Spelling suggestions: "subject:"dialectical.""
221 |
The Roman de la Rose : nature, sex, and language in thirteenth-century poetry and philosophyMorton, Jonathan Simon January 2014 (has links)
Jean de Meun's continuation of the Roman de la rose (The Romance of the Rose), written in Paris in the 1270s, presents a vast amount of philosophy and natural science in vernacular poetry, while engaging thoroughly with contemporary, local philosophical and institutional debates. Taking this into consideration, this study investigates how the Rose depends for its meaning on questions around human nature, natural philosophy, and the philosophy of language that were being discussed and debated in the University of Paris at the time of its composition. It suggests a reading of the poem as a work of philosophy that uses Aristotelian ideas of nature and what is natural to present a moral framework – at times explicitly, at times implicitly – within which to assess and critique human behaviour. The concepts of the unnatural and the artificial are used to discuss sin and its effects on sexuality – a key concern of the Rose – and on language. The Rose is shown to present itself as artificial and compromised, yet nevertheless capable of leading imperfect and compromised humans to moral behaviour and towards knowledge which can only ever be imperfect. It is read as a presenting a rhetorical kind of philosophy that is sui generis and that appeals to human desire as well as to the intellect. The specific issue of usury and its relation to avarice is examined, studying contemporary theological and philosophical treatments of the question, in order to illustrate similarities and contrasts in the Rose's theoretical methodology to more orthodox modes of philosophical enquiry. Finally, the poem's valorisation of pleasure and of the perversity inherent in artificial productions is explored to show how poetry, though deviating from the strictures of dialectical language, is nevertheless productive and generative.
|
222 |
Géométrie et évolution de la dialectique dans le Ménon de PlatonLarose, Daniel 08 1900 (has links)
Ce mémoire a pour but de montrer l’impact du paradigme géométrique sur l’évolution de la dialectique dans le Ménon. La première partie de cette recherche est consacrée à la dialectique des premiers dialogues, l’elenchos. Cette pratique de la philosophie est ensuite comparée à la dialectique du Ménon qui est caractérisée par l’introduction de la notion de réminiscence. La seconde partie de cette étude concerne les deux passages géométriques du Ménon : le problème de la duplication du carré et la méthode hypothétique. Le premier passage permet à Platon de défendre la possibilité de la recherche scientifique, alors que le second (inspiré de l’analyse géométrique) est présenté comme un nouveau modèle pour mener à bien l’enquête philosophique. Cette méthode, qui consiste à réduire la difficulté d’un problème en postulant des hypothèses, permet notamment de passer de ce qui est logiquement second (de la qualité: « la vertu s’enseigne-t-elle? ») à ce qui est logiquement premier (à l’essence: « qu’est-ce que la vertu? »). / The purpose of this dissertation is to show the impact of the geometrical paradigm on the evolution of the dialectic in the Meno. The first part of this research is devoted to the dialectic of the first dialogues, the Socratic elenchus. This practice of philosophy is then compared to the dialectic of the Meno which is characterized by the introduction of the concept of recollection. The second part of this study concerns the two geometrical passages of the Meno: the duplication of the square and the hypothetical method. The first passage allows Plato to defend the possibility of scientific research, while the second (inspired by geometrical analysis) is presented as a new model for conducting philosophical inquiry. This new method, which consists in reducing the difficulty of a problem by postulating hypotheses, allows to reason from logically posterior things (quality: “is virtue teachable?”) to logically prior things (essence: “what is virtue?”).
