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Les formes de l'illégitimité intellectuelle: genre et sciences sociales françaises entre 1890 et 1940

Charron, Hélène 09 1900 (has links)
Cette thèse en sociologie historique analyse les logiques d’inclusion et d’exclusion des femmes dans le champ des sciences sociales françaises entre 1890 et 1940 à partir de l’étude des positions sociales, des prises de position et de la réception des travaux produits par des femmes dans les principaux périodiques de sciences sociales orientés vers la sociologie et l’anthropologie. La démonstration prend comme pivot l’accès des femmes aux savoirs et aux diplômes universitaires. La première partie porte sur les femmes non diplômées qui s’insèrent dans le champ des sciences sociales avant 1914, principalement par le biais d’une implication dans la mouvance réformiste ou dans les groupes féminins et féministes. Les figures féminines légitimes, dont les travaux ne suscitent pas de controverses, se situent aux positions les plus hétéronomes du champ là où les enjeux de la pratique réformiste priment sur les enjeux de la connaissance. Les figures de la transgression non diplômées, qui prétendent participer à l’élaboration des connaissances empiriques et théoriques sur les sociétés, provoquent au contraire des réactions négatives qui renvoient leurs analyses féministes hétérodoxes vers le champ politique. Après 1914, le nombre de femmes et de travaux féminins dans les périodiques et les groupes de sciences sociales français diminue globalement jusqu’en 1940, et les femmes non-diplômées cèdent leur place aux diplômées. Les processus de qualification différenciée selon le genre qui contribuent à reformuler l’antinomie entre compétences intellectuelles et féminité s’adaptent à l’accès des femmes aux diplômes. D’un côté, la majorité des nouvelles diplômées s’oriente et est orientée vers les nouvelles professions sociales (surtout le travail social) et vers l’enseignement qui valorisent les compétences traditionnellement associées au féminin et qui construisent leurs identités professionnelles en opposition au travail intellectuel, particulièrement au travail théorique. De l’autre côté, les seules femmes diplômées aspirant à demeurer dans le champ des sciences sociales qui parviennent à obtenir une reconnaissance relative avant 1940 se spécialisent dans les secteurs de la recherche empirique, réalisent leurs travaux au sein d’institutions savantes, s’assimilent aux problématiques et aux perspectives légitimes et n’adoptent pas de posture militante féministe. / In this dissertation in historical sociology, I analyze gender relations and the construction of women’s intellectual legitimacy in the French social sciences between 1890 and 1940. To that end, I study the social positions, the intellectual productions, and the reception of women in the main social science periodicals leaning towards sociology and anthropology. The pivotal point of my demonstration is women’s university enrolment and graduation. The first part of my dissertation is about women lacking a university diploma that nevertheless played a role in the social sciences before 1914, mainly through participating in the reformist circle of influence or by being involved in feminine and feminist groups. The “legitimate feminine figures”, i.e. women whose works did not fuel any kind of controversy, are in the most heteronomous parts of the field of study, in which issues about the reformist practice prevail over issues about knowledge. On the other hand, the “figures of transgression”, i.e. women lacking a diploma but pretending to participate in social empirical and theoretical knowledge, provoke negative reactions that, in turn, relegate their heterodox feminist analyzes to the political field. After 1914 and until 1940, the amount of women and of feminine works in periodicals and French social science groups decreased, and women with a university diploma replaced those lacking one. The gender-differentiated processes of evaluation, which contributed to reformulate the antinomy between intellectual competence and femininity, adapted itself to the fact that women had access to university diploma. On the one hand, the majority of newly graduated women heads and is directed towards new social professions (mainly social work) and teaching. Both professions promote competences traditionally associated with women, and construct the latter’s professional identities as disjoint from intellectual, and mainly theoretical, activities. On the other hand, the only graduated women aspiring to stay within the field of the social sciences, and who succeeded before 1940 in gaining a relative recognition for their competence, pursued empirical research, accomplished their work in accredited institutions, took on problems and perspectives sanctioned by the expert community, and did not play the role of feminist activists. / Thèse réalisée en cotutelle avec l'École des hautes études en sciences sociales
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Femmes et hommes face à l’ordinateur : histoires du développement d’une relation positive / Women, men and computers : stories of how a positive relationship has developed

Bencivenga, Rita 11 December 2012 (has links)
