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L’amour imparfaitement rationnel : la conception de l’amour dans la moralité kantienneKenny, Katherine January 2012 (has links)
Cette thèse cherche à expliquer le concept de l’amour chez Emmanuel Kant. Elle essaye de catégoriser les différentes définitions de ce concept. Elle tente d’analyser ces définitions en utilisant trois clés d’analyse : la raison et l’émotion, la liberté et la communauté et la distance et la proximité. L'amour kantien est aussi analysé dans la perspective de la nature du sujet kantien pour le comparer au devoir d’amour.
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Immédiateté et médiation dans le discours sur l'être chez Aristote et Hegel / Immediaty and mediation in the discourse on being in Aristotle's and Hegel's philosophyCharfeddine, Slim 04 December 2014 (has links)
Telle la nature qui aime à se cacher, la médiation apparaît d’abord comme médiation absente ou oubliée. L’ontologie se développe spontanément comme discours qui affirme l’immédiateté de l’être. Mais si l’être est immédiateté, c’est-à-dire identité simple à soi-même, alors le discours sur l’être est impossible. Seule la médiation, qui est l’identité négative, ou encore l’identité qui se réalise par le truchement de l’altérité, de la différence permet à l’ontologie de se réaliser comme discours sur l’être. Mais non seulement le concept de médiation rend possible l’ontologie, mais elle éclaire de manière remarquable la Métaphysique d’Aristote. C’est pourquoi nous proposons une lecture de la Métaphysique qui montre son unité thématique via le concept de médiation.Ensuite, le coeur de la médiation est la logique que nous saisissons dans ces principaux moments : tout d’abord comme philosophie platonicienne du langage qui saisit la prédication comme unité du même et de l’autre, puis véritablement comme logique syllogistique fondée sur le moyen-terme, véritable médiateur des termes de la conclusion, et enfin comme logique spéculative hégélienne. Pour terminer, le concept de médiation permet de rendre raison d’une certaine cohérence de l’histoire de la philosophie, et notamment de classer les réponses types(au sens d’un idéal-type) concernant le problème central de l’ontologie à savoir le rapport entre l’être et le discours. Notamment nous étudierons deux périodes de l’histoire de la philosophie :l’antiquité de l’affirmation parménidienne de l’immédiateté de l’être à la médiation aristotélicienne conçue comme finalité ou actualisation d’une puissance, ou entéléchie, et la modernité de Descartes à Hegel qui voit un mouvement analogue s’opérer en son sein mais à partir du concept d’Infini en acte et non plus à partir de l’être. / As Nature - which loves to hide - mediation appears at first as missing or forgotten. Ontology develops spontaneously as a discourse affirming the immediacy of being. But if being is immediate, that is to say simple identity in itself, then no discourse on being is possible. Only mediation, which is negative identity, or even identity which exists through the articulation of otherness, enables ontology to exist as a discourse on being. But not only does the concept ofmediation enable ontology, but it also remarkably enlightens Aristotle’s Metaphysics. That is why we suggest an interpretation of Aristotle’s Metaphysics which shows its thematical unity through the concept of mediation.Then, the core of mediation is logic grasped thanks through the following steps : first of all through Plato’s philosophy of language, that interprets predicating as unity of the same nessand of the difference, then through Aristotle’s syllogistic logic based on the middle term, the true mediator of the terms of the conclusion, and finally through Hegel’s speculative logic.Finally, the concept of mediation enables the reader to somewhat make sense of the Historyof Philosophy and especially to sort typical answers (that is ideal types) regarding ontology’sforemost disputed point i.e. the relationship between being and discourse. Moreover, we will study two periods in the History of Philosophy : ancient philosophy starting from Parmenides’claim that being is immediate to Aristotle’s mediation, perceived as a purpose or the actualization of a potentiality or even entelechy and modern History from Descartes to Hegel during which a similar movement occurs but with a different starting point : the concept of actual infinity vs the concept of being.
