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Identity, gender, nation : a comparative study of the science fiction writings of Han Song and Xia Jia

Gan, Zichuan 12 1900 (has links)
La science-fiction chinoise contemporaine gagne une attention considérable de la part du milieu académique et du public ces dernières années. Ce mémoire se concentre sur deux écrivains de science-fiction chinoise représentatifs, Han Song 韩松 (1965–) et Xia Jia 夏笳 (1984–), et examine comment leurs œuvres reflètent de manière critique la société moderne (chinoise) à travers trois sujets : l’identité, le genre et la nation. Les textes analysés sont : « The Passengers and The Creator 乘客与创造者 » et « Beauty Hunting Guide 美女狩猎指南 » de Han Song, « Goodnight, Melancholy 晚安忧郁 » et « A Hundred Ghosts Parade Tonight 百鬼夜行街 » de Xia Jia. En s’appuyant sur les théories en matière de la subjectivité et du langage ainsi que sur les critiques posthumanistes, le premier chapitre montre que les écrits de Han Song et Xia Jia réfutent le point de vue métaphysique de la possession de soi et produisent une vision critique de la subjectivité humaniste (anthropocentrique). Basé sur la discussion de la politique d’identité dans le premier chapitre, la deuxième partie du mémoire porte sur les représentations de genre dans « Goodnight, Melancholy » et « Beauty Hunting Guide ». Ces deux textes révèlent la construction sociale du genre à travers une narration hautement spéculative. « Goodnight, Melancholy » intègre subtilement la critique de l’hétéronormativité dans l’histoire, et « Beauty Hunting Guide » critique la violence et la consommation interhumaine dans la société moderne (chinoise) d’une manière similaire au « A Madman’s Diary 狂人日記 » de Lu Xun. En discutant les discours sur l’État- nation et le sinofuturisme, nous démontrons au troisième chapitre que les nouvelles de Han Song et Xia Jia illustrent pleinement l’ambivalence du concept de « Chineseness ». En un mot, ce mémoire aborde le pouvoir épistémologique des œuvres de Han Song et Xia Jia qui nous permet de reconceptualiser ce que nous comprenons comme « réalité ». / Contemporary Chinese science fiction has gained considerable attention from academics and the public in recent years. This thesis focuses on two representative Chinese science fiction writers, Han Song 韩松 (1965–) and Xia Jia 夏笳 (1984–), and examines how their works critically reflect on modern (Chinese) society through three topics: identity, gender, and nation. The texts analyzed are: Han Song’s “The Passengers and The Creator 乘客与创造者” and “Beauty Hunting Guide 美 女狩猎指南,” Xia Jia’s “Goodnight, Melancholy 晚安忧郁” and “A Hundred Ghosts Parade Tonight 百鬼夜行街.” Relying on theories about subjectivity and language as well as posthumanist critics, I argue in the first chapter that Han Song and Xia Jia’s writings refute the metaphysical view of self-possession and produce a critical vision of humanistic (anthropocentric) subjectivity. Based on the discussion of identity politics in Chapter One, the second chapter focuses on gender representations in “Goodnight, Melancholy” and “Beauty Hunting Guide.” I contend that these two texts reveal the social construction of gender through highly speculative storytelling. “Goodnight, Melancholy” subtly integrates the criticism of heteronormativity into the story, while “Beauty Hunting Guide” critiques the violence and inter-human consumption in modern (Chinese) society in a way similar to Lu Xun’s “A Madman’s Diary 狂人日記.” By discussing discourses about nation-state and Sinofuturism, I demonstrate in Chapter Three that Han Song and Xia Jia’s novels fully reveal the ambivalence of the concept of “Chineseness.” In a word, this thesis addresses the epistemological power of Han Song and Xia Jia’s works that allows us to reconceptualize what we understand as “reality.”
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SŌMA ; suivi de, «Corps là, noué aux mots» : plasticité de l’écriture et voilement du je dans Dire II de Danielle Collobert

Lamoureux, Frédérique 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Sōma, c’est le temps de l’inscription de l’écrit sur et dans le corps, c’est le temps de la somatisation, de la révélation de l’affect comme symptôme, du corps qui réplique à la violence extérieure. C’est également un recueil de fragments qui se suivent comme tant de scènes et qui, à la manière d’un « corps sans organes », se lient les uns aux autres selon des connexions productives, « des circuits de conjonctions, des étagements et des seuils, des passages et des distributions d’intensité, des territoires et des déterritorialisations […] ». Un peu comme chez Collobert, l’aventure des fragments s’inscrit avant tout dans un parcours phénoménologique, dans les moyens que se donne le texte pour traduire l’expérience corporelle de la souffrance. Dans Sōma, la narration oscille entre le passé, temps de l’enfermement, de la maladie, des premiers balbutiements de l’écriture, et le présent de l’écriture, source de maux comme de soulagement, qui préside à la création du recueil. Grâce à l’enchevêtrement de ces deux temps narratifs, le je poétique explore les différents états du corps féminin souffrant, qu’il s’agisse de souffrance physique comme de souffrance psychologique. « Corps là, noué aux mots » : plasticité de l’écriture et voilement du je dans Dire II de Danielle Collobert interroge d’abord la plasticité à l’œuvre dans le recueil Dire II de Danielle Collobert. Grâce à une étude approfondie du concept de plasticité tel qu’explicité par la philosophe Catherine Malabou, qui emprunte la notion à Hegel, il nous est permis d’en dégager quelques fonctions : potentiel de donation et d’explosion de la forme, du corps et du sujet. Formellement à l’œuvre dans le recueil à l’étude, ces fonctions innervent et décrivent la nature scripturaire du passage de Dire I à Dire II et qualifient, avec justesse, les métamorphoses internes qui ont lieu dans Dire II. Ces fonctions s’incarnent concrètement grâce à un changement de paradigme textuel : la parataxe remplace la phrase longue, l’horizontalité laisse place à la verticalité, les vers deviennent de plus en plus hachurés, le sujet morphologique semble progressivement disparaître. Ce dernier point ouvre la réflexion sur le second pan principal de l’essai, soit, le voilement du je au sein du recueil. Intrinsèquement reliée à la question de la plasticité, l’apparition et la disparition du sujet poétique soulèvent celle de l’assujettissement, c’est-à-dire de la formation du sujet qui, elle aussi, s’inscrit sous le signe de la plasticité puisque le sujet poétique est en constant devenir, il n’est jamais stable, pareil et identique à lui-même. Les métamorphoses ainsi que les différents états du sujet mènent à une étude approfondie des liens qui existent entre celui-ci et son corps, dont