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Ache Lhamo. Jeux et enjeux d’une tradition théâtrale tibétaine.

Henrion-Dourcy, Isabelle 17 September 2004 (has links)
L'objet de cette thèse est une monographie du théâtre traditionnel tibétain, ou ache lhamo, souvent appelé lhamo tout court, tel qu'il était joué à l'époque pré-moderne (antérieure à 1950) et tel qu'il est encore joué actuellement en Région Autonome du Tibet (République Populaire de Chine) et dans la diaspora tibétaine établie en Inde et au Népal. Comme la plupart des théâtres d'Asie, il est un genre composite : à la fois drame à thématique religieuse (issue du bouddhisme mahāyāna), satire mimée, et farce paysanne, il comprend de la récitation sur un mode parlé, du chant, des percussions, de la danse et des bouffonneries improvisées, ainsi qu'un usage de masques et de costumes flamboyants, qui tranchent avec la sobriété absolue des décors (la scène est vide) et de la mise en scène. Bien qu’il ait été encouragé et financé par le gouvernement des Dalai Lama, de grands monastères et des familles aristocratiques, c’est un théâtre avant tout populaire, et non pas réservé à une élite lettrée. Cette étude a circonscrit à la fois le contenu, le rôle social, le langage artistique et les implications politiques du théâtre dans la civilisation tibétaine. <p> La méthodologie a été composée en combinant les apports et réflexions critiques de trois disciplines : l'ethnologie, la tibétologie et les études théâtrales. L'approche est fondamentalement ethnologique, en ce que la production des données repose sur une immersion de plus de deux ans parmi des acteurs de théâtre de la Région Autonome du Tibet (1996-1998) et de près d'un an parmi ceux de la diaspora d'Asie du Sud (1998-2000). Elle l’est aussi en ce que l’intention a été de constituer une intelligibilité englobante pour l'ache lhamo, c'est-à-dire de mettre au jour l'intrication des dimensions culturelle, sociale, politique, économique, rituelle et symbolique de la pratique théâtrale. L’une des contributions principales du travail est d’étoffer l’ethnologie régionale du Tibet central, mais ses conclusions et son esprit critique le placent également dans la liste déjà importante des travaux consacrés à l'invention des traditions. La tibétologie a fourni le cadre interprétatif fondamental des données recueillies. Une importance très grande a été accordée à l'histoire du pays ainsi qu'à la philologie et aux terminologies vernaculaires particulières au théâtre. L’étude s’inscrit dans l’un des courants novateurs de la tibétologie, privilégiant les aspects non plus religieux et politiques de cette civilisation, mais sa partie « populaire » et anthropologique, mettant au premier plan l’analyse des pratiques et non celle des doctrines. Des sources écrites (textes pré-modernes et sources secondaires de folkloristes tibétains et chinois) ont été intégrées aux observations. En ce qui concerne la troisième approche méthodologique, cette étude ne s'inscrit ni dans le courant des « performance studies » de Richard Schechner, ni dans l'anthropologie théâtrale d’Eugenio Barba, ni dans l'ethnoscénologie telle qu'elle est défendue par Jean-Marie Pradier, mais plutôt dans l'anthropologie du théâtre, au sens d'étude interprétative et multidimensionnelle, utilisant les référents établis de l'anthropologie et les savoirs indigènes pour décrire une expression culturelle déterminée et reconnue comme un genre à part entière, le théâtre. <p> Les résultats sont présentés en trois parties, qui peuvent être résumées de manière lapidaire par trois adjectifs : culturelle, sociologique, artistique. La première partie, intitulée "Le cadre culturel du lhamo avant 1959", est consacrée au contexte (historique, religieux et littéraire) dans lequel le théâtre est inscrit, ainsi qu’aux textes (leur contenu, leurs modalités de composition et de transmission) qui révèlent l'imaginaire propre du théâtre. La deuxième partie est une analyse de "L'ancrage sociologique du lhamo". Les conditions matérielles des représentations y sont examinées : les divers types de troupes, leur organisation interne, le statut social des acteurs, l'inscription de la pratique du théâtre dans le système socio-économique pré-moderne, et les rapports d'obligations tissés entre acteurs et seigneurs, ainsi qu'entre acteurs et commanditaires des représentations. La dernière partie, "Art et savoirs des acteurs", jette un éclairage sur la matière vive du lhamo. Elle rend compte des conceptions, valeurs, plaisirs et difficultés de ceux qui pratiquent cette forme d'art. Les