201 |
Exploration des mécanismes cognitifs, métacognitifs et autobiographiques dans le déficit d’insight dans la schizophrénie / Exploration of cognitive, metacognitive and autobiographical mechanisms of the insight deficit in schizophreniaLalova, Maria 30 November 2012 (has links)
Dans la schizophrénie, le déficit d’insight est d’une importance clinique majeure de fait de son lien étroit avec l’observance médicamenteuse et l’alliance thérapeutique. Ce travail propose au moyen de trois études l’exploration du concept d’insight, précisant les mécanismes cognitifs sous-tendus et évaluant les effets de 3 nouvelles prises en charge sur son niveau d’évolution. Nous nous sommes basés pour cela sur trois modèles théoriques, celui de Conway (2005) qui établit des liens étroits entre le self et la mémoire autobiographique, celui de Larøi et al., (2004) suggérant à l’origine du déficit d’insight un trouble de la conscience autonoétique en lien avec la mémoire autobiographique, et enfin, celui de Agnew et Morris (1989) incriminant une palette de troubles cognitifs et métacognitifs dans le déficit d’insight. Nos résultats soulignent le rôle primordial de la mémoire autobiographique dans le déficit d’insight et notamment la qualité des souvenirs sur la période supérieur à >20 ans. De plus les résultats indiquent que, les modèles autobiographique et métacognitif prédisent mieux le déficit d’insight comparés au modèle cognitif de base. Parmi les trois programmes thérapeutiques, le programme RECOS (Vianin, 2007), améliore de manière significative le fonctionnement cognitif. Le programme REMAu (Piolino, 2006), visant la reconstruction des souvenirs autobiographique en lien avec le self, améliore de façon significative la conscience du trouble mental et la qualité du rappel épisodique. Le programme MBCT (Segal, Williams et Teasdale, 2002), visant la prise de conscience du moment présent, améliore de façon significative la capacité à attribuer la symptomatologie à la maladie mentale, l’estime de soi et la théorie de l’esprit. Ces résultats nous amènent à proposer un modèle explicatif et multidimensionnel du déficit d’insight dans la schizophrénie, intégrant les trois modèles étudiés ; cognitif, métacognitif et autobiographique. / The origins of poor insight in schizophrenia are still unclear. We contrasted the changes in clinical insight, basic cognitive processes, autobiographical memory and metacognition in 63 outpatient’s with schizophrenia pseudo-randomly assigned to one of three cognitive remediation groups: one targeting basic cognitive processes (RECOS), a second autobiographical memory (REMAu), and a third metacognitive deficits (MBCT). Three dimensions of insight (awareness of: mental illness, benefit of treatment, psychosocial consequences) improved after treatment, regardless of the group. In addition, the REMAu and MBCT showed an improvement on other dimensions of insight (symptomatic awareness and symptomatic attribution, respectively). Poor insight and its improvement after treatment were best predicted by a combination of basic cognitive, autobiographical and metacognitive measures. This study supports a multidimensional conception of insight and recommends the combination of remediation therapies to improve clinical insight in schizophrenia.
|
202 |
Mémoire autobiographique et Soi chez des sujets présentant un état mental à risque de psychose / Autobiographical memory and Self in individuals with an at risk mental state : transdisciplinary approachMam-Lam-Fook, Célia 23 November 2017 (has links)
La mémoire autobiographique est vue comme un ensemble d'informations et de souvenirs personnels permettant de construire un sentiment d'identité. Elle se développe progressivement et apparaît très sensible aux pathologies neurodéveloppementales. La mémoire autobiographique est intimement liée au Soi lui permettant d'encoder et de récupérer toutes ses représentations et expériences. Ainsi, le Soi se constitue d'aspects explicites comprenant la mémoire autobiographique mais également d'aspects plus implicites relatifs aux expériences corporelles du sujet. L'atteinte des aspects implicites et explicites du Soi pourrait rendre compte de certains symptômes psychotiques et des difficultés d'adaptation des patients atteints de schizophrénie. La schizophrénie est une pathologie neurodéveloppementale qui débute à la fin de l'adolescence mais qui pourrait puiser son émergence dans des stades bien plus précoces. Le premier épisode psychotique qui signe l'entrée dans la phase active de la maladie est généralement précédé par une phase « prodromique » où des symptômes cliniques sont présents à un niveau infraliminaire du seuil de psychose. Ces sujets sont qualifiés de sujets à ultra haut risque de psychose (UHR). Les troubles du Soi sont bien documentés dans la schizophrénie, néanmoins très peu de données sont disponibles concernant les sujets UHR. Le but de cette thèse est multiple : (i) mesurer l'impact des anomalies neurodéveloppementales sur la mémoire autobiographique, (ii) objectiver des déficits de la mémoire autobiographique dès la phase prodromique, (iii) évaluer l'ensemble des composantes du Soi afin d'investiguer leurs interactions et l'impact des anomalies développementales sur celles-ci. Nous avons ainsi effectué trois études. Notre première étude a investigué le lien entre le poids des anomalies neurodéveloppementales et la mémoire autobiographique en comparant deux pathologies neurodéveloppementales, une à début tardif : la schizophrénie, et l'autre à début précoce : les troubles du spectre autistique. Nous avons pu mettre en évidence un pattern de performances similaires entre les deux populations bien que les mécanismes responsables des troubles en mémoire autobiographique apparaissent distincts. Dans notre deuxième étude, nous avons comparé les performances autobiographiques de patients atteints de schizophrénie par rapport à celles de sujets UHR. Nos résultats révèlent un déficit de la mémoire autobiographique aussi sévère chez les sujets UHR que chez les patients atteints de schizophrénie mettant ainsi en évidence une atteinte de cette fonction en amont du premier épisode psychotique. Dans la lignée de ces résultats, nous avons conduit une troisième étude. Le but étant de situer la mémoire autobiographique dans un contexte plus large, celui du Soi, tout en intégrant une composante développementale. Nous avons élaboré et proposé une batterie d'investigation examinant différents aspects du Soi implicites et explicites, combiné à l'évaluation d'anomalies du neurodéveloppement. Celle-ci a été administrée chez des sujets UHR en comparaison à des patients