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Sociologie des coups d’état en République du Congo de 1958 à 1973 / Sociology shots of state in the Republic of Congo from 1958 to 1973Matondo, Jean-Clair 08 January 2013 (has links)
République du Congo, l’armée, en tant qu’ensemble de structures et de moyens militaires institutionnellement affectés à la mise en œuvre de la politique décidée par les autorités politiques pour assurer et garantir la défense nationale, est loin d’être l’auteur exclusif des coups d’Etat, même si, systématiquement, elle profite des conséquences politiques attachées à ceux-ci. En réalité, les coups d’Etat y sont la résultante d’une lutte entre plusieurs champs. Dans cette lutte, les acteurs des coups d’Etat, en fonction de leurs corpus idéologiques respectifs, mettent en place des stratégies dont la particularité n’est pas de se limiter au champ bureaucratique mais d’engager également la société appréhendée au regard de leurs groupes ethniques ou régionaux d’appartenance. Ainsi, mobilisent-ils, non seulement leurs propres capitaux (diplômes, profession), mais aussi les ressources de leurs groupes ethniques ou régionaux en vue de réaliser la conquête ou la conservation du pouvoir. Par le jeu complexe des solidarités idéologiques, ethniques ou corporatistes, les acteurs politiques tissent des alliances et, selon le cas, participent ou s’opposent à l’exécution des coups d’Etat. Sous ce rapport, les coups d’Etat, qui supposent une importante mobilisation stratégique, politique et matérielle de la part de ceux qui en forment le projet, se confondent à un mode de conquête du pouvoir assimilable formellement à l’élection, et s’inscrivent dans ce que Marcel Mauss nomme les faits sociaux totaux. Les leaders politiques appartenant aux ethnies minoritaires, ne pouvant accéder au pouvoir par voie démocratique, élaborent une stratégie de conquête de pouvoir prenant appui sur l’armée. Ainsi, détournée de sa mission traditionnelle de protection du territoire national face aux agressions extérieures, l’armée voit sa valeur opérationnelle diminuée. / In Republic of Congo, the army, as a whole of structures and average soldiers institutionally assigned to the implementation of the policy decided by the political authorities to ensure and guarantee national defense, is far from being the exclusive author of the coups d'etat, even if, systematically, it benefits from the political consequences attached to those. Actually, the coups d'etat are there the resultant of a fight between several fields. In this fight, the actors of the coups d'etat, according to their respective ideological corpora, set up strategies whose characteristic is not to limit themselves to the bureaucratic field but to also engage the company apprehended taking into consideration their ethnic or regional group of membership. Thus, they mobilize, not only their own capital (diplomas, profession), but also resources of their ethnic or regional groups in order to carry out the conquest or the conservation of the power. By the complex play of ideological solidarity, ethnic or corporatists, the political actors weave alliances and, according to the case, take part or are opposed to the execution of the coups d'etat. Under this report, the coups d'etat, which suppose an important strategic mobilization, political and material on behalf of those which form the project of it, merge with a mode of conquest of the power comparable formally to the election, and fit in what Marcel Mauss names the total social facts. The political leaders belonging to the minority ethnic groups, not being able to reach the power by democratic way, work out a strategy of conquest of fascinating power support on the army. Thus, diverted its traditional mission of protection of the national territory vis-a-vis the external aggressions, the army sees its decreased operational value.
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Les officiers français des Zouaves Pontificaux. Histoire et devenir entre XIXe et XXe siècle / The French officers enlisted in the Pontifical Zouaves Regiment. An historical study and what has become of them between the 19 th and the 20 th centuryGruaz, Laurent 07 February 2014 (has links)
Entre 1860 et 1870, plus de 10 000 volontaires catholiques ont défendu par les armes le pouvoir temporel du Pape Pie IX. Venus d’une trentaine de pays, tous ont répondu à l’appel du Souverain Pontife, menacé dans son intégrité par les troupes du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II, désireux de réaliser l’unité italienne. Parmi eux, 3 000 Français se sont engagés pour six mois ou pour dix ans. Environ 150 sont officiers, aumôniers ou médecins.Ce sont eux, ces cadres du régiment, que nous allons étudier. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Quelles ont pu être leurs motivations ? Nous étudierons le parcours de ces derniers défenseurs en date des États Pontificaux, non seulement en amont, depuis leur enfance et à travers leurs origines familiales, en cherchant notamment à savoir ce que faisaient leurs parents, mais aussi en abordant ce qu’ils sont devenus après la fin de l’existence officielle du régiment. Leur histoire, leurs engagements, ainsi que ceux de leurs descendants, ne s’arrêtent en effet pas ainsi mais courent sur toute une vie, s’écrivant entre le XIXe et le XXe siècle.Ce qu’ils ont été, ce qu’ils ont fait, ce qu’ils sont devenus et le souvenir qu’ils ont laissé s’inscrit dans un itinéraire personnel beaucoup plus large et doit nous permettre de dégager le sens qu’ils ont voulu donner à leur vie. / Between 1860 and 1870, more than 10 0000 catholic volunteers have taken up arms to defend the temporal power of Pope Pie IX in his struggle against the troops of the king of Sardinia Victor Emmanuel II who wanted to unify Italy. 3 000 French men, including about 150 officers, army chaptains and doctors, enlisted for six months or for ten years. We will focus on these particular men. Who are they? Where do they come from ? What motives actuated them ? We will not only study their life, their childhood, the social position of their family, their parents jobs, but also what has become of them after the official end of their regiment. Their story, their engagements as well as those of their descendants last a whole life long between the19 th and 20 th century. The men they were, what they did, the men they became and the memory they left must be examined from a more general point of view so that we can find out what guided them throughout their life.
