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Cioran écrivain / Cioran writer

Idoudi, Saber 29 November 2013 (has links)
L’étude diachronique des écrits en français de Cioran montre que le dynamisme de cette œuvre a pour source la manière d’écrire. L’univers idéel est statique. La manière de dire est en mouvement. La volonté de s’imposer sur la scène culturelle française pousse « le métèque » à mettre fin à son lyrisme. La frivolité qui consiste à jouer avec les idées en est la conséquence. Elle est à l’antipode de l’écriture philosophique dont la principale raison d’être est l’appréhension de l’essence des choses. Après l’échec des Syllogismes, Cioran s’est rendu compte qu’il a mal misé sur la frivolité des Français. A partir de La Tentation d’exister, il cherche à créer un texte relativement suivi. Un sceptique ne peut endurer cette corvée qu’en recourant à la fiction. La sécheresse des concepts abstraits est adoucie grâce à un langage métaphorique. La narration rompt avec les principaux procédés de l’écriture philosophique comme l’analyse et l’argumentation. Le texte évolue par contiguïté sémantique. Le conflit entre vérité et littérature devient moins intense. Le vieux Cioran, en proie au compte-gouttes de la vieillesse, souffre de ne plus pouvoir se manifester. Recourir à ses expériences quotidiennes ou à des passages lus est une source de matière verbale. Les scènes de la vie quotidienne rafraîchissent la conscience desséchée par la recherche exclusive de l’idée. La citation participe du même travail de concrétisation. La vie quotidienne a une valeur cognitive supérieure à celle du raisonnement philosophique. De même, les écrits des maîtres spirituels, des mystiques et des poètes sont plus pénétrants que les ouvrages philosophiques. Littérature et vérité se sont réconciliées. / The diachronic study of the writings in French of Cioran shows that the dynamism of this work has for manner source to write. The ideal universe is statistical. The manner to say is in movement to meet different challenges. The willingness to impose itself on the French cultural scene pushes the "Wog" to put an end to his lyricism. The frivolity of playing with ideas to create unusual forms is the consequence. It is the antithesis of the philosophical writing whose primary purpose to be the understanding of the essence of things. After the failure of Syllogismes, Cioran realized that he bet badly on the frivolity of the French people. From The Temptation to exist, it seeks to create a relatively tracking text. A skeptic cannot endure this chore than through fiction. The drought of abstract concepts is eased thanks to a metaphorical language. The narrative breaks with the main processes of philosophical writing as deduction, induction, analysis, synthesis and arguing. The text evolves by semantic contiguity. The conflict between truth and literature becomes less intense. The old Cioran, in prey to the dropper of the old age, suffer of more power to appear. To resort to its daily experiences or read passages is a source of verbal matter. The scenes of daily life refresh the dry conscience by exclusive research idea. The quote participates the same search for concrete. The daily life has a cognitive value than the philosophical reasoning. Similarly, the writings of spiritual teachers, mystics, poets and writers are more penetrating than philosophical work. Literature and truth are reconciled.
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L'image dans la poésie moderniste / Image in Modernist Poetry

