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La floraison du lotus : communiquer la mémoire du drame cambodgien

Fortin, Michaël January 2006 (has links) (PDF)
Après trente ans de guerre civile, et après un régime qui engendra un génocide de plus du quart de la population, de quoi, et comment, se souvient-on au Cambodge? Si l'oubli à l'échelle des nations de ce génocide est manifeste, il n'en demeure pas moins qu'une mémoire de ce drame, construite dans l'enchevêtrement des mémoires collectives et individuelles, subsiste aujourd"hui au sein de la communauté khmère. Cependant, si l'époque du Kampuchéa Démocratique frappe les esprits, le drame dont il est question dans ces pages recouvre également les difficultés de la vie quotidienne dans un pays qui peine à se remettre sur pied. Il ne s'agit donc pas ici de dresser un inventaire des atrocités commises, mais plutôt de souligner le processus de compréhension et d'appropriation de la notion du drame, en lien avec le travail de mémoire et son ancrage au quotidien. Cette étude se concentre autour de l'approche constructiviste des théoriciens Peter Berger et Thomas Luckmann, au sein de laquelle est recadrée la notion de mémoire, telle qu'entendue par Maurice Halbwachs. L'objet de recherche consiste en la dynamique communicationnelle entre la subjectivité du chercheur et celles des acteurs rencontrés, impliquant ainsi ce qui est rappelé par le recouvrement du souvenir, les réalités subjectives en jeu et les stocks de connaissances qui servent à typifier la réalité. Une dynamique qui se déroule dans un contexte, autour de différents «lieux» symboliques, offrant un aperçu du paysage après la bataille. Ces lieux constituent autant de réalités objectives qui sont subjectivées, tant par le chercheur que par les acteurs. S'intéressant également à la problématique de la transcription, l'ensemble de la démarche révèle de façon transparente la reconstruction du parcours effectué par le chercheur, s'énonçant comme une tentative d'objectivisation de sa subjectivité. Une activité d'écriture qui demeure toutefois au service d'un projet de compréhension du réel, à la recherche d'une solution pour la «floraison» de l'idée de «vivre ensemble» au Cambodge. Il en résulte un texte qui donne au lecteur quelques clés lui permettant d'entamer une réflexion sur une des plus importantes dérives qu'ait connue la modernité, dont le rejet total de ce qui la caractérise constituait l'une des idées-forces des idéologues khmers rouges. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cambodge, Génocide, Guerre, Khmers Rouges, Constructivisme, Mémoire collective, Communication, Anthropologie, Subjectivité, Transcription ethnographique, Récit de voyage.
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Le processus d'héroïsation du Rocket

Perrone, Julie January 2008 (has links) (PDF)
Cette étude porte sur le processus d'héroïsation qu'a connu Maurice «Le Rocket» Richard au cours de sa vie. Trois étapes ont été déterminées et sont analysées, la création du héros de 1942 à 1960, la confirmation de son statut de 1959 à 1996 et son institutionnalisation de 1996 à 2007. La première étape nous fait voir la lente construction du héros, Maurice Richard, de ses débuts hésitants à l'émeute qui le propulse au sommet de la célébrité. Cette célébrité est ensuite confirmée par et utilisée pour l'octroi d'honneurs officiels nouvellement créés. Finalement, celui qui est légitimé par ces prix devient lui-même outil de légitimation à la fin du processus; son image est devenue un symbole en elle-même. Ces étapes permettent de revoir les principaux événements dans la vie du Rocket mais plus particulièrement de constater des changements dans les histoires que l'on raconte à son sujet. La nature et le contenu de ces modifications nous informent de changements similaires dans la société, par exemple une diminution de la violence auparavant décrite en détail ou l'image changeante de la masculinité. L'image de Maurice Richard s'éloigne donc peu à peu de la réalité; elle devient l'image du héros dont la société a besoin et vient à représenter les valeurs que cette société veut promouvoir. À plus grande échelle, ces constatations nous amènent à réfléchir à la construction de la mémoire collective, un phénomène bien illustré par le processus d'héroïsation. En effet, ce processus où l'homme devient héros représente aussi la mise en commun et la modification des mémoires qui existent au sujet de Maurice Richard. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire du Québec, XXe siècle, Maurice Richard, Héros, Hockey, Mémoire.
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Herméneutique de la forme urbaine : le cas de la place Saint-Henri et du Square Jacques-Cartier

