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Multilingualism and Power in Contemporary French Cinema / Multilinguisme et pouvoir dans le cinéma français contemporainKing, Gemma 03 July 2015 (has links)
Le dialogue en langues autres que le français a figuré dans un petit nombre de films depuis la naissance du cinéma français. Cependant, l’usage de langues multiples pour (re)négocier les rapports de pouvoir devient un élément thématique et narratif important dans le cinéma contemporain. Dans ces films, la représentation du statut d’une gamme de langues autres que le français est en train d’évoluer. A travers l’apprentissage de la langue et le code-switching stratégique, les personnages obtiennent et exercent le pouvoir de manières novatrices. En exploitant leur connaissance d’une variété de langues, des linguas francas comme l’anglais, à des langues d’immigration, souvent socio-politiquement marginalisées, comme l’arabe ou le kurde, les personnages multilingues de ces films présentent une contre-perspective aux idéologies dominatrices du rôle et du statut de la langue française. Cette thèse examine le rôle du pouvoir social et son rapport avec la langue, tel qu’il est représenté dans les films multilingues français contemporains, en se focalisant en particulier sur quatre études de cas représentatives : Polisse (Maïwenn 2011), Un prophète (Jacques Audiard 2009), Welcome (Philippe Lioret 2009) et London River (Rachid Bouchareb 2009). Ces films sont analysés selon la perspective du multiculturalisme polycentrique, théorie développée par Ella Shohat et Robert Stam. Cette théorie propose « de disperser le pouvoir, de valoriser les dévalorisés, de transformer les institutions et discours subordonnants ». En considérant ces films comme l’illustration d’une tendance plus générale dans le cinéma français, cette thèse montre que les films français multilingues contemporains commencent à remettre en cause les politiques linguistiques qui placent, dans le cadre national, la langue française en position unique de « langue de pouvoir » et à introduire une nouvelle vision des rapports de pouvoir linguistiques, ce qui met en avant la valeur de langues étrangères (même les plus marginalisées historiquement), dans le contexte du cinéma français contemporain. / Dialogue in languages other than French has appeared in a select number of films throughout the history of French cinema. Yet not only is multilingual dialogue vastly more present in twenty-first-century French film, but the use of multiple languages to (re)negotiate power dynamics is a striking narrative and thematic concern in contemporary French cinema. In multilingual film, the depiction of the status of a wide range of languages other than French is evolving from trivialised to deeply complex; through language learning and strategic code-switching, the characters of these films wrest power from one another and wield it in innovative ways. Exploiting their knowledge of a wide range of languages, from rival lingua francas like English to traditionally migrant or socio-politically marginalised languages such as Arabic or Kurdish, multilingual characters in these films offer a counter-perspective to dominating ideologies of the role and status of the French language.This thesis adopts a transnationalist approach to understandings of social power and language, analysing multilingual film through the framework of Ella Shohat and Robert Stam’s theory of polycentric multiculturalism, which “is about dispersing power, about empowering the disempowered, about transforming subordinating institutions and discourses” (Shohat and Stam 1994: 48). Unpacking the power dynamics at play in the multilingual film dialogue of four emblematic case studies (Polisse [Maïwenn 2011], Un prophète [Jacques Audiard 2009], Welcome [Philippe Lioret 2009] and London River [Rachid Bouchareb 2009]), the thesis posits that contemporary French multilingual films, henceforward referred to as CFMFs, represent a move towards revising the representation of language in French cinema, foregrounding the potential of languages other than French (even the maligned or historically disenfranchised) to empower their speakers and to transcend the traditional integrationist paradigm.
