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Risques et perceptions des risques: analyse historique et critique / Risks and risks perceptions: historical and critical analysisKermisch, Céline 18 February 2008 (has links)
Etude historique des conditions d’émergence du champ de recherches de la perception des risques ;analyse critique du paradigme psychométrique et de la théorie culturaliste, ainsi que des conceptions du risque qui les sous-tend. /<p>Historical study of the emergence conditions of risk perception as a research field; critical analysis of the psychometric paradigm and cultural theory, as well as of the underlying risk conceptions. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le souffle de l'Esprit dans l'évangile de Jean: influences culturelles, art littéraire, visée initiatiqueNobilio, Fabien 29 January 2008 (has links)
A partir d’une lecture exégétique et philosophique de l’évangile et de textes qui ont pu l’influencer, notre dissertation vise à démontrer que, selon Jean, l’Esprit est la puissance qui permet au Christ de s’étendre dans l’espace et le temps par l’intermédiaire de l’écrit et du rite. D’un point de vue synchronique, en effet, tout se passe comme si l’Esprit (PNEUMA) actualisait l’œuvre du Christ pour ceux qui ne l’ont pas connu, d’une part à travers une initiation textuelle, celle de l’évangile lui-même, d’autre part à travers une initiation sacramentelle que le texte laisse entrevoir. D’un point de vue diachronique, notre recherche conclut que la pneumatologie du quatrième évangile emprunte librement à la cosmologie de Philon d’Alexandrie, à la théologie sacramentelle de Paul, voire aux réflexions sur l’inspiration menées dans d’autres pièces du corpus johannique. En ce qui concerne la pneumatologie de l’évangile, nous défendons donc la thèse de la cohérence, qui tient à un référent culturel commun, le moyen platonisme, et à un processus de réinterprétation des parties plus anciennes du texte dans les plus récentes. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Des hiérarchies de dominance au gourvernement des hommes: considérations naturalistes sur l'origine de l'EtatDubreuil, Benoît 07 June 2007 (has links)
Cette thèse vise à fournir un élément de réponse à un problème politicoanthropologique classique, celui de l'origine de l'inégalité parmi les hommes. Plus précisément, elle vise à déterminer deux choses: <p>1) pourquoi des hommes, capables de culture, ont vécu pendant des centaines de milliers d'années dans des petits groupes de chasseurs-cueilleurs nomades et égalitaires<p>2) pourquoi l'apparition de sociétés de grande taille au cours du Néolithique s'est systématiquement accompagnée d'une différenciation sociale accrue, de l'apparition de hiérarchies de statuts et, éventuellement, de la centralisation du pouvoir politique.<p><p>La réponse proposée est que la taille des sociétés humaines est sensible à un effet de plafonnement. Ceci s'explique par le caractère conditionnel de la coopération humaine et par la mémoire limitée des humains en contexte social. Ce plafonnement de la taille des groupes ne peut être surmonté que si les humains créent des institutions qui permettent une division sociale du travail de sanction, ce qui à son tour dépend de l'émergence chez l'homme d'un langage et d'une théorie de l'esprit complexes. L'argument proposé est de type fonctionnaliste et vise à appuyer les théories en sciences sociales qui s'intéressent à l'évolution de la culture et des formes politiques. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La condensation: un outil conceptuel pour la théorie de l'artLeroy, Kim 10 February 2006 (has links)
La condensation :un outil conceptuel pour la théorie de l’art / Résumé.<p><p>Notre étude sur la condensation tente de montrer l’intérêt d’une voie peu explorée dans le débat sur la nature de l’art, à savoir l’économie sensible des représentations symboliques. Nous donnons tout d’abord consistance au concept de condensation en suivant les écrits de Freud. Freud, un des rares auteurs à avoir thématisé cette notion, fournit dans L’interprétation des rêves les linéaments principaux du concept. Dans l’analyse de cet ouvrage, notre effort se porte sur la distinction entre une approche plastique et une approche symbolique de la condensation, c’est-à-dire l’obtention d’une condensation par composition de différentes figures ou par répétition d’une même représentation. En relation marginale avec la condensation, la méthode d’analyse des rêves nous montre l’importance des thèmes de l’idiosyncrasie et de la totalisation, lesquelles se révéleront en