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Colonies juives et mémoire sociale : vers une compréhension de l'appropriation du territoireBoucher Boudreau, Geneviève 19 April 2018 (has links)
"La Guerre des Six Jours de juin 1967 changea véritablement le visage du Moyen-Orient ainsi que celui des territoires juif et palestinien. Une des conséquences de cette guerre fut notamment de permettre aux Israéliens de s'établir à Jérusalem-Est, auparavant territoire palestinien, marquant ainsi le début du mouvement des colonies juives en Cisjordanie. Suite à ces événements, comment expliquer et comprendre la légitimité que revendiquent les colons juifs pour occuper ces terres? En fait, comment le lien entre la mémoire sociale juive et l’identité nationale joue-t-il un rôle dans l’appropriation du territoire par la Communauté juive de Hébron après les accords d’Oslo de 1993? En utilisant l’approche intersubjective et herméneutique, ce mémoire répond à la problématique en utilisant les concepts de mémoire sociale et d’identité nationale. Nous observons, à travers une ethnographie exhaustive, que cette approche prend compte que sur un terrain aussi chargé politiquement, si marqué par un contexte de violence, il est impossible de prétendre ignorer les préjugés de chacun, et que par conséquent l'approche herméneutique s'impose. Cette approche nous aide à mettre en évidence l’importance de la terre, de la mémoire sociale et de la violence commise, transmise et vécue par ces colons juifs. La convergence de la mémoire sociale et de l’identité nationale nous permit de comprendre leur rôle au sein du plan d’appropriation du territoire. Le discours collectif sur l’importance de la terre et la légitimation des communautés juives d’Hébron et Kiryat Arba, en Cisjordanie, est donc transmis et défendu, et ce malgré leur illégalité selon la loi internationale concernant les territoires occupés."
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Ce que pensent les jeunes de la culture et de l’identité québécoise : l’imaginaire collectif en questionGoulet, Mathilde 12 1900 (has links)
Dans le contexte de la mondialisation et de la croissance du pluralisme, ce mémoire s’intéresse à la manière dont les jeunes perçoivent l’identité et la culture québécoise. Si le Québec s’est construit sur la base d’un passé colonial et linguistique qui en fait une province culturellement distincte dans le Canada, ce qui symbolise la nation et l’identité demeure au centre de la négociation des relations interculturelles. Les arts et la culture au Québec demeurent des ancrages de l’identité francophone dans la province, malgré les changements dans les domaines culturels que l’on observe actuellement. De plus en plus portés par les artistes issues de l’immigration, les produits culturels se modifient pour être plus éclatés et personnalisés dans le contexte numérique, ce qui tend à projeter un désintérêt généralisé pour les œuvres québécoises. En ce sens, les représentations qui sont intégrées par l’ensemble des individus tendent à influencer le sentiment d’appartenance à notre collectivité, favorisant une cohésion sociale. Ce mémoire s’intéresse particulièrement à la situation des jeunes Québécois qui ont grandi dans les milieux empreints de diversité tout en étant exposé à la globalisation des arts et de la culture. Qu’ils soient issus de famille immigrante ou de parents nés au Québec, il est pertinent de se questionner sur ce qui demeure dans leur imaginaire collectif pour définir la culture québécoise, mais surtout s’ils y adhèrent dans ce nouveau contexte de pluralité. Par le biais d’entretiens semi-directifs auprès de 12 jeunes entre 18 et 25 ans, cette recherche permettra de souligner les perceptions qu’entretiennent les jeunes envers la culture au Québec, mais également leur rapport à l’identité québécoise et au groupe majoritaire. En s’inscrivant dans la lignée des travaux de Gérard Bouchard sur les imaginaires collectifs, le mémoire permet d’approfondir la façon dont les représentations de la culture et de l’identité québécoise influencent les appartenances individuelles et collectives. Cette démarche s’inscrit dans la volonté d’ouvrir la voie à de nouvelles réflexions sur les relations entre les groupes ethnoculturels en s’intéressant aux dynamiques culturelles et identitaires de la « majorité québécoise » et son rapport à la diversité. / In the context of globalization and pluralism, this thesis focuses on the way young people perceive Quebec identity and culture. If Quebec was built based on a colonial and linguistic past, which makes it a culturally distinct province within Canada, what the nation and identity symbolize remains at the center of intercultural relations. Arts and culture in Quebec remain anchors of francophone identity in the province, despite the changes in cultural practices that we are currently observing. Everyone's cultural practices are changing to be more personalized, which tends to project a general disinterest in Quebec productions especially for younger generations. In this sense, the representations that are integrated by individuals tend to influence the feeling of belonging to the community, defining social cohesion. This research is mainly interested in the situation of young Quebecers who grew up in environments marked by diversity while being exposed to the globalization of arts and culture. Whether they come from immigrant families or parents born in Quebec, it is relevant to question what remains in their collective imagination to define Quebec culture, but especially if they adhere to it in this context of plurality. Through semi- structured interviews with 12 young people between 18 and 25 years old, this research will highlight perceptions of arts and culture in Quebec, but also how their relationship to Quebec identity and the ethnocultural majority. By following in the footsteps of Gérard Bouchard's work on collective imaginations, the research allows us to delve deeper into the way in which representations of Quebec culture and identity influence individual and collective belonging. This approach is part of the desire to open new reflections on the relations between ethnocultural groups by focusing on the cultural and identity dynamics of the “Quebec majority” and its relationship to diversity.