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Les relations cinématographiques entre la France et la RDA : entre camaraderie et exotisme ( 1946-1992) / The cinematographic relationships between France and the GDR : between camaraderie and exoticism (1946-1992)Val, Perrine 22 May 2018 (has links)
A travers l'étude des relations cinématographiques entre la France et la RDA, cette thèse met en lumière la manière dont Je cinéma constitua un espace de rencontre entre l'Est et l'Ouest. Initiés après 1945 par des professionnels du cinéma portés par un même engagement communiste, les échanges de films entre la France et la RDA se heurtent rapidement à l'actualité géopolitique et notamment à l'absence de liens diplomatiques officiels entre les deux États. Grâce à plusieurs figures de passeurs, des collaborations singulières aboutissent néanmoins, telles que la réalisation de coproductions, la diffusion de films de la DEF A à Cannes et dans les ciné-clubs et la participation régulière de Français au festival de Leipzig. Les relations cinématographiques franco-est-allemandes dépassent souvent le cadre binational et s'étendent à d'autres horizons. La Chine de Mao et la guerre d'Algérie constituent ainsi des espaces où se croisent les regards des cinéastes français et est-allemands. Si la France et son histoire inspirent plusieurs films à la DEFA, seuls deux documentaires français s'intéressent à la RDA, avant et après Mai 1968. Ce déséquilibre s'accentue encore à partir des années 1970. La reconnaissance officielle de la RDA par la France en 1973 s'accompagne de l'institutionnalisation des relations cinématographiques, qui simplifie la circulation des films de part et d'autre du Rideau de fer en même temps qu'elle en accroît l'asymétrie. Ce n'est qu'après la chute du Mur que la France s'intéressera davantage au sort de l'ex-RDA, en produisant plusieurs films sur l'après-1989 et en mettant la DEFA à l'honneur dans le cadre de rétrospectives. / Through the study of cinematographic relationships between France and the GDR from 1946 to 1992, this PhD thesis highlights how cinema constituted a meeting area between the East and the West. Initiated after the Second World War by film professionals sharing the same communist commitment, film exchanges between France and the GDR are quickly confronted with the geopolitical situation, in particular the Jack of official diplomatic relations between the two states. Thanks to several figures of conveyor, peculiar collaborations could succeed, such as the realization of coproductions, the diffusion of DEF A films in Cannes or in film clubs and the regular French participation in the festival of Leipzig. Franco-East-German film relations often go beyond the binational framework and extend to other horizons. Mao's China and the Algerian war thus constitute areas where French and East-German filmmakers look at. If France and its history inspire several DEFA films, only two French documentaries focus on the GDR, before and after May 1968. This imbalance increases even more from the l 970's onwards. The official recognition of the GDR by France in 1973 is accompanied by the institutionalization of cinematographic relationships, which simplifies the circulation of films on both sides of the Iron Curtain, while at the same time increasing its asymmetry. It is only after the fall of the Wall that France becomes interested in the fate of the former GDR, by producing several films about the post-1989 period and putting the DEFA in the limelight of festivals and retrospectives.
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Le premier film dans le cinéma français des années 1960 à 2000 à travers l'exemple de six cinéastes : (Jacques Demy, Maurice Pialat, Christine Pascal, Claire Denis, Xavier Beauvois, Alain Guiraudie) / The concept of the first movie in French cinema from 1960 to 2000 threw the example of six directors : (Jacques Demy, Maurice Pialat, Christine Pascal, Claire Denis, Xavier Beauvois, Alain Guiraudie)Kressmann, Martin 08 June 2017 (has links)
La thèse propose d'étudier sur cinquante ans de cinéma français l'évolution du concept du premier film de la Nouvelle Vague aux années 2000 sous un angle historique, esthétique et économique, analyser le début de carrière de six cinéastes français singuliers emblématiques d'une époque et d'une génération, comprendre et s'intéresser à leurs parcours avant leur premiers film, leurs influences, les aides qu'ils ont pu obtenir, leur lien avec la critique et la présence de leur film de jeunesse dans leur œuvre à venir. / This thesis proposes to study the evolution of French cinema threw the concept of ''the first movie'' from the New Wave to the beginning of 21st century on a historic, esthetic and economic point of view. This research tries to analyse the beginning of the career if six French singulars directors whitch are iconic of a period or a generation, tries to understand and be interested on their course before their first movie, their youth, their influences, the financial and humain helps they found, their connections with the French critique and the presence of their first movie in all their future work.
