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Les musées d'histoire : fabrique, communication & esthétique de l'histoire / History museums : fabrics, communication & æsthetics of history

Lambert, Vincent 18 November 2016 (has links)
Cette thèse interroge ce en quoi le musée constitue une clef de développement de la fabrique & de la communication de l'histoire. Nous observons que l'historien-ne se confronte à des dilemmes communicationnels: retranscrire l'insaisissable passé au monde présent ; résoudre le paradoxe historiographique de la mise en relation du réel & du discours. Notre proposition consiste à transposer au musée ces problématiques communicationnelles historiennes. Voici le troisième dilemme : faire de l'histoire renvoie à l’écriture tandis que dans la société postmoderne où nous vivons, les images ont de plus en plus remplacé les textes écrits comme forme culturelle dominante.Le musée pose la question de la représentation du passé. Nous présentons un travail de modélisation muséale de l'opération historiographique. Les mouvements de production & de communication de l'histoire au musée nous orientent vers les principes de l'histoire publique & vers des questions esthétiques. Nous explorons l'hypothèse conceptuelle d'une esthétique de l'histoire, dispositif sensible, social & agissant dont le musée d'histoire participe. Après des démarches exploratoires d'observation participante, nous entreprenions une enquête qualitative. Suite à cette campagne de témoignages, nous avons développé sous LaTeX un programme de moissonnage thématique des données. Les résultats abordent : 1) les dispositifs, fonctionnements & vies des musées visités ; 2) l'histoire des musées d'histoire ; 3) une stylistique de l'histoire ; 4) l'idée d'esthétique de l'histoire. La principale originalité de cette thèse vient des jalons qu'elle pose à une réflexion sur le concept nouveau d'esthétique de l'histoire. / This thesis interrogates the key role of museums in the development of the fabrics of history and in his communication. We make the observation that the historian is subjected to communicational dilemmas: to retranscribe the imperceptible past to the contemporary world; to solve the historiographic paradox linkage of the actual and the discourse. Our suggestion consists in moving the historical communication problems to the museum. Here the third dilemma: to make history sends one back to writing, whereas in the postmodern society in which we live, images have increasingly been replaced by the written word as a dominant cultural form.The museum rises the issue of the representation of the past. Thus, we present a work of museum modelling of the historiographical operation. The production and communication movements of history in a museum orients us towards the principles of public history and towards æsthetic questions. Hence, we explore the conceptual hypothesis of an historical æsthetics, a sensitive, social and active system in which a museum can participate. Following the exploratory process of participative observation, we initiated a qualitative survey. After this extensive data acquisition campaign, we developed a programme based on the LaTeX type setting system, for sorting data by topics. The results enabling us to develop: 1) the systems, the functioning and the operation of the museums visited; 2) the history of museums of history; 3) the stylistics of history; and 4) the idea of æsthetics of history.The originality of this thesis gains its interest to establishing a foundation for a reflection about the new concepts of the æsthetics of history.
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Art contemporain et métamorphoses muséales : transformations parisiennes et new-yorkaises dans les arts et l'institution muséale entre 1960 et 1977

Carrier Robitaille, Isabelle 13 April 2018 (has links)
Entre 1960 et 1977, le musée sous sa forme dite traditionnelle a subi de nombreuses modifications visibles autant dans sa structure architecturale que dans son mode de fonctionnement interne. En effet, durant ces années surviennent d'importants chambardements dans les principaux vecteurs du monde artistique et muséal - l'oeuvre, le visiteur et l'artiste -forçant ainsi un renouvellement des normes institutionnelles. Qu'il soit new-yorkais ou parisien, le musée se voit imposer dès lors de nouvelles règles et de nouveaux modes de fonctionnement par les artistes contemporains qui, par le biais de leurs travaux démesurés, insaisissables et/ou politiques, tentent d'en ébranler la rigidité et ainsi d'en transformer le fonctionnement classique. Autrefois contrainte, la rigidité du musée devient pendant ces années d'effervescence culturelle, une source d'inspiration artistique et de dénonciation politique.
