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La philosophie comme manière de vivre ou les impasses de la domination. Sur une lecture des Caractères de la Bruyère / Philosophy as a Way of Life or the Impasses of Domination. On a Reading of The Characters of La BruyèrePicardi, Emmanuel 01 February 2017 (has links)
À l’appui des Caractères de la Bruyère, nous ouvrons à nouveau une question laissée en suspens par les études qui ont été menées autour de « la philosophie comme manière de vivre ». Cette question concerne la nouvelle relation entre la parole et l’action qui se serait établie à partir des XVIe et le XVIIe siècles en Occident. Au travers des différentes hypothèses proposées, nous avons choisi d’étudier le rôle qu’y a joué la parole de type machiavélien ou la logique de la domination. À la fois mode d’accès à la connaissance, mode de constitution de soi et rapport à la politeia, cette logique en laquelle s’est inscrit progressivement le savoir moderne nous détourne d’un accès au texte de la Bruyère pouvant libérer tout son potentiel de réformation éthique – sa psychagogie. Pour accéder à ce potentiel, il nous faut tour à tour prendre distance avec la logique de la domination et renouer avec cet autre rapport au langage qu’elle n’a cessé par ailleurs de discréditer, à savoir ce rapport d’origine socratique que relaient les différentes productions philosophiques de l’Antiquité auxquelles se réfèrent les Caractères. Aussi, devrons-nous réévaluer objectivement les postulats anthropologiques qui sont autant de motifs éthiques qui innervent la pensée politique et sociologique moderne et qui configurent le foyer de notre expérience politique actuelle. / By having recourse to La Bruyère’s Characters, this work aims at reassessing a question that has been let aside by scholarly studies dedicated to « the philosophy as a way of life ». This question deals with the new relation between speech and action which is believed to have occurred in the 16th-17th centuries in the West. Through different hypotheses, we have chosen to examine the role played by the Machiavellian type of speech, or the logic of the domination. Being at the same time a way to access knowledge, a mode of self-constitution and a relationship to politeia, this logic is the place where the Modern knowledge gradually falls within and also turns us away from an access to La Bruyère’s text that can release its potential of ethical reformation – its psychagogy. In order to gain access to this potential, we have in turns to distance ourselves from the discursive logic of domination and to renew with this other relation to language, to oneself and to politeia that this logic constantly brings into disrepute, in other words to this Socrastic relation to be found in the philosophical production of the Antiquity to which the Characters refer to.
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La récréation poétique : traduction et commentaire des Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622) / The poetical recreation : translation and commentary of John Owen’s Epigrams (1564 ?-1622)Durand, Sylvain 03 December 2012 (has links)
Les Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622) constituent un ensemble unique dans la production néo-latine, tant par le nombre de pièces qui le composent, environ mille cinq cent, que par le niveau d’excellence atteint par le « Martial anglais » (gallois, plutôt) qui fit du monodistique l’instrument privilégié de son génie. Le recueil du poète, qui connut pendant plus d’un siècle un véritable rayonnement européen, reflète son époque de composition en bien des points : la préférence accordée à l’inspiration satirique et morale, le culte de la brièveté ingénieuse, la recherche du bon mot et le plaisir du jeu verbal étaient en effet à même de satisfaire les zélateurs de l’esprit nouveau qui s’affirmait alors en Angleterre, vers la fin de l’ère élisabéthaine. L’épigramme owenienne est donc d’abord un exercice de subtilité, et l’étude du recueil, qui se présente au lecteur dans un savant désordre, révèle aussi la subtilité des liens qui régissent son organisation. Celle-ci ne dit pas seulement le soin apporté par le poète à son texte, qui témoigne d’une ambition certaine, mais souligne encore l’extraordinaire variété des sujets qui répond à une caractéristique du genre et à la volonté