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La socialisation par les sports collectifs : une approche conative auprès des enseignants d'éducation physique et sportiveVerschave, Guy 27 March 2012 (has links) (PDF)
Cette étude porte sur les conations de socialisation chez les enseignants d'Education Physique et Sportive (EPS),éléments d'explication des choix de contenus d'enseignement proposés en sport collectif. Parallèlement, elle permet derepérer, dans les propositions de contenus, les différentes conceptions de la socialisation qu'ont les enseignants.Le cadre théorique retenu associe le modèle individualiste de Weber (1911) dans lequel l'individu gère ses actions dansl'art de se débrouiller et le modèle conatif développé par Bui-Xuân (1993, 1998), où l'inclination à agir dirigée par unsystème de valeurs incorporées va orienter l'action de l'être humain.L'hypothèse de travail était que le choix des contenus d'enseignement visant l'objectif de socialisation par les sportscollectifs détermine l'étape conative de socialisation dans laquelle se situe l'enseignant.La méthode s'appuie sur trois techniques principales et complémentaires :- L'analyse de la littérature scientifique et professionnelle,- Une enquête par questionnaire (n = 280),- Deux séries d'entretiens compréhensifs (avant : n = 9 ; après : n = 5).Les résultats mettent en évidence cinq étapes conatives : à l'étape 1 (émotionnelle), où l'enseignant, non spécialiste desport collectif, ne peut pas suivre la logique de socialisation précisée dans les textes car il est d'abord confronté auxobstacles à la socialisation ; à l'étape 2 (fonctionnelle), l'enseignant, non spécialiste de sport collectif, fait référence àl'objectif de socialisation présent dans les textes, mais il tâtonne et essaie de solliciter les élèves en fonction de leursdispositions ; à l'étape 3 (technique), l'enseignant, spécialiste ou non, est convaincu que les sports collectifs favorisent lasocialisation, et pour ce faire, il impose toutes les règles (socialisation passive) ; à l'étape 4 (contextuelle), l'enseignant,spécialiste de sport collectif, permet aux élèves de prendre des initiatives (socialisation active), mais celles-ci restent sousl'influence du contexte de la classe et du sport collectif retenu ; enfin, à l'étape 5 (expertise et création), l'élève est partieprenante de sa socialisation (socialisation active) qui est cependant placée sous l'influence des choix didactiques etpédagogiques de l'enseignant.Il est démontré, in fine, que le passage d'une étape à une autre répond à des conditions d'accumulation de facteurshiérarchisés.L'étude débouche sur la thèse : les conations de socialisation chez les enseignants d'EPS déterminent le choix des formeset des contenus d'enseignement en sport collectif.
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Le principe responsabilité de Hans Jonas et la responsabilité socialeBérubé, Fanchon Sophie January 2007 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, nous chercherons à développer le concept de responsabilité sociale. Nous tenterons, par le fait même, de faire la lumière sur les raisons qui font que les citoyens des sociétés modernes ne semblent plus avoir beaucoup d'intérêt pour la responsabilité sociale. Pour développer plus facilement notre pensée, nous nous appuierons tout d'abord sur une conception précise de la responsabilité; celle de Hans Jonas. Cet auteur utilise son « principe responsabilité », en particulier pour défendre l'idée que le monde court à sa fin si nous nous obstinons à vivre sans égard pour notre environnement. Pour cette raison, il faut absolument prendre nos responsabilités et agir. Nous verrons aussi que la responsabilité chez Jonas est engendrée par un sentiment et qu'elle est donc, selon l'auteur, universelle, puisque nous pouvons tous éprouver ce sentiment de responsabilité. Nous adhérerons à sa conception de la responsabilité sur certains aspects: en premier lieu dans la mesure où cette dernière est, dira-t-il, unilatérale et non-réciproque, même si nous pouvons tous être sujet ou objet de la responsabilité; en deuxième lieu, nous conviendrons aussi que la responsabilité puisse être engendrée par un sentiment et qu'elle puisse être à la base de notre action, mais avant tout, dans la mesure où nous sommes confrontés à une situation familiale ou amicale. Mais nous rejetterons, par ailleurs, l'idée que le sentiment soit le meilleur conducteur de l'action responsable surtout au niveau social. Car en effet, la responsabilité sociale conduite par le sentiment, supposerait l'impossibilité de l'exiger par des lois, légales comme morales. Par contre, nous verrons en quoi la notion de responsabilité de Jonas nous semble fortement individuelle et peu portée, malgré son aspect universaliste, sur des déterminants sociaux ou collectifs: ce avec quoi nous sommes en désaccord. Ensuite, nous examinerons la théorie de Bruckner, selon laquelle les sociétés occidentales actuelles favorisent, par l'individualisme, une infantilisation et/ou une victimisation du citoyen, qui fait obstacle à son sens de la responsabilité sociale. Nous verrons ensuite en quoi le système de pensée de Jonas valorise ce genre de sociétés individualistes. Et nous verrons ce que propose Bruckner pour revaloriser, de nouveau, l'autonomie, l'indépendance et le dialogue politique. Et finalement, nous défendrons un système politique démocratique permettant enfin l'autonomie des citoyens: celui de John Rawls. Nous le soutiendrons dans son élaboration d'une institution permettant l'adhésion des citoyens, le plein pouvoir au peuple et d'où peut enfin émerger la responsabilité sociale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Responsabilité sociale, Hans Jonas, Pascal Bruckner, John Rawls, Démocratie.
