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Politique du logement social et construction des frontières ethniques. Une comparaison franco-britannique

Sala Pala, Valérie 04 November 2005 (has links) (PDF)
Cette recherche analyse la façon dont la politique du logement social contribue à la construction des frontières ethniques en Grande-Bretagne et en France à partir d'études de cas menées à Birmingham et à Marseille. La thèse défendue est celle selon laquelle la politique du logement social participe de façon décisive à la production des frontières ethniques dans les deux pays et que l'on ne peut, en conséquence, opposer un modèle français universaliste, qui serait aveugle à l'ethnicité, à un modèle britannique multiculturaliste, qui reconnaîtrait les différences ethniques et mobiliserait des catégories ethniques. Des deux côtés de la Manche, un racisme institutionnel peut être mis en évidence dans la gestion locale du logement social et notamment des attributions de logements sociaux. Les institutions de la politique du logement social construisent et mobilisent de façon routinière des principes de classification ethniques et développent des logiques d'ethnicisation et d'exclusion (ou de ségrégation) de certains groupes. Le racisme ne se réduit ni à une idéologie, ni à des actes individuels et intentionnels ; l'ethnicisation et l'exclusion de certains groupes du logement social (ou de certains logements sociaux) relèvent du fonctionnement banal, routinier, des institutions. La comparaison franco-britannique conduit à mettre à jour des conditions structurelles et culturelles de production des frontières ethniques. Elle éclaire aussi les apories des politiques locales antiracistes. En Grande-Bretagne, l'antiracisme multiculturaliste, fondé sur la reconnaissance de la « différence culturelle » et des communautés ethniques, favorise l'euphémisation des discriminations ethniques en simples « différences culturelles ». En France, l'antiracisme universaliste, sous-tendu par le mythe républicain de l'indifférenciation ethnique, favorise le déni des discriminations ethniques, euphémisées en inégalités socio-économiques ou attribuées à l'« inadaptation » de certains groupes.
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L’impact du loisir sur l’intégration sociale des minorités ethniques à Montréal : le cas des nouveaux arrivants originaires du Pérou

Murrugarra Cerna, Juan Carlos 12 1900 (has links)
L’immigration au Québec se caractérise depuis quelques années par une nouvelle dynamique. La présence d’immigrants socialement perçus comme « minorités ethniques », ou plus précisément comme « minorités visibles », est de plus en plus évidente, surtout dans des contextes urbains où la diversité ethnique est une donnée palpable au quotidien. Dans ce mémoire nous proposons de travailler sur l’impact du loisir défini comme un ensemble de pratiques culturelles, c'est-à-dire des pratiques de loisir enracinées dans l’habitus, à l’appui de l’analyse du processus d’intégration sociale d’un groupe d’immigrants péruviens nouvellement arrivés à Montréal. Cette enquête cherche à explorer le rapport entre loisir et intégration, à partir d’un cadre théorique qui nous permet d’aborder le loisir comme un domaine particulièrement fécond sur le plan de la participation à la société d’accueil. Pour ce faire, nous avons privilégié une approche qualitative qui nous a aidé à « reconstruire » la trajectoire d’intégration de cinq nouveaux arrivants péruviens installés à Montréal depuis cinq ans ou moins. L’analyse des données révèle que le processus d’intégration de ces migrants est difficile, en raison des épreuves de l’adaptation (l’acculturation) à la société hôte, et que les activités liées aux loisirs ont un impact positif sur ledit processus, en partie parce qu’elles jouent un rôle stratégique qui favorise l’adaptation et la participation. Ces activités illustrent aussi les modalités d’une incorporation dans certains domaines de la vie sociale (l’emploi, la vie culturelle, la socialisation amicale) qui permet de ne pas rompre totalement les liens avec la communauté d’origine. Au quotidien, les loisirs permettent un rapprochement avec le groupe majoritaire et, plus largement, avec les autres groupes présents à Montréal : des liens d’amitié se développent, des pratiques de sociabilité se déploient, la consommation de certains biens et services est stimulée, l’individu fait de nouvelles