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Histoire des (re-)traductions et des (re-)traducteurs de la poésie de Rainer Maria Rilke dans l'espace francophone / History of the (re-)translations and (re-)translators of Rainer Maria Rilke's poetry in the French-speaking areasTautou, Alexis 24 November 2012 (has links)
Notre travail rend compte de la double articulation d’analyse d’Antoine Berman dans Pour une critique des traductions: John Donne. La méthode bermanienne intègre tant une histoire, événementielle et individuelle, des traductions qu’une analyse des textes à la lumière de leurs entours (paratextes, projets de traduction, etc.). Dans une première partie, nous tenterons de décrire à l’aide d’un panorama historique l’importation de la poésie de Rilke en traduction française, des premières versions du début du XXe siècle aux dernières traductions des Élégies de Duino. Nous nous attacherons à l’identité des différents (re-)traducteurs et à l’horizon général de leur travail. Dans une seconde partie, nous comparerons plusieurs versions françaises de la première Élégie de Duino, oeuvre poétique de Rilke la plus retraduite en français. A travers différents critères touchant à la forme et au sens, nous saisirons l’apport de ces traductions et le lien qui les unit, afin de constater in fine si les comportements socio-culturels observés dans la première partie se matérialisent aussi dans la pratique des (re-)traducteurs duinésiens / This dissertation rests on the double articulation of Antoine Berman’s analysis of translation in Toward a translation criticism: John Donne. Indeed, Berman’s method integrates as well a macroscopic and individual history of translations as an analysis of texts, considering their peripheral features (paratexts, translation projects, etc.). In the first part, we will depict through a historical panorama the import of Rilke’s poetry in French, from the first versions of the early 20th century to the latest translations of the Duino Elegies. We will thereby give heed to the identity of the different (re-)translators and to the general horizon of their translations. In the second part, we will compare several French versions of the first Duino Elegy, Rilke’s most retranslated poetical opus in French. Through various criteria dealing with form and sense, it will be a question of comprehending what these translations bring and the kind of bond holding them together. We intend eventually to find out whether the sociocultural behaviors we noticed in the first part are also observable in the practices of the Duinesian (re-)translators.
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Exemples et modèles politiques : fonction critique de l'Antiquité chez Jean-Jacques Rousseau / Reassessing Rousseau's Representation of AntiquityChampy, Flora 06 July 2018 (has links)
Si la forte présence des personnages illustres et des cités antiques dans les œuvres politiques de Jean-Jacques Rousseau a été remarquée dès leur parution, leur fonction a trop longtemps été interprétée comme celle d'exemples à imiter. L'étude des multiples sources de Rousseau nous permet de mettre en lumière la complexité de ses références à l'Antiquité. Loin de présenter les grandes figures et les cités antiques comme des exemples monolithiques que le lecteur serait invité à faire revivre ou à regretter, Rousseau construit des modèles dynamiques, afin d'établir et d'explorer les « principes du droit politique», selon les termes du sous-titre du Contrat social. A partir de l'admiration pour les grands héros de Plutarque découverts dans son enfance, cette représentation se déplace dès le Discours sur les sciences et les arts vers l'étude des cités antiques, dont la réussite politique tient à ce qu'elles ont pleinement compris et exploité l'articulation fondamentale entre anthropologie et politique. C'est donc uniquement en observant comment les institutions politiques antiques prennent en charge la formation morale de l'homme que l'on peut pleinement établir les critères de fondation d'un corps politique légitime. La pensée politique antique joue ainsi un rôle considérable dans l'établissement de la distinction fondamentale entre souveraineté (pouvoir législatif) et gouvernement (pouvoir exécutif). L'étude de ces deux parties essentielles du corps politique met en évidence que la prégnance du modèle romain, plus fort que le modèle spartiate, permet à Rousseau de penser non seulement la fondation, mais encore la durée et le devenir du cor ps politique. / This dissertation conducts a systematic examination of Jean-Jacques Rousseau 's representation of Antiquity and provides a new interpretation of its meaning. Rousseau's lifelong interest in ancient Greece and Rome has so far been interpreted mainly as a personal