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Un autre regard sur le sens du musée à partir d'une lecture phénoménologique-herméneutique de la rencontre de visiteurs avec des oeuvres d'art antiques

Bourdaleix-Manin, Anne-Laure January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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L'utilisation des technologies numériques pour la mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel au Musée Royal 22e Régiment

Pleau, Jeanne 08 May 2024 (has links)
Plusieurs publications ont été rédigées dans les dernières années sur l'utilisation des technologies numériques dans les institutions muséales. Leur intégration aux expositions est accompagnée de nombreuses promesses telles que celles d'attirer un public plus jeune, de rendre le contenu plus accessible et ludique, d'impliquer davantage le visiteur, etc. Parmi toutes les études menées dans le domaine muséal, très peu d'auteurs se sont intéressés spécifiquement aux musées militaires. Pourtant, ces musées comportent de nombreuses caractéristiques qui leur sont propres. Ce mémoire propose donc une étude de l'utilisation des technologies numériques, plus précisément des écrans tactiles, par le Musée Royal 22e Régiment pour mettre en valeur son patrimoine militaire matériel et immatériel dans son exposition permanente « Je me souviens ». Plus précisément, le projet de recherche a pour objectif d'identifier quelles étaient les attentes de l'institution lors de l'intégration des écrans à l'exposition permanente et d'évaluer leur efficacité à travers l'analyse de leur consultation par les visiteurs. Le projet vise aussi à cerner les avantages et les désavantages associés à ce type de technologie dans le musée militaire. Pour répondre à la problématique, une étude de terrain a été menée dans le Musée Royal 22e Régiment. Cette étude a recours à plusieurs outils propres à la démarche ethnographique, soit l'observation des visiteurs, la distribution de questionnaires ainsi que la tenue d'entretiens avec les visiteurs et les professionnels. Les résultats indiquent que les écrans tactiles sont bel et bien consultés par la majorité des visiteurs et permettent de mettre davantage en valeur le patrimoine militaire immatériel. Cependant, ce ne sont pas tous les écrans tactiles qui sont consultés. Cette technologie comporte quelques limites telles que la qualité du son et l'absence d'immersion. À partir de ces conclusions, nous croyons que les musées militaires peuvent s'en inspirer pour de futurs projets de médiation intégrant les bornes interactives. / A number of publications have been written in recent years on the use of digital technologies in museums. Their integration into exhibitions is accompanied by many promises, such as attracting a younger audience, making content more accessible and entertaining, getting visitors more involved, and so on. Of all the studies carried out in the museum sector, very few have focused specifically on military museums. However, these museums have many characteristics that are unique to them. Therefore, this thesis proposes a study of the use of digital technologies, more specifically touch screens, by the Royal 22e Régiment Museum to highlight its material and immaterial military heritage in its permanent exhibition "Je me souviens". More specifically, the research project aims to identify the institution's expectations when integrating the screens into the permanent exhibition, and to assess their effectiveness by analyzing how visitors use them. The project also aimed to identify the advantages and disadvantages associated with this type of technology in the military museum. To address this question, a field study was carried out at the Royal 22e Régiment Museum. The study used a number of ethnographic research tools, including visitor observation, surveys and interviews with visitors and professionals. The results show that touch screens are indeed consulted by the majority of visitors and help to enhance the value and experience of immaterial military heritage. However, not all touch screens are consulted. This technology has a number of limitations, such as sound quality and the lack of immersion. Based on these conclusions, we believe that military museums can learn from it for future mediation projects integrating interactive touchscreens.