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Le problème goth au IIIe siècle ap. J.-C. : perceptions et réalités, solutions et échecs militairesCourpied, Édouard 05 1900 (has links)
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La démocratisation de l'état par la coercition militaire : le cas de l'Irak / The democratization of the state by the military coercion : the case of IraqCheniguer, Rachid 10 January 2014 (has links)
La question de l'intervention armée pour établir la démocratie avait été étudiée par les libéraux au XIXème siècle. Certains d'entre eux l'avaient combattue au nom du principe selon lequel la liberté devait être uniquement l'apanage des peuples qui la conquièrent eux-mêmes et non par le bon vouloir de nations étrangères. On a souvent parlé d'ingérence humanitaire pour défendre l'idée que l'assistance humanitaire imposait une intervention dans un État en dépit du fait que celui-ci ne l'avait ni sollicité, ni acceptée. Dans le même sens, d'aucuns ont fait référence à l'hypothèse de l'ingérence démocratique et donc à là démocratisation de l'État par la coercition militaire quand une assistance extérieure se prétend légitime pour renverser un régime puis instaurer une démocratie. La promotion de la démocratie a été invoquée à plusieurs reprises lors de la création de missions internationales de maintien de la paix et a pu justifier des opérations d'assistance et de vérifications des élections. Si la démocratie demeure un objectif légitime, pour autant, le droit international ne la consacre pas comme un droit objectif. À la veille de l'opération américaine « Liberté en Irak » du 20 mars 2003, il n'est pas démontré une opinio juris en faveur d'une nouvelle exception à la règle d'interdiction du recours à la force posée par la Charte des Nations Unies. À l'héritage brutal du régime baasiste d'antan a succédé tout aussi brutalement un héritage américain qui rythme désormais le quotidien irakien devenu otage des effets aléatoires d'une « greffe démocratique ». / The question of the armed intervention in order to establish democracy had been studied by the liberals in the XIXth Century. Some of them had fought it in the name of the principle according to which the freedom had to be only the privilege of peoples who conquer it themselves and not by the goodwill of foreign nations. We often spoke about humanitarian intervention to defend the idea that assistance imposed an intervention in a State in spite of the fact that this one did not have it either requested or accepted. In the same direction, some people made reference to the hypothesis of the democratic intervention and thus to the democratization of the state by the military coercion when an outside assistance claims itself justifiable to overthrow a regime then establish a democracy. The promotion on democracy it has been put forward several times during the creation of international missions of preservation of the peace and was able to justify operations of assistance and checks of elections. If democracy remains a legitimate objective, however, the international law does not dedicate it as an objective right. On the eve of the American operation "Iraqi Freedom" of march 20th 2003, it is not demonstrated that an opinio juris in favor of a new exception in the rule of ban on the resort to force laid down by the Charter of the United Nations. The rough inheritance of the baath regime of former days has been followed brutally by an American inheritance which gives rhythm from now on to the Iraqi everyday life which has become a hostage of the random effects of a "democratic transplant".