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La confiance au cœur de l'exil : récits de réfugiés ColombiensCharland, Martin 11 April 2018 (has links)
L'étude traite des pratiques de réétablissement des liens de confiance de réfugiés accueillis au Québec. La méthodologie qualitative se base sur les récits de réfugiés colombiens relatant leur expérience migratoire, de l'exil jusqu'à l'arrivée au Québec et sur le témoignage d'intervenantes travaillant auprès d'eux. Les effets de la terreur et de la structure d'accueil au Québec sur l'expérience de la confiance que font les réfugiés sont abordés grâce à leurs récits (n = 8). L'analyse des pratiques de réétablissement de la confiance des intervenantes s'appuie sur les propos des intervenantes (n = 4) d'un organisme d'accueil et d'établissement, le Service d'aide à l'adaptation des immigrants et immigrantes de Québec (SAAI). Malgré ses efforts pour réétablir le sentiment de sécurité et de confiance chez les réfugiés, le SAAI s'inscrit dans une structure politique limitant la portée de ses pratiques et tendant à produire et à reproduire l'insécurité vécue par les réfugiés.
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République de Moldavie : Quel territoire pour quelle population ? : Origine, toponymie, frontières, peuplement / Republic of Moldova : What territory for what population ? : Origin, toponyms, borders, populationMusat, Jana 04 January 2012 (has links)
Le 27 août 1991, l’opinion publique internationale prenait acte de la naissance de la République de Moldavie, dont deux tiers du territoire ont constituées jusqu’en 1941 la province roumaine de Bessarabie. Depuis toujours, la Principauté de Moldavie se trouve dans une confluence de trois grandes cultures : slave, latine et orientale ; trois grandes religions : orthodoxe, catholique et musulmane ; trois grands peuples : slave, latin et turc et trois courants idéologiques : panslavisme, panturquisme et pan-latinisme. C’est pourquoi, à travers les siècles, la Principauté de Moldavie a manœuvré constamment entre ces Puissances et ces courants pour garder son identité nationale. Aujourd’hui, en principe, la Moldavie est toujours dans la situation de jongler entre la CEI et l’UE, entre Est et Ouest, sa situation géopolitique étant la même.Dans la Première partie de notre thèse nous avons étudié l’origine, la toponymie et les frontières de la Bessarabie, mais aussi l’engouement des Grandes Puissances pour ce territoire. Nous traiterons aussi les guerres et les négociations de paix qui la caractérisent, allant de la guerre russo-turque jusqu’au régime tsariste qui y régnait. Nous avons ensuite suivi les changements subis par la Bessarabie pendant la Première guerre mondiale, avec la création de la République Démocratique Moldave, tout en s’attardant sur le processus de la création de l’URSS avec ses répercussions sur l’évolution de la Moldavie soviétique poststalinienne. Nous avons finalement, étudié ici-même la question des nationalités, et les concepts de « nation », « nationalisme », « dénationalisation », « russification », « collectivisme », « moldovenisme » etc.La Deuxième partie démarre avec des questions sur l’identité nationale moldave, et l’éclatement des conflits régionaux. Nous décrivons les minorités séparatistes de Gagaouzie et de Transnistrie, qui n’acceptent pas la souveraineté de la Moldavie. Le régime de Tiraspol est un régime oppressif et totalitaire, qui doit être éloigné par l’action des facteurs externes. De plus, nous étudions la création de la CEI et GUAM, l’implication de l’OSCE, de l’UE, de la Russie, de l’Ukraine et de la Roumanie dans le processus de négociation pour la résolution du conflit transnistrien. Finalement, nous examinons la manière avec laquelle la « fédéralisation », et la « régionalisation » peuvent résoudre les conflits ethniques en Moldavie. En conclusion nous répondons aux questions centrales sur le territoire et la population moldave. / On August 27 1991, the international public opinion acknowledges the birth of the Republic of Moldova, which has represented two-thirds of the Romanian province of Bessarabia until 1941. During the history, Principality of Moldova is parting of the ways of three cultures: Slavic, Latin and Eastern; three great religions: Orthodox, Catholic and Muslim; three populations: Slavic, Latin and Turkish; and three ideologies: Pan-Slavism, Pan-Turkism and pan-Latin. Therefore, over the centuries, the Principality of Moldova has continuously handled these Great Powers and ideologies to keep its national identity. Nowadays, Moldova is still able to pursue between CIS and EU policies and between East and West geopolitical situation.In the first part of the thesis, we study the origin, toponyms and borders of Bessarabia, and we characterize the interest of the Great Powers for this territory. For it we describe, the wars and peace negotiations, starting with the Russo-Turkish war until the period of Bessarabia under the tsarist rule. Moreover, we treated the period of Bessarabia during the First World War, but also the creation of the Moldavian Democratic Republic, describing the process of foundation the USSR and its impact on the evolution of the post-Stalin Soviet Moldova. Finally, we studied the nationality question and the concepts like the "nation", the "nationalism", the "denationalization", the "Russification", the collectivism", the "moldovenism" etc...The Second Part starts with questions about the Moldovan national identity and the outbreaks of regional conflicts. We raise the issue of the separatist minorities of Gagauzia and Transnistria, which do not accept the sovereignty of Moldova. The Tiraspol regime is a totalitarian and oppressive regime, which must be removed by the action of external factors. Moreover, we study the creation of the CIS and GUAM and the involvement of the OSCE, EU, Russia, Ukraine and Romania in the negotiation process for the resolution of the Transnistrian conflict. Finally, we discuss the possibilities of how cans the "federalization" and "regionalization" solves the ethnic conflicts in Moldova. In conclusion, we answer to the questions dealing about the territory and the Moldovan population.