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Négociations identitaires : le film noir français face aux bouleversements de la France d’après-guerre (1946-1960) / Negotiating Identity : french Film Noir Facing the Upheavals of Post World War II France (1946-1960)Pillard, Thomas 31 May 2013 (has links)
Bien que le terme « film noir » soit généralement réservé au cinéma hollywoodien, cette appellation a en réalité été forgée dans la France des années 1930 pour désigner des films français, et elle renvoie plutôt à une forme transnationale, circulant entre l’Europe et Hollywood. C’est à ce titre que l’on se propose de l’étudier dans le cinéma hexagonal, en montrant que le genre noir s’inscrit en France dans le cadre d’une tradition ancienne, et en analysant l’évolution du « film noir français » après-guerre, selon une approche historique et culturelle. En postulant que le film noir est indissociable d’un discours sur la modernité, cette thèse montre qu’il existe trois actualisations de la forme « noire » dans la France de 1946-1960, qui témoignent chacune des ambivalences d’une nation en transition, devant négocier le basculement entre l’Occupation et l’entrée dans la société de consommation : le « réalisme noir » exprime un fort pessimisme ayant des implications nostalgiques, masculinistes et nationalistes ; la « série noire pour rire » propose au contraire une réappropriation ludique de l’Histoire et de la modernité ; le film de gangsters confronte des personnages vieillissants marqués par la guerre aux mutations contemporaines et à l’American way of life. Par sa diversité même, le film noir français illustre ainsi les contradictions de la France d’après-guerre : désireuse de se plonger dans l’avenir mais obsédée par son passé traumatique, en partie séduite par la « tentation américaine » mais déterminée à conserver sa « francité ». / Although the term « film noir » is generally associated with Hollywood cinema, this generic label was originally coined in France in reference to French films made in the 1930s, and the « noir » genre defines a transnational form which circulated between Europe and Hollywood. We intend to study « noir » films in French cinema through this lens, highlighting that the genre is rooted in an old French tradition. Our analysis of the evolution of French film noir foregrounds historical and cultural aspects, positing that film noir articulates a critical discourse on modernity. This doctoral thesis shows that the « noir » form underwent changes which evidenced the ambivalence of identity in a nation in transition between 1946 and 1960, that had to negotiate the cultural shift from Occupation to the Consumer society : the « noir realism » cycle expressed a strong pessimism that has nostalgic, masculinist and nationalist implications, in opposition to the « série noire pour rire » which illustrated a playful reappropriation of History and modernity ; last but not least, gangster films built on the contrast between older characters, marked by the burdens of war, and contemporary mutations, including the development of the American way of life in France. Through its diversity, French film noir reveals the contradictions of post-war French society : the country was keen to dive into the future but obsessed with its traumatic past ; in part seduced by the « American model », it was however determined to keep its « French identity ».
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La Grande Guerre dans le cinéma français de 1918 à 1939 : le discours d’une générationLacroix Roy, Véronique 07 1900 (has links)
Cette étude s’intéresse au discours des anciens combattants dans le cinéma
français mettant en scène la Grande Guerre entre 1918 et 1939. L’objectif est de
démontrer que le film propose une contre-histoire en permettant aux poilus
d’exprimer leurs visions et leurs opinions sur 14-18 et sur la société de l’entre-deuxguerre.
Utilisant leur expérience du front, les cinéastes deviennent historiens et
témoins à la fois. Le film répond à un souci de préservation de la mémoire. Ayant été
écarté de l’écriture de l’Histoire officielle, le témoignage des combattants se
transpose dans l’image. Ils rétablissent ainsi les omissions et les inexactitudes.
Parallèlement, le contexte politico-social influence l’interprétation du conflit, donnant
lieu à des films commémoratifs ou politisés. Plus largement, cette étude s’interroge
sur les permanences et les ruptures dans le discours dans l’entre-deux-guerre. Elle
permet d’observer que la fiction peut en même temps être un témoignage historique
de la Grande Guerre et une représentation du temps présent, en proposant une
relecture des évènements. / The main focus of this study is based upon the views and opinions on the
Great War from the point of views of the soldiers whom fought in the Great War
through the medium of French cinema between 1918 and 1939. The objective is to
give an alternative perspective of allowing the soldiers to give their point of view of
the events and experiences during the four years of the great war of 1914-1918. Using
first hand experiences from being on the front line, the filmmaker becomes a historian
as he tells the story of the war veterans; the film can then be used as a way to preserve
the memory of these events. There has been an omission of these testimonies from
official historical documentation and so these films allow for some inaccuracies to be
resolved. Meanwhile, the political and social context influences the interpretation of
the conflict, giving rise to films or politicized memorials. More broadly, this study
examines the continuities and ruptures in the discourse during the period between the
two World Wars. It can be seen that fiction can simultaneously be a historical
viewpoint of the Great War and a representation of the times, providing a
reinterpretation of events.