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La raison du plus fort : le sol dans la pensée de Heidegger, son rôle dans l'achèvement de la métaphysique / Reason of the strongest : ground in the thought of Heidegger, its part in the metaphysical consummationManan, Patrick 24 September 2014 (has links)
Étude la pensée de Heidegger autour de la thématique du sol ou raison et de son rapport ou identité avec l'animalité, singulièrement pour ce qui touche à la question de l'achèvement de la métaphysique / Investigating into the thought of Heidegger about the thematic of earth and its relationships with animality, particulary concerning the question of metaphysical consummation
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Rien d’autre que l’être. Recherches sur l’analogie et la tradition aristotélicienne de la phénoménologie / Nothing else than being. A study on analogy and the Aristotelian tradition of Phenomenology / Nient’altro che l’essere Ricerche sull’analogia e la tradizione aristotelica della fenomenologiaMariani, Emanuele 25 October 2010 (has links)
L’analogie est la réponse résolutive autant qu’aporétique au problème de l’unité et de la différence, scellée dans la multiplicité déroutante des significations de l’être. De cette réponse, il en va du statut de « science » pour la métaphysique. Notre enquête vise à retracer les conditions historiques d’émergence d’un concept (ou d’un complexe conceptuel) qui a marqué de son sceau l’histoire de la pensée, d’Aristote, voire même de Platon jusqu'aux nos jours. Sans cette même pensée de l’analogie – voici notre hypothèse – ni la constitution ni la « destruction » de la métaphysique ne seraient plus pensables. Mais qu’est-ce au juste que l’analogie ? Et jusqu’où s’étend sa portée métaphysique ? La certitude du terme a quo laisse en suspens l’extension de cette parabole, qui exige par reflet la fixation idéale d’un terme ad quem. On fera de la phénoménologie husserlienne un observatoire privilégié pour témoigner des derniers éclats de l’analogie, avant que la « destruction » de la métaphysique n’en décrète la disparition. En fixant dans l’aristotélisme du XIXe siècle le point d’ancrage entre Aristote et la phénoménologie, l’on tâchera d’établir des connexions, autant que faire se peut : de Trendelenburg à Brentano et de Brentano à Husserl, avec le regard toujours tourné vers Aristote, l’analogie – voici la thèse que l’on veut démontrer – n’abandonnera jamais son statut originaire d’analogie de l’être. / Analogy is the aporetic answer to the problem of unity and difference, sealed in the puzzling multiplicity of being’s meanings. On this answer depends the status of “science” for metaphysics. Our research aims to redraw the historical conditions of emergence of this concept (more likely a conceptual complex) which has been marking with its seal the history of western philosophy, from Aristotle and even before from Plato up to nowadays. Without analogy – here goes our hypothesis – neither the constitution, nor the «destruction” of metaphysics could be conceivable. But what is “analogy”? And up to where arrives its metaphysical impact ? The certainty of the term a quo leaves unresolved the extension of the curve, demanding therefore the ideal establishment of a term ad quem. Making out of husserlian phenomenology an advantaged observatory, we will grasp the last sparkling lights of analogy before the “destruction” of metaphysics decrees its disappearance. By fixing in the Aristotelianism of the XIXth century the anchorpoint between phenomenology and Aristotle, we shall establish as far as possible a series of connections: from Trendelenburg to Brentano and from Brentano to Husserl, always glancing at Aristotle, the analogy – this is the thesis we would to demonstrate – never abandon its original status of analogy of being.
