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Entre racialisation et subjectivité : analyse critique de la construction identitaire chez des femmes biraciales francophones au QuébecLefebvre, Magalie 29 September 2022 (has links)
Cette étude mobilise trois histoires de vie afin d’étudier la construction des subjectivités de femmes biraciales au Québec en 2021. En plus de s’inscrire dans les études sociologiques de la famille, cette recherche dévoile également l’articulation d’un dialogue entre la littérature issue des mixed-race studies, les études critiques de la race, les études de la blanchité. Annexé au savoir expérientiel des répondantes, cela permet de mettre en lumière certains enjeux rencontrés face à l’articulation des identités raciales des femmes issues d’une union interraciale (Noire-blanche). Ainsi, les objectifs spécifiques de ce travail sont d’analyser les impacts de ces enjeux raciaux sur la construction du soi. Les concepts de la racialisation mouvante, voire aléatoire, la binarité de la race ainsi que l’invalidation des identités raciales dans divers espaces de socialisation sont particulièrement explorés. C’est avec un bref rappel historique du passé esclavagiste de la « Belle Province » (Québec) que je démontre que la domination blanche en tant que système est au fondement des stéréotypes raciaux socialement construits qui continuent à définir (ou de laisser se définir) les corps noir.e.s et biraciaux. Quoique cette emprise racialisante soit un frein aux articulations complexes des identités biraciales, cette recherche illustre qu’il est néanmoins possible, par le biais de la résistance et de l’agentivité, que des femmes biraciales construisent leurs subjectivités en dehors des cadres fixes, objectivants et imposés socialement.
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The violent politics of nationalism : identity and legitimacy in Palestine, Kosovo and QuébecKuntzsch, Felix 20 April 2018 (has links)
Dans cette thèse, je montre que la violence est un moyen utilisé par certains militants nationalistes pour persuader le public, à l’intérieur et à l’extérieur de la nation, de l’inévitabilité de leur projet politique. Ce que je nomme la politique violente du nationalisme est essentiellement une lutte pour la légitimité. En défiant les autorités, les militants recourent à une stratégie de provocation. En effet, la violence politique est susceptible de provoquer une répression qui justifie leurs affirmations et contribue à priver l’État de sa légitimité. Cependant, une telle légitimation est fondée sur une transformation de l’identité collective, c’est-à-dire de la perception que la population concernée a d’elle-même. La nation, pour justifier les militants, doit paraître combative et intransigeante. L’escalade de violence a donc une dimension productive en ce qu’elle façonne la nation. Ce que je conceptualise comme le mécanisme de l’escalade provoquée constitue la pierre angulaire d’un double processus, celui de légitimation politique et de transformation identitaire. Les militants ressortent d’un tel processus en représentants légitimes de la nation, ce qui les aide ensuite à s’assurer du soutien de tierces parties. Afin d’étayer cette idée, je propose un cadre théorique résumant mon approche à la fois stratégique et constructiviste. Ce cadre est ensuite appliqué dans trois études de cas : les conflits nationalistes en Palestine, au Kosovo et au Québec. Je retrace l’évolution de chacun de ces mouvements nationalistes et le rôle qu’y ont joué les principaux groupes armés impliqués, soit le Fatah/OLP, l’UÇK et le FLQ. J’identifie dans chacun la présence du processus que mon cadre théorique met en évidence et j’analyse, à partir des récits historiques, l’impact que le recours à la violence a eu sur ces projets nationalistes, particulièrement en ce qui concerne la transformation identitaire et la légitimité des militants. Je constate la valeur heuristique de mon approche pour ces cas disparates et, à travers eux, je perçois une co-variation entre l’intensité de la violence et ses effets transformateurs sur l’identité, ainsi que la légitimité acquise par les militants. En outre, dans ces trois cas, l’action militante a contribué à rapprocher l’identité politique des frontières politiques. / In this thesis, I argue that violence is a means used by militant nationalists to persuade their audiences both within and without the nation of the inexorable nature of their nationalist project. What I call the violent politics of nationalism is essentially a struggle for legitimacy. The militants’ armed strategy, I assert, is one of provocation. Political violence is