affirmée d’Owen de faire feu de tout bois. De cet ensemble kaléidoscopique, riche de ses propres échos et où le second degré apparaît souvent comme un témoignage de respect à l’égard de la tradition sur laquelle l’œuvre s’est construite (celle de la poésie morale et gnomique), il faut, enfin, souligner la modernité et la beauté qui sont les secrets du grand œuvre ; en cela, John Owen est bien l’héritier légitime de Martial / John Owen’s Epigrams represent an exceptional contribution in the neo-latin production, not only by the number of the poems, but also by the near perfection reached by the « English Martial » (welsh, actually) who made the elegiac couplet the prime instrument of his personal genius. Owen’s collection was met immediately with tremendous success in Great Britain as well as on the continent ; this success should last for more than a century, especially on the continent. The collection reflects his age of composition in many ways : the preference given to the satirical and moral inspiration, the cult of wity brevity and the passion for different types of puns were able to please the devotees of the new wit which spread then in England towards the end of elizabethan era. Thus, Owen’s epigram is above all an exercise of subtlety, and the study of the ten books, which are built on an artistic disorder, show as well the subtlety of the links! which rule their organisation. This organisation not only show the care given by the author to his work, which is a sign of ambition, but emphasize the remarkable variety of the subject which is certainly the rule for this special type of poetry, but also tell us Owen’s will for major eclecticism. Finally, we have to insist on the tradition to which the Epigrams are linked, that of moral poetry, and on the ironic treatment that the poet apply to commonplaces of gnomic sayings (or ordinary ones), inexhaustible source of inspiration for the witty epigrammatist who found there a way to surprise the reader. John Owen Latin epigrams are probably the wittiest and most pointed that have ever been produced in that tongue
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La tentation moraliste. Ambiguïté, discontinuité et circularité dans l’œuvre d’Ivan Gontcharov / The moralist temptation. Ambiguity, discontinuity and circularity in the works of Ivan GoncharovLucas, Léandre 09 December 2017 (has links)
Cette thèse a pour objectif de proposer un nouveau regard sur l’œuvre d’Ivan Gontcharov (1812-1891), romancier russe majeur du XIXe siècle et auteur du célèbre Oblomov. Cette recherche examine pour cela l’ensemble du corpus de l’auteur, à savoir ses quatre grandes œuvres : une Histoire ordinaire (1847), la Frégate Pallas (1858), Oblomov (1859), la Falaise (1869), ainsi que ses œuvres plus confidentielles, pour en saisir la cohérence et la portée générale. Nous examinons la figure du moraliste qui se profile derrière la création de Gontcharov. Cette thèse s’organise autour de trois axes principaux. Nous étudions, d’une part, le rôle du comique dans la production littéraire de Gontcharov en nous focalisant notamment sur l’intertextualité forte que l’on observe avec d’autres auteurs majeurs, comme Gogol ou Pouchkine, par exemple. Nous explorons ensuite la problématique de la nourriture et du corps dans le travail de Gontcharov. Nous nous intéressons notamment à la représentation symbolique des repas en menant, en parallèle, une réflexion sur la description du corps à travers toute son œuvre, et spécifiquement dans son récit de voyage. Nous envisageons enfin Gontcharov comme un peintre de la société russe en proposant une analyse détaillée de ses portraits de femmes, de ses questionnements sur la thématique du mariage et de sa critique ferme des passions. Toutes ces perspectives permettent de soutenir l’argument central de cette thèse, considérer Gontcharov comme un moraliste. / In this thesis, I intend to offer a new vision of Ivan Goncharov’s works (1812-1891), major Russian novelist of the XIXth century and author of the famous novel Oblomov. I analyse all the works of the novelist : A Common Story (1847), Oblomov (1859), the Frigate Pallas, the Ravine (1869) and some of his less known short stories. I try to show how one could consider Goncharov as a moralist. My thesis is organized around three major themes. Firstly, I address the fundamental role