atteints de schizophrénie. Au final, nos résultats révèlent un impact de la charge neurodéveloppementale sur les différents aspects du Soi, la pertinence d'investiguer au sein d'un même protocole ces différents aspects et la présence d'anomalies du Soi déjà présents chez les sujets UHR, constituant potentiellement des marqueurs prédicteurs de transition psychotique et permettant d'améliorer la détection précoce de ces sujets et leur prise en charge. / Autobiographical memory is delineated as a set of personal information and experiences to build a sense of identity. It develops gradually and appears very sensitive to neurodevelopmental disorders. Autobiographical memory is intimately linked to the self, enabling it to encode and retrieve all its representations and experiences. Thus, the self is constituted of explicit aspects including autobiographical memory but also by more implicit aspects relating to the subject's body. Implicit and explicit self-aspects alterations may account for certain psychotic symptoms and adaptation difficulties in patients with schizophrenia. Schizophrenia is a neurodevelopmental disorder that begins at the end of adolescence but which could emerge in much earlier stages. The first psychotic episode that signs the beginning of the active phase of schizophrenia is usually preceded by a "prodromal phase" during which clinical signs are present at a sub-threshold level. Individuals experiencing these signs are considering as Ultra High Risk of psychosis (UHR). Self-disorders are well documented in schizophrenia, however very little is known regarding UHR subjects. The aim of this thesis is multiple: (i) to measure the impact of neurodevelopmental anomalies on autobiographical memory, (ii) to objectify autobiographical memory deficits in the prodromal phase, (iii) to evaluate all the self-components in order to investigate their interactions and the impact of developmental anomalies. We have conducted three studies. Our first study investigated the relationship between neurodevelopmental anomalies and autobiographical memory by comparing two neurodevelopmental disorders, one with late onset: schizophrenia and the other with early onset: autism spectrum disorders. Results revealed a pattern of similar performances between the two populations although the mechanisms responsible for autobiographical memory impairment do not appear the same. In our second study, we compared the autobiographical performances of patients with schizophrenia compared to those of UHR subjects. Our results highlighted a deficit of autobiographical memory as severe in UHR subjects as in patients with schizophrenia, thus revealing an impairment of this function upstream of the first psychotic episode. In line with these results, we conducted a third study. The aim was to situate the autobiographical memory in a wider context, the multi-componential Self, while integrating a developmental component. We developed and proposed a battery investigating different self-components, combined with the assessment of neurodevelopmental anomalies. This battery was administered in UHR subjects compared to patients with schizophrenia. Finally, our results reveal an impact of neurodevelopmental abnormalities on the different self-aspects, the relevance of investigating these different self-aspects within the same protocol and the presence of self-abnormalities already present in the UHR subjects, constituting potentially predictive marker of psychotic transition and improving the early detection of these subjects and the development of healthcare and reinsertion programs.
|
203 |
Les biais cognitifs chez les individus ayant un trouble psychotiqueSamson, Crystal 08 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / Les biais cognitifs sont des tendances qu’ont les individus à traiter l’information d’une certaine manière. Le terme biais réfère au fait que ces tendances sont souvent répétitives et rigides. Bien que l’on retrouve des biais cognitifs chez tous les individus, certains sont plus spécifiquement liés à la psychose et pourraient expliquer certains symptômes liés aux troubles psychotiques. Le premier objectif de cette thèse est d’examiner le niveau de preuve, ainsi que la taille de l’effet de l’association entre les biais de raisonnement et d’interprétation et les caractéristiques psychotiques (troubles psychotiques, symptômes psychotiques, expériences psychotiques sous-cliniques (psychotic-like experiences) et le risque de développer une psychose (psychosis risk)) ainsi que le niveau de preuve et la taille de l’effet des interventions psychologiques sur les biais cognitifs auprès de personnes ayant des caractéristiques psychotiques. Le deuxième objectif est d’explorer les biais cognitifs de manière transdiagnostique chez les individus ayant un trouble psychotique ou un trouble dépressif majeur.
La première étude est une méta-revue portant sur les biais cognitifs associés aux caractéristiques psychotiques, et sur l’effet des interventions psychologique sur la modification des bais cognitifs. Cent-vingt-trois résultats provenant de quinze méta-analyses ont été évalués à l’aide du système Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluations (GRADE; Gotlib, 2010). Les résultats ont montré qu’un niveau de preuve modéré à élevé soutenait les liens en des caractéristiques psychotiques et certains biais cognitifs, notamment : les biais d’interprétation lorsque étudiés regroupés, l’externalisation des événements cognitifs, le biais d’autoprotection (self-serving bias), l’attribution d’intentions hostiles, la saillance aberrante, le biais d’inflexibilité cognitive ou (belief inflexibility bias) (lorsque mesuré avec Maudsley Assessment of Delusions Schedule (MADS ; Wessely et al., 1993) et le biais de sauter aux conclusions (jump to conclusions) lorsqu’étudiées avec des tâches expérimentales (le biais de la collecte de données (data-gathering bias)). Les autres biais étudiés par les méta-analyses incluses dans la méta-revue ne sont pas soutenus par un niveau de preuve suffisante (le biais de personnalisation (personalizing bias), le biais contre les indices infirmatoires (bias against disconfirmatory evidence ; BADE), le biais contre les indices confirmatoires (bias against confirmatory evidence ;BACE), et le biais d’acceptation libérale (liberal acceptance bias)). Certains biais cognitifs étaient notamment liés aux symptômes similaires à la psychose chez des personnes en santé et chez des personnes à risque élevé de psychose. Un niveau de preuve modéré-élevé soutient un petit effet de taille des interventions psychologiques sur les biais cognitifs.
