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Les parcours d'émancipation et les espaces de participation en santé mentale : un tremplin vers la citoyennetéPaquet, Louise 12 1900 (has links)
Au Québec, comme ailleurs en Occident, de plus en plus de personnes sont confrontées à une expérience de souffrance et d’exclusion qui les renvoie à la marge de la société. Cette thèse permet de saisir comment des personnes qui ont vécu une importante situation d'exclusion, entre autres, en raison de leur problème de santé mentale, en arrivent à se reconnaître comme des citoyennes en s'engageant dans leur communauté. Elle amène aussi à comprendre par quel cheminement ou parcours elles sont passées pour en arriver à s'émanciper des limites et contraintes qui pesaient sur elles. Enfin, elle éclaire le rôle joué par la participation à l'intérieur de leur parcours.
Menée dans une perspective interdisciplinaire, cette recherche s’alimente de plusieurs courants théoriques tels que la sociologie, la psychanalyse, la science politique et le travail social. La notion de parcours d’émancipation permet de « s’émanciper » du modèle biomédical dominant en santé mentale en présentant une vision sociopolitique intégrant les dimensions individuelle et collective du changement. Elle amène à comprendre la constitution du « sujet-acteur » aux plans personnel et politique, c’est-à-dire le sujet qui advient par le travail de l’individu sur lui-même lui permettant de faire rupture avec son histoire passée et de la reconfigurer de manière à lui donner un nouveau sens, et l’acteur qui vient concrétiser la manifestation du sujet en actes, donc, la façon dont il s’actualise.
La recherche met en évidence l’apport des organismes communautaires en santé mentale à ces parcours d’émancipation en identifiant les valeurs qui les animent et les dispositifs mis en place pour soutenir la transformation des personnes dans l’ensemble des dimensions de leur être : rapport à la « maladie », à soi, aux autres et au monde. En s’inspirant de Winnicott, on constate qu’ils constituent des espaces potentiels ou transitionnels qui donnent un ancrage sécuritaire et profond et qui jouent le rôle de « passeur d’être » permettant au sujet de s’actualiser et de devenir autonome. Ils apportent aussi une importante contribution à la réalisation des valeurs démocratiques et offrent des occasions aux personnes de se manifester en tant que « sujets-citoyens ». / In Quebec, as elsewhere in the Western world, an increasing number of people are confronted to experiences of suffering and exclusion that confine them to the margins of society. This doctoral thesis aims at understanding how people who have lived through an important experience of exclusion – because of their mental health status among other reasons – can come to recognize themselves as full citizens by getting involved in their community. It also allows us to understand the course of action or journey they went through in order to become emancipated from the limits and constraints that weighed them down. Finally, this research underscores the role that participation can play in this journey.
This thesis was undertaken in an interdisciplinary perspective, and borrows from various theoretical literatures, such as sociology, psychoanalysis, political science and social work. The concept of “emancipation journey” (parcours d’émancipation) that is central to our work allows us to distance ourselves from the biomedical model which remains dominant in mental health by putting forth a socio-political vision integrating the individual and collective dimensions of change. This concept helps us understand how “acting subjects” come to constitute on personal and political levels: both as “subjects” that arise when individuals break free from their past and work at giving it new sense, and as “actors” who materialize the manifestation of the subjects in actions, that is, the ways they self-actualize.
This research underscores the contribution of community organizations working in the mental health arena to these journeys of emancipation by identifying their values and the content of devices developed to support the transformation of the persons in various dimensions of their being: relation to “illness”, to oneself, to others and to the world. Borrowing from Winnicott, we consider these organizations as potential or transitional spaces, in as much as they offer a secure and profound anchor and can be seen as “ferryman of beings” allowing the subject to self-actualize and to become autonomous. They also contribute to the realization of democratic values and offer opportunities for people presenting a mental health problem to engage as “subjects-citizens”.