la représentation hante le texte. Examinant les liens entre texte, sujet et corps, l’essai esquissera, notamment grâce à l’apport de Maurice Blanchot, Évelyne Grossman, Gilles Deleuze de Jacques Derrida, une pensée de l’écriture comme souffrance corporelle, de la souffrance comme inscription textuelle. / Sōma is the time of an inscription of the text on and in the body, it is the time of somatization, of the revelation of the affect as a symptom, of the body responding to external violence. It is also a collection of fragments which follow one another like so many scenes and which, like a body without organs, are linked to each other according to productive connections, " circuits of conjunctions, stages and thresholds, passages and distributions of intensity, territories and deterritorializations […]2 ". A bit like with Collobert, the adventure of fragments is first and foremost part of a journey towards a phenomenological writing, in the means that the text gives itself to translate the bodily experience of suffering. In Sōma, the narration oscillates between the past, a time of confinement, illness, the beginning of writing, and the present of writing, a source of pain and relief, which governs the creation of the collection. Through the entanglement of these two narrative tenses, the poetic subject explores the different states of the suffering female body, whether it is physical suffering or psychological suffering. " Body There, Tied to Words " : Plasticity of Writing and Veiling of the I in Dire II by Danielle Collobert first questions the plasticity at work in Danielle Collobert's Dire II. Thanks to an indepth study of the concept of plasticity as explained by the philosopher Catherine Malabou, who borrows the notion from Hegel, we are able to identify some functions: potential for donation and explosion of form, the body and the subject. Formally at work in the work under study, these functions innervate and describe the scriptural nature of the passage from Dire I to Dire II and aptly qualify the internal metamorphoses that take place in Dire II. These functions are concretely embodied thanks to a change of textual paradigm: the parataxis replaces the long sentence, horizontality gives way to verticality, the lines become more and more hatched, the morphological subject seems to gradually disappear. This last point opens the reflection on the second main part of the essay, that is, the veiling of the I within the collection. Intrinsically linked to the question of plasticity, the appearance and disappearance of the poetic subject raises that of subjugation, that is to say of the formation of the subject which, too, is inscribed under the sign of plasticity since the poetic subject is in constant evolution: it is never stable, the same and identical to itself. The metamorphoses as well as the different states of the subject lead to an indepth study of the links that exist between him and his body, the representation of which haunts the text. Examining the links between text, subject and body, the essay will sketch, thanks in particular to the contributions of Maurice Blanchot, Évelyne Grossman, Gilles Deleuze and Jacques Derrida, a thought of writing as bodily suffering, of suffering as textual inscription.
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Le sensorium de la lecture : l’expérience du corps et de l’esprit dans la Poésie Concrète brésilienne

Mate, Gissela 11 1900 (has links)
La lecture est fréquemment associée dans la modernité à un exercice de l’esprit vers l’acquisition des informations et de savoir. Cette façon de concevoir l’acte de lire comme une action centrée majoritairement sur le mental, toutefois, cache une tradition de lecture amplement corporelle pratiquée entre la basse Antiquité et la fin de la période médiévale. Cette thèse s’occupe d’examiner alors une rupture historique entre corps et lecture, un processus qui sous-tend l’avènement de la façon moderne de lire, c’est-à-dire d’un modèle qui est enraciné dans la vision et dans les fonctions intellectuelles. Ce travail s’appuie sur les études des théoriciens de l’histoire de la lecture, ainsi que sur une ample réflexion sur la sagesse émanée du corps dans le but de récupérer une lecture associée à la pratique synesthésique. Pour accomplir cette tâche, l’on cherche à l’intégration de perspectives historique, analytique et pratique pour discuter et mettre en action une lecture de teneur corporelle. Ceci implique une pratique qui entre aussi dans la dynamique de la thèse. Ainsi, on part de l’analyse de la Poésie Concrète majoritairement brésilienne pour atteindre à deux objectifs à la fois : tout d’abord, on caractérise ce mouvement poétique qui est une référence dans le contexte de la poésie visuelle, ce qui corroborait à l’importance de la vue dans le contexte de l’histoire de la lecture. D’un autre point de vue, le travail de cette thèse avec la Poésie Concrète rend tangible aussi la démonstration d’une force corporelle dans la lecture en action qu’on y apporte. Ainsi, comptant sur une approche de lecture qui est aussi pratique, la thèse vise à démontrer qu’il y a une implication inexorable du corps dans l’acte de lire. / Reading is frequently associated in modernity with a mental practice seeking to acquire knowledge and information. Nevertheless, this way of conceiving reading as an act focused mainly on intellectuality conceals a vast tradition of bodily reading practiced from late Antiquity up to the end of the medieval period. This dissertation thus aims to examine the historical rupture between the body and the reading process underlying the emergence of our modern way of reading, which emphasizes the sense of sight and purely intellectual functions. This research is grounded on theoretical studies of the history of reading, as well as on a broad reflection on knowledge emanating from the body, and thus proposes recovering a reading model associated with synesthetic practice. To accomplish this task, this study seeks to integrate historical, analytical and practical perspectives as a way to discuss and enact a reading method conscious of the body's existence; the role of the body in the act of reading is part and parcel of the dissertation’s dynamic. The analysis of Brazilian Concrete Poetry allows for achieving two objectives at once: first, a characterization of this poetic movement, considered exemplary of visual poetry, corroborates the singular importance of sight in the history of reading in modernity. In addition, however, working with the Concrete Poetry offers a tangible demonstration of the body’s force in the context of interactive reading. In other words, in endorsing an understanding of reading based on practice, the dissertation strives to show how the act of reading implies the irrepressible presence of the body.