of the comic elements in Goncharov’s literary production as I focus my attention on the strong intertextuality between Goncharov and other major authors of the XIXth century, such as Pushkin or Gogol. My second part is dedicated to the question of food and the body in Goncharov’s creation. I ponder over the symbolic representation of meals and cooking throughout his works. I also discuss the construction of bodies in his literary production, and more specifically in his travel writing. Finally, I examine Goncharov as a « painter » of the Russian society as I study his rich diversity of portraits of women, his considerations on marriage and his strong criticism of human passions, a fundamental argument of my thesis which stands perfectly in line with this vision of Goncharov as a moralist
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La récréation poétique : traduction et commentaire des Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622)Durand, Sylvain 03 December 2012 (has links) (PDF)
Les Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622) constituent un ensemble unique dans la production néo-latine, tant par le nombre de pièces qui le composent, environ mille cinq cent, que par le niveau d'excellence atteint par le " Martial anglais " (gallois, plutôt) qui fit du monodistique l'instrument privilégié de son génie. Le recueil du poète, qui connut pendant plus d'un siècle un véritable rayonnement européen, reflète son époque de composition en bien des points : la préférence accordée à l'inspiration satirique et morale, le culte de la brièveté ingénieuse, la recherche du bon mot et le plaisir du jeu verbal étaient en effet à même de satisfaire les zélateurs de l'esprit nouveau qui s'affirmait alors en Angleterre, vers la fin de l'ère élisabéthaine. L'épigramme owenienne est donc d'abord un exercice de subtilité, et l'étude du recueil, qui se présente au lecteur dans un savant désordre, révèle aussi la subtilité des liens qui régissent son organisation. Celle-ci ne dit pas seulement le soin apporté par le poète à son texte, qui témoigne d'une ambition certaine, mais souligne encore l'extraordinaire variété des sujets qui répond à une caractéristique du genre et à la volonté affirmée d'Owen de faire feu de tout bois. De cet ensemble kaléidoscopique, riche de ses propres échos et où le second degré apparaît souvent comme un témoignage de respect à l'égard de la tradition sur laquelle l'œuvre s'est construite (celle de la poésie morale et gnomique), il faut, enfin, souligner la modernité et la beauté qui sont les secrets du grand œuvre ; en cela, John Owen est bien l'héritier légitime de Martial
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Le moraliste et les images : recherches sur l'expression emblématique chez Jean Baudoin (ca.1584 - 1650) / The moralist and his images : research on emblematic expression in Jean Baudouin (ca. 1584-1650)Chaufour, Marie 29 December 2012 (has links)
La thèse est consacrée à l’expression emblématique chez Jean Baudoin (1584-1650). D’abord Lecteur de Marguerite de Valois, Marie de Médicis l’envoya en Angleterre afin de traduire l’Arcadie de la Comtesse de Pembroke en 1624. Il fit partie de la maison du cardinal de Richelieu et fut un protégé du chancelier Séguier. Dès 1634, il rejoignit les premiers membres de l’Académie française et participa à la rédaction de ses statuts. À cet auteur et traducteur très abondant, on attribue quatre-vingt six ouvrages, dont la plupart sont des traductions significatives pour l’orientation qu’il donne à son oeuvre : les Discours politiques sur l’oeuvre de Tacite de Scipio Ammirato (1618), La Sagesse Mysterieuse des Anciens de Francis Bacon, la Mythologie de Natale Conti (1627) ou encore les Monita et Exempla politica de Juste Lipse (1606 et 1650). La tradition iconographique est essentielle chez Jean Baudoin, ainsi que l’explication symbolique. Le Recueil d’Emblemes divers, publié pour la première fois à Paris en 1638-1639 est l’objet principal de la recherche ici entreprise. Ce recueil d’emblèmes est une oeuvre de l’invention de Jean Baudoin qui a toutefois été fortement influencé, dans sa rédaction, par ses traductions antérieures. Deux autres ouvrages traduits par Baudoin sont indispensables à l’étude approfondie du Recueil d’Emblemes divers : l’adaptation de l’Iconologia de Cesare Ripa (première partie, 