Séguin, Catherine January 2008 (has links) (PDF)
L'existence de la ville de Saint-Henri fut brève, mais sa croissance fulgurante. Au moment de son annexion à la ville de Montréal, l'ensemble formé par la place Saint-Henri et le square Jacques-Cartier domine le paysage en tant que pivot de la vie politique, économique, sociale et culturelle. Mais l'importance de cet ensemble s'est amenuisée au cours du XXe siècle. Ces lieux, qui jadis exprimaient l'importance et les aspirations de Saint-Henri, ont perdu aujourd'hui leur signification originelle. Leur personnalité s'est dissoute dans l'image qu'on attribue à l'ensemble du secteur, celle d'un quartier ouvrier montréalais dont la place et le square illustrent la déshérence et l'abandon plutôt que la richesse et l'effervescence d'autrefois. Les divers projets de rénovation et de revitalisation urbaine menés dans la seconde moitié du XXe siècle ne semblent avoir engendré aucune retombée positive réelle sur l'image du quartier et la place qu'il occupe dans l'imaginaire collectif. Pourquoi et comment sommes-nous arrivés à cet état de fait? L'hypothèse suivante se pose donc: malgré les différents projets de rénovations urbaines réalisés à Saint-Henri, son industrialisation toujours croissante et son annexion à la ville de Montréal ont fait perdre à la Place Saint-Henri et au square Jacques-Cartier leur rôle de pivot et ont simultanément contribué à forger une nouvelle personnalité au quartier qui ne tient pas compte de la mémoire des lieux. Ce mémoire s'attarde à retracer la morphogenèse et la sémiogenèse de la Place Saint-Henri et du square Jacques-Cartier de 1686 à 1981 afin d'en dégager une herméneutique de la forme urbaine qui permet de comprendre les causes ayant mené à la transformation d'une partie de la personnalité de Saint-Henri au XXe siècle et de restituer dans la mémoire collective l'importance de la Place Saint-Henri, du square Jacques-Cartier et, par extension, du quartier Saint-Henri. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Morphogenèse, Sémiogenèse, Herméneutique, Forme urbaine, Représentation, Mémoire collective, Saint-Henri.
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Mémoires blessées des Balkans : la paix aux frontières de l'ethnicité en ex-Yougoslavie

Jovanovic, Daniella January 2008 (has links) (PDF)
Depuis la fin des guerres qui ont touché l'ex-Yougoslavie durant les années 90, la paix est maintenue de gré ou de force. Une constellation d'acteurs internationaux issus de l'Union européenne, de l'ONU et de l'OTAN entrecroisent ainsi leur expertise depuis plus d'une décennie, pour préserver un semblant de stabilité dans une région aux frontières encore changeantes. En se transformant en plusieurs États-nations, l'ancienne Fédération yougoslave a validé le principe démocratique qui affirme que chaque peuple a droit à son État et son territoire. Cependant, produit d'une mosaïque multiethnique et muiti-confessionnelle ancestrale, l'ex-Yougoslavie se retrouve aujourd'hui devant le dilemme inextricable de chercher à re-territorialiser ses communautés à l'intérieur de leurs nouvelles frontières, tout en essayant de préserver le caractère multiethnique de ses récents États. Avancé par les discours de paix internationaux, le principe de la multiethnicité parvient néanmoins difficilement à trouver un écho en terrain, où les relations interethniques tendent plutôt à se radicaliser. Dans un contexte de réaffirmation identitaire, le sentiment de l'appartenance ethnique reprend une vigueur jusque-là non avenue, avec la survalorisation et la construction de marqueurs identitaires, tels que le mythe des origines, la langue ou la religion, au nom d'une mémoire «bafouée» qui reprend le devant de la scène. Devant la montée de cet ethnonationalisme, la communauté internationale tente d'appliquer des stratégies de réconciliation, qui ne semblent pourtant pas répondre à la réalité du construit ethnique. L'impasse qui se joue dès lors entre les politiques de consolidation de paix et la résurgence de l'ethnicité, valide la construction de deux systèmes parallèles, manifestement peu influents l'un sur l'autre. La fracture qui en ressort laisse présumer l'existence d'un enjeu plus large quant au maintien d'une paix durablement fragile sur le territoire: une région indéfiniment placée sous protectorat, où se maintiennent deux charpentes idéologiques, celle de l'application d'une démocratie moderne et celle d'une mémoire atavique re-mobilisée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ex-Yougoslavie, Kosovo, Consolidation de paix, Réconciliation, Organisations internationales, Ethnicité, Ethnonationalisme, Mythes nationaux, Mémoire, Constructivisme.
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La bibliothèque littéraire Jacques Doucet : lieu de mémoire du surréalisme?