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Récits de fin du monde : la littérature comme arche

Thuot, Marie-Ève 11 1900 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans le champ des études sur les fictions de la fin du monde. J’y explore la question suivante : pourquoi existe-t-il autant de romans et de films racontant la fin d’un monde, et si peu la fin du monde ? En effet, la plupart des fictions dites de « fin du monde » mettent en scène la menace d’une catastrophe évitée, ou une destruction partielle, ou encore un univers post-apocalyptique habité de survivants. L’anéantissement total et définitif de l’espèce humaine, quant à lui, constitue rarement le dénouement de ce type d’œuvres. Ce déséquilibre s’explique en partie par le fait que ces œuvres représentent davantage le renouvellement du monde que sa disparition. Mon hypothèse est que nombre de ces récits de la fin héritent d’un imaginaire, d’une structure, de thèmes, de motifs, etc., provenant du mythe du déluge tel qu’il s’est développé dans l’Antiquité (entre autres dans sa version biblique), lequel symbolise la refondation et la transmission, et non l’anéantissement. Dans le premier chapitre, je propose une exploration de différents concepts et théories permettant de mieux définir les romans et les films de la fin du monde : les dispositif et contre-dispositif de Giorgio Agamben ; la conception des mythes de René Girard (principalement pour les notions d’indifférenciation et de bouc émissaire) ; le décalage prométhéen de Gunther Anders ; le catastrophisme éclairé de Jean-Pierre Dupuy ; les deux raisonnements mythologiques opposés identifiés dans les récits antiques de la fin du monde par Christine Reungoat-Dumas. Dans le deuxième chapitre, j’étudie d’abord comment le thème de la transmission s’articule dans quelques mythes antiques du déluge, avant de proposer un canevas général des mythèmes constituants. À partir de cette délimitation, je procède ensuite à l’analyse de trois mythèmes (la crise indifférenciatrice ; l’abri ; le lâcher d’oiseaux) dans un corpus de romans et de films des 20e et 21e siècles. Cette analyse permet de faire ressortir l’importance du thème de la transmission (de gènes et de mèmes, donc de réplicateurs). La transmission reflète un besoin de transcendance qui définit, oriente, ou du moins colore, pratiquement toutes les œuvres de la fin du monde. Dans ce contexte, la littérature, objet de transmission, peut être appréhendée comme une « arche métaphorique ». Le troisième chapitre se concentre sur l’analyse d’une œuvre, la trilogie MaddAddam (Oryx and Crake ; The Year of the Flood ; MaddAddam) de Margaret Atwood. J’y avance que cette œuvre prend la forme d’une épopée, dans laquelle on assiste à la mise en scène de sa propre écriture. Cette mise en abyme démontre bien que la trilogie, tout en étant une œuvre de fin du monde, raconte également la naissance d’un nouveau monde : l’épopée intradiégétique qui s’y compose tente d’immortaliser une partie du passé et d’orienter le futur. La littérature, sous la forme de cette épopée, figure ainsi une arche qui relie les mondes pré-apocalyptique et post-apocalytique de l’œuvre d’Atwood. / This thesis falls within the field of studies pertaining to end-of-the-world works of fiction. In it, I examine the following question: why are there so many novels and films about the end of a world, and so few about the end of the world? Indeed, most of the so-called end-of-the-world fiction portrays the threat of averted catastrophe, a partial destruction, or a post-apocalyptic universe inhabited by survivors. The total and final annihilation of the human species, on the other hand, is seldom the outcome of this type of work. This imbalance is partly explained by the fact that these works represent the renewal of the world rather than its disappearance. My hypothesis is that many of these stories inherit their imagery, structure, themes, motifs, etc., from the flood myth as it developed in antiquity (notably in the biblical version), which symbolize refoundation and transmission, rather than annihilation. In the first chapter, I offer an exploration of different concepts and theories allowing to better define the novels and films dealing with the end of the world: the apparatus and counter-apparatus of Giorgio Agamben; the conception of myths by René Girard (mainly, the notions of indifferentiation and scapegoating); the Promethean shift of Gunther Anders; the enlightened catastrophism of Jean-Pierre Dupuy; the two opposing mythological reasonings identified in ancient end-of-the-world narratives by Christine Reungoat-Dumas. In the second chapter, I begin by studying how the theme of transmission is elaborated in some ancient flood myths, before presenting a general outline of constituent mythemes. I then proceed to analyze three mythemes (the crisis of indifferentiation; the shelter; the release of birds) in a body of novels and films from the 20th and 21st centuries. This analysis highlights the importance of the theme of transmission (of genes and memes, and therefore of replicators). The transmission reflects a need for transcendence which defines, orients, or at least colors, practically all the works dealing with the end of the world. In this context, literature, an object of transmission, can be understood as a “metaphorical ark”. The third chapter focuses on the analysis of the MaddAddam trilogy (Oryx and Crake; The Year of the Flood; MaddAddam) by Margaret Atwood. I suggest that this work takes the form of an epic, in which we witness the staging of its own writing. This mise en abyme clearly shows that the trilogy, while being a work about the end of the world, also tells the birth of a new world: the intradiegetic epic composed therein attempts to immortalize a part of the past and to shape the future. Literature, in the form of this epic, thus symbolizes an ark that connects the pre-apocalyptic and post-apocalyptic worlds of Atwood’s narrative.