myth, rooted in his emotional identification with examples of civic virtue. Challenging this interpretation, I analyze Rousseau's vision of Antiquity as a carefully constructed representatio n that seeks to answer key questions of early modern political thought. As he constructs his political system, Rousseau considers ancient material through a complex web of mediations, which alter his representation of Antiquity . The admiration for great men inherited from his childhood reading of Plutarch quickly turns into the construction of dynamic political models. Rousseau draws on ancient historical examples, as weil as on Plato's and Aristotle's political philosophy, to articulate his own definition of key modern political concepts such as sovereignty and body politic. In Rousseau's view ancient cities were politically successful because they fully understood the fundamental connection between anthropology and politics, placing the moral education of the citizens at the core of political action. Studying examples of ancient cities thus becomes indispensable not only to define a truly legitimate political structure, but also to design methods and practices to make it last over ti me. In this respect, the Roman Republic, whose institutions more successfully faced the challenge of history, serves as a more significant political model than Sparta. Reassessing Rousseau's representation of Antiquity thus allows usto reevaluate the place of government in his political system.
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Le corpus pseudacroniane et l’interprétation d’Horace : Le commentaire au quatrième livre des Carmina / The pseudacronian corpus and the interpretation of Horace : The commentary on the fourth book of Carmina / Il corpus pseudacroniano e l'interpretazione di OrazioLongobardi, Concetta 18 January 2012 (has links)
L’objectif principal de la thèse a été de fournir une révision de l'édition critique, avec une traduction et un commentaire des scholia du ps.Acron au quatrième livre des Carmina. Considérer le quatrième livre a répondu à l'exigence de déterminer une section 'indépendante' dans la production lyrique d'Horace.Le corpus pseudacronian se présente comme un ensemble de scholies à l'œuvre d'Horace pas reconductible à une individualité ou à un moment historique bien précis mais qui résulte comme la conséquence d'une stratification commencée au V siècle et qui a duré jusqu'au Moyen Age attribué de manière erronée à Elenius Acron, auteur du IIè siècle d.C.J'ai proposé des interventions critiques à l'édition de O. Keller publié pour la Teubneriana (Leipzig 1902).Dans la rédaction du commentaire, une grande importance a été conférée à l'évaluation des enquêtes littéraires dans le texte pseudacronian. L’étude comporte également une focalisation attentive sur les typologies de caractéristiques, très diffuses dans les commentaires anciens, grâce auxquels on peut déduire les compétences linguistiques, rhétoriques, littéraires, mythiques, historiennes.Le travail a été complété par un essai initial organisé en sections: la première partie concerne la réception du texte des auctores, et en particulier d'Horace, dans le contexte de l'école. Une seconde section concerne les caractéristiques du commentaire au quatrième livre des Carmina, illustratifs pour l'évaluation de la technique exégétique du ps.Acron. / The main objective of the thesis was that to provide a review of the critical edition, with a translation and a commentary of the scholia pseudacroniana on The Fourth Book of the Odes of Horace. In the vast field of the Horatian lyric, it's been considered un 'independent' section. The pseudacronian corpus looks like a jumble of Horace's scholia not due to an individuality or to a precise historic moment: they are the result of a stratification began in the fifth century and lasted until the Middle Ages, mistakenly attributed to Elenius Acron, author of the second century AD. Some critical interventions have been proposed to the edition of reference, that of O. Keller, published for the series Teubneriana (Pseudacronis Scholia in Horatium vetustiora, Leipzig 1902).During the draft of the commentary I've given great importance to the evaluation of the literary investigations proposed in the pseudacronian text. It's not even a careful focus on the types of notes, too, from which we deduce the linguistic, rhetorical, literary, mythical, historical competences. The work has been completed by an essay divided by sections: the first part concerning the receipt of the text of auctores, and in particular Horace, in the context of the school. The second section concerns the characteristics of the commentary on the fourth book of Odes, taken as an example for the evaluation of ps.Acron's exegetical technique.
