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Comorbidité trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et troubles anxieux : profil clinique et impact du traitement des troubles anxieux sur les comportements et les déficits cognitifs associés au trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivitéDenis, Isabelle 06 1900 (has links) (PDF)
Environ 25% des enfants qui ont un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) présentent un trouble anxieux (TA) en comorbidité. Malgré la prévalence élevée entre ces deux troubles, très peu d'études s'y intéressent. Pourtant, le profil clinique de ces enfants est complexe et les résultats des quelques études dans le domaine sont souvent contradictoires, notamment en ce qui a trait à l'expression des comportements et des déficits cognitifs associés au TDAH en présence d'un TA. Selon le modèle théorique de Quay (1988a, 1988b, 1997), l'anxiété aurait un effet protecteur sur les déficits cognitifs d'inhibition de la réponse, et les comportements d'hyperactivité et d'impulsivité associés au TDAH. Cette hypothèse, qui est acceptée dans la communauté scientifique et clinique, n'a toutefois jamais été testée empiriquement. Le fait que l'anxiété puisse avoir un effet protecteur sur le TDAH soulève également une question importante : qu'arrive-t-il lorsqu'on traite le TA? En lien avec cette hypothèse, le fait de traiter le TA devrait exacerber les déficits d'inhibition de la réponse, et les comportements d'hyperactivité et d'impulsivité associés au TDAH. À ce jour, seulement deux études se sont intéressées à connaître l'effet du traitement des TA sur la symptomatologie du TDAH (Jarrett & Ollendick, 2012; Verreault & Berthiaume, 2010). Leurs résultats montrent que la symptomatologie du TDAH n'est pas exacerbée à la suite du traitement des TA. Par contre, ces études ne mesurent pas l'ensemble des comportements et des déficits cognitifs associés au TDAH. Une meilleure compréhension de la comorbidité TDAH et TA pourrait permettre d'améliorer les soins offerts à ces enfants. La présente thèse doctorale tente donc de mieux comprendre le profil clinique des enfants qui présentent la comorbidité TDAH et TA. Elle vise également à tester empiriquement l'hypothèse de Quay (1988a, 1988b, 1997) en évaluant l'impact du traitement des TA, à la suite d'une thérapie cognitivo-comportementale, sur les comportements et les déficits cognitifs associés au TDAH chez des enfants qui présentent la co-occurrence des deux troubles. Le premier chapitre de la thèse présente une synthèse des écrits sur le TDAH, sur les TA, ainsi qu'une introduction à la comorbidité TDAH et TA. Le deuxième chapitre de la thèse présente la revue exhaustive de la littérature qui porte sur le profil comportemental et cognitif associé au TDAH chez les enfants qui présentent la comorbidité TDAH et TA. Les résultats montrent un profil clinique mitigé et ce, autant au plan des comportements que des déficits cognitifs. Par contre, l'anxiété ne semble pas avoir d'effet protecteur sur les déficits d'inhibition de la réponse tel que véhiculé dans la littérature. La revue de la littérature soulève également des questions fondamentales, notamment en lien avec la conceptualisation du TDAH et sur le diagnostic différentiel entre le TDAH et les TA. Ces questions sont importantes car leurs réponses pourraient avoir des impacts non négligeables sur les stratégies d'évaluation et d'intervention à prioriser pour ces enfants. Le troisième chapitre de la thèse présente l'article qui teste empiriquement le modèle théorique de Quay (1988a, 1988b, 1997) en évaluant l'impact du traitement des TA sur les comportements et les déficits cognitifs associés au TDAH chez des enfants qui présentent la co-occurrence des deux troubles. Les résultats obtenus vont à l'encontre de l'hypothèse de Quay et montrent que la diminution de l'anxiété n'exacerbe pas la symptomatologie du TDAH. Donc, l'anxiété ne semble pas avoir d'effet protecteur sur les comportements et les déficits cognitifs associés au TDAH. Les résultats obtenus ont des impacts cliniques importants car ils suggèrent aux cliniciens de, traiter d'abord l'anxiété et ensuite, d'évaluer la persistance des symptômes de TDAH. Le dernier chapitre présente une discussion générale des résultats obtenus dans la thèse, les principales considérations méthodologiques, des pistes pour les recherches futures, ainsi qu'une conclusion générale.