affinité étroite avec celui de la condensation. Nous procédons ensuite à l’analyse du second ouvrage d’importance rapporté à la condensation chez Freud, Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient. L’accent est porté, d’une part, sur la relation entre condensation et économie, et, d’autre part, sur la distinction entre deux états ou attitudes d’esprit révélée par le Witz. <p>Sur base de la thématisation freudienne, nous poursuivons la construction du concept de condensation à partir de l’expérience esthétique ordinaire. Cela comprend, tout d’abord, la simple considération du fonctionnement collégial et simultané de nos différents sens. Nous procédons ensuite à l’analyse de deux modes de représentation, tous deux fondés sur un rapport sensible au réel :la photographie et le cinéma. Par ces analyses, nous tentons de mettre en lumière les caractères élémentaires de la représentation sensible. Avec la photographie nous abordons l’économie sensible de la représentation, c’est-à-dire les transformations quantitatives et qualitatives qui sont au fondement du concept de condensation. Avec l’analyse du cinéma comme mode de représentation, l’effort est porté sur l’explicitation de la tension paradoxale entre présence et représentation dans le droit fil des développements sur le jeu des dimensions sensibles et l’hétérogénéité impliqués dans la représentation photographique. Cette deuxième partie assoit la validité objective du concept de condensation.<p>Dans un troisième temps, nous étayons cette validité objective du concept en la rapportant aux différents intervenants impliqués dans la réalité artistique (principalement, œuvre, créateur, récepteur). Enfin nous confrontons le concept de condensation à deux aspects de la théorie de l’art :un versant spéculatif, l’antinomie du jugement de goût avec les questions de la subjectivité et de l’objectivité, mais aussi et surtout celle de la communicabilité ;un versant plastique, les œuvres atypiques de Marcel Duchamp. Préalablement à l’analyse de ces deux aspects, nous consacrons un chapitre important à une définition du signe tenant compte de la responsabilité du sujet dans la constitution sémiotique. C’est sous le paramètre de la liberté dans notre rapport au symbolique que se rejoignent les deux aspects de la théorie de l’art abordés. <p><p><p><p><p><p>Condensation: A Conceptual Tool for the Theory of Art / Summary.<p><p><p>\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le malaise du médecin dans la relation médecin-malade postmoderneHanson, Bernard 12 December 2005 (has links)
En partant d’une description des nombreux changements de la pratique médicale depuis quelques décennies, la thèse étudie divers aspects constitutifs du malaise du médecin. L’accroissement de la puissance médicale qu’a permis la technoscience est analysée et remise dans un contexte plus large où les technologies de l’information ont une grande place. L’augmentation considérable des connaissances pose un problème de maîtrise de la science médicale. La multiplicité des observations fait qu’il y a discordance de certaines d’entre elles avec les théories médicales largement acceptées. De cette manière, le gain d’efficacité est associé à une perte de la cohérence du discours médical. Le rôle du médecin disparaît derrière la technique, qui semble pouvoir, seule, rendre tous les progrès accessibles. Le médecin devient alors un simple distributeur de services et, à ce titre, développe parfois des offres de pratiques sans fondement, voire dangereuses.<p>Le pouvoir du médecin est évoqué, et se ramène in fine à la fourniture d’un diagnostic et d’une explication de sa maladie au patient. Le rôle des explications particulières que donne le médecin au malade est exploré à la lumière d’une conception narrative et évolutive de la vie humaine. Le rôle du médecin apparaît alors comme d’aider le patient à réécrire a posteriori le fil d’une histoire qui apparaît initialement comme interrompue par la maladie.<p>Le rôle social de maintien de l’ordre de la pratique médicale est alors évoqué. Ensuite, par une approche descriptive du phénomène religieux, on montre que la médecine du XXIe siècle a les caractéristiques d’un tel phénomène. Entités extrahumaines, mythes, rites, tabous, prétention à bâtir une morale, accompagnement de la vie et de la mort, miracles, promesse de salut, temples, officiants sont identifiés dans la médecine « classique » contemporaine. Seule la fonction de divination de l’avenir d’un homme précis est devenue brumeuse, la technoscience permettant régulièrement du « tout ou rien » là où auparavant un pronostic précis (et souvent défavorable) pouvait être affirmé.