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L'émergence de l'individualisme et le questionnement de la vérité dans la littérature victorienne, 1830-1900 : crise du moi, crise de la véritéBrun, Agathe 28 June 2013 (has links) (PDF)
La période fin de siècle est considérée comme une époque de grands changements sociaux, philosophiques et artistiques. On oublie alors que la notion de fin de siècle n'apparaît pas ex nihilo et participe à un mouvement bien plus étendu, que retrace un siècle entier de changements, de découvertes et de questionnements. Dans ce travail de recherche, nous avons choisi de montrer que certains victoriens ont lutté pour donner à la littérature un statut plus complexe que de n'être que la simple représentation de la réalité. Cette vision réductrice, qui fait de l'art le miroir de la société, est contredite, in fine, par Walter Pater et Oscar Wilde. À travers ce refus d'un art-artisanat, c'est la question du moi qui surgit. Depuis le héros carlylien jusqu'au Christ individualiste de Wilde, les manifestations du moi prennent une ampleur nouvelle et insoupçonnée dans la littérature victorienne. La vérité, que Wilde rejette dans " Le Déclin du mensonge ", devient obsolète et laisse place au " faux ". Loin d'être universelle et une, la vérité se trouve dans le mensonge, car c'est l'âme et le désir de l'homme en tant qu'individu qu'elle traduit. En redéfinissant l'art comme une forme d'expression personnelle, indépendante et " sans fin ", pour reprendre le terme kantien, les artistes victoriens mettent un terme au long cycle historique qui avait négligé l'individu et se fondait sur la notion de vérité absolue. Au terme de nombreuses hésitations et remises en question, c'est la diversité de la vérité, portée par l'individu, qui semble triompher. Nous proposons alors de comprendre l'origine de ce changement vis-à-vis du moi - qu'il soit évolution ou rupture - et découvrir comment la vérité est devenue relative.
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L'anarquisme individualista a Espanya 1923-1938Díez, Xavier, 1965- 09 April 2003 (has links)
La present tesi doctoral té com a objectiu delimitar, descriure i analitzar el discurs ideològic, en clau interna, de l'anarquisme individualista, una de les tendències minoritàries i més mal conegudes de l'anarquisme a Espanya entre 1923 i 1938.A la part preliminar de la investigació es tracta d'acotar les bases epistemològiques del subjecte d'investigació. I en aquest sentit, es realitza un esforç per tractar d'arribar a una definició sobre l'anarquisme individualista. També s'analitzen els antecedents historiogràfics, es duu a terme un estat historiogràfic de la qüestió i s'exposen els criteris metodològics emprats.La primera part de la investigació tracta d'analitzar, en capítols successius, els fonaments teòrics de l'individualisme anarquista, ressegueix i descriu els processos de penetració a l'estat espanyol i exposa i analitza la trajectòria de les principals vies de debat i difusió a l'entorn de la teoria individualsta. En el primer cas, l'autor es remunta als orígens ideològics, fonamentats en l'obra fundacional de L'Ego i la seva propietat, del filòsof bavarès Max Stirner. Posteriorment es comenta el substrat filosòfic individualista de procedència nord-americana, amb autors com Henry David Thoreau, Josiah Warren o Benjamin Tucker i es destaca la influència de l'individualisme d'arrel francesa, de finals de segle XIX, amb el rol jugat per anarcoindividualistes com Émile Armand o Han Ryner. En el següent capítol s'exposa l'absència d'un individualisme espanyol autòcton i la dependència ideològica dels corrents foranis, en especial del francès, donats els estrets contactes a banda i banda del Pirineu. També es planteja la qüestió de la diferent intensitat de la presència d'individualisme entre diferents sectors pertanyents al complex univers individualista. També es realitza una descripció de la trajectòria cronològica d'aquest corrent, remuntant-se des de finals del segle XIX, amb la irrupció de la filosofia de Nietzsche, fins a l'acabament de la guerra civil espanyola. El quart capítol enumera els diferents òrgans de propaganda des del qual s'expressa aquest pensament i