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Savoirs et prismes de l'Indigène : littérature, muséologie et arts visuels de la zone pacifique à l'ère contemporaine / Indigeneity as prism and knowledge : contemporary literature, museology and visual arts in the Pacific region

Singeot, Laura 23 November 2018 (has links)
Le but de cette étude est de démontrer que dans le monde « globalisé » tel qu’il l’est aujourd’hui, le développement des savoirs et des écritures indigènes dans la deuxième moitié du XXe siècle a favorisé l’émergence d’une construction cognitive plus tant indigène qu’exogène non-ethnocentrée. Il convient davantage de rechercher une nouvelle approche fondée sur les études littéraires pour analyser ce corpus de récits d’exploration déjà largement étudié par les historiens. Cette nouvelle direction a pour but de faire émerger un prisme qui puisse faire dialoguer toutes ces disciplines et ces notions : il se trouve que c’est la textualité qui va permettre la mise en relation de ces thématiques de façon critique. En effet, dans les récits d’explorateurs, c’est le point de non-subjectivation et d’objectivation du monde qui a fait que l’Indigène y a été construit comme objet par cette textualité. Ainsi, faire le diagnostic de cet accès « marqué » à la subjectivation amène à en retracer la généalogie dans les œuvres littéraires et artistiques ‒ toutes en tant que « narratives » ‒ mais aussi les textes fondateurs afférents à ces contacts coloniaux. Le savoir sur l’Indigène construit à cette époque laisse entrevoir des savoir de l’Indigène, ou plutôt des savoirs créés à partir de la reconsidération de l’Indigénéité, non plus comme caractéristique intrinsèque de l’Indigène, mais comme lieu privilégié de la construction de sa subjectivité et de son identité. L’Indigénéité conçue désormais comme prisme et repensée par le biais de la textualité va servir à mettre en lumière les nouvelles relations qui se tissent au gré de mouvements culturels, qui sont eux-mêmes redéfinis selon leur endogénéité et exogénéité. / The aim of this study is to demonstrate that in our current, globalised world, the development of indigenous knowledges and writings in the second half of the twentieth century prompted the emergence of a cognitive construction that was not so much indigenous as exogenous and non-ethnocentric. A new literary approach is therefore necessary to analyse this collection of exploration narratives, previously examined by historians. The goal of this new approach is to identify a prism or paradigm which will bring these disciplines and concepts into dialogue: it is textuality which will connect all of these themes, allowing for their critical analysis. In exploration narratives, it is the point of non-subjectification and objectification of the world which ensures that the Native is constructed as an object by this textuality. Thus, carrying out a diagnosis of this distinct access to subjectification impels one to retrace the genealogy of this phenomenon in literary and artistic works, which are analysed here as “narratives,” as are the founding texts related to these colonial contacts. The knowledge over the Native constructed at this time allows us to discern the knowledges of the Native, or rather the knowledges created through the reassessment of indigeneity, which is no longer seen as inherent characteristics of the Native, but rather as a privileged location for the construction of her/his subjectivity and identity. Indigeneity, henceforth understood as a prism, re-examined through textuality, will in turn bring to light the new relationships being woven as a result of cultural movements, which are themselves redefined according to their endo- or exogeneity.
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Décorations, peintures et images de soi ; Les processus de représentation à l'ère du Village-Global. Études de cas dans trois villages de la Copperbelt africaine / Iconographic Figurations and Aesthetics in the Age of Globalization. Kushiripa Practices in the Villages of Makwacha (DRC), Kakyelo (DRC) and Mudenda ( Zambia)

Denoun, Manon 11 December 2017 (has links)
