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La représentation de l'altérité et les discours de la différenciation dans la presse écrite française et grecque : vers la construction d'une identité européenne ?Patzioglou, Elissavet 25 June 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une lecture des représentations de l‟altérité dans la presse écrite, comme outil de la construction de l‟identité. Partant d‟un angle d‟approche franco hellénique nous construisons une méthode d‟appréhension des pratiques, des représentations, mais également des biais d‟une mécanique de la construction de l‟identité européenne.La représentation de l‟altérité ne naît pas ex nihilo, mais s‟inscrit dans une stratégie d‟éloignement et de fermeture de l‟identité européenne vis à vis de l‟Autre ainsi identifié. Cette stratégie se base à la transmission et à la transformation des discours de différenciation, qui forment un outil institutionnel pour la construction des stéréotypes à l‟égard de l‟Autre. Dorénavant, un espace - autre apparaît, espace dans lequel la représentation de la réalité se reflète et se cristallise.Une identité européenne se construit donc dans ce contexte de divergence, ce qui soulève dès lors des enjeux de légitimation pour elle. Entre héritage occidentale et intérêts nationaux différents, la politique de construction d‟une identité européenne se fonde sur une stratégie d‟exclusion, qui incite les peuples européens à se souder culturellement face au péril de l‟Autre.
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Comparaison franco-japonaise du contrôle des concentrationsTiralongo, Michaël 21 November 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse a pour objet de comparer le contrôle des concentrations tel qu'il est exercé en France et au Japon afin de souligner les différences et les points communs des deux systèmes en la matière. Cette comparaison s'effectuera tout d'abord sur le plan de la conception du contrôle, afin d'examiner quels types d'opérations constituent une opération de concentration faisant l'objet du contrôle, ce dans les deux systèmes étudiés. Cette étude sera suivie de la comparaison de l'analyse des opérations de concentrations, afin de déterminer les critères d'appréciation des opérations en France, en Europe et au Japon. Enfin il sera procédé à la comparaison des procédures et des décisions prononcées dans les deux systèmes. Cette thèse tient compte dans sa partie française des nouveautés apportées par la Loi de Modernisation de l'Economie (loi LME), et dans sa partie japonaise de la réforme de la procédure du contrôle des concentrations du 6 juin 2011 afin de rendre compte des dernières avancées en la matière. Elle s'attarde également sur l'état du contrôle européen des concentrations, celui-ci ayant une place fondamentale dans le système français
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L'Union européenne et ses voisins orientaux. Contribution à l'étude des intégrations régionales dans le mondeRichard, Yann 09 December 2010 (has links) (PDF)
La régionalisation, le régionalisme et l'intégration régionale sont des thèmes de recherche déjà bien explorés par l'économie et les relations internationales. Mais la plupart des définitions données, en particulier celles de l'intégration régionale, sont biaisées et souffrent de faiblesses qui en rendent l'usage hasardeux. La géographie, en raison de sa préoccupation l'espace et de son souci pour les échelles, est parfaitement outillée pour apporter une contribution majeure dans les débats, conceptuels ou non, autour de ces notions tout en incorporant des approches et des outils venus d'autres disciplines dans un souci d'interdisciplinarité. Le volume inédit de cette habilitation à diriger des recherches propose une définition de la régionalisation, du régionalisme et de l'intégration régionale, et rappelle les relations qui peuvent exister entre ces trois processus. Ce cadre conceptuel permet ensuite d'analyser les relations entre l'Union européenne et ses voisins orientaux en posant l'hypothèse d'une éventuelle intégration régionale. Cette hypothèse est ensuite confrontée à l'observation des faits dans divers domaines : commerce international, investissements, flux migratoires, représentations territoriales, coopérations transfrontalières, dans le cadre d'une analyse à la fois géographique et géopolitique menée à différentes échelles.
