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La musicalité de la peinture : de la métaphore au concept, penser une forme silencieuse de musicalité / The musicality of the painting : from metaphor to concept, think of a silent form of musicalityPoitevin, Ninon 24 November 2018 (has links)
L’expression « musicalité de la peinture », et tous ses usages dérivés se sont multipliés dans les discours depuis la fin du XIXe siècle. La vivacité de cette métaphore conflictuelle s’est peu à peu diluée en raison du phénomène d’auto-alimentation verbale et opérale dont elle est l’objet. La validation de l’usage d’une telle métaphore suppose donc sa revivification et sa relève par le concept. Elle peut en effet être pensée, par opposition à la musicité, comme part nécessaire (et non présence élargie) de la musique. Elle est alors comprise comme principe d’animation silencieuse et siège du sens et de l’expressivité musicale. Ainsi, en tant que liant et Forme structurante, elle est apte à s’incarner dans d’autres matériaux et notamment le matériau pictural. Elle est reconnaissable dans ce matériau insonore, du point de vue de la production, par l’esthétique de l’Achevé-inachevé qu’elle met en place, et du point de vue de la réception, par l’expérience esthétique spécifique qu’elle provoque, allant vers une compréhension émotive toujours réajustée et infinie de l’œuvre picturale « musicale ». / The expression “musicality of the painting” and all its derivative uses have multiplied in the speeches since the end of the 19th century. The liveliness of this conflicting metaphor is gradually weakened because of the verbal and operative self-supplying phenomena to which it is the subject. The validation of the use of such a metaphor assumes its own revivification and its relief by the concept. It can indeed be considered, as opposed to the musicity, as a necessity (and not an extended presence) to music. It is thus understood as a silent moving principle and as a base for the meaning and the musical expressivity. Therefore, as binder and structuring Form, it is able to be embodied in other materials and in particular the pictorial material. The musicality is recognizable in this quiet material, in terms of production, thanks to the aesthetic of the Complete-incomplete that it sets up, and in terms of the reception, thanks to the specific aesthetic experience it triggers, reaching to an always readjusted, and infinite emotional comprehension of the “musical” pictorial work.
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Traitement cognitif des métaphores et de l’ironie verbale : étude comportementale et substrats neuronaux / Cognitive processing of predicative metaphors and verbal irony : behavioral study and neural bases.Obert, Alexandre 08 November 2016 (has links)
L’objectif de cette thèse était d’explorer les bases cognitives et cérébrales des processus de compréhension du langage figuré via l’utilisation d’outils de neuroimagerie (EEG et IRMf). Nous nous sommes particulièrement intéressés aux processus inférentiels sémantiques et pragmatiques. Afin de mieux les cerner, nous avons étudié la compréhension de la métaphore verbale nouvelle (« catapulter ses paroles ») et de l’ironie verbale (« Il est détesté de tous. Cet homme est très populaire. »). Ce choix repose sur l’hypothèse selon laquelle chacune de ces figures sollicite spécifiquement un type de processus inférentiel ; de nature sémantique pour la métaphore et pragmatique pour l’ironie. Conformément à cette hypothèse, nos résultats indiquent que la compréhension des métaphores verbales nouvelles se fonde sur des processus de recherche et d’intégration d’informations sémantiques, supportant l’hypothèse d’un traitement séquentiel. L’examen des bases cérébrales du traitement de ces expressions précédées d’un contexte a mis en évidence des régions cérébrales postérieures, suggérant la mise en œuvre d’un processus de manipulation conceptuelle. Concernant le traitement de l’ironie, nous avons observé un processus tardif d’intégration d’informations plus important pour les énoncés ironiques comparés aux énoncés littéraux, suggérant un traitement pragmatique plus difficile. Enfin, nous avons mis en évidence un réseau fronto-temporal bilatéral lors du traitement de l’ironie, dont une part serait sensible au contraste entre le contexte et l’énoncé et à l’humour des énoncés. Nos résultats sont confrontés aux théories psycholinguistiques et cognitives du traitement du langage figuré. / Our main aim was to assess the cognitive and neural