L'Heureux, France January 2008 (has links) (PDF)
Notre étude a deux objectifs. En toile de fond, elle vise d'abord à faire connaître et même découvrir le collectionneur et mécène Jacques Doucet (1853-1929). Ce personnage, pour ainsi dire oublié aujourd'hui, a pourtant laissé sa marque dans plusieurs domaines au début du XXe siècle, que ce soit la haute couture, le design, l'histoire de l'art et la littérature. Ses réalisations (sa maison de couture, ses collections d'oeuvres d'art et ses deux bibliothèques), malgré leur avant-gardisme, ont été des réussites et ont influencé leur domaine respectif. Mais notre objectif principal est de mieux comprendre, à partir d'une de ses réalisations, la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, pourquoi et comment une institution peut être désignée lieu de la mémoire collective d'un peuple. Cette Bibliothèque, fondée pendant les années 1910, fut désignée en 2003 lieu de la mémoire du surréalisme lors de la vente aux enchères du contenu de l'appartement d'André Breton, fondateur et chef de file de ce mouvement. Notre problématique soulève trois hypothèses. Tout d'abord, nous croyons que la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet a été désignée lieu de la mémoire du surréalisme à cause des liens qui ont existé entre Jacques Doucet et les jeunes surréalistes. Doucet a agi à titre de mécène auprès des membres de ce mouvement pendant les années 1920, alors que les surréalistes, eux, ont travaillé activement au développement de la Bibliothèque pendant cette même période. Plusieurs d'entre eux légueront leurs archives personnelles à la Bibliothèque par signe d'attachement et de reconnaissance envers Jacques Doucet. Cependant, nous pensons que même si une bibliothèque est, par définition, un lieu de conservation et d'accès à la mémoire, elle n'est pas forcément un « lieu de mémoire » tel que défini par l'historien Pierre Nora dans son ouvrage du même nom. Ceci semble être le cas de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, qui n'est pas facilement accessible au public et ne dégage pas d'aura symbolique. Finalement, nous croyons que si l'État a désigné la Bibliothèque littéraire lieu de la mémoire du surréalisme et a décidé de ne pas convertir l'appartement de Breton en musée, c'est pour faire cesser la prolifération des lieux patrimoniaux, qui se sont multipliés depuis les années 1970. Afin de vérifier ces hypothèses, nous avons analysé les liens entre Jacques Doucet et les surréalistes, et l'impact que ces derniers ont eu sur le développement de la Bibliothèque. Nous avons également tracé l'histoire de cette institution depuis sa fondation, mais en insistant particulièrement sur son rôle dans la connaissance du mouvement surréaliste. Finalement, nous avons analysé, à l'aide de l'historiographie traitant des liens entre histoire, mémoire et patrimoine, la place que devrait occuper un lieu de mémoire dans la société et le rôle des gouvernements dans leur désignation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jacques Doucet, Surréalisme, Histoire, Mémoire, Patrimoine bibliothèque-André Breton, France, 20e siècle, Avant-garde Belle époque.
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La mémoire collective : récits de cégépiens concernant les représentations du parcours historique franco-québécois