divers registres de leur discipline sont analysés en détail : costumes, masques, gestuelle, chant, accompagnement musical (percussions) et sentiments exprimés. L'appréciation qui en est faite par le public est aussi consignée. Au cœur de cette partie se trouve une réflexion sur la nature rituelle et non rituelle du lhamo, et sur les liens éventuels de ce dernier avec d'autres activités religieuses, telles la possession. Les dernières pages de la thèse constituent un épilogue, qui fait le point sur la situation contemporaine, donc les implications politiques, du théâtre des deux côtés de l'Himalaya. <p> L'image anthropologique du lhamo qui a pu être dégagée de ces trois volets d'analyse le fait apparaître comme essentiellement ambivalent : le lhamo est un théâtre de paradoxes. À l'image de la civilisation tibétaine, il est composite et cohérent à la fois. Sa cohérence réside dans son ambivalence : il traverse et relie des aspects contrastés de la culture. Il introduit du jeu entre les polarités que Tibétains et tibétologues établissent parfois un peu trop à la hâte entre culture savante et culture populaire, écriture et oralité, éléments exogènes et apports autochtones, bouddhisme et cultes qui ont précédé son implantation, aspiration religieuse et intérêts mondains, spécialistes rituels et bénéficiaires qui les rémunèrent. Combinant fonction pédagogique et fonction rituelle, sacré compassé du texte et irrévérence grivoise des improvisations, le lhamo correspond aussi très bien à la manière dont les théâtrologues appréhendent le théâtre : comme un objet curieux, créé par les hommes et qui pourtant ne cesse de les intriguer, comme s'il était venu d'ailleurs.
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La compétence interculturelle chez le comédien

Guine-Boucheron, Eliette 27 June 2011 (has links) (PDF)
La thèse se propose d'étudier les conduites de certains professionnels du théâtre dans leur dimension interculturelle. Une observation de type qualitatif a été menée auprès d'une compagnie de théâtre occitan et d'un lieu de diffusion offrant une programmation méditerranéenne, tout deux situés à Montpellier. Une troisième structure théâtrale, installée en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a complété l'enquête : cette compagnie crée des spectacles à partir d'échanges avec la Palestine. Une étude des conventions de ces entreprises théâtrales démontre un rapport à l'Autre privilégié. Cette parcelle du monde du théâtre élabore et expérimente une compétence de la frontière dans sa volonté d'échanges culturels. Cette compétence conforte le statut particulier du comédien comme citoyen suscitant l'''éveil''. L'analyse du financement de ces structures a permis en outre de préciser les positionnements et actions des différents partenaires publics. La place et la fonction de telles pratiques ont été confrontées à l'émergence d'une politique culturelle européenne
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An ethnolinguistic study of the Yanesha’ (Amuesha) language and speech community in Peru’s Andean Amazon, and the traditional role of Ponapnora, a female rite of passage

Daigneault, Anna Luisa 09 1900 (has links)
Thesis written in co-mentorship with Richard Chase Smith Ph.D, of El Instituto del Bien Comun (IBC) in Peru. The attached file is a pdf created in Word. The pdf file serves to preserve the accuracy of the many linguistic symbols found in the text. / La langue Yanesha’ est parlée sur la frontière de deux mondes, les Andes et l’Amazonie, au Pérou central. Un travail de terrain ethnolinguistique parmi le peuple Yanesha’ a été effectué en mai-août 2008 pour étudier cette langue et les facteurs menant possiblement à sa disparition. Ce mémoire porte sur les traits caractéristiques de la langue Yanesha’ et sa place à l’intérieur de la famille linguistique Arawak. L’auteure discute aussi à propos de ponapnora, un rituel de puberté qui joue un rôle important dans la préservation d’héritage musical et linguistique auprès des femmes Yanesha’. / The Yanesha’ language is spoken on the edges of two worlds, the Andes and the Amazon, in southcentral Peru. Ethnolinguistic fieldwork was carried out among the Yanesha’ people in May-August 2008 to learn about their language and the possible factors leading to its endangerment. This thesis examines the unique linguistic features of Yanesha and its place within the Arawak language family. It also discusses a puberty ritual that plays an important role in preserving musical and linguistic heritage among Yanesha’ women: the ponapnora female initiation ritual.