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Le processus d’individuation, la stigmatisation et les modalités d’intervention conséquents auprès des personnes en situation de dépression à MontréalMénard, Jean-Patrick 16 August 2019 (has links)
Cette étude sociologique porte sur la maladie mentale qu’est la dépression au sein de la sphère publique de la ville canadienne et québécoise de Montréal. Depuis plusieurs décennies, au Québec, comme aux quatre coins de la planète, nous observons une montée sans précédent des problématiques de santé mentale. Trop souvent, les gens aux prises avec une dépression sont stigmatisés, exclus, marginalisés, étiquettes, ridiculisés ou simplement formellement « tolérés ». Dans cette thèse de maîtrise, notre objectif est double puisque nous visons à déterminer : (1) En quoi le processus d’individuation permet-il de comprendre la stigmatisation des gens en situation de dépression à Montréal ? et (2) En quoi le processus d’individuation éclaire-t-il les modalités d’intervention auprès des gens éprouvant une dépression ? À travers un travail de terrain et des entrevues exhaustives auprès de 5 acteurs œuvrant au sein de groupes d’entraide à caractère thérapeutiques (ou organismes communautaires en santé mentale) desservant une clientèle dépressive dans la ville de Montréal, nous cherchons, dans un premier temps, à cerner et à déterminer la nature des racines sociologiques de l’emprise de la stigmatisation de la dépression sur les malades psychiques en mettant en cause le processus d’individuation comme mécanisme social actif. Ensuite, nous examinons l’incidence du processus d’individuation sur les modalités d’intervention qu’exercent les 5 acteurs interrogés et intervenants sur leur clientèle avec une problématique de santé mentale. Dans ce contexte sociologique, les 5 entrevues permettent de dégager les singularités du message thérapeutique, des valeurs, des idées transmises et des aptitudes enseignées qui se cachent derrière les interventions thérapeutiques des acteurs interrogés. Ainsi, les résultats de cette étude démontrent qu’à l’arrière-scène des gestes thérapeutiques auprès des dépressifs se dissimule souvent une « idéologie individualisante », où le primat de l’auto-détermination et la responsabilité purement individuelle, pour « être en dépression » et/ou le rester, sont disséminés et répandus lors des interventions, le plus souvent à l’insu des intervenants. Cette étude sociologique de la maladie mentale permet enfin de jeter un nouveau spectre de lumière sur le modus operandi, les implications et les conséquences des interventions thérapeutiques, permettant ainsi de porter un regard critique à propos de l’interventionnisme des groupes thérapeutiques qui est communément appliqué sur les gens en situation de dépression au sein de la ville de Montréal à l’heure actuelle.
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L’influence des organismes communautaires à titre d’acteurs intermédiaires de prestation de biens et de services sur la confiance institutionnelle des personnes s’y impliquant : le cas québécoisSt-Jean, Kévin 09 1900 (has links)
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Le rôle des organismes communautaires dans le développement économique local : le cas de Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-GrâceMasse, Marie-Joëlle 04 1900 (has links)
Les changements économiques des dernières décennies telles que la mondialisation et la libéralisation des marchés ont modifié la structure des entreprises et les flux d’échanges, et ce en affectant l’organisation du territoire. Les services gouvernementaux, appuyés des organismes communautaires, ont réagi en développant diverses stratégies à l’échelle locale. Ainsi, ils répondent à une variété de besoins socioéconomiques et s'adaptent aux changements dans les quartiers montréalais. Sur le plan économique, diverses organisations favorisent l'entrepreneuriat local par diverses actions et stratégies. Cette recherche s'intéresse au rôle et aux effets des organismes communautaires dans le développement et la consolidation de petites entreprises via leur rôle sur la viabilité et la vitalité des entreprises dans l’un des arrondissements les plus hétérogènes de Montréal. Spécifiquement, elle s’intéresse à l’effet de ces actions sur le développement entrepreneuriale locale dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges/ Notre-Dame-de-Grâce à cause de son caractère hétérogène sur le plan ethnique, sur le plan socio-économique et de ses particularités géographiques.