Julien, Marie-Laure January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire présente la démarche et les résultats d'une étude ayant pour sujet la mémoire collective au Québec et s'intéressant aux différentes représentations du parcours historique franco-québécois chez les jeunes Québécois francophones. L'enquête par questionnaire à questions ouvertes a été effectuée au cours de la session d'hiver 2004 auprès d'étudiants francophones de niveau cégep en sciences humaines à leur deuxième année d'étude, soit à leur troisième ou quatrième session. Les étudiants provenaient de quatre régions du Québec: la grande région de Montréal, la grande région de Québec, l'Outaouais et le Saguenay-Lac-Saint- Jean. Au Québec, la question de la mémoire collective est marquée par une grande tension. Pour certains penseurs, la mémoire canadienne-française doit être modifiée de façon à libérer le Québec du fardeau de l'héritage canadien-français, à laisser plus de place au pluralisme historique de la société québécoise et à replacer le parcours historique canadien-français dans le contexte des sociétés nouvelles. Pour d'autres, la mémoire canadienne-française se doit d'être réhabilitée pour retrouver les éléments constitutifs de la société québécoise et la singularité de son parcours historique. Mais quelle est véritablement la mémoire des jeunes Franco-Québécois? Reproduisent-iIs les représentations associées à l'héritage canadien-français ou plutôt celles axées sur la pluralité et l'américanité de la société québécoise? Notre hypothèse principale était que nous retrouverions chez les jeunes une pérennité de l'héritage canadien-français, mais que celui-ci serait dépouillé de sa version du drame national et de l'échec qui lui était traditionnellement accordé. Ce mémoire présente ensuite les diverses représentations du parcours historique franco-québécois proposé par les participants à l'étude autour de différentes thématiques: les événements majeurs et personnages importants, les sujets de l'histoire du Québec, la spécificité de la société québécoise, le portrait du Québec contemporain, certaines caractéristiques associées aux Québécois à travers leur histoire et les trames historiques. Une dernière partie est consacrée au rapport à l'histoire comme connaissance des étudiants tel qu'ils en ont parlé dans leurs récits. La mémoire des jeunes que nous avons mise en lumière est tout d'abord axée sur les éléments d'une histoire politique, plutôt que sociale ou économique, centrée sur l'existence de deux cultures et sur les batailles politiques autour de la langue et de la reconnaissance de la spécificité du Québec, que celle-ci passe par la notion de la société distincte ou par l'indépendance. Si certains étudiants représentent le parcours historique des Québécois comme une série d'échecs, signe d'un peuple qui n'arrive à rien, la plupart des étudiants dépeignent le parcours d'un groupe fort et uni qui se bat pour préserver sa spécificité, pour l'affirmer et la faire reconnaître. Les étudiants reproduisent une histoire dont ils peuvent être fiers et qui contribue à conforter l'image qu'ils ont d'eux-mêmes en tant que Québécois francophones. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Mémoire collective, Histoire, Représentations, Jeunes, Héritage canadien-français.
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Le sujet en suspens : de la rhétorique de la voix à la mise en scène du mutisme chez Klossowski, Des Forêts et Quignard

Bouchard, Joëlle January 2009 (has links) (PDF)
Les récits de Roberte, ce soir de Pierre Klossowski, La Chambre des enfants et Une Mémoire démentielle de Louis-René des Forêts, ainsi que Le Nom sur le bout de la langue de Pascal Quignard, sont à penser à l'aune d'une certaine littérature française de la seconde moitié du XXe siècle, qui, par un procédé de dissémination de la voix, met en relief les tensions énonciatives et l'inquiétude du sujet face à son discours et au monde. En construisant des scènes où le réel passe au second plan par rapport à la voix ou le sans-voix, les auteurs produisent une sorte de théâtre où la marque d'une présence pleine du sujet est continuellement remise en doute. Nous voyons en effet que la voix dans les fictions des trois auteurs s'entend à la charnière d'une précarité et d'une violence, et pose la question du fondement du sujet et de sa présence à soi. Ce mémoire entend donc examiner la nature de cette communauté esthétique, en analysant les différents modes de figuration de la voix qui se retrouvent dans les récits. Nous proposons tout d'abord de revisiter la problématique de la voix à partir des travaux de Jacques Derrida et de Dominique Rabaté, à l'intérieur desquels circulent respectivement les concepts de différance et d'épuisement. Transportant ainsi l'idée d'un procès en philosophie et en littérature vis-à-vis de la voix et du sujet, notre réflexion nous conduit ensuite aux thèmes de l'espace et du corps, lesquels soulèvent le problème de la constitution du sujet, dont le lieu d'inscription est incertain. L'incertitude au regard de la possible habitation de la voix et du sujet dans le discours et dans le monde nous porte enfin à voir comment les quatre récits agissent comme une mise à l'avant-plan d'un manque, d'un défaut que l'on retrouve dans le langage. Par là, nous voyons que le nom et la mémoire du langage jouent moins comme porteur de sens plein, de sens fixe, que comme élément disséminé et décentré. À l'issue de notre réflexion, nous pouvons conclure que la voix dans les récits de Klossowski, Des Forêts et Quignard devient l'objet d'un mutisme et d'une discontinuité de la mémoire; qu'elle trace le circuit d'un retour s'inscrivant comme perte de repères et comme point de départ, plaçant le sujet entre la mémoire et la promesse. En somme, les récits ont quelque chose d'oraculaire, en ce sens qu'ils se présentent comme l'horizon et le retour de la voix, et qu'ils définissent un sujet dont la constitution ne paraît avoir ni début ni fin. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Voix, Sujet, Différance, Trace, Dissémination, Épuisement, Théâtre, Espace, Corps, Circularité, Nom, Mémoire, Oubli, Enfance.
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Temps et mémoire dans les textes pour rien de Samuel Beckett