es descriu breument les tendències individualistes de cadascun d'ells.La segona part de la investigació analitza, en clau interna, el pensament individualista, a partir del seu material imprès i publicat. Així es descriuen els principis generals, els intens associacionistes, o es comenta el paper dels individualisme al llarg de la guerra civil. Posteriorment es comenten aspectes més concrets, com ara la filosofia educativa del moviment, la extraordinària importància que té la qüestió de l'amor lliure i l'emancipació sexual per als seus seguidors, i altres aspectes complementaris que tindran una extraordinària presència i importància en l'anarquisme individualista com serà l'annacionalisme, l'antimilitarisme i el naturisme.Es conclou la tesi destacant les aportacions al panorama historiogràfic i a l'esforç realitzat pel seu autor per recuperar la memòria col·lectiva. / The present doctoral research aims to frame, describe and analize the ideological discurse of individualistic anarchism, one of the minoritary and also worset know of anarchism in Spain between 1923 and 1938 tendencies.The preliminary section of the research we have tried to delimit the epistemological basis of the subject. To this effect, an effort has been made to try to come a definition of individualistic anarchism. As well as this the historiographic background are analized a historiographic estate of the question is carried out the metholical criteria are put forward.The first part of the research this to analize, in firsts chapters, the theoretical foundations of anarchist individualism, it follows and describes the process of penetration into the Spanish state and put forward as well as analizes the cours of developement of the main means of divulging and debate around the individualistic theory. In the first case the author traces the ideological origins based on the work The Ego and his Own, by the Bavarian philosopher Max Stirner.Folowing that, a comment is made on the individualistic bachground, with authors in the United States of America, with authors such as Henry David Thoreau, Josiah Warren or Benjamin Tucker, and also on the influence of French individualism from the end of XIXth century, emphasing the role played by individualistic anarchists such as Émile Armand and Han Ryner, as the main representatives of the movement in that country.The folowing chapter explains the absence of a Spanish autochthonous individualism ant the ideological dependency of foreign corrents, especially those coming from France, given the narrow contacts on both sides of the Pyrinnes. The chapter deals also with the question of the variable intensity of the presence of individualisme among the different sectors/groups belonging to the complex individualistic universe.The author also describes the cronological evolution on this corrent, from the last decades of the XIXth century -with the irrruption of Nietzsche philosophy- up to the end of the Spanish Civil War.The fourth chapter numbers the different means of propaganda from which this ideology is expressed (and spread), and it provides a brief description of the particualr individualistic tendencies of each of them.The second part of the research analyses, from within, the individualististic thinking, drawing the information from the existing written and published materials and sources. This, theri general principles are described as well as theri efforts to create assotiations and the role of individualistic anarchists throghout the Civil War.Later the author draws the attention on more specific aspects such as the pedagogical principles of the movement, the extraordinary relevance given to the issue of free love and sexual emancipation and other aspects which cull also become of freat relevance fer the movement, such as anationalism, anti-militarism and naturism.At the end of the reserarch the autor points up his contribution to the historiographical scene and the effort carried out to summon up our conllective memorie.
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Zeitgeist populär, seine Darstellung in deutschsprachigen postmodernen Songtexten bis 1989 /Giessen, Hans W. January 1992 (has links)
Diss.--Saarbrücken--Universität, 1992.