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L'armée dans la démocratisation tardive en Guinée Conakry / The army in late democratization in GuineaDeme, Mamadou Hady 06 October 2016 (has links)
En Afrique subsaharienne, la suprématie civile sur les forces armées été l’une des principales lacunes dans l’évolution des institutions étatiques. Les forces armées, dans la plupart des pays, ont encore un rôle politique important La démocratisation tardive en Guinée résulte en Guinée a toujours butté sur les relations ambivalentes et complexes entre l’armée et pouvoir politique. Ces relations s’inscrivent dans une problématique globale de politisation de l’armée. Avec à son actif deux coups d’Etats militaires, la politisation de l’armée est allée de pair avec une dégradation des bases institutionnelles de l’Etat. Cette étude analyse le va et vient permanent entre processus de démocratisation et restauration autoritaire. Les réformes menées allant dans le sens de redéfinition de la politique de sécurité en Guinée se sont cristallisées autour du programme Réforme des Systèmes de Sécurité qui est un enjeu essentiel pour la consolidation des acquis démocratiques d’une part et la dynamique de reconstruction de l’Etat d’autre part. / In Sub-Saharan Africa, civil supremacy over the armed forces has been one of the main gaps in the evolution of the state public institution. Armed forces, in most country, still play an important political role. Late democratization in Guinea results into ambivalent and complex relations between the army and the political power. Those relations are part of the global issue of the politization of the army. With two military coup d’Etats, the politization of the army went hand in hand with a degradation of institutional bases of the State. This study is the analysis and forth between democratization and authoritarian restoration. Policy reforms carried out so far that seeks to redefine the concept of security policy in Guinea have crystallised around the Security Reform System which is on the one hand, a key issue to consolidate democratic achievements and on the other hand, the dynamics of State reconstruction.
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Histoire de l'ufologie en France : des premières recherches individuelles sur les soucoupes volantes à la constitution de réseaux d'étude des ovnis (des années 1940 à nos jours) / French ufology research history : from first individual initiatives to research networks (from the 1940s until our days)."Wiroth, Manuel 21 October 2016 (has links)
La recherche sur les soucoupes volantes commence à la fin des années 1940 en France. Elle est principalement le fait de ceux qui se nomment « soucoupistes ». En parallèle de cette activité exercée essentiellement à titre individuel, l’armée mène également ses propres enquêtes. Son intérêt pour la question ne se dément pas depuis les années 1940, même si les informations concernant son implication et son action se révèlent peu accessibles. De leur côté les soucoupistes s’agrègent et les premiers groupements privés d’envergure apparaissent dans les années 1950 et se généralisent à la fin des années 1960. La décennie 1970 correspond, quant à elle, à l’âge d’or de l’ufologie en France : les organisations se comptent par centaines et les ufologues par milliers. Un véritable réseau de recherche scientifique sur les ovnis apparait donc. Ce réseau s’articule autour des groupements de personnes et des individus -qui publient dans des revues spécialisées- et tente de se connecter à une ufologie scientifique publique en plein essor. Cette dernière, placée sous l’égide du CNES, prend le nom de GEPAN. Ce service, plusieurs fois rebaptisé, existe toujours aujourd’hui. Il s’appuie sur l’armée –principalement la gendarmerie- et certaines administrations qui le pourvoient en informations OVNI. L’ufologie française –en déclin depuis les années 1980- se caractérise donc par la coexistence d’un réseau de recherche privé et d’un réseau public qui, hormis en de rares occasions, collaborèrent très peu, cette situation contribuant à la maigreur des résultats obtenus par les ufologues. / The research about unidentified flying objects has started in the late 1940s in France. All this is the doing of those who are commonly known in French as the soucoupistes (the researchers in this field). Currently with this mainly individual initiative, the army also has made their own enquiries. Their interest for the question has proved consistent since the 1940s although the details about their implication and their action have been uneasy to know. As for them, the soucoupistes (or French ufologists) have joined together and the first major private groups have come out in the 1950s to become widespread in the late 1960s. Nonetheless, the decade of the 1970s was the golden age of ufology research in France : there were hundreds of organizations and thousands of ufologists. A real reasearch network came out. This network has revolved both around groups of people and individuals, who publish in specialized reviews, and they try to connect to a booming public scientific ufology. The latter, which is under the aegis of the CNES, is known as GEPAN. The department has been often renamed but still exists today. It is based on the army, mainly on the police force, but also on some administrations which provide them with information about UFO. French ufology, which has been in decline since the 1980s, is characterized by the coexistence of a private research network and a public one. Except for a few occasions, both of them have hardly collaborated and this situation explains why ufologists haven’t found many results.