Huet, Marie 12 December 2018 (has links)
La poésie française de l’entre-deux-guerres présente bien souvent un visage désuni, entre des groupes d’avant-garde à la parole théorique forte, qui renouvèlent en profondeur la pensée et la pratique de la poésie (surréalistes, dadaïstes ou poètes de la modernité bohème sous l’égide d’Apollinaire et de Reverdy), et des poètes sans affiliation, qui laissent une œuvre parfois orpheline de théorie (Claudel, Jouve, qui placent leur œuvre sous le signe de la spiritualité chrétienne, Saint-John Perse ou Fargue, qui recherchent la modernité loin de l’agitation des mouvements littéraires). Ce travail entend proposer une catégorie historiographique susceptible d’offrir une vue cohérente de la poésie de la période, à travers le concept d’image, tel que le développent notamment Reverdy et Breton dans leurs écrits théoriques. L’image et l’analogie sont au cœur des écrits théoriques de l’entre-deux-guerres : elles donnent à la poésie moderne la possibilité de se redéfinir hors des critères désuets du vers et de la rime, de s’identifier à l’expression de la pensée intuitive, dans le vis-à-vis de la rationalité portée par le positivisme. À travers elles, apparait également l’unité esthétique de la poésie de la période, marquée par le goût de l’imaginaire et du merveilleux, la tentation de l’hermétisme. Le concept d’image permet donc d’unifier la poésie de l’entre-deux-guerres, par-delà les divergences qui existent entre ces auteurs, et d’articuler celle-ci à sa théorie et à sa place dans l’histoire des idées. / French poetry of the interwar years often presents an uneven complexion, between groups of the avant-garde that deeply renew both how to think of, and to practice poetry, thanks to their assertive theoretical discourse (surrealists, dadaïsts, or poets belonging to the bohemian modernity under the aegis of Apollinaire and Reverdy), and poets without affiliation, who leave behind them works that are sometimes devoid of theoretical parentage (Claudel, Jouve, whose writing is inspired by Christian spirituality, Saint-John Perse or Fargue, whose quest for modernity unfolds far from the frenzy of literary movements). This thesis wishes to construct a historiographical category liable to give a coherent view of the poetry produced during this period, through the concept of the image, as developed by Reverdy and Breton, particularly in their theoretical writings. The concepts of the image and the analogy are the heart of the theory written during the interwar years : they give modern poetry the possibility of redefining itself outside the obsolete criteria of rhyme and verse, of identifying itself to intuitive thinking as opposed to the rationality carried in positivism. Through them, there appears an aesthetic unity of poetry, characterised by a taste for the imaginary and the marvellous, and the temptation of hermeticism. The concept of the image thus makes it possible to unify interwar poetry, beyond the differences that exist between these authors, and to articulate poetry with its theory and its position in the history of ideas.
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La connaissance poétique chez Proust : théorie et pratique de l’image dans À la recherche du temps perdu / Poetic Knowledge in Proust : Theory and Practice of Image in À la recherche du temps perdu

Segretain, Alexandre 05 February 2016 (has links)
La connaissance poétique est l’appréhension nouvelle du monde sur un mode familier. Elle apparaît à travers la subjectivation de l’objet : le sujet projette sur l’objet ce qu’il en perçoit mais aussi sa propre subjectivité ; il en forme une connaissance subjectivée. Dans la Recherche, la théorie de l’image est une théorie de la connaissance poétique du monde restituée par l’écrivain dans l’image. En mettant en relation deux objets dans l’image, Proust reproduit le rapprochement du sujet avec le monde qu’est la subjectivation. On peut ainsi distinguer les images proustiennes selon les différents « cercles familiers » qu’elles constituent. Ils expriment différentes formes de familiarité avec le monde : la parenté (pour la ressemblance), le voisinage (pour la contiguïté) et l’affinité (pour la transposition). La connaissance poétique se restitue aussi à travers l’écriture de l’image. Le style manifeste une vision plus générale du monde qui imprègne chaque subjectivation. Les images proustiennes révèlent deux esthétiques principales. L’une est baroque, fondée sur l’imagination : elle évoque l’enfance et transmet une conception de la vie joyeuse et légère. L’autre est romantique, lyrique, et montre un cœur souffrant. À travers l’image opère donc un rapprochement général (entre objet et sujet, entre les composantes de l’image, entre deux visions du monde), caractéristique de la connaissance poétique, mais aussi un rapprochement particulier entre Proust et son lecteur. L’image proustienne utilise notamment pleinement les mécanismes d’intersubjectivité de l’esprit. En rendant ainsi la connaissance poétique, l’image fait de la Recherche l’œuvre de l’intime. / Poetic knowledge is the new grasp of the world on a familiar way. It appears through the subjectification of the object: the subject projects onto the object his perception of it and also his own subjectivity; he develops a subjectified knowledge. In the Recherche, theory of image is a theory of the poetic knowledge of the world, translated by the writer in the image. By linking two objects in the image, Proust reproduces the reconciliation of the subject with the world that is subjectification. One can distinguish the Proustian images by the various "familiar circles" they constitute, which show various forms of familiarity with the world: kinship (for resemblance), neighborhood (for adjacency), and affinity (for transposition). Poetic knowledge also appears through the writing of the image. The style shows a more general worldview that permeates every subjectification. The Proustian images reveal two main aesthetics. One is baroque, based on the imagination: it evokes childhood, and transmits a joyful and carefree view of life. The other one is romantic, lyrical, and shows a suffering heart. Through the image thus operates a general reconciliation (between object and subject, between the components of the image, between two worldviews), which is a feature of poetic knowledge, but also a special connection between Proust and his reader. Especially, the Proustian image fully uses the mechanisms of intersubjectivity of the mind. By rendering poetic knowledge, the image makes of the Recherche the work of intimacy.
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Ici et ailleurs. Horizons, mouvements et écriture dans la poésie de Daniel Faria / Aqui e além. Horizontes, movimentos e a escrita na poesia de Daniel Faria / Here and otherworldliness. Horizons, movements and writing in the poetry of Daniel Faria