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Du crime de guerre au fait divers ˸ la justice pénale, un enjeu politique dans le cinéma français, 1945-1958 / From Tribunals to Tabloids ˸ the Politics of Criminal Justice in French Cinema, 1945-1958Morgan, Daniel 26 November 2018 (has links)
Le cinéma français de l’après-guerre, largement apolitique, laisse pourtant surgir des questionnements autour de la remise en place de l’État de droit dans ses représentations de la justice pénale. Point de rencontre entre l’individu et l’État qui doit rétablir sa légitimité après les abus et les exactions du régime de Vichy, la justice représente un thème épineux pour les cinéastes, d’autant plus que le cinéma est à cette époque un moyen d’expression hautement surveillé, censuré et toujours associé à la propagande des régimes totalitaires. À partir d’un corpus de quarante longs métrages de fiction, l’objectif de cette étude est d’analyser les représentations des tribunaux, des forces de l’ordre, des prisons, du crime et du châtiment par le média de masse le plus important de l’époque, avant que la Nouvelle Vague n’entraîne une transformation de l’industrie et de l’esthétique cinématographiques et que la télévision atteigne un public plus nombreux encore. Les critiques dans la presse, les archives de la censure publique ou encore les bandes d’actualités qui abordent ces mêmes thèmes font partie des sources utilisées dans cette étude pour replacer dans leur contexte historique les images de la justice dans le cinéma de fiction. Souvent dépolitisés, parfois propagandistes, en quelques cas subversifs, ces films permettent de délimiter le périmètre d’expression possible autour de ce thème intrinsèquement politique dans la France des années 1940 et 1950. Ils fournissent un aperçu de la morale, des idéaux, des tabous, des espoirs et des peurs d’une société qui a rétabli la démocratie, mais qui commence à interroger la violence de ses propres pratiques de maintien de l’ordre. / Although French cinema from the period following World War Two is known for being largely apolitical, its images of criminal justice allow for a glimpse of the difficult questions that the postwar society was forced to ask itself about its return to the rule of law. As a point of conflict between the individual and the state—in a state attempting to reestablish its legitimacy—criminal justice was a delicate subject for filmmakers to address, especially since the cinematic medium, still seen as a means of propaganda and associated with totalitarian regimes, was strictly monitored and censored by public authorities. Using a corpus of 40 feature-length fiction films, this study attempts to analyze the representations of law enforcement, courts, prisons, crime, and punishment in the most important mass media of the era, before the transformation of the film industry by the New Wave and the spread of television to a substantial audience. A range of primary sources, from film reviews in the press to public censorship archives and newsreels dealing with similar themes, help to place the feature films’ images of criminal justice in their historical context. Often depoliticized, sometimes propagandistic, occasionally subversive, the films reveal the possibilities and the limits of expression on an intrinsically political topic, in the film industry and more broadly in 1940s and 1950s French society. They expose the morals, ideals, taboos, hopes and fears of a nation that had recently reestablished democracy but faced difficult questions about the violence of its own methods of maintaining order.
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Les masculinités dans les films musicaux et les mélodrames de Jacques Demy et Vincente Minnelli / Masculinities in the musical films and melodramas by Vincente Minnelli and Jacques DemyBouarour, Sabrina 11 December 2018 (has links)
Cette thèse explore les masculinités comme un terrain pluridisciplinaire pour penser les rapportsde pouvoir. A partir d’un rapprochement entre les films musicaux et les mélodrames réalisés parJacques Demy et Vincente Minnelli, ce travail examine les performances masculines dans lecontexte de l’après-guerre. Cette période de transformations sociales voit l’avènementd’une culture filmique transatlantique qui interroge et remet en cause les normes liées au genreet à la sexualité. Articulant approches esthétique et actorale, l’étude de la mise en scène met aujour la production de discours genrés ambivalents, historicisés en fonction des spécificités socio-culturelles propres aux cadres de production hollywoodien et français. Le film musical et lemélodrame, dans leur esthétique camp, se révèlent des lieux de négociations identitaires où seconstruit un rapport inédit au politique. On montre ici que les deux cinéastes, réunis par leur stylemélodramatique analogue, imaginent et rêvent des modèles de masculinités alternatives fondéessur des valeurs empathiques. Devant la caméra, la vulnérabilité, les émotions et les grandssentiments deviennent des armes politiques pour refonder et réinventer la communauté. / This thesis explores masculinities as a multidisciplinary field for thinking power relations. By connecting musical films and melodramas by Jacques Demy and Vincente Minnelli, this work examines male performances in the post-war context. This period of social transformations has given rise to the emergence of a transatlantic film culture that questions and challenges normsrelated to gender and sexuality. Articulating aesthetic and cultural studies approaches, the study of mise en scène brings to light the production of ambivalent gendered discourses, historicized according to the specific socio-cultural aspect of Hollywood and French film production environments. Musical films and melodramas, through their camp aesthetics, reveal themselvesas spaces of identity negotiation where an unprecedented rapport with politics is constructed. Both filmmakers, united by their similar melodramatic style, imagine and dream about models of alternative masculinities based on empathic values. In front of the camera, vulnerability, emotions and strong feelings become political weapons to refound and reinvent the community.