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La violence domestique envers les femmes au Mexique : une analyse multidimensionnelle et intersectionnelleValle-Fajer, Minea 03 1900 (has links)
En s’inscrivant dans la perspective du féminisme intersectionnelle et en mobilisant des méthodes mixtes, cette recherche tente de mieux comprendre la violence domestique envers les femmes au Mexique, à la fois à travers une analyse du discours des féministes mexicaines et d’une analyse statistique multidimensionnelle de données d’enquête identifiant les facteurs institutionnels, économiques et socioculturels associés au risque de vivre de la violence domestique. Cette thèse se démarque des réflexions féministes traditionnelles faites au Mexique puisqu’elle approche les rapports de genre en lien avec d’autres systèmes d’oppression et de subordination, fondés notamment sur les rapports de classe et l’ethnicité. Ainsi, elle appréhende la violence faite aux femmes en lien avec le patriarcat, sans réduire ce dernier à quelques indicateurs sociodémographiques et comportementaux mesurés au niveau individuel, mais en tenant compte du contexte d’inégalité de genre au niveau régional. Ce faisant, la recherche tente de réconcilier les deux grandes perspectives théoriques qui expliquent la violence conjugale, soit les approches de la violence familiale (qui s’attardent à des facteurs au niveau microsocial) et les approches féministes (qui mettent l’accent sur la structure patriarcale, c’est-à-dire le contexte plus large des inégalités de genre).
Les résultats des entretiens réalisés avec des féministes représentant les trois branches du féminisme mexicain (féminisme hégémonique, populaire et autochtone) ont révélé les fractures existantes à l’intérieur du mouvement féministe au Mexique (antagonisme entre l’institutionnalisation et l’autonomie du mouvement féministe). De façon générale, l’analyse des entretiens a montré que l’engagement des féministes envers la cause des femmes est en accord avec les «idéaux types» des trois branches du féminisme mexicain. Les féministes hégémoniques mettent surtout l’accent sur la structure patriarcale de la société mexicaine et sur les inégalités de genre lorsqu’il s’agit de trouver des causes à la violence faite aux femmes. Pour les féministes du secteur populaire, la violence faite aux femmes s’explique autant par les inégalités de genre, que par les effets du système économique capitaliste. Le discours des femmes autochtones semble, quant à lui, tenir davantage compte de l’articulation des rapports de genre, des rapports ethniques, ainsi que des rapports socio-économiques. Néanmoins, nous constatons que les féministes de la branche hégémonique et populaire semblent de plus en plus sensibles à l’entrecroisement de systèmes de domination et d’oppression.
Par ailleurs, l’analyse multiniveau effectuée à partir des données de l’Enquête nationale portant sur la dynamique des relations dans les ménages (2006), a révélé plusieurs résultats importants qui méritent d’être soulignés. D’abord on constate que les différences de prévalence des violences entre les municipalités mexicaines sont en grande partie expliquées par leur composition sociale, c’est-à-dire par des caractéristiques des femmes et de leur couple (niveau micro), plutôt que par des différences entre le niveau des inégalités de genre dans les municipalités mexicaines mesurées par l’ISDH (Indice Sexospécifique du Développement Humain). Les résultats des analyses montrent que les femmes autochtones ont en général des taux de violences moins élevés que les femmes métisses (groupe majoritaire). Enfin, en ce qui a trait à la relation entre le contexte d’inégalité de genre et la violence conjugale, les résultats suggèrent que plus l’ISDH d’une municipalité est élevée, plus il y a de femmes qui subissent les formes de violences. Cela va à l’encontre des postulats habituels des théories féministes et suggèrent que les progrès récents de la situation de la femme en matière de santé, d’éducation et de revenu n’ont pas bouleversé les rapports de genre encore très patriarcales qui continuent à privilégier la suprématie des hommes (Casique, 2004). / By adopting the intersectional feminist approach and mobilizing mixed methods, this research seeks to better understand partner violence in Mexico, both through a discourse analysis of the Mexican feminist movement and a quantitative multidimensional level of analysis by identifying the institutional, economic and socio-cultural factors associated with the risk of experiencing domestic violence. This research differs from the traditional feminist reflections made in Mexico because it takes into consideration gender inequality in interaction with other systems of oppression and subordination, mainly based on social class and ethnicity. Thus, it captures partner violence in relation to patriarchy, without reducing it to sociodemographic and behavioral indicators measured at the individual level, but by taking into account the structural context of gender inequality at the regional level. By integrating individual and contextual factors, this research attempts to reconcile the two major theoretical perspectives that explain partner violence, which are the family violence approach (that linger to factors at the micro level) and feminist approaches (which focus on the patriarchal structure, in other terms the broader context of gender inequality).
