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Évaluation des besoins des adolescents et leur famille d'accueil en matière d'éducation à la sexualitéMarchand, Valérie January 2009 (has links) (PDF)
L'entrée dans l'adolescence se veut une étape marquante dans la vie des jeunes et leurs parents jouent généralement un rôle important dans cette transition vers la vie adulte. Mais qu'en est-il pour des adolescents vivant ces changements en famille d'accueil? Comment les parents d'accueil peuvent-ils les accompagner dans cette période effervescente? Cette étude qualitative vise à mieux comprendre les particularités du milieu d'accueil de type familial ainsi que les défis qui y sont rencontrés au quotidien, tant par les parents d'accueil que par les jeunes qu'ils hébergent. Donner une voix à ces acteurs a permis d'en connaître davantage sur un milieu et un contexte peu étudiés, bien qu'ils jouent un rôle-clé au sein des services sociaux québécois. Des entretiens de groupes ont été effectués auprès de trois groupes de parents d'accueil et de trois groupes d'adolescents vivant en famille d'accueil (deux groupes de filles et un groupe de garçons). Ces entretiens portaient sur trois principaux thèmes, soit 1) les interactions autour de la sexualité en famille d'accueil; 2) les représentations que se font les jeunes et les parents d'accueil de la sexualité des jeunes et du rôle des parents d'accueil; et 3) leurs besoins d'éducation à la sexualité et les pistes d'actions qu'ils proposent afin de répondre à ces besoins. L'analyse des propos a été faite selon la méthode d'analyse de contenu de L'Écuyer (1987, 1990). Le modèle théorique écologique, qui s'intéresse aux interactions entre les individus et leur environnement, a semblé le plus pertinent pour traiter des interactions entre les parents d'accueil et les jeunes qu'ils hébergent au sujet de la sexualité. Tant les entretiens auprès des jeunes que des parents d'accueil se sont avérés riches en contenu et précisions sur le contexte particulier de la famille d'accueil. Ainsi, la famille d'accueil semble réellement représenter un milieu familial pour les jeunes, qui y voient, pour la plupart, un modèle familial duquel s'inspirer et à l'intérieur duquel ils se sentent en confiance. Les parents d'accueil, quant à eux, se sentent investis d'une tâche auprès de ces jeunes, soit de leur présenter un modèle familial positif et fonctionnel à l'intérieur duquel ils se sentent bien. Ainsi, via l'ensemble de leurs actions, les parents d'accueil souhaitent accompagner les jeunes au quotidien, leur inculquer des valeurs, notamment au sujet de la sexualité. Les échanges sur la sexualité entre parents d'accueil et jeunes sont d'ailleurs généralement positifs et constructifs, mais force est de constater la présence d'une rupture générationnelle en ce qui concerne leurs perceptions respectives de la sexualité. Un des principaux défis relevés par les parents d'accueil réside sans aucun doute dans leur position de liminarité puisque, d'un côté, ils souhaitent agir en tant que parent auprès de ces jeunes, alors que d'un autre côté, il leur est demandé d'agir en gardien de fait. Ces deux positions semblent bien souvent peu conciliables aux yeux des parents d'accueil, puisqu'adopter l'une signifie souvent remettre en question les valeurs et les pratiques qu'ils adoptent dans l'autre. À la lumière de l'analyse des propos des parents d'accueil et des adolescents vivant en famille d'accueil, différentes pistes d'actions sont proposées. Dans un premier temps, il serait important de voir à ce que l'éducation à la sexualité des adolescents vivant en famille d'accueil soit prise en charge, et ce, afin de leur transmettre des connaissances au sujet de la sexualité, mais surtout pour les aider à développer des habiletés relationnelles. Dans un second temps, il serait également important de mobiliser les divers acteurs présents dans la vie des parents d'accueil et des adolescents vivant en famille d'accueil afin qu'ils puissent être aidés, soutenus et appuyés par des outils et des ressources correspondant à leurs besoins et à leurs préoccupations. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Famille d'accueil, Parents d'accueil, Adolescents, Centres jeunesse, Éducation à la sexualité .