Les résultats obtenus indiquent que la viabilité des entreprises est à la base de la majorité des actions et stratégies déployés par les organismes de soutien. Pour ce qui est de l’enracinement des entreprises, il y a beaucoup d’externalités liées au marché qui influencent les décisions du lieu d’établissement et de relocalisation et qui sont hors de portée des actions des organisations. Globalement, nous pouvons dire que Montréal est une ville résiliente. En effet, l’organisation du milieu communautaire permet, malgré quelques lacunes dans les stratégies de promotions et de répartitions des tâches, un soutien adéquat aux entrepreneurs. Du travail reste à faire afin de valoriser l’entrepreneuriat comme métier auprès de la population et encourager les universitaires à auto-entreprendre. / The economic changes of the last decades such as globalization and liberalization of markets has changed the business structure and trade flows, thus affecting the organization of the territory. Community organizations, complementary with government services, have responded and are responding with various strategies, including those acting locally. They are responding to a variety of socio-economic needs and are adapting to changes in neighbourhoods. On the economic front, various organizations promote local entrepreneurship through various actions and strategies. This research examines the role and impact of community organizations in the development and consolidation of small businesses. How do the organizations impact on the vitality and viability of businesses in one of the most heterogenic boroughs of Montreal. We are also interested in their strategies and actions to improve the viability and business roots in the community, specifically on the impact of these actions on the local entrepreneurial development in Cote-des-Neiges / Notre-Dame-de-Grâce because of its heterogeneity in terms of ethnicity, socio-economic and its geographical features.
The results obtained indicate that the majority of actions and strategies undertaken by organizations refer to enterprise viability. In terms of firmly establishing companies, there are many externalities that influence the entrepreneur’s decisions on the establishment and relocation of enterprises which are beyond the actions of local organizations.
Overall, we can qualify Montreal as a resilient city. Indeed, the organization of the community services permits, despite some shortcomings in the strategies for promotion and distribution of tasks, an adequate support to entrepreneurs. Work remains to be done on promoting entrepreneurship as an occupation among the population and encourage academics to work in this field.
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Conceptualisation des pratiques d’empowerment dans la relation d’aide auprès des femmes avec un parcours de prostitution : regards des intervenantesMoulin, Louise 08 1900 (has links)
L’empowerment, concept central de la prévention et de l'intervention psychosociale et en santé, est recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé autant pour les femmes ayant un parcours de prostitution, que plus généralement pour les populations socialement et politiquement défavorisées. Aujourd’hui, bien que de nombreux organismes et professionnels se déclarent promouvoir l’empowerment, la question continue de se poser sur la façon dont ces pratiques s’articulent et se vivent en intervention psychosociale. En plus des paradoxes et contradictions soulevés dans les écrits scientifiques, l'articulation de ce concept est possiblement encore plus complexe auprès d'individus marginalisés pour qui les contextes de vie et les structures d'intervention viennent freiner leur capacité d'autodétermination, comme c'est le cas des femmes avec un parcours de prostitution. L'aspect multidimensionnel des enjeux de sortie de la prostitution ainsi que le vécu d'abus et d'oppression de ces femmes soulèvent des défis importants dans l'établissement d'un lien de confiance et des objectifs d'intervention. Afin de conceptualiser les pratiques d’empowerment, cette recherche de nature qualitative et d’approche compréhensive, a recueilli les savoirs expérientiels de six intervenantes se disant pratiquer l’empowerment auprès de femmes ayant un parcours de prostitution. Les analyses ont permis de décrire : (1) les contextes dans lesquels les pratiques s’incarnent, (2) la façon dont les participantes adaptent leurs pratiques, (3) l’empowerment en tant que processus, (4) les conditions et mécanismes à l’empowerment et enfin, (5) les paradoxes et tensions que les participantes rencontrent dans l’application de leurs pratiques d’empowerment. Les résultats illustrent que les participantes exercent l’empowerment aux niveaux individuel, collectif et structurel, tout en décortiquant les conditions et mécanismes nécessaires pour soutenir le processus. Notamment, les résultats soulignent l’importance de développer une relation basée sur la congruence, la réciprocité et la coopération. / The World Health Organization promotes the use of empowerment-based approaches when working with socially and politically disadvantaged populations in general and more specifically with women engaged in prostitution. With the growing popularity of this concept, it is now used to label a variety of psychosocial practices, however, questions remain as to how these practices are articulated and put into practice in interventions, especially considering that certain authors have highlighted paradoxes associated with the concept of empowerment. The articulation of this concept may be even more complex when working with people who experience social marginalization and for whom life contexts and intervention structures can limit the possibilities of self-determination, as is the case for women with a history of prostitution. There are major barriers in establishing a bond of trust and developing pertinent objectives in interventions. Such barriers are related to the complex nature of exiting prostitution and the long-term impacts of experiences of abuse and oppression. In order to conceptualize empowerment practices, this qualitative research, with a comprehensive approach, gathered the experiential knowledge of six practitioners who describe their practice as empowerment-oriented and work with women who have experienced prostitution. Analyses allow us to describe: (1) the contexts in which the practices are embodied, (2) the way in which the participants adapt their practices, (3) empowerment as a process, (4) the conditions and mechanisms for empowerment, and finally, (5) the paradoxes and tensions that the participants encounter in applying their empowerment practices. The results illustrate that the participants exercise empowerment at individual, collective and structural levels, and dissect the conditions and mechanisms necessary to support the process of empowerment. The results underline the importance of developing a relationship based on authenticity, reciprocity and cooperation.