<p> L’hypothèse que la médecine est devenue une religion du XXIe siècle est confrontée à des textes de S. Freud, M. Gauchet et P. Boyer. Non seulement ces textes n’invalident pas l’hypothèse, mais la renforcent même. Il apparaît que le fonctionnement de l’esprit humain favorise l’éclosion de religions et donc la prise de voile de la médecine. La dynamique générale de la démocratisation de la société montre que la médecine est une forme de religion non seulement compatible avec une société démocratique, mais est peut-être une des formes accomplies de celle-ci, où chaque individu écrit lui-même sa propre histoire.<p>Le danger qu’il y a, pour le patient comme pour le médecin, si ce dernier accepte de jouer un rôle de prêtre, est ensuite développé. Enfin, la remise dans le cadre plus général de l’existence humaine, l’évocation de la dimension de révolte de la médecine, de son essentielle incomplétude, l’acceptation d’une cohérence imparfaite permettent au médecin de retrouver des sources de joie afin de, peut-être, ne tomber ni dans un désinvestissement blasé, ni dans un cynisme blessant.<p><p>From a description of the many changes medical practice has undergone for a few decades, the work goes on to study many sides of the modern doctor’s malaise. The gain of power made possible by technoscience is put on a larger stage where information technologies play a major role. The abundance of knowledge makes health literacy more difficult. the great number of observations makes discrepancies with general theories more frequent. The gain in power is associated with a loss of coherence of the medical speech. The doctor’s role vanishes behind technology that seems to be the only access to all medical progresses. Doctors becomes mere service providers and go on to offer unvalidated or even harmful services on the market.<p>Modern medical power resumes into the explanations and diagnosis given to the patient. The role of medical explanations is explored through an evolutive and narrative vision of human life. The duty of the doctors then appears to allow a new narration of the self that bridges the gap disease introduced into the patient’s life.<p>The role of medicine in maintaining social order is mentioned. Through a sociological approach of the religious phenomenon, one can see that XXIst century medicine is such a phenomenon. Medicine knows of extrahuman entities, myths, rites, taboos, miracles, temples; priests are present in modern mainstream medicine. Some want to derive objective moral values from medicine, and it brings companionship to man from birth to death. The only departure from old religions was the weakened ability to predict the future of an individual patient: for some diseases for which survival was known to be very poor, the possibilities are now long-term survival with cure, or early death from the treatment. <p>The hypothesis that medicine is a religion is confronted to texts from Freud S. Gauchet M. and Boyer P. Not only do they not invalidate the hypothesis, but they bring enrichment to it. Brain/mind dynamics is such that the appearance of religions is frequent, and makes the transformation of medicine into a religion easier. Society’s democratisation confronted to religion’s history shows that medicine is the most compatible form of religion within a truly democratic society, where each individual writes his own story.<p>To become a priest brings some dangers for the patient, but also for the doctor. These dangers are discussed. This discussion is put into the larger context of human life. The revolt dimension of medicine is discussed, as is its never-ending task. Their acceptance, as that of a lack of total logical coherence can open the possibility for the doctor to enjoy his work, without being neither unfeeling nor cynical.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation bioéthique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le chemin de la vérité: la persuasion de la puissance divine dans le Contre Celse d'OrigèneGeorgieva, Elena 14 October 2005 (has links)