|
223 |
Dialectique et sécularisation chez Charles TaylorSt-Laurent, Guillaume 08 1900 (has links)
L’objectif central du présent mémoire consiste à interroger les implications générales de l’interprétation taylorienne de la sécularisation, telle que déployée dans ‘A Secular Age’ (2007), pour la philosophie de la religion. Nous soutenons que l’approche herméneutique de notre auteur, reposant sur son anthropologie philosophique, a pour effet d’arrimer de façon indissociable et originale le problème de la sécularisation avec le questionnement philosophique sur la religion. À cet effet, nous présentons la critique du naturalisme déployée par Taylor ainsi que les grandes lignes de sa ‘dialectique’ afin de clarifier l’orientation générale de sa démarche. Nous passons ensuite à une analyse de son interprétation de la sécularisation ainsi que des implications de cette dernière pour les questions constitutives de la philosophie de la religion, touchant notamment la nature de la religion, le statut épistémologique des croyances religieuses, les rapports entre foi et raison ainsi que la relation entre la religion et la science moderne. Nous terminons sur un ton plus critique en interrogeant le ‘réalisme métaéthique’ de notre auteur et en soutenant que sa position pourrait constituer la base d’un ‘récit soustractif’ plus robuste et pénétrant. / The central aim of this work is to assess the most general implications of the interpretation of secularization by Charles Taylor, as it is deployed in ‘A Secular Age’ (2007), for the domain of philosophy of religion. We argue that the hermeneutical approach of Taylor, resting on his philosophical anthropology, binds together in an original and indivisible fashion the problem of secularization and the philosophical reflection on religion. To this effect, I describe his critique of naturalism and the broad lines of his ‘dialectic’ in order to clarify the general orientation of his work. I then move to an analysis of his interpretation of secularization and its implications for the constitutive questions in philosophy of religion, notably regarding the nature of religion, the epistemological status of religious beliefs, the relations between faith and reason as well as between religion and modern science. I conclude on a more critical note with an examination of the ‘metaethical realism’ of our author and by showing that his position might best be understood as the basis for a deepened and reinforced ‘subtraction story’.
|
224 |
Le philosophe et ses jeux : étude sur la notion de jeu appliquée aux discours chez PlatonNormandeau, Geneviève January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
|
225 |
Les fonctions de la dialectique chez Aristote selon Topiques I,2Yelle, Vincent 06 1900 (has links)
Le but de ce mémoire est d’expliciter en détail et de voir la portée d'un passage bien précis du traité des Topiques, ouvrage où Aristote tente d'élaborer une méthode qui permettra de raisonner de manière dialectique. Dans le deuxième chapitre du premier livre (I, 2), il énonce de manière succincte trois utilités que le traité en question peut procurer à celui qui possède et maîtrise adéquatement cette méthode. En premier lieu, la dialectique servirait de gymnastique intellectuelle pour former l'esprit et lui donner plus de souplesse dans ses raisonnements. Dans un second temps, elle serait utile dans les rencontres de tous les jours avec autrui parce qu’elle permettrait de discuter et d'argumenter sur un sujet donné avec le premier venu. Enfin, il semble également que la dialectique soit utile pour les «connaissances de caractère philosophique», en ce sens qu'elle permettrait de développer les apories et ultimement, d'établir les principes ou les notions premières de chaque science. Dans ce travail, je me propose donc d’examiner chacune de ces prétendues utilités afin de voir comment, et dans quelle mesure, nous pouvons réellement affirmer que la dialectique s’avère profitable pour chacun des services énumérés en Topiques I, 2. / The purpose of this dissertation is to explain in detail the importance of a very precise passage of the Topics, treatise where Aristotle tries to find a method which will allow to reason in a dialectical way. In the second chapter of the first book (I, 2), he expresses in a brief way three utilities that the treatise in question can provide to those who own and control this method properly. First of all, the dialectic would serve as a mental gymnastic to train the mind and give it more flexibility in its reasoning. Secondly, it would be useful in the everyday encounters with others, because it would allow to discuss and argue on any given subject with the first person we could meet. Finally, it also seems that the dialectic would be useful for the "philosophical knowledge ", in the sense that it would go through the puzzles and ultimately, would establish the first principles of each science. In this work, I thus suggest examining each of its claimed utilities to see how, and in which measures, we can really assert that the dialectic turns out profitable for each of the services enumerated in Topics I, 2.