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La tentation : métaphysique et eschatologie / The temptation : metaphysics and eschatologyLesca-d'Espalungue, Christine 04 October 2014 (has links)
Quel remède aux crises métaphysique, théologique, morale et politique de l'être de l'homme avec le Principe, lui-même et le Monde ? La théologie de la Tentation supralapsaire du récit biblique à laquelle renvoie la tentation morale infralapsaire et qui réunit dans un premier face à face le Principe, l'Homme et le Monde, postule l'identité ontologique de l'Être et de l'Un et situe l'origine de ces crises dans la perte peccamineuse de puissance de l'être à être un par l'Être. Mais l'échec de ce postulat implique la réinterprétation de la Tentation à partir de la différence hénologique de l'Un et de l'Être qui met à jour la faute originelle de la Métaphysique occidentale de dissimulation de l'impuissance de l'être à être un par l'Être et détermine dès lors une eschatologie du Salut au sens d'unification de l'être par l'Un à fin de remédier à ses crises. / How to remedy the metaphysical, theological, moral and political crises of man's being faced with the Principle, himself and the World? The theology of the supralapsarian Temptation in the biblical narrative, to which the infralapsarian moral temptation refers, postulates the ontological identity of Being and the One and places the origin of these crises in the sinful loss of power of being to be one through Being. But the failure of this assumption implies interpreting Temptation anew on the basis of the henological difference of the One and of Being, which unveils the original lapse of Western Metaphysics of concealing the powerlessness of being to be one through Being and consequently establishes an eschatology of Salvation in the sense of unifying being through the One in order to ultimately remedy its crises.
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L’avènement de la métaphysique kantienne. Recherche sur l’interprétation ontologique de Kant / The Advent of Kantian Metaphysics. A Study on the Ontological Interpretation of KantPrunea, Alexandra 05 February 2011 (has links)
Cette thèse étudie en premier lieu une étape décisive dans la réception de la philosophie kantienne, nommée l’interprétation ontologique de Kant. Développée à partir de 1924, cette interprétation affirme, contre la lecture dominante jusqu’alors, l’existence et la pertinence d’une métaphysique kantienne et son inscription parmi les ontologies classiques. Les premiers représentants du courant, H. Heimsoeth, M. Wundt ou M. Campo, ainsi que, plus tard, G. Martin et L. Honnefelder, exercent une influence considérable sur les études kantiennes et amorcent un changement de perspective perçu à l’époque comme un « avènement » et une « renaissance » de la métaphysique. Notre travail analyse également les prémisses de cette lecture et les situe dans le travail philologique et exégétique d’envergure consacré à la fin du XIXe siècle aux manuscrits kantiens (réflexions et leçons). L’aspect métaphysique du criticisme est alors mis en lumière. D’autres éléments s’y ajoutent par la suite, dont notamment l’œuvre de F. Paulsen et l’interprétation du transcendantal kantien à partir de la doctrine des transcendantaux. La deuxième partie de cette recherche est consacrée à la lecture heideggerienne de Kant, qui, bien que n’appartenant pas au courant métaphysique, voit dans la Critique de la raison pure une fondation de la métaphysique et une ontologie de l’être-connu. La troisième partie étudie, à la lumière des acquis récents de la recherche, quelques aspects de la relation complexe entre Kant et son prédécesseur Ch. Wolff. Y est analysée l’influence que ce dernier a pu exercer sur la formation du jeune Kant et sur la philosophie critique et, avant tout, sur sa conception de l’ontologie. / The main purpose of this thesis is to study a decisive period in the reception of Kant’s philosophy – the so-called ontological interpretation of Kant – which, as of 1924, superseded the prevailing view of the time and averred the existence and pertinence of Kant’s metaphysics, defending its rightful inclusion among classical ontologies. The first representatives of this new exegetic trend – H. Heimsoeth, M. Wundt and M. Campo, as well as, later on, G. Martin and L. Honnefelder – had a determining influence on Kantian studies which led to a change of perspective perceived at the time as an “advent” and a “renaissance” of metaphysics. We also analyse the premises of this reading and identify them at the end of the 19th century, when the metaphysical dimension of Kantian criticism was brought to light owing to ambitious philological and philosophical research on Kant’s manuscript notes and lectures. Other elements, like F. Paulsens’s writings and the reading of Kant’s transcendental philosophy on the background of the doctrine of the transcendentals, also contributed significantly to its emergence. The second part of this work deals with Heidegger’s interpretation of Kant. Even if Heidegger does not belong to the metaphysical current, he considers the Critique of Pure Reason as a foundation of metaphysics and as an ontology of the known being. The third part of this thesis focuses on some aspects of Kant’s complex relationship to his predecessor Ch. Wolff, and analyses, in light of recent scholarship, the influence which the latter may have had on the young Kant and on critical philosophy – and especially on his conception of ontology.