L'histoire houleuse de la province du Katanga, et plus largement de la République démocratique du Congo a fortement remanié l'organisation du tissu social traditionnel et la répartition de la population. Dans les villages à proximité des routes, de nombreuses populations cohabitent - Tshokwés, Kasaïen, Amba, Bemba, Lamba, etc. - et essayent de projeter et construire un avenir malgré la rareté des ressources. Dans l'espace rural du Katanga et du nord de la province de la Copperbelt (Zambie), les différentiels économiques, réels et fantasmés, sont omniprésents. La circulation d'expatriés – personnel d'ONG, salariés des sociétés minières, missionnaires, etc. - et la présence de « creuseurs » ou encore le va-et-vient de camions transportant le minerai exacerbent la conscience de pauvreté des habitants. Les moyens de communication modernes, le modèle de consommation occidental ont été assimilés avec une brutale rapidité transformant radicalement les modes et manières de se représenter, et en répercussion la conscience de soi des individus (De Lame et Dibwe, 2005 : 36). La jeune génération, et notamment dans les villages où la marge de manœuvre créatrice est plus grande, réinvente ces codes au travers des décorations en argile, en usant d'un legs dont elle n'a pas nécessairement conscience. La « guerre sociale des signes » (Ouedraogo, 2008 : 8) qui accompagne la globalisation nécessite de mieux comprendre les processus de représentation et c'est ce que vise cette recherche ; il s'agit donc dans cet ouvrage de mieux percevoir la façon dont se disent les individus que sont les habitants de trois villages de la Copperbelt africaine, voire la façon dont ils s'affichent par le biais des décorations. “Décorations, peintures et images de soi ; les processus de représentation à l'ère du Village-Global : Études de cas dans trois villages de la Copperbelt africaine” analyse ainsi les représentations produites par les habitants des villages de Makwacha (République démocratique du Congo), de Kakyelo (DRC) et de Mudenda (Zambie) au travers des décorations réalisées sur les murs des cases. / My research analyzes the mural paintings realized in the villages of Makwacha (Democratic Republic of Congo), Kakyelo (DRC) and Mudenda (Zambia). These mural paintings, while displaying apparently heterogeneous aesthetics, show similar production process (a mostly female collective dynamic, a similar use of clay and organic mixture as painting materials) that suggest their link to the former Lamba tradition called kushingula. Over the last 50 years, great economic and political changes have occured in Zambia and Democratic Republic of Congo. How do these mural paintings practices relate to each other ? What social status do have these paintings nowadays? Who does realize them and for which reasons? What kind of narratives do they elaborate? In order to understand what mirror these practices, I investigate on the inhabitants' motivations and sources of inspiration and the singular histories of each village, connecting individuals' initiatives and influences with village economic issues and structural organization. Indeed, along with the inhabitants, these mural painting practices involve a wide range of actors (NGO, tourists, journalists, artists, etc.) intertwinning different scales, divergent interests and heclectic imaginaries which question how cultural values and signs constantly (re)emerged from heterogenous agencies and how it circulates through individuals and groups.
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Vers une définition de l'art populaire : l'institution problématique d'une notion polysémique : l'axe France-Canada dans une perspective européenne et nord-américaine

Rousseau, Valérie 05 1900 (has links) (PDF)
Intitulée « Vers une définition de l'art populaire: l'institution problématique d'une notion polysémique. L'axe France-Canada dans une perspective européenne et nord-américaine », notre thèse porte sur la construction d'un savoir : celui de la constitution du champ de l'art populaire. Afin de mieux cerner cette notion vague, rarement étudiée en histoire de l'art, et dégager ses spécificités, nous nous penchons sur les processus d'identification, de valorisation et de médiation des objets qui lui sont associés. Cette investigation, qui engage des cas européens et nord-américain, avec une emphase sur l'axe France-Canada, permet d'identifier les mécanismes qui entravent l'institution de l'art populaire et d'explorer des pistes de résolution. Nous partons de l'hypothèse voulant que la dimension polysémique de l'art populaire soit le résultat de volontés diversifiées - esthétique, idéologique, scientifique - d'agents et de communautés en temps donné. L'invention et la structuration de l'art populaire, comme catégorie, reposent sur des conceptions éclatées, élaborées par les artistes professionnels, les collectionneurs, les musées et les chercheurs issus d'horizons disciplinaires variés. L'instabilité de la notion découle de ces nombreuses reconfigurations. Nous examinons ainsi les principaux discours qui forgent cette notion essentiellement occidentale, depuis l'avènement de la modernité au 19e siècle jusqu'à ce jour, et ciblons les corpus de référence qui lui sont liés. En raison de la nature de notre sujet, nous favorisons une approche multidisciplinaire associée aux champs de l'histoire de l'art, de la muséologie et du patrimoine, puisant aux méthodes de