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Pensamiento poético y poética inmanente: la expresión de lo indecible en la poesía de la modernidad

Méndez Franco, Luis Fernando 04 1900 (has links)
Même pendant l’époque moderne, qui se définit elle-même en opposition à une organisation reli-gieuse de l’univers, la poésie n’a pas cessé de s’identifier, de manière complexe, avec le problème de la transcendance. Nous dirons, dans un premier temps, que c’est bien de cela qui témoigne la situation toujours exceptionnelle de la poésie à l’intérieur de la pensée moderne, qui la caractérise comme une expérience limite, inassimilable à sa propre conception séculaire de l’histoire, du lan-gage et de la littérature, mais indispensable pour la délimiter. La pensée poétique de la modernité, qui insistera sur une interprétation immanente du processus de création en stricte corrélation avec son propre idéal d’autonomie, ne sera pas en mesure d’éviter l’institution du poème comme un espace privilégié et illégitime de réflexion autour de tout ce qui précède ou dépasse les contours de sa figure, les limites de sa raison. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que l’approche moderne au phénomène poétique témoigne d’une prolifération de figures autour de l’indicible, dont la plus décisive sera peut-être celle du poème. Le recours systématique à ce genre de figures relève d’un processus laborieux d’assimilation de la transcendance aux structures de la pensée poétique de la modernité. Ce processus récupère, de manière explicite ou implicite, toute une série des procédés spéculatifs et rhétoriques visant un rapprochement négatif à la divinité absolument transcendante connu, dans la longue durée de l’histoire, sous le nom d’apophase ou via negationis. Ce travail de thèse a pour objectif d’examiner de près la situation et la signification du poème, figure de l’indi-cible, au sein de la pensée moderne, les types des liens qui établit avec la question de la transcen-dance, ainsi que la spécificité de son inscription, qu’on appellera ici « l’expression de l’indici- ble ». Afin de mieux saisir la spécificité de cette inscription, il est capital de revoir la manière dont l’écriture poétique interprète l’héritage apophatique chiffrée dans la figure du poème. A travers la lecture d’un corpus moderne de poésie latino-américaine et arabe, ce travail de recherche propose que le poème, dont l’écriture réclame un corps et une présence pour ce qui est absent, se refusant à séparer l’expression de son objet indicible, résiste à l’assimilation négative de la transcendance à l’intérieur de la pensée moderne. / Throughout modernity, which defines itself in opposition to a religious ordering of the universe, poetry hasn’t ceased to rise questions intricately related to the problem of transcendence. This can be recognized in the exceptional situation of poetry within modern thought, which characterizes it as a limit-experience, necessary to outline its secular conception of history, literature, and language, but not easily assimilated to it. Modernity, while emphasizing the immanent character of both po-etry and the creation process in accordance with its own alleged ideal of autonomy, codifies the poem as a privileged and illegitimate space of reflection about everything that predates or exceeds the margins of its figure, the limits of its reason. In this context, it is not surprising that the modern approach to poetry witnessed a proliferation of figures of unsayability, at the forefront of which is the poem itself, suggesting a laborious assimilation process of transcendence into the conceptual scaffolding of modernity’s poetic thought. Such a process reenacts, implicitly or explicitly, a neg-ative approximation to the absolutely transcendent God known, in the long term of history, as apophasis or via negationis. This thesis aims to examine the situation of the poem as a figure of the unsayable within modern thought, its relationship with the question of transcendence, as well as the specific modes of inscription of the latter, which I call “the expression of the unsayable”. To gain better grasp of this specificity, it is crucial to understand the way in which poetic writing deals with the apophatic heritage of the poem. Through a close reading of a corpus of Latin American and Arabic modern poetry, I will argue that the poem, whose writing claims for a body and a presence for what is absent (and thus refuses to detach the expression from its intended unsayable object), resists the negative assimilation of transcendence into modern thought. / Incluso durante la era moderna, que se define a sí misma en oposición a un ordenamiento religioso del universo, la poesía no ha dejado de identificarse, de manera compleja, con el problema de la trascendencia. De esto rinde testimonio, en primer término, la situación siempre excepcional de la poesía al interior del pensamiento moderno, que tiende a caracterizarla como una experiencia lí-mite, inasimilable a su concepción secular de la historia, el lenguaje y la literatura, pero definitoria de ella. El pensamiento poético de la modernidad, que propondrá una interpretación inmanente del proceso creador en concordancia precisa con su propio ideal de autonomía, no puede evitar instituir al poema como un espacio privilegiado e ilegítimo de reflexión en torno a aquello que precede o excede su figura, los límites de su razón. No extraña, en este contexto, que la aproximación mo-derna al fenómeno poético se encuentre frecuentemente mediada por figuras en torno a lo indecible, de las cuales tal vez la más prominente sea la del poema mismo. El recurso a estas figuras sugiere un arduo proceso de asimilación de la trascendencia al pensamiento poético de la modernidad que recupera, de manera explícita o implícita, una serie de procedimientos especulativos y retóricos de aproximación a la divinidad absolutamente trascedente conocidos, en el tiempo largo de la historia, como apófasis o via negationis. La presente tesis tiene como objetivo examinar la situación y la significación del poema, figura de lo indecible, al interior del pensamiento moderno, el tipo de vínculos que establece con la cuestión de la trascendencia y sus formas específicas de inscripción, a las que me refiero como “la expresión de lo indecible”. En el marco de estas preocupaciones, es crucial revisar la manera como la escritura poética confronta su propio legado apofático. A través de la lectura de un corpus de poesía latinoamericana y árabe moderna, en esta tesis argumento que el poema, cuya escritura reclama un cuerpo y una presencia para lo ausente y por lo tanto se rehúsa a separar la expresión de un indecible objeto, resiste la asimilación negativa de la trascendencia al interior del pensamiento moderno.