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Autonomie et pouvoir dans les pratiques d’intervention en santé mentale en milieux communautaires : perspectives d’intervenantesRivet, Camille 12 1900 (has links)
Cette étude sociologique porte sur le travail des intervenantes communautaires en santé mentale en relation avec les personnes qu’elles accompagnent. Le contexte actuel dans lequel se déroulent les pratiques d’intervention en santé mentale est caractérisé par une injonction contraignante à l’autonomisation des personnes accompagnées. C’est pourquoi, nous avons fait le pari de comprendre comment se traduit l’autonomie dans les pratiques d’intervention en santé mentale dans des organismes communautaires, à travers la perspective d’intervenantes.
En nous inscrivant dans une démarche exploratoire et analytique, s’appuyant sur un cadre d’analyse interactionniste, incluant les concepts d’autonomie et de la street-level-bureaucracy, nous avons décortiqué d’une part, comment les intervenantes exercent leur pouvoir discrétionnaire dans le cadre d’actions situées, régulées par des contraintes de nature organisationnelle, et d’autre part, comment les interactions d’intervention sont des espaces d’observation des jeux d’autonomie.
Pour ce faire, nous avons privilégié une méthode qui nous permet d’entrer au cœur des pratiques des intervenantes communautaires en santé mentale, soit l’entretien d’explicitation. À travers ces entretiens, les interviewées ont produit un récit d’une situation d’intervention choisie. Ces données sont découpées en trois corpus (contextuel, narratif et représentatif) que nous avons analysés sous la forme d’études de cas transversales. Celles-ci nous informent sur les spécificités de la relation dynamique entre l’autonomie des professionnelles et celle des personnes accompagnées, selon les professionnelles de l’intervention.
Ainsi, nous concluons que les jeux d’autonomie prennent une forme bidirectionnelle qui découle en « cascade », c’est-à-dire que l’autonomie des professionnelles influence directement celle des personnes accompagnées. Les jeux d’autonomie sont aussi empreints d’une hiérarchie relationnelle, alors que tous et toutes ont une « reddition de compte » à faire pour l’expression de leur autonomie, les intervenantes envers leur milieu de pratique et les personnes accompagnées envers les professionnelles. / This sociological study focuses on relational work of community mental health workers. The current context in which community mental health intervention occurs is characterized by a binding rule to empower the people they accompany. This leads us to seek to better understand how personal autonomy in mental health intervention unfolds in the context of specific situations that arise in community organizations.
The thesis presents an exploratory and analytical study, based on an interactionist framework, and guided by two approaches. First, street-level-bureaucracy, which allows us to capture the strategies of relational workers in constraining organisational contexts; and second, the concept of “autonomy” defined as dynamic relational power in contexts of interaction. We analyzed how community mental health workers, on the one hand, exercise their discretionary power within their work milieu, and on the other hand, how they see their own autonomy and that of a person they were accompanying, in the context of a situated intervention.
Our principal method of data collection, the explication interview, allowed us to delve deeply into the practices of community mental health workers, as they were invited to produce a detailed narrative of a specific intervention situation. These narratives were then integrated and reconstructed in the form of three textual data sets (contextual, narrative and reflexive) that were coded using both thematic and grounded theory procedures, and analysed transversely to produce insights into the situated autonomy of the community mental health workers, and their negotiated autonomy in the context of intervention interactions.
We found that, from the perspective of the community mental health workers we interviewed, autonomy in the context of intervention has a bidirectional dynamic, in that the autonomy of the workers influences that of the people they accompany, but is also conditioned by the autonomy exercised by the people they are helping. There is none the less a hierarchical cascade that can be observed, in so far as the workers must justify their strategic intervention choices to the community organizations in which they work and to their colleagues, while the people they help must justify their choices to them.