Lorsqu’on parle de l’usage de l’ordinateur par des personnes adultes, il est classique que soient évoquées un certain nombre de disparités femmes/hommes qui mettent notamment l’accent sur une relation plutôt négative des femmes à l’ordinateur. Les études réalisées visant à proposer des moyens pour diminuer ces disparités se basent le plus souvent sur des informations recueillies auprès de professionnel-le-s ou expert-e-s ; ce qui laisse dans l’ombre une grande partie des utilisateurs/trices ordinaires. On dispose donc de peu d’informations sur ces personnes qui, sans être expertes ou professionnelles, apprécient l’ordinateurs et l’utilisent régulièrement sans hésiter. C’est à ces personnes que la présente thèse a choisi de s’intéresser. Son objectif principal est de collecter des informations concernant ce qui fonde la relation positive à l’ordinateur, que développent des femmes et hommes qui en font un usage régulier mais non professionnel. Dans ce but, vingt-cinq entretiens narratifs ont été réalisés. Prenant appui sur une comparaison intersexe, les analyses réalisées explorent l’existence d’éventuelles disparités femmes/hommes et le rôle potentiel que joue le genre, appréhendé en tant que système hiérarchisant de normes de sexe. Les résultats montrent que ces relations positives s'appuient, pour les femmes comme pour les hommes, sur les mêmes éléments et que l’influence du genre dépend des enjeux de pouvoirs et de la reconnaissance des situations considérées comme défiant l’imaginaire qui voit les hommes plus proches de la technologie que les femmes. / When we talk about adults using computers, inequalities between women and men very often emerge, and particular emphasis is placed on the negative relationship which women supposedly have with computers. Studies on ways of reducing these inequalities have often been based on information collected by IT professionals or expert users. This leaves out the majority of normal users (both women and men). Therefore we have very little information on people who, although they are not experts or professionals, appreciate computers and use one regularly and confidently. This thesis is aimed at this particular group of people. The main objective was to gather information on how women and men who are regular but non-professional users can form positive relationships with ICT computers. Twenty-five narrative interviews were conducted with this aim in mind. Based on a comparison between the sexes, the study explores potential inequalities between women/men and examines the potential role of gender, that is, a “hierarchical system of norms for each sex”. The results show that positive relationships are based on the same aspects for both women and men. The influence of gender depends on power games and on recognising situations which defy the imagination, in which men are much closer to technology than women.
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Reconfiguration du partage des tâches domestiques dans les couples guinéens établis au Québec

Diallo, Alpha Ibrahima 08 1900 (has links)
Ce mémoire aborde le partage des tâches chez les couples guinéens (mariés avec enfants) établis au Québec. Nous avons exploré essentiellement quelques éléments qui reviennent dans les propos des couples interrogés. Les résultats obtenus montrent tout d'abord que les hommes sont restés longtemps cantonnés à la sphère productive dans leur pays d’origine, exclus de toutes les activités relatives au « care » largement assumées par les femmes. Or en l’absence de réseau au Québec, les deux membres du couple se trouvent en situation de plus grande dépendance mutuelle pour leur survie, et le conjoint n’a pas le choix de s’impliquer. Ainsi, les nécessités économiques poussent davantage aux changements observés chez les hommes que la sensibilité aux « valeurs démocratiques/féministes » du pays d’accueil. En effet, les propos de certaines femmes interrogées montrent qu’elles sont satisfaites de venir rejoindre leur mari au Québec et de rester à leurs côtés, tout en investissant dans des activités professionnelles auxquelles elles n’avaient pas accès, même étant instruites, dans leur pays d’origine. L’installation au Québec augmente leur pouvoir de négociation dans le couple et pousse leur conjoint à s’impliquer davantage dans les tâches connotées comme « féminines » en Guinée. / This thesis addresses the sharing of tasks within Guinean couples (married with children) established in Quebec. In this sense, it lays the groundwork for an analysis still to be deepened. I essentially explored a few elements that recur in the semi-structured interviews performed. The results show first of all that men have long remained confined to the productive sphere in their country of origin, excluded from all care activities largely assumed by women. However, in the absence of a network in Quebec, the two members of the couple are now in greater mutual dependence for their survival and the spouse does not have much choice to get involved. Thus, economic necessities drive the observed changes more than sensitivity to the “democratic/feminist values” of the host country. Indeed, some women are more satisfied to come and stay with their husbands in Quebec and to invest in professional activities to which they had not accessed even being educated in the country of origin. This increases their bargaining power in the couple and pushes their husbands to become more involved in tasks connoted as “feminine” in Guinea.