The results of the discursive analysis from the interviews with the feminists representing all three branches of the Mexican feminism (hegemonic, popular and indigenous feminism) revealed existing fractures within the feminist movement in Mexico (antagonism between institutionalization and autonomy of the feminist movement). In general, this analysis showed that the feminists’ gender struggle and their demands are consistent with the "ideal types" of the three branches of the Mexican feminism. Hegemonic feminism focuses mainly on the patriarchal structure of Mexican society and gender inequality when it comes to finding the causes of violence against women. For the popular feminism, violence against women is explained by both gender inequalities and the vulnerable economic situation. The discourse of indigenous women emphasizes the articulation of gender, ethnic and socio-economic inequalities. However, we found evidence that hegemonic and popular feminism seem increasingly sensitive to the intersection of systems of domination and oppression.
In addition, multilevel analysis using data from the National Survey of Dynamics of Relationships within Households (2006) revealed several important findings that deserve to be highlighted. Firstly, we show that differences in the prevalence of partner violence among Mexican municipalities are largely explained by their social composition, that is to say, by the characteristics of women and their relationship (micro level), rather than differences between the level of gender inequality in the Mexican municipalities measured by the GDI (gender-Human Development Index). In addition, the results show that indigenous women generally have lower rates of violence that the rest of mestizas Mexican women (majority group). Finally, in regard to the relationship between the context of gender inequality and domestic violence, and contrary with what would be expected, violence is higher in municipalities with higher GDI. This result seems to contradict feminist assumptions. It would seem that despite recent progress in women’s situation in areas such as health, education and income in Mexico, it has not been able to transform the gender order.
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Historical Consciousness and the Construction of Inter-Group Relations: The Case of Francophone and Anglophone History School Teachers in QuebecZanazanian, Boghos 08 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux effets de la conscience historique sur les négociations de l’ethnicité et la structuration des frontières intergroupes chez les enseignants d’histoire nationale au Québec. L’ambiguïté de dominance ethnique entre Francophones et Anglophones contextualise la façon dont les enseignants de ces groupes historicisent les significations du passé pour se connaître et s’orienter « ethniquement. » Selon leurs constructions des réalités intergroupes, ils peuvent promouvoir la compréhension intergroupe ou préserver une coexistence rigide.
Le premier article théorise comment les capacités à historiciser le passé, ou à générer des formes de vie morales pour une orientation temporelle, soutiennent la construction de l’ethnicité. En développant un répertoire des tendances de conscience historique parallèles et égales afin de comprendre les fluctuations dans le maintien des frontières ethniques, l’article souligne l’importance de la volonté à reconnaître l’agentivité morale et historique des humains à rendre les frontières plus perméables.
Le deuxième article discute d’une étude sur les attitudes intergroupes et les traitements mutuels entre des enseignants d’histoire Francophones et Anglophones. Alors que la plupart des répondants francophones sont indifférents aux réalités sociales et expériences historiques des Anglo-québécois, tous les répondants anglophones en sont conscients et enseignent celles des Franco-québécois. Cette divergence implique une dissemblance dans la manière dont les relations intergroupes passées sont historicisées. La non-reconnaissance de l’agentivité morale et historique des Anglo-québécois peut expliquer l’indifférence des répondants francophones.
Le dernier article présente une étude sur la conscience historique des enseignants d’histoire francophone à l’égard des Anglo-québécois. En mettant le répertoire de conscience historique développé à l’épreuve, l’étude se concentre sur la manière dont les répondants historicisent le changement temporel dans leurs négociations de l’ethnicité et leurs structurations des frontières. Tandis que leurs opinions sur l’« histoire » et leurs historicisations des contextes différents les amènent à renforcer des différences ethnoculturelles et à ne pas reconnaître l’agentivité morale et historique de l’Autre, presque la moitié des répondants démontre une ouverture à apprendre et transmettre les réalités et expériences anglo-québécoises. La dépendance sur les visions historiques préétablies pour construire les réalités intergroupes souligne néanmoins l’exclusion de ce dernier groupe dans le développement d’une identité nationale. / This three-article thesis looks at the effects of historical consciousness on the negotiation of ethnicity and the structuring of group boundaries among national history teachers in Quebec. The province’s ambiguous ethnic dominance between Francophones and Anglophones sets the stage for revealing how teachers from Quebec’s parallel history classrooms historicize meanings of the past for ethno-cultural awareness and agency. Depending on how inter-group realities are constructed, these educators can either promote inter-group comprehension or preserve rigid co-existence.