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La résolution de conflits en milieu tribal au Proche-Orient (solha) : d'une pratique arabe traditionnelle à des principes universels

Khatcherian, Meher 08 1900 (has links)
Avant-propos: La résolution de conflits s’est installée dans les cursus universitaires comme une discipline à part entière sinon comme une orientation au sein de plusieurs sciences sociales. En effet, ce champ d’étude fait de plus en plus l’objet de réflexions en sciences politiques, en sociologie, en anthropologie, etc, et ce, de par l’interdisciplinarité des questionnements qui en relèvent. Toutefois, la dimension religieuse, souvent considérée comme source de conflits, est quasi inexistante lorsqu’il est question d’approches de résolution. Nous nous proposons donc d’examiner la solha, une pratique proche orientale au sein de laquelle le fait religieux est une composante essentielle à la réconciliation escomptée. Note concernant la translittération: Les termes provenant de l’arabe feront l’objet d’une translittération phonétique basée sur le français. Notez que les translittérations en langue française sont différentes de celle en langue anglaise. Par exemple, le terme solha trouvera son équivalent anglais dans le terme sulha (d’où la différence d’orthographe entre le contenu de cette étude et les citations qui proviennent d’articles anglophones). De plus, notez que le genre (féminin, masculin) des termes translittérés reprendra celui de la langue d’origine, l’arabe. Ainsi, solha sera féminin, jaha aussi, etc… Finalement, pour des raisons de clarté, les termes translittérés seront tous en italique dans le texte. / La solha (« réconciliation » en arabe) est une méthode de résolution de conflits millénaire provenant du milieu tribal proche oriental. Bien au delà du simple règlement de litige, cette réconciliation vise à rétablir l’harmonie au sein des tissus sociaux déchirés. Habilitée à traiter toutes sortes de conflits, de la simple forme pénale aux cas criminels les plus complexes (cycles de vengeances et de vendetta), la solha s’est adaptée à des milieux très différents. La cause principale de son efficacité semble être l’universalité de ses principes fondamentaux (le pardon, la nécessité d’une réinsertion sociale du coupable, la satisfaction des victimes, etc.) ainsi que l’adéquation de ses rituels de réconciliation aux mœurs des populations qui la pratiquent. Ce mémoire cherche à approfondir notre compréhension de cette approche traditionnelle afin d’enrichir nos connaissances et moyens en termes de résolution de conflits contemporains. A cette fin, seront isolés les éléments fondamentaux qui font l’efficacité de cette méthode. Ceux-ci constitueront un modèle théorique minimal de la solha qui permettra d’entamer, à ce stade de l’étude, une réflexion quant à la possibilité de transposer de tels acquis à des milieux d’interventions nouveaux. / The sulha (“reconciliation” in Arabic) is a thousand years old conflict resolution method used in the near east tribal world. Far beyond a simple mediation, its objective is a solid reconstruction of the destroyed social network. Habilitated to deal with all kinds of conflicts, from simple penal cases to long lasting vendettas, the sulha process has proven its usefulness in very different social milieu. The most evident reason for this success has been its dual composition: fundamental principles that seem universal (forgiveness, social reinsertion of the guilty, satisfaction of the victims, etc.) and adaptive rituals that fit into people’s customs. This thesis seeks to enrich our knowledge and means in terms of conflict resolution by trying to reveal the mechanisms that make this method so efficient. The main objective is to compose a basic theoretical model of the sulha that would open a reflection about the possibility of transposing this model to new intervention contexts.