l'ethnologie, de l'anthropologie et de l'historiographie. Au chapitre I, nous nous penchons sur les moments fondateurs de la valorisation de l'art populaire en France et au Canada, relatifs à l'établissement, au développement et à la popularisation de la notion. Nous affectons notre recherche à deux pays distincts - historiquement et linguistiquement liés - pour faire émerger les récurrences, les dynamiques, les enjeux et les mécanismes partagés de part et d'autres de l'Atlantique. Nous y observons que les contributions principales en art populaire sont circonstancielles et proviennent généralement de personnalités isolées (liées ou non à des institutions). L'absence de consensus et de critères de sélection concertés donne naissance à une multitude de perspectives. Plus spécifiquement, en France, les artistes professionnels ont un rôle de levier dans la reconnaissance de l'art populaire; cette attention, qui contribue surtout à la sauvegarde immatérielle des œuvres, favorise à l'occasion son collectionnement et sa conservation institutionnelle. Avec la naissance du Musée national des Arts et Traditions populaires (MNATP), la dimension artistique de l'art populaire, et de surcroît son caractère exceptionnel, s'impose au profit de l'objet ordinaire, notamment en raison de l'ancrage disciplinaire des agents à l'origine de sa valorisation. Dans le milieu de la recherche, les tentatives observées n'ont pas de véritables suites, ni ne contribuent à l'émergence de groupes de référence en matière d'études; le fait que l'art populaire soit récupéré à des fins de propagande par certains partis politiques peut expliquer ce désengagement. Au Canada, l'art populaire pénètre d'abord les milieux scientifique et politique, donnant d'emblée naissance à des initiatives à caractère identitaire, économique et nationaliste. La constituante multiculturelle du pays, mettant de l'avant la diversité, oriente les discours. L'art populaire n'atteint par ailleurs que très rarement les institutions artistiques. Comme en France, les collectionneurs privés laissent la plus large contribution, malgré l'hétérogénéité de leur perception. En somme, la notion d'art populaire s'incarne dans ses phases de réinventions - suivant des motivations personnelles, parallèlement à la sauvegarde du patrimoine des sociétés en mutation et aux recherches sur l'identité nationale, de pair avec les chocs du métissage culturel et l'instabilité générée par les crises financières, suivant les confrontations sociales et l'élargissement des frontières artistiques. Ainsi, au chapitre I, nous remarquons que les agents et les institutions attachés à la valorisation de cette matière, de même que les réseaux dans lesquels s'enracine l'art populaire, répondent à des motivations similaires. Ces similarités font l'objet du chapitre II, consacré à l'exploration de sept constats - ou spécificités - de l'art populaire. Cette section, qui propose un bilan des connaissances sur l'art populaire, permet d'élaborer une définition ouverte - multihistorique - de l'art populaire. Constituée à rebours, cette définition relève de la pluralité des corpus de référence, des contextes de réception et des lectures dans le cadre muséal. Outre la présentation des causes menant au caractère polysémique de l'art populaire, nous examinons la connexion particulière de ces artistes à leur environnement, de même que l'empreinte nationale de l'art populaire, sa dimension mémorielle, son traitement en histoire de l'art, sa conversion à l'esthétique dans le cadre muséal, et enfin les enjeux qui sous-tendent le rapport à l'autre. Le chapitre III montre en quoi l'art populaire fait obstacle aux processus traditionnels de reconnaissance artistique, en nous référant aux modèles d'institutionnalisation développés par Alan Bowness (dans le cas de l'art moderne) et Jean Dubuffet (dans le cas de l'art brut). Ces systèmes, qui renvoient à des créateurs issus de culture et de temporalité similaires, partagent une étape cruciale : celle de reposer sur des collections fondatrices qui ont été conservées, documentées, citées en exemples, et diffusées auprès de publics dans le contexte de musées érigés à leur attention. Pour signer l'aboutissement d'un processus de reconnaissance et fixer une mémoire auprès du public, l'art populaire doit, suivant la même logique et la même progression, être associé à des corpus de référence spécifiques. Ainsi, ces modèles nous enjoignent à établir préalablement la connaissance de l'œuvre, un vocabulaire qui lui est propre, ainsi que sa propriété. De fait, l'attribution est un acte fondateur de l'institution de la culture et joue un rôle central dans la mise en place du savoir; il participe à la construction du sens, de la mémoire et de l'identité dans les discours. Pour s'imposer, le champ de