The first article theorizes how social actors’ differing capacities to historicize the past, or to generate moral life patterns for temporal orientation, underlie their negotiations of ethnicity and agency toward the “significant Other.” By developing a repertory of parallel and equal tendencies of historical consciousness for grasping fluctuations in ethnic boundary maintenance, the article moreover argues how social actors’ willingness to recognize human moral and historical agency is central to group boundary porosity.
The second article discusses the findings of an exploratory study conducted on inter-group attitudes and mutual in-class treatments between Francophone and Anglophone educators in Montreal national history classrooms. Whereas most Francophone respondents are indifferent to Anglo-Québécois social realities and historical experiences, all Anglophone ones know and transmit those of the Franco-Québécois to their students. Mirroring each group’s sociological status, this divergence implies a dissimilarity in how past inter-group relations are historicized. Possible non-recognition of Anglo-Québécois moral and historical agency moreover explains the prevalent indifference among Francophone respondents.
The last article touches upon an in-depth study conducted on Francophone national history teachers’ historical consciousness of the Anglo-Québécois. By testing my aforementioned repertory, the study analyzed how respondents historicize temporal change when negotiating ethnicity and structuring group boundaries. While their views on “history” and their historicizing of different thematic contexts overwhelmingly lead respondents to reinforce ethno-cultural differences and to not recognize human moral and historical agency, half of them nonetheless demonstrate openness to learning about and transmitting Anglo-Québécois social realities and historical experiences. Despite such willingness, reliance on pre-established historical visions for constructing inter-group realities nevertheless highlights the exclusion of the latter when respondents set out to develop a national identity among students.
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Historical Consciousness and the Construction of Inter-Group Relations: The Case of Francophone and Anglophone History School Teachers in QuebecZanazanian, Boghos 08 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux effets de la conscience historique sur les négociations de l’ethnicité et la structuration des frontières intergroupes chez les enseignants d’histoire nationale au Québec. L’ambiguïté de dominance ethnique entre Francophones et Anglophones contextualise la façon dont les enseignants de ces groupes historicisent les significations du passé pour se connaître et s’orienter « ethniquement. » Selon leurs constructions des réalités intergroupes, ils peuvent promouvoir la compréhension intergroupe ou préserver une coexistence rigide.
Le premier article théorise comment les capacités à historiciser le passé, ou à générer des formes de vie morales pour une orientation temporelle, soutiennent la construction de l’ethnicité. En développant un répertoire des tendances de conscience historique parallèles et égales afin de comprendre les fluctuations dans le maintien des frontières ethniques, l’article souligne l’importance de la volonté à reconnaître l’agentivité morale et historique des humains à rendre les frontières plus perméables.
Le deuxième article discute d’une étude sur les attitudes intergroupes et les traitements mutuels entre des enseignants d’histoire Francophones et Anglophones. Alors que la plupart des répondants francophones sont indifférents aux réalités sociales et expériences historiques des Anglo-québécois, tous les répondants anglophones en sont conscients et enseignent celles des Franco-québécois. Cette divergence implique une dissemblance dans la manière dont les relations intergroupes passées sont historicisées. La non-reconnaissance de l’agentivité morale et historique des Anglo-québécois peut expliquer l’indifférence des répondants francophones.
Le dernier article présente une étude sur la conscience historique des enseignants d’histoire francophone à l’égard des Anglo-québécois. En mettant le répertoire de conscience historique développé à l’épreuve, l’étude se concentre sur la manière dont les répondants historicisent le changement temporel dans leurs négociations de l’ethnicité et leurs structurations des frontières. Tandis que leurs opinions sur l’« histoire » et leurs historicisations des contextes différents les amènent à renforcer des différences ethnoculturelles et à ne pas reconnaître l’agentivité morale et historique de l’Autre, presque la moitié des répondants démontre une ouverture à apprendre et transmettre les réalités et expériences anglo-québécoises. La dépendance sur les visions historiques préétablies pour construire les réalités intergroupes souligne néanmoins l’exclusion de ce dernier groupe dans le développement d’une identité nationale. / This three-article thesis looks at the effects of historical consciousness on the negotiation of ethnicity and the structuring of group boundaries among national history teachers in Quebec. The province’s ambiguous ethnic dominance between Francophones and Anglophones sets the stage for revealing how teachers from Quebec’s parallel history classrooms historicize meanings of the past for ethno-cultural awareness and agency. Depending on how inter-group realities are constructed, these educators can either promote inter-group comprehension or preserve rigid co-existence.