likely to provoke state repression. Where it does so, it vindicates nationalist claims and helps to wrest political legitimacy from the state. Yet, such legitimation is based on a transformation of collective identity, that is, people’s self-perception. The nation, in order to legitimize the militants, has to take a combative and uncompromising look. The intentional escalation of violence thus has a productive effect in that it determines what the people, as a nation, are. The mechanism of provoked escalation constitutes the building block of what I conceptualize as the combined process of political legitimation and identity transformation. When this dynamic is set in motion, militants emerge as the legitimate representatives of their nation which, in turn, helps them to secure the support of third parties. In order to substantiate my argument, I present a theoretical framework summarizing my approach, which I call strategic constructivist. The framework is then applied to a set of three case studies, namely, the nationalist conflicts in Palestine, Kosovo and Québec. I focus on the evolution of the respective nationalist movements and the role played in them by the relevant armed groups, that is, Fatah/PLO, the KLA, and the FLQ. Across these widely disparate cases, I trace the process that my framework highlights. The three historical narratives analyze the impact the use of violence had on the different nationalist projects in terms of identity transformation and the legitimation of militants at home and abroad. I find that my framework offers heuristic purchase in all three cases and that across them the intensity of violence co-varies with its identity-shaping effect and the level of legitimacy the militants achieved. Also, in all three cases militant action contributed to making political identities and political boundaries converge.
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Identités représentées et représentations identitaires: effets des contextes comparatif et sociopolitique sur la signification psychologique des appartenances géopolitiquesLicata, Laurent 01 December 2000 (has links)
Etude des relations entre représentations sociales et identités sociales dans le domaine des appartenances géopolitiques (régions, nations, Europe). L'introduction explore les liens conceptuels entre la théorie des Représentations Sociales (Moscovici, 1961) et les théories de l'Identité Sociale (Tajfel & Turner, 1986) et de l'Auto-catégorisation (Turner et al. 1987). Ces liens sont ensuite étudiés au travers de trois séries d'études empiriques. La première porte sur les effets du contexte de comparaison intergroupes sur les auto-stéréotypes des Belges francophones et néerlandophones. La seconde est consacrée à l'étude des relations entre identités nationale et européenne et les représentations sociales du processus d'intégration européenne. Enfin, la troisième étude empirique concerne les relations entre représentations sociales et processus identitaires en période de crise à travers une étude des explications profanes de l'affaire Dutroux (kidnapping et meurtre d'enfants)./Doctoral thesis on the relation between social representations and social identities in the framework of geopolitical memberships (regions, nations, Europe). The introduction explores the conceptual links between Social Representations Theory (Moscovici, 1961), and Social Identity (Tajfel & Turner, 1986) and Self-categorisation (Turner et al. 1987) theories. These links are then studied from different perspectives through three series of empirical studies. The first series addresses the effects of the context of inter-group comparison on self-stereotypes held by French-speaking and Dutch-speaking Belgians. The second is devoted to the study of the relations between national and European identities and social representations of the European integration process. Finally, a third empirical study examines the relations between social representations and identity processes in a period of crisis through a study of naïve explanations of the Dutroux affair (kidnapping and murder of children). / Doctorat en sciences psychologiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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République de Moldavie : Quel territoire pour quelle population ? : Origine, toponymie, frontières, peuplement / Republic of Moldova : What territory for what population ? : Origin, toponyms, borders, populationMusat, Jana 04 January 2012 (has links)