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La politique de sécurité et de défense de la Pologne : de l'OTAN à l'entrée dans l'Union européenneLisi, Jean-François January 2007 (has links) (PDF)
La Pologne fait partie des premiers États anciennement communistes d'Europe centrale et de l'Est à devenir membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord et de l'Union européenne. Entre ces deux dates historiques, certaines décisions prises par la Pologne en matière de sécurité et de défense furent sévèrement critiquées par certains États membres de ces deux organisations, et ces critiques reflétaient une incompréhension des facteurs influant sur les choix polonais. Avec pour objectif d'éclairer ces facteurs, quatre événements touchant à la politique polonaise de sécurité et de défense sont examinés, soit la crise du Kosovo, les attentats terroristes du 11 septembre 2001, l'invasion et l'occupation de l'Irak, et la participation polonaise à l'élaboration d'une politique européenne dc sécurité et de défense au sein de l'Union européenne. Analysés à l'aide du constructivisme d'Alexander Wendt, et plus particulièrement à l'aide des concepts d'identité et de préférences, ce mémoire retrace et explique les choix polonais au cours des événements choisis et explique à travers les facteurs identifiés au cours de ces événements l'évolution de la Pologne d'une position résolument favorable aux positions des États-Unis vers une position toujours favorable, mais plus critique vis-à-vis de ces derniers en matière de sécurité et de défense d'un côté, et de l'autre, le rapprochement parallèle de Ia Pologne avec l'Union européenne en ce qui a trait au développement de la politique européenne de sécurité et de défense, évoluant d'une position polonaise de soutien sceptique à une position de soutien actif et résolument favorable à une plus grande intégration en matière de sécurité et de défense entre les États membres de l'Union curopéenne au sein de cette dernière. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pologne, Sécurité nationale, Relations internationales, Organisation du traité de l'Atlantique Nord, Union européenne.
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L'encadrement juridique des nanotechnologies au Canada et dans l'Union européenneManiet, Françoise 09 1900 (has links) (PDF)
Les nanotechnologies ont, depuis quelques années, envahi le marché et chaque jour, de nouveaux produits nano-technologiques, décrits comme plus robustes, plus pratiques et plus performants, sont offerts aux consommateurs. La mise sur le marché de produits de consommation nano-technologiques interpelle pourtant à plus d'un titre et pose de nombreux défis à la société et aux citoyens, parmi lesquels la question des risques éventuels pour la santé des consommateurs et pour l'environnement. Les dangers posés par certaines nanoparticules et l'insuffisance des connaissances permettant d'évaluer leur toxicité réelle sont confirmés par de nombreuses études scientifiques. La situation est à ce point préoccupante que les compagnies d'assurance placent les risques liés aux nanotechnologies dans la catégorie des risques les plus graves parmi l'ensemble des risques émergents. Ce mémoire porte sur une analyse comparative des cadres politiques et juridiques mis en place au Canada et dans l'Union européenne en vue de prévenir les risques liés à l'usage de nanotechnologies dans les produits de consommation. L'intervention politique dans ce domaine, tant au Canada qu'en Europe, est dominée par la volonté de soutenir massivement le développement des nanotechnologies et par des impératifs de compétitivité. Au-delà des proclamations d'intention, l'Union européenne et le Canada n'ont cessé de reporter à plus tard les initiatives visant à réglementer les nanotechnologies. Ni le Canada, ni l'Union européenne, si l'on excepte, pour cette dernière, le secteur des cosmétiques, ne disposent, à l'heure actuelle, de réglementation spécifique aux nanotechnologies. Par ailleurs, les législations existantes visant à assurer la sécurité des consommateurs et la protection de l'environnement, s'avèrent non adaptées aux caractéristiques des nanomatériaux et ne permettent pas de prévenir adéquatement les risques posés par les nanoparticules. Les experts s'entendent pourtant sur les questions prioritaires à régler pour protéger la santé des citoyens et l'environnement. La politique du laissez-faire menée actuellement est d'autant moins acceptable que tant le Canada que les institutions européennes clament leur souhait de garantir un niveau élevé de protection des personnes et de l'environnement. Dans l'attente d'un cadre législatif approprié, la présente recherche explore les voies possibles d'un encadrement adéquat des nanotechnologies et d'une meilleure prise en compte, au plan juridique, des risques que le recours à ces technologies nouvelles pose pour la santé des consommateurs et l'environnement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : nanotechnologies, protection de l'environnement, politiques publiques, produits de consommation, sécurité des consommateurs
