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Le mythe, les représentations et le culte du dirigeant dans la Roumanie communiste

Cioroianu, Adrian 25 April 2018 (has links)
Le sujet de la thèse est Nicolae Ceausescu, le dictateur communiste qui a dirigé la Roumanie à peu près 25 ans (du 23 mars 1965 au 22 décembre 1989). Celui qui m'intéresse ici, c'est le Dirigeant (te Conducator, en roumain) Ceausescu; le terme désigne le personnage qui a été simultanément le chef du parti et de l'État et je l'ai utilisé ici parce que je suis d'avis qu'il définit parfaitement - par sa tradition en Roumanie, par les modèles (stalinien et asiatique) qui l'ont contaminé et par son potentiel symbolique - l'exercice du pouvoir que Nicolae Ceausescu a illustré au cœur de la société roumaine. Le personnage politique Nicolae Ceausescu et son culte de la personnalité sont mis ici en relation avec un certain mythe du Dirigeant - dont la présence dans la culture politique roumaine traditionnelle est également analysée - et ils sont étudiés dans la perspective des représentations qu'ils ont créées. L'analyse de ces représentations et l'investigation du contexte qui les a favorisées m'ont amené à penser que les Roumains ont rejeté seulement le modèle du dirigeant incarné par Nicolae Ceausescu et non pas le modèle d'un dirigeant fort en général. Autrement dit, je crois - et, en conséquence, j'ai voulu le démontrer - que même si Ceausescu a disparu en décembre 1989, le mythe d'un dirigeant autoritaire, d'un Paterfamilias qui guide son peuple avec une exigence maximale est bien vivant. Donc, ce n'est pas le modèle que les Roumains ont rejeté en décembre 1989 mais l'individu qui a joué maladroitement le rôle du dirigeant autoritaire - un rôle que nous trouvions justifié. Dans l'ensemble, mon sujet est l'analyse de cette rencontre, de cette symbiose entre l'histoire, le mythe - du Dirigeant, dans mon cas - et la politique dans un cas particulier : le culte de la personnalité de Nicolae Ceausescu dans la phase terminale du communisme roumain. Mon intention était de chercher dans la culture politique roumaine certains facteurs qui ont favorisé la perpétuation du mythe du Dirigeant pendant le régime communiste et son maniement politique, malgré le fait que, formellement, le développement nocif du mythe sous la forme d'un culte de la personnalité était incompatible avec l'idéologie prétendue marxiste du régime au pouvoir. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Les dynamiques identitaires chez les métis-autochtones en Abitibi-Témiscamingue

Bégin, Élise 17 April 2018 (has links)
Ce mémoire s'intéresse aux individus d'ascendance mixte amérindienne et euro-canàdienne, en Abitibi-Témiscamingue, qui s'identifient en tant que Métis et se regroupent actuellement en communautés politiquement orgnanisées, dans le but d'obtenir une reconnaissance et des droits juridiques semblables à ceux qui ont été octroyés aux Métis de l'Ouest et, plus récemment, à ceux de l'Ontario, suite au jugement Powley en 2003. Malgré l'existence de plus d'une centaine de communautés métisses au Québec, le gouvernement provincial n'a accordé jusqu'à maintenant aucune reconnaissance légale aux Métis de la province. Ce contexte, dans lequel émergent de nouvelles identités, est un terrain propice à l'étude de l'ethnicité, des échanges et transferts interculturels historiques et contemporains qui sont au fondement de l'identité métisse, et de la compréhension de la manière dont se crée une « culture », comment elle s'articule à partir de la mémoire collective, se constitue en un patrimoine et met en place des stratégies pour se représenter aux autres et ainsi pouvoir exister comme entité culturelle. Mes séjours en 2007 et 2008 chez des familles membres des communautés métisses dans les régions de l'Abitibi et du Témiscamingue ont permis d'entrevoir deux types de communautés qui sont décrites et analysées dans ce mémoire : un premier type, que j'ai nommé « Métis-Algonquin » ou « Métis-Cri » selon leurs origines culturelles amérindiennes, est issu des unions entre Amérindiens algonquins et cris et des descendants européens francophones et anglophones, venus dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue pour la traite des fourrures et l'exploitation forestière. Non reconnus comme Indiens, ces individus métissés se sont unis, dans les années 1970 et 1980, à l'Alliance Laurentienne pour les Métis et Indiens sans statut afin d'obtenir une reconnaissance légale. Un second type, que j'ai désigné par le terme « Néo-Métis » pour souligner le caractère plus récent et renouvelé de ce type d'identification autochtone, est associé à des individus, arrivés dans la région comme colons dans la première moitié du 20e siècle, et dont les métissages sont antérieurs à leur installation en Abitibi-Témiscamingue. N'ayant en général pas reçu d'héritage autochtone, ceux-ci ont pris conscience de leurs origines mixtes que très récemment et se regroupent aujourd'hui dans le but de retrouver leurs racines amérindiennes, et d'obtenir des droits leur permettant de perpétuer leurs pratiques ancestrales. Il est question dans ce mémoire d'étudier, à travers les récits d'individus appartenant à différentes générations, la manière dont l'identité métisse se forme, se transforme et se transmet chez les individus et familles associées à ces deux types de communauté. Plus généralement, ce mémoire vise à mieux comprendre, d'un point de vue ethnologique, les communautés métisses de la région de l'Abitibi-Témiscamingue.