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Fabrication d'une tradition montagnarde marocaine berbérophone : singularisation d'une fête dans le Haut Atlas marocain

Elfassy-Bitoun, Sarah 12 1900 (has links)
Dans un village du Haut Atlas marocain, une fête abandonnée depuis plus de quinze ans a été renouvelée en 2010, attirant des journalistes, des anthropologues et des associatifs. L’étude du renouvellement de la tradition lors de cette fête, au niveau du discours, du contenu des performances et des interactions sociales, nous permet de réinterroger les modèles théoriques de la fabrication de tradition. Un processus sous-jacent apparaît comme la base de ce renouvellement, la singularisation, une forme particulière de résistance à la culture de l’État-nation ou à toute autre culture hégémonique. La singularisation est présente dans chaque élément de la fête. Elle définit un certain rapport au passé par lequel celui-ci est un miroir inversé du présent, mis en scène comme objet de perte. Elle définit également le choix culturel entre deux traditions musicales présentes dans la région. Ces mécanismes reposent sur une nouvelle logique spatiale qui résulte des récents changements économiques et politiques au Maroc. Dans cette nouvelle organisation spatiale où le pouvoir se situe en dehors du local, les femmes sont marginalisées et les figures intermédiaires deviennent le centre du renouvellement de la tradition. L’étude de la singularisation permet de mettre en lumière des processus de fabrication de l’identité, de dégager les conditions de survie culturelle d’un groupe, de caractériser le rapport entre un événement culturel et le changement social, et de préciser les modèles théoriques sur la tradition. / In a village of the High Atlas in Morocco, a celebration which has been abandoned for more than fifteen years has been renewed in 2010, bringing along journalists, anthropologists and militant associatives. The study of the renewal of tradition in this celebration, through discourse, performances and social interaction, allows us to put into question the models on the fabrication of tradition. The underlying process of this renewal is singularisation, a specific form of resistance to the nationalist culture or any other cultural hegemony. Singularisation is present in every element of the celebration. It determines a specific link to the past by which it appears as the reversed image of the present, staged as object of loss. It also determines cultural choices such as the one between two musical traditions. Such mechanisms respond to a new spatial organization which is a direct consequence of the recent economic and political changes in Morocco. In this organization, power is no more in the local but outside the community’s territory. Women are marginalized and intermediary figures become the center of the renewal of tradition. The study of singularisation enables to explain how identity is made, to determine conditions for the cultural survival of a group, to characterize the relation between a cultural event and social change, and to bring new elements to the theories of tradition.