La deuxième étude est une validation francophone du CBQp. Le questionnaire a été traduit et validé auprès de personnes ayant un trouble psychotique (N=30), un trouble dépressif (N=32) et dans un groupe normatif (N=663). Une analyse transdiagnostique par regroupements hiérarchiques de profils de biais cognitifs a également été réalisée. Nos résultats ont révélé une structure factorielle similaire à celle des auteurs originaux, avec la solution à un facteur (évaluation d’un score de biais cognitifs global) étant la meilleure, mais les solutions à deux facteurs (évaluation de biais divisés en deux thèmes liés à la psychose) et cinq facteurs (évaluation de cinq biais cognitifs différents) étaient les plus intéressantes cliniquement. Finalement, une solution à six regroupements a émergé de l’analyse par regroupements hiérarchiques, suggérant que des individus ayant des diagnostics similaires peuvent avoir des profils de biais cognitifs différents, et que des individus ayant des diagnostics différents peuvent avoir des profils de biais cognitifs similaires.
Davantage d’études et de méta-analyses sont nécessaires pour mieux identifier les liens entre certains biais cognitifs et les caractéristiques psychotiques pour lesquels il n’y a aucune méta-analyse sur des échantillons cliniques, tels que le biais d’attribution d’intentions hostiles (hostility attribution bias), la saillance aberrante et le biais de sauter aux conclusions (lorsque mesurés avec des questionnaires autorapportés). D'autres biais étudiés par des méta-analyses chez des populations cliniques (par exemple, le biais de personnalisation, le biais contre les indices infirmatoires, le biais contre les indices confirmatoires et le biais d'acceptation libérale) doivent encore faire l'objet de recherches supplémentaires de qualité avant de pouvoir conclure sur leur relation avec les caractéristiques psychotiques.
Une méta-analyse clarifiant les biais cognitifs spécifiques qui sont altérés par des interventions cognitives (spécifiques également) pourrait nous aider à mieux comprendre les composantes les plus efficaces des interventions sur les différents biais cognitifs, et ainsi améliorer les interventions actuelles. Les associations entre différents biais cognitifs et les symptômes similaires à la psychose dans les études analogues suggèrent également que d’autres groupes populationnels pourraient bénéficier d’interventions ciblant les biais cognitifs, la présence de ces biais et symptômes se retrouvant sur un spectre.
Finalement, les résultats de notre deuxième étude nous laissent croire qu’il serait intéressant d’évaluer la présence de différents biais cognitifs de manière transdiagnostique à l’aide d’autres instruments de mesure. Notre version francophone du questionnaire de biais cognitifs pour la psychose pourra être utilisée auprès de populations francophones. / Cognitive biases are individual tendencies to process information in a certain way. The term bias refers to the fact that these tendencies are often rigid and repetitive. Although cognitive biases are found in all individuals, some are more specifically related to psychosis and may explain some of the symptoms associated with psychotic disorders. The first aim of this thesis is to examine the quality of evidence and effect size of the association between reasoning and interpretation biases and psychotic features (psychotic disorders, psychotic symptoms, psychotic-like experiences and psychosis risk) as well as the quality of evidence and effect size of psychotic interventions on cognitive biases in individuals with psychotic features. The second objective is to explore cognitive biases transdiagnostically in individuals with a psychotic disorder or a major depressive disorder.
The first study is a meta-review on cognitive biases associated with psychotic features, and on the effects of psychological interventions on cognitive biases. One hundred and twenty-three outcomes from 15 meta-analyses were assessed using the Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluations (GRADE; Gotlib, 2010). The results showed that moderate to high-quality evidence supported links between psychotic features and certain cognitive biases, namely: interpretation biases when studied together, the externalization of cognitive events, the self-serving bias, the hostility attributions bias, the aberrant salience bias, belief inflexibility bias (when measured with Maudsley Assessment of Delusions Schedule (MADS; Wessely et al., 1993) and the jumping to conclusion bias when measured with experimental tasks (the data-gathering bias). The other biases studied by the meta-analyses included in the meta-review are not supported by sufficient quality of evidence (the personalizing bias, the bias against disconfirmatory evidence, the bias against confirmatory evidence, and the liberal acceptance bias). Some cognitive biases were notably related to psychosis-like symptoms in healthy people and in people at high risk of psychosis. Moderate-high-quality evidence supports a small effect size of psychological interventions on cognitive biases.
The second study is a French validation of the CBQp. The questionnaire was translated and validated with people with a psychotic disorder (N=30), a depressive disorder (N=32) and in a normative group (N=663). A cross-diagnostic analysis by hierarchical clustering of cognitive bias profiles was also performed. Our results showed a similar factor structure to that of the original authors, with the one-factor solution (assessment of a global cognitive bias score) being the strongest, but the two-factor (assessment of biases divided into two psychosis-related themes) and five-factor (assessment of five different cognitive biases) solutions being the most clinically interesting. Finally, a six-cluster solution emerged from the hierarchical cluster analysis, suggesting that individuals with similar diagnoses may have different cognitive bias profiles, and that individuals with different diagnoses may have similar cognitive bias profiles.
More studies and meta-analyses are needed to better understand links between certain cognitive biases and psychotic features, including the hostility attribution bias and the aberrant salience, and the jump to conclusions bias when measured with self-report questionnaires, for which there is no meta-analysis in clinical studies. Other biases studied reviewed by meta-analyses on clinical populations (e.g. the personalizing bias, the bias against disconfirmatory evidence, the bias against confirmatory evidence, and the liberal acceptance bias) still need further quality research before being able to conclude about their relation with psychotic characteristics.
A meta-analysis of the effect of specific psychological interventions on the different cognitive biases targeted by them could also help us to identify which specific interventions are effective on the different cognitive biases, and thus improve current interventions. Associations between different cognitive biases and psychosis-like symptoms in non-clinical studies also suggest that other population groups may benefit from interventions that have been developed to target cognitive biases, as the presence of these biases and symptoms occur across a spectrum.