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Repenser la conscience collective et la transformation sociale à travers la pratique du yoga

Behrouz Mehr, Nasim 02 1900 (has links)
La conscience et les structures mentales collectives d’une société sont ancrées dans des normes et des cadres sociopolitiques, culturels et historiques dont certains l’orienteraient vers des conditions produisant de la violence et de l'inégalité. Il est donc nécessaire d'examiner minutieusement ce qui a conduit à un ensemble de normes qui provoquent l'inégalité sociale et l'injustice dans une société. L'une des hypothèses de ce mémoire est que la pratique du yoga pourrait contribuer à une transformation sociale menant à la justice. En outre, une transformation vers la justice sociale peut se produire en remontant la séquence d'événements causés par ces structures mentales afin de problématiser l'injustice à ses racines. Une telle transformation doit reconditionner les cadres de pensée et permettre une conscience inconditionnelle, où l'inégalité et les structures binaires n'existent plus. Ainsi, la question principale de cette recherche est la suivante: comment la pratique du yoga peut-elle contribuer à identifier et à réformer les structures mentales et les normes sociales de telle sorte qu'elle mène à l'égalité et à la justice sociale? La pratique du yoga qui transforme les individus par l'identification, le déconditionnement et le reconditionnement de leurs structures mentales est un affinement progressif de la conscience individuelle - qui fait aussi partie de la conscience collective - qui rend la conscience collective plus sensible aux structures sociopolitiques qui doivent être refondées en direction de la justice sociale. Ceci sera discuté en relation avec la perspective holistique du yoga qui est à la base de la philosophie yogique. Pour aborder cette question, ce mémoire s'appuie sur les points spirituels et pratiques du Yoga Sutra de Patanjali, les enseignements de B.K.S. Iyengar sur la pratique du yoga, et les perspectives socio-politiques de The Force of Nonviolence de Judith Butler. / In a society the collective consciousness and mental structures are rooted in cultural and historical norms as well as in socio-political frameworks. Some of these norms can shape mental structures in such ways that they produce violence and inequality. It is therefore necessary to scrutinize what has led to a set of norms that cause social inequality and injustice in a society. One of the hypothesis in this thesis, is that the practice of yoga could contribute to a social transformation that leads to justice. In addition, a transformation towards social justice may occur by tracing back the sequence of events caused by these mental structures in order to problematize injustice at its roots. Such transformation has to recondition thought frames and enable an unconditional consciousness, in which inequality and binary structures no longer exist. Thus, the main question of this research is: how can yoga practice contribute to identifying and reforming mental structures and social norms in such ways that it leads to equality and social justice? The yoga practice that transforms individuals through the identification, deconditioning, and reconditioning of their mental structures is a progressive refinement of individual consciousness - as part of the collective consciousness - that makes the collective consciousness more sensitive to socio-political structures that need to be transformed toward social justice. This will be discussed in relation to the holistic perspective of yoga that is the basis of yoga philosophy. To approach its main question, this thesis draws on the spiritual and practical points of Patanjali's Yoga Sutra, B.K.S. Iyengar's teachings on yoga practice, and the socio-political perspectives of Judith Butler's The Force of Nonviolence.