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La mouvance médiatique : les faux Mémoires authentiques du chevalier d’Artagnan par Gatien Courtilz de SandrasRavenelle, Julien 05 1900 (has links)
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Scienza e ideologia "A la Lumière du Marxisme" : il contributo del Cercle de la Russie Neuve nel processo di elaborazione e attivazione nel materialismo dialettico in Francia / Science and Ideology “in the light of Marxism” : the contribution of the Cercle de la Russie neuve in the process of elaboration and activation of dialectical materialism in France / Science et idéologie « à la lumière du marxisme » : la contribution du Cercle de la Russie neuve dans le procès d’élaboration et d’activation du matérialisme dialectique en FranceCarlino, Fabrizio 30 January 2014 (has links)
Le Cercle de la Russie neuve est couramment présenté comme le lieu d’origine du « marxisme à la française » ; à savoir, d’une pensée marxiste reconduite au matérialisme des Lumières, définie en 1939 comme « rationalisme moderne » et qui sera, à partir de l’après-guerre, l’une des références idéologiques majeures du PCF. Et pourtant, les premiers travaux de ce groupe –dont le rôle joué dans l’introduction du matérialisme dialectique dans le débat philosophique en France est méconnu – sont consacrés à la démonstration de l’hétérogénéité du marxisme à la tradition rationaliste et matérialiste française, en proposant en revanche une lecture hégélianisante de la philosophie de Marx. Pour décrire le procès qui a conduit à ce véritable renversement de sens, et identifier les instances qui en étaient à l’origine, il ne suffit pas de remonter aux écrits des auteurs se réclamant du marxisme, pour les rendre à nouveau lisibles : il s’agit plutôt d’en suivre les thèses au-delà de leur formulation, dans leurs effets ainsi que dans leur interaction avec le champ idéologique dans lequel elles interviennent et qui à son tour les surdétermine. A la lumière de cette double forme d’existence de la philosophie marxiste – en tant que théorie, dans son élaboration, et en tant qu’idéologie, dans son activation – il est possible de réinscrire l’histoire de son introduction en France dans sa problématique originaire, et par là de l’interroger au-delà de la marque du stalinisme qui lui a été imprimée et qui en recouvre comme une pierre tombale sa propre spécificité. / The Cercle de la Russie neuve is commonly described as the place of origin of the “marxisme à la français”, namely, a Marxist thought reduced to Enlightenment materialism, and defined in 1939 as “modern rationalism”. And yet, at first the work of this group was aimed to demonstrate the heterogeneity of Marxism to the French rationalist and materialist tradition, proposing instead a Hegelian reading of Marx's philosophy.