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Prévalence de la multimorbidité auto-rapportée : une comparaison entre la population générale et la population des salles d'attente de cliniques de médecine familiale / Prevalence of multimorbidity: a comparison between the general population and the population of the waiting rooms of family medicine clinics.Mokraoui, Nadjib Mohamed January 2013 (has links)
Résumé: Objectifs : Comparer la prévalence de la multimorbidité selon trois définitions opérationnelles de multimorbidité avec un même mode de collecte de données entre la population générale et la population des salies d'attente de cliniques de médecine familiale, et entre les milieux ruraux et urbains en tenant compte de l'âge et du sexe. Approche : Nous avons utilisé la première collecte de données d'une étude de cohorte dont le but est d'examiner l'effet des soins de première ligne sur l'évolution de l'état de santé dans la population. L'étude a été effectuée dans quatre réseaux locaux de services du Québec. Au total, 3 449 participants ont été recrutés, soit 2 409 personnes pour constituer la cohorte populationnelle et 1 040 personnes pour la cohorte clinique (taux de réponse 71,35 % en population vs 75,67 % en clinique). Un questionnaire auto administré a été utilisé. Nous avons utilisé trois définitions opérationnelles de multimorbidité en accord avec la littérature pour estimer les prévalences. Résultats : La prévalence d'avoir deux maladies ou plus chez les 25-44 ans, 45-59 ans et 60-75 ans est, respectivement, 38,7 %, 64,2 % et 80,5 % dans la cohorte populationnelle, et 48,5 %, 69,9 % et 88,4 % dans la cohorte clinique. En utilisant la définition de trois maladies ou plus, les prévalences sont pour ces mêmes groupes de 19,8 %, 48,1 % et 66,3 % vs 33,8 %, 55,9 % et 76,8 % respectivement. En utilisant la troisième définition avec score DiseaseBurdenMobidityAssessment de 10 ou plus les prévalences sont de 6,6 %, 19,6 % et 29,3 % vs 16,7 % 19,6 % et 29,3 %. Les différences entre les cohortes selon l'âge sont moindres que celles retrouvées dans la littérature. Une différence significative a été observée dans la population générale entre les milieux rural et urbain pour les définitions deux maladies ou plus et trois maladies ou plus. On n'a pas retrouvé de différences entre les sexes. Conclusions : La prévalence de la muitimorbidité augmente avec l'âge selon les trois définitions utilisées. Le fait d'avoir utilisé les mêmes méthodes de collectes de données a réduit les différences de prévalence observées dans la littérature entre les cohortes clinique et populationnelle.||Abstract: Objectives: To compare the estimated prevalence of multimorbidity, using three operational definitions of multimorbidity with the same mode of data collection, among the general population and the population of the waiting rooms of family medicine clinics, and between urban and rural areas taking into account age and sex. Approach: We used the first data set of a cohort study that aims to examine the effect of primary core on the evolution of health status in the population. The study was conducted in four local health networks in Quebec. In total, 3 449 participants were recruited, 2 409 for the population-based cohort and 1 040 individuals for the clinical cohort (response rate 71.35% in the population vs. 75.67% in clinics). The self-administered Disease Burden Morbidity Assessment (DBMA) instrument was used. We used three operational definitions of multimorbidity commonly used in the literature to estimate the prevalence. Results: The prevalence of having two or more diseases among the 25-44 year olds, 45-59 year olds and 60-75 year olds is 38.7 %, 64.2% and 80.5 %, respectively, in population-based cohort, and 48.5 %, 69.9 % and 88.4 % in the clinical cohort. Using the definition of three diseases or more. prevalence for those same groups is 19.8 %, 48.1 % and 66.3 % vs. 33.8 %, 55.9 % and 76,8 % respectively. Using the third definition with a DBMA score of 10 or more, prevalence is 6.6 %, 19.6 % and 29.3 % vs 16.7 % and 19.6 % 29.3 %. The differences between age cohorts are lower than that found in the literature. A significant difference was observed in the general population between rural and urban definitions for two or more diseases and three or more diseases. No gender-related differences were found. Conclusions: Prevalence of multimorbidity increases with age according to three definitions. Having used the same methods of data collection reduced the differences in the prevalence between clinical and population cohorts observed in the literature.
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Pratiques parentales associées à la comorbidité trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et trouble anxieux chez des enfants de 8 à 12 ans : une revue systématiqueVohl, Geneviève 10 February 2024 (has links)
Les pratiques parentales désignent un ensemble de comportements posés par le parent afin d’avoir un impact sur l’éducation et le développement de leur enfant. Toutefois, les chercheurs ont de la difficulté à s’entendre sur une conceptualisation universelle. Pourtant,les pratiques parentales semblent être un facteur impliqué dans l’apparition et le maintien de différents troubles à l’enfance dont le TDAH et le trouble anxieux. Bien que des études aient examiné les pratiques parentales associées à ces deux troubles de manière distinctive, les études s’intéressant aux pratiques parentales associées à la comorbidité TDAH et trouble anxieux chez les enfants de 8 à 12 ans n’ont pas encore fait l’objet d’une recension. Cette recension propose de redéfinir le concept de pratiques parentales afin de regrouper les résultats de ces études. Suivant un processus systématique, cette recension comprend une recherche et une sélection systématisées d’études primaires. Neuf études (n = 9) ont été retenues pour des fins d’analyses. Il en résulte que les pratiques parentales associées à la comorbidité TDAH et trouble anxieux chez les enfants âgés de 8 à 12 ans sont empreintes de négativité et sont liées à des pratiques disciplinaires inconstantes et incohérentes. Toutefois,ces pratiques parentales ne sont pas des facteurs uniques dans l’explication de la relation entre un TDAH et un trouble anxieux subséquent. La présence d’un TDAH chez l’enfant serait le facteur qui contribuerait le plus à l’exacerbation des pratiques parentales négatives augmentant, par conséquent, la probabilité d’un trouble anxieux chez l’enfant. Ces résultats font malgré tout appui à la composante d’entraînement aux pratiques parentales incluse dans le traitement de la comorbidité TDAH et trouble anxieux chez les enfants âgés de 8 à 12 ans. D’autres recherches s’avèrent nécessaires afin de mieux comprendre l’impact unique des pratiques parentales dans cette comorbidité.