basis of the figurative language processing using neuroimaging tools (EEG and fMRI). We were especially interested in semantic and pragmatic inferential processes. In order to better grasp these processes, we have studies the comprehension of novel verbal metaphor (“to catapult his/her words”) and verbal irony (“Everybody thinks he is foul. He is a very popular man.”). This choice was based upon the hypothesis that each of these figurative expressions specifically engages one of the two inferential processes: semantic for metaphors and pragmatic for irony. Following this hypothesis, our results point out that the comprehension of novel metaphoric expression is built on the research and the integration of a semantic congruent information, supporting a sequential processing hypothesis. The assessment of the cerebral basis of the processing of such expressions embedded in a context has revealed regions in posterior areas, suggesting a conceptual manipulation process. Concerning the irony processing, we observed a greater late integration processing for ironic sentences than literal ones, suggestion a more effortful pragmatic processing. Finally, we observed a fronto-temporal network specific to irony processing. Some part of this network could be involved in both the contrast between the utterance and the context and the humor processing of the sentences. Our results are confronted with psycholinguistic and cognitive theories about figurative language processing.
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L'art urbain des graffitis : expérimentation des frontières esthétiques / Urban art of graffitis : experimentation of aesthetic boundariesBurgi, Gary 14 November 2016 (has links)
Un graffiti est exposé à la vue de tous dans la rue : lieu du passage, de l’échange, de l’intenseproximité. Un regard doit-il/peut-il se constituer, se conformer à un lieu d’approximation, dedistance, de rencontre, de conflit ?Or, exposer ce type d’oeuvre ailleurs, semble, a priori, une hérésie ; sa décontextualisation, unpléonasme. En quoi l’acte d’exposer contredit-il cette pratique urbaine, si, littéralement, un graffitiest directement accessible à nos sens, exposé ? Le mur est-il une frontière qui fait écran, entre lemonde du réel et de l’irréel ?Une représentation persiste inconsciemment : l’art urbain peut aussi faireconsensus. Comment autrui intervient-il dans ce type de représentation ?Avec des hypothèses élaborées à partir d’oeuvres urbaines, un corpus d’image constituera uneméthode de recherche pour engager un dialogue avec le corps du passant, suivant les modalités deproduction ou de création de cette vision de graffiti.Une expérimentation des frontières esthétiques, peut-elle rendre compte, a posteriori, dudevenir de l’anonymat d’une oeuvre d’art réalisée sur les surfaces anonymes et phénoménales de laville ?La comparaison du corps d’un être humain à celui d’une ville, est-elle fortuite ? Cetteréduction de l’homme au mur, dit métaphoriquement, est-elle constitutive de rapportshumains ? Réels, fictifs ? Relatifs ?Comment l’art peut-il former dans l’urgence un regard historique, voire collectif, sans ladistance ? / A graffiti is exposed for every body in the street : place of passage, exchange, of the intenseproximity. Should or could a glance be able to constitute itself or to observe itself, a place ofapproximation, of distance, of meeting, of conflict ?But, to expose this type of work elsewhere, seems, a priori, a heresy ; its decontextualization,a pleonasm. How does the act of exposing contradict this urban practice, if, literally, a graffiti isdirectly accessible to our senses, exposed ? Is the wall a boundary between the real and the unreal ?A representation persists unconsciously : urban art can also make a consensus. How doesanother person intervene in this type of representation ?With hypotheses developed from urban works, a corpus of images will constitute a researchmethod for engaging a dialogue with the body of the passer-by, according to the modalities ofproduction or creation of this vision of graffiti.Can an experiment on aesthetic borders explain, a posteriori, the future of the anonymity of apiece of art produced on the anonymous and phenomenal surfaces of the city ?Is the comparison between the body of a human being and the corpse of a city, fortuitous ? Isthis reduction of the man to the wall, metaphorically speaking, constitutive of human relationships ?Real, fictional ? Relative ?How can art form in the emergency a historical view and collective, without distance ?