l'art populaire doit pallier à ses lacunes documentaires et cesser d'opérer comme un art sans artiste. Ce qui nous mène à la singularité du sujet créateur : alors que Bowness et Dubuffet interviennent dans la sphère artistique et hissent d'emblée l'objet au rang d'œuvre d'art, l'art populaire demeure animé en fonction de valeurs collectives, de programmes idéologiques et de traits culturels. Parallèlement, nous remarquons que l'intérêt des réseaux artistiques pour cette matière ne favorise pas le développement d'une expertise en art populaire. Ceci, puisqu'il vise la production d'artistes en particulier, assimilée selon des critères empruntés à l'art officiel : une telle élection artistique éjecte du coup ces créateurs de leur catégorie d'origine, dès lors dévaluée. À ce titre, Dubuffet refuse d'animer l'art brut en fonction de procédures empruntées à l'art professionnel; ce qui constituerait, selon lui, une « violence de l'interprétation ». Il s'engage au contraire à cerner la spécificité de ces œuvres particulières pour forger les bases de sa conceptualisation, à l'image, dirions-nous, des prises en charge engagées durant les dernières décennies par les cultures autochtones, aborigènes et minoritaires. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art populaire, art brut, institution de la culture, institutionnalisation, muséologie, musées personnels
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Médiation de l'architecture par l'exposition et sa réception par des visiteurs experts et non experts

Laberge, Marie Élizabeth 12 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse à la médiation de l'architecture au musée et aux divers moyens employés pour communiquer le projet architectural en exposition. L'objectif de cette recherche est de mieux connaître la réception que font les visiteurs architectes et non-architectes des différents outils utilisés pour exposer les aspects variés du projet architectural. On s'entend généralement pour dire que la communication du projet architectural par l'exposition n'est pas tâche facile. Des représentations diverses (dessins, maquettes, photographies, vidéos, etc.) sont utilisées pour exposer le bâti absent, son concept et le processus qui a mené à sa réalisation. Plusieurs des objets présentés sont jugés complexes à interpréter, surtout pour un néophyte dans le domaine, notamment en raison des codes qu'ils contiennent. Une méthode fréquemment employée par les commissaires pour présenter l'architecture en exposition est la « mise en série » de divers types de représentations, chaque outil permettant d'accéder à des informations spécifiques sur le projet. Comme les objets présentés sont souvent difficiles d'accès, et que leur présentation sous forme de série peut ajouter à la complexité, il apparaissait important d'investiguer la manière dont les visiteurs font sens de ce type de dispositif. Cette recherche vise principalement à jeter les bases d'une connaissance empirique de la réception d'expositions d'architecture par les visiteurs. Six questions ont été retenues pour analyse : (1) Quels objets sont mobilisés par le visiteur? (2) Quels types d'opérations mentales sont faites en lien avec ces objets? (3) Quels sont les obstacles rencontrés, et que fait le visiteur suite à la rencontre d'un obstacle? (4) Quels aspects du projet architectural (matérialité, concept, contexte, etc.) retiennent l'attention du visiteur? (5) Comment le visiteur fait-il des liens entre les différents objets exposés sous forme de série? (6) Le profil professionnel des visiteurs (architectes vs non-architectes) a-t-il une influence sur la construction de sens? Le recueil de données auprès d'une trentaine de visiteurs architectes et non-architectes s'est déroulé au Centre canadien d'architecture (CCA) de Montréal dans l'exposition « Perspectives de vie à Londres et à Tokyo imaginées par Stephen Taylor et Ryue Nishizawa ». Chaque participant visite l'exposition en compagnie de la chercheure avec qui il partage, au fur et à mesure de sa visite, ses pensées et émotions, selon la méthode des protocoles verbaux concomitants (aussi connue sous le nom de thinking aloud ou protocol analysis). L'ensemble des propos est enregistré pour permettre une retranscription exacte avant analyse. Seule la section de l'exposition portant sur le projet de Taylor appelé « Trois petites maisons dans Chance Street » a été retenue pour l'étude. Plusieurs des résultats obtenus confirment certaines idées déjà avancées par les spécialistes dans le domaine telles la popularité des photographies, le peu d'intérêt de la part des non-architectes pour les plans, les aspects variés du projet mentionnés face aux divers types d'objets exposés, ou encore l'établissement de liens entre les objets comme moyen d'identifier la