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Réception de Nicolas Boileau-Despréaux : de la fin du XVIIe siècle au début du XXe / Reception of Nicolas Boileau-DespréauxHamadouche, Ouarda 25 October 2014 (has links)
Nicolas Boileau-Despréaux fut longtemps considéré comme l’initiateur de l’Europe à « l’idéal classique », le représentant de la précellence et du « génie de la langue française ». Incarnant la perfection de « l’esprit national », c’est par rapport à lui que sont jugés les auteurs des autres siècles avant qu’ils ne soient admis en tant que « classiques français ». Interroger les rouages de l’élaboration de la mythification de l’auteur de l’Art Poétique suppose l’examen des tenants et des aboutissants de la référence à Boileau. Notre propos est de mesurer l’usage qui en a été fait par l’institution scolaire et les formes éditoriales, afin de nous éclairer sur sa réception. L’analyse de cette figure emblématique du « canon classique français » montre que l’œuvre bolévienne a été investie d’une fonction fondatrice de la littérature nationale, dont elle définit les principes et l’excellence. Évaluer le rôle de ces discours dans la consécration de l’auteur et leur participation dans la diffusion de sa notoriété, permet de juger de leur impact sur la constitution d’un idéal esthétique, qui passe par la canonisation de l’œuvre bolévienne dans le but d’une édification nationale. De plus, si la légende de « Législateur » a trouvé ses assises dans des « lieux de mythification », notamment l’annotation et les discours biographique et iconographique, sa démythification s’élabore au lendemain même de la mort de l’auteur et à contre-courant de la légende elle-même. La concurrence qui s’opère entre les discours pro et anti-canonisation de Boileau permet de mesurer jusqu’à quel point la réception de l’auteur interfère dans le regard que pose le siècle des Lumières aussi bien que le XIXe siècle sur le « siècle de Louis le Grand ». / Nicolas Boileau-Despréaux was long considered as the initiator of Europe to the ‘classical ideal’, the representative of the preeminence and the ‘génie’ of the French language. As the representative of the ‘spirit of the French nation’, it is to him that authors of other centuries are compared before they are accepted as ‘French classics’. Questioning the inner workings of the mythologizing’s creation of Boileau, imply examining the ins and outs of the reference to him. Our purpose is to measure the use of the ‘French Legislator’ by school and editorial forms to enlighten us on his reception. The analysis of this emblematic figure of the ‘French classical canon’ shows that Boileau has been invested with the principles and excellence of the national literature. Our observations point out that edition as much as periodic and educational works had a major role in the consecration of the author. It is to them that we owe the author’s reputation and the creation of an aesthetic ideal of which the major purpose is nation building. Furthermore, if the ‘Legislator’s’ legend was built in Boileau’s works’ annotation and biographical and iconographic discourse, its demystification started just after the death of the author and against the legend itself. This contestation instructs us on the reception of the « Legislator of French Parnassus » as well as on how the 18e and 19e centuries perceived their predecessor.
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La résistance dans l'obscurité : le public de la Cinémathèque Uruguayenne pendant la dictature militaire (1973-1984) / Resistance in the dark : the public of the Uruguayan Cinematheque during the military dictatorship (1973-1984)Silveira, Germán 21 March 2014 (has links)
Les années de dictature militaire (1973-1984) furent paradoxalement la période la plus importante dans l’histoire de la Cinémathèque Uruguayenne. En ces temps obscurs l'institution s’est forgé une réputation au niveau local et international sur la base d’un travail culturel indépendant. Malgré les circonstances répressives propres au régime, le public de la cinémathèque a montré des signes de vie publique et a participé activement à la création d'un espace symbolique de résistance. En ce sens, pendant la période de dictature, la Cinémathèque Uruguayenne va s’inscrire en tant qu’institution de médiation, comme un « nouveau » acteur culturel qui émerge dans des circonstances critiques particulières, pour assumer un rôle que ne l’avait pas été réservé jusqu'à ce moment-là. Ainsi, nous croyons que dans le contexte latino-américain des années 1960-70, le cinéma s’est transformé, suivant l’expression de Pierre Sorlin, en un « lieu de conflits » L’objectif principal de ce travail consiste donc en décrire, à travers le témoignage des abonnés qui assistaient aux séances programmées par l’institution tout au long de la période de dictature, le lieu