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Sur la diversité de l’image littéraire. De la mise en scène et de l’interaction des processus figuratifs et du processus du « faire image » dans Madame Bovary et Salammbô de Gustave Flaubert / About literary image diversity : The stage setting and interaction of the figurative process and the "fabricating images" process in Madame Bovary and Salammbô by Gustave FlaubertErnst, Anja 11 November 2011 (has links)
Longtemps, on a reproché à Flaubert l’usage de métaphores médiocres (Proust). Or l’image flaubertienne est bien plus complexe que sa surface ne le laisse supposer. Notre étude cherche à lui rendre toute sa valeur. Mais comment l’image vient-elle dans le langage ? Comment agit-elle sur l’esthétique de la production et de la réception ? Que recouvre l’expression « image littéraire » ? Que signifie « visualité » dans le cadre de l’image poétique ?Ce travail cherche à approfondir l’étude de l’image poétique dans toute sa diversité. Il expose les formes d’images générées par les mots : d’une part les effets des tropes – les processus figuratifs –, d’autre part ceux des techniques descriptives évocatrices – des descriptions détaillées qui font naître des images mentales (« visuelles »). Les deux effets peuvent entrer dans un processus interactif fructueux que nous tentons de dévoiler en examinant le contexte de l’image littéraire : le terme aristotélicien « mettre sous les yeux », le rôle de l’icône dans la métaphore, les termes « quasi-visuel », « voir comme », la question du « moment de l’image », l’aspect de la sensibilité de la métaphore. Nous discutons aussi les notions de « métaphore vive », d’« image associée », d’image « liée », et le sujet de l’énigme en rapport avec la métaphore. Nous nous concentrons sur deux romans : Salammbô et Madame Bovary, et montrons la diversité, l’efficacité et le fonctionnement novateur des images littéraires. Flaubert était connu pour être un véritable iconophobe face aux images matérielles. Son but était de « faire image » et de « faire rêver » grâce aux mots. Nous montrons les techniques qu’il utilisait pour travailler avec l’image. / For a long time, Flaubert was criticized for the use of mediocre metaphors, at the level of his poor characters (Proust). In fact the Flaubert image is far more complex than one may suppose at first sight. This dissertation will try to restore all their value. But how does image arrive into language? In what way does it act upon the aesthetic of production and reception? What does the expression "literary image" embrace? What does "visuality" mean in the poetic image universe?This dissertation's finality is to go into detail in the subject of poetic image. It exposes the different forms of the images produced by words: on the one hand the effect of tropes, which means the figurative processes, and the effects of evocation and descriptive techniques in the other, which produce mental images in the reader's mind. Studying the literary image context, this dissertation will try to unveil the plenteous interactive process both effects may reach: the aristotelian notion "Bringing-Before-The-Eyes", the function of the icon in metaphor, the expressions "quasi-visual" and "to see like", the "image moment" matter, and the sensibility aspect of metaphor. The notions of "alive metaphors" (Ricœur), "associated image" (Le Guern), "linked image", and the enigma subject related to metaphor, will also be approached.Flaubert's novels Salammbô and Madame Bovary will be analyzed in the second part, focussing on the diversity, efficacy and innovating function of literary images. Flaubert was known as being a real "iconophobic" when confronted with material images. His goal was to "create images" and "generate dreaming" only throughout words. We will study the different techniques he used.