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L’inscription du corps dans les quartiers disparus de Montréal : Lullabies for Little Criminals de Heather O’Neill et Morel de Maxime Raymond Bock

Dufour, Juliette 08 1900 (has links)
Le présent mémoire entend offrir une analyse du rapport entre corporalité et ville dans Lullabies for Little Criminals (2006) de Heather O’Neill et Morel (2021) de Maxime Raymond Bock. Ces deux romans contemporains mettent en scène des quartiers montréalais disparus, démolis lors des efforts de revitalisation urbaine qui ont marqué les années 1950 et 1960 à Montréal, contexte également connu sous le nom de « lutte aux taudis ». En orientant ma lecture de ces textes spécifiquement vers le corps des personnages, dans leur inscription textuelle et urbaine, je souhaite réfléchir sur la manière dont les corps issus de milieux précaires à la fois subissent les transformations urbaines et y contribuent. Ces récits corporels et humains de la modernisation jettent un regard neuf sur l’histoire de la ville, ainsi que sur le passé de ces quartiers, disparus du paysage et de la mémoire urbaine. Si l’espace urbain est inscrit de rapports de force et de domination, il est également lieu de savoirs urbains et de tactiques de résistance. Marqués par l’exploitation, la répression, par la précarité des lieux, les sujets marginalisés et dépossédés des deux œuvres à l’étude parviennent en retour à transformer leur environnement par et dans leur corps. La sociologie de l’espace et du quotidien (Lefebvre, De Certeau, Sibley), les travaux d’Elizabeth Grosz sur la corporalité et le féminisme, ainsi que ceux de Walter Benjamin sur la mémoire et la modernité, me permettent de situer la posture adoptée tout au long de ce mémoire. Par l’analyse littéraire de ces expériences corporelles de la ville moderne, ce travail cherche à repenser les formes historiques de la mémoire urbaine, en privilégiant des récits de transitions, de transformations, de mutations. / This thesis examines the relationship between corporeality and the city in Heather O’Neill’s Lullabies for Little Criminals (2006) and Maxime Raymond Bock’s Morel (2021). These two contemporary novels each take place in “vanished” Montreal neighborhoods, areas that were demolished during the urban revitalization of the 1950s and 1960s, a context also known as the “war on slums”. By orienting my reading of these texts toward the textual and urban embedment of the characters’ bodies, I seek to reflect on how bodies from precarious backgrounds both undergo and contribute to the processes of urban transformation. These bodily and human narratives of modernization cast new light on the history of the city and of neighborhoods which have now vanished from both the landscape and from civic memory. If urban space is marked by relations of power and domination, it is also the site of the urban knowledges of city dwellers and of tactical resistance. Marked by exploitation, repression, and precariousness of place, the marginalized and dispossessed subjects of the two works under study manage in turn to transform their environment both with and within their bodies. To construct the theoretical lens used throughout this dissertation, I draw upon the sociology of space and of the everyday (Lefebvre, De Certeau, Sibley), Grosz’s examination of corporeality and feminism, and Benjamin’s work on memory and modernity. Through literary analysis of the embodied experiences of the modern city, this dissertation seeks to rethink historical forms of urban memory by focusing upon narratives of transition, transformation, and mutation.
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Analyse comparative des objectifs d'apprentissage de quatre programmes d'enseignement de base du français langue seconde au Canada

Giasson, Lucie 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2016
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L'ex-Yougoslavie et le Rwanda en récit : du témoignage des conflits aux enjeux d'un déplacement fictionnel

Vaucher, Pierre 24 April 2018 (has links)
Thèse en cotutelle. Université Laval, Québec, Canada et Universiteit Gent, Gand, Belgique / Notre étude se fonde sur un corpus littéraire en deux volets. Le premier volet comporte quatre récits consacrés aux guerres issues de l’effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990. Ces textes, réalisés tantôt par des journalistes français, tantôt par des exilés (ex-)yougoslaves, sont : Robert Mitchum ne revient pas de Jean Hatzfeld (2013), La route du salut d’Étienne de Montety (2013), Le soldat et le gramophone (Wie der Soldat das Grammofon repariert) de Saša Stanišić (2008), Le ministère de la douleur (Ministarstvo boli) de Dubravka Ugrešić (2008). Pour sa part, le second volet comprend cinq œuvres dévolues aux événements du génocide rwandais de 1994. Ces textes, d’Afrique, de France ou de Belgique, sont : L’aîné des orphelins de Tierno Monénembo (2000), Moisson de crânes : textes pour le Rwanda d’Abdourahman A. Waberi (2000), Murambi : le livre des ossements de Boubacar Boris Diop (2000), L’ombre d’Imana : voyages jusqu’au bout du Rwanda de Véronique Tadjo (2000) et enfin Uraho ? Es-tu toujours vivant d’Huguette de Broqueville (1997). Rien ne permet a priori de justifier le rapprochement des événements meurtriers survenus en ex-Yougoslavie avec ceux du Rwanda. D’ailleurs, que ce soit pour le Rwanda, la guerre de Bosnie-Herzégovine ou de Croatie, les écrivains et les écrivaines qui ont cherché à témoigner, par la littérature, de ces conflits s’inscrivent dans des contextes forts distincts les uns des autres. Mais tous ont saisi, consciemment ou non, une dimension essentielle de ces conflits récents, au-delà de l’horreur : leur ambivalence, le fait qu’ils répercutent des réalités hétérogènes, incertaines et parfois contradictoires. Tirant parti d’une Histoire qui ne se détache jamais entièrement d’une actualité poreuse, les auteurs ont ainsi imaginé des formes d’extériorité faisant exister – jouer – ces divergences ; ils ont conçu des mises en scènes en porte-à-faux par rapport aux événements de la guerre ou du génocide auxquels ils se réfèrent. Par exemple, Hatzfeld, dans Robert Mitchum ne revient pas, replace les enjeux d’une compétition sportive au cœur du siège de Sarajevo. À travers le paradigme olympique, s’esquisse un espace supranational qui entre en conflit avec la logique nationale de la guerre en Bosnie. La guerre acquiert par là de nouveaux contours. À l’aide des outils de la rhétorique appliquée au récit fictionnel, nous interrogeons les implications de ces déplacements narratifs vis-à-vis des conflits, que ce soit dans leur actualité politique, médiatique, culturelle ou même économique (en l’occurrence, chez Ugrešić). Nous verrons que si, bien souvent, les écrivains cherchent à résister à ce que ces réalités violentes