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Le statut catalan et l'intégration européenne comme vecteurs de l'autonomie et de l'affirmation culturelle catalaneAchour, Rym 11 1900 (has links) (PDF)
Le rôle de l'État dans la gouvernance est de plus en plus remis en question par les dynamiques territoriales changeantes et les sociétés en évolution dans le cadre de la mondialisation. Le partage des pouvoirs politiques concernant les institutions publiques et les organismes sociaux est souvent réclamé et des rapports de force se créent alors entre l'État central et les régions, surtout quand celles-ci correspondent à des nations minoritaires. La présence de plusieurs paliers de gouvernement peut répondre à ces demandes. Nous aborderons la question de la gouvernance et du régionalisme institutionnel dans une approche multiscalaire. Dans le cas de la Catalogne en Espagne, la mise en place d'une gouvernance régionale joue un rôle prépondérant dans le débat au sein de l'État espagnol. Pour ce faire, la Catalogne se dota d'un outil juridique afin de pouvoir réclamer une place plus importante dans la gouvernance de son territoire : Le Statut Catalan de 2006. Ce dernier devrait permettre aux Catalans de négocier avec l'Espagne le partage des pouvoirs. À partir des résultats d'une enquête réalisée sur le terrain et d'analyses de périodiques, notre ouvrage abordera les innovations sociales nécessaires pour l'application du Statut Catalan, et ce à travers une analyse des rapports de force entre les territoires, les mouvements sociaux, les organisations nationales. Notre recherche essaie de répondre à la question suivante : quelles sont les incidences du nouveau Statut catalan de 2006 sur l'affirmation culturelle de la Catalogne dans un contexte de globalisation et d'ouverture? L'hypothèse soutenue dans la recherche est que le modèle de gouvernance que permet le nouveau Statut catalan facilite le développement de la culture, de la langue et des institutions culturelles car il est un foyer incubateur d'innovation et d'intégration avec les autres nations européennes. Notre analyse révèle que les enjeux autour des nations sans État restent complexes et que la protection de la culture forgée dans l'identité de ces nations est la clé pour le développement de ces sociétés. Le Statut catalan de 2006 est un outil qui procure aux acteurs des moyens pour protéger leur culture mais aussi pour la diffuser. L'accès à une plus grande autonomie politique favorisée par le nouveau Statut de 2006 a permis l'épanouissement et la valorisation de la culture catalane malgré les obstacles auxquels l'adoption de ce Statut fut confrontée.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : nationalisme, affirmation culturelle, Catalogne, Statut d'autonomie, gouvernance multiscalaire, Union Européenne
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La montée du fascisme en Italie, perçue par les journaux françaisPelletier, François 08 1900 (has links)
L’apparition et la montée du fascisme en Italie sont des faits marquants du XXe siècle et plus précisément de l’entre-deux-guerres. Ce nouveau phénomène social a rapidement attiré l’attention de la communauté internationale. Il vient frapper les mentalités européennes dans le contexte de sociétés déjà polarisées par divers courants idéologiques. La Première Guerre mondiale a fait place à de fondamentales divergences d’opinions sur ce que devait être le futur, autant social qu’économique, des sociétés industrielles. S’étant imposé en Italie, le fascisme représente un de ses mouvements.
Ce travail s’intéresse à la manière dont la société française a perçu la montée du fascisme italien. Pour ce faire, il retrace l’approche de plusieurs journaux français de 1919 à 1926 à l’égard de l’expérience italienne. L’analyse des grands journaux Le Temps, L'Humanité, Le Figaro et L'Action française permet un survol de l’opinion politique en France. La problématique avancée dans ce travail nous aide à en apprendre plus, non seulement sur l’apparition d’un phénomène majeur du siècle précédent, mais aussi, plus précisément, sur le regard porté sur lui par les grands courants politiques français. On a pu déceler plusieurs thèmes de prédilection abordés par la presse française. Premièrement, celle-ci a tenté de définir le fascisme, son origine et sa composition ainsi que le phénomène de la violence qui touchait la péninsule. Puis, le fascisme ayant accédé au pouvoir, elle a réfléchi sur le coup de force et ses répercussions. Finalement, elle a analysé la politique intérieure et extérieure du nouveau régime.