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La pensée fossile mythe et poésie : d’Aristote a Vico / The fossil though myth and Poetry : from Aristotle to VicoGraziani, Françoise 20 November 2010 (has links)
Le vieux différend entre le philosophe et le poète, entre logos et mythos, peut être converti en accord à condition de changer de point de vue. Alors que Platon n’a voulu voir dans leurs différences qu’une source de discorde et de division, Aristote en a tiré une poétique et une rhétorique, les poètes de la Renaissance une philosophie poétique et Vico une anthropologie du langage et une archéologie de la pensée. Ce qui est pour les modernes une « pensée sauvage » a longtemps été considéré par les anciens comme une sagesse archaïque, qui s’exprimait par figures et « traduisait en langue des dieux » les voix de la nature.On se propose ici de réévaluer les notions de pensée poétique et de pensée mythique en adoptantle point de vue des poètes de la Renaissance et de l’âge baroque, qui identifièrent l’une et l’autre à la pensée ingénieuse productrice de métaphores, de figures et de fictions. Mais il faut remonter aux sources antiques pour pouvoir rendre compte de l’active polysémie des anciennes méthodes d’interprétation des mythes qui, loin de séparer les points de vue de la physique, de la morale et de la théologie, les associaient en une « science poétique » qui faisait la synthèse de tous les savoirs du monde, et qui est désormais une science fossile. / The old dispute between the Philosopher and the Poet, which leads to the dichotomy betweenLogos and Mythos, can be turned into a settlement as long as one changes one’s viewpoint. WhilePlato only considered their difference as a source of discord and division, Aristotle drew from it aPoetic and a Rhetoric, the Renaissance poets a Poetical Philosophy, and Vico a language’sAnthropology and an Archeology of the Thought. What is considered by the Moderns to be a « wildthinking » was seen by the Ancients as an archaic wisdom, expressed through figures and« translating the voices of nature into the language of gods ».The purpose here is to reassess the concepts of Poetic and Mythic thought by adopting theviewpoint of the poets of the Renaissance and the Baroque era. Those cleary identified these twospecific thinkings with the wit’s power to produce metaphors, figures and fictions. In order to achievethis research, it is important to revisit the antic sources, so as to enlight the effective polysemysupporting the ancient ways used to interpret myths. Far from categorising the stance of the physics,the morals and the theology, the Ancients used to gather them into a comprehensive « poeticscience » : it reunited the synthesis of all knowledge but has become a fossilised science
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L'écriture critique : Enjeux politiques, littéraires, épistémologiques, et philosophiques de la critique de la langue de Fritz Mauthner / Critical writing : Political, literary, epistemological and philosophical issues of Fritz Mauthner’s language critiqueRoure, Pascale 14 February 2015 (has links)
La « critique de la langue » chez Fritz Mauthner (1849-1923), qui se décline comme critique de la presse et de la culture, critique littéraire, critique de la philosophie et des sciences, est une critique, par son style et son écriture, des modes intellectuelles et des idéologies codées par les usages de langue de son époque. Notre travail replace l’ensemble des écrits de Mauthner dans leur contexte d’apparition, le Berlin de la fin du XIXe siècle, et documente l’implication de Mauthner dans le mouvement de la modernité littéraire, autour de la Freie Bühne de Berlin. Ces écrits invitent à interroger les paradoxes constitutifs de la Modernité, et l’articulation entre les notions de crise et de critique qui traversent le champ littéraire, scientifique et philosophique. Il s’agit donc de mettre en évidence une stratégie d’écriture qui, dans le contexte de la spécialisation et de la vulgarisation des savoirs modernes et de leurs terminologies, revêt une dimension polémique et politique. Cette stratégie sert une critique immanente à la langue, qui procède par imitation et détournement des mots-clef, des effets de discours et des formes d’expression de la pensée dominante. Nous montrons enfin de quelle manière cette écriture, avec son recours à des figures ou quasi-figures du discours impropre, exemplifie et alimente une conception métaphorique, contextuelle et dialogique de la langue, approche sémantique visant à exclure les notions d’identité et de propriété et les jugements de valeurs d’une réflexion historique sur la langue et la culture. / This dissertation shows that Fritz Mauthner’s (1849-1923) famous “critique of language” should be understood as a unique mode and style of attack on the literary cultures and ideological codes of his time, characterized by the development of print media. His work was unique because, through his critiques of literary, journalistic, and scholarly writings, Mauthner developed a powerful form of immanent critique of language that engaged typical forms of thought in that period as it was embedded within the topoi of late nineteenth century Berlin practices of writing. By adopting and repeating the period’s chauvinistic and anti-Semitic clichés he exposed – through modes of irony and parody – their failures and anti-modernistic images. By contextualising all of Mauthner’s late nineteenth century writings, in particular his critical approaches to modern literature, this work reconstructs Mauthner’s unmasking of modernity’s constitutive paradoxes through the links that he revealed between literary, scholarly, and philosophical modernity.