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La construction de l'individualité chez les jeunes adultes québécois continuant à habiter au domicile familialBélanger, Maxime January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur le phénomène des jeunes adultes (20-29 ans) ayant terminé les études, occupant un emploi mais continuant à vivre chez leurs parents. Les recherches sur la cohabitation des jeunes adultes avec leurs parents, qui viennent surtout d'Europe, se sont principalement intéressées aux jeunes étudiants. Elles tendent à soutenir que le contexte actuel serait caractérisé par une libéralisation des moeurs familiales et par une marge de liberté accrue des acteurs. Cela favoriserait des relations familiales plus ouvertes à la négociation et permettrait aux jeunes adultes de se construire eux-mêmes et ainsi, de disposer d'une plus grande autonomie au sein du domicile familial (Cicchelli, 2001; de Singly, 2000; Maunaye et Molgat, 2003c; Ramos, 2002). Contrairement à ces études, la nôtre se centre plus spécifiquement sur le cas des jeunes adultes qui ne sont plus étudiants, mais qui occupent plutôt un emploi, c'est-à-dire qui disposent théoriquement de moyens financiers nécessaires pour quitter le domicile familial. Le but de cette recherche qualitative est d'analyser, d'une part, comment ces jeunes adultes arrivent (ou non) à répondre aux exigences de cet impératif d'autonomie qui leur est assigné socialement, dans un rapport contraint par une certaine dépendance et l'observance de certaines normes parentales, et, d'autre part, d'étudier l'impact de cette cohabitation prolongée sur les relations intergénérationnelles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autonomie, Cohabitation, Jeune adulte, Relation entre générations.
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La signification du rôle de proche aidante à travers les interactions avec le parent âgé dépendant, l'entourage et les professionnels de la santéAumond, Stéphanie 10 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur les expériences de deux femmes aidantes qui s'investissent auprès de leur proche âgé dépendant. S'appuyant sur l'analyse qualitative d'un corpus de récits, il s'intéresse principalement au sens que celles-ci donnent à leur expérience d'aide et à leur rôle d'aidante. Nous avons choisi de nous inscrire dans la perspective de l'interactionnisme symbolique parce que ce sens se construit à travers les interactions avec l'aidé, l'entourage familial et les professionnels de soins. Notre analyse met l'accent sur trois thèmes interreliés qui nous semblaient particulièrement importants, soit l'identité et la construction identitaire, le don de soi et l'évolution de la relation parent-enfant. Nos résultats montrent tout d'abord, que ces femmes s'inscrivent dans une «carrière d'aidante», s'étant mobilisées auprès de leurs parents depuis de longues années. Suite à certains événements qui font rupture, cette aide qui implique de multiples activités, a pris de plus en plus de place, le rôle d'aidante constituant désormais leur identité principale. Toutefois, cette identité est peu reconnue, entre autres parce que c'est au nom du lien filial et de l'amour porté au parent que les femmes s'engagent dans l'aide. Les aidantes témoignent aussi de leur difficulté à partager leur expérience avec d'autres, tant l'investissement auprès de leur parent leur semble singulier. Le don de soi qui caractérise bien l'engagement sans limite des femmes auprès de leur parent s'avère une notion particulièrement intéressante, qui permet d'envisager l'aide comme un échange impliquant un contre-don. Nous avons tenté de saisir ce que pouvaient retirer ces femmes de leur investissement auprès de leur proche. Nos résultats soulignent l'importance de la dette à l'égard du ou des parents car au travers de l'aide, c'est l'image de la «bonne fille» qui se construit. Ce constat nous a alors amené à interroger la relation parent-enfant, qui teinte très largement le sens de l'aide à un proche et continue d'évoluer. La perte d'autonomie de l'aidé pose toutefois plusieurs défis à la communication, mais les aidantes développent des stratégies pour les dépasser, qui s'appuient notamment sur le corps et la gestuelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Proche aidante, Femme, Vieillissement, Personne âgée, Identité, Don de soi, Évolution de la relation parent-enfant, Soin.