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Tisser sa toile : conjugalités, genre et relations sociales à la loupe d'internet / Conjugal relationships : gender and social relations on the internetLéguistin, Maud 19 September 2012 (has links)
Cette recherche questionne ce que les usages des sites de rencontres et de réseaux sociaux sur internet révèlent des évolutions des représentations et des pratiques du conjugal, du genre et des relations sociales dans une société individualisée. L’appareil méthodologique construit est qualitatif, compréhensif et longitudinal. Il permet à la fois d’observer les usages des sites de rencontres et de réseaux sur internet et de questionner les raisons qui poussent les individus à agir et le sens qu’ils ou elles donnent à leurs actions. La thèse défendue est que les usages des sites de rencontres et réseaux sociaux accompagnent et renforcent une forme de socialisation ou resocialisation et une rationalisation des rapports sociaux dans le domaine du conjugal, des rapports de genre et des relations sociales. Les sites étudiés sont de nouveaux outils qui permettent de créer ou maintenir des liens. Ils sont innovants dans le sens où ils permettent une augmentation du nombre de contacts potentiels, une fréquence plus élevée d’échanges d’informations mais surtout dans la mesure où ils créent un espace de socialisation nouveau. Enfin ils amènent une injonction plus forte à rester connecter, à maîtriser non seulement l’outil mais aussi les compétences liées à la gestion d’un portefeuille de relations. Il n’y a donc pas de délitement du lien social mais au contraire la multiplication des formes et du nombre de celui-ci. / This research questions that uses of dating sites and social networking websites reveal changes in the representations and practices of conjugal relationships, gender and social relations in an individualized society. The method is quality, comprehensive and longitudinal. It allows both to observe the customs of dating sites and networks on the internet and questions the motives for individuals to act and the meaning they give to their actions. The thesis is that the use of dating sites and social networks accompany and reinforce a form of socialization and rationalization of social relations in the field of conjugality, gender relations and social relations. These sites are new tools that create or maintain links. They are innovative in the sense that they allow an increased number of potential contacts, a higher frequency of information exchange but also insofar as they create a space for socializing again. Finally they bring a stronger injunction to remain connected, not only to master the tool but also skills related to managing a portfolio of relationships. So there is no disintegration of social ties but rather the proliferation of forms and the number thereof.
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Alain jouffroy, mouvements surréalistes et ostinato lyrique : un demi-siècle de poésie vécue (1958-2007) / Alain Jouffroy, Surrealist Movements and Lyrical Ostinato : Half a Century of Real-life Poetry (1958-2007)Drouet, Dominique 27 May 2016 (has links)
Alain Jouffroy (1928-2015) vient à l’écriture poétique en 1948, encouragé par sa rencontre avec André Breton et sa brève appartenance au mouvement surréaliste. Rapidement exclu, il conserve de cette expérience une méfiance à l’égard de tout esprit de chapelle et une confiance inébranlable en la langue et en sa capacité à exprimer les innombrables modalités d’être-au-monde de l’individu libre. Il diversifie rapidement ses pratiques d’écriture et publie recueils de poèmes, romans, essais et de nombreux articles sur les artistes avant-gardistes. Touche-à-touche, Jouffroy traverse les périodes esthétique et politique du milieu intellectuel parisien des années cinquante aux années quatre-vingt-dix. Fondateur de la revue Opus international, directeur de la revue XXe siècle, il est un observateur insatiable des remous de la société française : restructuration à la Libération, espoirs révolutionnaires déçus de Mai 68, marchandisation galopante de la création. Témoin de l’irrésistible ascension de la société du spectacle, il défend des artistes qui peinent à trouver leur place – du moins au début de leur carrière : les Affichistes, les Objecteurs, les Nouveaux réalistes... – et les poètes restés dans l’ombre – Stanislas Rodanski, Jean-Pierre Duprey. Il s’intéresse à tous ceux qui, comme lui, ont fait de la marge leur territoire. Dans le même temps, il échange avec les grandes figures d’Aragon, Michaux et Sollers. Son regard s’aiguise de sa curiosité pour l’ailleurs et de ses nombreux voyages. Il promeut les peintres surréalistes d’Amérique du Sud et d’Europe de l’Est, les poètes de la Beat generation, ceux du Moyen-Orient. Parallèlement, au gré de ses ruptures et réconciliations avec André Breton, il se veut l’héritier de ce dernier et le promoteur d’un surréalisme toujours vivace parce que conçu comme une éthique de la réceptivité. Conseiller culturel de l’ambassade de France à Tokyo entre 1982 et 1985, il parfait sa connaissance du bouddhisme zen et fait l’expérience d’un douloureux déracinement langagier. De retour en France, dans une période de morosité ambiante où les médias clament la mort de la poésie, il réalise de petites sculptures d’objets trouvés qu’il nomme assemblages, collages