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Gilles Deleuze : musique, philosophie et devenir / Gilles Deleuze : music, philosophy and becomingRaby, John 30 January 2015 (has links)
D’après Deleuze, écrire sur la musique constituerait un « sommet » de la pensée, l’idée d’une « supériorité » du musical sur les autres formes d’art étant, par là même, affirmée. La relation entre musique et philosophie n’est pas, dans sa pensée, de l’ordre du commentaire mais du devenir. Autrement dit, la musique n’est pas un simple objet d’analyse puisqu’elle influence en retour le style de conceptualisation du philosophe. C’est pourquoi ce problème s’articule selon deux perspectives qui s’échangent sans se concilier tout à fait : un devenir-musical de la philosophie, un devenirconceptuelde la musique. On pense par exemple au concept décisif de ritournelle qui désigne à la fois une « petite musique » etl’éternel retour.Le devenir-musical de la philosophie correspond à une dimension « artiste » de la pensée, le style d’écriture devenant un enjeu majeur. Deleuze partage avec les romanciers la création d’une langue étrangère dans la langue courante – création qui tend vers une « musicalisation » du langage. Si l’écrivain invente une « petite musique » par une mise en variation continue de la langue, le devenir musical de la philosophie implique une variation continue du concept, notamment parl’usage de la métaphore. Le texte philosophique refuse alors toute approche interprétative pour intensifer la part affective du texte. Un tel devenir n’est pas sans produire une forme d’ambiguïté puisqu’il finit par rendre indiscernable poésie et philosophie. Comment assumer la part musicale de la pensée deleuzienne dans le champ de la philosophie ? Le devenir-conceptuel de la musique correspond à un aspect plus traditionnel de la pensée deleuzienne puisque la musique y est soumise à l’appareillage ontologique du philosophe. En toute logique, l’idéal esthétique vers lequel tend tout agencement musical s’avère être la variation continue. Reprenant à son compte les dualités bergsoniennes, Deleuze assimile lemusical au domaine de l’intensif et du différentiel contre ce qui touche à la représentation. Sur la question fondalementaledu temps musical, Deleuze s’inspire de Wagner Proust, Bergson et Boulez pour développer une métaphysique de la musique autour de deux notions : le passé pur comme Mémoire cosmique et la réminiscence comme moyen esthétique d’y accéder. Du fait de la nature idéaliste de cette conception, Deleuze s’oppose à l’esthétique nietzschéenne pour renouer avec le romantisme / According to Gilles Deleuze, writing about music would be a summit of thought, the idea of superiority of the music is even asserted. Deleuze doesn’t think the relationship between music and philosophy as a comment but as a becoming. Music is not just a subject of analysis since in turn influences the style of conceptualization of the philosopher. The musical question thus revolves around two perspectives : a becoming-music of philosophy, a becoming-conceptual of music. For example,the concept of refrain refers to both a "little song" and the eternal return of Nietzsche.Becoming-music of philosophy is an artistic dimension of thought, so the writing style became a major issue. Deleuze shares with writers the creation of a foreign language in everyday language - which tends to create a « musicalisation » of words. As the writer invents a word music with a continuously variable setting of the language, the music of philosophy implies a continuous variation of the concept, including the use of metaphor. The philosophical text then refuses any interpretative approach to concentrate the affective part of the text. Such becoming is not without producing a form of ambiguity since it ultimately makes indistinguishable poetry and philosophy. How to take music fot the deleuzian concept in the field of philosophy?The same continuous variation is seen under high aesthetic ideal within the becomingconceptual of music. This second perspective corresponds to a more traditional aspect of Deleuze's thought since music is subjected to the ontological apparatus of the philosopher. Inspired by Wagner, Proust, Bergson and Boulez, Deleuze develops a metaphysic ofmusic based on two notions : the pure past and reminiscence. Because of such an idealistic conception of music aspect, Deleuze opposes Nietzsche's aesthetics to revive the romantism
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Emotions in legal fiction : conceptual metaphors and cross-domain mapping with ATLAS.ti / La conceptualisation des émotions dans la fiction juridique : métaphores conceptuelles et mises en correspondance croisée avec l’outil ATLAS.tiSoloshenko, Alena 23 September 2016 (has links)