Résumé<p><p>de la thèse « Le chemin de la vérité :la persuasion de la puissance divine dans le Contre Celse d’Origène <p><p><p>Les traités du Contre Celse permettent d’aborder la problématique de la persuasion de l’enseignement chrétien en ce qu'ils témoignent de l’affrontement virulent de deux visions du monde, - celle du monde gréco-romain et celle de l’enseignement chrétien. En effet, l’essor du mouvement chrétien devrait beaucoup à la lumière de cette rhétorique, oserons-nous dire cette propagande, qui propose une vision du monde nouvelle en s’appuyant sur une théologie qui s’escrime à dépasser la culture gréco-romaine en l’intégrant dans sa propre vision du monde. En ce, l’École d’Alexandrie en général et Origène en particulier seraient les fondateurs d’une nouvelle lecture théologique tant du point de vue polythéiste que de celui du christianisme.<p>Du point de vue méthodologique, je me suis attelée à ce travail en constatant une insuffisance, pour ne pas dire un manque, d’études consacrées à la pratique rhétorique chez Origène. L’idée d’une rhétorique entendue comme un genre secondaire moins « noble », entre guillemets, que le théologique est sans doute la cause de cette lacune scientifique ;or, force est de constater que les Apologistes ayant précédé le penseurs alexandrin et lui-même sont souvent formés à la rhétorique ce qui ne va pas sans incidence directe sur leurs œuvres attendu que formation et méthodes font souvent un avec l’élaboration de savoirs.<p>L’objet immédiat du travail était de décrire et d’analyser par une lecture centrée sur la rhétorique apologétique les lieux communs et les arguments que celle-ci fournit, et qui affectent la structure de la pensée d’Origène. Pour mieux comprendre le processus de persuasion mis en œuvre par le théologien, j’ai pensé que les topoï qu’il emprunte au savoir classique étaient des éléments tangibles qu’il convenait de prendre au sérieux plutôt que de la ranger au placard des vieilleries scolaires. Somme, mon soupçon, ma seconde approche du corpus, était qu’au travers du plus banal de son œuvre, - son infrastructure scolaire-, je toucherai son originalité. Il restait à prouver si ce paradoxe pouvait s’avérer fécond en analysant le discours d’Origène et en m’efforçant de réévaluer, réinterpréter et intégrer dans les recherches portant sur son œuvre la question négligée de sa pratique rhétorique. Somme toute, j’ai tenté de mieux comprendre comment l’homme de l’Antiquité posait la question du sens. <p>Le plan d’ensemble de ma thèse comprend deux parties. Dans la première partie, j’ai dégagé les grandes lignes de l’approche rhétorique d’Origène en prenant pour fil conducteur la question de la véracité de la révélation qui s’impose comme le thème dominant de son entreprise. Ceci m’a conduit à l’examen de l’idée d’autonomie, que celle-ci agisse sur la pensée comme force centripète ou centrifuge, permettant tantôt de se démarquer en minimisant, voire en gommant les différences, tantôt de les exalter en les proclamant. Dans la deuxième partie, j’ai essayé de démontrer les éléments historiques et philosophiques à partir desquels le modèle de la pensée chrétienne a été configuré. J’ai ainsi dégagé l’idée que le récit évangélique a été élaboré tout à la fois par rapport aux modèles de l’histoire « sainte » biblique et les modèles généalogiques de la tradition gréco-romaine. <p>En premier lieu, j’ai démontré que la démarche apologétique d’Origène consistait à faire se côtoyer la puissance persuasive de la parole transcendante et celle de la parole rhétorique humaine. Or « faire se côtoyer » la puissance persuasive de la parole transcendante et celle de la parole rhétorique ne signifie pas pour autant les mettre sur le même pied. On peut donc affirmer la conjonction de la « rhétorique » ineffable de la puissance divine et de la « bonne rhétorique » dans la méthode apologétique d’Origène.<p><p>L’apologétique chrétienne, s’engageant dans une relation de pouvoir par rapport aux « autres » concurrentiels, est amenée à construire la conception de la vérité chrétienne unique et la plus ancienne par opposition à la diversité des doctrines philosophiques et religieuses de la tradition gréco-romaine, et en continuité avec la doctrine hébraïque perçue comme dépassée. En effet, la vérité chrétienne est identifiée à l’origine, à la pureté et à l’essence. De là les deux arguments apologétiques les plus puissants :démontrer l’unité et l’ancienneté de la doctrine chrétienne et donc construire une généalogie à partir d’une seule source originelle, Dieu. En postulant une « vérité absolue » qu’on identifie avec Jésus Christ, le Logos, l’apologiste interprète les enseignements de ses adversaires comme une déviation de cette vérité ou comme une vérité dépassée. Le double chemin vers l’origine est donc symboliquement barré. Par ailleurs, l’apologiste élabore une forme d’échelle de vérité où les rivaux de l’enseignement chrétien ne sont que des moyens rhétoriques pour démontrer la supériorité chrétienne.