1636-1637 ; première et seconde parties, 1644) et la traduction des Fables d’Esope Phrygien (1631). Ce travail se propose d’aborder dans un premier temps la façon dont Baudoin n’a eu de cesse de mettre sa personne et son oeuvre au service du renforcement et de l’affirmation de la monarchie française et de l’édification morale du lecteur. Dans un second temps, nous nous proposons d’étudier les connexions entre ces trois ouvrages majeurs qui permettent de comprendre la portée de l’expression emblématique chez Jean Baudoin, à travers trois axes majeurs. Le renouvellement de la forme emblématique ; la création d’un vocabulaire allégorique qui avait pour fin la codification de la représentation du pouvoir et de la figure royale et une étude des gravures, de leur fonctionnement dans le texte et des mécanismes de leur production. / This dissertation is about the emblematical expression in the work of Jean Baudoin. At first Marguerite de Valois’s lecturer, he was sent to England by Marie de Médicis in order to translate L’Arcadie de la Comtesse de Pembroke, in 1624. Baudoin belonged to the House of the Cardinal de Richelieu and was one of chancelier Séguier’s protégés. As soon as 1634, hejoined the first members of the Académie française and took part in the writing of its statutes. Eighty six pieces of work are attributed to this prolific author and translator, most of which are translations significant of the orientation he gave to his work: the “Discours politiques” on Tacite’s work by Scipio Ammirato (1618), La Sagesse Mystérieuse des Anciens by Francis Bacon (1619), Mythologie by Natale Conti (1627) or Monita et Exempla politica by Justus Lipsus (1606 & 1650). The iconographical tradition is paramount in Jean Baudoin’s work, as well as the emblematical expression. The Recueil d’Emblemes divers, first published in Paris in 1638-1639 is the focus of the present dissertation. This collection of emblems was designed by Jean Baudoin, but he was largely influenced in its writing by previous translations. Two other pieces of work translated by Baudoin are essential to the thorough study of the Recueil d’Emblemes divers: the adaptation of Cesare Ripa’s Iconologia (First part 1636-1637, First and second part 1644) and the translation of Esope Phrygien’s Fables in 1631. The present work will first focus on how Baudoin constantly put himself and his work at the service of the reinforcement and affirmation of the French monarchy and of the moral edification of the reader. Then, we will study the connections between these three major works which enable to understand the importance of emblematical expression in Jean Baudoin. To do so, three main aspects will be studied: the renewal of the emblematical form/ genre, the creation of an allegorical vocabulary whose aim was the codification of the representation of power and monarchy, and a study of engraving, of it functioning in the text and of its production processes.
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Prescrire, écrire : pour un portrait du poète en moraliste ? Michaux, Char, Jabès et Jaccottet / Prescribing & writing : questioning the portrait of the poet as a moralist (Michaux, Char, Jabès & Jaccottet)Meydit-Giannoni, Valentine 14 November 2019 (has links)
Le titre de notre thèse prend appui sur l’une des caractéristiques principales de notre corpus, constitué des quatre poètes que sont Henri Michaux, René Char, Edmond Jabès et Philippe Jaccottet : l’existence d’une modalité prescriptive à valeur éthique particulièrement forte dans leur production littéraire d’après-guerre, au point de justifier chez les critiques de tout acabit le recours au terme de « moraliste » pour les désigner. La thèse que nous avons entreprise se propose donc de donner des assises légitimes et raisonnées à ce qui n’a l’air a priori que d’une formule flirtant avec la subversion et le paradoxe. Qu’implique une telle caractérisation pour la lecture de nos poètes ? N’est-ce pas risquer de trahir leur esthétique poétique, mais aussi de trahir la définition même du moraliste ? L’hypothèse moraliste ne nous pousse-t-elle pas en effet à négliger le substrat métapoétique consubstantiel à l’écriture de nos auteurs ? Ce portrait du poète en moraliste, dès lors qu’il n’est plus une simple formule mais une véritable hypothèse de lecture, ne permet sans doute pas de prendre en compte