Il en ressort une perspective unique grâce à l'analyse de quatre organes majeurs qui représentent et façonnent l'opinion publique en France. Notre analyse montre que le fascisme est un sujet préoccupant pour les contemporains par son caractère nouveau. Tous les journaux ont suivi l'évolution de ce mouvement avec attention. Les réactions en témoignent: ce fut, entre autres, l'exemple frappant d'une répression brutale pour les uns et l'émergence d'une idéologie susceptible de mettre fin à la terreur du bolchevisme pour les autres. Ce fut aussi un terrain d'affrontement idéologique. / The emergence and rise of fascism in Italy is a striking moment of the XXth century and more specifically of the interwar period. This new social phenomenon quickly attracted the attention of the international community. It influenced European mentalities greatly in the context of societies already polarised by different ideological trends. The First World War was followed by a period of divergent opinions on what should be the social and economic future of industrial societies. Fascism represents one of those movements that managed to impose itself in Italy
This thesis examines the manner in which French society perceived the rise of Italian fascism. To that end, it retraces the narrative presented by major French newspapers from 1919 to 1926 when faced with the Italian experience. The analysis of the dailies Le Temps, L'Humanité, Le Figaro and L'Action française provides an overview of political opinion in France. The inquiry conducted in this dissertation allows us to learn more not only on the emergence of a major phenomenon of the past century but also, and more precisely, about the reaction to it by the main political trends in France. Several themes were taken up by the French press. First, it tried to identify fascism, its origins and composition and the phenomenon of violence that emerged in Italy. Then, once fascism was in power, it reflected on the seizure of power, followed by an analysis of both interior and foreign policy of the new regime.
A unique perspective comes out of this study thanks to the analysis of four of the major organs that represent and help create public opinion. It shows that fascism, as a typically new phenomenon, was a subject of preoccupation for contemporaries. All of the dailies followed its evolution closely. It was, for some, the example of a brutal repression, among other things, and, for others, the emergence of a new ideology capable of ending the terror of bolshevism. It was also an issue for ideological confrontation.
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Le processus d'adhésion à l'Union Européenne est-il en mesure de contribuer davantage que la Convention européenne à la protection des droits de l'homme en Turquie?Arabaghian, Anouche 12 1900 (has links)
La Turquie va-t-elle adhérer à l'Union européenne? Sa candidature a toujours été sujette à critiques: droits de l'homme non respectés, restrictions des droits et libertés, notamment de la liberté d'expression, de religion et des droits politiques. Les dossiers sensibles comme le problème kurde et la question chypriote sont à l'origine des multiples plaintes contre l'État turc devant la Cour européenne des droits de l'homme. Dotée des caractéristiques essentielles d'un État moderne et laïque, le pays dispose de structures formellement démocratiques, mais sa démocratie se révèle fragile: ses politiques tant internes qu'externes sont décidées par un Conseil national de sécurité composé pour l'essentiel de militaires. En outre, l'armée qui a pris le pouvoir à maintes reprises a donné au régime une dimension autoritaire. Cela non seulement en vertu des principes fondateurs de la République (tradition centralisatrice de l'État turc), mais aussi de la priorité que l'institution militaire accorde à la sécurité, à l'unité et à l'identité nationales. En effet, les mesures d'exception (état d'urgence, cours de sûreté de l'État, loi anti-terroriste) ont contribué aux violations des droits de l'homme, d'où l'opposition entre le droit conventionnel et le droit national. De plus, le système judiciaire et administratif instauré par les militaires en 1982 n'est pas conçu dans l'intérêt des justiciables. Certes, l'accès à la modernité n'a pu se faire que sous la contrainte et le contrôle de l'armée, mais le régime en Turquie peut-il continuer à s'appuyer sur les«piliers de l'ordre» que sont l'armée, la police et la justice ? L’État semble cependant se réorganiser progressivement pour permettre au pouvoir politique d'assurer un contrôleur les forces de sécurité et pour donner une meilleure indépendance à la justice. Le processus mis en route et les critères imposés pour l'adhésion à l'UE devraient contribuer à mettre en œuvre les réformes institutionnelles capables d'harmoniser la démocratie à l'État de droit, à l'image des pays européens. En effet, les changements récents sont liés à l'agenda européen. Le gouvernement turc semble être déterminé et ambitieux dans sa vocation européenne. Les progrès réalisés