social où se déroulait la réception. A la suite de l’approche historique des études de réception développée par la théoricienne américaine Janet Staiger, nous nous proposons de comprendre l’influence du contexte dans les formes de réception cinématographiques et de discerner les mécanismes à travers lesquels le public s’est approprié le cinéma comme un « espace de résistance culturelle », appellation que recevait la Cinémathèque à l’époque. / The years of military dictatorship (1973 – 1984) ironically turned into the most important period in the history of Uruguayan Cinematheque. Based on an independent cultural work, back in those dark times, the institution was able to consolidate a task acknowledged both locally as well as internationally. Despite the repressive circumstances of the regime, the public of the institution showed signs of a public life and actively participated in the creation of a symbolic space for the resistance. As a cultural mediation institution, the Cinematheque so appeared as a "new" actor emerging in specific critical circumstances to assume a role that it did not have in store until then. In this way, we believe that in the 70s and 80s Latin American context, cinema transformed into a “place of conflicts” (lieu de conflits), following Pierre Sorlin’s expression. The main objective of this work is to describe – through the testimony of the spectators who attended the films programmed by the institution during the dictatorship period – the social place where the reception occurred. Following the historical focus of the reception developed by American theorist Janet Staiger, we intend to understand the influence of the sociopolitical context in the ways of cinematographic reception and to discern the mechanisms whereby the public got hold of the cinema as a “cultural resistance space”, name given to Uruguayan Cinematheque back then. / Los años de dictadura militar (1973-1984) se transformaron, paradójicamente, en el período más importante de la historia de la Cinemateca Uruguaya. En base a un trabajo cultural independiente, en esos tiempos oscuros, la institución supo consolidar una tarea reconocida tanto a nivel local como a nivel internacional. A pesar de las circunstancias represivas del régimen, el público de la Cinemateca mostró signos de vida pública y participó activamente en la creación de un espacio simbólico de la resistencia. Como institución de mediación cultural, la Cinemateca apareció así como un "nuevo" actor, que emergía en circunstancias críticas específicas para asumir un papel que no tenía reservado hasta entonces. De esta manera, creemos que en el contexto latinoamericano de los años 1970 a 1980, el cine se transformó, siguiendo la expresión de Sorlin, en un "lugar de conflictos." El objetivo principal de este trabajo es describir - a través del testimonio de los socios que asistieron a las funciones programadas por la institución durante el período de dictadura - el lugar social donde se desarrollaba la recepción. Siguiendo el enfoque histórico de la recepción desarrollado por la historiadora norteamericana Janet Staiger, nos proponemos entender la influencia del contexto socio-político en las formas de recepción cinematográfica y discernir los mecanismos mediante los cuales el público se apropió del cine como un “espacio de resistencia cultural”, apelativo que recibía la Cinemateca Uruguaya en aquel momento.
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A literatura brasileira na França: tradução e recepção de Dois irmãos e Órfãos do Eldorado de Milton HatoumGuedes, Maria Inês Coimbra 30 March 2017 (has links)
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TESE março pdf.pdf: 1773417 bytes, checksum: 79dc3d33a720ffbe74237b8c79d6d71a (MD5) / Este trabalho consiste em um estudo da tradução e da recepção na França do escritor brasileiro Milton Hatoum, centrado em seus romances Dois irmãos e Órfãos do Eldorado. A recepção e a transmissão das obras literárias estrangeiras se inserem no amplo contexto das relações políticas, históricas e culturais entre os países envolvidos. As trocas entre o Brasil e a França, frequentes desde o século XVI, estabelecem uma hierarquização baseada na alteridade absoluta entre o mundo civilizado europeu e a selvageria exótica dos povos nativos. Essa pesquisa mostra que a diferenciação extrema dos primeiros tempos exerce ainda hoje a sua influência sobre a tradução e a recepção da literatura brasileira. A tradução tradicional, caracterizada pela anexação dos textos estrangeiros à língua e à cultura francesas e o consequente apagamento das estranhezas do discurso do Outro estrangeiro, vem sendo revista, atualmente, em retraduções dos clássicos e em traduções que se propõem a revelar a cultura estrangeira. As traduções dos dois romances são comentadas sob a perspectiva da especificidade discursiva e