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Mémoire et performance : analyse de la commémoration de la Révolution kuna à Uggubseni, Panama

Alarie-Labrèche, Maude 04 1900 (has links)
En 1925, les Kunas (Gunas), autochtones du nord-est du Panama, se soulevèrent en armes afin de contrer les politiques assimilationnistes du gouvernement national. Première étape dans un long processus d’affirmation identitaire et de revendications territoriales, ce soulèvement est aujourd’hui connu sous le nom de Révolution kuna (Revolución Dule). Considéré de nos jours comme un symbole des luttes autochtones pour l’autodétermination et l’autonomie politique, cet épisode historique est grandement célébré dans le territoire de Kuna Yala (Gunayala). À Uggubseni, scène principale du soulèvement de 1925, la commémoration prend la forme d’une reconstitution historique où, pendant plus d’une semaine, les villageois reconstruisent le scénario révolutionnaire. Cette commémoration particulière est l’objet du présent travail de recherche, par lequel nous tentons d’analyser comment est remémorée et interprétée aujourd’hui la Révolution kuna. Pour ce faire, nous nous sommes d'abord penchés sur l’événement même de la commémoration. Une analyse de sa forme nous amena à considérer l’ensemble commémoratif comme un nouveau rite au sein de la ritualité kuna. Nous argumentons que par sa forme carnavalesque, la commémoration permet aux villageois de repenser la relation dialectique entre l’État panaméen et l’autonomie kuna, de même qu’elle sert d’exutoire aux tensions internes. Ensuite, nous nous sommes intéressés aux diverses interprétations de cette étape de l’histoire kuna et panaméenne afin de cerner les différents intérêts impliqués dans la commémoration du soulèvement kuna. Enfin, le cœur de ce travail porte sur le rôle de la mémoire collective dans la construction et la réitération d'un discours identitaire, et ce, en analysant comment la mémoire de la révolution est transmise, reçue, interprétée et utilisée aujourd'hui. / In 1925, the Kunas (Gunas), an aboriginal group in northeastern Panama, rose up in arms to fight the assimilationist policies of the national government. First step in a long process of identity recognition and land claims, this uprising is now known as the Kuna Revolution (Revolución Dule). Considered today as a symbol of the indigenous struggles for self- determination and political autonomy, this historic episode is the centre of important festivities in the territory of Kuna Yala (Gunayala). In Uggubseni, where the uprising of 1925 mainly took place, the commemoration takes the form of an historical reconstruction where, for nearly a week, the villagers re-enact the revolutionary scenario. This commemoration is the subject of my research, where I examine how the Kuna Revolution is remembered and interpreted in Uggubseni today. The first question addressed in this thesis concerns how the revolution is commemorated. An analysis of its form leads us to look at the commemoration as a new Kuna ritual. I argue that, by taking a carnival form, the commemoration allows villagers to rethink the dialectical relationship between the Panamanian state and Kuna autonomy, and at the same time serves as an outlet for internal tensions in the community. I then raise the question of to what exactly is being commemorated in this ritual. In doing so, I analyse the different interpretations of this episode in Kuna and Panamanian history and identify the various interests involved in the commemoration of the Kuna uprising. Finally, I examine the role of collective memory in the construction and reiteration of a discourse of ethnicity, analyzing how the memory of the revolution is transmitted, received, interpreted and used today. / En 1925, los Kunas (Gunas), indígenas del noreste de Panamá, se levantaron en armas en contra de las políticas asimilativas del gobierno nacional. Primera etapa de un largo proceso de afirmación identitaria y de reivindicaciones territoriales, ese levantamiento se conoce hoy en día como la Revolución Kuna (o Dule). Partiendo de considerar ese evento como símbolo de las luchas indígenas para el reconocimiento, la autodeterminación y la autonomía política, en este proyecto de investigación se propone estudiar cómo se celebra, se recuerda y se interpreta hoy en día tal etapa histórica. Concretamente, enfocamos nuestro estudio en la comunidad de Uggubseni, que fue la escena principal de la insurrección de 1925 y donde cada año los comuneros representan su historia, celebrando el aniversario de la Revolución Kuna en forma de una reconstitución histórica. Proponemos acercarnos primero al evento mismo de conmemoración. A través del análisis de la forma hemos llegado a considerarlo como un nuevo rito dentro de la ritualidad kuna. Sostenemos que por su forma carnavalesca, la conmemoración permite a los comuneros repensar la relación dialéctica entre la autonomía kuna y el estado panameño y a la vez resolver tensiones internas en la comunidad. Nos hemos interesado luego por las diversas interpretaciones de la Revolución Kuna, etapa importante de la historia kuna y panameña, para entender los distintos intereses implicados en los eventos conmemorativos. En fin, la preocupación principal de este trabajo se centra en el papel de la memoria colectiva en la construcción y reiteración de un discurso identitario, analizando cómo el recuerdo de la Revolución Kuna se transmite, recibe, interpreta y utiliza hoy en día.