Tassé, Mariane January 2009 (has links) (PDF)
Nous posons comme hypothèse de départ que, chez Beckett, une réponse aux questions posées par le problème du temps s'élabore à travers l'énonciation. Ce fonctionnement particulier apparaît dès les premiers textes beckettiens, mais sera étudié plus précisément à travers les Textes pour rien datant de 1950. Le premier chapitre propose une présentation des différentes caractéristiques propres aux Textes pour rien en rapport avec l'expérience du temps telle que l'écriture de Beckett en témoigne. Nous lirons en parallèle les Confessions de saint Augustin afin de voir de quelle façon Beckett a repris la question dans la poétique de son oeuvre. Dans le second chapitre, le statut du langage, tel que la psychanalyse le révèle et tel qu'il est pris en charge par le linguiste Émile Benveniste, permettra de voir comment le sujet se met en scène dans les modalités de sa parole. Chez Beckett en général et dans les Textes pour rien en particulier, certaines figures du temps, celles de l'attente, de la nostalgie, de l'habitude, du ressassement et de la fin participent à la constitution d'un présent en cours qui détermine à la fois la forme et le sens de l'oeuvre. Cette question du temps étant liée par sa nature même à celle de la mémoire, nous revenons dans le troisième chapitre à Augustin pour décrire la voix des Textes pour rien en ce qu'elle est tributaire d'une logique singulière de la mémoire (individuelle, intertextuelle et autotextuelle). En fait, la « mauvaise mémoire » des personnages, associée à un intertexte évident même s'il n'est pas toujours clairement identifiable, fonctionne de telle sorte que toute l'activité mémorielle servant au rappel de souvenirs et d'un héritage culturel commun devient la matière même du texte, par le travail d'une mémoire immanente au texte. Nous verrons alors que, chez Beckett, l'énonciation fait partie de l'expérience du temps plutôt qu'elle sert à la décrire et que, renonçant au temps physique ou chronologique, les Textes pour rien mettent en acte une temporalité qui n'est pas tant subjective que révélatrice d'une certaine forme de sujet. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Beckett, Textes pour rien, Temps, Mémoire, Figure, Énonciation.
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Mémoire et dystopie : l'utilisation politique de la mémoire dans le roman 1984 de George Orwell