The first article theorizes how social actors’ differing capacities to historicize the past, or to generate moral life patterns for temporal orientation, underlie their negotiations of ethnicity and agency toward the “significant Other.” By developing a repertory of parallel and equal tendencies of historical consciousness for grasping fluctuations in ethnic boundary maintenance, the article moreover argues how social actors’ willingness to recognize human moral and historical agency is central to group boundary porosity.
The second article discusses the findings of an exploratory study conducted on inter-group attitudes and mutual in-class treatments between Francophone and Anglophone educators in Montreal national history classrooms. Whereas most Francophone respondents are indifferent to Anglo-Québécois social realities and historical experiences, all Anglophone ones know and transmit those of the Franco-Québécois to their students. Mirroring each group’s sociological status, this divergence implies a dissimilarity in how past inter-group relations are historicized. Possible non-recognition of Anglo-Québécois moral and historical agency moreover explains the prevalent indifference among Francophone respondents.
The last article touches upon an in-depth study conducted on Francophone national history teachers’ historical consciousness of the Anglo-Québécois. By testing my aforementioned repertory, the study analyzed how respondents historicize temporal change when negotiating ethnicity and structuring group boundaries. While their views on “history” and their historicizing of different thematic contexts overwhelmingly lead respondents to reinforce ethno-cultural differences and to not recognize human moral and historical agency, half of them nonetheless demonstrate openness to learning about and transmitting Anglo-Québécois social realities and historical experiences. Despite such willingness, reliance on pre-established historical visions for constructing inter-group realities nevertheless highlights the exclusion of the latter when respondents set out to develop a national identity among students.
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Les trajectoires de l'intégration professionnelle des immigrants iraniens travaillant comme chauffeurs de taxi à MontréalNamazi, Vahideddin 12 1900 (has links)
Cette étude cherche à clarifier les trajectoires de l’intégration des immigrants iraniens travaillant comme chauffeurs de taxi à Montréal. En effet, les conclusions de certaines études portant sur l’amélioration de l’insertion professionnelle des immigrants à moyen et à long terme étaient en opposition avec l’état actuel d’immigrants qualifiés travaillant toujours dans l’industrie du taxi après cinq, dix, quinze ans ou même plus après leur arrivée, bien que plusieurs avaient déjà une formation universitaire avant leur arrivé au Canada. Effectuée dans le cadre des études sur l’intégration des immigrants en général et en particulier au Canada et au Québec, cette recherche fait ressortir des résultats plus larges que les expériences de ce groupe après son arrivée dans le pays d’accueil en incluant les attentes et les motifs avant le départ. L’utilisation d’une démarche plutôt qualitative à partir des expériences et des trajectoires d’environ une quarantaine de chauffeurs de taxi travaillant dans une société de taxi montréalaise dont la majorité des travailleurs sont iraniens a permis de dépasser les difficultés liées à l’étude de ce groupe ainsi que d’en approfondir la connaissance.
Cette étude se divise en deux parties. La première familiarise le lecteur avec l’histoire de l’immigration et celle des Iraniens au Canada ainsi qu’avec le cadre conceptuel et l’approche méthodologique de cette recherche. La deuxième partie, présentant les résultats, révèle le fait que plusieurs dans ce groupe d’immigrants n’ont pas eu accès aux droits de scolarité réduits offerts aux résidents québécois avant la régularisation de leur demande d’asile, ce qui a eu pour résultat de freiner leur grand désir de poursuivre des études au Canada. Ce blocage les a confinés dans des emplois de bas niveaux. Les cours peu avancés de français offerts aux immigrants n’ont pas pu les préparer à accéder aux bons emplois. Également, ce groupe a rejeté l’aide des agents d’emploi à cause des bas niveaux d’emplois que ceux-ci offraient. Alors que les périodes de chômage ont pu encourager certains à poursuivre leurs études, la discrimination après le 11 septembre 2001 a barré leur accès aux emplois qualifiés. La communauté iranienne n’a pas contribué à l’accès de ses membres aux emplois qualifiés à cause de son émergence récente au Canada. Ainsi, pour certains, le partenariat avec des compatriotes qu’ils connaissaient à peine et non experts dans la création d’entreprises, qui de plus ne se préoccupaient pas des exigences du métier, a abouti à leur fermeture. La comparaison entre les emplois déjà occupés et les avantages matériels et non matériels du taxi a mené ce groupe à recourir à ce métier. Pourtant, ses désavantages ont causé le départ non réfléchi de certains du Québec, mais ils sont revenus par la suite. Les traits culturels de ce groupe dans une société ethnique de taxi bien réglementée ont permis d’améliorer le fonctionnement de cette société. Enfin, malgré le désir de bon nombre de ces immigrants de changer d’emploi, l’analyse suggère que la probabilité reste, pour la majorité, peu élevée. / This study examines the integration trajectories of Iranian immigrants working as taxi drivers in Montreal, Canada. Participants in this study were still working as taxi drivers after five, ten and fifteen years or more after their arrival, although some had a university degree. Thus, the conclusions of this study differ from the results of other studies in the degree of success immigrants achieve in terms of professional insertion in the medium to long term.