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Les chrétiens dans l'armée romaineLopuszanski, Georges January 1949 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’âme des régiments : le corps des sous-officiers : promotion, recrutement et discipline dans les rangs de l’armée française (1872-1914) / Soul of the regiment : the non-commissionned officier corps : promotion, recruitment and discipline in the French Army (1872-1914)Marly, Mathieu 12 December 2015 (has links)
De 1872 à 1914, l’armée française s’ouvre à un ensemble toujours plus grand de Français venus accomplir leur service militaire obligatoire. L’armée devient alors une « armée nationale » en ce sens qu’elle réunit la nation et l’institution militaire à travers l'imaginaire politique du « soldat-citoyen ». Au-delà des discours et des postures idéologiques entourant le thème de l’armée nationale, l’objectif de cette recherche est de comprendre comment l’institution militaire a été transformée par l’universalisation progressive du service et de saisir les effets éventuels de celui-ci dans la société française de la Belle Époque. L’approche méthodologique retenue est celle d’une socio-histoire de l’armée, réalisée à partir d’un groupe méconnu, celui des sous-officiers dont la position et le statut permettent d’explorer les mécanismes ordinaires de la promotion hiérarchique et de la discipline dans le rang. Cette approche permet de comprendre comment la défense d’une « spécificité militaire » a renforcé la domination symbolique des officiers sur la troupe. L’attention portée à l’avancement révèle également la progression, à tous les niveaux de la hiérarchie, du principe de la méritocratie scolaire qui transforme les rapports sociaux et hiérarchiques dans l’armée. Enfin, l’étude des « règles du jeu » disciplinaires par lesquelles les sous-officiers exercent leur contrôle sur la troupe permet de mieux cerner les raisons de l’obéissance militaire obtenue dans les casernes avant 1914. Ces dynamiques éclairent en définitive l’organisation d’une institution dont les critères de recrutement, de promotion et les techniques disciplinaires, élaborés en temps de paix, ne disparaissent pas dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. / From 1872 to 1914, the French Army kept incorporating a growing number of young men who came to perform their military service. Thus, the Army became a « National Army » , associating the Nation and the military institution through the figure of the « citizen-soldier ». Beyond words and ideological postures, the point of this research is to comprehend how the military institution and the French society have been transformed by compulsory military service. To this end, a socio-historical approach focusing on non-commissioned officers, allows us to explore the features of hierarchical promotion and military discipline. This research reveals how the defense of the « military specifics» was a way of strengthening the symbolic domination of officers. A notice to military promotion also reveals the crucial part of meritocracy which transformed social and hierarchical relations in the French Army. Finally, the analysis of disciplinary rules give reasons for military obedience into the barracks. These elements enlighten how the criteria for recruitment, promotions and disciplinary procedures developed during peacetime did not disappear after 1914.
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L’avion de combat Rafale : de la matrice européenne à « l’avion mondial » ? : Histoire d’un programme d’armement majeur, des années 1970 à nos jours / The Rafale fighter aircraft : from the European cooperation to a “world class aircraft”? : History of a major armament program, from the 1970’s to todayDroit, Yohan 17 January 2014 (has links)
L’avion de combat Rafale est l’aboutissement du programme d’armement le plus important jamais engagé par l’armée de l’air puisqu’il sera, à terme, l’unique avion de chasse en service dans les armées françaises. Par conséquent, il structurera les forces aériennes françaises au moins jusqu’en 2040. Le programme Rafale conjugue des enjeux opérationnels, politiques, industriels et financiers majeurs et constitue à ce titre la quintessence d’un programme d’armement majeur. Cette caractéristique fondamentale nécessite d’adopter une approche transverse afin d’appréhender le plus largement possible les différents enjeux relatifs à sa conduite. Le programme Rafale connaît une trajectoire singulière. Après une première phase de définition s’effectuant dans le cadre d’une coopération européenne, le besoin opérationnel est finalement revu et affiné dans un cadre uniquement national. Cette phase de maturation débouche sur le lancement d’un programme conjoint à l’armée de l’air et à la marine nationale dont la réalisation dans les années 1990 se heurte aux ajustements budgétaires post-guerre froide. Suite à sa mise en service opérationnel au milieu des années 2000, le Rafale est employé avec succès dans les opérations en Afghanistan et en Libye auxquelles la France participe. Parallèlement, l’avion français débute sa campagne d’exportation dont les enjeux sont particulièrement importants pour la politique de défense française. Celui-ci connaît une première consécration avec la décision indienne en janvier 2012 d’engager des négociations exclusives en vue d’acquérir le chasseur français. / The Rafale fighter is the outcome of the most ambitious armament program ever engaged by the French Air Force. Projected to be the only fighter serving in the French military in the coming decades, it will shape the French Air Forces until 2040. The Rafale program intertwines military, political, industrial and financial interests at the highest levels of the French government and represents the essence of a French major armament program. This essential feature requires a comprehensive approach in order to meet this broad array of interests. The Rafale program has had a specific trajectory. After an initial definition stage which took place in the context of European cooperation, the operational need was finally reviewed on a national basis. This phase resulted in the official launch of the Rafale program both for the French Air Force and the French Navy. During the 1990s, it faced a severe budget constraint which hampered development and production. Following its initial operating capability in the mid-2000s, the Rafale fighter was successfully employed in operations in Afghanistan and Libya. Simultaneously, the Rafale began its marketing campaign to win international bids. The Rafale realized its first achievement with India’s decision, in January 2012, to purchase the French fighter.