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Dialogue symbolique dans l'espace thérapeutique : le recours au rituel de guérison au Québec

Lessard, Émilie 08 1900 (has links)
L’étude d’un centre de soins énergétiques montréalais offrant un rituel de guérison révèle le besoin de composantes symboliques dans l’expérience de guérison. À partir de l’expérience rituelle et de la subjectivité des participants, mes objectifs seront de comprendre les raisons et les besoins d’une telle quête thérapeutique dans le contexte de la société québécoise. Dans cette perspective, je m’interroge sur la production de sens qui émane de représentations symboliques étrangères à la culture québécoise (chamanisme et alchimie) et ses répercussions sur l’expérience de guérison. Ces formes de subjectivités et d’actions thérapeutiques affirment une quête de sens face à la maladie que la communauté médicale ne peut soutenir. Dans cette quête de sens face à la maladie, le rituel du cercle de guérison s’impose comme une activité symbolique où le sujet, individuel ou collectif, met en scène son image, son identité et ses valeurs. Cet espace thérapeutique fournit une forme d’agentivité et un lieu pour remettre en question l’autorité médicale. J’examinerai donc le contexte et les raisons pour lesquels les gens se tournent vers ce type de soins, le symbolisme de la guérison et la place du rituel dans l’imaginaire des participants. En élucidant le contexte culturel et le sens que prend le rituel dans la vie des participants, je pourrai illustrer les opérations symboliques menant à la construction des expériences de guérison. / The study of an energetic cares center who is offering a healing ritual in Montreal reveals the need of symbolic components in the healing experience. Starting with ritual experiences as well as subjectivities of individuals, the aim of this presentation is to understand the needs and the meanings of such therapeutic itineraries in the context of contemporary Quebec. The growing popularity of alternative medicine such as neo-shamanic healing circle reveals the needs of symbolic components in the experience of healing. From this perspective, I’m questioning how these individuals can make sense of symbolic representations coming from different cultures (shamanism, alchemy). What are the meanings of the symbolic dialogue and his repercussion in the healing experiences? These forms of subjectivities and transformative actions affirm a meaning quest of illness that the biomedical community cannot provide. The ritual of healing circle is imposing himself has a symbolic activity allowing the subject to affirm his image, his identity and his values within an embodied transformative experience. This type of cares also provides a form of agentivity and a space to question the biomedical authority. I am going to examine the context in which people are turning to such care, the mechanism of transformation at work, as well as the role of the ritual in the imaginary of the participants. By shedding light on the cultural context and the meanings of the ritual for the participants, I will illustrate the symbolic operations leading to healing experiences.
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[Ne pas valider : thèse non corrigée] Guérison garantie : l'incubation dans les pratiques thérapeutiques en Grèce ancienne : Recueil des témoignages épigraphiques, littéraires et iconographiques / Guaranteed cure : the incubation in the therapeutic practices in ancient Greece : Collection of the epigraphic, literary and iconographic testimonies

Diouf, Pierre 21 October 2013 (has links)
L’opinion moderne a souvent laissé juger la médecine scientifique comme étant la seule véritable médecine à même de guérir toute sorte de maux, tout en n’accordant pas suffisamment d’intérêt ou en mettant à une échelle nettement inférieure d’autres formes de pratiques médicales telles que la médecine magico-religieuse et/ou divine dans le monde grec ; pratiques qui se voient dénuer de toute efficacité au profit de la médecine dite scientifique. À travers notre thèse, nous nous proposerons de démontrer que ces autres formes de thérapie estimées comme secondaires méritent d’être à nouveau considérées, au moins de manière relative, avec une approche nouvelle. Grâce à l'archéologie, l'on peut attester que la Grèce du siècle de