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Douleurs thoraciques non-cardiaques chez les patients présentant un trouble anxieux comorbideHamel, Stéphanie 27 January 2024 (has links)
Cette thèse doctorale comprend deux études qui portent sur les patients présentant des douleurs thoraciques non-cardiaques (DTNC) et un trouble anxieux en comorbidité, soit un trouble panique (TP) ou un trouble d'anxiété généralisée (TAG). La première est une étude de cohorte longitudinale qui a pour objectif de décrire et comparer la sévérité des DTNC ainsi que les composantes physique et mentale de la qualité de vie liée à la santé chez les patients présentant des DTNC avec ou sans TP ou TAG comorbide. Pour ce faire, 915 patients ayant consulté en département d'urgence pour des DTNC ont été sélectionnés à partir d'une étude plus large et observés sur une période de six mois. Les patients ont réalisé une entrevue téléphonique afin d'évaluer la sévérité moyenne de leurs DTNC suivant leur consultation en département d'urgence et six mois plus tard, en plus de remplir un questionnaire sur la qualité de vie liée à la santé aux deux temps de mesure. Les résultats révèlent que la présence du TP ou du TAG comorbide est associée à des DTNC plus sévères et une moins bonne qualité de vie liée à la santé. L'impact du TP sur la sévérité moyenne des DTNC n'apparait pas différent de celui du TAG. En ce qui concerne la qualité de vie liée à la santé, le TP semble davantage associé à une moins bonne qualité de vie physique alors que le TAG semble davantage associé à une moins bonne qualité de vie mentale. Ainsi, les résultats confirment la pertinence d'évaluer spécifiquement les composantes de la qualité de vie puisqu'elles varient en fonction du trouble anxieux comorbide, en plus de suggérer que les interventions à privilégier avec ces patients doivent considérer les aspects propres à chaque trouble anxieux. La seconde est une étude de cohorte longitudinale qui a pour objectif de décrire et comparer l'interférence des DTNC sur le fonctionnement quotidien des patients présentant des DTNC et un TP ou un TAG comorbide, et ce, suivant leur consultation en département d'urgence et six mois plus tard. Cette étude est également la première à tester empiriquement un modèle explicatif de l'interférence des DTNC incluant différents facteurs psychologiques(anxiété, sensibilité à l'anxiété, anxiété cardiaque et alexithymie) chez cette population spécifique de patients. Pour ce faire, 124 patients ayant consulté en département d'urgence pour des DTNC et présentant un TP ou un TAG comorbide ont été sélectionnés à partir d'une étude plus large et observés sur une période de six mois. Tous les patients ont réalisé une entrevue téléphonique afin d'évaluer l'interférence de leurs DTNC suivant leur consultation en département d'urgence et six mois plus tard. Ils ont également rempli une batterie de questionnaires autorapportés et validés au temps initial afin d'évaluer les différents facteurs proposés dans le modèle explicatif. Les résultats mettent en évidence une prévalence élevée d'interférence des DTNC chez les patients présentant un TP ou un TAG comorbide lors des deux temps de mesure. La présence du TP, avec ou sans TAG comorbide, est significativement associée à la présence d'une interférence des DTNC au suivi six mois. Parmi les facteurs proposés dans le modèle, l'anxiété cardiaque est le seul facteur psychologique directement associé à l'interférence des DTNC chez les patients présentant un TP ou un TAG comorbide. L'anxiété cardiaque pourrait donc être considérée comme une cible de traitement additionnelle pour réduire l'interférence des DTNC chez cette population de patients. / This thesis includes two different studies on patients with noncardiac chest pain (NCCP) and a comorbid anxiety disorder (panic disorder (PD) or generalized anxiety disorder (GAD)). The first study concerns a prospective cohort study that describes and compares NCCP severity and the physical and mental components of health-related quality of life in patients with NCCP, with or without comorbid PD or GAD. A total of 915 patients who visited an emergency department for NCCP were selected from a larger study and observed over a six-month period. A telephone interview was conducted to assess NCCP mean severity following the initial emergency department visit and six months later. The patients also completed a questionnaire on health-related quality of life at both time points. The findings show that the presence of comorbid PD or GAD is associated with increased NCCP severity and lowered health-related quality of life. The impact of PD on NCCP mean severity does not appear to be different from that of GAD. However, PD seems to be mainly associated with a poorer physical quality of life, while GAD seems more associated with a poorer mental quality of life. The results confirm the relevance of specifically assessing components of quality of life since they vary according to the comorbid anxiety disorder and suggest that the interventions for these patients must consider specific aspects of each anxiety disorder. The second study concerns a prospective cohort study that describes and compares NCCP-related disability in patients with NCCP and comorbid PD or GAD following the initial emergency department visit and six months later. This study is also the first to empirically test an explanatory model of NCCP-related disability including different psychological factors (anxiety, anxiety sensitivity, heart-focused anxiety, and alexithymia) with this specific population of patients. A total of 124 patients who visited an emergency department for NCCP and presented with comorbid PD or GAD were selected from a larger study and observed over a six-month period. A telephone interview was conducted with all patients to assess their NCCP-related disability following the initial emergency department visit and six months later. The patients also completed validated self-report questionnaires at baseline to assess the different factors proposed in the explanatory model. The results show a high prevalence of NCCP-related disability in patients with comorbid PD or GAD at both time points. The presence of PD, with or without comorbid GAD, was significantly associated with the presence of NCCP-related disability at the six-month follow-up. Among the factors proposed in the model, heart-focused anxiety is the only psychological factor directly associated with NCCP-related disability in patients with comorbid PD or GAD. Heart-focused anxiety could therefore be considered as an additional treatment target to reduce NCCP-related disability in these patients.