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Pourquoi s’enrôler? L’appartenance collective du corps militaire à l’ère de l’individualismeBonnier, Pier-Audrey 12 1900 (has links)
La force militaire est une composante indissociable de l’appareil étatique. Dans les Forces armées canadiennes (FAC), les composantes marines, aériennes et terrestres jouent un rôle de médiateur dans les conflits internes et internationaux. Leur réputation pacifique influence des valeurs associées à la carrière militaire, telles que : le dévouement, la discipline et l’obéissance. L’esprit de sacrifice, la solidarité et le sens de collectivité, valeurs essentielles au bon fonctionnement interne des FAC, semblent être des valeurs paradoxales dans une société canadienne dite individualiste. Dans ce contexte particulier, l’individualisme est au coeur la culture occidentale. J’entends ici par individualisme l’aspect d’une société de droits et libertés individuels. De ce fait, une question s’impose : quelles sont les motivations des individus à s’enrôler dans les Forces armées canadiennes en sol québécois ? Le but de la recherche est ainsi de mieux saisir les motivations d’un individu à joindre le corps militaire, dans un contexte où le Québec s’inscrit dans une trajectoire historique où l’individu est l’élément central, notamment aux niveaux social, économique, juridique et politique. L’objectif principal est de comprendre les motivations d’enrôlement des militaires, vétérans et candidats en processus d’enrôlement au Québec. Les sous-objectifs du projet de recherche sont quant à eux : (1) explorer, au travers d’une approche ethnographique, de quelles manières les participants à cette étude conçoivent les motivations qui ont guidé leur processus d’enrôlement; (2) comprendre de quelles façons ils expliquent leurs expériences des valeurs des FAC, dont le sens de la collectivité dans une société dite individualiste. C’est avec les méthodes de collecte de données qualitatives que sont l’observation participante et les entretiens semi-structurés que nous analyserons les relations hiérarchiques entre les membres des Forces armées canadiennes pour mieux saisir les dynamiques organisationnelles reliées à la culture militaire au Québec. Ces méthodes viseront également à identifier s’il existe une marge entre les dires et les actions réelles des militaires sur le terrain. Ces données seront analysées en lien avec l’échantillon d’étude afin d’éviter toute généralisation. Comme la démarche ethnographique est inductive, sans pouvoir affirmer ceci avec certitude, nous nous attendons à voir des motivations d’enrôlement « typiques » chez les participants, ainsi que la possibilité de profils récurrents chez les militaires. / Military forces are an inseparable component of the state apparatus. In the Canadian Armed Forces (CAF), the sea, air and land components play a mediating role in national and international conflicts. Their peaceful reputation influence values associated with the military career, such as: devotion, discipline and obedience. The spirit of sacrifice, solidarity and sense of community, values essential to the proper internal functioning of the CAF seem to be paradoxical values in a so-called individualistic Canadian society. In this particular context, individualism is at the heart of Western culture. I mean here by individualism the aspect of a society of individual rights and freedoms. Therefore, a question arises: what are the motivations of individuals to enlist in the Canadian Armed Forces on Quebec soil? The goal of the research is thus to have a better understanding of the motivations of individuals to join the military corps in a context where Quebec is part of a historical trajectory where the individual is the central element, particularly at the social, economic, legal and political point of view. The main objective is to understand the enlistment motivations of soldiers, veterans and candidates in the enrollment process in Quebec. The sub-objectives of the research project are: (1) to explore through an ethnographic approach in what ways the participants of this study conceive the motivations that guided their enrollment process; (2) understand how they explain their experiences of CAF values, including the sense of community in a so-called individualistic society. It’s with the qualitative data collection methods of participant observation and semi-structured interviews that we will analyze the hierarchical relationships between members of the Canadian Armed Forces to understand better the organizational dynamics related to the military culture in Quebec. These methods will also aim to identify if there’s a margin between the statements and the actual actions of the soldiers on the ground. These data will be analyzed in relation to the study sample in order to avoid any generalization. As the ethnographic approach is inductive, without being able to affirm this with certainty, we expect to see “typical” enlistment motivations among the participants, as well as the possibility of recurring profiles among the military.
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