Finally, the results from our second study suggest that it would be interesting to assess the presence of different cognitive biases transdiagnostically using other measurement instruments. Our French version of the cognitive bias questionnaire for psychosis is now available to be used with French-speaking populations.
|
204 |
A meta-analysis of functional neuroimaging studies of ketamine administration in healthy volunteersAit Bentaleb, Karim 01 1900 (has links)
Cette méta-analyse étudie l'impact de la kétamine sur l'activité cérébrale fonctionnelle chez les participants sains, la présentant comme un modèle de psychose étant donné sa capacité à induire des états psychomimétiques à des doses élevées. Les précédentes études de neuroimagerie fonctionnelle ont montré des résultats hétérogènes et des tailles d'échantillon faibles, donc une méta-analyse pour une meilleure compréhension était une lacune importante à combler dans la littérature. Une synthèse complète a été réalisée en utilisant la Cartographie Différentielle Signée, de coordonnées maximales issues d'études de neuroimagerie—10 au repos et 23 basées sur des tâches, dont 9 se concentrent sur les fonctions exécutives, offrant un regard approfondi sur la réaction du cerveau à l'administration de kétamine chez les participants sains. L'analyse basée sur les tâches n'a révélé de résultats que pour les études sur les fonctions exécutives (n=9), ce qui n'était pas surprenant, car différents types de tâches sollicitent l'activité de différentes régions du cerveau. Une analyse statistique rigoureuse a montré une activité accrue dans le cortex cingulaire antérieur dorsal au repos et une activation accrue dans le gyrus de Heschl droit pendant les tâches exécutives après administration de kétamine. De plus, des pics d'activité dans l'insula antérieure droite et le gyrus fusiforme droit au repos, et pour les fonctions exécutives au niveau du cortex cingulaire antérieur rostral ont été trouvés dans nos résultats non corrigés. Les enquêtes en état de repos ont révélé des changements dans les noeuds critiques du réseau de saillance, similaires à ce qui a été observé dans la schizophrénie, tandis que les analyses basées sur les tâches ont indiqué des effets sur les régions cérébrales non pertinentes pour la tâche qui pourraient être expliqués
5
comme des mécanismes compensatoires. L'incapacité potentielle à désactiver le réseau mode par défaut pendant les tâches exécutives, comme le suggère l'activité accrue du rACC, reflète des schémas similaires observés dans la schizophrénie, validant ainsi le modèle kétamine de la psychose. Les résultats soulignent également la nécessité d'examiner davantage les fondements neuronaux de la kétamine en ce qui concerne ses propriétés antidépresseurs. L'une de nos limites est une taille d'échantillon plus faible et les conclusions devraient être mises à jour à mesure que davantage d’analyses cérébrales sous kétamine sont réalisés. / This meta-analysis analysis the impact of ketamine on functional brain activity in healthy participants, showcasing it as a model of psychosis given its capability to induce psychotomimetic states in high doses. Previous functional neuroimaging studies had heterogeneous results and small sample sizes, so a meta-analysis for better understanding was an important gap in the literature to address. A comprehensive synthesis was performed using Signed Differential Mapping, of peak coordinates from neuroimaging studies—10 at rest and 23 task-based, with 9 focusing on executive functions, providing an in-depth look at the brain's response to ketamine administration in healthy participants. Task-based analysis only revealed results for executive function studies (n=9), which was unsurprising as different types of tasks elicit the activity of different brain regions. A stringent statistical analysis reveals heightened activity in the dorsal anterior cingulate cortex during rest and increased activation in the right Heschl's gyrus amid executive tasks post ketamine administration. Additionally, potential activity spikes in the right anterior insula and the right fusiform gyrus at rest, and for executive functions at the rostral anterior cingulate cortex were found in our uncorrected results. Resting-state investigations revealed changes in critical nodes of the salience network, similarly to what has been observed in schizophrenia, while task-based analyses indicated effects on task-irrelevant brain regions that could be explained as compensatory mechanisms. The potential inability to deactivate the default mode network during executive tasks, as suggested by heightened rostral ACC activity, mirrors similar patterns observed in schizophrenia, thereby validating the ketamine model of psychosis. The results also emphasize the need for further examination of ketamine's neural underpinnings pertaining to its antidepressant properties. One of our limitations is a lower sample size and learnings should be updated as more brain scans under ketamine are realized.