Cette thèse, dont l’objet est l’étude des émotions d’un point de vue linguistique, se positionne dans le cadre théorique de la linguistique cognitive. Son objectif principal est d’étudier le processus de lexicalisation et de conceptualisation des émotions, représentées par des mots-clés, dans le contexte littéraire de ce qu’on pourrait appeler « fiction juridique ». La première partie du travail examine les relations interdisciplinaires en jeu dans l’interconnexion entre le langage, la cognition et les émotions. La second partie est consacrée à l’étude lexicographique complexe des mots-clés exprimant des émotions dans le contexte littéraire de quatre romans mettant en scène la justice. Dans une troisième partie, sont mis au jour les « patrons » métaphoriques sous-jacents à la lexicalisation et à la conceptualisation en discours des différentes catégories d’émotions, ce qui permet d’illustrer la dépendance entre le lexique des émotions et ses conceptualisations les plus fortes. Enfin, cette thèse utilise une méthodologie dérivée du logiciel ATLAS.ti qui permet une approche qualitative de l’étude des émotions telles qu’elles sont exprimées en discours. / This thesis is written within the theoretical framework of cognitive linguistics and focuses on the ways emotion keywords lexicalize and conceptualize in the language of legal fiction. The first part of the work provides an interdisciplinary discussion about the interconnection between language, cognition, and emotion. This is followed, in a second part, by the complex lexicographical study of five emotion keywords in legal fiction, a genre of texts which has remained overlooked by researchers in the field. The third part brings to light the metaphorical patterns of different types of emotion keywords in order to show how they lexicalize and conceptualize in language, and demonstrate the dependency between the types of emotion keywords and their strongest and weakest conceptualizations. In addition, this thesis offers an application of the software ATLAS.ti, which allows a qualitative approach to the study of emotions as expressed in language.
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L'éclosion de l'écriture métaphorique à l'aube de la littérature française : étude sur la métaphore dans les textes du XIIème siècle / The birth of metaphorical writing at the dawn of French literature : study on metaphor in the 12th century textsMolin, Samuel 18 October 2014 (has links)
La littérature en langue vernaculaire du XIIe siècle cristallise une évolution lente dans les styles d'écriture : une simple lecture permet de constater l'absence ou presque de métaphores dans les chansons de geste, alors que des expressions métaphoriques, originales et diversifiées, ornent en nombre non négligeable les romans et les lais. Les arts poétiques médiolatins des XIIe et XIIIe siècles proposent leur définition de la métaphore, se situant dans la lignée des textes théoriques de l'Antiquité ou au contraire privilégiant la rupture. Ce bouillonnement réflexif caractérise l'engouement de l'époque pour le tour métaphorique. L'apparition et le développement de la littérature romanesque entraînent, dans son sillage, des modifications dans les manières de concevoir l'écriture : le traitement de certains motifs littéraires, au premier rang desquels la passion, ainsi que des contraintes nouvelles liées à la versification favorisent le recours aux métaphores. Des influences extérieures jouent également un rôle dominant : la littérature médiévale s'inspire de la poésie élégiaque latine, qui se complaît dans l'utilisation d'images amoureuses, mais également de la lyrique d'oc, qui offre une vision différente de la passion, fondée sur la réciprocité. / A slow evolution concerning the writing styles has taken shape in vernacular literature of the 12th century. A simple reading reveals that whilst hardly any metaphors are used in epic poems, original and varied figures of speech abound in novels and lays. The medieval Latin poetic arts of the 12th and 13th centuries have their own definition of metaphor. They either follow the line of ancient theoretical texts or choose to recreate it. This ferment of ideas illustrates the infatuation with metaphors which prevailed at that time. The appearance and the subsequent development of novelistic literature have caused writing modifications : the way some literary motifs –first and foremost passion- and new restraints due to versification encourage the use of metaphors. External influences also play a major part : medieval literature is inspired by Latin elegiac poetry -which indulges in love images- and by troubadour poetry, the latter offers another point of view about passion, based on reciprocity.