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Les contributions parentales à la compréhension des émotions des enfants en début de scolarisationEmard, Marie-Josée 11 1900 (has links) (PDF)
Le développement des compétences émotionnelles des enfants (l'expression, la régulation et la compréhension des émotions) est influencé par différentes sources, dont les parents. Ces derniers sont considérés comme les agents de socialisation primaires (Denham, 1998). Trois composantes sous-tendent la socialisation des émotions : 1) le modelage, qui se rapporte à l'expression des émotions des parents; 2) les réactions des parents face aux émotions exprimées par leur enfant; et 3) l'accompagnement ou le guidage de l'enfant par ses parents dans l'univers des émotions. Chacune des composantes se répartit en deux pôles dont un est considéré plus favorable et un second moins favorable au développement des compétences émotionnelles des enfants (Eisenberg, 1998 ; Halberstadt, 1991). Cette thèse met l'accent sur les pratiques parentales de socialisation des émotions et sur la compréhension des émotions des jeunes enfants. Le premier objectif est de préciser les relations entre les différentes mesures parentales de socialisation des émotions (c.-à-d. le modelage, les réactions et l'accompagnement). Le second objectif est de documenter les différences et les similitudes entre les mères et les pères en regard de leurs pratiques de socialisation des émotions. Le troisième objectif est de mieux connaitre les contributions des pratiques parentales de socialisation des émotions à la compréhension des émotions des enfants. Enfin, les effets du sexe de l'enfant sur les variables à l'étude sont examinés. L'échantillon se compose de 88 familles (mères et pères) et de leur enfant en début de scolarisation (5 à 7 ans). Les participants ont été recrutés dans six écoles primaires de la région de Gatineau, en Outaouais. Les parents ont rempli séparément cinq questionnaires auto-rapportés. Les enfants ont participé à deux sessions d'évaluation en vue de mesurer leur niveau de compréhension des émotions et leurs habiletés langagières. Les résultats suggèrent un patron de réponses cohérent parmi les pratiques de socialisation des émotions des mères et des pères. Ces derniers tendent à privilégier une expression positive des émotions, des réactions positives face aux émotions exprimées par leur enfant et un accompagnement positif plutôt qu'une approche plus négative. Pour toutes les mesures recueillies, le score des pôles positifs est supérieur au score des pôles négatifs. Les analyses de comparaison révèlent ensuite certaines différences et similitudes entre les mères et les pères quant à leurs pratiques de socialisation des émotions. De fait, les parents présentent des scores similaires en ce qui concerne leur expression d'émotions négatives (modelage négatif) et le soutien positif qu'ils confèrent à leur enfant dans le monde des émotions (accompagnement positif). Par ailleurs, les deux parents se distinguent au plan du modelage positif : la fréquence à laquelle les mères rapportent exprimer des émotions positives est supérieure à celle rapportée par les pères. De façon analogue, les mères semblent plus enclines à adopter des réactions positives face à l'expression des émotions de leur enfant que les pères. En revanche, les pères rapportent recourir davantage à des réactions négatives face à l'expression des émotions de leur enfant, tout comme ils témoignent de plus d'accompagnement négatif que les mères. Le sexe de l'enfant n'a pas été associé à des effets significatifs dans les présentes analyses. C'est dire que les mères et les pères se ressemblent à certains égards dans leurs pratiques de socialisation des émotions et se distinguent à d'autres égards, et ce, indépendamment du sexe de leur enfant. Le dernier groupe d'analyses implique la compréhension des émotions des enfants. D'abord, nos résultats soutiennent une amélioration progressive du niveau de compréhension des émotions des enfants en fonction de leur âge : les enfants plus âgés obtiennent des scores supérieurs que les plus jeunes. Similairement, les enfants dont les habiletés langagières sont plus développées affichent aussi un niveau de compréhension des émotions plus élevé. Du reste, il n'y a pas de différence attribuable au sexe de l'enfant : les filles et les garçons