série. D'autres résultats viennent plutôt mettre en doute des affirmations souvent retrouvées dans les écrits, mais encore jamais appuyées par des données empiriques. Par exemple, plusieurs commissaires d'expositions d'architecture considèrent que la maquette est un excellent outil pour communiquer l'architecture et qu'elle est appréciée de tous les publics. Or, dans le cadre de la présente étude, la maquette est peu utilisée par les visiteurs. Ceci porte à constater que le type de maquette choisi et la manière dont elle est disposée dans l'espace peuvent rendre cet outil peu utile dans la construction de sens du visiteur. Plusieurs auteurs appréhendent des difficultés et des obstacles pour les visiteurs non-architectes. Les présents résultats confirment certaines difficultés des visiteurs néophytes, mais, chose intéressante, ils démontrent également que les architectes rencontrent eux aussi des obstacles de types variés. La présente recherche permettra d'obtenir une meilleure connaissance de ce qui se passe pour les visiteurs en exposition d'architecture. Ce savoir rendra possible la conception de médiations mieux adaptées aux besoins des publics variés par les musées, autant les expositions elles-mêmes que les diverses formes d'aide à la visite. L'optimisation de la communication du projet architectural en exposition contribuera, à son tour, à rendre l'architecture - à la fois discipline, pratique et champ de connaissance - plus accessible à l'ensemble de la population. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : médiation de l'architecture, étude de réception au musée, exposition d'architecture, construction de sens, visiteur de musée, projet architectural, objet exposé, aspect psychologique.
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Du théâtre au musée : la scénographie et l'exposition / From the theatre to the museum : the scenography and the exhibition

Lyonnais, Marion 26 February 2014 (has links)
Au fil de révolutions scéniques successives, la scénographie s'est imposée comme une discipline majeure dans la pratique du théâtre au XXe siècle. Toutefois, loin de se résumer à cet ancrage théâtral, elle a étendu son champ d'exercice en particulier vers les musées et l'exposition, extension qui ouvre un débat esthétique : existe-t-il un théâtre caché dans le musée qui justifie la présence de la scénographie ou bien la scénographie exercée dans le champ de l'exposition y transpose-t-elle de façon discutable le théâtre ? Le parcours de lecture de la thèse suit l'ordre chronologique du corpus. Il commence par une petite salle d'un cabinet cire anatomique du XVIIIe siècle qu'on peut visiter encore aujourd'hui à la Specola, muséum d'histoire naturelle de Florence. L'analyse de ce fragment fait émerger trois figures : La représentation, La scène et la distance. La seconde partie de la thèse confronte les hypothèses qui émergent de ce terrain de fouille à deux exemples de scénographie d'exposition qui ont marqué la période contemporaine : Cités-Cinés (exposition événementielle de la Grande Halle de la Villette), et La Grande Galerie de l'Evolution du muséum de Paris. La dernière partie passe d'un regard extérieur à un regard introspectif qui touche notre propre pratique de scénographe. La persistance des trois figures identifiées dès le départ fait surgir le thème de la théâtralisation et dessine les conditions d'une rencontre féconde entre théâtre et musée. / Over the successive “stage revolutions”, scenography has emerged as a major discipline in the theatre practice in the twentieth century. Far from being reduced to its theatrical roots, scenography expanded its scope of practice to include museums and exhibitions, which then opened a debate - is there a hidden theatre in museums that justifies a presence of scenography or does scenography of exhibitions bring theatre into museums. The thesis follows the chronological order: it starts with a small room - a cabinet of anatomical wax artifacts of the 18th century, still on view today at the Specola, museum of natural history of Florence. The analysis of this presentation reveals three key scenographic elements: representation, stage and distance. The second part of the thesis compares the assumptions that emerge from these roots with two examples of exhibition scenography that market contemporary practice: Cités-Cinés (exhibition-event of the Grande Halle de la Villette), and La Grande Galerie de l'Evolution of the Museum d'Histoire Naturelle, Paris. The third and last part of the thesis, reverses the perspective from outside to inside, to present personal scenographic work. The persistence of the three key elements identified in the first part of the thesis, brings out theatralization and points out conditions for a fruitful theatre – museum collaboration.