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Profil clinique des jeunes qui présentent des symptômes somatiques médicalement inexpliqués et de leurs parentsRenauld, Karolane 08 October 2024 (has links)
Dans la population générale, 10 à 20% des jeunes souffrent d'au moins un symptôme somatique médicalement inexpliqué (SSMI). Ceux-ci sont souvent présents en comorbidité avec des symptômes anxieux (environ 50%) ou dépressifs (environ 40%). La présence de cette comorbidité engendre des SSMI plus sévères, en plus d'amplifier les conséquences vécues chez les jeunes et leur famille (p.ex.: absentéisme scolaire, isolement, fonctionnement familial affecté, stress parental). Diverses hypothèses biologiques, psychologiques et sociales ont été avancées afin d'expliquer le développement et le maintien des SSMI (p.ex.: sexe biologique, âge, stratégies d'adaptation, environnement familial). Un modèle développemental des SSMI chez les enfants et les adolescents a aussi été réfléchi par Beck (2008). Il est basé sur différentes théories de l'évolution des SSMI et sur la littérature scientifique, sans toutefois avoir été testé empiriquement. En effet, les études actuellement disponibles offrent un portrait incomplet des SSMI et des facteurs pouvant y contribuer. Bien souvent, elles s'intéressent à un SSMI spécifique et étudient uniquement un ou deux facteurs impliqués dans le développement ou l'évolution des SSMI. Bien qu'il soit établi qu'une comorbidité est présente entre les symptômes anxieux ou dépressifs et les SSMI, la façon dont celle-ci influence le développement et l'évolution des SSMI, notamment via d'autres facteurs (p.ex.: cognitions, stratégies d'adaptation, pratiques parentales) demeure mécomprise. Il en est de même concernant l'effet du sexe biologique et de l'âge sur les différents facteurs influençant les SSMI, qui est également peu documenté. Les facteurs parentaux, quant à eux, ont peu été étudiés à ce jour. Ainsi, la compréhension des SSMI chez les jeunes demeure incomplète, ce qui limite la mise en place d'un traitement adapté pour eux et leur famille. La présente thèse vise donc à dresser un profil clinique qui tient en compte plusieurs facteurs biopsychosociaux connus comme associés aux SSMI chez les jeunes et leurs parents. Chez les jeunes, les symptômes anxieux, dépressifs et anxiodépressifs, les pensées catastrophiques, l'impact sur le fonctionnement quotidien, ainsi que les stratégies d'adaptation utilisées pour gérer les SSMI sont explorés, en plus des différences relatives au sexe biologique et à l'âge quant à chacune de ces variables. Chez les parents, les symptômes somatiques, anxieux et dépressifs, les pratiques parentales et les pensées catastrophiques sont approfondis. Cette étude a également comme objectif de clarifier l'impact des symptômes anxieux, dépressifs et anxiodépressifs chez les jeunes sur leur profil clinique et celui de leurs parents. Pour ce faire, l'étude a été réalisée auprès de 135 jeunes âgés de 8 à 17 ans présentant au moins un SSMI récurrent ainsi que leurs parents, recrutés par le biais de la liste de courriel de l'Université Laval, d'une page Facebook et dans différentes écoles du Québec. Des questionnaires (Inventaire de somatisation des enfants, Questionnaire santé du patient-15, Échelle d'interprétation catastrophique de la douleur, Questionnaire de gestion de la douleur, Échelle d'incapacité fonctionnelle, Réponses de l'adulte aux symptômes du l'enfant, Beck Youth, Inventaire des comportements de l'enfant, Échelle hospitalière d'anxiété et de dépression) ont été complétés en ligne par les jeunes et les parents. Les résultats obtenus permettent d'avoir une meilleure compréhension des jeunes souffrant de SSMI ainsi que de leurs parents, afin de pouvoir développer des traitements adéquats, ciblant les facteurs contribuant à développer les difficultés, puis à les maintenir, autant chez le jeune que chez ses parents.