présentent un niveau de compréhension des émotions comparable. Quant aux contributions des parents à la compréhension des émotions des enfants, les analyses suggèrent que les réactions négatives et l'accompagnement négatif des mères prédisent conjointement un moins bon niveau de compréhension des émotions chez les filles, alors que leur accompagnement négatif prédit un meilleur niveau de compréhension des émotions chez les garçons. En ce qui a trait aux pères, il appert que leur influence est plus manifeste auprès des filles. Plus précisément, les réactions positives des pères et leur accompagnement positif prédisent conjointement un meilleur niveau de compréhension des émotions chez les mères. La discussion met en relief l'apport de la présente recherche à l'avancement des connaissances en regard de la socialisation des émotions par les parents et de leurs contributions à la compréhension des émotions des enfants en début de scolarisation. En outre, l'importance d'intégrer les pères dans les études poursuivies dans ce champ de recherche est soulignée. Au final, les implications de cette thèse sont mises en évidence, notamment à la lumière des antres relations et milieux de vie de l'enfant.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Compréhension des émotions, Jeunes enfants, Parents, Socialisation des émotions.
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La reconnaissance : un enjeu pour la sortie de la rue des jeunes à MontréalColombo, Annamaria January 2008 (has links) (PDF)
Le but de cette thèse est d'expliquer le rôle que joue la reconnaissance dans le processus de sortie de la rue des jeunes à Montréal. En d'autres termes, est-ce que le fait que le jeune de la rue se sente reconnu ou non par des acteurs significatifs favorise ou fait obstacle à sa sortie de la rue? À part une recherche portant sur les sorties de la rue des jeunes au Canada et notre propre recherche de maîtrise, il n'existe aucune recherche abordant spécifiquement le processus de sortie de la rue des jeunes à Montréal. Cette recherche s'intéresse spécifiquement au processus de repositionnement identitaire qui s'opère lors de la sortie de la rue. Au cours de ce processus, l'individu compose avec des manifestations de reconnaissance suffisante, partielle ou négative de la part de personnes et d'institutions significatives, afin de s'approprier une position identitaire différente que celle de jeune de la rue. Cette reconnaissance peut être d'ordre affectif, social et/ou juridique. Elle peut venir des parents, des amis de rue, de voisins, d'un sugar daddy, du marché de l'emploi, de l'école, des intervenants, du fait de devenir parent, etc. À partir d'une approche interactionniste, complétée par des apports de la psychanalyse, nous avons poursuivi et complexifié des liens théoriques effectués par certains auteurs qui ont montré qu'un processus identitaire est à l'oeuvre dans l'appropriation de la rue. Nous proposons de considérer la sortie de la rue comme un processus paradoxal de repositionnement identitaire, concept qui permet d'interpréter ce phénomène en termes de processus dynamique et complexe et de mettre l'accent sur la dimension interactive des dynamiques identitaires qui le caractérise. Le concept de reconnaissance permet de rendre compte de l'articulation des différents niveaux d'interaction à travers lesquels ce repositionnement s'opère. En effet, grâce à la reconnaissance l'individu peut stabiliser la position identitaire à laquelle il s'identifie, qu'il s'approprie et négocie en interaction avec autrui. Ces enjeux de reconnaissance s'ancrent dans des contextes relationnels concrets. Ces contextes relationnels varient selon la forme de reconnaissance en jeu (affective, sociale, juridique) et les acteurs ou institutions impliqués. En outre, ils s'inscrivent dans une trajectoire subjective qui permet de rendre compte du sens qu'ils revêtent aux yeux du sujet. Privilégiant le point de vue des jeunes qui sont sortis de la rue, nous avons mené vingt-quatre entrevues individuelles visant à identifier les conditions de reconnaissance qui permettent le repositionnement identitaire amenant le sujet-acteur à sortir de la rue. Ces entrevues ont fait l'objet d'une analyse de contenu approfondie, dont les résultats ont été soumis pour validation aux répondants lors de deux focus-groupes. L'analyse détaillée des dynamiques