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Des racines à la matière : l'univers sonore des œuvres pour guitare de Maurice OHANA / From roots to matter : the sound universe of Maurice Ohana's guitar worksSacchi, Stéphane 24 June 2019 (has links)
Comment aborder la musique de Maurice Ohana et quel sens donner à l’usage qu’il fait de la guitare dans son œuvre ? Dans cette recherche, nous tenterons de cerner en quoi la guitare tient une place si particulière et si essentielle au regard de l’ensemble de son œuvre. Elle est, en effet, porteuse de tout un univers culturel et symbolique et contribue à nourrir l’imaginaire poétique du créateur intemporel qu’est Maurice Ohana. Cet univers poétique et atavique irisé d’une arborescence d’influences est, chez le compositeur, tout à la fois une source d’inspiration et d’innovation. La guitare à dix cordes qu’il a introduite dans ses deux cycles : Si le jour paraît… et Cadran lunaire, lui permet d’opérer sur la matière sonore, un travail de création qui donne lieu à une œuvre originale dont la compréhension nécessite l’exploration d’un héritage culturel fortement imprégné du cante jondo et de la culture andalouse. Entre tradition et innovation, oralité et écriture, l’œuvre pour guitare entretient avec la matière sonore, une relation qui donne sens au processus de compréhension de l’œuvre de Maurice Ohana. / How to approach the music of Maurice Ohana and what sense should we give to the use he makes of the guitar in his work? In this research, I will try to understand how the guitar holds such a special and essential place in his work as a whole. In fact, it carries a whole cultural and symbolic universe and contributes to nourishing the poetic imagination of the timeless creator Maurice Ohana. This poetic and atavistic world of a tree of influences is, in the composer's mind, both a source of inspiration and innovation. The ten-string guitar that he introduced in his two cycles — Si le jour paraît… and Cadran lunaire — allows him to operate on the sound material (“matière sonore”), a creative work that gives rise to an original work whose understanding requires the exploration of a cultural heritage strongly imbued with cante jondo and Andalusian culture. Between tradition and innovation, orality and writing, the work for guitar has a relationship with the sound material (“matière sonore”) that gives meaning to the process of understanding of Maurice Ohana’s work.
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Le Rhin suisse dans la littérature de voyage européenne du XVe au XIXe siècleMarinot-Marchand, Delphine 09 December 2011 (has links) (PDF)
Au coeur de la culture et de l'histoire européennes depuis plus de deux mille ans, le Rhin faitl'objet d'une abondante littérature. La fascination qu'il exerce s'accompagne généralementd'une focalisation sur certains secteurs de son cours dont la Suisse semble exclue, alors que lefleuve prend sa source dans ce pays et qu'il le traverse ou le longe sur environ 250 kilomètres.La Suisse étant, surtout depuis le milieu du XVIIIe siècle, une destination de voyage trèsprisée, l'objectif de notre recherche a été de savoir si l'intérêt apparemment limité pour leRhin helvétique valait également dans le domaine de la littérature de voyage. Basé surl'analyse de guides, d'ouvrages descriptifs et iconographiques et de récits de voyage, leprésent travail a pour objet de mettre en lumière les représentations du fleuve depuis sessources jusqu'à Bâle telles qu'elles ont été véhiculées par la littérature viatique européenne duXVe au XIXe siècle. Notre corpus ne se limitant pas à la sphère germanophone, nous abordonsl'image du Rhin suisse sous un angle comparatiste et proposons un panorama européen desreprésentations en question. Par ailleurs, notre enquête s'inscrit dans l'évolution de laperception du paysage, tant dans ses manifestations naturelles que culturelles, et s'efforce defaire ressortir l'influence de notions comme le sublime et le pittoresque sur les écrits que nosauteurs ont consacrés au tronçon helvétique du fleuve.
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Littérature et médiation dans "L'enfant de sable" et "La nuit sacrée" de Tahar Ben Jelloun, "La virgen de los sicarios" de Fernando Vallejo et "Le cavalier et son ombre" de Boubacar Boris Diop.Dissy-Dissy, Yves Romuald 09 March 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse propose un discours théorique sur la médiation fictionnelle, notamment dans les romans de notre corpus. Dans une perspective rhétorique, la recherche consiste à étudier le processus de mise en œuvre de la signification dans les œuvres littéraires. La communication y apparaît non pas comme une donnée stable et simple que l'on pourrait réduire à des manifestations formelles ou encore à des contenus sociohistoriques, mais comme un ensemble d'exigences cohérent qui définissent les termes, sinon les modalités d'une coopération entre l'écrivain et le lecteur. La réflexion s'organise en trois parties.La première partie consiste à identifier la question dont l'énoncé romanesque est la réponse. Elle permet d'arborer, sous forme de thème, les grands axes de l'argumentation narrative, partant les enjeux de la communication dans chaque roman.Dans la seconde partie, il s'agit d'analyser les choix formels de l'énoncé et de montrer sur quels modes et à quelle fin idéologique la contribution du lecteur est sollicitée. En fait, c'est la stratégie discursive qui définit la modalité de communication et caractérise le régime de fonctionnement de la médiation dans une œuvre littéraire.L'idée centrale de la troisième partie consiste à montrer la compétence épistémologique qu'un écrivain confère à l'œuvre littéraire et la capacité du lecteur à l'identifier. Les théories qui deviennent des viviers épistémologiques de la littérature apparaissent comme des réductionnismes et de véritables obstacles au plaisir de lire ou de faire résonner avec justesse la signification d'une œuvre d'art.