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The "All-American" Couple. Dating, Marriage and the Family during the long 1950s with a Foray into Boise, Idaho and Portland, Oregon / Le “couple idéal”. Rencontres amoureuses, mariage et famille pendant les années 1950 aux États-Unis. L’exemple de Boise (Idaho) et Portland (Oregon)

Bryson, Christen 04 November 2016 (has links)
Cette thèse espère contribuer à l’histoire socio-culturelle du couple américain durant la période d’après-guerre. En discutant du récit national au travers d’aspects qui sont souvent considérés comme évident – génération, âge, situation géographique, individu et institution ainsi que cultures locales et nationales – ce travail essaie de nuancer ces définitions catégoriques qui en sont venues à représenter les années 1950 et 1960 tout comme l’ubiquité du discours sur la culture nationale. Le mariage, la famille, le genre, la sexualité, faire la cour (dating), les pratiques sexuelles et la culture des jeunes forment le cadre par lequel cette étude essaie d’éclairer la norme incarnée par le couple blanc, hétérosexuel, de classe moyenne. En introduisant deux villes du nord-ouest des Etats-Unis – Boise dans l’Etat d’Idaho et Portland dans l’Etat d’Oregon – dans une réflexion portant sur le récit national, cet essai tente d’élargir l’histoire locale de ces deux villes et de complexifier l’analyse des conventions sociales. L’histoire orale associée à des documents issus des archives d’universités locales et d’annuaires étudiants (yearbooks) ont permis à cette étude d’observer comment l’expérience d’américains « ordinaires » diffère et s’accorde avec le récit national dans des villes qui n’ont reçus que peu d’attention universitaire durant cette période et sur ces thèmes. Les informations des recensements, les documents et les discours politiques de l’époque étayent le modèle répandu d’un couple cent pour cent américain, alors que les films éducatifs, les livres de bonnes manières et les rubriques de chroniqueurs ont permis à ce travail d’explorer le processus au travers duquel cet idéal s’est imposé. Ce modèle connait un âge d’or pendant la « longue décennie » des années 1950. La mémoire collective nous dit qu’il constitue alors le dernier phare de la tradition familiale mais aussi peut-être son point de rupture. Cet essai défend l’idée que cet archétype n’était ni traditionnel ni catalyseur de bouleversements. Le couple blanc et hétérosexuel de classe moyenne était plutôt le point culminant de facteurs politiques, sociaux, économiques et culturels qui ont finalement ébranlés le couple « traditionnel », ce modèle ayant échoué à véritablement incarner les idéaux de la nation qu’il était supposé représenter. A la fin de la « longue décennie » des années 1950 cette norme représentait un statu quo, alors que les jeunes qui devaient perpétuer son héritage avaient consciemment et inconsciemment déjà commencé à saper ses fondations. / This thesis hopes to contribute to the postwar socio-cultural historiography on the American couple. In putting the national narrative into a discussion with some of its oft taken for granted aspects—generation, age, location, the individual and the institution, and local and national cultures—, this work attempts to provide nuance to the categorical definitions that have come to characterize the 1950s and the 1960s as well as the pervasiveness of the national culture’s voice. Marriage, family, gender, sexuality, dating, sexual activity, and youth culture are the framework through which this study has tried to elucidate the standard embodied in the white, middle-class, heterosexual couple. In incorporating two cities in the northwest United States—Boise, Idaho and Portland, Oregon—into a discussion about the national narrative, this dissertation tries to widen their local histories and complexify national convention. Oral histories paired with documents from the local universities’ archives and yearbooks have allowed for this work to look at how “average” Americans’ experiences differed from and coincided with the national narrative in places that have received very little scholarly attention on this time and these themes. Census data, scientific studies, political documents and speeches substantiate the pervasiveness of the “All-American couple,” while educational films, etiquette books, and advice columns have helped