de reconnaissance a permis de dégager une cohérence symbolique des trajectoires de repositionnement identitaire, sans pour autant évacuer la complexité et les paradoxes des contextes relationnels au sein desquels ce processus s'opère. En effet, les résultats de la recherche montrent que le choix de voies spécifiques de sortie de la rue est à mettre en relation avec un imaginaire de normalité, qui se manifeste de façon différente selon les attentes de reconnaissance des répondants. Ces attentes de reconnaissance sont à mettre en relation avec des modes de relation spécifiques à soi et aux autres, qui trouvent leur genèse dans les formes de relation parentale vécues durant l'enfance. En d'autres termes, la prise en compte de la forme de relation parentale vécue durant l'enfance permet d'expliquer les modes de relation spécifiques à la rue et à la sortie de la rue développés par ces jeunes. Cette transmission normative d'origine structure le processus identitaire à l'oeuvre dans l'appropriation de la rue et la sortie de la rue, mais elle fait aussi l'objet d'une réappropriation de la part du sujet-acteur. Nous avons identifié trois formes de relation parentale vécues par les répondants: une forme de relation parentale de rejet (qui se manifeste sous forme de négation ou de contrôle), d'abandon et d'incohérence. À partir de ce vécu infantile, il a été possible de dégager des attentes de reconnaissance prépondérantes chez les répondants: être accepté, être aimé, donner un sens à son identité éclatée. Selon ces attentes de reconnaissance, des modes spécifiques de relation aux autres et aux lieux ont été développés: affirmation de soi/négation de soi, indépendance/dépendance, liberté/captivité. Ces modes de relation ont caractérisé le rapport à la rue des répondants et les ont amenés à investir certains contextes relationnels plutôt que d'autres et à les investir de façon différente. Ces différents modes de relation se traduisent aussi à travers différentes représentations de la sortie de la rue et, par conséquent, de la nouvelle position identitaire qui pourrait actualiser cette sortie. En effet, l'analyse de l'attractivité des lieux pour ces jeunes a révélé des transformations dans leur positionnement identitaire. Malgré leur diversité, leurs différentes représentations de la sortie de la rue s'articulent toutes autour d'un imaginaire de normalité. Cet imaginaire de normalité est sollicité par les répondants pour expliquer la voie qu'ils ont choisie pour sortir de la rue, c'est-à-dire les contextes relationnels et les perspectives de repositionnement identitaire qu'ils ont valorisés. En d'autres termes, sortir de la rue, pour eux, c'est correspondre à la représentation qu'ils se font de la normalité. Néanmoins, la définition donnée à cette normalité varie selon leur vécu infantile. Pour ceux qui ont vécu des relations parentales marquées par le rejet, l'imaginaire de normalité s'exprime en termes d'« être comme les autres » ou « être comme il faut », position qui leur permet d'être acceptés aussi bien sur le plan affectif que social et/ou juridique. Pour ceux qui ont vécu des relations parentales plutôt marquées par l'abandon, cet imaginaire de normalité s'exprime davantage en termes d'autonomie, puisque pour ces individus, il s'agit de réussir à prendre en charge leur (sur)vie sans l'aide des adultes. Enfin, pour ceux qui ont vécu plutôt de l'incohérence, c'est la réussite (scolaire, professionnelle, familiale) qui est garante de l'appropriation d'une position identitaire inscrite dans la normalité, celle-ci leur permettant d'attribuer un sens plus cohérent à leur existence. Précisons que toutes ces représentations de la sortie peuvent se retrouver chez l'ensemble des répondants, mais, selon leur vécu infantile, ils ont tendance à les exprimer dans un registre prépondérant par rapport aux autres. Bref, c'est en s'appropriant des manifestations de reconnaissance leur permettant de construire un rapport positif à eux -les manifestations de reconnaissance et leur perception de celles-ci se modifiant elles aussi au fur et à mesure qu'ils effectuaient leur repositionnement -que les répondants ont construit leur processus de sortie de la rue, en fonction de la représentation qu'ils en ont élaborée. Ces résultats indiquent, d'une part, la nécessité de comprendre la sortie de la rue comme un processus paradoxal qui