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La fiction romanesque de la postmodernité et ses labyrinthes : l'exemple des textes d'Alain Robbe-Grillet (France, 1922-2008), de Juan José Saer (Argentine, 1937-2005) et de Boubacar Boris (Sénégal, 1946-)Mapangou, Dacharly 04 December 2012 (has links) (PDF)
Cette étude répond à l'intitulé suivant : La fiction romanesque de la postmodernité et ses labyrinthes. L'exemple des textes d'Alain Robbe-Grillet (France, 1922-2008), de Juan José Saer (Argentine, 1937-2005) et de Boubacar Boris Diop (Sénégal, 1947-). Elle se propose de cerner, sous l'autorité méthodologique de la poétique textuelle, les diverses modalités par lesquelles le motif du labyrinthe s'impose comme substrat privilégié de la poétique du récit chez trois écrivains appartenant à des aires linguistiques et culturelles différentes. Le choix et l'examen des textes de ces trois écrivains reposent sur la volonté de montrer le déploiement de ce motif dans l'organisation interne de la fiction romanesque postmoderne. En effet, intégré dans la dynamique interne de l'oeuvre de manière très diversifiée, le motif du labyrinthe surgit dans toutes les problématiques qui traversent l'écriture romanesque postmoderne. Par commodité méthodologique et rigueur scientifique, cette étude se déploie suivant trois axes complémentaires. Tandis que le premier qui s'intitule " Le labyrinthe comme invariant obsessionnel de la fiction romanesque de la postmodernité " s'attache à faire ressortir les diverses facettes sous lesquelles ce motif se déploie dans la dynamique textuelle du récit fictionnel postmoderne ; le deuxième qui a pour titre " Le labyrinthe comme modalité constitutive de la narrativité du récit : la fiction romanesque de la postmodernité à l'épreuve de la discontinuité ", s'attèle quant à lui, à examiner en quoi ce motif participe d'un projet d'écriture qui revendique la discontinuité comme principe narratif ; enfin, le troisième qui a pour intitulé " Le labyrinthe comme modalité caractéristique de l'interdiscursivité et de l'intergénéricité de la dynamique textuelle : la fiction romanesque de la postmodernité à l'épreuve de la polyphonie ", entreprend pour sa part de démontrer en quoi ce motif est constitutif de la polyphonie qui gouverne la dynamique textuelle du récit fictionnel postmoderne.
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Esthétique romanesque de René Philombe. Essai d'analyse littéraireAtangana Essomba, Sylvain 30 May 2012 (has links) (PDF)
L'esthétique romanesque de René Philombe, objet de notre recherche, à travers sestrois oeuvres postcoloniales : Un sorcier blanc à Zangali, Sola ma chérie, et Bedi-Ngula,l'ancien maquisard, passe par les aspects environnemental, morphosyntaxique, lexicologique,stylistique qui constituent son contexte culturel camerounais et africain subsaharien. Il s'agitlà de la première partie de notre travail qui nous a conduit à l'analyse des fondements deladite esthétique dont les poétiques du genre, de l'énoncé et le style du romancier occupentune place importante. En troisième lieu, nous nous sommes penché sur le corpus en contexteou encore la représentativité de l'esthétique romanesque de René Philombe où la politique /éthique ressort comme principal message, non seulement pour l'Afrique mais également pourle monde.
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La poésie de Patrice Desbiens à l'épreuve de la scène : adaptation textuelle et scénique de L'Homme invisible/The Invisible ManProulx, Marie-Pierre 13 January 2012 (has links)
Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées.
Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.
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La poésie de Patrice Desbiens à l'épreuve de la scène : adaptation textuelle et scénique de L'Homme invisible/The Invisible ManProulx, Marie-Pierre 13 January 2012 (has links)
Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées.
Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.
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L'éthos d'un imprudent : éthos, style et poéticité de L'imprudence, d'Alain BashungNormand-Jenny, Olivier 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise propose d'investir la chanson populaire et contemporaine d'un point de vue littéraire, avec comme prétexte et outil d'analyse l'album L'Imprudence d'Alain Bashung. L'hypothèse de départ est que, relativement à l'artiste, cet album constitue un aboutissement stylistique sur le plan de l'écriture des paroles. Les principaux points d'intérêt et notions utilisés pour confirmer cette hypothèse seront l'éthos du chanteur, la paratopie de création, l'album comme discours, le style d'écriture des paroles et la poéticité globale de l'album. Cette approche diversifiée permettra une plongée en profondeur dans cette œuvre du chanteur français, tout en offrant la possibilité de tisser des parallèles avec la chanson française traditionnelle, celle contemporaine, ainsi que les études littéraires.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Alain Bashung, L'Imprudence, chanson, éthos, paratopie, style, poéticité.