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Le cybermusée virtuel : du virtuel philosophique au virtuel technologique / Virtual Cybermuseum : from Philosophical Virtual to Technological Virtual

Beer, Suzanne 05 December 2014 (has links)
Cette thèse reprend la critique de l’expression de « musées virtuels » des muséologues, remplacée par celle de cybermusée. Elle refait la recherche de ce que signifie la notion de virtuel dans ce domaine de Bernard Deloche, en particulier, à nouveaux frais. Partant des conceptions de Bergson et Deleuze, elle les compare avec le sens utilisé dans le domaine scientifique et technologique, en particulier dans celui de la réalité virtuelle. Les cybermusées relevant des arts numériques, ils auront tendance à utiliser ce sens, qui est réduit à être un champ de possibles, déchargé de la caractéristique créative de la notion philosophique. Une analogie entre le référent du champ muséal, la mémoire pure et le flux des micro-perceptions permet de chercher une définition du type de muséologie qui pourrait être à l’œuvre dans un cybermusée. Une figure proprement muséale du cybermusée est trouvée dans l’usage des métaphores paysagères des systèmes de visualisation des grands ensembles de données, retravaillées pour le terrain du patrimoine et autres objets muséaux numériques. L’immersion dans un environnement à la fois esthétique et cognitif est atteint. Des conceptions esthétiques des images numériques résolvent le problème de l’absence de « chose vraie » : l’esthétique anesthétique de Diodato, l’intimisme fragmentaire et génétique de Chirollet et Weissberg, et l’association d’images selon Aby Warbourg. Le cybermusée poursuit alors le même but que le musée imaginaire d’André Malraux, prenant en compte les spécificités du médium numérique. La thèse comprend une création de prototypes de cybermusées qui expérimente les idées de la réflexion théorique et les fait avancer. / This thesis takes into account the critic of the expression of « virtual museums » made by some museologists who replace dit by the term « cybermuseum ». It comes back to the research of what virtual means in this topic that Bernard Deloche did, with new understandings. Coming from Bergsonian and Deleuzian approaches, it compares them with the meaning given to it in scientific and technological disciplines, especially for virtual reality, since cybermuseums are an expression of digital arts using this kind of technology. Cybermuseums tend to use this last meaning, which is a reduction to the field of possibility, affranchised of its philosophical creative characteristic. An analogy between museal field referent and pure memory or flux of microperception allows to look for a definition of a cybermuseum specific type of museology. A proper museal cybermuseum figure is found in information landscape metaphors from infoviz, which are rethought for digital museums typical uses. Immersion in together esthetical and cognitive environment is then reached. Esthetical conceptions of digital image solve the problem of a digital museum without « real things » : the anesthetic esthetic of Diodato, fragmentary intimism and genesis of Chirollet and Weissberg, image association of Aby Warburg. Cybermuseum therefore pursue a similor goal as Malraux’s « museum without walls », by taking into account digital medium specifities. The thesis contains a creation of cybermuseums prototypes which experiment theoretical ideas and makes them go forward.

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