connaissances, etc. Le lien entre communalisation ethnique et intégration permet alors de traverser différents espaces et groupes. Le plaisir reste par ailleurs le moteur des loisirs, c'est-à-dire que les activités choisies par les individus correspondent à leurs goûts, leurs intérêts, et que le loisir, en général, va de pair avec le plaisir. Ce lien favorise le déploiement de « réponses » spécifiques par nos interlocuteurs face aux problèmes d’adaptation, et la confirmation d’une sorte de sentiment d’intégration chez eux. / Immigration in Quebec has recently experienced a new trend. In fact, the arrival of immigrants socially perceived as "ethnic minorities", or more specifically as "visible minorities", has become increasingly evident, especially in the urban context where ethnic diversity is palpable every day. In this master’s thesis, we focus on the impact of leisure defined as a set of cultural practices, that is to say leisure practices embedded in the “habitus,” to support the analysis of the social integration of a group of Peruvian immigrants recently arrived in Montréal. This investigation seeks to explore the relationship between leisure and integration. Utilizing a theoretical framework allowed us to approach leisure, as a field that encourages participation in the host society. To achieve this goal, we used a qualitative approach in order to "rebuild" the integration trajectory of five Peruvian newcomers who had settled in Montréal for five years or less. The data analysis reveals that the integration process of these immigrants is difficult, since this process presents challenges of adaptation (acculturation) to the host society, and leisure activities have a positive impact on that process in part because they play a strategic role that promotes adaptation and participation. These activities also illustrate the modes of incorporation into some areas of social life (employment, cultural life, friendship and socialization), which does not completely break the ties to the community of origin. In daily practice, leisure promotes the rapprochement with the majority group and more generally, with the other ethnic groups living in Montréal: the friendship develops, the practices of sociability are deployed, the consumption of some goods and services is stimulated, and the individual meet more people, etc. The connection between ethnic communalization and integration can allow the individual to enter different areas and groups. Moreover, pleasure is the engine of leisure, so this means that leisure activities chosen by these individuals match their personal tastes and interests. This link facilitates the deployment of specific “responses” by these newcomers (coping responses), in order to face their problems of adaptation, and the confirmation of a sort of integration feeling among them.
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L’alchimie de l’État : la construction de la différence dans le processus de sélection des immigrants au Québec

Araya-Moreno, Javiera 01 1900 (has links)
No description available.
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Efficacité interne de l'enseignement primaire aux pays de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) : question approfondie sur le Rwanda / Primary education efficiency in CEPGL (African Lakes Countries) : an indepth view for Rwanda

Kaneza Habiyambere, Yves Valentin 30 June 2011 (has links)
Cette étude doctorale a été réalisée avec objectif de déterminer le niveau d’efficacité interne de l’enseignement primaire aux pays de la CEPGL et le progrès atteint vers l’éducation pour tous après la période des conflits ethniques et armés. En plus, spécifiquement pour le Rwanda, d’identifier les facteurs individuels, familiaux et scolaires explicatifs du phénomène redoublement et abandon à l’école primaire. Les données de notre analyse proviennent des différents rapports des ministères, des organisations internationales et des travaux des chercheurs. L’analyse de l’enseignement primaire des pays de la CEPGL, à partir des indicateurs d’offre et de la demande, montre que des progrès ont été réalisés après la période des conflits, mais des contraintes majeures persistent : gestion de l’information, insuffisance d’infrastructures et d’équipements d’appui à l’apprentissage, traitement des enseignants, inégalité entre milieux urbain et rural. L’analyse de l’efficacité interne a démontré que le