|
205 |
La relation entre le sentiment de présence, les émotions et la réponse clinique dans le cadre d’une thérapie en réalité virtuelle pour la schizophrénie résistante au traitementAugustin, Elischa 07 1900 (has links)
La Thérapie Avatar (TA) est une nouvelle psychothérapie en réalité virtuelle. Celle-ci a été développée pour traiter les hallucinations auditives verbales (HAV) chez les patients atteints de schizophrénie résistante au traitement (SRT). Diverses composantes psychothérapeutiques, telles que les émotions et le sentiment de présence, pourraient contribuer à la réponse clinique dans le cadre de thérapies psychologiques. De plus, dans le contexte des interventions basées en réalité virtuelle, le sentiment de présence pourrait être associé à la réponse émotionnelle. Néanmoins, ces éléments ont été peu explorés dans le contexte de la TA. Ainsi, ce mémoire visait à explorer les liens entre le sentiment de présence, les émotions et la réponse clinique dans la TA. Pour mener cette étude, les données d’essais de TA antérieurs et en cours ont été utilisées. Au total, les données de 123 participants atteints de SRT ou d’un trouble schizoaffectif résistant au traitement ont été utilisées. Cet échantillon comprenait 84 individus de sexe masculin et 39 individus de sexe féminin, dont l’âge moyen était de 41,9 ans. À la fin de chaque séance de TA, le sentiment de présence et les émotions ressenties lors des séances de réalité virtuelle immersive ont été évalués à l’aide de questionnaires standardisés. Une échelle d’évaluation graphique et le questionnaire de présence Igroup Presence Questionnaire (IPQ) ont été utilisés pour évaluer le sentiment de présence. Une échelle d’évaluation graphique a également été utilisée pour évaluer la réponse émotionnelle. La variation au niveau de la sévérité des HAV a été évaluée à l’aide de la sous-échelle des hallucinations auditives du Psychotic Symptom Rating Scales (PSYRATS-AH). Des corrélations de Spearman ont été utilisées pour évaluer les associations entre le sentiment de présence et les émotions. Les corrélations entre le sentiment de présence et la variation de sévérité des HAV après la TA ont également été évaluées. Un test U de Mann-Whitney a été utilisé pour comparer les scores de sentiment de présence (IPQ et échelle d’évaluation graphique) entre les participants ayant une réduction de 20% ou plus du score au PSYRATS-AH (répondeurs) et les participants ayant eu une réduction de moins de 20 % du score au PSYRATS-AH (non-répondeurs). Les résultats obtenus montraient que le sentiment de présence était positivement corrélé avec le sentiment de contrôle (échelle d’évaluation graphique : rs = 0,337, p < 0,01 ; IPQ : rs = 0,225, p < 0,05). Le même résultat a été observé pour le sentiment de sérénité, mais uniquement avec l’échelle d’évaluation graphique (rs = 0,242, p < 0,05). Aucune association significative n’a été observée entre le sentiment de présence et les émotions négatives (anxiété, colère, peur et tristesse). De plus, un sentiment de présence plus élevé, mesuré à l’aide de l’échelle d’évaluation graphique, était associé à une diminution plus importante des HAV (rs = −0,384, p < 0,01), mais aucune association significative n’a été trouvée avec l’IPQ (rs = −0,257, p = 0,15). Enfin, des scores plus élevés de sentiment de présence étaient associés à une réponse clinique optimale (réduction de 20% ou plus du score au PSYRATS-AH), mais uniquement en utilisant l’échelle d’évaluation graphique (d de Cohen = 0,543, p = 0,047). En conclusion, les émotions positives semblent être associées au sentiment de présence dans la TA, alors que les émotions négatives pourraient ne pas l’être. Le sentiment de présence semble également être impliqué dans la réponse thérapeutique, ce qui suggère que celui-ci pourrait être une composante importante de la réponse clinique. Des résultats différents ont été obtenus pour l’échelle d’évaluation graphique et l’IPQ, ce qui semble indiquer que ces questionnaires pourraient mesurer différents aspects du sentiment de présence. D’autres études seront nécessaires pour confirmer ces observations et pour évaluer l’uniformité des méthodes de mesure du sentiment de présence dans le cadre des interventions en réalité virtuelle. / Avatar therapy (AT) is a novel virtual reality-based psychotherapy that has been developed to treat auditory verbal hallucinations (AVH) in treatment-resistant schizophrenia patients. Studies have shown that various psychotherapeutic components, such as emotions and sense of presence, could contribute to clinical outcomes in psychological interventions. Moreover, in the context of virtual reality-based interventions, sense of presence may be associated with emotional response. Nevertheless, these aspects have seldom been investigated in the context of AT. Therefore, this thesis aimed to explore the interplay between sense of presence, emotions, and clinical outcomes in AT. To conduct this investigation, data from previous and ongoing AT trials were used. Data from a total of 123 participants with treatment-resistant schizophrenia or schizoaffective disorder were used. This sample included 84 individuals of the male sex and 39 individuals of the female sex, with a mean age of 41,9 years. After each AT session, the sense of presence and the emotions that were felt during immersive virtual reality sessions were assessed using standardized questionnaires. A graphic rating scale and the Igroup Presence Questionnaire (IPQ) were used to evaluate the sense of presence. A graphic rating scale was also used to evaluate emotional response. Change in the main clinical outcome, AVH, was evaluated using the auditory hallucinations subscale of the Psychotic Symptom Rating Scales (PSYRATS-AH). Spearman correlations were used to assess the associations between sense of presence and emotions. Correlations between sense of presence and change in AVH after AT were also evaluated. A Mann-Whitney U test was used to compare sense of presence scores (IPQ and graphic rating scale) between participants with a reduction of 20% or more in PSYRATS-AH score (responders) and participants who had a reduction of less than 20% in PSYRATS-AH score (non-responders). Sense of presence was found to be positively correlated with feelings of control (graphic rating scale: rs = 0,337, p <0,01; IPQ: rs = 0,225, p < 0,05). The same was observed for serenity, but only with the graphic rating scale (rs = 0,242, p < 0,05). No significant associations were observed between presence and negative emotions (anxiety, anger, fear and sadness), regardless of the scale. Moreover, a higher sense of presence, measured with the graphic rating scale, was associated with a bigger decrease in AVH (rs = −0,384, p < 0,01), but no significant association was found with the IPQ (rs = −0,257, p = 0,15). Finally, higher levels of sense of presence were associated with a positive clinical outcome (reduction of 20% or more in PSYRATS-AH score) but only when using the graphic rating scale (Cohen’s d = 0,543, p = 0,047). In conclusion, positive emotions seem to be associated with sense of presence in AT, whereas negative emotions might not be. Sense of presence also seems to be involved in the therapeutic outcome, thereby suggesting that this could be an important component related to clinical response. Results differed between the graphic rating scale and the IPQ, which seems to indicate that these questionnaires may measure different aspects of presence. More studies will be needed to confirm these trends, which could be generalized to other psychotherapeutic interventions using virtual reality. Moreover, further studies will be needed to assess the consistency of methods used to measure sense of presence in virtual reality interventions.