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La résilience urbaine : art de la crise et architectures pirates. / Urban resilience : art of crisis, and pirate architectureStathopoulos, Marco 05 October 2016 (has links)
Le concept de résilience a été adopté dans le langage et les pratiques de l’urbanisation planétaire, dont le modèle dominant est la planification. La théorie de la résilience est cependant critiquée, notamment pour sa difficulté à mener à des résultats prévisibles, ou pour sa récupération par les approches les plus néolibérales de cette planification. Cette thèse montre qu’elle peut aussi être un point de départ pour questionner le modèle dominant et ouvrir à d’autres manières d’appréhender, théoriser et concevoir l’urbain. Elle développe comment la théorie de la résilience urbaine peut se fonder sur un cadre conceptuel spécifique, dont les critères permettent d'orienter des choix lors d’une mise en projet. La recherche débute avec le corpus qui s’est structuré en écologie, qui a ouvert à une théorie de la résilience dans l’urbain, et en développe les singularités. Etant donné que le modèle dominant entretient un brouillage des repères, elle emprunte une méthode d’analyse métaphorique, transportant donc la théorisation en dehors des cadres de celui-ci. Elle propose pour cela un concept, celui de « piraterie urbaine», comme art de la mise en projet de la résilience. La métaphore de la piraterie est construite autour de son sens étymologique, de ses archétypes, et de son histoire. À travers elle sont notamment théorisés : les conditions de la résilience et leurs aspects qualitatifs ; le rapport à la forme architecturale, au temps et au lieu d’un urbain conçu selon ses critères ; sa symbolique et son décalage vis-à-vis du modèle dominant ; sa dimension politique, dialogique, expérimentale et incrémentale ; les repères et seuils orientant des choix architecturaux et urbains. / The concept of resilience has been adopted by the language and practices of growing global urbanisation, the dominant model of which is planning. However, resilience theory is also questioned, notably for the difficulty it manifests in ensuring predictable results, or for the usage that is made of it by the most neoliberal approaches to planning. This thesis shows that concept of resilience can also be a starting point for questioning planning by introducing other ways of understanding, theorising and designing urban environments. It addresses how urban resilience theory can shed light on specific conceptual frameworks, whose criteria may orient design choices. The research originates in a corpus that has been developed in the field of ecology, opening the way to an urban resilience theory, and explores the singularities of this transition. To overcome the dominant model’s tendency to blur landmarks, and free this process of theorisation from the ambiguity of its frameworks, this thesis adopts the method of analysis through metaphor. It thus proposes the concept of "urban piracy", as an art of designing resilience in urban environments. The metaphor of piracy is constructed along its etymological sense, its archetypes and its history. It gives way to a theorisation that includes the qualitative aspects of the conditions of resilience; the relationship to form, time and place, of a city designed according to its criteria; the symbolism of its theory and its discrepancies vis-à-vis the dominant model; its political, dialogical, experimental and incremental dimension; and finally, the landmarks and the thresholds that orient choices in architectural and urban design.
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