taux de déperdition est très élevé, rendant le système moins efficace ; peu d’élèves terminent le cycle de l’enseignement primaire et les écoles privées sont plus performantes que les écoles publiques. Pour répondre à la question « quels sont les facteurs individuels, familiaux et scolaires qui expliquent le redoublement et d’abandon », nous avons mené une enquête dans 89 écoles primaires au Rwanda, sur 831 élèves, 890 enseignants, 89 directeurs d’écoles, 354 parents d’élèves et 32 personnes en charge de l’éducation au niveau des districts et au niveau central du ministère de l’Education. Les données collectées pendant l’année scolaire 2008 ont été saisies et analysées à partir du logiciel SPSS et STATA. Les statistiques descriptives et de régression logistique binaire ont permis d’obtenir les résultats qui démontrent les facteurs explicatifs et non explicatifs de redoublement et d'abandon scolaire. Parmi les facteurs explicatifs de redoublement scolaire à l’école primaire au Rwanda, il y a le statut de l’école, le milieu de vie, des variables individuelles qui caractérisent l'élève (sexe, âge), des variables qui caractérisent la famille (niveau d’études de la mère, nombre d’enfants en famille, distance domicile-école) ainsi que d'autres variables comme la taille des classes, âge et ancienneté professionnelle de l'enseignant et connaissance d’ordinateur. Parmi les facteurs qui expliquent l’abandon scolaire à l’école primaire au Rwanda il y a principalement la survie des parents, leur profession, la taille des classes et le fait d'avoir redoublé. / This PhD study has been achieved with objective to carry out the level of internal efficiency of the primary education in the CEPGL countries and the progress reaches toward the education for all after the period of ethnic and armed conflicts. In addition, specifically for Rwanda, to underline the individual, families and school factors explanatory of the repetition and drop-out in the primary schools. The data of our analysis come from different reports of ministries, international organizations and publications of researchers. The analysis of the primary education inside CEPGL countries, by the indicators that document education supply and demand, show that, after the period of conflicts, progress has been achieved, but some major constraints persist: management of information, lacks of infrastructures, equipment support to teaching and learning, remuneration of teachers, inequality between urban and rural area, insufficiency of financial supports, etc. The analysis of the internal efficiency demonstrated that the rate of dwindle is high and influenced a poor level in internal efficiency of primary education of all those countries; few pupils achieve the cycle of primary education and the private schools and “libre subsidié” (mainly clerical schools subsidized by Government) are more effective than the public schools as well as for levels P3 and P5. To answer the question "what are the individual, families and school factors that explain the repetition and drop-out", we conducted a survey in 89 primary schools in Rwanda, on 831 pupils, 890 teachers, 89 head teachers, 354 parents of pupils and 32 persons in charge of education at central ministry of Education and districts level. The data, collected during the school year 2008, have been treated and analyzed using SPSS and STATA. The descriptive statistics and binary logistical regression permitted to get the results that demonstrate the explanatory factors of repetition and school drop-out. Among the explanatory factors of school repetition in the primary school in Rwanda, there is the statute of school, area of residence, the individual variables that characterize pupil (sex, age), the variables characterized families (level of study of the parents, number of children in family, distance) as well as other school variables (size of the classes, age and experience of teacher and computer skills of teachers). Among the factors that explain the school drop-out in the primary school in Rwanda, there are survival of parents, the profession of parents, the classes' size and the past repetitions in the school career.
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École, identification et négociation des frontières ethniques : une étude de cas sur les jeunes de la 2e génération issue de l'immigration à Montréal

Larouche, Émilie 10 1900 (has links)
No description available.