Périclès a connu des cultes de guérison impliquant des démarches religieuses préliminaires ainsi que des rites d'actions de grâce. Souvent pour multiplier ses chances de guérison, le malade pouvait à la fois faire appel aussi bien aux expériences humaines qu'à celles irrationnelles ; et le plus souvent le recours aux pratiques irrationnelles faisait la différence : l'épiphanie ou l'intervention du dieu au cours d'un rêve suffisait à guérir le malade. Ainsi naquit l'incubation au cœur de l'interrogation médicale salutaire du patient. Dans ce processus de guérison, le sommeil des pèlerins ne s'apparente en rien au sommeil ordinaire d'une nuit quelconque, et le rêve y a par conséquent une place assez particulière, un rôle crucial : il ne s'agit pas de rêves ordinaires, mais ce sont des rêves contrôlés, codifiés et manipulés par des spécialistes dans le cadre d'un usage précis, le conseil ou une thérapie. La pratique de l'incubation devient ainsi une nécessité voire une opération ultime et indispensable pour préserver le bien le plus précieux et impérieux de l'homme, la santé. La guérison peut alors être garantie partiellement ou totalement par le rituel incubatoire, entre autres pratiques. Cette pratique revêt ainsi l'apparence d'un véritable rituel d'initiation, elle suppose la reconnaissance de l'omnipotence du dieu sauveur (Asclépios très souvent accompagné de sa fille Hygie, ou Amphiaraos d'Oropos ou Trophonios de Lébadée) et oblige le patient à un renouveau, à une purification dans le processus de guérison. Elle est vécue comme une expérience de contact avec le divin. À l'issue de cette phase incubatoire, les consultants exaucés se voyaient dans l'obligation d'apporter en contrepartie des offrandes qui constituent aujourd'hui des témoins insignes : des inscriptions votives, stèles, des ex-voto anatomiques, des statues sculptées à l'effigie du dieu, des pinakes, et des reliefs votifs, pour en faire profiter à d'autres patients atteints du même mal. Ce sont tous ces vestiges, de la Sicile à l'Asie mineure, qui couvrent une période allant du début de l’époque classique (Ve siècle av. J.-C.) jusqu’à la fin du IIIe siècle de notre ère, que vous verrez regrouper dans notre corpus, dans une perspective d'édition. / Dating between the second half of the fourth century and the third century after Christ, the steles which we study for publishing, are votive inscriptions engraved generally in Dorian dialect under the initiative of the priests and the doctors of the sanctuaries of Asclepius, Amphiaraos or Trophonios. These epigraphic documents testify of miraculous healing realized by these gods towards faithful consultants in the sanctuaries which are dedicated at Epidauros, Athens, Pireus, Lebena, Cos, Pergamon, Corinth, Oropos, Livadia... In the hope of a cure or advice, the faithful consultants are asked to spend at night in a specific room for the ritual of the incubation, after preliminary rites (ritual bath, sacrifice…). During their sleep, the god or even one of his auxiliaries, the snake or the dog, appears to them in a dream: and this epiphany or intervention is enough to cure the patient, or to satisfy the needs of the consultant. The following day, the cured patients are supposed, by way of gratitude, either to offer to the god the effigy of their sick organ (the anatomical ex-voto) or to make engrave generally on wooden tablets the narrative of their cure, which they fix then to the wall of the temple. But for the sake of preserving these stories for posterity, the staff of the temple decided to transcribe on large steles in limestone or marble, proposing us real catalogues of miraculous healings. These documents are nevertheless very important in the field of the ancient Greek medicine: a medicine which offers however a curious mixture of mantic knowledge and rational knowledge in the process of cure. While observing the tensions between the traditional faith in the divine causality and the Hippocratic rationalism, we make a comparative study of the medical words used on our steles with the glossary of the contemporary medical literature spotted in the whole of the literary medical texts. And we can notice many diseases and the means of treatments (dietetic, surgery, chiropractic, pharmacopoeia, herbal medicine…), but also the popular beliefs about dream et disease in Ancient Greece.