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Entre esthétique et politique : le théâtre de la réconciliation

Thériault, Annie 12 1900 (has links)
Les situations d'après-guerre demandent plus qu'une déclaration officielle pour retrouver la stabilité et l'entente sociales. Les réflexions philosophiques portant sur les moyens d'atteindre une réconciliation sont nombreuses, mais il y a encore peu de recherches portant sur l'impact de l'art pour ressouder les liens sociaux et guérir les membres constituant la société. Après avoir démontré la légitimité d'une réflexion portant sur le rôle que pourrait tenir le théâtre pour la réconciliation et l'établissement de normes, nous justifions pourquoi les notions de récit, de performance publique, de travail de création et de transmission d'émotion deviennent des critères de validation du théâtre pour la réconciliation. Par l'usage du théâtre, les intervenants pourront ainsi mieux accompagner les victimes dans leur deuil et les aider à créer de nouveaux liens profitant au développement d'un contrat social sain pour la refonte de l’État. / Post-war situations ask more than an official declaration to find social stability and mutual understanding. The philosophic reflections concerning the means to reach reconciliation are numerous, but there is more research to be done concerning the impact of art to strengthen the social links and cure the members constituting society. Having demonstrated the legitimacy of a reflection concerning the role of theater in reconciliation and in the establishment of standards, we prove why the notions of narrative, public performance, creation process and transmission of emotion become criteria of validation of theater as a way towards reconciliation. By the use of theater, the community workers can better accompany the victims in their mourning and help them create new ties benefiting the development of a healthy social contract for the redesign of the State.
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Pratiques de l'écrit et gestion patrimoniale monastique aux XIe et XIIe siècles, d'après le cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers / Writing practices and monastic heritage in the eleventh and twelfth centuries from the cartulary of Saint-Cyprien of Poitiers

Matsuo, Kayoko 19 December 2012 (has links)
En Francie occidentale, le nombre de cartulaires, recueils de copies d’actes originaux, augmente à compter du milieu du XIe siècle. Les protagonistes du grand essor de leur production sont les monastères vers lesquels les donations ont alors afflué. Il est admis qu’aider à la gestion et à la protection de propriétés sont les préoccupations principales qui les ont conduits à la compilation des cartulaires. En même temps, les cartulaires monastiques apparus aux XIe et XIIe siècles sont caractérisés par la reconstruction orientée du passé ou la projection de l’image de ce que les monastères entendaient être. A fin de mettre en évidence la production élaborée et l’utilité des cartulaires qui répondent aux préoccupations diverses, nous avons examiné un cartulaire original, celui de l’abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers. Au cours de ce travail, nous avons déterminé, au travers des critiques codicologique, paléographique et morphologique du cartulaire de Saint-Cyprien, la datation et les processus des deux séries de sa compilation; la première entreprise postérieurement à 1100 et la seconde avancée pendant dans les années 1110. Ensuite, nous avons examiné le texte des actes de ce cartulaire et caractérisé sa structure interne qui a adopté un classement géographique. L’élaboration minutieuse dans la disposition, la sélection et la description des actes prouve l’orientation de ce cartulaire pour créer une référence exacte du patrimoine à un moment précis au début du XIIe siècle, après la recomposition sociale, tandis que les éléments de mémoire collective sont latents dans le classement des actes. L’étude des actes d’autorité regroupés en tête du cartulaire a suggéré la reconstruction de l’histoire solennelle qui met en relief le prestige en tant qu’ « abbaye épiscopale ». La fondation légendaire, l’octroi de la liberté monastique, l’institutionnalisation des églises dépendantes, la campagne réformatrice, les éléments de mémoire collective ont progressivement mûri par compilation. L’étude focalisée sur l’acte no 43, seul acte narratif et mentionnant l’abbaye de Cluny, a élucidé l’effacement élaboré d’un passé dans ce cartulaire, en examinant l’opposition entre Saint-Cyprien et Cluny au tournant des XIe et XIIe siècles. Ces analyses suggèrent que le cartulaire de Saint-Cyprien est confectionné comme codex qui représente précisément une image de ses patrimoines matériel et culturel au début du XIIe siècle. Son utilité principale serait l’utilisation pratique en tant que référence à la gestion domaniale mais, il pourrait servir comme emblème de la communauté monastique de Saint-Cyprien. / In Western Francia, the proliferation of cartularies, collections of copies of original charters, began in the eleventh century. Cartulary practice became common in monasteries who received many donations then. Generally, pragmatic control and protection of their rights and properties are main concerns which led monasteries to compose cartularies. On the one hand, monastic cartularies appeared in the eleventh and twelfth centuries are characterized by the reconstruction biased of past or the projection of image of that these monasteries desired to be. In order to