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Les droits et libertés face à la durabilité des ressources naturelles épuisables : recherche comparative des droits thaïlandais et français / Human rights and sustainability of exhaustible natural resources : comparative research between thai law and french law

Rabieb, Prangtip 21 June 2018 (has links)
Cette recherche met en évidence un rôle prépondérant des droits fondamentaux dans l'efficacité du droit régissant la conservation des ressources naturelles. Elle s'organise autour de deux axes : la concurrence entre les droits et libertés et l'objectif de la durabilité des ressources naturelles, d'une part, et la garantie des droits au service d'un partage du pouvoir sur celles-ci, d'autre part. Le premier axe s'appuie sur le fondement des droits de l'homme, la primauté de la personne humaine, mais aussi sur leur fonction limitative à l'action du pouvoir souverain. En droit thaïlandais, l'exigence du respect du droit de propriété, de la liberté d'entreprendre et du droit à la subsistance est un obstacle important à la réglementation dans le domaine. Grâce à l'analyse comparative, se dégagent des outils français d'aménagement de ces droits pouvant servir d'inspiration au droit thaïlandais. Le second axe porte sur la garantie des droits en matière d'environnement, étape charnière dans l'accession des citoyens au rôle de défenseur de la nature à côté de l’État - le défenseur traditionnel. En plus des droits garantis dans le cadre de la participation environnementale, la Constitution thaïlandaise garantit un droit de conserver et d'exploiter les ressources naturelles. C'est un modèle scientifiquement intéressant car l'objet du droit, la nature, n'est pas un intérêt direct auquel l'homme prétend. Cette garantie fait des citoyens les représentants de la nature. La seconde composante, le droit à l'exploitation, inspire le principe du partage équitable des ressources naturelles de la nation, proposée à la fin de la thèse. / This thesis highlights the significant role of the fundamental rights in the efficiency of the law that governs the preservation of natural resources. It will be organised around two axes: the first part will discuss the rivalry between rights and liberties and the objective of maintaining the durability of natural resources. The second part explores the guarantee of rights in determining an effective power sharing mechanism over these resources. The first part places an emphasis on the foundations of human rights, the primacy of the human person, also on the limiting function of the action of the sovereign power. In Thai law, the requirement of compliance with property law, freedom of enterprise and the right to subsistence form a significant obstacle in the regulation of this field. This comparative analysis unfolds instruments in French law that limit more powerfully the exercise of these rights and could inspire new developments in Thai law. The second part of this thesis argues that the guarantee of environmental rights marks the dawn of a partial transfer of power on natural resources from a State to its citizens, and makes citizens protectors of nature alongside the State. Apart from participatory rights and their accessories, the Thai constitution also guarantees to its citizens and local communities a right to conserve and exploit natural resources. This right renders citizens as the representatives of the environment. Its second component, the right to exploitation, inspires the principle of the equitable sharing of the nation's natural resources, put forward in the final chapter.
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Multilinguisme, identité et cinéma du monde sinophone : nationalisme, colonialisme et orientalisme / Multilinguism, identity in sinophone cinema : nationalism, colonialism and orientalism

Leperlier, Henry 18 September 2015 (has links)
Le monde chinois ou sinophone ne se limite pas à la Chine continentale, mais il s’étend au-delà de l’État-nation qui est souvent perçu comme étant le phare médiatique de la culture chinoise. La langue chinoise est aussi parlée dans d’autres pays comme Taïwan et Singapour où elle a un statut officiel; elle est aussi langue d’enseignement en Malaisie et à travers la diaspora.Ce monde sinophone n’est pas unilingue et comprend non seulement les langues des minorités officielles définies par la Constitution de la République populaire de Chine, mais aussi les autres langues chinoises, telles le shanghaïen, le cantonais ou le hokkien pour ne citer que les trois langues chinoises jouissant d’un certain prestige. À Taïwan, société multilingue et multiculturelle, à côté des trois langues chinoises, le mandarin, le hokkien, sous sa dénomination locale de taïwanais, et le hakka sont aussi des langues couramment utilisées dans les médias et plus récemment dans le système éducatif ; à leurs côtés se trouvent plusieurs langues aborigènes qui sont encouragées par le gouvernement et jouissent d’une image positive dans la population Han. Cette diversité linguistique est reflétée dans le cinéma différemment en Chine et dans les autres pays sinophones. En Chine, les minorités ethniques ont longtemps été reléguées au statut de sujet anthropologique et présentées au cinéma d’un point de vue paternaliste reflétant une attitude « orientaliste » telle que théorisée par Edward W. Said. Ce n’est que récemment que le cinéma chinois a commencé à produire des films où les minorités ethniques prennent la parole et sont incarnées par des protagonistes prenant en main leur destin. La situation à Taïwan est plus diversifiée : après l’occupation japonaise la majorité des films était en taïwanais mais l’investissement important de la part des autorités dans des