Néné, Paolo Alexandre 10 December 2015 (has links)
Daniel Faria (1971-1999) est l’auteur de trois livres de poésie, Explicação das Árvores e de Outros Animais ; Homens que São Como Lugares Mal Situados et Dos Líquidos, publiés pour la première fois chez un éditeur à la visibilité réduite, Fundação Manuel Leão. L’intérêt littéraire de son œuvre est avéré, mais cette dernière souffre encore d’un manque d’attention. Entre la perspective théologique qui tend à épuiser l’œuvre, à la circonscrire, les lectures passionnelles où il n’est plus question de la poursuite d’un sens, de la quête de la dimension herméneutique, et quelques articles littéraires, la poésie de Daniel Faria accuse, du point de vue du travail universitaire, un réel déficit. Pour lever l’indétermination dans laquelle se trouve la poésie de Daniel Faria et ainsi échapper aux risques d’une extension de lectures qui tendent, avec précipitation, vers l’idée première d’une œuvre incompréhensible, sensible en cela à la seule question de l’expérience du transcendant, notre étude se propose de suivre la démarche herméneutique qui garantit le statut fondamental d’altérité du texte. L’objectif est dès lors relativement clair : soustraire l’œuvre poétique de Daniel Faria de toute expérience affective, resituer sa poésie, la repositionner dans le champ des études littéraires pour enfin arriver à une lecture plus pertinente de son œuvre, au plus près de la vérité textuelle de l’œuvre. Tel est l’enjeu de cette étude : préciser la portée de cette poésie, en soulignant la constance et la cohérence d’une réflexion qui associe expérience poétique et expérience mystique, et élucider leurs rapports sans déposséder l’expérience mystique de son essence propre. / Daniel Faria is the author of three books of poetry, Explicação das Árvores e de Outros Animais ; Homens que São Como Lugares Mal Situados et Dos Líquidos, published for the first time at a editor at the reduced visibility, Fundação Manuel Leão. The literary interest of its work is proved true, but the latter still suffers from an inattention. Between the theological prospect which tends to exhaust the work, to confine it, the passionate readings where it is not any more question of the pursuit of a sense, a quest of the hermeneutic dimension, and some literary articles, Daniel Faria's poetry accuses, from the point of view of the university work, a real deficit. To raise the indecision in which is Daniel Faria's poetry and so to escape the risks of an extension of readings which aim, with haste, towards the first idea of an incomprehensible, sensitive work in it at the only question of the experience of the transcendent, our study suggests following the hermeneutic approach which guarantees the fundamental status of otherness of the text. The objective is relatively clear from then on: shield Daniel Faria's poetic work of any emotional experience, re-place its poetry, reposition it in the field of the literary studies to arrive finally at a more relevant reading of its work, as closely as possible to the textual truth of the work. Such is the stake in this study: specify the reach of this poetry, by underlining the constancy and the coherence of a reflection which associates poetic experience and mystic experience, and to clarify their reports without dispossessing the mystic experience of its appropriate essence.
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Visualisations heuristiques pour la recherche<br />et l'exploration de données dynamiques :<br />L'art informationnel en tant que révélateur de sens

Chauvin, Sophie 05 December 2005 (has links) (PDF)
Malgré la performance des systèmes de recherche d'informations, la production documentaire électronique génère désorientation, surcharges cognitive et informationnelle. La visualisation et ses potentialités heuristiques offre des perspectives encourageantes quant à la capacité de synthétiser les résultats de recherche, de déceler une pertinence globale et d'amplifier la perception d'un domaine. Cependant, les préceptes de la communication visuelle, du design et de l'architecture d'information butent sur une problématique de taille : celle de la réception de l'information destinée à une multiplicité de profils d'usages et d'usagers. Cette thèse introduit les perspectives d'un art informationnel dans le cadre d'un processus de médiation sociale instrumentalisée visant à améliorer les dispositifs de recherche d'informations textuelles. Une expérimentation menée au sein de la bibliothèque universitaire de Paris 8 sur les données bibliographiques a alimenté la problématique de cette recherche.
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POETICA DELLA SIMILITUDINE E DELLA METAFORA IN GASPARD DE LA NUIT DI ALOYSIUS BERTRAND : DALLA TEORIA ALL'APPLICAZIONE