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Désir et volonté selon l'Avicenne Latin / Will and Desire in the Latin AvicennaJouanneau, Anne-Sophie 16 November 2018 (has links)
L'Avicenne latin constitue un corpus de textes philosophiques et médicaux disponible en Occident à partir de la fin du XIIe siècle. Le « Liber de anima » (la Psychologie) et le » Liber de philosophia prima » (la Métaphysique) transmettent notamment aux Latins les doctrines originales du philosophe Ibn Sîna qu'influencent à la fois l'aristotélisme et le néoplatonisme. Si la réception d'Avicenne dans le domaine noétique ou concernant le cadre émanatiste a été étudiée, plus rares sont les travaux qui renseignent sur les notions de volonté et de désir, supposées relever de la philosophie pratique. La volonté est-elle une espèce de désir ? Pourquoi les traducteurs du Liber de anima, font apparaître un concept de volonté qui n'est pas dans l'original arabe? Volonté et désir peuvent-ils être dès lors être identifiés ? La définition de la volonté divine comme exempte de désir incite au contraire à distinguer les deux notions. Toutefois notre travail montre que, pour les êtres possibles, ce n'est pas tant une distinction du désir et de la volonté qu'Avicenne fonde, mais une composition de ces deux concepts, étayée par les doctrines de son ontologie. Ainsi ce n'est pas dans le champ éthique que le désir et la volonté acquièrent le statut de concepts, mais bien dans celui métaphysique. Ces définitions constituent ainsi de nouvelles données pour documenter les grandes interrogations éthiques des médiévaux latins comme le libre arbitre, ou le déterminisme. / The Avicenna Latinus is a corpus of philosophical and medical texts available in the West from the end of the 12th Century. The “Liber de anima” and the “Philosophia prima” transmit Ibn Sînâ's original doctrines which are influenced both by Aristotelism and Neoplanism. Whereas Avicenna's reception is well documented in the fields of noelics or related to the emanastic scheme for example, less studies have been dedicated to the notions of will and desire, which are supposed to belong to practical philosophy. ls the will a species of desire? Why do the Latin translators have introduced the concept of will which is absent from the Arabic text? Should will and desire be identified? The definition of divine will, as free from any desire, leads therefore to distinguish between the two. But we show that as far as possible beings are concerned, desire should not be distinguished from will but is composed with will. This composition is grounded on avicennian ontological doctrines. Thus, it is not in the ethical field but in the metaphysical one that desire and will are thought as concepts by Avicenna. These definitions constitute new information which are useful to study the Latin medieval important questions about free will or determinism.