This research emerged from a review of studies which focused on issues related to the integration of immigrants, specifically in Canada and Quebec. This paper presents broader results by recording, reporting, and investigating participant expectations and motivations prior to departure, and their experiences and motivations after their arrival in the country of reception. Using a qualitative methodology, data was collected on the life-experiences and the professional trajectories of forty immigrants working as drivers at a Montreal taxi company. The majority of the subjects were Iranian, which removed potential difficulties in the research process, and allowed the researcher to explore specific issues in greater depth.
The first part of this study aims to familiarize the reader with an overview of the history of immigration in Canada, and more specifically the history of Iranian immigration patterns in Canada, and to present the conceptual framework and methodological approach used in this research. The second part documents the participants’ stories and discusses the findings. After being denied access to subsidized post-secondary education, and after trying a number of low-level jobs, participants identified taxi driving as most advantageous in terms of income and working conditions.
The discussion of the results reveals a number of key phenomena that directly contribute to the low success rate of professional integration of Iranian immigrants into the Quebec economy. These phenomena include an initial lack of access to subsidized, post-secondary education for asylum seekers prior to the granting of permanent status in Canada; the inadequate level of French language preparation through government funded courses; the inadequacy of public job-seeking agencies to advertise anything other than low-level jobs; subtle post 9/11 discrimination in the employment market, and the inability of the relatively new Iranian community in Canada to provide social and professional support and resources to new immigrants as they seek appropriate professional employment.
A number of participants formed business partnerships with other Iranian immigrants. However, these partnerships were between partners who barely knew each other, and in every case, a lack of technical expertise and business know-how led to the collapse of the businesses.
Frustration with their ongoing low level of professional integration in Quebec led a number of participants to leave Quebec in search of greater professional satisfaction. These decisions were often made without considering the realities of the move and with little or no forethought to integrating into another new environment. As a result, all of the participants who left Quebec have since returned.
While other studies have been critical of the cultural and work behaviours of Iranian immigrants, this study has found that these same characteristics, when observed within the parameters of a well managed work environment, have had a positive impact on the performance and functioning of the Montreal taxi company.
While it remained the wish of the majority of the participants in this study to find more satisfying, professional employment, in the final analysis, the findings of this study suggest that under the current conditions, the majority of these participants will continue to drive taxis.
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'I'm from Barcelona': Boundaries and Transformations Between Catalan and Spanish IdentitiesDrew, Liesl January 2017 (has links)
In the last decade or so, the multiple political factions in Catalonia have adopted pro-independence initiatives in their platforms following the 2008 financial crisis. Catalonia’s position as representing a minority culture in the face of the centralized administration of Madrid presents a contentious history of fighting for the right ‘to be’, culminating in what today is viewed by many as an identity crisis. Drawing on fieldwork conducted in Barcelona, this thesis examines how informants construct and transform their socio-cultural identities in the framework of the independence movement in Catalonia. It places informants’ experiences in the theoretical realm of ethnic boundaries, analyzing central issues of Catalan language normalization vis à vis the historical imposition of Spanish as the national language. These themes are broadened in light of the recent upsurge of Catalan secession, and explores identity politics within the background of Spanish and Catalan nationalisms. / En la última década, las múltiples facciones políticas de Cataluña han adoptado iniciativas de independencia en sus plataformas tras la crisis financiera de 2008. La posición de Cataluña como representante de una cultura minoritaria frente a la administración centralizada de Madrid presenta una historia contenciosa de lucha por el derecho 'a ser', culminando en lo que hoy muchos ven como una crisis de identidad. Basándose en el trabajo de campo llevado a cabo en Barcelona, esta tesis examina cómo los informantes construyen y transforman sus identidades socioculturales en el marco del movimiento de independencia en Cataluña. Coloca las experiencias de los informantes en el ámbito teórico de las fronteras étnicas, analizando cuestiones centrales de la normalización de la lengua catalana frente a la imposición histórica del español como lengua nacional. Estos temas se amplían a la luz del reciente recrudecimiento de la secesión catalana y exploran la política de identidad en el contexto de los nacionalismos españoles y catalanes.
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Les trajectoires de l'intégration professionnelle des immigrants iraniens travaillant comme chauffeurs de taxi à MontréalNamazi, Vahideddin 12 1900 (has links)
Cette étude cherche à clarifier les trajectoires de l’intégration des immigrants iraniens travaillant comme chauffeurs de taxi à Montréal. En effet, les conclusions de certaines études portant sur l’amélioration de l’insertion professionnelle des immigrants à moyen et à long terme étaient en opposition avec l’état actuel d’immigrants qualifiés travaillant toujours dans l’industrie du taxi après cinq, dix, quinze ans ou même plus après leur arrivée, bien que plusieurs avaient déjà une formation universitaire avant leur arrivé au Canada. Effectuée dans le cadre des études sur l’intégration des immigrants en général et en particulier au Canada et au Québec, cette recherche fait ressortir des résultats plus larges que les expériences de ce groupe après son arrivée dans le pays d’accueil en incluant les attentes et les motifs avant le départ. L’utilisation d’une démarche plutôt qualitative à partir des expériences et des trajectoires d’environ une quarantaine de chauffeurs de taxi travaillant dans une société de taxi montréalaise dont la majorité des travailleurs sont iraniens a permis de dépasser les difficultés liées à l’étude de ce groupe ainsi que d’en approfondir la connaissance.