illuminate the making process and utility of cartularies which meet various concerns of monasteries, our study focused mainly on the original cartulary of the abbey of Saint-Cyprien of Poitiers.Through codicological, paleographical and morphological analyzes of the cartulary of Saint-Cyprien, we detailed its making process and dated its compilation in twice; the first one carried into effect right after 1100 and second one pursued in the 1110s. Furthermore, we examined the text of charters copied in this cartulary and indicated the features of its inner structure which adopted a geographic classification. The organization, layout, choice and description of charters all showed clearly that Saint-Cyprien had a principle of cartulary production to create a perfect reference recording the existing condition of its properties, which had been kept after the social change at the end of eleventh century. But the organization of Charters is influenced also by some elements of collective memory. Our investigation undertaken on the papal and episcopal privileges and the count’s charters copied at the head of this cartulary indicates that the reconstruction of the past throws into relief the prestige as an “episcopal abbey”. Legendary foundation, monastic liberty, institutionalization of dependent churches, reform campaign, these elements of collective memory were established progressively by each compilation. Finally, our study addressed the charter no. 43, only charter in narrative style and referring the abbey of Cluny, demonstrated a conscious cancellation of past in this cartulary, with disclosing the conflict between Saint-Cyprien and Cluny at the turn of the eleventh and the twelfth centuries. These analyzes suggest that the cartulary of Saint-Cyprien is composed as a codex which represent precisely a phase of material and cultural heritage at the beginning of the twelfth century. Its principal utility should be utilitarian purpose as a reference for the administration of properties, while it would serve as an emblem for monastic community of Saint-Cyprien.
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Violence et fiction dans le roman contemporain de langue française, arabe, et anglaise (1960-2000) / Violence and Fiction in the contemporary novel in french, arabic and english (1960-2000)

Ali, Nancy 12 May 2014 (has links)
RésuméEn raison des bouleversements qui ont eu lieu dans la seconde moitié du XXe siècle, le monde a connu une accélération notable de l'histoire. Cette accélération s'est manifestée sur plusieurs fronts – l'historique, le scientifique, le technologique – mais aussi sur le front littéraire, changeant à jamais la façon dont nous représentons notre monde et notre passé. Cette thèse porte sur les nouveaux modes de représentation ou mimesis dans l'œuvre d'art. Comment les événements, qui se déroulent en dehors du roman, ont-ils affecté la forme même, la technique et la langue du roman contemporain ? Comment la violence qui a été infligée au monde extérieur s'est-elle reflétée dans le récit littéraire ? Du fait que la forme narrative est en soi un moyen de « rassembler » les événements dispersés et les incohérences de la réalité, la forme traditionnelle manipule violemment cette réalité dans le but de lui donner un sens, quand elle est souvent inexplicable. En mettant en question les conventions naturelles et données du récit, les romans expérimentaux du XXe siècle ont tenté de mettre en place des formes originales, en mesure de représenter des expériences différentes. Notre thèse traite principalement de ces nouvelles conceptions de la représentation dans le roman contemporain et de la manière dont, en dépit de leur fragmentation, de l'expérimentation et de la rupture violente avec les traditions du passé, ces romans innovants ont néanmoins réussi à produire des «représentations» de la réalité qui captent fidèlement notre histoire contemporaine, caractérisée par l'accélération et la fragmentation. Pour justifier cet argument, nous avons comparé les récits de fiction avec ceux des deux autres domaines à partir desquels nous tirons la connaissance de notre passé, à savoir l'histoire et la mémoire. Où est la place de la fiction aux côtés de ces deux piliers de connaissance souvent totalisants et totalitaires ? Enfin, que peut faire la littérature pour ces sujets de l'histoire, systématiquement exclus de l'écriture de l’histoire dominante ? En prenant la plume pour écrire leur version de l'histoire, ces «autres» du document historique dominant ont inscrit leur histoire particulière sur le palimpseste existant de l'histoire dominante et ont également obligé les canons littéraires, auxquels ils appartiennent, à développer leurs limites esthétiques et éthiques. / SummaryAs a result of the changes that have occurred in the latter half of the twentieth century, the world has witnessed a noticeable acceleration of history. This acceleration has manifested itself on many fronts – the historic, the scientific, the technological – but also on the literary front changing forever the way we represent our world and our place in it. This paper deals with the new modes of representation or mimesis in the work of art. How have the events happening outside the novel affected the very form, technique and the language of the contemporary novel? How has the violence that has been inflicted on the outside world being replicated and perhaps resolved in the literary narrative? Because narrative form is in itself a way of ordering and “bringing together” the fragmented