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Penser l’origine et dire le multiple dans le néoplatonisme et l’étude du mystère (玄學 xuanxue). Approche comparative de la question des premiers principes chez Damascius et Guo Xiang 郭象Van Daele, Raphael 06 November 2020 (has links) (PDF)
Notre recherche interroge la manière dont la question métaphysique des premiers principes a été soulevée dans la philosophie grecque de l’Antiquité tardive (IIIe-VIe s. E.C.) ainsi que dans la pensée chinoise des IIIe-IVe s. E.C. Nous définissons cette question comme un complexe d’interrogations quant aux fondements et à l’origine de tout, ainsi que quant aux conditions premières de l’ordre et de la cohérence des choses, cet ordre définissant le cadre où l’homme peut connaître et agir. Cette question soulève nombre de difficultés. Afin qu’il soit vraiment principe de tout, le principe devra être pensé à la fois comme différant de tous ses dérivés et comme antérieur à toutes les modalités de l’être. Non-causé, non-fondé, non-étant, le principe ne doit posséder aucun caractère propre à ce qu’il fonde. Or, s’il n’est rien de cela, c’est-à-dire s’il n’est rien du tout, comment garantir qu’il en soit le principe ?Un tel principe risque en effet d’apparaître à ce point étranger à ce qu’il fonde et à ce point distinct de ce qui en dérive que nous perdrions la possibilité même de le dire « principe ».Cette question fut soulevée avec une acuité particulière en Grèce par les philosophes néoplatoniciens et en Chine par les penseurs du courant de l’étude du mystère (玄學 xuanxue). Dans ces deux traditions, Damascius (458/462-538) et Guo Xiang 郭象 († 312) sont à la fois éminemment représentatif et critique des tendances philosophiques de leur temps. L’étude conjointe de leur pensée respective par le prisme de la question des premiers principes permet de mettre en lumière des conceptions originales et contrastées du principe, de la question elle-même et de sa valeur. Par une approche inspirée des méthodes en histoire de la philosophie (notamment l’archéologie développée par M. Foucault puis par A. de Libera) et des études comparatives en histoire des sciences (en particulier celles de G.E.R. Lloyd), nous contextualisons les deux auteurs étudiés et les abordons « dans leur volume propre », afin d’établir entre eux un « espace limité de communication ».La thèse compte six chapitres. Les trois premiers visent à inscrire Damascius et Guo Xiang dans leur époque et dans leur paysage philosophique respectif. Chaque chapitre est un diptyque où le premier volet est consacré au contexte grec et le second au contexte chinois. Les trois chapitres suivants sont une lecture détaillée des pensées de Damascius et de Guo Xiang relativement à la question posée. Le chapitre I expose les principaux éléments relatifs aux biographies de Damascius et de Guo Xiang. Le chapitre II aborde l’arrière-plan historique, intellectuel et institutionnel de chaque auteur :y sont présentés les cadres dans lesquels prennent place et évoluent l’activité intellectuelle dans la Grèce des IIIe-VIe s. et dans la Chine des Han et des Wei-Jin. Le chapitre III est un essai d’archéologie de la question des premiers principes dans la philosophie grecque et dans la pensée chinoise ancienne. Le premier volet parcourt l’histoire ancienne du platonisme et de l’aristotélisme ;le second traite des réflexions cosmologiques chinoises depuis les Royaumes combattants, jusqu’au IIIe s. Le chapitre IV aborde la question des limites auxquelles se heurte le langage s’efforçant d’appréhender la nature profonde des principes et de la réalité. La question est abordée chez Damascius, puis dans le Zhuangzi sur base du Commentaire de Guo Xiang. Au chapitre V, nous analysons la métaphysique de Damascius :nous montrons comment Damascius critique et repense l’architecture néoplatonicienne des principes. Le chapitre VI aborde les notions clés de la pensée de Guo Xiang, en particulier celles d’ainséité (自然 ziran) et de transformations autonomes (獨化 duhua). Nous montrons que Guo Xiang insiste sur le caractère infini d’une recherche de la cause première et comment il se défait de ces considérations pour penser l’unité du cosmos en termes de co-présence de tout avec tout plutôt qu’en référence à un terme premier. / The present research aims to explore the metaphysical issue of the first principles as it has been risen in Late Antiquity Greek philosophy (IIIrd-VIth century CE) and in Early medieval Chinese thought (IIIrd-IVth century CE). I define it as a complex of questions about the founding principles and about the origin of all things conceived as a whole, as well as about the fundamental conditions of the cosmic order and of the framework wherein human knowledge and actions take place. These questions bring out many philosophical issues: if the principle is truly principle of everything, it should have a nature distinct from what proceeds from it, as it should be conceived as prior to everything that proceeds from it. Uncaused, unfounded, non-being, the principle should not possess any attribute of what it founds, otherwise it would not be principle, but something among other things. Still, the principle cannot be absolutely disconnected from what it makes possible since, in the absence of any connection, the former could not be a principle of the latter anymore.Greek and Chinese philosophers have risen these questions. In the Neoplatonist school