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Au-delà de l’arc-en-ciel : parcours, trajectoires et altérités dans le Village de MontréalChanady, Alexandre 12 1900 (has links)
Ce mémoire de maitrise explore l’hétérogénéité et la diversité dans le Village de Montréal. Il s’intéresse à ce quartier au-delà de ce que sa vitrine commerciale laisse voir. Ses lieux de sortie et de rencontres, tout comme ses autres commerces et ses tissus résidentiel et communautaires, ne seraient pas des blocs homogènes, mais des mosaïques qui sont investies par une multitude de personnes, de groupes et de communautés. Ceux-ci, dépendamment de leurs trajectoires et de leurs parcours, ont des perceptions et des vécus forts différents les uns des autres des mêmes lieux, d’une part, et du Village dans son ensemble, d’autre part. Sur la base d’une analyse documentaire et de six (6) entrevues menées auprès de personnes qui fréquentent les milieux communautaires et activistes LGBTQ, ce mémoire révèle les multiples stratégies et manières d’occuper l’espace urbain dans le Village, et les réseaux et les lieux où s’observe cette diversité. / This Master’s thesis explores the diversity and heterogeneity of space within Montréal’s (gay) Village. It seeks to analyze this neighborhood beyond what its ‘commercial showcase’ might reveal at first sight. The Village’s bars and clubs, as well as its shops, community organizations and sociodemographic composition, are not thought as homogeneous, but rather mosaics of multiple people, groups and communities across space. These latter, depending on their trajectories and routes, often have different perceptions and experiences of a single place or of the Village as a whole. Based on a document analysis and interviews with six (6) LGBTQ activists, this thesis reveals multiple strategies and ways to engage space, as well as the networks and spaces within Montreal’s Village where this diversity can be experienced.
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Qualité de l’alimentation au sein d'une cohorte de nouveaux demandeurs d'aide alimentaire en fonction du statut de sécurité alimentaireTeasdale, Emma 08 1900 (has links)
Contexte : L’insécurité alimentaire des ménages, c’est-à-dire un accès insuffisant aux aliments
découlant de contraintes financières, peut affecter la qualité de l’alimentation. Toutefois, cette association est peu étudiée chez les nouveaux demandeurs d’aide alimentaire.
Objectifs : Quantifier les associations entre la sécurité alimentaire et la qualité de l’alimentation
des nouveaux demandeurs d’aide alimentaire au Québec.
Méthodes : Il s’agit d’une analyse de données transversales de l’étude Parcours, demander de
l’aide alimentaire et après? auprès de 1001 participants interviewés entre 2018 et 2020. Le statut de
sécurité alimentaire a été évalué via le Module d’enquête sur la sécurité alimentaire des ménages. La
qualité de l’alimentation, estimée à partir d’un questionnaire de fréquence alimentaire, a été déclinée en cinq variables : trois patrons alimentaires reflétant une alimentation de meilleure qualité (désignée
prudent) et de moindre qualité (respectivement western et snack foods), un score de variété alimentaire et la fréquence de consommation de repas. Des régressions multivariées et logistiques ont été effectuées sur 987 participants avec des données complètes.
Résultats : L’étude montre une association négative entre la gravité de l’insécurité alimentaire et
le patron prudent, une association positive entre la gravité de l’insécurité alimentaire et le patron snack
foods, un risque plus élevé de sauter des repas et d’avoir un faible score de variété.
Conclusion : Il existe un gradient de qualité de l’alimentation selon le statut de sécurité
alimentaire des nouveaux demandeurs d’aide alimentaire. Des inégalités sociales en alimentation
existent, même au sein d’une population très vulnérable à l’insécurité alimentaire. / Context: Household food insecurity, i.e an insufficient or uncertain access to foods because of financial
difficulties, can affect dietary quality. However, little is known about this association among new food
aid users.
Objectives: To quantify the associations between food security status and dietary quality of new food
aid users.