SORRENTI, ANNA CARMEN 02 March 2012 (has links)
Il nostro lavoro nasce dall’esigenza di voler delineare i confini tra metafora e similitudine al fine di distinguere il campo d’indagine di ognuna delle due figure. Il rapporto analogico che le caratterizza ha provocato nel tempo un’associazione costante tra i due procedimenti retorici che tendono, pertanto, ad essere sovrapposti. La nostra tesi si propone di dimostrare che seppur si tratti di due figure affini, similitudine e metafora si realizzano attraverso processi stilistici diversi. Questo studio presenta due grandi parti: una prima parte teorica e una seconda parte applicativa. La prima consta di tre capitoli: nel primo abbiamo esaminato le diverse definizioni che, nel corso degli anni, sono state assegnate alla similitudine e alla metafora; nel secondo, abbiamo presentato le teorie che, nel differenziare le due figure, hanno confuso, a nostro avviso, i loro campi d’indagine; nel terzo capitolo abbiamo analizzato e descritto il procedimento comparativo. Nella seconda parte, abbiamo applicato alla raccolta poetica Gaspard de la Nuit di Aloysius Bertrand, le analisi teoriche presentate nella prima parte del nostro lavoro. Per ogni testo poetico è stato affrontato uno studio di tipo linguistico e retorico: abbiamo analizzato le varie tipologie di similitudini e di metafora presenti in ciascun componimento. / The purpose of this work has its origins in the necessity of defining the boundary between metaphor and simile in order to demarcate the analytical fields corresponding to the two figures. The analogical relationship that characterizes them has provoked over the course of time a constant association between the two rhetorical procedures which have thus tended to become overlapped. This thesis intends to demonstrate that even though treating of related figures, simile and metaphor are produced by means of different stylistic procedures. This study is divided into two main parts: the first theoretical and the second of practical application. The first part consists of three chapters: in the first are examined the diverse definitions that have been assigned over the course of time to simile and to metaphor; the second presents theories which, in differentiating the two figures, have only served to confuse the fields of inquiry; in the third chapter the comparative method is analyzed and described. In the second part of the thesis the theoretical analyses presented in the first part of the work are applied to Gaspard de la Nuit, a collection of poetry by Aloysius Bertrand. Each text is subjected to a linguistic and a rhetorical analysis, thus analyzing the various typologies of similes and metaphors present in each of the compositions.
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Sous la cloche de verre : analyse des métaphores récurrentes de textes féminins de l’internement