and in the Dark Learning movement (玄學 xuanxue), Damascius and Guo Xiang are both highly representative and critical toward the philosophical trends of their time. The study of their thought through the question of the first principles reveals original perspectives on the principle, as well as different opinions regarding the question and its significance. The methodological framework of this comparative approach is based on the methods in history of philosophy (especially the archaeological method developed by M. Foucault and by A. de Libera), and on the comparative studies in history of sciences (especially G.E.R. Lloyd’s studies). I aim to contextualise Damascius philosophy and Guo Xiang thought and to study them “in their own terms” in order to define a “delimited space for dialogue” between them. The dissertation has sixth chapters. The purpose of the three first chapters is to contextualise Damascius and Guo Xiang in the philosophical landscape of their time. Each of these chapter has two parts: the first part deals with the Greek context, the second part with the Chinese context. The three following chapters are devoted to the study of Damascius philosophy and Guo Xiang thought. Chapter I addresses Damascius and Guo Xiang biography. Chapter II addresses Damascius and Guo Xiang historical, intellectual and institutional background. The purpose of this chapter is to expose the framework of intellectual and philosophical practices in Late Antiquity Greece and in Early medieval China. Chapter III is an archaeological approach of the question of the first principles in ancient Greek philosophy and in Early Chinese thought. The first part of this chapter addresses the history of Platonism and Aristotelism in Antiquity; the second part addresses Chinese cosmological thinking from the Warring States period to the beginning of the Wei-Jin period. Chapter IV addresses the notion of aporia: the guidelines of the chapter are the limits of human language in the metaphysical quest for the ultimate principles or in the attempt to reach the core nature of reality. I discuss these question in Damascius’ philosophy and in the Zhuangzi as interpreted by Guo Xiang. In chapter V, I analyse the critical dimension of Damascius’ metaphysics in order to stress how Damascius cunningly modifies the Neoplatonist metaphysics. In chapter VI, I address the main concepts of Guo Xiang’s thought, especially the notion of self-so (自然 ziran) and the notion of lone transformations (獨化 duhua). I show how Guo Xiang argues that the search for a primordial cause is potentially endless and how he dismisses such inquiry. By so doing, Guo Xiang thinks the unity of the cosmos as the co-presence of all things with all things rather than through the priority of a first ordering principle. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La possibilité d’une science métaphysique dans l’ontologie de Guillaume d’Ockham : le concept d’étantRiendeau, Marie Camille 08 1900 (has links)
Guillaume d’Ockham (v. 1285-1347) est un philosophe nominaliste. Il considère donc que les seules choses qui existent sont individuelles. Les universaux ne sont pas des choses, mais des noms. Cet ouvrage s’intéresse plus précisément à la possibilité d’une science métaphysique dans l’ontologie restreinte d’Ockham. En effet, c’est une question qui a été peu traitée par les commentateurs malgré sa présence dans les écrits du « Vénérable débutant ». Pour ce faire, notre analyse s’intéressera premièrement à l’existence d’une métaphysique chez Ockham avant de s’intéresser aux critères nécessaires pour qu’une discipline soit scientifique. De plus, l’intérêt de cet ouvrage est d’analyser le concept d’étant, car il est le sujet premier de la métaphysique. Dans ce contexte, nous allons analyser la conception occamienne du concept et les modes d’acquisition de ces derniers, à savoir l’intuition et l’abstraction. Nous allons ensuite nous intéresser à la conception occamienne de l’équivocité et l’univocité ainsi que sa distinction des termes absolus et connotatifs. Finalement, nous allons utiliser ces outils conceptuels pour répondre à la question suivante : est-ce qu’Ockham considère que le concept d’étant est univoque à Dieu et aux créatures et quels sont les impacts de l’univocité de l’étant sur la possibilité d’une connaissance de Dieu? / William Ockham (ca. 1285-1347) is a fervent nominalist. The only things that can possibly exist in his ontology are individual things. Universals do not exist, they are simply words. This work wonders about the possibility of metaphysics as a science in Ockham’s narrow ontology. In fact, it is a question that has been little discussed in the litterature on Ockham. To do so, our analysis will be interested in Ockham’s conception of scientific knowledge. Also, our principal goal is to question the concept of being which is the primary subject of metaphysics. In this context, Ockham’s conception of concept will be analysed and how our intellect obtains them by intuitive and abstractive cognitions. We will then focus on the Occamian conception of equivocity and univocity as well as its distinction between absolute and connotative terms. Finally, we will use these conceptual tools to answer the following question: does Ockham consider that the concept of being if univocal to God and creatures and what are the impacts of the univocity of being on the possibility of a knowledge of God?