|
226 |
Division et dialectique : évolution et unité dans les dialogues tardifs de PlatonLalande-Corbeil, Anna-Christine 12 1900 (has links)
Le présent mémoire décrit le rôle et l’application de la méthode platonicienne des divisions telle que
décrite dans le Sophiste, le Politique, le Phèdre et le Philèbe. Il met en relief les différences et les
similitudes du rôle et de l’application de la méthode dans ces quatre dialogues, afin d’analyser la
possibilité ou bien de postuler l’unité de la doctrine platonicienne, ou bien de retracer les lieux de son
évolution. Certains auteurs du siècle dernier affirment qu’il n’est pas possible de retracer quelque
évolution que ce soit dans la doctrine, et estiment même que la méthode des divisions est utilisée bien
au-delà de ces quatre dialogues, et que son absence des dialogues de jeunesse ne doit en aucun cas
être prise pour une absence de la doctrine de l’époque. D’autres sont au contraire convaincus que la
méthode des divisions est propre à un stade de la pensée de Platon qui ne peut être que postérieur à
l’introduction de la théorie des Formes intelligibles, et que cette méthode incarne même, à toutes fins
pratiques, la dialectique platonicienne des dialogues tardifs. / This thesis aims to describe the role and application of Plato's method of divisions as it is seen and
described mainly in Sophist, Statesman, Phaedrus, and Philebus. Through analysis of similarities and
differences of the method in the different dialogues I intend to describe the possibilities of claiming the
unity of Plato's doctrine, or to see in which regards it has evolved. In the last century some authors
were convinced that no such evolution could clearly be seen in Plato's thought, and that the method of
divisions was to be found in a lot of passages both before and after the four dialogues mentioned
above, whereas others argue that the method of divisions is to be seen as specific t the later dialogues,
because it cannot possibly be used before the introduction of the theory of the Forms, and further, that
it is to be identified with Plato's later method of dialectic.
|
227 |
La négativité en litige : Heidegger, Hegel et l’origine de la négation dialectiqueHuot-Beaulieu, Olivier 01 1900 (has links)
Dans le cadre de cette thèse, nous nous proposons d’explorer la patiente explication que Heidegger a poursuivie avec Hegel à propos de l’origine de la négativité – problème qui s’impose de fait à titre d’« unique pensée d’une pensée qui pose la question de l’être ». Partant du constat d’une affinité insoupçonnée entre les deux penseurs quant au rôle insigne qui doit revenir à la négation en philosophie, nous entendons percer à jour les motifs de la constante fin de non-recevoir que Heidegger oppose néanmoins à la méthode dialectique de son plus coriace adversaire. Afin de rendre justice aux différents rebondissements d’une explication en constante mutation, et qui, de surcroît, traverse l’ensemble de l’œuvre de Heidegger, nous procédons à une division chronologique qui en circonscrit les quatre principaux moments. I. En un premier temps, notre regard se porte ainsi sur l’opposition résolue que le jeune Heidegger manifeste à l’égard de la montée du néo-hégélianisme, au nom d’une appropriation toute personnelle de l’intuitionnisme husserlien. Les transformations auxquelles il soumet la méthode phénoménologique de son maître doivent néanmoins laisser transparaître un furtif emprunt à la dialectique hégélienne, dont le principal mérite serait d’avoir conféré une fonction productrice à la négation. II. Le propos d’Être et temps demeure toutefois bien discret quant à cette dette méthodologique, bien que ses vestiges se laissent exhumer, notamment sous la forme d’une négation contre-déchéante dont l’intervention essentielle ponctue l’analytique existentiale. C’est qu’un désaccord subsiste entre Heidegger et son prédécesseur quant à l’origine ontologique de la néantité, qui semble devoir se dérober à toute forme de sursomption dialectique. III. Loin d’être alors définitivement réglé, le problème de l’origine du négatif rejaillit au cœur d’une nouvelle mouture métaphysique du projet heideggérien, la minant peut-être même en son fond. Il s’agit en l’occurrence de disputer à Hegel une compréhension plus originaire du néant, comprise comme témoignage de la finitude de l’être lui-même et s’inscrivant en faux face à l’accomplissement spécifiquement hégélien de la métaphysique. IV. Des tensions qui ne sont pas étrangères à cette délicate entreprise entraînent toutefois Heidegger sur la voie d’un dépassement de l’onto-théo-logie et de l’achèvement technique que Hegel lui a préparé. Il s’agit dès lors de situer l’origine abyssale du négatif auprès d’un irréductible retrait de l’estre, à l’encontre de l’oubli nihiliste auquel Hegel l’aurait confinée en la résorbant au sein de l’absolue positivité de la présence. Par là même, Heidegger propose un concept de négation qu’il juge plus originaire que son contrepoids dialectique, négation