productions sophistiquées en couleur a rapidement vu la fin des productions en taïwanais pendant plusieurs décennies. Ce n’est que vers la fin de l’état de siège au milieu des années 1980 que le cinéma taïwanais recommencé à faire usage d’autres langues que le mandarin ; par contraste avec les périodes précédentes, on assiste surtout à des films multilingues reflétant le mélange multiculturel et linguistique de la société taïwanaise du passé aussi bien que du présent.La relative liberté du cinéma sinophone de refléter les pays de langue chinoise dans leur diversité culturelle, d’articuler les contacts entre minorités ethniques en Chine et la majorité Han, comme dans Kekexili ; le souci de réalisme culturel, linguistique, sociétale et historique comme dans Seediq Bale à Taïwan ; le portrait d’une société multilingue à Singapour telle qu’elle est décrite dans Singapore Dreaming sont les signes avant-coureurs que la société sinophone ne se réduit pas à un seul pays et que sur la scène internationale il sera impossible de considérer la Chine comme seule détentrice d’une culture sinophone. Le développement de ce cinéma sinophone dans les festivals étrangers, sur les plateformes de diffusion vidéo ou de salles de cinéma montre qu’il existe un intérêt pour le cinéma sinophone qui est perçu comme une fenêtre sur la culture, la politique et les sociétés de ses composantes. Il sert aussi d’échange entre les différents pays et régions du monde sinophone et pourrait bien être le premier élément d’une culture sinophone transnationale et transculturelle. Dans ce contexte transnational, Taïwan, comme l’avance June Yip à maintes reprises dans Envisioning Taiwan - Fiction, Cinema and the Nation in the Cultural Imaginary, pourrait être le premier pays à avoir abandonné le concept d’État nation et fait preuve d’avant-garde au même titre que le cinéma sinophone transnational. / The Chinese speaking world is not limited to Mainland China. It extends beyond Continental China, a country often perceived as the beacon of Chinese culture. Mandarin and other Chinese languages are spoken in Taiwan and Singapore where the former is an official language. Mandarin is also used as a teaching medium in Malaysia and throughout the diaspora.The sinosphere, as it is increasingly being referred to, is not a unilingual society but also includes not only ethnic minorities languages as defined by the Constitution of the People’s Republic of China, but also other Chinese languages such as Shanghainese, Cantonese or Hokkien (a.k.a. Taiwanese); these three languages being the most prestigious among others. Taiwan is a multicultural and multilingual society and includes three Chinese languages, Mandarin, Taiwanese and Hakka that are widely used in the media and have recently been made part of the school curriculum; in addition to these languages are found aboriginal languages that are encouraged by the government and enjoy a positive image in the majority Han population.China and other sinophone countries differ in their treatment of this linguistic diversity.In China, ethnic minorities have long been viewed and filmed as an anthropological topic and often examined with a paternalistic slant similar to “orientalist” attitudes as proposed by Edward W. Said. Chinese cinema has only recently started to produce films where ethnic minorities speak for themselves and ethnic protagonists take hold of their own future. At the same time Chinese-language films shot in other Chinese languages are still a relatively rare occurrence, probably due to the official policy of promoting Mandarin as the national normative language.Taiwan presents a more diversified situation: after the Japanese occupation, the majority of films was in Taiwanese, but an important investment drive from government authorities resulting in sophisticated colour productions saw the end of Taiwanese-language productions for many years. One would have to wait for the end of martial law near the middle of the 1980’s to see a return of films featuring non-Mandarin languages; in contrast to preceding periods, the majority of these films was multilingual and reflected the real multicultural and linguistic mix of contemporary and past Taiwanese society.In Singapore and Malaysia, an increasing number of films portray characters switching freely from one language to another.The retrocession to Mainland China of the former British colony, Hong Kong, has triggered an examination of its relationship with the People’s Republic and several films feature interaction between mainlanders and Hong Kong inhabitants.The relative freedom that is enjoyed by Chinese-language cinema to reflect sinophone countries and their cultural diversity; to articulate contacts between ethnic minorities and the Han majority, as in Kekexili; the preoccupation with cultural, linguistic, societal and historical realism as in Seediq Bale in Taiwan; the exposé of multilingual Singaporean society as described in Singapore Dreaming demonstrate that sinophone society is not restricted to one country and that, on the international scene, it will be impossible to consider China as the sole representative and owner of sinophone culture. It is also a means of exchange between the different countries and regions of the sinophone world and could well turn out to be the first element in the construction of a transnational and transcultural sinophone culture. In this transnational context, as proposed in many instances by June Yip in Envisioning Taiwan - Fiction, Cinema and the Nation in the Cultural Imaginary, Taiwan could be the first country to have relinquished the concept of a Nation State and proven to be at the forefront of change in a similar vein with transnational sinophone cinema.