ou posages – réponse possible au silence qui entoure son œuvre, mal diffusée jusqu’à la parution des anthologies C’est aujourd’hui toujours, C’est partout ici et du recueil Vies, chez Gallimard, à la fin de années quatre-vingt-dix.Son œuvre poétique, loin d’être un lieu de retrait par rapport à une vie culturelle, amicale et sentimentale particulièrement riche et mouvementée, condense son parcours : la vingtaine de recueils publiés entre 1958 et 2007 offre une chambre d’écho à cette traversée du demi-siècle, tout en déclinant les différentes postures et poétiques nées au grés des circonstances et des confrontations renouvelées entre deux complexités, celle de l’individu Alain Jouffroy, et celle du monde. Aussi son écriture poétique chatoie-t-elle des différents courants qui naissent de la question toujours en suspens du rapport entre la conscience écrivante et le texte écrit. L’ensemble de l’œuvre donne à lire une poésie polymorphe : prégnance première de l’image héritée du surréalisme, retour au lyrisme amoureux sous l’influence du matériau biographique, vocifération à la manière des écorchés Beat, détour par l’image cinématographique durant la Nouvelle Vague, évaporation temporaire du sujet sommé de disparaître sous l’ère structuraliste, retour de ce même sujet qui reste, constamment, l’objet du poème. Malgré les variations formelles, les contradictions tonitruantes, le « je » demeure le mobile de l’écriture. ... / Alain Jouffroy (1928-2015) started writing poetry in 1948 when encouraged by his encounter with André Breton and his short-termed adherence to the surrealist movement. As he soon found himself excluded from the latter, he experienced and developed mistrust in cliquishness whatsoever and absolute trust in language and its ability to express the innumerable ways a free man can be in the world. It did not take him long to diversify his writing practice, and so he published collections of poems, essays and many critical articles on avant-gardist artists. Like a Jack-of-all-trades, Jouffroy wrote his way through the aesthetic and political movements of the Parisian intellectual sphere, from the fifties to the nineties. As the founder member of the Opus international journal and the director of the XXe siècle one, he was well positioned to insatiably observe the stir of the French society, that is, the restructuration following the Liberation, the disappointed revolutionary hopes of May 68 and the galloping commodification of artistic creation. Bearing witness to the unstoppable rise of the spectacle society, he supported artists who had difficulties in finding their own places – at least at the beginning of their careers: Poster Artists, Objectors, New Realists… – as well as overshadowed poets such as Stanislas Rodanski and Jean-Pierre Duprey. He was interested in all those who, like himself, had appropriated the margins. At the same time, he would converse with major figures like Aragon, Michaux and Sollers. His curiosity for the elsewhere and his numerous travels made his viewpoint more accurate. He promoted the Surrealist painters from both South America and Eastern Europe, and the Beat poets as well as those from the Middle East. At the same time, depending on either his breaking or being reconciled with André Breton, he claimed to be the heir of the latter or the champion of a Surrealism that was still alive and kicking thanks to its been thought of as an ethics of receptivity. When he was the cultural counsellor for the French Embassy in Tokyo, from 1982 to 1985, he perfected his knowledge of Zen Buddhism and experienced a painful linguistic estrangement. Back to France in a grim climate when the media claimed the death of poetry, he made small-sized sculptures from objects he had come across with, which he termed ‘assemblages,’ ‘collages’ or ‘posages’ – a way to possibly answer the silence that surrounded his own artistic creation, badly circulated until the publication of the anthologies entitled C’est aujourd’hui toujours and C’est partout ici, and his collection of poems Vies in the late nineties. His poetic work, far from being a place of withdrawal from his cultural, social and sentimental life, particularly rich and eventful, condenses his trajectory: the twenty or so collections published between 1958 and 2007 offer an echo chamber to his crossing of the half-century, while presenting the variegated positions and poetics born from circumstances and renewed confrontations between two complex entities, that of Alain Jouffroy the man and that of the world around him. This is why his poetic writing reflects all the different currents and trends emerging from the still-unresolved question of the relation between the writing consciousness and the written text. All his work presents us with polymorphous poetry, that is, at the same time including the original pervasiveness of pictures inherited from Surrealism, the return to love lyricism under the influence of biographical material, the angry voices inspired from the tormented Beat souls, the detour via the screen picture in the New Wave period, the temporary vanishing of the subject required to disappear in the Structuralist era and the return of this same subject continuously remaining the object of poems. In spite of formal variations and thundering contradictions, the “I” does remain the motive of writing. . ...