this thesis explore the process through which the ideal came into being. This model experienced a heyday during the long 1950s. Dominant memory tells us that either it was the last beacon of familial tradition or the breaking point for change. This dissertation contends that the archetype was neither traditional nor the catalyst for change. Rather the white, heterosexual middle-class couple was a culmination of political, social, economic, and cultural factors that ultimately undermined the “traditional” couple because it failed to truly embody the ideals of the nation it was purported to represent. By the end of the long 1950s, this model had become the status quo, but the young people who were to carry it into the future had consciously and unconsciously began chipping away at its foundations.
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Les expériences d'intégration au travail et le rapport au travail des enseignantes du préscolaire et du primaire

Bilodeau, Karine 25 March 2022 (has links)
L'intégration au travail en enseignement préscolaire et primaire représente un défi majeur pour la population et les institutions alors que plusieurs notent des difficultés importantes se traduisant par des taux de décrochage alarmants. L'appréhension de ce phénomène demeure complexe et nécessite une approche heuristique multifacette. La recension des écrits a été effectuée sous trois angles spécifiques interdépendants : 1) les défis et enjeux de l'intégration au travail du personnel enseignant à la lumière des réformes de l'éducation au Québec et des transformations du travail provenant de la nouvelle gestion publique; 2) les dynamiques identitaires dans l'éducation au préscolaire et en enseignement au primaire; 3) les spécificités du travail des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire. Ce travail de recension a notamment permis de soulever la nécessité d'approfondir les connaissances concernant les expériences subjectives de travail des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire, qui plus est, à la lumière des nouvelles formes d'organisation du travail ainsi que des technologies de l'information et de la communication. L'objectif de ce projet de thèse vise à mieux comprendre les expériences subjectives des femmes dans leur intégration au travail et leur rapport au travail (domestique et salarié). Trois objectifs de recherche spécifiques ont été formulés : 1) décrire et analyser les expériences marquantes du travail et de l'intégration au travail en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire; 2) décrire et analyser les expériences qui ont influencé leur parcours scolaire et professionnel, la valeur accordée aux diverses sphères de vie, voire leur interdépendance, ainsi que les conditions qui influencent leur articulation; 3) cerner les modes d'échanges ainsi que les dynamiques relationnelles et analyser ce qu'elles engagent du côté de la reconnaissance et de la construction identitaire. La posture théorique se trouve à la croisée de trois perspectives différentes : la théorie critique du travail vivant issue du champ de la psychodynamique du travail, les perspectives féministes (la sociologie des rapports sociaux de sexe, courant matérialiste français) et la perspective des parcours de vie telle qu'utilisée dans les sciences de l'orientation. Ce cadre permet de prendre en compte les expériences subjectives de travail (salarié et domestique) des femmes en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire. La posture épistémologique de cette recherche se situe dans une perspective constructiviste interprétative-critique. La méthodologie s'inscrit dans une recherche narrative s'appuyant sur quatre stratégies de collecte de données : (1) vingt-cinq entretiens individuels et deux entretiens de groupe auprès de participantes volontaires ont été menés auprès d'enseignantes du préscolaire et du primaire; (2) une méthode d'inspiration « photovoix » a ensuite permis de collecter soixante-quinze photos prises et commentées par les participantes permettant de rendre visibles des expériences et enjeux vécus au travail; (3) seize captures d'écran d'échanges numériques (Messenger, réseaux sociaux, courriels) ont ensuite permis de rendre visibles certains échanges quotidiens informels avec la famille ou les collègues. Ce recueil de données a été effectué dans un processus de