|
206 |
Étude de déterminants de l'émotion exprimée chez les mères de personnes atteintes de schizophrénieRochon, Vicky 06 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Les études sur le climat familial des familles de personnes atteintes de schizophrénie (PAS) ont mesuré le concept de l'émotion exprimée et démontré que la présence d'un proche plus critique, plus hostile ou manifestant une surimplication émotionnelle plus intense est associée à un taux de rechute plus élevé chez la PAS. Dans ces études, l'émotion exprimée a été identifiée presqu'exclusivement comme un prédicteur de la rechute chez la PAS. Différemment, la présente recherche tente d'identifier certains déterminants de l'émotion exprimée. La théorie cognitive-motivationnelle relationnelle de l'émotion de Lazarus a guidé le choix des variables à l'étude en vue d'identifier la contribution des facteurs contextuels, de personnalité et cognitifs susceptibles d'influencer les émotions exprimées. Cette étude transversale, à l'aide d'une analyse de cheminement, a pour but de vérifier les effets directs et indirects de la condition clinique de la PAS, de la personnalité de la mère et du fardeau subjectif, sur deux dimensions de l'émotion exprimée, soit les commentaires critiques et la surimplication émotionnelle de mères de PAS. Un échantillon composé de 4l mères de PAS, âgées entre 43 et 81 ans, ont été recrutées dans quatre Centres hospitaliers du Montréal métropolitain. L'évaluation de la condition clinique de la PAS a été réalisée par le Positive And Negative Syndrome Scale et revaluation des mères par le Revised NEO-Personality Inventory, le Social Behaviour Assessment Schedule pour le fardeau subjectif, et le Camberwell Fainily Interview pour le niveau d'émotion exprimée. Suite aux analyses de corrélation (Pearson's r), des analyses de cheminement ont permis la vérification de rajustement de quatre modèles théoriques aux données. Un article, présenté en anglais, a été soumis pour publication quant aux résultats de cette étude. Les deux premiers modèles en regard des déterminants des commentaires critiques des mères expliquent respectivement 51% et 40% de la variance. Dans le premier modèle, on observe un effet direct du niveau d'agitation de la PAS, du niveau de névrotisme de la mère et du fardeau subjectif sur les commentaires critiques. Cependant, aucune de ces variables ne contribue au fardeau subjectif et en contrôlant pour le niveau d'agitation de la PAS et le névrotisme de la mère, le fardeau subjectif a un effet significatif sur les commentaires critiques de cette dernière. Les commentaires critiques de la mère sont expliqués par un niveau élevé d'agitation de la PAS, un bas niveau de névrotisme de la mère et un niveau élevé de fardeau subjectif. Dans le deuxième modèle, les commentaires critiques sont expliqués par un niveau élevé d'agitation de la PAS, un niveau bas d'impulsivité de la mère et un niveau élevé de fardeau subjectif. Le niveau faible d'impulsivité de la mère est associé à un fardeau subjectif; toutefois, cette dernière variable ne joue pas de rôle médiateur entre les variables de la mère et celles de la PAS. Les deux modèles concernant les déterminants de la surimplication émotionelle de la mère expliquent respectivement 36% et 35% de la variance. Dans le premier modèle, plus il y a d'ouverture à l'expérience et un sentiment de devoir élevé chez les mères, plus leur implication émotionnelle est élevée. L'agitation de la PAS n'a pas d'effet direct sur la surimplication émotionnelle. De plus, le fardeau subjectif n'a pas d'effet direct et médiateur sur la surimplication émotionnelle des mères. Dans le deuxième modèle, en présence d'une PAS plus déprimée, les mères qui sont plus ouvertes à l'expérience et qui ont un sens du devoir plus élevé manifestent plus de surimplication émotionelle. La perspective théorique utilisée nous a permis d'étudier le concept des émotions exprimées sous un angle novateur et théoriquement justifié. Des associations entre les symptômes chez la PAS et l'émotion exprimée chez la mère ont été démontrées, où d'autres auteurs ne l'ont pas fait. Ainsi, ces liens entre le comportement de la PAS et la réponse émotionnelle des mères nous informent davantage sur ce qui peut influencer cette réponse.
|
207 |
Profil hormonal, dysfonctions sexuelles et facteurs de risque de maladie cardiovasculaire chez des patients traités par des antipsychotiques de seconde générationVallières, Maggie 12 April 2018 (has links)
Ces travaux de maîtrise ont été réalisés dans le but de contribuer à l'étude de la schizophrénie et des impacts de son traitement pharmacologique sur la santé physique des patients en raison des effets indésirables que ces molécules peuvent engendrer au plan cardiométabolique et sur les fonctions sexuelles. Plus précisément, nous avons voulu documenter le profil hormonal, les dysfonctions sexuelles, les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire et les liens possibles entre ces derniers chez des patients traités par deux antipsychotiques de seconde génération (ASG), soit l'olanzapine et la rispéridone. Les principaux résultats démontrent que les troubles sexuels observés chez ces patients peuvent être accompagnés d'une hyperprolactinémie, et ce, sans atteinte apparente de l'axe hypothalamo-hypophysaire-gonadique. De plus, la SHBG semble être un marqueur de choix du profil hormonal en ce qui a trait aux associations entre les indicateurs d'adiposité et de facteurs de risque de maladie cardiovasculaire. Ainsi, les patients traités par l'olanzapine et la rispéridone semblent présenter des corrélations entre leurs profils hormonal et métabolique qui sont similaires à celles d'hommes non traités.