Methods: This is a cross-sectional analysis of data from the Pathways, asking for food aid and then?
study, including 1001 participants interviewed between 2018 and 2020. Household food security status
was assessed through the Household Food Security Survey Module. Dietary quality, assessed through a
food frequency questionnaire, was broken down into five variables: three dietary patterns reflecting a
diet of better quality (named prudent) and poorer quality (named western and snack foods, respectively),
a dietary variety score and meal consumption frequency. Multivariable regression and logistic regression
analyses were performed on 987 participants with complete data.
Results: This study shows a negative association between gravity of food insecurity and prudent dietary
pattern, a positive association between gravity of food insecurity and snack foods dietary pattern and
higher odds of skipping meals and having a lower dietary variety among individuals in food insecure
households.
Conclusion: There is a gradient of dietary quality according to food security status among new food aid
users in Quebec. Social inequalities in diet exist even among a subgroup of very vulnerable individuals
living in food insecurity.
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La mobilisation sociale dans un contexte de gouvernance au Québec et en Irlande : le rôle des organismes communautaires dans l'élaboration des politiques pour lutter contre la pauvretéCharlebois, Kathleen 03 1900 (has links)
Cette thèse porte sur le rôle des organismes communautaires entre 1994 et 2002 dans l’élaboration de politiques pour lutter contre la pauvreté au Québec et en Irlande et ce, dans un contexte de gouvernance. Au cours de années 1980 et 1990, des gouvernements, dont ceux du Québec et de l’Irlande, ont fait appel à des organismes communautaires pour que ceux-ci participent à la gestion des services sociaux ainsi qu’à la formulation des politiques sociales. Cette participation s’est inscrite dans le cadre de nouveaux arrangements politiques, soit des nouvelles formes de gouvernance alors que les gouvernements éprouvaient des difficultés à remédier à l’accroissement des inégalités sociales. Cependant, il demeure difficile de discerner en quoi l’établissement de ces nouvelles formes de gouvernance a façonné le rôle des organismes communautaires dans l’élaboration des politiques pour lutter contre la pauvreté. De plus, les partenariats sociaux en Irlande relèvent d’un processus davantage institué que la concertation au Québec, ce qui a entraîné des différences au plan des mobilisations sociales. L’objectif de cette thèse est donc celui de mieux cerner le lien entre les nouvelles formes de gouvernance et la mobilisation sociale des organismes communautaires dans l’élaboration de politiques pour lutter contre la pauvreté.
L’hypothèse mise en avant est que l’efficacité de l’action collective dépend de la manière dont les organismes communautaires s’y prennent pour pallier l’incertitude qui caractérise les modes de gouvernance. Sur le plan théorique, cette thèse mise sur les interactions entre acteurs et, plus particulièrement, sur la formation de réseaux de politiques publiques. Cela implique plus précisément de cerner comment les acteurs coordonnent des activités entre eux et se rallient autour d’un même thème, comme celui de la lutte contre la pauvreté. Lorsque la coordination des activités est forte et que le ralliement autour d’un même thème est important, on parle de coalition de cause. La nécessité de former une coalition se produit dans le contexte d’un champ institutionnel incertain, comme c’est le cas pour les mécanismes de concertation au Québec. Mais le caractère incertain du champ institutionnel entraîne aussi des divergences à l’intérieur de la coalition instaurée à cette occasion, ayant pour effet d’affaiblir la mobilisation sociale. Ainsi, l’interprétation que font les organismes communautaires des nouvelles formes de gouvernance façonne la manière dont ces organismes vont définir la lutte contre la pauvreté et élaborer leurs stratégies.
Sur le plan méthodologique, le choix des cas de l’Irlande et du Québec repose dans les différences qui existent en termes de gouvernance et ce, alors qu’ils partagent de fortes similarités. Tant l’Irlande que le Québec sont caractérisés par des économies de marché ouvertes, des régimes d’État-providence de type libéral ainsi que l’emprise, par le passé, de l’Église catholique dans les services sociaux. Cependant, ces deux cas diffèrent en ce qui concerne le rôle de l’État, le système électoral, le statut juridico-politique, le caractère de leur économie et la place occupée par le milieu communautaire par rapport à l’État. Ces différences permettent de rendre compte du moins en ce qui concerne le Québec et l’Irlande, de la manière dont l’action collective découle de la relation entre les stratégies des acteurs et le contexte dans lequel ils se situent.