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La Grande Guerre dans le cinéma français de 1918 à 1939 : le discours d’une générationLacroix Roy, Véronique 07 1900 (has links)
Cette étude s’intéresse au discours des anciens combattants dans le cinéma
français mettant en scène la Grande Guerre entre 1918 et 1939. L’objectif est de
démontrer que le film propose une contre-histoire en permettant aux poilus
d’exprimer leurs visions et leurs opinions sur 14-18 et sur la société de l’entre-deuxguerre.
Utilisant leur expérience du front, les cinéastes deviennent historiens et
témoins à la fois. Le film répond à un souci de préservation de la mémoire. Ayant été
écarté de l’écriture de l’Histoire officielle, le témoignage des combattants se
transpose dans l’image. Ils rétablissent ainsi les omissions et les inexactitudes.
Parallèlement, le contexte politico-social influence l’interprétation du conflit, donnant
lieu à des films commémoratifs ou politisés. Plus largement, cette étude s’interroge
sur les permanences et les ruptures dans le discours dans l’entre-deux-guerre. Elle
permet d’observer que la fiction peut en même temps être un témoignage historique
de la Grande Guerre et une représentation du temps présent, en proposant une
relecture des évènements. / The main focus of this study is based upon the views and opinions on the
Great War from the point of views of the soldiers whom fought in the Great War
through the medium of French cinema between 1918 and 1939. The objective is to
give an alternative perspective of allowing the soldiers to give their point of view of
the events and experiences during the four years of the great war of 1914-1918. Using
first hand experiences from being on the front line, the filmmaker becomes a historian
as he tells the story of the war veterans; the film can then be used as a way to preserve
the memory of these events. There has been an omission of these testimonies from
official historical documentation and so these films allow for some inaccuracies to be
resolved. Meanwhile, the political and social context influences the interpretation of
the conflict, giving rise to films or politicized memorials. More broadly, this study
examines the continuities and ruptures in the discourse during the period between the
two World Wars. It can be seen that fiction can simultaneously be a historical
viewpoint of the Great War and a representation of the times, providing a
reinterpretation of events.
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Simulacres cinématographiques : l'art en fiction dans les années 1960 / Cinematographic simulacra : art in fiction in the sixtiesJibokji, Joséphine 04 December 2015 (has links)
Le cinéma n’enregistre pas seulement ce qui existe: il arrive qu’il fabrique des objets pour les filmer. Des « simulacres » qui peuvent être aussi bien des parodies d’œuvres d’art que des machines à voyager dans le temps. Comment penser ces objets improbables, excroissances filmiques souvent kitsch, qui dénoncent au sein du film même ses artifices fictionnels? Comment pensent-ils le cinéma, ses spécificités et ses relations avec les arts plastiques? À partir de l'exemple du cinéma français des années 1960, ce travail de thèse s’est donné pour objectif de replacer ces objets dans la culture visuelle, de les analyser comme des carrefours artistiques et de débattre des questions théoriques qu’ils soulèvent, notamment de la capacité du cinéma à mettre en fiction le pouvoir des autres arts. Au point de rencontre entre la théorie artistique et la fiction cinématographique, l’histoire de ces objets hybrides permet de comprendre que le cinéma peut se faire historien d’art et que l’histoire de l’art est elle-même une longue suite de fictions sur les pouvoirs attribués aux objets. En cela, ces simulacres cinématographiques apportent des sources inédites à l’historien des arts visuels. / Not only do films record what exists: they sometimes create objects to be filmed. These « simulacra » can just as well be parodies of art works or time machines. How do we think about these peculiar objects, all-too-often kitsch filmic excressences, which serve to highlight fictional artifice? Moreover, how do we think about cinema, in both its specificities and its relation to Plastic Arts? Looking through the lens of French cinema in the 1960's, this thesis intends to reconsider these objects in the context of visual culture, to analyse them as artistic crossroads, and to debate the theoretical issues they raise, most particularly the ability of cinema to turn into fiction the power of other arts. At the meeting point between artistic theory and cinematographic fiction, the history of these hybrid objects allows one to understand that cinema can perform the role of an art historian, and that art history is itself a succession of fictions about the power assigned to objects. As such, these cinematographic simulacra provide visual arts historians with unexpected sources.