|
208 |
Anomalies émotionnelles et motivationnelles consécutives à une exposition sous-chronique répétée à la phencyclidine chez le rat : analogies avec la schizophrénie humaineAudet, Marie-Claude 12 April 2018 (has links)
La schizophrénie est un trouble neuropsychiatrique sévère dont les manifestations cliniques sont complexes et hétérogènes. L'administration de phencyclidine (PCP) chez le rat est couramment employée pour reproduire des comportements dysfonctionnels analogues aux symptômes de la schizophrénie. Les données comportementales recueillies au moyen du modèle PCP sont toutefois disparates et difficiles à intégrer: la sélection limitée des paradigmes expérimentaux et la nature élémentaire des indices comportementaux utilisés pour mesurer les effets du PCP expliquent en partie ce problème. La présente thèse se propose de préciser les symptômes schizophréniques pouvant être reproduits au moyen du PCP chez le rat en utilisant des paradigmes moins conventionnels et introduisant des conditions expérimentales plus discriminantes au sein des tests standards. Le premier article vérifie chez le rat les effets d'une exposition quotidienne à 10 mg/kg de PCP pendant 15 jours sur l'expression et l'organisation du toilettage dans deux conditions stressantes, l'exposition à des jets d'eau ou à un son fort, et une condition appétitive, la consommation de nourriture. Dans le deuxième article, les effets d'un traitement identique sont examinés sur la locomotion en l'absence ou en présence d'un son fort, la coordination motrice sur le retard et la motivation à compléter une variété de tâches encadrées, menant ou non à un renforcement. Un troisième article tente de cibler les effets du PCP sur les fonctions émotionnelles dans la cage clarté/noirceur et pendant l'exposition à une odeur de prédateur. Environ 20 h après l'exposition au PCP, le toilettage est augmenté dans toutes les conditions mais il est désorganisé seulement en réponse aux jets d'eau stressants. Au même moment, la locomotion est diminuée peu importe la présence d'un son fort dans l'environnement mais la coordination motrice et la motivation à se déplacer en présence et en l'absence d'une récompense sont intactes. Sept jours après la fin d'un traitement répété, l'évitement de situations anxiogènes est amplifié. L'administration sous-chronique répétée de PCP engendre donc des anomalies dans les fonctions émotionnelles et dans la motivation à compléter un comportement dirigé vers un but en l'absence d'encadrement adéquat. Ces dysfonctions sont compatibles avec certains symptômes positifs, négatifs, désorganisés et émotionnels du syndrome schizophrénique humain. / Schizophrenia is a severe neuropsychiatric disorder that encompasses complex and heterogeneous symptoms. Phencyclidine (PCP) administration in rats is commonly used to reproduce abnormal behaviors reminiscent of human schizophrenia. However, behavioral data collected with the PCP model are inconsistent and difficult to understand: paucity of available experimental paradigms and rudimentary behavioral tools used to assess PCP outcomes likely account for this problem. The aim of this thesis was to circumscribe reproducible schizophrenic-like symptoms in the PCP rat model by using less conventional paradigms and by introducing precise, more discriminating conditions in classical tests. The first paper verified in the rat the effects of a daily exposure to 10 mg/kg PCP for 15 days on grooming expression and organization in two stressful conditions, water spray or loud sound exposure, and one appetitive condition, food consumption. In the second paper, the effects of identical PCP treatment were examined on locomotion in the absence or in the presence of a loud sound, on motor coordination, and on extrinsic motivation. A third paper tried to better define PCP effects on emotional functions in the light/dark apparatus and during exposure to a predator odor. Around 20 h after PCP exposure, grooming was enhanced in ail stressful and appetitive conditions but was disorganized only in the stressful, water condition. Locomotion was reduced whether or not a sound was introduced in the environment but motor coordination and motivation to achieve rewarded and non rewarded goal-directed behaviors were unaffected. Seven days after a repeated treatment, avoidance of anxiogenic stimuli was increased. Repeated subchronic PCP administration thus provokes emotional dysfunctions and an inability to self-generate behaviors in the absence of adequate support. These dysfunctions are compatible with positive, negative, disorganized, and emotional symptoms of human schizophrenia.
|
209 |
Évaluation de l'impact clinique et économique du développement d'un traitement pour la schizophrénieDragomir, Elena Alice 09 1900 (has links)
Contexte : Les stratégies pharmacologiques pour traiter la schizophrénie reçoivent une attention croissante due au développement de nouvelles pharmacothérapies plus efficaces, mieux tolérées mais plus coûteuses. La schizophrénie est une maladie chronique présentant différents états spécifiques et définis par leur sévérité.
Objectifs : Ce programme de recherche vise à: 1) Évaluer les facteurs associés au risque d'être dans un état spécifique de la schizophrénie, afin de construire les fonctions de risque de la modélisation du cours naturel de la schizophrénie; 2) Développer et valider un modèle de Markov avec microsimulations de Monte-Carlo, afin de simuler l'évolution naturelle des patients qui sont nouvellement diagnostiqués pour la schizophrénie, en fonction du profil individuel des facteurs de risque; 3) Estimer le coût direct de la schizophrénie (pour les soins de santé et autres non reliés aux soins de santé) dans la perspective gouvernementale et simuler l’impact clinique et économique du développement d’un traitement dans une cohorte de patients nouvellement diagnostiqués avec la schizophrénie, suivis pendant les cinq premières années post-diagnostic.
Méthode : Pour le premier objectif de ce programme de recherche, un total de 14 320 patients nouvellement diagnostiqués avec la schizophrénie ont été identifiés dans les bases de données de la RAMQ et de Med-Echo. Les six états spécifiques de la schizophrénie ont été définis : le premier épisode (FE), l'état de dépendance faible (LDS), l’état de dépendance élevée (HDS), l’état stable (Stable), l’état de bien-être (Well) et l'état de décès (Death). Pour évaluer les facteurs associés au risque de se trouver dans chacun des états spécifiques de la schizophrénie, nous avons construit 4 fonctions de risque en se basant sur l'analyse de risque proportionnel de Cox pour des risques compétitifs. Pour le deuxième objectif, nous avons élaboré et validé un modèle de Markov avec microsimulations de Monte-Carlo intégrant les six états spécifiques de la schizophrénie. Dans le modèle, chaque sujet avait ses propres probabilités de transition entre les états spécifiques de la schizophrénie. Ces probabilités ont été estimées en utilisant la méthode de la fonction d'incidence cumulée. Pour le troisième objectif, nous avons utilisé le modèle de Markov développé précédemment. Ce modèle inclut les coûts directs de soins de santé, estimés en utilisant les bases de données de la Régie de l'assurance maladie du Québec et Med-Echo, et les coûts directs autres que pour les soins de santé, estimés à partir des enquêtes et publications de Statistique Canada.