s'inscrit dans une trajectoire subjective, plutôt que comme une suite de comportements isolés. Par ailleurs, ils confirment la nécessité de maintenir des liens entre la marge et le centre. En effet, si nos résultats montrent que l'appropriation de la marge ne serait pas si opposée qu'on pourrait le croire à un désir de normalité, ils indiquent aussi que les efforts de plusieurs jeunes pour s'en sortir demeurent précaires. Dans ce contexte, nos résultats laissent penser que les politiques urbaines actuelles de gestion de l'espace ne reconnaissent pas l'occupation de l'espace par les jeunes de la rue et que cette non-reconnaissance fragiliserait leur processus de sortie de la rue, plutôt que de contribuer à sa réussite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jeunes de la rue, Sortie de la rue, Reconnaissance, Normalité, Imaginaire social, Identité, Position identitaire, Repositionnement identitaire, Appropriation, Relations parentales, Jeunesse, Marginalité.
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Évaluation des modèles opérants internes d'attachement à la période scolaire /Bureau, Jean-François, January 2005 (has links)
Thèse (D. en psychologie)--Université du Québec à Montréal, 2005. / En tête du titre: Université du Québec à Montréal. Bibliogr.: f. 147-166. Publié aussi en version électronique.
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Le rôle des comportements parentaux dans le développement de la phobie socialeBond, Suzie January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Culture et conflit intergénérationnel dans la famille cambodgienne à Montréal : les récits des mèresKhai, Sophearath January 2008 (has links) (PDF)
Cette recherche étudie le conflit intergénérationnel au sein de familles d'origine cambodgienne vivant sur le territoire de Montréal et ses environs. Quatorze participantes se sont portées volontaires, via 8 entrevues semi-dirigées (6 individuelles et 2 de groupes). Il devait s'agir de mères ayant vécu au Cambodge, d'où elles reçurent une éducation différente de celle donnée au Canada. Quel impact peut avoir un tel bagage sur les familles ayant des adolescents nés au Québec? Deux berceaux différents, deux cultures différentes vivant sous un même toit. Cette recherche permet de mieux saisir la complexité des rapports conflictuels de ces familles dans leur contexte post-migratoire. Pour ce faire, ce travail présente une partie de leurs histoires d'immigration avec les aspects culturels qui peuvent être soit les causes, soit les solutions à ces conflits. Cela permet aussi de comprendre la particularité de cette communauté traditionnelle déjà marquée par la purge drastique faite par le régime communiste génocidaire des Khmers rouges qui les a contraints à s'exiler. La guerre civile causa l'affaiblissement et la déstructuration de la famille, qui est toujours le premier lieu de construction de l'identité. D'une part ces parents, dans leurs rôles d'agents socialisateurs, se voient placés en situation de transmettre à leurs enfants une culture nord-américaine qu'ils ne possèdent pas. D'autre part, ils sont aussi dépositaires de la culture d'origine, qu'ils véhiculent dans leurs gestes et leurs activités à la maison. Les enfants, de leur côté, traversent leur quête identitaire en rapport avec l'environnement extérieur: école, amis... Ils cherchent un sens différent de celui que leurs parents leur inculquent. Dans les familles où la relation parentale est dominante, on encourage encore plus ces adolescents qui vivent dans un processus de changement individuel à tenter de contester et à exprimer leurs idées, car ici, ils peuvent manifester leur désaccord dans des conflits ni de forme cambodgienne, ni de forme nord-américaine. Ces immigrants de première génération semblent avoir perdu leurs repères et éprouvent de sérieuses difficultés pour assumer leurs rôles parentaux. Ils désirent favoriser l'émancipation de leur progéniture et donner le meilleur d'eux-mêmes, de leur héritage ancestral, de leurs expériences. Le parent cambodgien souhaite éviter à son enfant la souffrance et la solitude qu'il a lui-même connue. Comme le dit Lemay, le parent « cherche donc à le modeler afin qu'il devienne non seulement son prolongement, mais aussi son 'oeuvre'» (Lemay, 2001, p. 71). C'est le seul espoir qui leur reste. En conséquence, le pont s'efface devant le conflit.