Cette étude se divise en deux parties. La première familiarise le lecteur avec l’histoire de l’immigration et celle des Iraniens au Canada ainsi qu’avec le cadre conceptuel et l’approche méthodologique de cette recherche. La deuxième partie, présentant les résultats, révèle le fait que plusieurs dans ce groupe d’immigrants n’ont pas eu accès aux droits de scolarité réduits offerts aux résidents québécois avant la régularisation de leur demande d’asile, ce qui a eu pour résultat de freiner leur grand désir de poursuivre des études au Canada. Ce blocage les a confinés dans des emplois de bas niveaux. Les cours peu avancés de français offerts aux immigrants n’ont pas pu les préparer à accéder aux bons emplois. Également, ce groupe a rejeté l’aide des agents d’emploi à cause des bas niveaux d’emplois que ceux-ci offraient. Alors que les périodes de chômage ont pu encourager certains à poursuivre leurs études, la discrimination après le 11 septembre 2001 a barré leur accès aux emplois qualifiés. La communauté iranienne n’a pas contribué à l’accès de ses membres aux emplois qualifiés à cause de son émergence récente au Canada. Ainsi, pour certains, le partenariat avec des compatriotes qu’ils connaissaient à peine et non experts dans la création d’entreprises, qui de plus ne se préoccupaient pas des exigences du métier, a abouti à leur fermeture. La comparaison entre les emplois déjà occupés et les avantages matériels et non matériels du taxi a mené ce groupe à recourir à ce métier. Pourtant, ses désavantages ont causé le départ non réfléchi de certains du Québec, mais ils sont revenus par la suite. Les traits culturels de ce groupe dans une société ethnique de taxi bien réglementée ont permis d’améliorer le fonctionnement de cette société. Enfin, malgré le désir de bon nombre de ces immigrants de changer d’emploi, l’analyse suggère que la probabilité reste, pour la majorité, peu élevée. / This study examines the integration trajectories of Iranian immigrants working as taxi drivers in Montreal, Canada. Participants in this study were still working as taxi drivers after five, ten and fifteen years or more after their arrival, although some had a university degree. Thus, the conclusions of this study differ from the results of other studies in the degree of success immigrants achieve in terms of professional insertion in the medium to long term.
This research emerged from a review of studies which focused on issues related to the integration of immigrants, specifically in Canada and Quebec. This paper presents broader results by recording, reporting, and investigating participant expectations and motivations prior to departure, and their experiences and motivations after their arrival in the country of reception. Using a qualitative methodology, data was collected on the life-experiences and the professional trajectories of forty immigrants working as drivers at a Montreal taxi company. The majority of the subjects were Iranian, which removed potential difficulties in the research process, and allowed the researcher to explore specific issues in greater depth.
The first part of this study aims to familiarize the reader with an overview of the history of immigration in Canada, and more specifically the history of Iranian immigration patterns in Canada, and to present the conceptual framework and methodological approach used in this research. The second part documents the participants’ stories and discusses the findings. After being denied access to subsidized post-secondary education, and after trying a number of low-level jobs, participants identified taxi driving as most advantageous in terms of income and working conditions.
The discussion of the results reveals a number of key phenomena that directly contribute to the low success rate of professional integration of Iranian immigrants into the Quebec economy. These phenomena include an initial lack of access to subsidized, post-secondary education for asylum seekers prior to the granting of permanent status in Canada; the inadequate level of French language preparation through government funded courses; the inadequacy of public job-seeking agencies to advertise anything other than low-level jobs; subtle post 9/11 discrimination in the employment market, and the inability of the relatively new Iranian community in Canada to provide social and professional support and resources to new immigrants as they seek appropriate professional employment.
A number of participants formed business partnerships with other Iranian immigrants. However, these partnerships were between partners who barely knew each other, and in every case, a lack of technical expertise and business know-how led to the collapse of the businesses.
Frustration with their ongoing low level of professional integration in Quebec led a number of participants to leave Quebec in search of greater professional satisfaction. These decisions were often made without considering the realities of the move and with little or no forethought to integrating into another new environment. As a result, all of the participants who left Quebec have since returned.
While other studies have been critical of the cultural and work behaviours of Iranian immigrants, this study has found that these same characteristics, when observed within the parameters of a well managed work environment, have had a positive impact on the performance and functioning of the Montreal taxi company.
While it remained the wish of the majority of the participants in this study to find more satisfying, professional employment, in the final analysis, the findings of this study suggest that under the current conditions, the majority of these participants will continue to drive taxis.
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