mettent en jeu, les réponses qu’ils apportent sont parfois contradictoires. Il leur arrive en effet de renouer avec les mêmes logiques qu’ils dénoncent. Malgré tout, entre utopie et démystification, ces récits permettent de mieux comprendre la place occupée par la fiction dans nos sociétés. Au fond, il est toujours question de changer les pièces d’un réel par ailleurs essentiellement fictionnel, afin d’échapper, éventuellement, au retour du même, cet écroulement continu dont nous sommes tous témoins. / Our dissertation focuses on a two-part literary corpus. The first group contains four novels dedicated to the wars of the collapse of Yugoslavia in the 1990s. Created either by French journalists or by exiles from the former Yugoslavia, these texts include: Jean Hatzfeld’s Robert Mitchum ne revient pas (2013), Étienne de Montety’s La route du salut (2013), Saša Stanišić’s Le soldat et le gramophone (2008) (original title: Wie der Soldat das Grammofon repariert) and Dubravka Ugrešić’s Le ministère de la douleur (2008) (Ministarstvo boli). For its part, the second group consists of five literary works on the massacres of the Rwandan genocide which took place in 1994. Produced by African, French or Belgian writers, these include: Tierno Monenembo’s L’aîné des orphelins (2000), A. Waberi’s Moisson de crânes: textes pour le Rwanda (2000), Boubacar Boris Diop’s Murambi: le livre des ossements (2000), Véronique Tadjo’s L’ombre d’Imana: voyages jusqu’au bout du Rwanda (2000) and Huguette de Broqueville’s Uraho? Es-tu toujours vivant (1997). It seems there is no justification for linking the context of the wars in the former Yugoslavia with the events of Rwanda. Additionally, in both cases the writers who have sought to bear witness to these conflict with their pen all come from very different backgrounds. But whether knowingly or unknowingly, all of them did seize a central issue of these recent conflicts, beyond the horror of what happened: their ambivalent nature, the fact they reflect heterogeneous, uncertain and sometimes contradictory realities. While resorting to a kind of History that is closely interwoven with a porous present time, the authors have thus imagined some forms of ‘exteriority’ that play on these possible variations, bringing them into existence. They created literary scenes that are at odds with the events of the war or the genocide they refer to. For example, Hatzfeld raises in his book Robert Mitchum ne revient pas the issue of a sports competition taking place in the midst of the siege of Sarajevo. Through the Olympic paradigm, a supranational space arises. It conflicts with the national logic of war in Bosnia. In this way, the face of war changes. By using the tools of rhetoric and their application to fictional narrative, we propose to question the implications of these narrative shifts away from the conflicts reality, whether in its political, media, cultural or even economic relevance (as it happens with Ugrešić). If most of the writers want to fight what these violent realities involve, we shall see that the literary answers they bring have sometimes a contradictory nature. Indeed, they can revive the same logical patterns that they criticize elsewhere. Despite everything, these narratives help us better understand the place occupied by fiction in our societies, whether the authors choose to focus on utopia or demystification. Basically, it is always about changing the dispositions of an otherwise essentially fictional reality. Thus, it may be possible to escape the return of the same, a continuous collapse of which we are all witnesses. / Deze studie is gebaseerd op een literair corpus bestaande uit twee delen. Het eerste luik bevat vier werken gewijd aan de oorlogen ontstaan door het uiteenvallen van Joegoslavië in de jaren 1990. Deze teksten, geschreven door Franse journalisten of (ex-) Joegoslavische ballingen, zijn: Robert Mitchum ne revient pas van Jean Hatzfeld (2013), La route du salut van Étienne de Montety (2013), Le soldat et le gramophone (Wie der Soldat das Grammofon repariert) van Saša Stanišić (2008), Le ministère de la douleur (Ministarstvo boli) van Dubravka Ugrešić (2008). Het tweede deel omvat vijf teksten die handelen over de Rwandese genocide van 1994. De werken in dit corpus van Afrikaanse, Franse en Belgische auteurs zijn: L’aîné des orphelins van Tierno Monénembo (2000), Moisson de crânes : textes pour le Rwanda van Abdourahman A. Waberi (2000), Murambi : le livre des ossements van Boubacar Boris Diop (2000), L’ombre d’Imana : voyages jusqu’au bout du Rwanda van Véronique Tadjo (2000) en tenslotte Uraho ? Es-tu toujours vivant van Huguette de Broqueville (1997). Op het eerste zicht lijkt het verband tussen de dodelijke gebeurtenissen in Ex-Joegoslavië en die in Rwanda ver te zoeken. Bovendien, of het nu voor Rwanda, de oorlog in Bosnië-Herzegovina of in Kroatië is, verwijzen de schrijvers en schrijfsters die over deze conflicten getuigen via literaire teksten, naar zeer uiteenlopende contexten. Maar allen hebben ze, bewust of onbewust, over de gruwel heen, een essentiële dimensie van deze recente conflicten weten te vatten: hun ambivalentie; het feit dat ze heterogene, onzekere en soms zelfs tegenstrijdige realiteiten weerspiegelen. Gebruik makend van de Geschiedenis die nooit volledig los raakt van de poreuze actualiteit, hebben de auteurs vormen van “exterioriteit” bedacht die deze verschillen vormgeven en zelfs benadrukken ; ze hebben ensceneringen uitgedacht die haaks staan op de gebeurtenissen van de oorlog of genocide waarnaar ze verwijzen. In Robert Mitchum ne revient pas, bijvoorbeeld, verplaatst Hatzfeld de inzet van een sportieve competitie naar het hart van het beleg van Sarajevo. Door middel van het olympisch paradigma tekent zich een supranationale ruimte die in conflict treedt met de nationale logica van de oorlog in Bosnië. De oorlog krijgt zo een nieuwe dimensie. Met behulp van de instrumenten die de retoriek toepast op het fictieve verhaal, wil dit onderzoek de implicaties van deze narratieve verschuivingen tegenover de conflicten in vraag stellen, zowel wat betreft hun politieke, culturele en zelfs economische (in casu bij Ugrešić) relevantie. We stellen vast dat schrijvers zich vaak proberen te verzetten tegen dat wat de gewelddadige realiteit op het spel zet. De antwoorden die ze aandragen zijn soms tegenstrijdig. Zo gebeurt het dat ze dezelfde logica voortzetten als diegene die ze aan de kaak stellen. Desalniettemin, laten deze teksten toe om, tussen utopie en demystificatie, de plaats van fictie in onze huidige samenleving beter te begrijpen. In feite gaat het er altijd om bepaalde aspecten van een werkelijkheid – die overigens in essentie fictief is – te veranderen, om zo misschien te voorkomen dat gelijkaardige gebeurtenissen zich opnieuw voordoen, iets waar we vandaag allen getuigen van zijn.