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Approche de l'analyse par réseau des manifestations cliniques et personnologiques d'adolescents atteints d'anorexie mentaleLessard, Catherine 31 October 2024 (has links)
L'anorexie mentale (AN) est un trouble des conduites alimentaires qui se manifeste le plus souvent à l'adolescence. C'est une maladie grave en raison de l'importance des conséquences physiques, cognitives, psychologiques, psychosociales et financières qui en découlent, mais également en raison des taux de mortalité élevés qui l'accompagnent. La nosographie de l'AN s'inscrit actuellement dans l'approche catégorielle du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5). Cette classification repose essentiellement sur la présence de symptômes alimentaires et reconnait deux types d'AN, soit le type restrictif et le type accès hyperphagique/purgatif. Cependant, cette classification présente certaines limites, par exemple, par son manque de considération développementale des symptômes alimentaires. Afin de pallier ses limites, divers modèles de classification ont émergé pour mieux considérer la complexité des troubles des conduites alimentaires. Le récent modèle de conceptualisation de l'AN basé sur l'approche innovante de l'analyse par réseau vise à étudier les symptômes centraux impliqués dans l'évolution et la persistance du trouble et ainsi à fournir une compréhension plus approfondie de la maladie ainsi que des variables cliniques spécifiques à l'AN. Cette approche peut donc mettre en lumière des cibles d'intervention pertinentes dans le traitement de la maladie. À ce jour, aucune étude ne s'est intéressée à l'inclusion des traits de personnalité dans l'analyse par réseau chez une population adolescente souffrant d'AN, et ce, bien que de plus en plus d'études suggèrent que les traits de personnalité sont impliqués dans l'étiologie, l'expression symptomatique et le maintien des troubles des conduites alimentaires. Ainsi, c'est dans ce contexte que la présente étude s'intéresse à documenter la relation entre les symptômes spécifiques et comorbides à l'AN, en incluant les traits de personnalité, dans un échantillon d'adolescents souffrant d'AN, en appliquant l'approche de l'analyse par réseau. Deux cent quarante-trois patients souffrant d'AN (92,6 % de filles), âgés de 12 à 17 ans (âge M = 14,7 ± 1,4), ont été recrutés dans cinq centres de santé universitaires de la province de Québec, au Canada. Lors de leur admission, ils ont rempli des questionnaires, soit le Eating Disorder Inventory-3 (EDI-3) pour les symptômes spécifiques aux troubles des conduites alimentaires, le Multidimensional Anxiety Scale for Children (MASC) pour les symptômes d'anxiété, le Children's Depression Inventory 2 (CDI 2) pour les symptômes dépressifs, et le Millon Adolescent Clinical Inventory (MACI) pour les traits de personnalité. Toutes ces variables ont été incluses dans une analyse par réseau. Dans l'ensemble, les résultats révèlent que les traits de personnalité liés à la propension consciencieuse, à l'affectivité négative ainsi qu'au détachement sont des nœuds centraux du réseau. Parmi les symptômes spécifiques aux troubles des conduites alimentaires, la recherche de la minceur a été identifiée comme le nœud le plus central, suivi de l'aliénation personnelle, de l'ascétisme et de la dysrégulation émotionnelle. En ce qui concerne les symptômes comorbides, ce sont les symptômes dépressifs qui présentent la centralité la plus élevée. Les résultats de ce mémoire mettent donc en avant l'importance de tenir compte des symptômes et traits qui vont au-delà des symptômes alimentaires. Ils soulignent la pertinence d'accorder une attention particulière aux symptômes dépressifs ainsi qu'à la personnalité dans la classification de l'AN et dans la pratique clinique. D'ailleurs, ce mémoire supporte la pertinence de poursuivre les recherches afin de mieux saisir les relations temporelles entre la pathologie alimentaire, les symptômes comorbides, la personnalité et la réponse au traitement à l'aide d'études prospectives et de trajectoires.
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Effet d'une thérapie cognitive comportementale chez des enfants qui présentent la comorbidité troubles anxieux et symptômes médicalement inexpliqués : une étude piloteThéberge, Emilie 02 February 2024 (has links)
La présente étude pilote visait à documenter de façon préliminaire l'effet d'une thérapie cognitive-comportementale (TCC) avec participation parentale des troubles anxieux adaptée aux symptômes médicalement inexpliqués (SMI) chez des enfants âgés de 8-12 ans. Cette étude a documenté qualitativement le déroulement de la TCC en décrivant l'adhésion au traitement, les principaux défis rencontrés par les participants et les intervenants ainsi que la participation parentale au traitement. L'étude visait également à documenter quantitativement l 'effet du traitement sur : 1) l'anxiété (taux de rémission des troubles anxieux et symptômes anxieux) ; 2) les SMI (interférence et intensité des SMI, somatisation) ; et 3) les pratiques parentales. Pour ce faire, 9 enfants et leurs parents ont été recrutés par le centre mère-enfant Soleil du CHUL de Québec et par la liste courriel de l'Université Laval. L'étude repose sur un devis de séries de réplications d'études de cas à niveaux de bases multiples non concurrents de type A-B. À la suite d'une première évaluation des troubles anxieux et sur la nature des SMI, les participants ont été répartis aléatoirement à un niveau de base de 2 à 4 semaines avant de commencer le traitement nommé « Traque Ta Trouille pour les SMI » d'une durée de 11 à 14 semaines. Les enfants et les parents ont ensuite été évalués à la suite du traitement et lors d'un suivi 6 mois. Pendant le traitement, les principaux défis rencontrés étaient de compléter les exercices thérapeutiques par les familles ainsi que l'implication parentale dans les exercices à faire à la maison. Selon les résultats obtenus aux entrevues diagnostiques, au moins un trouble anxieux primaire (62,5%) ou secondaire (75%) était en rémission au post-traitement chez les huit participants (100%). Au suivi 6 mois, les résultats ont révélé un taux de rémission complet de 42,78%. Au questionnaire sur les SMI, une diminution statistiquement significative a été retrouvée pour l'interférence des SMI dans le temps. Les analyses par régressions segmentées calculées à partir des données quotidiennes ont révélé une augmentation de l'anxiété et des SMI lors de l'introduction du traitement, autant selon les enfants que les parents. Cette augmentation des symptômes était suivie d'un retour au niveau initial d'anxiété à la fin du traitement et à une amélioration des SMI selon les enfants. Selon les parents, seuls les SMI se sont améliorés à la fin du traitement. Une diminution significative des pratiques parentales de surprotection a été retrouvée. Les résultats de ce mémoire doctoral soulignent la pertinence d'une TCC adaptée pour la comorbidité SMI et l'anxiété et l'importance de poursuivre les recherches sur l'adaptation d'un tel traitement pour améliorer l'efficacité ainsi que l'importance d'une participation parentale dans le traitement des enfants souffrant de cette comorbidité.