va-et-vient entre la collecte de données et les analyses du matériau s'échelonnant sur une période d'un an. Ce corpus a été analysé en s'appuyant sur les stratégies de l'examen phénoménologique des matériaux et des catégories conceptualisantes, et ce, afin d'entrer en contact avec le sens des expériences subjectives vécues par les participantes. À la suite de la collecte, du traitement et des analyses des matériaux, sur base volontaire, deux entretiens de groupes incluant cinq participantes chacun ont été réalisés par l'intermédiaire de l'application ZOOM. Ces entretiens de groupe ont contribué à peaufiner le processus de théorisation. Ces étapes ont permis de construire un processus de théorisation répondant au but et aux objectifs spécifiques de cette recherche. Les résultats et les discussions abordent trois facettes de l'intégration au travail d'enseignement et du rapport au travail des enseignantes du préscolaire et du primaire. Dans un premier temps, ils montrent que l'entrée en enseignement préscolaire et primaire s'inscrit à même de nombreuses expériences hétérogènes marquées par la précarité et le hasard, notamment un processus d'insertion en emploi long et complexe. Parmi ces expériences se trouvent les difficultés de l'inclusion pour tous qualifiée de « sauvage » ainsi que la centralité du lien affectif à l'élève, le travail de care et la fusion/confusion des rôles mères-enseignante. Dans ce contexte, il s'agit pour plusieurs de survivre à la précarisation du travail. Dans un deuxième temps, les résultats montrent qu'à cela s'ajoutent les expériences des femmes, notamment le « choix » de l'enseignement préscolaire et primaire, la division sexuelle du travail domestique, le cycle de la maternité et l'organisation du travail qu'il amène. Dans un troisième temps, les résultats montrent que l'évolution des espaces d'échange ou de délibération entre collègues, tant formels qu'informels, en présentiel ou en ligne, ainsi que l'instrumentalisation à des fins managériales du contenu des échanges entre collègues soulèvent de multiples enjeux. Ce travail de thèse a également permis de rendre visible et de mieux comprendre les spécificités de l'articulation des temps de travail pour les enseignantes du préscolaire et du primaire et soulève la nécessité de s'éloigner d'une conceptualisation basée sur une division binaire et étanche du temps investi dans chacune des sphères de vie. De plus, il révèle des tensions alors que le lien affectif à l'élève est à la fois désiré et valorisé par les enseignantes, mais aussi obligatoire, inscrivant implicitement le travail invisible de care à même la mission de l'école québécoise. Finalement, cette thèse a permis de révéler et de comprendre les nombreux rapports sociaux de domination qui marquent ce contexte organisationnel et, plus particulièrement, de rendre visible et de comprendre la persistance de nombreux rapports sociaux de sexes. Une des retombées de cette thèse aura été d'accorder une place à la parole libre et authentique des enseignantes du préscolaire et du primaire afin qu'elles puissent mettre en mots, réfléchir, nommer, raconter et rendre visible leurs expériences subjectives de travail et, plus largement, dans leur vie, ce que trop peu de travaux ont fait dans les dernières années à propos du travail des femmes dans ce domaine. / The work integration of preschool and elementary school teachers represents a major challenge for the population and institutions, while many note significant difficulties resulting in alarming dropout rates. Understanding this phenomenon remains complex and requires a multifaceted heuristic approach. The literature review was conducted from three specific, interdependent angles: 1) the challenges and issues of integrating teachers into the workplace in light of Quebec's educational reforms and the transformations of work resulting from the new public management; 2) the dynamics of identity in preschool and elementary school teaching, and 3) the specificities of women's work in preschool and elementary school teaching. This review raises the need to deepen our knowledge of the subjective work experiences of women in preschool and elementary school teaching, especially in light of new forms of work organization and information and communication technologies. This thesis project aims to better understand the subjective experiences of women