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Essai sur l'articulation des sources du droit dans l'approche du droit de propriété / Essay on the articulation of sources of law : in the approach of the comparison of the property lawChen, Fei 16 December 2014 (has links)
Le droit de propriété est le fondement du système social occidental tant au niveau juridique qu'au niveau idéologique. Pourtant, la vénération de ce droit implique l'existence de la pensée binaire qui engendre une concurrence (pour ne pas dire confrontation) permanente : privé-public, individualisme-collectivisme, moi-autrui. C'est ainsi qu’il est difficile de comprendre l'existence d'une pensée sinisée dans laquelle la notion du droit de propriété fait défaut. Quand les règles du droit deviennent un support des règles du rite alors que le but du droit ne consiste plus en la recherche de la justice mais de l'harmonie, un autre mode de pensée est dès lors apparu. Ce mode de pensée, négligé pendant longtemps par les théoriciens attire néanmoins de plus en plus l’attention aujourd'hui. Mais en quoi consiste-t-il ? Quels effet pourrait-il donner au droit de propriété? Est-il possible de l'articuler avec la pensée binaire dans le domaine juridique ? Cette thèse essaye de traiter ces questions dans l’approche du droit comparé. / The property law is the foundation of Western social system both at the legal level and at the ideological level. However, the veneration of this category of law implies the existence of binary theories creating permanent competition (if not using the word "confrontation") : Private-public, individualism-collectivism, me-others... Thus, it is difficult to understand the existence of a Sinitic thought in which the concept of property is lacking. That is why when the regulation of law become a carrier of the rules of the rite, while the purpose of the law is no longer the pursuit of justice but of harmony, another way of thinking has therefore appeared. This way of thinking, long neglected by theorists, nevertheless attracts more and more attention today : But what does it consist of ? What effects it could give to the property rights ? Is it possible to articulate with binary thinking in the legal field ? This thesis attempts to address these issues in the approach of comparative law.
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La résistance conservatrice à l'individualisme juridique : conception du droit privé et activité législative entre 1789 et 1830 / The Conservative resistance to juridical individualism : civil conception and legislative activity (1789 and 1830)Narran, Marion 12 December 2016 (has links)
La Révolution est un phénomène politique attaché à bouleverser en priorité l’ordre de l’exercice de puissance publique. Les acteurs de la Révolution, tout comme leurs adversaires, comprennent rapidement que le destin de la société et celui de la Révolution sont étroitement liés à la transformation radicale du droit privé. La première résistance à l’individualisme juridique est venue des défenseurs de l’ordre traditionnel, parmi ces députés désignés par leurs adversaires sous les noms de « parti aristocrate », avant que les grandes figures de la Contre-Révolution telles que Louis de Bonald ou Joseph de Maistre poursuivent, par d’importantes publications, le combat idéologique. Sous le Consulat, le Code civil de 1804 est au cœur des enjeux soulevés par le mouvement de contestation de l’individualisme juridique. Code de « transaction » selon le mot de Portalis, il fait droit à nombre d’aspirations anti-individualistes, sous l’influence des quatre membres de la commission de rédaction. Pourtant, il n’en ménage pas moins des concessions à la législation révolutionnaire, ce qui continue de nourrir une opposition contre-révolutionnaire. La Restauration de la monarchie permet de poursuivre cette genèse du courant anti-individualiste, puisque les débats concernant le droit privé sont nombreux, notamment en matière familiale. La puissance paternelle, l’abrogation du divorce, les successions et les majorats, ainsi que le projet de remettre la religion au centre de la société, sont une préoccupation majeure pour les ultraroyalistes qui désirent « renouer la chaîne des temps ». Le parti ultraroyaliste, d’abord hostile à la Charte de 1814, use habilement des Chambres pour promouvoir une réaction cette fois intégrale contre l’individualisme juridique de la Révolution. / The French Revolution of 1789 is a political phenomenon focused on upsetting the order of priority in the exercise of public powers. The actors of the Revolution and their opponents alike were quick to understand that the destiny of society and that of the Revolution were closely linked to the radical transformation of private law. Resistance to legal individualism first came from defenders of traditional order, among those members referred to by their opponents as the “aristocratic party”, before such great figures of the Counter-Revolution as Louis de Bonald and Joseph de Maistre continued the ideological combat threw major writings. Under the Consulat, the French Civil Code of 1804 was at the heart of the issues raised by the movement against legal individualism. As a Code of “Transaction”, as Portalis put it, it acceded to many anti-individualistic aspirations, under the influence of the four members of the drafting committee. Yet the fact remains that the Code allowed for concessions to revolutionary legislation, which continued to fuel opposition to the Revolution. The Restoration of the monarchy made it possible to amplify the scope of the anti-individualistic movement, as there were a lot of discussions on private law, especially on the subject of the family. Paternal power, abrogation of divorce, inheritance and primogeniture were major concerns for the ultra-royalists party, who was also planning to make religion central to society again, in an attempt to “reconnect with the chain of times”. The ultra-royalist party, initially hostile to the Charter of 1814, skillfully used the parliamentary Chambers to promote a full reaction against the Revolution’s legal individualism.