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Phénoménologie et métaphysique dans la pensée de Max Scheler / Phenomenology and Metaphysics in Max Scheler's thoughtDomenech, Théodora 10 December 2018 (has links)
Max Scheler développe une phénoménologie de l’affectivité fondée sur l’idée que l’amour est source de toute connaissance. L’amour, défini comme l’acte intentionnel par excellence, est un acte d’essence personnelle. Cette affirmation amène le philosophe à considérer comme une nécessité eidétique l’existence d’une personne infinie divine, un Dieu amour. Cela engendre deux questions : l’essence de la personne divine découle-t-elle de l’expérience intuitive fondée sur l’amour ? Ou bien, au contraire, l’amour ne peut-il être pensé comme fondement de la connaissance que d’après une représentation préalable de Dieu défini comme amour ? Notre recherche propose d’interroger, à partir de la position schelerienne, la possibilité de constituer une phénoménologie absolument neutre de tout présupposé métaphysique. Nous travaillons pour cela avec plusieurs concepts de métaphysique : réalisme ontologique, idéalisme subjectiviste, et Weltanschauung. Nous interrogeons dans un premier temps la pensée schelerienne à travers le prisme du débat généré par le tournant idéaliste de Husserl, en nous demandant si le personnalisme de Scheler peut être qualifié de réalisme et en quel sens. Nous étudions ensuite l’ensemble des axiomes religieux mobilisés par Scheler dans sa phénoménologie afin de mettre en évidence ce que nous appelons une théo-logique de sa conception de la logique phénoménologique. Nous examinons enfin la façon dont Scheler soumet rétrospectivement la phénoménologie à un regard critique, en cherchant à dégager ses présupposés métaphysiques implicites. Cela permet de comprendre pourquoi Scheler, dans la dernière période de ses recherches, abandonne la phénoménologie et considère sa nouvelle pensée comme une métaphysique nouvelle. / Max Scheler’s phenomenological thinking is based on the idea that love is the source of all knowledge. Defined as the ultimate intentional act, love is an essentially personal act. This claim drives the philosopher to consider the existence of an infinite personal God – a loving God - as an eidetic necessity. This raises the following questions: does the essence of God arise from an intuitive experience grounded in love? Or is love conceived as the source of all knowledge according to an existing representation of God defined as love? Taking Scheler’s position on the matter as the guiding thread of my research, I examine the possibility of a phenomenology free from any metaphysical presupposition. To this end, several definitions of the term metaphysics will be examined: ontological realism, idealist subjectivism, and theological Weltanschauung. I first question Scheler’s thought through the prism of the debate surrounding Husserl’s idealist turn by asking whether his personalist phenomenology can be described as « realist » and if so, in what sense. Then I examine all the religious axioms that Scheler uses in his phenomenology to highlight what I call a « theo-logic », i.e. an implicit theological conception of phenomenological logic. Finally, I look at how Scheler criticizes phenomenology in the hope of revealing its implicit metaphysical presuppositions. My thesis thus sheds light on why Scheler, at the end of his life, decided to put phenomenology aside and to define his thinking in terms of a new metaphysics.
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