pour intégrer l'UE lui sont un moteur de propulsion devant servir au pays et à sa population. / The issue of the accession of Turkey to the European Union is one of the most controversial topics as regards to human rights. The sensitive issues such as the kurdish problem and the conflict with Cyprus are the main cause of the most restrictions of the rights and freedoms and complaints lodged against the Turkish State before the European court of Human Rights. Turkey has the essential characteristics of a modern and secular state, but its democracy prove to be fragile. Thus, the powerful role of the army in many areas of political life can be explained by the malfunctioning of the democracy, giving to the régime an authoritative aspect. The Turkish army is seen as the guardian of the unity, security and identity of the nation. Indeed, the access to modernity is due to the control of the army, but the régime in Turkey needs to undertake major policy reforms to converge with European Union policies. The judicial and administrative system set by the army in 1982 does not sufficiently protect the justiciable. The exceptional measures such as state of emergency, security state courts, anti-terrorist law contributed to the violation of human rights and emphasized the contradiction between conventional law and national law. Turkey has made progress towards modifying its legal system in order to give more independence and impartiality. The accession partnership will certainly enable Turkey to review its Constitution and relevant legislation in providing basic freedoms, the rule of law and respect of human rights in conformity with the European Union's own standards. Turkey's inclusion in the enlargement process has not only increased European Union leverage over Turkish politics, but revitalized Turkey's European vocation.
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Le discours miterrandien envers l'Allemagne de 1981 à 1991 : une rhétorique pour la grandeur et l'indépendance de la FranceClermont, Frédéric 08 1900 (has links)
Ce mémoire tente de présenter la politique allemande de François Mitterrand de 1981 à 1991 à travers le discours public du président français. À cette fin, il présente la position du chef d’État socialiste sur le rôle de l’Allemagne dans la construction de l’unité européenne et dans la politique de défense et de sécurité française, ainsi que sur la question de la réunification allemande. Il tente ensuite de situer la politique allemande de François Mitterrand par rapport à celle du général de Gaulle, et de juger de la valeur du discours public du président français comme source primaire. L’hypothèse principale que nous soutenons est que le président socialiste tente, de 1981 à 1991, de s’appuyer sur la République fédérale d’Allemagne pour atteindre les objectifs de grandeur et d’indépendance fixés pour la France par de Gaulle dans les années 1960. Nous croyons qu’il souhaite d’abord se rapprocher de la RFA pour que celle-ci l’aide à unifier politiquement, économiquement et militairement l’Europe autour du couple franco-allemand. Nous croyons également que Mitterrand veut s’assurer, au début des années 1980, que la RFA restera ancrée solidement au camp occidental et qu’elle ne glissera pas vers le neutralisme, ce qui doit, selon le président français, permettre à la France d’augmenter son niveau de protection face à l’URSS et accroître son indépendance face aux États-Unis. Enfin, nous croyons que le président socialiste ne tente pas d’empêcher la réunification de l’Allemagne, mais qu’il tente d’en ralentir le processus afin de pouvoir mettre en place l’unité européenne au sein de laquelle il souhaite exercer une influence sur l’Allemagne réunifiée, et à partir de laquelle il prévoit développer sa politique d’après-guerre froide. Ces initiatives doivent permettre à la France d’absorber les contrecoups de la réunification allemande et de sauvegarder ses intérêts nationaux. Dans l’ensemble, la politique allemande de François Mitterrand est en continuité avec la politique allemande développée par le général de Gaulle de 1958 à 1964. Les deux hommes cherchent ainsi à s’appuyer sur la RFA pour créer l’unité européenne afin que celle-ci serve de tremplin à la France pour qu’elle atteigne ses objectifs de grandeur et d’indépendance. Enfin, nous croyons que le discours public du président socialiste peut être utilisé comme source primaire car il renferme une quantité importante d’information, mais son utilisation doit se faire avec précaution car comme tous les discours politiques, il vise d’abord et avant tout à convaincre l’opinion publique du bien fondé des politiques avancées. / This memoir presents the German policy of former French president François Mitterrand from 1981 to 1991 through his public speech. For this purpose, it shows the former president’s position on the role of Germany in building the European community, in the development of the French defence policy, and on the German reunification. It also locates the German policy of Mitterrand by comparing