Le bagage culturel que ces mères ont apporté avec elles est en changement. Il suit l'évolution, les besoins environnementaux, le contexte actuel, et la conjoncture présente. Cette recherche étudie également les modifications apportées dans ces familles afin de trouver une vie familiale harmonieuse sur cette terre riche en valeurs culturelles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Culture, Famille, Conflit.
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Agents sociaux et facteurs scolaires influençant les motivations et comportements scolaires d'élèves de première secondairePelletier, Sonia 11 1900 (has links) (PDF)
Cette étude porte sur la motivation et l'intention de décrocher d'élèves de secondaire 1. Nous avons évalué la contribution de certains facteurs qui affectent les élèves dans leur perspective d'obtenir ou non leur diplôme d'études secondaires. Nous avons examiné plusieurs déterminants de la relation des élèves avec leurs parents et avec leurs enseignants : la qualité de la relation, le soutien à l'autonomie et l'encadrement qui leurs sont procurés. De plus, nous avons étudié le rôle de variables intermédiaires comme les perceptions de compétence, d'autonomie scolaire et aussi la valeur accordée à la matière. Pour ce faire, cette recherche s'est appuyée sur la théorie de l'autodétermination et, plus particulièrement, sur le modèle proposé par Vallerand, Fortier et Guay (1997). L'échantillon est composé de 21 classes de quatre écoles différentes. C'est 301 élèves, âgés entre 12 à 14 ans, qui en une seule visite, ont rempli le questionnaire. Cette recherche nous permet de tirer trois conclusions. Tout d'abord, que les pratiques sociales d'encadrement et de soutien à l'autonomie des parents et des enseignants amènent les élèves à accorder plus de valeur aux matières de base et qu'en retour ceci a une incidence sur leur motivation autodéterminée qui est plus élevée et, en bout de ligne, ils ont moins l'intention de décrocher. Deuxièmement, il semble que le soutien à l'autonomie passant par la valeur accordée aux matières soit un facteur important qui affecte les élèves forts et leur procure une plus grande motivation et aussi une diminution de leur intention de décrocher. Ensuite, c'est l'encadrement qui passant par la valeur accordée aux matières augmente la motivation autodéterminée et diminue l'intention de décrocher chez les élèves faibles.