<p>L’élaboration de la conception de la vérité absolue chrétienne va de pair avec la constitution discursive de l’« autre ». En tenant compte de la relation discursive intersubjective, je parle d’une constitution discursive de l’« autre ». C’est précisément la finalité apologétique du Contre Celse qui nous permet d’affirmer le caractère construit de la notion de l’« autre » en tant que construction rhétorique. L’« autre », qu’il soit juif ou païen ou gnostique, est constitué à partir du projet chrétien. Mieux, il reçoit sa définition uniquement en fonction de sa différence avec le christianisme. Deux stratégies apologétiques s’imposent ainsi :d’une part minimiser, voire gommer, les différences internes au mouvement chrétien et grossir les différences avec l’« autre » et, d’autre part, grossir les différences en minimisant les ressemblances, en les décrivant comme une imitation ou un vol (le thème du larcin).<p>En second lieu, on peut affirmer que le mythe informe le « récit évangélique » dans la mesure où l’histoire individuelle de Jésus et le mythe du Christ se retrouvent fusionnés d’une manière inextricable dans la narration christologique. Le mythe apparaît ainsi comme une construction symbolique fondée sur les symboles et formes déjà existants ;mais, qui plus est, étant un récit, il reforme et transforme ces symboles dans une nouvelle structure propre à lui. Lorsque je parle du mythe chrétien, j’entends un système dynamique de schèmes qui, sous l’impulsion du schème général mythique de kat‹basiw-Žn‹basiw, tend à se configurer en récit évangélique. Ainsi, le mythe peut traduire l’accumulation d’« essaims » ou de « constellations » de schèmes. C’est en ce sens qu’on parle du message chrétien comme étant exprimé en un langage mythique. J’ai adopté le terme générique de « schème » dans le sens d’un modèle, une « engramme ».<p>L’ingéniosité chrétienne consiste à constituer le schéma mythique de kat‹basiw-Žn‹basiw, sur lequel repose le « mythe fondateur » chrétien. Il est fondé sur la conception d’une histoire sainte articulant expression mythique et expression historique au sein d’un schéma temporel finalisé. J’ai relevé trois modèles principaux de l’histoire sous-tendant les divers types de récits bibliques :l’histoire « blanche », l’histoire-fait, l’histoire-événement. L’histoire « blanche » présente les deux réalités, le « Même » et l’ « Autre », existant chacune pour soi et sans aucun contact entre elles. En revanche, l’histoire-fait présente leur communication en dehors du temps. Enfin, l’histoire-événement présente le passage de Celui qui agit d’un principe à l’autre dans un système où le temps se déroule. On peut retrouver ces modèles de l’histoire concrétisés dans un certain nombre de récits bibliques :le récit de la création, le récit de la séduction ou le récit du péché, le récit de l’alliance ou le récit de la médiation divine.<p>Enfin, j’ai étudié l’élaboration du « récit évangélique » par rapport à un certain nombre de récits qui se transposent et s’entrecroisent entre eux, à savoir le « récit de l’alliance », le « récit messianique » et le « récit généalogique ». La configuration du récit évangélique repose sur le jeu dynamique entre les récits identifiables déjà sédimentés dans des traditions différentes et le récit innovateur d’une déviance réglée. Le « récit évangélique » consiste en la combinaison unique de l’histoire et du mythe, qui se donne comme un récit fondateur mytho-historique. La prédication de Jésus met en place une historicisation du mythe. En même temps, avec les évangiles, on assiste à un processus de mythisation de Jésus qui aboutit à sa divinisation. L’élaboration du « récit évangélique » tire son intelligibilité de l’ensemble des opérations par lesquelles une herméneutique actualisante s’est transposée sur les récits et modèles anciens et les prophéties hébraïques. On peut affirmer que le « récit évangélique » a été configuré à la jonction des représentations bibliques et grecques.<p>L’originalité du christianisme consiste en la perspective universelle que le « récit évangélique » revêt. Ainsi, le devenir est divisé en trois temps qui sont reliés entre eux de manière structurée à travers l’intermédiaire divin de Jésus Christ qui assure les renvois théologiques et contrôle ainsi le monde de tout les temps.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire des religions / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Naissance de la psychiatrie biologique: enquête historico-empirique sur le traitement des maladies mentales (1920-1960)Missa, Jean-Noël 24 May 2005 (has links)
absent / Agrégation de l'enseignement supérieur, Orientation philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Eros et infini: essai sur les écrits de Marc-Alain OuakninBailly, Jean-Jacques 17 May 2005 (has links)