cultural da prosa de Hatoum. A leitura dos textos críticos publicados na imprensa demonstra que o olhar etnocêntrico sobre o país predomina na recepção, assim como despertam grande interesse os dados biográficos do escritor, amazonense e filho de imigrantes libaneses. / Cette recherche consiste en une étude de la traduction et de la réception en France de l’écrivain contemporain brésilien Milton Hatoum centré sur ses romans Dois irmãos e Órfãos do Eldorado. La réception et la transmission des oeuvres littéraires étrangères se placent dans le vaste cadre des relations politiques, historiques et culturelles entre les pays concernés. Les nombreux échanges entre le Brésil et la France, depuis le XVIe siècle, établissent une hiérarchisation basée sur l’altérité absolue entre le monde civilisé européen et les moeurs sauvages des populations autochtones. Cette recherche montre que la différentiation extrême des premiers temps exerce encore de nos jours son influence sur la traduction et la réception de la littérature brésilienne. La traduction traditionnelle, caractérisée par l’annexion de l’Autre étranger, subit actuellement un processus de révision, par la retraduction des classiques et par des traductions qui se proposent à dévoiler la culture étrangère. Nous commentons les traductions des deux romans sous le point de vue de la spécificité discursive et culturelle de la prose de Hatoum. La lecture des textes critiques publiés dans la presse démontre que le regard ethnocentrique sur le pays est prédominant dans la réception; par ailleurs un grand intérêt est porté sur la biographie de l’auteur, amazonien et fils d’immigrants libanais.
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L'illusion heroïque : Rodrigue et la représentation du héros tragique dans le premier XVIIe siècle / The heroic illusion : Rodrigue and the tragic hero representation in the early 17th centuryAronica, Claire 16 September 2016 (has links)
Le point de départ de ce travail réside d’une part dans la découverte d’une différence considérable de nature entre le héros du Cid et les protagonistes du théâtre contemporain ; et d’autre part sur l’intuition que l’analyse littéraire utilise presque exclusivement Rodrigue comme personnage représentatif du premier XVIIe siècle. Notre première démarche a été de chercher à confirmer ces impressions en démontrant le statut particulier de ce personnage. Nous avons étudié la réception du Cid et de son héros au fil des siècles dans cette optique, jugeant que les réactions des spectateurs, des lecteurs et des critiques construisaient progressivement notre image actuelle de Rodrigue. Nous avons cherché à voir comment depuis janvier 1637 jusqu’au début du XXIe siècle la pièce et son héros ont été accueillis. Nous avons ainsi établi la longévité du texte, ainsi que les exceptionnelles réactions d’engouement qu’il a pu rencontrer. Cela nous a permis d’établir la mythification de la pièce et de dégager sa portée universelle. Ces premières conclusions nous ont invité à rechercher les causes d’un tel succès. C’est à nouveau l’étude de la réception qui nous a permis de découvrir que cette unanimité tenait essentiellement au personnage de Rodrigue. C’est lui qui semble d’abord retenir l’intérêt des lecteurs et des spectateurs. Nous avons donc cherché dans une deuxième partie à comprendre ce qui fascinait tant en Rodrigue. Pour cette raison, nous l’avons confronté à l’idée de héros. La coïncidence saisissante que les réactions publiques révèlent entre ce personnage archétypal et le protagoniste du Cid nous a permis d’aboutir à un premier stade de compréhension : la pièce est accueillie avec enthousiasme au XVIIe siècle parce que son personnage principal actualise l’idéal humain tel que l’époque se le représente. Cependant, l’engouement des siècles suivants repose sur le même motif : c’est parce que Rodrigue incarne le héros du XVIIe siècle que le spectateur du siècle des Lumières, du Romantisme, de la Troisième République ou de l’entre-deux-guerres l’apprécie. Le protagoniste du Cid apparaît comme un héros révéré mais regretté car appartenant à une époque révolue. Au sein de l’œuvre de Corneille, il est également envisagé comme un paradigme héroïque et incarne le modèle dont tous les personnages masculins du théâtre cornélien ne seraient que la déclinaison. Il est l’élément fondateur du mythe du « héros cornélien ». Cependant, l’unanimité de réception face à Rodrigue pose question : Le Cid a-t-il réellement eu une place à part sur le théâtre du premier XVIIe siècle ? À l’ouverture de notre troisième partie, une brève étude de ce théâtre permet de révéler l’écart entre l’image de Rodrigue façonnée par la réception et la réalité dramaturgique des années 1630-1650. La tragi-comédie de Corneille n’est pas la seule pièce à connaître le succès et son héros n’est pas l’unique incarnation sur scène