in their integration into the workplace and their relationship to work (domestic and salaried). Three specific research objectives have been formulated: 1) describe and analyze the significant experiences of work and work integration of women preschool and elementary school teachers; 2) describe and analyze the experiences that have influenced their academic and professional careers, the value accorded to the various spheres of life, and even their interdependence, as well as the conditions that influence their articulation, and 3) identify the modes of exchange as well as the relational dynamics and to analyze what they entail in terms of recognition and identity construction The epistemological posture of this research is based on an interpretive-critical constructivist perspective. The theoretical position is at the crossroads of three different perspectives: the critical theory of living work from work psychodynamics, feminist perspectives (the sociology of gender relations, French materialist current) and the perspective of life courses as used in guidance sciences. This framework makes it possible to consider the subjective experiences of women's work (salaried and domestic) in preschool and elementary school teaching. The methodology is part of a narrative research based on four data collection strategies: (1) twenty-five individual interviews were conducted with preschool and elementary school teachers; (2) a "photovoix" inspired method was then used to collect seventy-five photos taken and commented on by the participants allowing for the visibility of experiences and issues experienced at work; (3) sixteen screen captures of digital exchanges (Messenger, social networks, emails) were then used to make visible certain informal daily exchanges with family or colleagues. This data collection was carried out in a back-and-forth process between data collection and material analysis over one year. This corpus was analyzed using strategies of phenomenological material examination and conceptualizing categories to get in touch with the meaning of the participants' subjective experiences. Following the collection, processing, and analysis of the materials, on a voluntary basis, two group interviews with five participants each were conducted via the ZOOM application. These group interviews helped to refine the theorizing process. These steps helped to construct a theorizing process that met the specific purpose and objectives of this research. The results and discussions address three facets of the integration into teaching and the relationship to work of preschool and elementary school teachers. First, they show that entry into preschool and primary school teaching results from numerous heterogeneous experiences marked by precariousness and chance, including a long and complex process of employment integration. Among these experiences are the difficulties of inclusion for all, described as "wild", and the centrality of the student's affective bond, care work, and the fusion/confusion of the mother-teacher roles. In this context, for many, it is a matter of surviving the work precariousness. Second, the results show the specificities of women's experiences, in particular the "choice" of pre-school and primary education, the sexual division of domestic work, the maternity cycle and the work organization it generates. Third, the results show that the evolution of exchange spaces or deliberation between colleagues, both formal and informal, face-to-face or online, and the instrumentalization of the content of exchanges between colleagues for managerial purposes raise multiple issues. This thesis work also made it possible to make it visible and better understand the specificities of the articulation of work time for preschool and elementary school teachers. It also raises the need to move away from a conceptualization based on a binary and watertight division of time invested in each sphere of life. Moreover, it reveals tensions when the affective bond to the student is both desired and valued by the teachers and mandatory, implicitly embedding care work in the mission of the Quebec school. Finally, this thesis revealed and understood the many social relations of domination that mark this organizational context and, more specifically, made visible and understood the persistence of many social relations of gender.