events and incoherencies of reality, the very traditional form often violently manipulates this reality with the aim of giving meaning to an often inexplicable reality. By bringing into question the natural and given conventions of narrative, the experimental novels of the twentieth century have tried to realize original and unique forms that are able to represent different experiences. Our paper deals with primarily with these new conventions of representing reality and how, despite their fragmentation, experimentation, and violent rupture with the traditions of the past, they have nonetheless successfully produced “representations” of reality that faithfully capture our contemporary history characterized by acceleration as well as fragmentation. In order to justify this argument, we have compared narratives of fiction with the other two domains from which we derive the knowledge of our past, namely history and memory. Where is the place of fiction alongside these two often totalizing and totalitarian pillars of knowledge? Finally, what can literature do to those subjects of history who have systematically excluded from the writing of their dominant History? By taking the pen to write their side of the story, these “others” of the dominant historical document have both inscribed their particular stories on the existing palimpsest of dominant history, but have also forced the literary canons in which they belong to expand both their aesthetic and ethical boundaries.
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Le temps des objets : mémoire collective, entourages matériels et imaginaires littéraires : essai de phénoménologie sociale / El tiempo de los objetos : memoria colectiva, entornos materiales e imaginarios literarios : ensayo de fenomenología social / The time of objects : collective memory, material sourroundings and literary imaginary : an essay of social phenomenology

Cuartas, Pablo 25 November 2016 (has links)
Matière et mémoire constituent deux programmes de recherche que les sciences humaines entament souvent séparément : d'une part, l'observation empirique de la présence matérielle des objets ; de l'autre, la réflexion spéculative sur l'expérience immatérielle de la mémoire. Nonobstant, la sociologie de la mémoire permet et exige assumer sur ce point une perspective conjonctive: considérer la mémoire comme pratique sociale, inscrite dans les entourages matériels immédiats. Suivant ce principe conjonctif, la révision de quelques pratiques de mémoire nous a permis d'identifier la présence constante d'objets matériels, comme si les formes "naturelle" et "artificielle" de la mémoire étaient indissociables du statut matériel de l'objet. Une relation objectale à la mémoire et un rapport mémoriel à l'objet apparaît donc comme un invariant sur lequel nous nous efforçons de présenter quelques manifestations historiques : à Rome, aux temps de la République et le Haute-Empire, des expériences dissemblables comme le culte aux morts ou l'art rhétorique mettent en jeu, incessamment, objets et mémoire ; dans la Renaissance, la prolifération des studioli, cabinets de curiosités et Wunderkammern ne font que constater la consécration, dans les espaces du savoir et du pouvoir, d'une grande fascination pour les objets du passé ; au XIXe siècle, enfin, époque apparemment dominée par la production industrialisée, le fétichisme de l'antique renouvelle l'intérêt que les objets investis de mémoire éveillent. D'où la présence également persistante d'objets de mémoire dans la littérature: à ces moments historiques correspond une production littéraire considérable qui se propose de décrire l'importance des choses qui suscitent une expériences sensible du passé. L’œuvre de quelques poètes latins, les réflexions de Goethe sur le collectionnisme, les idées de Rilke à propos des "objets vécus" ou la Recherche proustienne sont des variations sur un thème : le temps des objets, le temps que les objets contiennent. / Matter and memory are two research programs that Human Sciences usually undertaken in a separately way. On the one hand the empirical observation on material presence of the objects; on the other hand the speculative thought on the immaterial experience of the memory. However, sociology of memory allows and requires to assume on this subject a conjunctive outlook: to consider the memory as a social practice included in the nearby material environments. Following this conjunctive principle, the review of some memory practices has allowed us to identify the continuous presence of material objects as if the  "natural" and "artificial" ways of memory were indissociable from the material status of the object. An object-based relationship with memory and a memorial relationship with objects then appears as a constant from which we try to present some historical variations: in Rome, at times of the Republic and during the Early Empire, different experiences as the cult of the dead and the art of rhetoric, incessantly implies object and memory; at Renaissance the proliferation of studioli, cabinets de curiosités and Wunderkammern can only confirm the enshrining of a great fascination in the spaces of power and knowledge for the objects from the past ; in 19th century, apparently ruled by the industrial production, the fetishism for ancient objects renews once again the interest that objects vested of memory arouses. For this reason the equally persistent presence of the objects of memory in literature: in each of those historical moments we aware that a considerable literary