Le 27 août 1991, l’opinion publique internationale prenait acte de la naissance de la République de Moldavie, dont deux tiers du territoire ont constituées jusqu’en 1941 la province roumaine de Bessarabie. Depuis toujours, la Principauté de Moldavie se trouve dans une confluence de trois grandes cultures : slave, latine et orientale ; trois grandes religions : orthodoxe, catholique et musulmane ; trois grands peuples : slave, latin et turc et trois courants idéologiques : panslavisme, panturquisme et pan-latinisme. C’est pourquoi, à travers les siècles, la Principauté de Moldavie a manœuvré constamment entre ces Puissances et ces courants pour garder son identité nationale. Aujourd’hui, en principe, la Moldavie est toujours dans la situation de jongler entre la CEI et l’UE, entre Est et Ouest, sa situation géopolitique étant la même.Dans la Première partie de notre thèse nous avons étudié l’origine, la toponymie et les frontières de la Bessarabie, mais aussi l’engouement des Grandes Puissances pour ce territoire. Nous traiterons aussi les guerres et les négociations de paix qui la caractérisent, allant de la guerre russo-turque jusqu’au régime tsariste qui y régnait. Nous avons ensuite suivi les changements subis par la Bessarabie pendant la Première guerre mondiale, avec la création de la République Démocratique Moldave, tout en s’attardant sur le processus de la création de l’URSS avec ses répercussions sur l’évolution de la Moldavie soviétique poststalinienne. Nous avons finalement, étudié ici-même la question des nationalités, et les concepts de « nation », « nationalisme », « dénationalisation », « russification », « collectivisme », « moldovenisme » etc.La Deuxième partie démarre avec des questions sur l’identité nationale moldave, et l’éclatement des conflits régionaux. Nous décrivons les minorités séparatistes de Gagaouzie et de Transnistrie, qui n’acceptent pas la souveraineté de la Moldavie. Le régime de Tiraspol est un régime oppressif et totalitaire, qui doit être éloigné par l’action des facteurs externes. De plus, nous étudions la création de la CEI et GUAM, l’implication de l’OSCE, de l’UE, de la Russie, de l’Ukraine et de la Roumanie dans le processus de négociation pour la résolution du conflit transnistrien. Finalement, nous examinons la manière avec laquelle la « fédéralisation », et la « régionalisation » peuvent résoudre les conflits ethniques en Moldavie. En conclusion nous répondons aux questions centrales sur le territoire et la population moldave. / On August 27 1991, the international public opinion acknowledges the birth of the Republic of Moldova, which has represented two-thirds of the Romanian province of Bessarabia until 1941. During the history, Principality of Moldova is parting of the ways of three cultures: Slavic, Latin and Eastern; three great religions: Orthodox, Catholic and Muslim; three populations: Slavic, Latin and Turkish; and three ideologies: Pan-Slavism, Pan-Turkism and pan-Latin. Therefore, over the centuries, the Principality of Moldova has continuously handled these Great Powers and ideologies to keep its national identity. Nowadays, Moldova is still able to pursue between CIS and EU policies and between East and West geopolitical situation.In the first part of the thesis, we study the origin, toponyms and borders of Bessarabia, and we characterize the interest of the Great Powers for this territory. For it we describe, the wars and peace negotiations, starting with the Russo-Turkish war until the period of Bessarabia under the tsarist rule. Moreover, we treated the period of Bessarabia during the First World War, but also the creation of the Moldavian Democratic Republic, describing the process of foundation the USSR and its impact on the evolution of the post-Stalin Soviet Moldova. Finally, we studied the nationality question and the concepts like the "nation", the "nationalism", the "denationalization", the "Russification", the collectivism", the "moldovenism" etc...The Second Part starts with questions about the Moldovan national identity and the outbreaks of regional conflicts. We raise the issue of the separatist minorities of Gagauzia and Transnistria, which do not accept the sovereignty of Moldova. The Tiraspol regime is a totalitarian and oppressive regime, which must be removed by the action of external factors. Moreover, we study the creation of the CIS and GUAM and the involvement of the OSCE, EU, Russia, Ukraine and Romania in the negotiation process for the resolution of the Transnistrian conflict. Finally, we discuss the possibilities of how cans the "federalization" and "regionalization" solves the ethnic conflicts in Moldova. In conclusion, we answer to the questions dealing about the territory and the Moldovan population.
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