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Violences genrées dans les soins de santé maternelle et infantile dans le Centre-Ouest du Burkina Faso

Bah, Kadidjatou 27 March 2023 (has links)
Ce mémoire a pour objectif principal d'explorer, de catégoriser et de confirmer les différentes violences genrées qui s'appliquent au contexte des soins de santé maternelle et infantile à Koudougou, dans le centre-ouest du Burkina Faso. À cet effet, nous avons procédé à une validation transculturelle d'un continuum des violences. Ce continuum est une typologie qui a été utilisée dans le cadre d'une étude en anthropologie sur le processus migratoire de femmes colombiennes afin de comprendre les différentes violences auxquelles elles font face. Nous avons opté pour un devis de recherche qualitative de type ethnographique. Des stratégies de recherche telles que les entrevues et la tenue d'un journal de terrain ont été utilisées par l'étudiante chercheure pendant un séjour de 6 mois à Koudougou, au Burkina Faso. La population à l'étude était composée de femmes et de professionnel.le.s de la santé dans le centre-ouest du Burkina Faso. Il ressort de l'analyse de nos résultats que les femmes vivent des violences symboliques, culturelles, structurelles, institutionnelles, psychologiques, sexuelles, intrafamiliales, physiques, économiques ainsi que de la discrimination et du harcèlement. Les formes et les manifestations de ces violences sont multiples, elles se cumulent et s'entrecroisent sans suivre un processus linéaire. Elles sont créées et exacerbées par l'imbrication des rapports sociaux inégalitaires, notamment le genre, l'âge, l'ethnie et la classe sociale. Des pistes de solutions telles que l'amélioration de la formation des agent.e.s de santé, une meilleure organisation des soins, l'autonomisation des femmes et des sensibilisations auprès des collectivités sont suggérées pour combattre le phénomène des violences genrées dans les soins de santé maternelle. Enfin, l'adoption d'une approche holistique et de co-construction avec tous les acteur-rices sociaux et les systèmes qui contribuent d'une manière ou d'une autre à la création et au maintien de ces violences doit être préconisée.
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L'éducation à l'égalité des sexes dès la petite enfance au Québec : le genre dans les croyances de finissantes en Techniques d'éducation à l'enfance et dans le programme des services de garde éducatifs "Accueillir la petite enfance"

Trudel, Josée 23 November 2018 (has links)
Ce mémoire par insertion d’articles aborde le genre en éducation à la petite enfance à travers le prisme du processus de socialisation différenciée selon le sexe. La première étude a été menée auprès de finissantes en Techniques d’éducation à l’enfance (TÉE) (n=33) à l’aide d’un questionnaire de croyances à l’égard du genre en services de garde éducatifs (SGÉ). Une analyse descriptive des résultats montre que des finissantes croient en la naturalisation de différences entre les sexes, mais également à l’importance d’éduquer les enfants à l’égalité des sexes dès la petite enfance. La seconde étude visait à soulever les éléments genrés dans le programme éducatif Accueillir la petite enfance utilisé en SGÉ. En ressort l’omission de la construction sociale des différences entre les sexes, l’absence de toute identité sexuelle autre que garçon et fille, la dissonance entre la volonté de lutte aux stéréotypes sexuels et la perpétuation de certains, et une rédaction non-sexiste perfectible. S’inscrivant dans une perspective féministe, ces deux articles issus des deux études permettent respectivement de documenter les croyances de finissantes en TÉE à l’égard du genre, ainsi qu’à pointer les traces du genre dans le programme chapeautant les SGÉ, afin de favoriser l’éducation à l’égalité des sexes dès la petite enfance.