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Devenir moine à Byzance. Coutumes sociales, règles monastiques et rituels liturgiques / Becoming a monk in Byzantium. Social customs, monastic rules and liturgical rituals

Oltean, Leonard-Daniel 06 February 2017 (has links)
La thèse est une approche multidisciplinaire des coutumes religieuses et sociales byzantines en lien avec l’entrée au monastère et la profession monastique. L’étude se propose de mieux expliquer certains aspects peu compris de l’histoire du rituel liturgique ou de l’histoire des pratiques sociales. Parmi eux, nous mentionnons la terminologie utilisée pour décrire les étapes de la vie monastique, l’origine du petit habit monastique, l’introduction de la tonsure dans les pratiques utilisées à l’entrée au monastère, le nombre et le nom des habits reçus le jour de la profession monastique, les règles sociales qui gouvernaient le départ vers cette nouvelle forme de vie. Notre recherche vise l’évolution de l’ensemble de ces pratiques monastiques tout au long de l’histoire byzantine. Elle utilise à la fois des sources historiques, canoniques, littéraires, liturgiques et iconographiques. Le point clé de notre interprétation est la distinction entre deux traditions monastiques, l’une provenant de Jérusalem et l’autre provenant de Constantinople. Dans cette perspective, l’histoire des pratiques étudiées devient un « conte de deux cités », terme déjà utilisé dans un contexte strictement liturgique par R. Taft, mais pas encore appliqué à la vie monastique. Ce dialogue entre deux coutumes monastiques suffisamment différentes constitue la source d’un nombre important de clarifications terminologiques et liturgiques. On constate la coexistence sans conflit de ces traditions d’origines différentes, leurs influences mutuelles et une remarquable capacité de synthèse propre à la vie ascétique byzantine. Certains des traits du monachisme de cette époque sont encore observables dans le monachisme d’influence byzantine d’aujourd’hui. / The thesis is a multidisciplinary approach to the Byzantine religious and social customs in relation to the entrance into the monastery and the monastic profession. The study aims to better explain some aspects of the history of the liturgical ritual or the history of social practices that remain little understood. Among these, we discuss the terminology used to describe the stages of the monastic life, the origin of the small monastic habit, the introduction of the tonsure among the practices used at the entrance to the monastery, the number and the names of habits received on the day of monastic profession, the social rules that governed the start of this new form of life. The research focuses on the overall evolution of these monastic practices throughout the Byzantine history. In so doing, it uses the historical, canonical, literary, liturgical and iconographic sources. The key point of our interpretation is the distinction between two monastic traditions, one from Jerusalem and another from Constantinople. From this perspective, the history of the practices studied here becomes a "tale of two cities", a term already used in a strictly liturgical context by R. Taft, but not yet applied to the monastic life. The dialogue between these two different monastic traditions is the source of a large number of terminological and liturgical clarifications. We observe the non-conflictual coexistence of these practices of different origins, their mutual influence and a remarkable capacity for synthesis within the Byzantine ascetic life. Some features of the monastic life during this period are still found in the nowadays monasticism of Byzantine influence.
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Entre braises et ciel : théâtres de feu. Étude du cycle rituel de la marche sur le feu à l’île de La Réunion / Between Embers and Sky∶ theatres of Fire. Study of the Fire-walking Ritual Cycle in Réunion Island

Franchina, Loreley 28 May 2018 (has links)
À l’île de La Réunion, la marche sur le feu est un cycle rituel hindou annuel qui dure dix-huit jours. Rythmé par des prières et des mises en scène, son acmé est la spectaculaire traversée pieds nus d’un tapis de braises ardentes. Les individus choisissent délibérément de se soumettre à l’épreuve du feu, ils se sacrifient en l’honneur de la divinité. Dans le cadre de l’anthropologie de la performance, par l’analyse du cycle rituel et des paroles des pratiquants, cette recherche propose d’appréhender les motivations qui exhortent un individu à s’engager dans cette pratique à l’intérieur de l’univers créole. Elle propose de découvrir les modalités par lesquelles l’individu abandonne l’espace sécure et fait face au risque. L’idée directrice de cette thèse est que l’implication dans le rituel n’est jamais sans réserve, elle est un choix entériné par un désir sous-jacent, plus ou moins conscient, de changement d’une situation que le pratiquant souhaite améliorer ou d’un problème qu’il entend régler. La préparation à l’épreuve demande de plonger dans l’intime, de scruter l’être au plus profond. Le rituel, dans son efficacité, a un impact sur la vie future. La marche sur le feu est, in fine, une réponse à un besoin de l’individu en quête de sens, un outil pour devenir l’artisan de sa propre vie. / In La Réunion fire-walking is an annual Hindu ritual which lasts for eighteen days. Rhythmed by prayers and representations, its acme is the spectacular barefoot walk across a pit filled with hot embers. The individuals choose deliberately to submit themselves to the trial by fire, they sacrifice themselves in honour of a divinity. Within the framework of the anthropology of the performance, by the analysis of the ritual and the words of the practitioners, this research analyses the motivations which exhort an individual to commit themselves to this practice in the Creole universe. It suggests exploring the modalities by which the individual abandons a secure space and faces risk. The leading idea of this thesis is that the implication in the rite is never without reserve, it is a choice confirmed by an underlying desire – more or less conscious – of changing a situation which the devout wishes to improve, or of a problem which the devout wants to solve. In preparation for the event, the devout dives deep into the intimate and scrutinises the inner self. The rite, in its efficacy, has an impact on the future life. Fire-walking is, in fine, an answer to a need for the individual who is in search of meaning and a tool to become the artisan of one’s own life.