de l’homme tel qu’on se le représente alors. De nombreux autres dramaturges connaissent de réelles réussites. Toutefois, la réception critique les oublie. L’histoire littéraire semble ne vouloir retenir que Corneille pour la postérité. Elle impose Le Cid comme pièce modèle ; mais, se faisant, elle fausse l’appréciation que nous nous faisons du théâtre et des mentalités du XVIIe siècle. Nombre de théories critiques se sont en effet élaborées sur l’idée d’un premier XVIIe siècle glorieux à l’image de Rodrigue et d’une seconde moitié de siècle déclinante et sombre. C’est le cas de Paul Bénichou et de sa « démolition du héros ». Mais peut-on en garantir la véracité si elles reposent pour affirmer la grandeur des premières décennies du siècle sur le seul exemple de Rodrigue ? Une relecture de la littérature de cette période permet pour finir de revenir sur des conceptions altérées notamment par l’éclat du succès incomparable du Cid et d’envisager le premier XVIIe siècle sous une autre lumière. / The basis of this work lies primarily in the discovery of a huge nature difference between the hero in “Le Cid”, and the far less glorious contemporary drama protagonists. On the other hand, it is based upon the intuition that most literary analysis almost exclusively use Rodrigue as the character of the first decades of the17th century.The first step of our work was therefore to try to confirm these impressions by conveying the very special status of this character. We have studied the treatment of “Le Cid” and its hero throughout the centuries with this goal in mind, assessing that the way audiences, readers and critics reacted to the play steadily built our perception of Rodrigue. We have tried to understand how the play and its hero were welcomed from January 1637 to the outcome of the 21st century. We have thus established the longevity of the text as well as the outstanding praise reactions it met with. This enabled us to substantiate the mythification of the play and bring into light its universal scope.From these first conclusions, we then tried to find out the reasons why the success of the play has never been denied. Here again it is the study of the critic treatment that quickly showed us that the unanimous public feeling was essentially due to Rodrigue as a character. For it is he mainly who seems to captivate the audience and the readers’interest. In the second part, we therefore tried to understand why Rodrigue is so mesmerising. With this purpose in mind, we confronted our character to the very hero notion. The stiking coincidence that public reactions convey between this archetypal character and “Le Cid” protagonist brought us to a first conclusion: the play is enthusiastically welcomed in the 17th century because the main character updates the human ideal as it was viewed at the time. Yet, the passion that the play generated in later periods is based on the same principle: it is because Rodrigue embodies the 17th century hero that the public from the age of enlightenment, from the great romantic era, from the French 3rd Republic or the interwar period do feel fond of him. “Le Cid” protagonist appears both as a revered and missed hero because he belongs to days gone by, a past example of the ideal man. In Corneille’s entire works, he is also regarded as a heroic paradygm and is viewed as the Cornelian male reference from which other male characters are derived in the works of the playwright. He is the very source of “the Cornelian hero” myth.However, Rodrigue’s unanimous critic treatment brings forward another issue: does “Le Cid” really stand apart in the early 17th century drama? At the outset of our third part, a brief survey of the period drama reveals the gap between Rodrigue’s image as it was made by the critic treatment and the dramatic reality of the 1630-1650 era. Corneille’s tragicomedy is not the only successful play and its hero is not the only stage embodiment of the male figure as it was then represented. Several other playwrights were successful too. Yet, the critic treatment does not take them into account. It seems as if Corneille is the only author to be remembered in the history of literature. Thus, “Le Cid” is the play reference. But it alters our vision of the 17th century drama and mentalities.In fact, scores of critic theories were based on the idea of a glorious early 17th century (impersonated by Rodrigue) as opposed to a gloomier and declining period at the end of the century. But can one guarantee their truthfulness if they are only based on the character of Rodrigue to assert the grandeur of the early 17th century decades?To conclude, a precise and detailed reading of the period literature allows one to study many misinterpretations, particularly because of “Le Cid” unmatched success, and to consider the early 17th century with a brand new perspective.