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« Où est le boss ? » : Rapports sociaux de sexe et division sociosexuée du travail dans l'agriculture de proximité québécoise

Benitez Ortiz, Alba 26 July 2022 (has links)
L'objectif de cette recherche est d'examiner les rapports sociaux de sexe et la division sociosexuée du travail qui prévalent chez les couples propriétaires d'une exploitation maraîchère qui commercialise une partie de ses produits en circuits courts. A priori, et en raison des valeurs d'horizontalité souvent revendiquées dans ce type d'agriculture, les personnes qui la pratiquent semblent favoriser des rapports sociaux plus justes ou égalitaires. Il existe également une image idyllique et familialiste, largement véhiculée par les personnes partisanes de l'agriculture de proximité, qui la définissent comme un mode de vie et un métier permettant une articulation harmonieuse entre travail et famille. Cela contribue à une idéalisation de la position et de la vie des femmes dans ce type d'agriculture, où elles prendraient davantage soin et seraient particulièrement connectées à l'environnement (humain et non humain), tout en étant épanouies dans leur rôle de mères et d'épouses. Les témoignages des femmes qui ont participé à ma recherche montrent que leur situation est loin d'être idyllique et que leurs trajectoires professionnelles et personnelles sont marquées par plusieurs défis. Ces défis reflètent une variété d'obstacles structurels, comme l'assignation aux femmes des tâches moins valorisées socialement et, parfois, la reproduction de rapports asymétriques au sein des couples. Les entretiens semi-dirigés menés auprès de dix femmes installées en agriculture de proximité dans les régions de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale ont également révélé la persistance de stéréotypes sexistes et d'une division sociosexuée du travail assignant les femmes à certaines tâches spécifiques, dont le travail domestique. Cela entrave la transformation des rapports sociaux de sexe en agriculture de proximité et, en conséquence, contribue au maintien des inégalités structurelles dans ce milieu. / The purpose of this research is to examine gender relations and division of labor that prevail among couples who are owners or co-owners of a vegetable farm that commercializes its products in short supply chains. At first glance, given the horizontal values that are often promoted in this type of agriculture, people who practice it seem to favor fairer or more egalitarian social relations. There is also an idyllic and family-oriented image, widely held by the supporters of local agriculture, who define it as a way of life and an occupation that allows a harmonious articulation between work and family. This contributes to an idealization of the position and life of women in this type of agriculture, where they would be more nurturing and particularly connected to the environment (human and non-human), while being fulfilled in their role as mothers and wives. The narratives of the women who took part in my research show that their situation is far from being idyllic and that their professional and personal trajectories are marked by several challenges. These challenges reflect various structural obstacles, such as the assignment of less socially valued jobs to women and, sometimes, the asymmetrical dynamics that are reproduced within couples. Semi-structured interviews with ten women involved in local agriculture in the Chaudière-Appalaches and Capitale-Nationale regions also revealed the prevalence of a gendered division of labour and sexist stereotypes in agriculture. The latter hinders the transformation of gender relations and, consequently, contributes to the maintenance of structural inequalities in the context studied. / El objetivo de esta investigación es examinar les relaciones sociales de sexo y la división socio-sexual del trabajo entre las parejas propietarias o copropietarias de una explotación hortícola que comercializa sus productos en circuitos cortos. A priori, y debido a los valores de horizontalidad que se suelen reivindicar con frecuencia en este tipo de agricultura, las personas que la practican favorecer relaciones sociales más justas o igualitarias. Asimismo, existe una imagen idílica y familialista, ampliamente propagada por las personas partidarias de la agricultura de proximidad, que la definen como un modo de vida y una profesión que permite una articulación armoniosa entre el trabajo y la familia. Esto contribuye a una idealización de la posición y de la vida de las mujeres en este tipo de agricultura, donde serían las principales cuidadoras y estarían particularmente conectadas con el medio ambiente (tanto humano como no humano), así como realizadas en su papel de madres y esposas. Los testimonios de las mujeres que participaron en mi investigación muestran que su situación dista mucho de ser idílica y que tanto sus trayectorias profesionales como personales están marcadas por varios desafíos. Estos desafíos reflejan varios obstáculos estructurales, como la asignación de trabajos menos valorados socialmente a las mujeres y, en ocasiones, las dinámicas asimétricas que se reproducen dentro de las parejas. Entrevistas semiestructuradas con diez mujeres dedicadas a la agricultura local en las regiones de Chaudière-Appalaches y Capitale-Nationale revelaron la persistencia de una división socio-sexual del trabajo y de estereotipos sexistas en la agricultura. Esto último dificulta la transformación de las relaciones de sexo y, en consecuencia, contribuye al mantenimiento de las desigualdades estructurales en el contexto de estudio.

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