à laquelle il attribue la forme d’une réponse interrogative, patiente et attentive à la réticence hésitante de l’événement appropriant. Mais est-ce suffisant pour soutenir qu’il parvient, en définitive, à se libérer de l’embarras dialectique qui semble coller à sa pensée et qui exige de lui un constant effort de distanciation ? Cette thèse entend contribuer à établir les conditions d’une décision à cet égard. / In this thesis we explore Heidegger’s patient engagement (Auseinandersetzung) with Hegel about the origin of negativity – an inescapable problem insofar as it is “the sole thought of a thinking that asks the question of Being”. We begin by noting an unsuspected affinity between the two thinkers with respect to the privileged role that negation must play in philosophy, and from there we elucidate the motives for why Heidegger nevertheless rejects the dialectical method of his toughest adversary. Heidegger’s engagement with Hegel evolved constantly over his entire oeuvre; in order to do it justice we therefore propose a chronology that delimits its four principal stages. I. Firstly, we examine the young Heidegger’s resolute opposition to the rise of Neo-Hegelianism in the name of a very personal appropriation of Husserl’s intuitionism. The modifications that Heidegger made to his master’s phenomenological method nevertheless reveal that he also surreptitiously borrowed from Hegelian dialectic, the principal merit of which was to have granted negation a positive function. II. Being and Time does not openly declare this methodological debt, yet traces of it can be found, notably in the form of a counter-falling negation that plays a marked and essential role in the existential analytic. A disagreement remained between Heidegger and his predecessor as to the ontological origin of nothingness, which seemed to elude any form of dialectical sublation. III. The problem of the origin of the negative, far from having been definitively settled, then resurged at the heart of a new conception of metaphysics within the Heideggerian project, perhaps even undermining its very foundations. Heidegger vied with Hegel for a more originary understanding of nothingness, one which he conceived as a testament to the finitude of Being itself and as opposed to the specifically Hegelian accomplishment of metaphysics. IV. However, the tensions inherent to this delicate enterprise led him to go beyond onto-theo-logy together with the technical completion that Hegel had envisioned for it. From then on, Heidegger sought to situate the abyssal origin of the negative in an irreducible refusal of Being – over against the nihilistic forgetfulness to which Hegel had confined it by having resorbed it into the absolute positivity of presence. In so doing Heidegger proposed a concept of negation that he deemed more originary than its dialectical counterpart, construing negation as an interrogative answer, patient and attentive to the hesitant refusal of the event (Ereignis). But can it ultimately be maintained that Heidegger thereby succeeded in freeing himself, once and for all, from the dialectical troubles that seemingly clung to his thought and from which he constantly strove to distance himself? The present thesis will contribute to settling this very question.
|
228 |
La critique du devoir-être chez HegelArsenault, François 09 1900 (has links)
Le rapport qu’entretient Hegel à l’égard de la philosophie kantienne est ambivalent. Il la louange à maintes occasions alors qu’il la critique sévèrement à d’autres. La philosophie morale de Kant n’y fait pas exception. Hegel est réputé pour l’avoir critiquée avec véhémence. Cette critique, désormais célèbre, est connue sous le nom de critique du devoir-être ou Sollenkritik. Nous porterions préjudice à la richesse de la doctrine hégélienne si nous nous bornions à voir en cette critique un rejet catégorique de toutes les thèses avancées par Kant. Notre travail se donne une double mission. Dans un premier temps, nous montrerons quels sont les divers points litigieux entre la moralité kantienne et la doctrine hégélienne. Dans un second temps, nous nous efforcerons d’expliquer en quoi la moralité participe de la vérité que nous révèle Hegel. / The relation that Hegel maintains towards the Kantian philosophy is ambivalent. He praises it on several occasions while he criticizes it on others. The moral philosophy of Kant does not make an exception to it. Hegel is renowned for having criticized it vehemently. This criticism, now famous, is known under the name of Sollenkritik. We would harm the richness of the Hegelian doctrine if we were to limit ourselves to see this criticism as a rejection of the theories put forward by Kant. Our work will aim a double mission. As a first step, we will demonstrate what are the different litigious points between the Kantian morality and the Hegelian doctrine. As a second step, we will try to explain how morality is included in the truth that Hegel is revealing us.