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Décadence et imaginaire littéraire dans les romans de Drieu La Rochelle : la représentation du corps / Decadence and litterary imaginary in the novels of Drieu la Rochelle : the picturing of the bodySilva, Sonia da 06 November 2009 (has links)
En s'employant par la plume au redressement de la France, Pierre Drieu la Rochelle s'inscrit dans la lignée des écrivains et des penseurs qui ont dénoncé la décadence – Paul Bourget et, surtout, Barrès et Nietzsche, les deux maîtres qu'il se reconnaît. "Je me suis trouvé comme tous les autres écrivains contemporains devant un fait écrasant : la décadence", écrit-il dans la préface de Gilles, citant volontiers Aragon, Céline, Malraux ou encore Montherlant, ces écrivains et intellectuels de l'entre-deux-guerres avec lesquels il partage une certaine fraternité prophétique. Si Drieu a vécu et envisagé les rapports de sa création littéraire avec l'idéologie et la politique à travers le prisme de la convulsion du temps provoquée par la crise de l'antimodernisme et de l'antiparlementarisme, il affronte ce qu'il considère être un «fait écrasant» en pratiquant une "observation systématique". Dans "son œuvre de satire", cette référence obsédante à la décadence, qu'il décèle plus particulièrement dans le corps individuel et social, fait l'objet de transfigurations littéraires qui visent toutes à la dénoncer. Pour essayer de cerner les enjeux d'une telle représentation, qui se situe à la jonction de l'idéologie et de la littérature, il est nécessaire d'analyser les fondements de l'imaginaire de la décadence inhérents à la période de l'entre-deux-guerres. À ce prix, il devient possible de distinguer l'unité et la cohérence de l'œuvre de Drieu, articulée autour de cette décadence que l'on doit considérer comme un "fait d’imagination" (Pierre Citti) et cristallisée autour d'un motif central : le corps / In reflecting on and reasoning about the decline of his country, Pierre Drieu la Rochelle appears as an heir to those writers and theoreticians who denounced its decadence, including Paul Bourget but principally Barrès and Nietzsche, the two masters with whom he identifies. "Je me suis trouvé comme tous les autres écrivains contemporains devant un fait écrasant : la décadence", writes the novelist, in the preface to Gilles. Thus he gladly cites Aragon, Céline, Malraux and Montherlant, who were all writers and intellectuals of the interwar years, and with whom Drieu shares some kind of prophetic fraternity. Drieu foresees the interaction of his literary creativity with ideology and politics through the lens of the convulsion of time, occasioned by the crises of antimodernism and antiparliamentarism. Consequently he faces what he considers to be a "crashing fact" in practising a "systematical observation". In his "satirical work", his insistent reference to decadence, which he detects in both the individual and collective body, is subjected to literary metamorphosis ; this imagery betrays his intimate obsession. In order to grasp what is at stake in such a mental representation, situated at the intersection of ideology and literature, it is necessary to understand first of all the foundations of the imagination of decadence, inherent in the troubled world of the interwar years. This is necessary in order to set apart the unity and the coherence of Drieu's work, focused on this decadence to be considered as an "fait d’imagination" (Pierre Citti) and made real through a central topic : the body
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