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La poétique dissonante de La divine comédie : Dante plagiaire de Baudelaire?Belleau, Olivier 08 1900 (has links) (PDF)
Dans L'écriture et l'expérience des limites, Philippe Sollers affirme que Dante représente à la fois le symbole de la reprise de l'antiquité et celui de l'annonce des temps modernes. Outre Sollers, d'autres interprétations historiques comme celle de Jacqueline Risset dans Dante écrivain ont montré que La divine comédie présentait de nombreux avatars quant à ses sources antiques, sa position dans le temps et son influence sur la littérature qui lui succède. Ce mémoire a pour but d'approfondir cette hypothèse en étudiant la nature, le sens et les enjeux de la relation problématique entre Dante et le temps, car elle anticipe selon moi la conception baudelairienne de la modernité, où il s'agit de « tirer l'éternel du transitoire ». Avec La divine comédie, Dante aurait, cinq siècles avant son invention, compris le sens baudelairien du terme « modernité » en exprimant, à la manière de l'auteur des Fleurs du Mal, la beauté qui émane de l'horreur, le sublime camouflé dans « la flore délaissée du Mal et de la Mort » (Claude Roy). Évidemment, il ne s'agit pas de faire le procès de Dante en prouvant qu'il a plagié le « kiosque bizarre » de Baudelaire, mais plutôt, de se soustraire aux obstacles factuels de la linéarité temporelle, le temps d'étudier la Comédie à partir d'une perspective plus moderne. Dans ce mémoire, il s'agit conséquemment de repenser l'œuvre poétique de Dante et son rapport au temps à partir de l'idée de « plagiat par anticipation » élaborée par Pierre Bayard, avec laquelle il est possible d'envisager la littérature comme un réseau qui ne fonctionnerait pas à partir d'une logique causale ou linéaire, mais qui serait plutôt constitué d'un enchevêtrement omnidirectionnel de liens. Du coup, il est possible de penser que Dante a plagié Baudelaire. Et la clé de ce délit se trouve dans le désir qu'a Baudelaire de faire renaître « l'âge d'or » de la poésie dans ses Fleurs du Mal, car pour y arriver, il effectue un saut dans le passé afin de pouvoir s'inspirer des grands poètes de l'antiquité. Mais en agissant de la sorte, Baudelaire s'expose au plagiat par anticipation. Pour écrire la Comédie, Dante retourne vers ce même passé idéalisé et à partir de cette « rencontre » entre les deux poètes, Dante est en mesure d'anticiper les motifs constitutifs de la modernité baudelairienne. Bref, si le plagiat de Dante sur Baudelaire est possible, c'est parce que les deux poètes ont visité les mêmes sources pour créer leurs œuvres respectives. Et si un tel voyage dans le temps est concevable, c'est parce que la Comédie et Les Fleurs du Mal présentent une conception du temps circulaire plutôt que linéaire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Dante, Baudelaire, modernité poétique, plagiat, temps.
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Enquerre et deviner : poétique de l'énigme dans les romans arthuriens français (fin du XIIe-premier tiers du XIIIe siècle)Bouget, Hélène 03 December 2007 (has links) (PDF)
La notion d'énigme, fréquemment invoquée pour désigner les objets, les êtres ou les passages les plus étranges des romans arthuriens, est une notion complexe et protéiforme qui se définit comme une figure de discours, une forme fixe et un mode d'investigation herméneutique. Dans cet univers, les héros se distinguent des traditionnelles figures oedipiennes : celles-ci sont en effet soumises à la parole contrainte et à la découverte révélée de la devinaille, tandis que les quêteurs arthuriens manifestent les signes d'une subjectivité naissante qui les pousse à interroger l'autre et le monde. Pourtant, le désir de savoir et l'entreprise herméneutique s'avèrent parfois décevants et l'énigme en tant que telle, illusoire. D'interrogations comblées en questions oubliées ou en attentes déceptives, les textes développent en réalité un effet d'énigme qui entretient la tension romanesque et apparaît comme un facteur poétique essentiel. Fondé sur le jeu des failles et des réécritures, l'effet d'énigme repose sur une esthétique de la béance et du voile qui contredit l'apparente clôture de l'espace textuel. Malgré la prégnance du modèle scripturaire, le roman arthurien se découvre et s'affirme alors comme un monde des possibles, une oeuvre de fiction consciente de sa nature. Le Graal et l'identité, principaux facteurs d'interrogation, constituent ainsi deux grands paradigmes énigmatiques intra- et intertextuels qui garantissent, par le jeu des énigmes et des effets d'énigme, la pérennité et la vigueur de l'entreprise romanesque. L'étude de l'énigme permet donc de proposer une poétique d'ensemble du roman arthurien entre la fin du XIIe et un large premier tiers du XIIIe siècle, et d'en saisir, en même temps, les nuances et les évolutions.
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