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Au-delà des collines. Ethnographie des relations dominico-haïtiennes en zone frontalière.

Bourgeois, Catherine 19 August 2016 (has links)
Haïti et la République dominicaine sont séparées par une frontière de 380 kilomètres héritée de la période coloniale. Cette frontière illustre également un fait particulier dans la région :l’indépendance de la République dominicaine par séparation d’avec Haïti alors que la majorité des colonies du continent américain déclaraient leur indépendance en se séparant des empires coloniaux. Depuis cette époque, certains secteurs de la société dominicaine n’ont cessé d’alimenter un discours nationaliste centré sur l’anti-haïtianisme. Haïti occupe donc une place particulière dans l’imaginaire collectif dominicain comme cela apparaît notamment dans son traitement médiatique, dans les politiques migratoires ou encore dans les relations quotidiennes entre Dominicains et Haïtiens – la République dominicaine constituant la principale destination de migration pour la population haïtienne issue des secteurs populaires.Cette thèse porte sur les relations entre Haïtiens et Dominicains dans la région frontalière, lieu privilégié pour « étudier ethnographiquement les diverses formes par lesquelles des personnes de nationalités différentes cohabitent et entrent en relation » (Grimson). Dans ce travail, la frontière est envisagée comme une construction spatiale, politique et sociale. En ce sens, la thèse s’attache tout d’abord à décrire les processus par lesquels la limite entre les anciens empires coloniaux est devenue une frontière territoriale et sociale intégrée dans les pratiques des populations frontalières. Une attention particulière est ainsi portée sur le processus de construction nationale et sur la politique violente de nationalisation de la région frontalière dominicaine dans la première moitié du 20e siècle aboutissant à la fin des relations transfrontalières, des modalités de circulation dans cet espace ainsi que des modes d’organisation sociale et d’identifications locaux qui avaient jusque là prévalus. Cette période correspond à une phase intense de construction de l’identité nationale dominicaine résultant à la fois de l’imposition par les élites d’une idéologie centrée sur l’opposition avec le pays voisin, et d’une intériorisation de cette idéologie par la population frontalière. Dans cette perspective, une attention particulière est portée sur le massacre de la population haïtienne perpétré dans la région en 1937. À travers l’analyse des versions officielles et des récits mémoriaux de ce massacre, ce travail interroge la mémoire collective frontalière entendue comme le processus social de (re)construction du passé (Halbwachs) « [fondant] et [renforçant] les sentiments d’appartenances et les frontières socio-culturelles en définissant ce qui est commun à un groupe et ce qui le différencie des autres » (Pollak). Cette thèse pose donc la question des processus qui rendent possible l’émergence des sociétés nationales dans la lignée des travaux de B. Anderson sur le nationalisme et les communautés imaginées. Elle interroge également les modes d’expression du nationalisme dominicain à l’heure actuelle qui dévoilent partiellement l’intimité culturelle dominicaine.La thèse porte ensuite sur la gestion quotidienne de la frontière. À travers l’analyse de la législation sur le contrôle frontalier, la migration, le commerce mais aussi la santé, par exemple, et surtout à travers la description de l’application de ces réglementations, ce travail interroge la manière dont la population frontalière fait l’expérience de l’État et comment cette expérience constitue « une clef de production d’imaginaires sur la nationalité et sur la relation État-société » (Grimson). Ce faisant, il révèle l’existence de plusieurs conceptions de l’espace frontalier qui entrent parfois en conflit et qui participent donc à la reconstruction constante de la frontière. La thèse porte enfin – et c’est le point central de cette recherche – sur les relations quotidiennes entre Dominicains et Haïtiens dans l’espace frontalier. Les observations des interactions, les conversations et les entretiens font apparaître une multiplicité de frontières symboliques et sociales (dans le sens des travaux de F. Barth) entre les deux groupes et