la complexité du phénomène prescriptif, qui se décline également sur un mode métapoétique. Non seulement ces deux modalités de prescription ne sont pas exclusives l’une de l’autre, mais elles tendent à coïncider l’une avec l’autre ; s’il est des principes de vie énoncés par le poète, ils sont indissociables et superposables à des règles d’écriture nettement établies. Les poètes de notre corpus, loin d’hériter de la morale et de l’esthétique du Grand Siècle, seraient bien les héritiers du XXe siècle, et l’existence d’une indéniable teneur éthique au cœur même de leur poésie se justifierait sans doute par d’autres modèles littéraires… et sapientiaux. / The idea behind the work “Prescribing & writing: questioning the portrait of the poet as a moralist (Michaux, Char, Jabès & Jaccottet)” came from the observation of a misleading but incredibly frequent use of the term “moralist” in the 20th Century literary criticism, specially when applied to describe poets. The misuse of the term “moralist” turned out to be the consequence of its impressionist and versatile definition in the field of the 20th Century studies. Referring to a 20th century writer as a moralist implies, without anachronism intended, that there is some sort of continuity of this type of writing from the Grand Siècle to modern times. In addition, the very artificial link we could indeed try to establish between the two poetics, through the hypothesis of a trans-secular moralist poetics, seems indeed to leave aside a whole other aspect of our poets’ work. If the elements of an ethic we may find in their work are undeniable, the metapoetic reflection is just as important, if not more. The hypothesis of these poets as moralists do not enable the critics to read together the ethic and the poetics which cannot be dissociated, because they are one. The common denominator of our four poets is their incredible ability to create an “art poétique who is also an “art de vivre” and conversely. Michaux, Char, Jabès and Jaccottet shape an ethic which is a poetics and a poetics which is an ethic, so that the relationship to the reader they program also corresponds with the relationship to the other, inside the human community. Don’t these corresponding shapes of the ethic and the poetics evoke another sapiential and literary model than the seventeenth century moralists?
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Le cas Joubert : de l'art des autres à l'art des notes / The Joubert case : from the art of the others to the art of notesAussudre, Pierre 07 January 2012 (has links)
Joseph Joubert, ce moraliste français nourri de Platon et d’Aristote, aura manifesté une possibilité d’écriture échappant à la fois à celle des Essais, des Pensées, des Maximes, des Caractères, des Mémoires, des Confessions, et même d’un journal, mais en injectant de cette dernière forme ce qui pouvait faire lever la pâte de toutes les autres. Joubert l’a-t-il tenté en plus grande conscience de ce qu’il faisait qu’il ne le dit et que peut légitimement le faire croire qu’il ait laissé aux Chateaubriand (1838), Paul de Raynal (1842), André Beaunier (1938), cardinal Grente (1941), Raymond Dumay et Maurice Andrieux (1954), Georges Poulet (1966), Paul Auster (1983), Rémy Tessonneau (1989), le soin, le mérite, l’effort, mais tout de même aussi le plaisir ou la chance de faire son ouvrage à sa place ? La perspective contemporaine de cette hypothèse est celle d’un art des notes qui passe, dans le cas de Joubert, par l’établissement d’une poétique de leur classement. / Joseph Joubert, this french moralist who had a fondness for Plato and Aristotle, has revealed a mode of writing which is not like the one of Essays, Thoughts, Maxims, Characters, Memoirs, Confessions, and not even like a diary, but which derive from this last mode what is able to raise the dough of all others. Was Joubert aware of this contrivance more than we can think about, owing to the fact that he had committed his scripts to the following’s care : Chateaubriand (1838), Paul de Raynal (1842), André Beaunier (1938), cardinal Grente (1941), Raymond Dumay et Maurice Andrieux (1954), Georges Poulet (1966), Paul Auster (1983), Rémy Tessonneau (1989) ? Answering in the affirmative is equivalent to the assumption of an art of notes which goes through the working out of a literary theorie of their classification.