Les principaux livres de Ouaknin ont constitué un matériau de choix me permettant de poser deux questions par hypothèse liées l’une à l’autre :<p> <p>\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le matérialisme occulté et la genèse du sensualisme: histoires écrite et réelle de la philosophie en FranceDaled, Pierre-Frédéric 18 February 2005 (has links)
Cette thèse révèle les schémas historiques et les occultations intentionnelles du matérialisme qu’ont imposés en France les conceptions uniformes de l’écriture de l’histoire de la philosophie de Degérando, Cousin et Damiron. À côté de l’anti-matérialisme généralisé des premiers historiens de la philosophie du XIXe siècle, à l’exception toutefois de Paul-Marie Laurent, l’auteur souligne aussi la genèse de leurs innovations conceptuelles :l’apparition, en 1801-1804, via Kant et Villers, de la catégorie doctrinale, alors inédite en France, de « sensualisme ». Omissions et innovations dont les effets courent encore jusqu’à nous et dont l’oubli occasionne bien des anachronismes.<p><p>Occulted Materialism and the Genesis of « Sensualism ».<p>Histories, Written and Real, of Philosophy in France<p><p>This thesis reveals the historic schemes and the intentional occultations of materialism as imposed in France by the uniform conceptions of the writing of the history of philosophy of Degérando, Cousin and Damiron. Beside the anti-materialism generalized by the early nineteenth-century historians of philosophy, with the exception of Paul-Marie Laurent, the author also underlines the genesis of their conceptual innovations :the appearance, between 1801 and 1804, through Kant and Villers, of the doctrinal category of « sensualism », at that time unheard of in France. The effects of both omissions and innovations are still affecting us today. Forgetting them brings about a good bit of anachronisms.<p><p> / Agrégation de l'enseignement supérieur, Orientation philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Think we must: politiques féministes et construction des savoirsPuig De La Bellacasa, Maria 09 December 2004 (has links)
Cette dissertation porte sur les liens entre les pratiques politiques et la construction des savoirs, académiques et scientifiques, explorés dans le mouvement féministe et les « Études féministes » contemporains, notamment anglo-américaines (women studies), depuis les années 1970. <p>Dans la première partie, après avoir introduit le sens que donnent à la pratique « politique » certaines traditions féministes, nous présentons différentes entrées des critiques féministes des savoirs scientifiques :la critique de l'exclusion historique des femmes de la production des savoirs et des sciences et l’examen critique des préjugés sexistes intervenant dans les contenus et les critères de validation des connaissances (théorie de la connaissance ou épistémologie). <p>La deuxième partie de la thèse propose une lecture d’auteures anglophones qui ont abordé les sciences à partir d’une perspective féministe et qui ont développé des propositions qui encouragent à la reconnaissance active du caractère partiel et situé de toute construction de savoir. Nous abordons, plus précisément :les théories sur l’incidence épistémologique de points de vue et positionnements féministes (standpoints) ;le travail de la philosophe Sandra Harding spécialement sa conceptualisation d’une « objectivité forte » ;et la conception des « savoirs situés » dans le travail de l’historienne de la biologie Donna Haraway. Ces propositions de politiques du savoir sont aussi abordées dans l’optique de montrer les problèmes spécifiques qu’elles rencontrent quand elles s’adressent aux savoirs de la tradition scientifique expérimentale.<p>Une question traverse la thèse :Comment ces critiques et propositions tiennent-elles compte de la diversité des pratiques spécifiques de construction des savoirs ?Alors même que le cœur des propositions féministes qui nous intéressent est de situer les savoirs dans leur spécificité reste à savoir comment ces mêmes politiques féministes résistent à se désituer à savoir, à emprunter les formes d'une théorie générale pour aborder les pratiques singulières. Prendre en compte de la spécificité des pratiques exige en outre d’envisager les auteures féministes au travail dans les pratiques et problèmes singuliers qui les intéressent, et ainsi montrer la richesse de ce courant de pensée.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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