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Alice, une récriture d'Hécube à la lumière de la Cerisaie, ou Comment le sacrifice peut se constituer en critique sociale

Charlebois, Pascale January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire-création est né du souci de comprendre le discours sous-jacent que peut contenir la représentation théâtrale d'un sacrifice et du désir de récrire une tragédie grecque. Dans le premier volet, de nature théorique, ce présent travail se base sur l'impact du rite sacrificiel et sur l'importance qu'il occupe dans le maintien de l'ordre social. Nous y développons l'hypothèse qu'une pièce comportant la représentation d'un sacrifice inutile (ou dont l'origine n'est plus tout à fait sacrée) peut receler un certain discours critique sur les conflits sociaux de l'époque dans laquelle évolue son auteur. Les deux textes étudiés (Hécube d'Euripide et La cerisaie de Tchekhov) ont été choisis en fonction de la période de guerre ou de révolution pendant laquelle ils ont été composés ainsi que de la nature du sacrifice qu'ils présentent. La mort de Poluxène dans Hécube et la destruction du domaine de Lioubov dans La cerisaie apparaissent comme deux sacrifices inutiles. Afin de bien prouver les liens qui existent entre les textes analysés et leur époque, nous retraçons d'abord les indices qui les renvoient à l'actualité de leur temps. Ensuite, nous explorons les différentes facettes des sacrifices présentés et les rattachons au contexte social. Notre approche est essentiellement dramaturgique et sociohistorique. La pièce d'Euripide, à travers le sacrifice de Poluxène dont les motifs sont politiques et non sacrés, comporte une critique de la corruption du langage et des politiques intéressées de certains démagogues athéniens -Cléon étant le principal visé, selon nous et selon l'étude qu'en a faite Édouard Delebecque. La pièce de Tchekhov, quant à elle, semble véhiculer une critique des idées bolcheviques et des changements sociaux qui apparaissent dans les campagnes russes de la fin du XIXe siècle. Le sacrifice de la cerisaie, parce qu'il laisse place aux pratiques capitalistes et individualistes de Lopakhine et parce qu'il aurait pu être évité par une solidarité renouvelée de la famille qui l'habite, apparaît comme le symbole du sacrifice de la vie en communauté et des valeurs sociales transmises par le ДBop (dvor, «feu»). Dans le second volet de notre mémoire, nous présentons l'adaptation libre que nous faisons de la pièce Hécube. Cette actualisation de la pièce grecque et sa transposition dans le Québec actuel est influencée à la fois par l'histoire québécoise et par la pièce de Tchekhov. Nous expliquons, dans le dernier chapitre théorique, quelles sont les références à la société québécoises et en quoi La cerisaie constitue une inspiration pour ce texte. Dans cette partie, nous parlons également de ce qu'il advient du sacrifice et de la forme plus contemporaine qu'il revêt. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sacrifice, Critique sociale, Euripide, Tchekhov, Adaptation.

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