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Influence de la comorbidité dans le traitement des troubles anxieux et dépressifsPhilippe, Jessica 27 January 2024 (has links)
Cette étude s’intéresse à l’influence de la comorbidité dans le traitement des troubles anxieux, dépressifs et apparentés à l’aide de la thérapie cognitive-comportementale (TCC). L’échantillon est constitué de 293 personnes qui ont suivi une TCC adaptée en fonction de leurs besoins au Service de Consultation de l’École de Psychologie (SCEP) de l’Université Laval on doientre 2007 et 2018. Les participants devaient présenter un trouble anxieux, dépressif ou un trouble apparenté et étaient exclus s’ils présentaient des symptômes psychotiques ou maniaques non contrôlés ou un trouble lié à l’utilisation d’une substance au premier plan. Les principaux objectifs de ce mémoire sont de comparer les participants qui ont des troubles anxieux et dépressifs comorbides aux participants qui n’en ont pas sur l’efficacité d’une TCC pour traiter le trouble prédominant et de vérifier si cette dernière permet de traiter les troubles comorbides par le fait même. L’efficacité repose sur une comparaison de plusieurs mesures avant et après le suivi thérapeutique, dont la sévérité des diagnostics, mesurée par une entrevue clinique (MINI International Neuropsychiatric Interview 5.0), les symptômes dépressifs et anxieux, mesurés par le Beck Depression Inventory II (BDI-II) et le Beck Anxiety Inventory (BAI), et la qualité de vie, mesurée par le World Health Organization Quality of Life (WHOQOL). Des tests t et des ANOVAS à mesures répétées ont été utilisés. Avant la thérapie, les résultats révèlent des symptômes significativement plus sévères chez les participants ayant au moins un diagnostic comorbide comparés aux participants qui n’en ont pas. Toutefois, après la thérapie, les deux groupes ont obtenu une diminution significative de la sévérité du diagnostic principal et ont atteint un changement cliniquement significatif dans une proportion équivalente. De plus, chez les participants ayant au moins un diagnostic comorbide, le nombre et la sévérité des diagnostics comorbides ont diminué significativement au post-test. En conclusion, il semble que la comorbidité n’affecte pas l’efficacité de la TCC et que celle-ci soit efficace pour diminuer la sévérité des diagnostics comorbides.
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Perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie associées à l'insomnie comorbide à un trouble psychiatrique ou médicalPerozzo, Cristina 24 April 2018 (has links)
Cette thèse visait à comparer les perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie associées à l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique ou médical à celles de l’insomnie seule. En premier lieu, une revue de littérature sur les perturbations du sommeil et du fonctionnement diurne caractérisant l’insomnie comorbide, comparativement à l’insomnie seule, a été effectuée. Celle-ci incluait 38 études et a révélé que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique n’était pas associée à des perturbations du sommeil subjectives plus sévères que l’insomnie seule, mais qu’elle était liée à une variabilité internuits du sommeil plus importante. L’insomnie comorbide à un trouble dépressif comportait une proportion plus élevée de sommeil paradoxal et moins d’activité électroencéphalographique à hautes fréquences au cours de la nuit que l’insomnie seule. L’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique (principalement dépressif) était liée à une utilisation accrue des soins de santé et à des perturbations plus sévères de l’humeur, de la cognition et des tâches quotidiennes. Peu de différences sur le plan du sommeil ont été observées entre l’insomnie avec et l’insomnie sans douleur chronique comorbide. La fréquence et la sévérité des perturbations de l’humeur ainsi que les risques d’absentéisme et d’invalidité au travail étaient plus élevés lorsque l’insomnie était accompagnée de douleur. Parmi les recherches recensées, la plupart portaient sur l’insomnie comorbide à un trouble dépressif ou à une condition douloureuse. Un nombre limité d’études a exploré la comorbidité médicale et celles qui ont évalué les perturbations objectives du sommeil dans l’insomnie avec et sans comorbidité psychiatrique ont obtenu des résultats mitigés. Plusieurs études comportaient des limites méthodologiques majeures, telles que l’utilisation de critères distincts afin de définir l’insomnie dans différents groupes au sein d’une même étude et le manque de contrôle des effets confondants d’autres troubles comorbides et de médicaments prescrits. Tenant compte de ces limites, une étude empirique visant à comparer les perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie qui caractérisent l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique et l’insomnie comorbide à un trouble médical à celles de l’insomnie seule a été réalisée. L’échantillon était composé de 84 adultes, répartis en cinq groupes : insomnie seule (INS; n = 22), insomnie comorbide à un trouble psychiatrique (INS+PSY; n = 16), insomnie comorbide à un trouble médical (INS+MED; n = 14), bons dormeurs avec un trouble médical (BD+MED; n = 17) et bons dormeurs en santé (n = 15). Des analyses multivariées suivies de corrélations canoniques pour des contrastes planifiés ont révélé que le groupe INS+PSY rapportait un sommeil non réparateur un plus grand nombre de nuits par semaine et des atteintes diurnes plus sévères (motivation, fatigue physique, fonctionnement physique et occupationnel, impacts de l’insomnie) que le groupe INS. Selon des agendas du sommeil, les participants