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Se former aux relations avec les élèves : une comparaison France/Québec de l'apprentissage du métier d'enseignant

Le Gouellec, Morgane 05 1900 (has links)
Depuis les années 1990, la formation des enseignants français et québécois a évolué au rythme des réformes et du mouvement de professionnalisation de l’enseignement (Malet, 2010). La France et le Québec n’ont pas opté pour les mêmes configurations de leurs programmes de formation. La formation à l’enseignement est plus longue au Québec qu’en France et correspond à un diplôme de premier cycle universitaire. Cependant, dans un pays comme dans l’autre, l’insertion professionnelle fait naître chez les nouveaux enseignants un sentiment de manque de préparation au métier (Broccolichi et al., 2018 ; Borges et al., 2021). Cette thèse s’intéresse à cette période particulière de la carrière enseignante qu’est l’insertion professionnelle et, plus particulièrement, aux apprentissages propres aux relations avec les élèves qui s’effectuent à cette période. La maîtrise de ces relations est aujourd’hui une condition indispensable pour pouvoir « faire la classe » (Barrère, 2002). À partir d’une analyse sous le prisme de la sociologie du travail enseignant, de la sociologie de l’expérience mais aussi de concepts plus proches des sciences de l’éducation tels que les « savoirs pour enseigner », le « développement professionnel » ou encore « l’apprentissage par l’expérience », cette recherche permet d’articuler des objets qui jusque-là ont plutôt été analysés séparément : la formation initiale, l’entrée dans le métier, la formation continue et les difficultés du travail enseignant. Ce travail repose sur l’analyse d’entretiens semi-directifs menés auprès d’enseignants québécois et d’enseignants français. Les résultats mettent en avant les épreuves relationnelles que les enseignants rencontrent lorsqu’ils débutent dans le métier ainsi que les stratégies qu’ils mobilisent afin de leur faire face. Ils montrent que les enseignants débutants s’appuient sur des ressources telles que la formation, la division du travail éducatif, les collègues ou encore les parents d’élèves. Enfin, ces enseignants sont présentés comme étant détenteurs de connaissances relationnelles constituées à la fois de connaissances sur les élèves et de connaissances sur eux-mêmes en situation d’interaction en classe. Cette thèse ouvre trois axes de réflexion. Premièrement, le manque de formalisation de l’interaction avec autrui est ce qui fait frein à la professionnalisation des métiers de la relation (Demailly, 2008). La réflexion autour de l’objection d’un « savoir relationnel » détenu par les enseignants chevronnés et transmis de génération en génération a donc été amorcée. Deuxièmement, l’approche comparée a permis de mettre en avant le poids de l’organisation scolaire et des choix politiques en matière de formation sur l’apprentissage de la dimension relationnelle du métier. Une réflexion sur les contenus des formations à l’enseignement mais aussi sur leur organisation a donc été proposée. Troisièmement, cette recherche propose une réflexion théorique et pratique sur les relations entre enseignants et élèves. L’injonction à l’individualisation n’a pas été couplée avec une réorganisation des espaces scolaires et du travail des enseignants. Par conséquent, il semble aujourd’hui difficile de considérer ces relations comme étant individualisées. / Since the 1990s, the education and training of French and Quebecois teachers has evolved in line with educational reforms and the professionalization movement in teaching (Malet, 2010). France and Quebec have not adopted the same configurations for their initial teacher education (ITE) programs. ITE in Quebec is longer than in France and corresponds to an undergraduate degree. However, in both countries, new teachers experience a sense of unpreparedness for the profession during their induction years (Broccolichi et al., 2018; Borges et al., 2021). This thesis focuses on a specific period in teachers' careers, namely professional induction, and particularly on the learning related to relationships with students during this time. Mastery of these relationships is now an essential condition for being able to "manage the classroom" (Barrère, 2002). Through an analysis under the lenses of the sociology of teachers’ work, the sociology of experience, and concepts closer to educational sciences such as "knowledge for teaching," "professional development," and "experiential learning" this research allows for the integration of objects that have hitherto been analyzed separately: initial teacher education, entry into the profession, continuous professional development, and the challenges of teaching. This work is based on the thematic analysis of semi structured interview conducted with Quebecois and French teachers. The results highlight the relational challenges that teachers face when starting their careers, as well as the strategies they employ to address them. They demonstrate that novice teachers rely on resources such as training, the division of educational labor, colleagues, and even students’ parents. Finally, these teachers are presented as possessors of relational knowledge composed of both knowledge about students and self-awareness in interactive classroom situations. This thesis introduces three areas of reflection. Firstly, the lack of formalization of interaction with others hinders the professionalization of relational professions (Demailly, 2008). The discussion around the notion of "relational knowledge" held by experienced teachers and transmitted from generation to generation has thus been initiated. Secondly, the comparative approach has highlighted the influence of school organization and political choices regarding training on the learning of the relational dimension of the profession. Reflection on the content and organization of teacher education programs has therefore been proposed. Thirdly, this research offers a theoretical and practical reflection on relationships between teachers and students. The call for individualization has not been coupled with a reorganization of school spaces and teachers' work. Therefore, considering these relationships as individualized appears challenging today.

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