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Face à la critique : Salomé, Oscar Wilde, Lugné-Poe et Richard Strauss : Paris, 1891-1910 / In front of Criticism : Salomé, Oscar Wilde, Lugné-Poe and Richard Strauss : Paris, 1891-1910Ollion, Martine 06 December 2014 (has links)
Au début des années 1890, Oscar Wilde choisit Paris comme terre d’élection et entreprend de s’y faire un nom. Bientôt connu comme l’auteur du Portrait de Dorian Gray et de Salomé, pièce d’inspiration symboliste écrite en français, la presse le chronique abondamment. En 1896, Aurélien-Marie Lugné-Poe, porte Salomé à la scène et lui offre les conditions d’une nouvelle réception parisienne. En 1902, Richard Strauss voit la pièce représentée à Berlin et s’en empare pour en faire le livret allemand d’un opéra auquel il donne, en parallèle, une version française. Dans un contexte socio-Culturel en mutation et dans un climat politique tendu entre la France et l’Allemagne, Salomé de Strauss arrive à Paris en 1907, accompagnée d’une réception critique exceptionnelle qui ne faiblira pas jusqu’à son entrée au Répertoire de l’Opéra en 1910.Salomé, d’Oscar Wilde à Richard Strauss, se trouve ainsi adoptée à plusieurs reprises par Paris, littéralement portée par les réceptions qu’elle y a reçues, jusqu’à devenir, en ses premières années, malgré des caractéristiques nationales étrangères plurielles et marquées, une œuvre où résonne un fort accent français. Elle peut être appréhendée comme une illustration des discours journalistiques et revuistes parisiens de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, dans une perspective verticale – sur une période d'une vingtaine d'années – et horizontale, à travers trois éclairages critiques. Telle que les écrits la montrent ou la façonnent en ses différents avatars, elle est peut-Être aussi une tentative réussie d’art total, héritière superlative du mythe de Salomé revisité en une œuvre-Tiroir, littéraire, dramatique, musicale. / In the early 1890s, Oscar Wilde chose Paris as his adopted land, aiming at becoming famous. Soon known as the author of The Portrait of Dorian Gray and Salomé, a play inspired by the Symbolist movement and written in French, he triggered much curiosity on the part of the critics. In 1896, Aurélien-Marie Lugné-Poe, brought Salomé to the stage and provided the conditions of a new Parisian reception. In 1902, Richard Strauss saw the play represented in Berlin and used it to compose the German libretto of an opera of which he also, simultaneously gave a French version. Against the backdrop of a socio-Cultural context of change and political tension between France and Germany, Strauss’s Salome was performed in Paris in 1907, accompanied by a huge critical reception that would not weaken until it entered the Repertoire of the Opera in 1910. From Oscar Wilde to Richard Strauss, Salomé was thus adopted on several occasions by the Paris, literally sustained by the receptions that it received there, becoming, in spite of its several, marked foreign national characteristics, a work resounding with a strong French accent. Salomé’s critical reception can be seen as an illustration of the journalistic speech in Paris in the late nineteenth and early twentieth centuries, in a vertical perspective - over a period of twenty years - and horizontal, through three critical perspectives. Revealed by this kind of writing or shaped by it into its different types of metamorphosis, this play may also be a successful attempt at total art, superlatively embodying the myth of Salomé in its multiple literary, dramatic and musical dimensions.
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