production attempts to describe the importance of things that evoke an experience of past. The works of some Latin poets, the Goethe's reflections on collectionism, the ideas of Rilke on the subject of "lived objects", and Proust's own Search, are literary variations on the same topic : the time of things, the time contained in things. / Materia y memoria constituyen dos programas de investigación que las ciencias humanas suelen emprender por separado: por una parte, la observación empírica sobre la presencia material de los objetos; por otra, la reflexión especulativa sobre la experiencia inmaterial de la memoria. No obstante, la sociología de la memoria permite y exige asumir a este respecto una perspectiva conjuntiva: considerar la memoria como práctica social, inscrita en los entornos materiales inmediatos. Siguiendo este principio conjuntivo, la revisión de algunas prácticas de memoria nos ha permitido identificar la presencia constante de objetos materiales, como si las formas "natural" y "artificial" de la memoria fueran indisociables del estatuto material del objeto. Una relación objetual con la memoria y una relación memorial con los objetos aparece entonces como una constante de la que tratamos de presentar algunas variaciones históricas: en Roma, en tiempos de la República y el Alto Imperio, experiencias disímiles como el culto a los muertos y el arte de la retórica ponen en juego, incesantemente, objeto y memoria; en el Renacimiento, la proliferación de studioli, de cabinets de curiosités y de Wunderkammern no hacen más que constatar la consagración, en los espacios de poder y de saber, de una gran fascinación por los objetos del pasado; en el siglo XIX, aparentemente dominado por la producción industrial, el fetichismo de lo antiguo renueva una vez más el interés que despiertan los objetos investidos de memoria. De ahí la presencia igualmente persistente de objetos de memoria en la literatura: en cada uno de esos momentos históricos constatamos que una producción literaria considerable se propone describir la importancia de las cosas que despiertan una experiencia del pasado. La obra de algunos poetas latinos, las reflexiones sobre el coleccionismo de Goethe, las ideas de Rilke a propósito de los "objetos vividos", la propia búsqueda de Proust, son variaciones literarias sobre el mismo tema: el tiempo de las cosas, el tiempo que las cosas contienen.
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Critique du regard colonial dans les arts plastiques de Taïwan de 1945 à 2012 / Criticism on the colonial view in the plastic arts in Taiwan from 1945 to 2012

Chen, Yen-Ling 29 March 2019 (has links)
Cette thèse analyse les rapports entre l’idée de décolonisation et les arts plastiques à Taïwan dans la seconde moitié du XXe siècle. Le contexte historique de Taïwan est marqué par un certain nombre d’expériences de colonisation, telles que la colonisation japonaise, mais aussi la quasi-colonisation que représentent les pratiques coercitives et l’autoritarisme du parti nationaliste venu de Chine continentale, ainsi que l’impérialisme culturel américain. Un retour historique sur la situation coloniale de Taïwan reflète le caractère emboîté de sa culture. Le corpus retenu comprend sept œuvres porteuses d’un regard spécifique : le tableau Pastoral de Lee Shih-chiao en 1946 ; le portrait de Chiang Kaï-shek peint à l’huile par Li Mei-shu en 1975 ; une série de photos retravaillées Voyage dans le temps de Chen Shun-chu de 2001 à 2003 ; le portrait fusionné Unir la Chine à travers les Trois Principes du peuple de Mei Dean-e en 1991 ; Représenta.tiff de Chou Yu-cheng exposée trois fois sous des formes changeantes entre 2008 et 2012 ; l’Exposition d’Automne 1966 de Huang Hua-cheng en 1966 ; le film Frontières d’Empire de 2008 à 2009 de Chen Chieh-jen. Nous faisons l’hypothèse qu’elles sont représentatives chacune d’une époque et d’un rapport particulier à la problématique de la colonisation. Certaines expriment un point de vue colonisé : celles qui importent, par exemple les codes esthétiques japonais ou européens. Des institutions – les Expositions officielles d’art – en véhiculent les principes. D’autres œuvres réalisées par les artistes de génération suivante portent un regard critique sur ces références culturelles héritées du moment colonial. Ces artistes remettent aussi en question les valeurs dominantes.Ceci permet de poser la question : quels acteurs mettent en œuvre un processus de décolonisation des arts de 1945 à 2012 ? Cette action est-elle terminée ? En nous inscrivant dans une démarche d’histoire culturelle et en empruntant à la sociologie des arts, nous avons analysé les modes d’élaboration des œuvres et leur réception critique, ainsi que le rôle des institutions de médiation, en particulier les musées. L’analyse permet d’identifier un basculement entre des œuvres inscrites dans un contexte colonial et des œuvres qui soit les critiquent, soit s’en affranchissent, ce qui représente deux modalités du point de vue critique sur le processus colonial à l’œuvre dans les arts plastiques. / This thesis analyses the relationship between the idea of decolonization and the plastic arts in Taiwan in the second half of the twentieth century. The historical context of Taiwan has been marked by a number of colonization experiences, such as the Japanese colonization, but also the quasi-colonization represented by the coercive practices and the authoritarianism of the nationalist party of China, as well as the American cultural imperialism. A historical overview