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Loghorrée, aphasie, lettres : les états de la parole dans le cinéma d’Arnaud DesplechinRossi, Diane H. 06 1900 (has links)
La présente étude propose une analyse langagière à travers certaines scènes d’un corpus de quatre films mosaïques du cinéaste français Arnaud Desplechin : Comment je me suis disputé… (« ma vie sexuelle ») (1996); Rois et reine (2004); Un conte de Noël (Roubaix!) (2008) et Trois souvenirs de ma jeunesse (nos arcadies) (2015). En premier lieu, elle se penche sur la qualification de ces temps volumineux accordés à un personnage bavard, la définition du monologue telle qu’on la rencontrera s’appliquant mal à ces longues tirades qui ne s’inscrivent pas non plus dans la logique du dialogue, puisque l’échange verbal n’existe pas véritablement et que la communication se voit mise en échec. Ce mémoire analyse par la suite l’avènement de ces soliloques et leurs effets sur la narration selon l’état physique ou mental du personnage ainsi que la crédibilité accordée à ce dernier. L’altération de la possibilité de discourir découle de différents facteurs chez le cinéaste : la maladie, l’insomnie, l’aphonie, la mort ou encore l’ébriété, la prise de stupéfiants, la névrose voire la psychose. Après avoir étudié les différentes brides possibles de la parole des personnages, cet essai focalise brièvement son attention sur le comique relatif découlant de ces tirades. Est ensuite étudiée la forme et la place singulières octroyées aux lettres, motif central dans ce corpus de films. Cette étude se penche sur l’écriture de ces pièces de paroles conséquentes et isolées du reste de la narration avec leur temporalité différente, leur diction proche de la récitation théâtrale, une mise en scène privilégiant le face caméra ainsi que les raisons d’avoir recours au biais épistolaire, en évaluant en creux l’importance et le danger du silence tantôt subi, tantôt imposé par le personnage à travers le discours. Puisque cette étude analyse l’écriture langagière portée à l’oral et à l’écran et la complexité de filmer la parole, elle se conclut sur l’état de la recherche aujourd’hui, mais aussi sur les nombreuses pistes qu’il reste encore à explorer dans les études cinématographiques en ce qui concerne le langage à l’écran. / This present study’s aim is suggesting a linguistic analysis throughout different scenes in a medley of four films by the french director Arnaud Desplechin: Comment je me suis disputé… (« ma vie sexuelle ») (1996); Rois et reine (2004); Un conte de Noël (Roubaix!) (2008) et Trois souvenirs de ma jeunesse (nos arcadies) (2015). First of all, it looks into the qualifications of long periods of time granted to a very talkative character. The definition of soliloquy, such as described previously cannot be applied to these long speeches since they cannot be included in the dialogue logic. There is almost no real oral exchange. Communication cannot be established. Then this study will also analyze the different soliloques and their influence on the narration, according to the character’s physical or mental state together with his credibility. His disability to talk depends on different causes for the film maker : sickness, insomnia, aphonia, death, intoxication, drugs, neurosis, even psychosis. After exploring the different restrictions to the character’s communication, this essay will shortly focus on the comical side effects of these speeches. Then we will examine the special importance of letters which are essential in this film corpus. This essay also deals with the writing of these important words. They are separated from the rest of the story. They have a different temporality, their speech delivery is close to theatrical reciting. The production chooses filming front the front, explaining the reasons of rising the means of correspondance, pondering over the danger of silence which is, at times, either undergone or induced by the character through the speech. Since this analysis concerns the linguistic writing, both oral and filmed, the complexity of filming speech appears. As a conclusion, numerous new paths need to be explored when studying film making as far as filming speech is concerned.
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