du groupe INS+MED dormaient moins longtemps et se réveillaient plus souvent la nuit que ceux du groupe INS. Ces premiers étaient aussi moins productifs au travail. Comparativement aux BD+MED, le groupe INS+MED était plus déprimé et fatigué et avait un fonctionnement occupationnel plus perturbé, alors que le groupe INS avait un meilleur fonctionnement physique, mais plus de symptômes dépressifs, un niveau de fatigue plus élevé et moins de vitalité. Les résultats de la thèse suggèrent que la nature des difficultés de sommeil dans l’insomnie comorbide à un trouble dépressif et l’insomnie seule pourrait différer et que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique est caractérisée par des perturbations du fonctionnement diurne plus sévères, comparativement à l’insomnie seule. L’insomnie comorbide à un trouble médical est liée à un sommeil plus fragmenté et de courte durée et à plus de difficultés sur les plans de l’humeur et du fonctionnement occupationnel que l’insomnie seule. Ces observations soulèvent les possibilités que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique soit un sous-type d’insomnie distinct de l’insomnie seule et que la comorbidité d’un trouble psychiatrique favorise le maintien de l’insomnie par le biais de processus cognitifs et comportementaux transdiagnostiques (p. ex., mode de pensée répétitif). Les résultats appuient la pertinence d’adapter les interventions pour l’insomnie chez les personnes qui ont un autre trouble, notamment psychiatrique, afin de les aider à surmonter le fardeau d’un double diagnostic et de leur assurer un meilleur sommeil et bien-être. / This thesis aimed to compare the disturbances in sleep, daytime functioning, and quality of life associated with insomnia with a comorbid psychiatric or medical disorder to those of insomnia alone. First, a review of the literature on the sleep disturbances and daytime impairments characterizing comorbid insomnia as compared to insomnia alone was conducted. The review included 38 studies and revealed that insomnia with a comorbid psychiatric disorder was not associated with more severe subjective sleep disturbances than insomnia alone, but that it was related to increased night-to-night sleep variability. Insomnia comorbid with a depressive disorder involved a higher proportion of rapid eye movement (REM) sleep and less high frequency electroencephalographic activity during the night than insomnia alone. Insomnia with a comorbid psychiatric (mainly depressive) disorder was linked to higher health care use and more severe daytime impairments in mood, cognition, and ability to complete daily activities. Few differences in sleep were observed between insomnia with and insomnia without comorbid chronic pain. The rate and severity of mood disturbances and risks of sick leave and disability were higher when insomnia was accompanied by pain. Among reviewed studies, most investigated insomnia with a comorbid depressive disorder or painful condition. A limited number explored medical comorbidity and those that compared objective sleep disturbances in insomnia with and without a comorbid psychiatric disorder yielded inconclusive results. Many studies had major methodological limitations, including the use of different criteria to define insomnia for subgroups within a same study and the lack of control for the confounding effects of other comorbid disorders and prescribed medications. Considering these limitations, an empirical study comparing the sleep disturbances and daytime impairments characterizing insomnia with a comorbid psychiatric disorder and insomnia with a comorbid medical disorder to those of insomnia alone was conducted. The sample included 84 adults, divided into five groups: insomnia alone (INS; n = 22), insomnia comorbid with a psychiatric disorder (INS+PSY; n = 16), insomnia comorbid with a medical disorder (INS+MED; n = 14), good sleepers with a medical disorder (GS+MED; n = 17), and healthy good sleepers (n = 15). Multivariate analyses followed by canonical correlations for a priori contrasts revealed the INS+PSY group reported more nights of nonrestorative sleep and more severe daytime impairments (motivation, physical fatigue, physical and occupational functioning, insomnia-related consequences) than the INS group. According to sleep diaries, participants in the INS+MED group had shorter nights of sleep and more nighttime awakenings than those in the INS group. The former were also less productive at work. Compared to GS+MED, the INS+MED group was more depressed and fatigued, and had poorer occupational functioning, while the INS group had better physical functioning, but more severe depressive symptoms, higher levels of fatigue, and less vitality. Results of the thesis suggest that the nature of sleep complaints differs in insomnia with and without a comorbid depressive disorder and that insomnia with a comorbid psychiatric disorder is characterized by more severe daytime deficits compared to insomnia alone. Insomnia with a comorbid medical disorder was associated with a shorter and more fragmented sleep, and with more impairments in mood and role functioning than insomnia alone. Findings raise the possibilities that insomnia with a comorbid psychiatric disorder is distinct from insomnia alone and that psychiatric comorbidity contributes to the maintenance of insomnia via transdiagnostic cognitive and behavioral processes (e.g., repetitive thinking). Results support the relevance of adapting interventions for insomnia among persons with another disorder, notably a psychiatric disorder, to help them overcome the burden of a dual diagnosis and insure improved sleep and well-being.