définies par des éléments, produits et reproduits au quotidien, tels que la langue, l’habillement, le métier ou encore la confession religieuse par exemple. Loin d’être anodins, ces éléments servent à identifier un individu comme appartenant à un groupe et ces identifications jouent un rôle fondamental dans les modalités des relations quotidiennes. Celles-ci se révèlent fortement asymétriques et, pour la plupart, elles n’existent que dans la mesure où elles sont intéressantes pour l’une des deux parties (principalement les Dominicains). Les relations se déroulent dès lors principalement dans le cadre du travail agricole et du commerce et sont généralement marquées par de la discrimination. Toutefois, l’ethnographie révèle également l’existence de relations plus privilégiées entre Dominicains et Haïtiens. Celles-ci semblent être le résultat de la capacité de certains individus (principalement des Haïtiens) à se mouvoir dans un espace normatif différent (compétence métisse, Cunin) et à construire des réseaux de relations transfrontaliers (compétence transfrontalière, Losonczy). Connaître et savoir s’adapter aux normes en vigueur dans un autre espace, connaître les codes de sociabilité, connaître les chemins à emprunter pour traverser la frontière, pouvoir s’exprimer avec une relative aisance dans la langue de l’autre, sont autant d’éléments permettant de construire des réseaux et de les mobiliser en fonction des besoins. Les relations ainsi établies peuvent conférer un accès privilégié à certains espaces de la zone frontalière comme les lieux d’hospitalité temporaire ou prolongée, et les personnes de confiance (Losonczy). Par ailleurs, l’ethnographie montre que les modalités d’interactions et de cohabitation varient aussi en fonction des lieux de contacts et de la temporalité des migrations – celles-ci s’effectuant essentiellement depuis Haïti vers la République dominicaine. Trois zones de migrations apparaissent ainsi dans l’espace frontalier dominicain :les villes frontalières, les communautés rurales et les villages proches des grandes plantations agricoles. À chacun de ces espaces correspond une forme de migration plus particulière qui est soit journalière, soit temporaire ou encore prolongée. Si dans les trois espaces les relations sont majoritairement asymétriques, certains lieux semblent cependant plus propices à l’établissement des relations plus privilégiées (entraide, mariage, accueil d’un enfant,…) ou, au contraire, à une intensification du rejet et de l’exclusion (ségrégation spatiale, conflits, saccages d’habitations, expulsions,…). L’ethnographie révèle donc l’existence d’au moins deux formes d’organisation sociale dans la région frontalière dominico-haïtienne. L’une est celle de la « configuration sociale métisse » (Losonczy) que dessinent les formes de sociabilité basées sur les réseaux transfrontaliers. Celle-ci est toutefois mise à mal notamment par les représentations qui circulent sur les Haïtiens ainsi que par un ensemble de règles et pratiques qui soulignent les différences, réaffirment les frontières ethniques et assignent des appartenances identitaires. L’autre est celle de la « configuration du côte à côte » (Bourgeois) qui organise les modes de sociabilité de groupes mis en situation de co-présence limitant leurs relations à quelques échanges strictement définis. Dans ce type de configuration, les frontières des groupes apparaissent comme plus rigides, moins souples que dans le modèle de la configuration sociale métisse. Enfin, cette thèse montre que les relations et les différentes facettes de l’organisation sociale dans la région frontalière jouent un rôle dans la construction des appartenances identitaires locales. Plusieurs registres identitaires collectifs et individuels apparaissent ainsi dans les récits migratoires des Haïtiens et dans les conversations avec les frontaliers dominicains. Ces registres ne sont pas mutuellement exclusifs :ils révèlent une appartenance identitaire à géométrie variable en fonction des personnes avec lesquelles on se trouve et des modalités d’interactions. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’impact du loisir sur l’intégration sociale des minorités ethniques à Montréal : le cas des nouveaux arrivants originaires du Pérou

Murrugarra Cerna, Juan Carlos 12 1900 (has links)
No description available.