it to Charles de Gaulle’s, as well as it analyses the value of this public speech as a primary source. The main assumption is that François Mitterrand tries, from 1981 to 1991, to lean on the Federal Republic of Germany to achieve the goals of grandeur and independance wished for France by de Gaulle in the 1960’s. We believe that Mitterrand wishes initially to get closer to the FRG in order, along with Germany, to unify Europe politically, economically and militarily around the Franco-German couple. We also believe that Mitterrand wants to make sure, at the beginning of the 1980’s, that the FRG will stay firmly anchored to the West and will not slide towards neutralism, thus allowing, according to the French president, to increase France’s protection towards USSR and independence towards the United States. Finally, we believe that Mitterrand does not try to prevent the German reunification but that he instead tries to slow down the process in order to realize the European unity within which he wishes to exert an influence on the reunified Germany, and from which he envisages his post-cold war policy. These initiatives must allow France to absorb the by-effects of the German reunification and preserve its national interest. Globally, the German policy of François Mitterrand is in continuity with the German policy developed by general de Gaulle from 1958 to 1964. Both men seek to lean on the FRG to create European unity in order to use it as a springboard for the achievement of France’s goals of grandeur and independance. Finally, we believe that Mitterrand’s public speech can be used as primary source because it contains a significant amount of information. But its use must be done with precaution in order to avoid the usual traps provided by these sources: convincing the public opinion of the good of the advanced policies.
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La perception de l'URSS dans quatre quotidiens français lors de l'émergence de l'Allemagne nazie, juin 1932 — mars 1934Dubois, Emmanuel 12 1900 (has links)
Les relations franco-soviétiques font l'objet de nouvelles études depuis l'ouverture des archives russes après la chute du communisme au début des années 1990. La présente étude vise à cerner comment la presse française percevait l'URSS et ses relations avec la France entre 1932 et 1934. Cette période est cruciale, car elle correspond à l'arrivée du nazisme en Allemagne et à un certain rapprochement franco-soviétique.
La prise du pouvoir par Hitler eut un impact majeur sur les relations entre les deux pays, mais ce ne fut pas toujours compris rapidement en entièrement. Les journaux analysaient la situation avec une perspective compromise par leurs opinions politiques ou leurs intérêts financiers. Néanmoins, nous observons une nette évolution de leurs points de vue sur les 21 mois étudiés ici. Cela est dû à l'aggravation de la menace allemande et à la politique menée par l'URSS et par une partie du corps politique français. Afin d'avoir un échantillon viable, nous nous intéresserons à quatre quotidiens majeurs : Le Figaro, Le Temps, Le Populaire et L'Humanité. Mis ensemble, ces journaux représentent l'essentiel du panorama politique français.
Les journaux de droite se firent de moins en moins critiques vis-à-vis de l'URSS, sans pour autant abandonner leur méfiance. Ceux de gauche soutinrent le rapprochement, tout en restant incrédules quant à la situation réelle. Cette recherche en est une de la perspective de l'autre, du rôle des médias dans la société et de l'influence de l'idéologie politique. / Franco-soviet relations have been the object of new studies since the opening of Russian archives after the fall of communism in the early 1990's. This study aims to comprehend how the French press perceived the USSR and its relations with France between 1932 and 1934. This is a crucial period, as it corresponds to nazism's rise in Germany and to an improvement in franco-soviet relations.
Hitler's seizure of power had a major impact on both countries relationship, but this wasn't always fully or rapidly understood. Newspapers analyzed the situation through lenses tinted with political prejudice or financial interests. However, we observe a real evolution of their points of view over the 21 months studied here. This is because of the aggravation of the German threat, the policy than the USSR followed and the one of some of the French political leaders. To provide a relevant sample, we will look at four major newspapers : Le Figaro, Le Temps, Le Populaire and L'Humanité. Put together, these newspapers represent most of the French political panorama.
Right-wing newspapers became less and less wary of the USSR, but never totally gave up their apprehensions. The left-wing ones, though favorable to the improvement of the franco-soviet relationship, kept being skeptical about its outcome. This study is about perspective of the other being, medias role in a given society and the influence of political ideology.
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