of the colonial situation in Taiwan reflects the nested character of its culture. The selected corpus includes seven works bearing a specific view: the painting Pastoral of Lee Shih-chiao in 1946; the portrait of Chiang Kai-shek painted in oil by Li Mei-shu in 1975; a series of reworked photos Journeys in Time of Chen Shun-chu from 2001 to 2003; the merged portrait The Three Principles of the People Reunite China of Mei Dean-e in 1991; Representa.tiff of Chou Yu-cheng exposed three times under different formats between 2008 and 2012; École de Great Taipei Autumn Exhibition by Huang Hua-cheng in 1966 ; the video work Empire’s Borders from 2008 to 2009 by Chen Chieh-jen. We make the hypothesis that these works are each representative of an era and has a particular relationship with the colonization issue. Some express a colonized point of view: some of them import, for example the Japanese or European aesthetic codes. Institutions – official art exhibitions – convey the principles. Other works by the following generation of artists take a critical look at these cultural references inherited from the colonial moment. These artists question also the dominant values. This raises the question: which actors implemented a process of decolonization of the arts from 1945 to 2012? Is this action completed? By entering into an approach of cultural history and borrowing the one from the sociology of arts, we have analysed the methods of the works’ elaboration and their critical reception; the role of institutions of mediation, especially museums. The analysis enables to identify a switchover between works placed in a colonial context and works that either criticize them or free themselves from. This represents two modalities of the critical point of view on the colonial process at work in the plastic art.
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La mémoire collective aux temps de la justice transitionnelle

Tobbia, Mariangela 12 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat porte sur le processus de la mémoire collective dans le cadre d’un pays en période de transition. Nous y développons une conception de la construction de la mémoire collective et en particulier de son rôle pour la réussite de la transition vers une démocratie stable et durable dans un pays en voie de transition. Plus précisément, notre recherche porte sur les apports et bénéfices de la mémoire collective dans le contexte de la justice transitionnelle (JT). Pour plusieurs pays, la JT a été la réponse adoptée en vue du passage d’un conflit interne et/ou d’une dictature à l’institution d’une nouvelle démocratie, c’est-à-dire un système basé sur le respect des droits de l’homme et de l’État de droit. Il s’agit donc d’un processus complexe, qui se compose de plusieurs phases, mécanismes et catégories d’action. Fondamentalement, la JT vise à (re)construire une société suffisamment juste pour garantir une certaine stabilité et suffisamment stable pour garantir une certaine justice. Deux approches générales sont alors possibles pour mettre en place la JT et tenir compte de ses nombreux défis : l’approche holiste (de Grieff) et celle que nous nommerons, faute de mieux, « atomiste » (Elster). En général, ceux qui soutiennent la vision atomiste voient dans les divers mécanismes de la JT des éléments séparés et indépendants les uns des autres, ce qui peut conduire à prioriser hiérarchiquement certains mécanismes et à en rejeter parfois d’autres qui semblent moins importants. Nous entendons plutôt défendre la thèse selon laquelle, puisque les différents aspects de la transition sont toujours en relation les uns avec les autres, il vaut mieux réfléchir quant à savoir comment combiner les éléments plutôt que les isoler. Nous présentons en ce sens la mémoire collective comme étant le domaine où peut se penser cette relation entre les diverses composantes de la JT. La question de la mémoire collective a donc une double fonction dans cette thèse : elle est certes un élément parmi d’autres de la justice transitionnelle, mais elle est également le cadre qui permet de penser les interactions entre les différentes composantes de la JT. La question qui dirige nos réflexions est donc : comment la mémoire collective peut-elle aider une société en devenir à régler ses comptes avec son passé ? Deux alternatives se présentent dans la littérature sur cette question : la stratégie du « forgive and forget », qui consiste essentiellement à oublier le passé et à ii repartir à zéro comme si rien n’était survenu, ou celle du « revealing is healing », qui consiste à analyser toutes les responsabilités passées (individuelles et collectives), à reconnaître le rôle des acteurs (victimes, coupables, profiteurs, neutres, etc.) et à travailler sur un passé encore présent. / This thesis focuses on the role of collective memory in transition countries. We aim to provide a clear understanding of the construction of collective memory and its specific function towards national identity in transition countries (especially Tunisia, Libya and South Africa). The construction of collective memory seems to result in a more efficient and sustainable political, social and economic transition. More specifically, our research focuses on the benefits of collective memory in the context of transitional justice (TJ). For many countries, TJ was the answer to ensure the transition from an internal conflict or a dictatorship towards a new democracy, that is to say, a system based on respect of human rights and the rule of law. TJ is therefore