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Étude des interactions entre la relation parent-jeune et les caractéristiques associées aux troubles intériorisés des jeunes adolescents : analyses secondaires de l'enquête québécoise sur la santé mentale des jeunes (EQSMJ)Martin, Andrea January 2009 (has links) (PDF)
L'objectif général de l'étude est d'examiner, à titre exploratoire, les effets d'interaction entre la relation parent-enfant et des caractéristiques personnelles, familiales et socio-dérnographiques du jeune (âge, sexe, position dans la fratrie, compétence sociale, psychopathologie parentale, structure familiale, soutien social, revenu, etc.) dans leur pouvoir de prédiction des troubles intériorisés des jeunes adolescents. À notre connaissance, très peu d'études ont examiné les effets d'interaction entre la relation parent-adolescent et d'autres variables associées dans la prédiction des troubles intériorisés à l'adolescence, et ce, à partir d'un échantillon populationnel représentatif. L'échantillon de la présente étude est un sous-échantillon de l'Enquête québécoise sur la santé mentale des jeunes (EQSMJ, 1992, n=2400) et comporte 825 jeunes de 12 à 14 ans. Les troubles mentaux intériorisés considérés ici regroupent: (1) la phobie simple + difficulté d'adaptation, (2) l'angoisse de séparation (3) l'hyperanxiété / l'anxiété généralisée, (5) la dépression majeure / dysthymie. La définition des troubles mentaux s'appuie sur la classification proposée dans la troisième édition révisée du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-III-R) de l'Association Américaine de Psychiatrie (APA, 1987). Pour déterminer s'il y a présence ou non d'un trouble mental, on s'appuie sur les réponses fournies par deux informateurs indépendants: le parent et le jeune adolescent lui-même. Les catégories de caractéristiques (variables associées) incluses sont: individuelles, familiales et sociodémographiques. Deux modèles de régression logistiques sont construits. La variable dépendante est la présence d'au moins un trouble mental intériorisé (Modèle 1: selon l'informateur adolescent; Modèle 2: selon l'informateur parent). Les variables indépendantes sont des caractéristiques individuelles, familiales, et sociodémographiques, ainsi que les interactions de ces variables avec la relation parent-adolescent. Les résultats du Modèle 1 (au moins un trouble mental intériorisé selon le jeune) révèlent des effets d'interaction entre des composantes de la relation parent-enfant et les variables suivantes: la structure familiale, la position dans la fratIie et le revenu familial. Le Modèle 1 démontre également des effets principaux pour le sexe, la scolarité de la mère et les comportements punitifs du père. Les résultats du Modèle 2 (présence d'au moins un trouble mental intériorisé selon l'informateur parent) appuient l'hypothèse que la relation parent-enfant interagit avec les variables suivantes: l'âge, le sexe, la compétence sociale du jeune adolescent et, finalement, la scolarité de la mère dans la prédiction des troubles mentaux intériorisés. Le modèle 2 démontre également des effets principaux pour la position dans la fratrie, la psychopathologie parentale et les comportements punitifs du père. Les résultats indiquent que les comportements punitifs du père sont directement associés (effet principal) à la présence d'un trouble intériorisé chez le jeune adolescent, tant dans le Modèle 1 que le Modèle 2. Les autres composantes de la relation parent-enfant qui ont été évaluées interagissent avec les variables associées aux troubles intériorisés. Par exemple, les filles sont non seulement plus à risque de présenter un trouble intériorisé, mais ce risque augmente lorsqu'elles perçoivent un manque de soins de la part de leur mère. Le fait d'analyser les variables associées aux troubles intériorisés en tenant compte de l'informateur apporte beaucoup de richesse aux résultats. Les variables associées varient selon l'informateur et, sans l'informateur adolescent, les résultats auraient été moins révélateurs. Des recherches futures, avec des devis différents de celui de notre étude, seront nécessaires pour approfondir la compréhension de l'étiologie des troubles mentaux intériorisés chez les jeunes adolescents et, plus spécifiquement, du rôle de la relation parent-enfant dans l'émergence de ces troubles. Plusieurs implications pour la pratique clinique découlent de l'étude. Il faudrait sensibiliser les parents d'adolescents des effets potentiellement négatifs associés à une fréquence élevée de comportements punitifs, de même que leur recommander de viser à un équilibre concernant les comportements de soins (ex. : soutien, encouragements) et ceux visant le soutien de l'autonomie de leur jeune adolescent. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Épidémiologie, Troubles mentaux intériorisés, Adolescents (12-14 ans), Relation parent-enfant, Variables associées, Effets d'interaction, DSM-III-R.
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