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Effets d'une exposition cumulée aux contraintes psychosociales du travail sur la prévalence de la douleur lombaire : une étude prospective de 24 ansMatta Dias, Andréia 21 May 2024 (has links)
**Problématique et objectifs :** De nombreux facteurs contribuent au développement de la douleur lombaire, notamment les contraintes psychosociales au travail. De plus, les évidences suggèrent que des facteurs psychologiques, comme la détresse psychologique, contribuent à la relation entre les contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire. Toutefois, les données probantes sur ces associations proviennent principalement d'études transversales effectuées sur des populations hétérogènes. Cette étude visait à 1) évaluer l'association entre l'exposition cumulative à long terme aux contraintes psychosociales au travail et la prévalence de la douleur lombaire, et à 2) examiner si la détresse psychologique est un facteur de médiation entre l'exposition aux contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire.
**Méthodes :** Les données de cette étude sont tirées de l'Étude prospective québécoise sur le travail et la santé, une cohorte de 9 188 travailleurs cols blancs de la ville de Québec, Canada, recrutés en 1991-1993 (T1) avec des suivis 8 (T2) et 24 (T3) ans plus tard. 6 662 travailleurs ont été inclus (participation : 72 % des éligibles à T1). Les contraintes psychosociales au travail (exigences psychologiques élevées, faible latitude décisionnelle et stress au travail ('*job strain*') ont été mesurées à T1 et T2 avec un instrument validé. La douleur lombaire (suffisamment sévère pour limiter les activités quotidiennes pendant plus d'une journée) a été évaluée à T3 avec un questionnaire standardisé (DOLBaPP-F). La détresse psychologique à T2 a été mesurée à l'aide d'une version validée de 14 items du *Psychiatric Symptom Index* (PSI). Des modèles de régression multivariés ont été utilisés pour évaluer si l'exposition ponctuelle et cumulative aux contraintes psychosociales au travail est associée à la prévalence de la douleur lombaire. De plus, le rôle potentiel de la détresse psychologique comme médiateur de la relation entre les contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire a été examiné à l'aide d'une décomposition à quatre facteurs.
**Résultats :** La prévalence de la douleur lombaire à T3 était de 10 % (9,3 % chez les hommes et 10,7 % chez les femmes). L'exposition cumulée au '*job strain*' n'était pas associée à une prévalence plus élevée de douleur lombaire à T3 que l'exposition ponctuelle, mais il y avait une association entre l'exposition cumulée aux exigences psychologiques élevées et la douleur lombaire (rapport de prévalence - RP - et intervalle de confiance à 95% - IC95%: 1.81 (1.16 - 2.83) p<0.01). L'effet de la détresse psychologique sur la douleur lombaire par médiation trouvé dans cet échantillon était de 15,5 % de l'effet total, p=0,06.
**Conclusions :** L'effet d'une exposition cumulée à des exigences psychologiques élevées au travail est supérieur à l'effet d'une exposition ponctuelle, ce qui n'est pas le cas pour le '*jobstrain*'. L'association entre l'exposition aux contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire n'est que marginalement attribuable à un rôle de médiation joué par la détresse psychologique. / **Background and objectives:** Many factors contribute to the development of low back pain,including psychosocial constraints experienced at work. Also, one of the ways by which psychological factors have been proposed to contribute to the relationship between psychosocial work factors like job *strain*, and low back pain, is mediation. Evidence,however, are mostly derived from cross-sectional studies conducted on heterogeneouspopulations. The aims of this study were to 1) assess the association between long-term cumulative exposure to psychosocial stressors in white-collar workers and the prevalence oflow back pain, and to 2) verify if psychological distress mediates the association between exposure to psychosocial stressors at work and low back pain.
**Methods:** Data for this study were drawn from the *Prospective Quebec Study on Work and Health*, a cohort of 9 188 white-collar workers of Quebec City, Canada, recruited in 1991-1993 (T1) with follow-ups 8 (T2) and 24 (T3) years later. After excluding deaths and lossesto follow-up, 6 662 workers were included (participation: 72% of baseline). Psychosocial stressors at work (high psychological demands, low job control, and '*job strain*') were measured at T1 and T2 with the Karasek's questionnaire. Low back pain (severe enough tolimit daily activities for more than one day) was assessed at T3 with a standardized questionnaire (DOLBaPP-F). Psychological distress at T2 was measured using a validated14-item version of the Psychiatric Symptom Index (PSI). Multivariate regression models were used to assess whether one-point and cumulative exposure to psychosocial stressors atwork are associated with the prevalence of low back pain. Furthermore, the potential mediating role of psychological distress on the association between psychosocial stressors atwork and low back pain was examined with a four-factor decomposition.
**Results:** The prevalence of low back pain at T3 was 10% (9.3% in men and 10.7% in women). The effect of cumulative exposure to '*job strain*' on low back pain was not more important than that of a one-point exposure, but cumulative exposure to high psychological demands was associated with higher prevalence of low back pain at T3 (Prevalence Ratio -PR - and 95% Confidence Interval - 95%CI: 1.81 (1.16 - 2.83) p<0.01). The effect ofpsychological distress on low back pain by mediation in this sample was 15.5%, P = 0.06.
**Conclusions:** The effect of cumulative exposure to high psychological demands at work isgreater than the effect of a one-point exposure, which is not the case for '*job strain*'. The association between exposure to psychosocial constraints at work and low back pain is only marginally attributable to a mediating role played by psychological distress.
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