a complex process, which consists of several phases and mechanisms of action. From a broad perspective, TJ aims to build or rebuild a society and institutions that are just enough to ensure stability and stable enough to ensure justice. Two general approaches are possible to establish TJ while gauging its many challenges: the holistic approach (De Grieff) and an approach that we will call, for lack of a better term, "atomistic" (Elster). In general, those who support the atomistic conception of TJ see in the various mechanisms of TJ distinct and independent elements, which can lead to prioritize certain mechanisms over others and sometimes reject those who seem less important. Since the different aspects of transition are in relationship with each other, we intend to defend that it is better to think about the how to combine the elements, rather than how to isolate them. Hence, we present collective memory as the way by which the different components of TJ can effectively be related and integrated to one another. The question of collective memory therefore has a dual role in this project: at first we will describe it as one of the elements of TJ, but it will also turn out to be the sphere where the different mechanisms of TJ interact. Our question therefore is: how can collective memory help a society to come to terms with its past? Two alternatives are presented in the literature on this question: the strategy of "forgive and forget", which consists in forgetting the past and starting from scratch as if nothing happened, and that of "revealing is healing," which consists in determining all past responsibilities iv (individual and collective), recognizing the role of everyone (victims, perpetrators, opportunists, etc.) and work on a past that is still present.
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(Dis)cours mémoriel de la fuite et expulsion dans l'Allemagne unifiée (1989-2005). Complexe mémoriel et identitaire dans les sphères privée et publique / Memory (Dis)course on the Flight and Expulsion in Unified Germany (1989-2005). Memory and Identity Complex in the private and the public sphere / Erinnerungs(dis)kurs über Flucht und Vertreibung im vereinigten Deutschland (1989-2005). Erinnerungs- und Identitätskomplex in der Privatsphäre und in der Öffentlichkeit

Volkwein, Alice 01 February 2012 (has links)
La mémoire de la fuite et expulsion de plus de douze millions d’Allemands entre 1945 et 1950 connaît, depuis l’unification allemande, une nouvelle actualité : documentaires dans les médias depuis 2001, expositions nationales en 2005-2006 et surtout des débats qui semblent ne pas vouloir finir. Si ces débats sont souvent interprétés comme le signe du passage de cette mémoire du domaine communicatif au domaine culturel (Assmann), c’est-à-dire comme le signe de "négociations" attendues dès lors qu’il s’agit de la pérennisation et de l’institutionnalisation d’une mémoire de groupe au sein de la mémoire collective nationale, cette étude a précisément pour objectif d’interroger le fonctionnement de ce passage. Il s’agit de mettre à jour le (dis)cours, soit l’histoire, les formes discursives, les acteurs et les enjeux, politiques et identitaires, de cette recomposition mémorielle entre 1989 et 2005. Après une présentation du complexe historique et mémoriel de la fuite et expulsion avant 1989, l’étude discursive qualitative explore, en deux volets, les récits de mémoire privés dans les familles d’expulsés et le débat public dans la presse supra-régionale allemande entre 1989 et 2005. Elle met en évidence le rôle des médias et l’importance du critère générationnel dans les sphères privée comme publique, mais aussi la complexité des interactions mémorielles entre ces deux sphères avant d’élaborer un schéma de l’évolution du lieu de mémoire "fuite et expulsion" dans les quinze premières années suivant l’unification allemande. / Since the German reunification in 1990, the collective memory of the flight and expulsion of more than twelve millions Germans between 1945 and 1950 has become very topical again : several documentary films since 2001, two big exhibitions in 2005-2006 and above all long and controversial discussions have been largely commented in the press over the past twenty years. These debates are often interpreted as the sign of the evolution of this collective memory from a communicative to a cultural memory (Assmann), i.e. as a sign of the expected "negotiations" on its institutionalisation — not only in the group memory of the expelled people, but also in the German national memory. The aim of this research is thus to analyse precisely this evolution, i.e. the (dis)course of this difficult memory between 1989 and 2005, its history, forms and actors by paying attention to the implication of this memory discourse for German politics in Europe and for German national identity. After a presentation of the history and remembrance complex that was "flight and expulsion" before 1989, the study (a discourse analysis) explores, in two steps, the private memory stories in the families of German expellees and the public debate in the German national press between 1989 and 2005. The study points out the role of the media and the importance of the generational change both in the private and the public sphere, as well as the complicated interactions between the two levels. It then elaborates a scheme of how the memory of "flight and expulsion" evolved in the first fifteen years after the reunification.

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