Charron-Cabana, Marie-Hélène 07 1900 (has links)
Cette thèse est une réflexion concernant les particularités du langage, principalement de l’utilisation de la métaphore, dans les textes d’écrivaines ayant été internées. Mon analyse considère les œuvres de Janet Frame, Sylvia Plath, Unica Zürn, Emma Santos et Susanna Kaysen, ainsi que d’autres textes étant mentionnés dans une moindre mesure. Le fait d’avoir vécu une expérience de vie extrême, physique et psychique, a des répercussions sur l’esprit et la perception de soi, leurs représentations textuelles, ainsi que le rapport à l’écrit et à la littérature. Des figures subies ou choisies se répètent dans ces textes. Elles renseignent sur ce que ces femmes ont vécu, comment elles ont été affectées et la littérature. Cette thèse est divisée en cinq idées principales concernant les liens entre la folie, l’écriture et les femmes internées correspondant à la division des chapitres. Le premier porte sur la figure de la cloche de verre et ses variations chez diverses écrivaines. Il s’agit d’une métaphore puissante, efficace pour traduire l’état d’esprit de l’internée qui permet d’expliciter l’importance et le fonctionnement de la métaphore, son rôle dans l’écriture et la pensée. Le deuxième traite des métaphores spatiales et des lieux de pensée présents dans ces textes. Il est un examen de comment, alors que l’esprit devient de plus en plus fragile et l’image du corps incertaine en raison des traitements et des conditions de vie imposées, apparaît la nécessité d’un lieu, figuré ou réel, d’où écrire et de comment ce lieu est en relation avec le langage et la structuration de l’écrit et de la pensée. Le troisième porte sur la notion d’abjection. Ces femmes sont considérées, traitées, se perçoivent et vivent comme des animaux, des excréments ou des déchets. Il est une décortication de la représentation de l’effritement des limites de la subjectivité lors de l’internement. J’y explique à quel point l’hôpital pousse la personne vers la saleté et l’animalité plutôt que vers la guérison, ainsi que les conséquences pour la perception de soi que le fait d’être placé hors du social entraîne. Le quatrième concerne la notion d’objet et les processus qui font qu’à force d’être réifiées les narratrices des textes se perçoivent comme des objets plutôt que des personnes. Le rapport que l’esprit entretient avec les objets et l’importance qu’ils ont pour son fonctionnement y sont examinés. Le cinquième traite enfin des réflexions sur l’utilisation du langage, que ces écrivaines ont réalisées, sur les mots et procédés qu’elles emploient pour les communiquer ainsi que sur l’importance du corps féminin et de la conception de la féminité dans la production des textes et des idées qu’ils portent. J’en arrive à établir à quel point, pour ces écrivaines, la vie dépend du littéraire. Ma thèse démontre comment la littérature leur a fourni un espace d’analyse et de structure de leur personne et de leur pensée, ainsi qu’un lieu de parole émergeant de l’utilisation du langage et des interactions entre l’esprit, les mots et le monde. / This thesis reflects on the particularities of the use of language, especially in terms of recurring metaphors, in the texts of women writers who spent a part of their life in a psychiatric hospital. I question the texts of Janet Frame, Sylvia Plath, Unica Zürn, Emma Santos and Susanna Kaysen. Some other women writers are also examined, to a lesser extent. It shows that the fact of having lived an experience, which I would qualify as physically and psychologically extreme living conditions, affects these writers’ mind, the self-perception and their textual representations. It also shows how one’s relation to writing and literature is changed by this situation. Undergone, imposed, selected or created metaphors are born, are shown or repeated in those texts. They detail both how these women lived and processed the effects associated to this life, as well as how their writing of these experiences reflects general aspects of literary discourse. This thesis is divided into five main ideas concerning the singular relationship that bonds madness, writing and the experience of living in a psychiatric ward. In the first chapter, I analyze the bell jar figure and its variations according to different writers. This strong metaphor, which is incredibly efficient to translate the internee’s state of mind, helps me explain the functioning of metaphor and the crucial role it plays in the writing and human thought. The second chapter looks at spatial metaphors and spatial representations of the mind. It shows how, while the self and its corporal images are becoming more fragile because of the imposed treatments and living conditions, there appears the necessity of a real or figurative space from which to write. This space is in relation with writing, but also with the mere possibility of human thought. The third chapter builds on the notion of abjection. These women were considered and treated as animals, excrements or waste, and they came to see themselves as such. I analyze those representations and also how they figure the dissolution of the limits to one’s subjectivity that occurs during the internment. The fourth chapter draws on the object notion and the reification of human existence, through processes of subjective reification, which lead the narrators to perceive themselves as objects rather than people. I also examine the relation we can posit between the mind, the objects it chooses to consider, and how they affect the mind’s reflexive operations. The fifth chapter reflects on the use of language, according to the theories developed by these women writers. It also looks at the importance of the female body and femininity in the production of the texts and the ideas fostered by these concepts. My thesis demonstrates how literature gave them a space to analyze and structure both their self and thought. For these women, literature was also a place to speak from. This possibility emerges from the use of language and from the interactions between the mind, language and the world.
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La lecture et la virtualité de l'oeuvre littéraire : une herméneutique de la figure de l'autoréférentialité dans Pale Fire

Bergeron, Mathieu January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Théorie et esthétiques de la métaphore : la métaphore et son soupçon, entre correspondances et dissemblances, métaphores linguistiques et iconiques

Renault, Jean-Baptiste 27 June 2013 (has links) (PDF)
Il faut reprendre à nouveaux frais la question de la métaphore, (re)définir les contours de la figure d'analogie, pour la sortir de la confusion où l'ont jetée la coupure instituée avec la comparaison et, plus largement, sa théorisation comme substitution d'un mot à un autre, mais aussi pour mettre à l'épreuve la notion de métaphore au cinéma. Il s'agit donc de questionner l'unité du " processus métaphorique ", de trouver le bon niveau permettant de rendre compte de ses pouvoirs, de sa dynamique, et pour cela de refuser l'approche mutilante, sans cesse renaissante, de la rhétorique traditionnelle aussi bien que celles qui diluent sa richesse dans les mécanismes de l'inconscient ou les processus interprétatifs des seuls lecteurs ou spectateurs. La métaphore fait alors apparaître des traits qui indiquent à quel point il est légitime de discerner des formes iconiques à côté des formes linguistiques : elle peut notamment être comprise comme un montage d'expériences, de situations éprouvées, au moins fictivement. Pour arriver à cette conception de la métaphore comme dialogue entre séries d'objets de pensée, comme prédication paradoxale, il paraît nécessaire de renverser l'approche traditionnelle qui consiste à faire de la métaphore conventionnelle le modèle de la théorie, et de la métaphore vive un cas particulier, mais aussi d'interroger les liens entre métaphore, symbole et concept et de souligner comment, depuis Aristote, le modèle proportionnel, authentiquement analogique, est systématiquement écrasé par le modèle sémiotique. Ainsi rénovée, cette conception de la métaphore apparaît fructueuse pour l'analyse des œuvres, comme La Ligne Générale d'Eisenstein.
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Friedrich Nietzsche. Metteur en scène de la forme aphoristique