|
229 |
Le penser pacifié et l’agir moral de l’après Auschwitz selon T. W. AdornoConstantin, Kathia 01 1900 (has links)
Dans Dialectique de la Raison, Adorno et Horkheimer tentent d’esquisser le pourquoi et le comment de ce retour à la barbarie qu’a connu la civilisation européenne, lors du troisième Reich. Quelles sont ces conditions qui ont rendu possibles les massacres administrés sous le régime nazi? La résolution de cette énigme qui se solde sur l’échec de l’Auflkärung nous dévoile une nécessité, celle d’une transformation radicale à la fois de l’éthique et de la métaphysique dans sa conception de la vérité. Celle-ci se présente à nous sous la forme d’une norme morale : « Dans leur état de non-liberté, Hitler a imposé aux hommes un nouvel impératif catégorique; penser et agir en sorte qu’Auschwitz ne se répète pas ». Quelles modalités de penser et d’agir nous exhortent ce nouvel impératif catégorique? La philosophie d’Adorno, critiqué pour n’avoir été que négative dans son entreprise, est-elle en mesure de nous fournir des prescriptions normatives capables de réorienter le penser théorétique et l’éthique? / In Dialectic of Enlightenment, Adorno and Horkheimer try to explain the reasons for why and how, European civilization committed barbaric crimes during the third Reich. What conditions that made possible the massacres administered under the Nazi regime? The failure of the Enlightenment is the answer to this question and requires a radical transformationof ethics and metaphysics. This necessity takes the form of a new categorical imperative: “A new categorical imperative has been imposed by Hitler upon human beings in the state of their unfreedom: to arrange theirs thoughts and actions so that Auschwitz will not repeat itself, so that nothing similar will happen”. Is Adorno’s philosophy, often accused of being too negative, is it able to provide normative prescriptions able to give a new direction to the theoretical thinking and ethics?
|
230 |
La dialectique de la reconnaissance : la renaissance d'un thème hégélien dans le discours philosophique du XXème siècle / The dialectics of recognition : the re-emergence of a Hegelian theme in the 20th century philosophical discourseAbid, Hammadi 16 February 2012 (has links)
Cette thèse étudie la réception plurielle de Hegel dans le discours philosophique du XXème siècle. En prenant comme fil rouge la dialectique hégélienne de la reconnaissance, cette thèse soumet à l’examen ses réappropriations successives chez Kojève, Lacan et Honneth. La première réception de Hegel fût une théorie de l’anthropogenèse qui mettait l’accent sur la lutte pour la reconnaissance et sur la fameuse dialectique du maître et de l’esclave. La reconnaissance de soi atteinte par l’esclave et sa victoire imaginaire ouvrant sur la terre promise de la reconnaissance correspondent à la fin du Temps Historique. Mais à la suite de Kojève, c’est cette version de l’anthropologie hégélienne qui a inspiré la psychanalyse lacanienne. Celle-ci constitue une critique de la conscience de soi considérée comme synonyme d’aliénation imaginaire. Bien qu’indispensable pour la constitution d’un soi et d’un monde stables, la reconnaissance spéculaire de soi est forcément méconnaissance. Contrairement à Kojève et à sa reprise par Lacan, la théorie de la reconnaissance d’Honneth constitue l’envers de la domination puisqu’elle autorise le passage de la tyrannie de l’inconscient et du déni résiduel à une lutte pour la reconnaissance. Son entreprise consiste à renouer avec Hegel, mais celui-ci n’est pas lu comme une pensée de l’historicité, mais celle de la constitution intersubjective de l’autonomie du sujet. Ainsi, l’horizon de la vie éthique ne procède plus d’une dialectique du développement historique, il est inscrit plutôt dans la formation psycho-sociologique de l’identité / The question, which is at the core of this dissertation is the plural reception of Hegel in the philosophical discourse in the 20th century. The guiding line in this study is the Hegelian dialectics of recognition, I then examined in this dissertation its successive reappropriations in Kojève, Lacan and Honneth. The first reception of Hegel was a theory of anthropogenesis, which focused on the struggle for recognition and on the well known dialectic of master and slave. The self-recognition achieved by the slave and by his/her imaginary victory opening onto the promised land of recognition, corresponds to the end of Historical Time. However, after Kojève, it was that version of Hegelian anthropology that inspired Lacanian psychoanalysis. The Lacanian psychoanalysis is a critique of self-consciousness, which is considered as synonymous with imaginary alienation. The specular recognition of oneself, while essential for the formation of a stable self and world, is necessarily misrecognition. Unlike Kojève and his resumption by Lacan, Honneth’s theory of recognition is considered as the opposite of domination since it allows the transition from the tyranny of unconscious and residual denial to a struggle for recognition. Honneth’s gesture consists in returning to Hegel, but the latter is not represented as a thought of historicity, but as the intersubjective constitution of the autonomy of the subject. Thus, the horizon of ethical
|
Page generated in 0.058 seconds