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Chien de la rue, rez dog ou atimu? : la place contemporaine du chien en contexte innu (Ekuanitshit-Mingan, Québec) : ethnohistoire d’un peuple nomade sédentarisé

Bélanger, Pierre-Luc 08 1900 (has links)
L’espace et le quotidien des personnes autochtones vivant dans les communautés au Québec – et plus largement au Canada – sont fortement marqués par la présence des chiens qui s’y promènent librement, pouvant laisser croire qu’ils sont systématiquement errants lorsqu’ils sont observés d’un point de vue extérieur. Ainsi, la cohabitation humain-chien est parfois décrite comme étant problématique et soulève des enjeux de santé et de sécurité publique pour les vétérinaires ou les médias. Bien que plusieurs recherches précédentes aient eu pour objectif de régler les « problèmes de chiens » dans les communautés autochtones, peu d’entre elles ont cherché à comprendre l’émergence de ce phénomène. Ce mémoire tente d’éclairer cet angle mort de la recherche en présentant les résultats d’un terrain ethnographique effectué dans les communautés innues d’Ekuanitshit-Mingan, sur la Côte-Nord du Québec, et – plus brièvement – de Natuashish, au Labrador, à l’été 2022. Ancrée dans une perspective anthropologique, cette étude propose une lecture différente des « problèmes de chiens » en valorisant le point de vue interne des Innus par rapport à l’émergence de ce phénomène dans leur société. En combinant les approches ethnohistorique et ethnoéthologique, cette recherche de nature ethnozoologique propose de parcourir l’histoire de ce groupe autochtone et de comprendre les continuités et les transformations des rapports entre les Innus et leurs chiens entre le nomadisme et la sédentarisation. Les conclusions de ce mémoire permettent de comprendre que les « problèmes de chiens » en contexte innu sont une conséquence indirecte de la colonisation et constituent donc un problème colonial. / The space and daily life of indigenous people living in communities in Quebec – and more broadly in Canada – are strongly marked by the presence of dogs, which roam freely, giving the impression that they are systematically strays when observed from the outside. As a result, human-dog cohabitation is sometimes described as problematic, raising public health and safety issues for veterinarians and the media. While much previous research has focused on resolving “dog problems” in aboriginal communities, little of it has sought to understand the emergence of this phenomenon. This dissertation attempts to shed light on this research blind spot by presenting the results of an ethnographic fieldwork conducted in the Innu communities of Ekuanitshit-Mingan, on Quebec's Côte-Nord, and – more briefly – of Natuashish, in Labrador, during the summer of 2022. Rooted in an anthropological perspective, this study proposes a different reading of “dog problems” by valuing the Innu's own perspective on the emergence of this phenomenon in their society. By combining ethnohistorical and ethnoethological approaches, this ethnozoological research proposes to explore the history of this indigenous group and to understand the continuities and transformations in the relationship between the Innu and their dogs between nomadism and sedentarization. The conclusions of this dissertation allow us to understand that “dog problems” in the Innu context are an indirect consequence of colonization, and therefore constitute a colonial problem.

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