Roy-Desrosiers, Stéphane 08 1900 (has links)
Les écrits aphoristiques de Friedrich Nietzsche (1844-1900) posent une évidente difficulté. Cette difficulté n’a pas échappé à l’auteur qui a recommandé à ses lecteurs, en 1887 dans sa préface à Zur Genealogie der Moral, qu’ils pratiquent en lisant ses aphorismes un « art de l’interprétation [Kunst der Auslegung] » [KSA, V, p. 255, § 8.]. Malheureusement, Nietzsche ne dit pas précisément en quoi consiste une telle lecture. Comment le lecteur doit-il alors interpréter les écrits aphoristiques de Friedrich Nietzsche? Pour répondre à cette question herméneutique nous nous servirons de la « métaphore du théâtre », présente en filigrane dans l’œuvre du philosophe. Notre mémoire se propose d’abord d’examiner ce que Nietzsche a lui-même dit au sujet des « formes brèves » (la maxime, la sentence, mais surtout l’aphorisme), et en même temps ce qu’il attend plus particulièrement d’un lecteur de ces formes d’expression. Cette analyse philologique du corpus nietzschéen se fera aussi à la lumière des commentaires que Peter Sloterdijk (1947-) et Sarah Kofman (1934-1994) ont proposés de la philosophie nietzschéenne. Après avoir nous-mêmes analysé les propos de Nietzsche portant sur ce qu’il estime être un lecteur à la hauteur de ses écrits, il sera dès lors possible de porter un jugement critique sur la pertinence et la portée des études de Sloterdijk et Kofman qui abordent eux-mêmes la mise en scène de la pensée nietzschéenne au moyen de la métaphore du théâtre. Une part importante de notre critique portera notamment sur la nature synthétique de leurs interprétations philosophiques, menées dans une perspective thématico-synthétique et trans-aphoristique, qui marginalisent à bien des égards la particularité et l’autonomie des formes d’expression au moyen desquelles Friedrich Nietzsche s’exprime. / Reading Friedrich Nietzsche’s (1844-1900) aphoristic works poses an evident difficulty for any reader. This difficulty was not lost on the author of Menschliches, Allzumenschliches (1878), Morgenröthe (1881), Die Fröhliche Wissenschaft (1882) and explains why he recommended to his readers, subsequently in 1887 in his preface to Zur Genealogie der Moral, that they read him by means of a “art of exegesis [Kunst der Auslegung]” [KSA, V, p. 255, § 8.]. Unfortunately, Nietzsche remains ambiguous with regards to what such an art of reading involves. The present dissertation will nevertheless employ the ‘theatre metaphor’ recurrent throughout Nietzsche’s works in the aim of shedding light on this fundamental (hermeneutical) question: How can we, as readers of Friedrich Nietzsche’s aphoristic writings, correctly interpret our role? The first part of the present dissertation examines what Nietzsche has himself said on the subject of “short expressions” in his work (the maxim, the adage, and especially the aphorism), along with the expectations he has of a reader of such forms of expression. This philological analysis of Nietzsche’s writings will also be followed by the commentaries of his philosophy offered by Peter Sloterdijk (1947-) and Sarah Kofman (1934-1994). I will then conduct my own analysis of Nietzsche’s expectations regarding his readership, on the basis of which I will mount a critique of Sloterdijk and Kofman’s readings, both of whom also employ the ‘theatre metaphor’ in order to show how Nietzsche stages his thought. The brunt of this critique will be directed towards the synthetic nature of their philosophical interpretations. Sloterdijk and Kofman construct their readings thematically and trans-aphoristically and in so doing neglect the distinctiveness and autonomy of the individual aphorisms through which Friedrich Nietzsche expresses himself.

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