Bélanger-Marchand, Frédéric January 2009 (has links) (PDF)
À partir du roman 1984 de George Orwell, nous entendons montrer la relation entre la mémoire et la dystopie afin d'expliciter le lien qui existe entre les facultés mnésiques et leurs incidences sur une oeuvre de fiction à visée politique. Chez Orwell, les récupérations historiques d'événements avérés, les mises en abîmes tirées de la tradition de l'utopie et l'utilisation du langage sont représentatives d'une tendance à voir dans le passé les possibilités d'un à-venir autre. La manipulation des mémoires individuelle et collective par un régime totalitaire devient la voie privilégiée pour asseoir un pouvoir sur le social. Cependant, c'est également la mémoire qui permet à l'individu de s'échapper du cauchemar sociétal en lui inspirant des rêves compensatoires et en lui insufflant le désir d'oeuvrer concrètement au renversement de l'ordre établi. La mémoire permet ainsi l'émergence d'une altérité en fournissant les références d'un passé différent du présent qui alimenteront une critique du totalitarisme et, ultimement, contribueront à l'avènement d'un monde meilleur. La réappropriation d'une mémoire du passé devient, par conséquent, le moteur d'une écriture visant à définir l'horizon possible de l'avenir. Dans ce contexte, le passé s'avère être à la fois un enjeu primordial pour la domination totale et l'essence d'une résistance pour assurer à l'humanité l'espoir et l'avenir de la liberté. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature, Mémoire, Dystopie, Totalitarisme. George Orwell: 1984.
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L'occupation de la mémoire : le souvenir délirant de la France occupée dans La place de l'étoile de Patrick Modiano et La compagnie des spectres de Lydie Salvayre

Vallet, Noémie January 2009 (has links) (PDF)
À près de trente ans d'écart, les romans de La Place de l'étoile (1968) de Patrick Modiano et de La Compagnie des spectres (1997) de Lydie Salvayre font référence à l'Occupation allemande en France. A travers le discours délirant et la logorrhée des personnages de Modiano et de Salvayre transparaît ce que Régine Robin appellerait une «mémoire saturée». Cette saturation de la mémoire émerge d'un double contexte historique. D'une part, l'histoire racontée se rapporte à la période de l'Occupation dont les souvenirs ne parviennent pas à s'effacer chez les protagonistes de ces romans; d'autre part, la narration rend compte d'une réalité sociale plus récente de la France qui, aujourd'hui encore, accepte mal son passé et qui, paradoxalement, multiplie les commémorations et les monuments à la mémoire des morts provoqués par cette guerre. Par là, on peut juger que les personnages de Schlemilovitch, de Louisiane et de Rose qui ne parviennent pas à trouver leurs identités personnelles et qui sont obsédés, voire hantés par le passé, renvoient à une collectivité plus vaste, la France, qui ne semble pas non plus parvenir à s'acquitter de son histoire. Le souvenir de l'Occupation, tant au niveau des personnages fictionnels que de la réalité française actuelle, semble en effet toujours tourmenter les consciences. Pour saisir ce tourment mémoriel, nous étudierons, dans notre premier chapitre, la place qu'occupent l'histoire et la mémoire dans la fiction afin d'observer les tensions qui se manifestent entre ces notions. Les textes de Modiano et de Salvayre nous amèneront à nous interroger sur la manière dont s'articule la mémoire à des faits historiques, et sur les modalités de la fiction. Nous verrons que la fiction permet d'ouvrir un espace nouveau à partir d'un monde réel et connu d'où peut surgir une représentation mémorielle d'une réalité factuelle. Dans le second chapitre, nous examinerons ensuite comment le souvenir de l'Occupation travaille les personnages de La Place de l'étoile et de La Compagnie des spectres pour modeler leur discours selon un verbalisme délirant. Ce chapitre sera consacré à l'étude des personnages de Schlemilovitch, de Rose et de Louisiane, et de l'univers fictionnel dans lequel ils évoluent, ce qui nous permettra de saisir en quoi consiste leur pathologie mémorielle où passé et présent ne sont plus mis à distance. Dans le troisième et dernier chapitre, nous replacerons ces deux romans dans leur paysage mémoriel respectif, notamment grâce à l'étude de l'historien Henry Rousso sur l'évolution de la mémoire de l'Occupation et ce qu'il a nommé le «syndrome de Vichy». Nous verrons comment ces deux récits rendent compte de l'éclatement de la mémoire en mémoires particulières par lequel se manifeste une difficulté à disposer d'une unité qui saurait rassembler la société française sous un même attachement. Nous terminerons avec la mise au jour du paradoxe des Français qui désirent garder du passé une mémoire vivante, mais qui, par trop vouloir se le rappeler, finissent, sans le vouloir, par l'oublier. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mémoire, Occupation allemande, Fiction, Salvayre, Modiano.

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