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Les corps dans l’oeuvre de Marivaux : approches générique, morale et empiriste / Bodies in Marivaux’s Works : generic, Moral and Empiricist ApproachesAznavour, Clemence 05 October 2018 (has links)
Si Marivaux est connu pour son analyse des sentiments et de la métaphysique du coeur, ses personnages, dotés d’une vie intérieure complexe, ont aussi un corps. Afin de proposer une lecture méthodique et transversale du corps, nous prenons comme corpus de départ l’intégralité des oeuvres de Marivaux, sans distinction de genre ni d’époque. Il en ressort qu’il n’y a pas un corps marivaudien, unique et systématique qui traverserait toutes les oeuvres marivaudiennes sans être affecté par le contexte de production, mais des corps qui correspondent à des époques et à des choix d’écriture. Pour établir ces ensembles génériques et chronologiques, nous nous intéressons aux particularités des différents genres littéraires (roman, théâtre, périodique, travestissement burlesque etc.) pratiqués par Marivaux et au contexte de production des oeuvres marivaudiennes (la seconde Querelle des Anciens et des Modernes, le renouvellement de l’Académie royale des sciences et le contexte philosophique de la diffusion de la théorie empiriste de Locke). / If Marivaux is primarily renowned for his in-depth analysis of feelings and his metaphysics of the heart, his characters, who have a complex inner life, also have a body. In order to offer a methodical and horizontal reading of the body, we focus on all of Marivaux’s works, without distinction of literary genre or period. There appears to be no standardized or systematic representation of the body spanning all Marivaux’s works without being influenced by the context of production, but rather, various bodies whose characteristics are informed by periods and choices of writing. In order to define these generic and chronological groupings, we explore the features of the different literary genres (novel, theater, periodical, burlesque travesty, etc.) used by Marivaux and the context of his works (Homeric Warfare, the renewal of the Royal Academy of Sciences, and the growing influence of Locke’s theory of empiricism).
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Hilda Mundy : guerre, après-guerre et modernité : écriture d’avant-garde dans la Bolivie des années 30 / Hilda Mundy : war, post-war and modernity : avant-garde writing in Bolivia in the thirty'sZavala Virreira, Rocio 30 January 2013 (has links)
Ecrivaine bolivienne des années 30 - oubliée jusqu'aux années 90- Hilda Mundy s'est fait connaître notamment à la fin de la guerre du Chaco (1932-1935) et dans l'immédiat après-Guerre comme chroniqueuse humoristique à Oruro, sa ville natale. Ses chroniques sont autant d'exemples d'une écriture des moeurs, critique et satirique de la bonne société de son temps et notamment à l'égard d'une morale hypocrite et bigote. Satire des puissants, les écrits d'Hilda Mundy viseront également les travers et les scandales de la vie politique de l'époque ainsi que la montée du militarisme qui se profilait à la fin de la guerre ; ceci marquera le destin de l'écrivaine sous le signe de la censure. Son seul livre Pirotecnia, ensayo miedoso de literatura ultraista, publié à La Paz en 1936, est la suite de cette écriture des formes brèves, centrée sur la désacralisation des symboles du pouvoir. Les thèmes de la ville moderne, de la technique, du jeu et de l'attaque contre la tradition, présents aussi dans ses écrits parus dans la presse, constituent l'univers avant-Gardiste de Pirotecnia. Mouvement et méfiance sont au coeur de cette littérature moderne qui dit moi. Le moi de l'écriture mundyenne, riche de son hétéronymie, est porteur d'un projet poétique propre à une esthétique des arts scéniques où le masque dont on parle le plus est celui de la parole. / A Bolivian writer in the thirty's - forgotten until the 90's - Hilda Mundy became known especially at the end of the Chaco War (1932-1935) and in the immediate post-War period as a humouristic columnist in Oruro, the town where she was born. All her columns are instances of a literature of manners, on which she turns a critical and satirical eye. Her remarks on hypocritical and sanctimonious moral standards of her time are particularly scathing. Hilda Mundy's texts satirize the powerful and target the faults and scandals of political life, and the rise of militarism which was looming at the end of the war. This marked the destiny of the writer under the sign of censure. Her only book, Pirotecnia, ensayo miedoso de literatura ultraista, published in La Paz in 1936 remains loyal to this type of writing, favouring short texts and focused on deconsecration of power symbols. The themes of the modern city, of technology, games and gambling and the attack on tradition, which are also present in her press articles, made up the avant-Garde universe of Pirotecnia. Movement and mistrust are at the heart of this modern literature, which is written in the first person. The self of Hilda Mundy's writing is enriched by its heteronymy and continues a poetic project related to an aesthetics of scenic arts, where the most important mask is that of language.
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