Cette thèse montre comment, dans un processus davantage institué, comme c’est le cas des partenariats sociaux en Irlande, la mobilisation sociale s’avère plus efficace que lorsqu’elle se situe dans le cadre d’un processus moins institué, comme ce qu’on peut observer avec la concertation au Québec. Bien que, dans les deux cas, l’influence du milieu communautaire en matière des politiques sociales demeure mitigée, la mobilisation sociale des organismes communautaires irlandais s’est avérée plus efficace que celle de leurs homologues québécois eu égard de la formulation de politiques pour lutter contre la pauvreté. Au Québec, bien que les organismes communautaires sont parvenus à former une coalition, soit le Collectif pour une loi sur l’élimination de la pauvreté, leur mobilisation s’est trouvée affaiblie en raison de la prédominance de divergences entre acteurs communautaires. De telles divergences étaient aggravées en raison du caractère incertain du champ institutionnel lié à la concertation. En Irlande, bien que les organismes communautaires ont dû faire face à des contraintes qui rendaient difficiles la formation d’une coalition, ceux-ci ont pu néanmoins se mobiliser autrement, notamment en raison de liens formés avec des fonctionnaires dans le cadre des ententes partenariales. / This dissertation concentrates on the role community organisations played between 1994 and 2002 in the development of anti-poverty policies in Québec and in Ireland. The elaboration of these policies took place within a context characterized by new forms of governance, that is new political arrangements designed to include non-governmental actors in the policy process. Indeed, since the 1980s and 1990s, community organizations have been called upon by their governments to take part in the delivery of social services and, in particular, in the development of anti-poverty policies. This comes at a time when governments are having difficulty addressing social inequalities. But despite greater inclusion of community organizations into the policy process, the extent of their role in social policy development remains difficult to ascertain. This is made all the more difficult on account of institutional differences, like those that exist between social partnerships in Ireland and cooperation-based initiatives (« la concertation ») in Québec. The objective of this dissertation is therefore to understand how new forms of governance shaped community organizations’ efforts to mobilize around the fight against poverty.
The hypothesis put forth in this dissertation is that collective action is shaped by the way in which community organizations compose with the uncertainty which characterizes new modes of governance. The theoretical framework focuses on the way in which actors interact in the course of the development of anti-poverty policies. These interactions are characterized by the formation of policy networks. Their cohesion depends on the extent to which actors coordinate their activities and also rally around a similar theme, like that of fighting against poverty and social exclusion. When a policy network is highly cohesive, it resembles an advocacy coalition. This happens when actors’ mobilization efforts take place within a less institutionalized process. Because such a process is marked by uncertainty, it becomes necessary for actors such as community organizations to form a coalition. However, with that uncertainty differences emerge over strategy within such a coalition. As a result, the formation of a coalition does not, in and of itself, guarantee a strong mobilization. Put simply, community organizations’ efforts depend on the way in which they interpret the new forms of governance in which they participate.
From a methodological standpoint, the choice to study Québec and Ireland on a comparative basis lies in the fact that although the two cases share strong similarities, they differ sharply when it comes to governance. Both are small open economies, have liberal welfare states and have, in the past, been characterized by the Catholic Church’s predominance in social services. However, these cases differ in terms of the role of the state, their electoral systems, their judicial and political status, the nature of their economies and the role of the community sector in public policy. Such a comparison renders it possible to better understand in what way actors’ strategies are related to the wider context in which they find themselves.
This dissertation has found that while social mobilization may, in the context of an institutionalized process, seem weak, it is more effective in enabling community organizations to exert influence in the development of anti-poverty policies. This was the case in Ireland. Indeed, while the social partnership process constrained community organizations in forming a coalition, it also enabled them to form ties with key civil servants. This gave community organizations the opportunity to tailor their demands in an effective manner. Such a margin of manoeuver did not exist for community organizations in Québec. Moreover, the need to form a coalition resulted in community organizations diverging over strategy. Their divergences stemmed from the uncertain form « la concertation » took in the development of Bill 112, the anti-poverty bill. While community organizations did form a coalition, the Collective to Eliminate Poverty, disagreements over strategy took over, thus weakening mobilization efforts.
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L’apport d’une activité intrascolaire au développement du plein potentiel des élèves du primaire sous l’angle de l’inclusion et de la réussite de tousTouioui, Ferdous 12 1900 (has links)
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