Résultats : Un total de 14 320 personnes nouvellement diagnostiquées avec la schizophrénie ont été identifiées dans la cohorte à l'étude. Le suivi moyen des sujets était de 4,4 (± 2,6) ans. Parmi les facteurs associés à l’évolution de la schizophrénie, on peut énumérer l’âge, le sexe, le traitement pour la schizophrénie et les comorbidités. Après une période de cinq ans, nos résultats montrent que 41% des patients seront considérés guéris, 13% seront dans un état stable et 3,4% seront décédés. Au cours des 5 premières années après le diagnostic de schizophrénie, le coût direct moyen de soins de santé et autres que les soins de santé a été estimé à 36 701 $ canadiens (CAN) (95% CI: 36 264-37 138). Le coût des soins de santé a représenté 56,2% du coût direct, le coût de l'aide sociale 34,6% et le coût associé à l’institutionnalisation dans les établissements de soins de longue durée 9,2%. Si un nouveau traitement était disponible et offrait une augmentation de 20% de l'efficacité thérapeutique, le coût direct des soins de santé et autres que les soins de santé pourrait être réduit jusqu’à 14,2%.
Conclusion : Nous avons identifié des facteurs associés à l’évolution de la schizophrénie. Le modèle de Markov que nous avons développé est le premier modèle canadien intégrant des probabilités de transition ajustées pour le profil individuel des facteurs de risque, en utilisant des données réelles. Le modèle montre une bonne validité interne et externe. Nos résultats indiquent qu’un nouveau traitement pourrait éventuellement réduire les hospitalisations et le coût associé aux établissements de soins de longue durée, augmenter les chances des patients de retourner sur le marché du travail et ainsi contribuer à la réduction du coût de l'aide sociale. / Aim: Pharmacological strategies for schizophrenia have received increasing attention due to the development of new therapies more effective, better tolerated but more expensive. Schizophrenia is a chronic illness with various states of illness.
Objectives: This research program aimed: 1) to evaluate the factors associated with the risk of being in a specific state of schizophrenia in order to construct the risk functions of the course of schizophrenia modeling; 2) to develop and validate a Markov model with Monte-Carlo micro-simulations in order to simulate the natural course of patients who have been newly diagnosed with schizophrenic based upon the individual risk factors profile; and 3) to estimate the direct healthcare and non-healthcare cost of schizophrenia and to simulate clinical and economic impact of developing a new treatment, in a cohort of patients newly diagnosed with schizophrenia, over the first 5 years following their diagnosis.
Methods: For the first objective of this research program, a total of 14,320 newly diagnosed patients with schizophrenia were identified based on data from the RAMQ and Med-Echo databases. Six disorder states of schizophrenia were defined: first episode (FE), low dependency state (LDS), high dependency state (HDS), Stable state (Stable), Well state (Well) and Death state (Death). To evaluate factors associated to the risk of being in each disease state, we constructed 4 risk functions based on the Cox proportional hazard analysis for competing risks. For the second objective, a Markov model with Monte-Carlo microsimulations with the six specific states of schizophrenia was developed and validated. In the model, each subject had his own probabilities of transition between specific states, which were estimated based on the cumulative incidence function. For the third objected, we used the Markov model we previously developed. The model includes direct healthcare costs estimated from the Régie de l’assurance maladie du Québec and Med-Echo databases and direct non-healthcare costs estimated from the surveys and publications of Statistics Canada.
Results: A total of 14,320 individuals were identified in the study cohort as newly diagnosed patients with schizophrenia. The mean follow-up of the subjects was of 4.4 (± 2.6) years. The age, the sex, the schizophrenia treatment, and having comorbidities are factors that are associated with the schizophrenia course. After a five-year period, our results show that 41% of patients will be considered as having recovered, 13% will be in stable condition and 3.4% of patients will have died. The mean direct healthcare and non-healthcare cost of schizophrenia over the first 5 years following diagnosis was estimated $36,701 Canadian (CAN) (95% CI: 36,264 to 37,138). The direct healthcare cost accounted for 56.2% of the total cost, welfare assistance for 34.6% and long term care facilities for 9.2%. On the direct healthcare cost, hospitalisation cost accounted for 64.6%, medical cost for 11.4% and drug-related cost for 24%. In the case where a new treatment with 20% increase of effectiveness will be available, the direct healthcare and non-healthcare costs can be reduced up to 14.2%.
Conclusion: We have identified factors associated with the schizophrenia’s specific states, The Markov model we have developed is the first Canadian model incorporating transition probabilities adjusted for individual risk factor profiles using real-life data. The model shows a good internal and external validity. Based on the cost estimates, our results indicate that a new treatment could possibly reduce hospitalization and long-term care facility costs while potentially enabling patients to return to active employment that would in turn contribute to the reduction of the welfare assistance cost.
|
210 |
Évaluation de l'impact clinique et économique du développement d'un traitement pour la schizophrénieDragomir, Elena Alice 09 1900 (has links)
Contexte : Les stratégies pharmacologiques pour traiter la schizophrénie reçoivent une attention croissante due au développement de nouvelles pharmacothérapies plus efficaces, mieux tolérées mais plus coûteuses. La schizophrénie est une maladie chronique présentant différents états spécifiques et définis par leur sévérité.
Objectifs : Ce programme de recherche vise à: 1) Évaluer les facteurs associés au risque d'être dans un état spécifique de la schizophrénie, afin de construire les fonctions de risque de la modélisation du cours naturel de la schizophrénie; 2) Développer et valider un modèle de Markov avec microsimulations de Monte-Carlo, afin de simuler l'évolution naturelle des patients qui sont nouvellement diagnostiqués pour la schizophrénie, en fonction du profil individuel des facteurs de risque; 3) Estimer le coût direct de la schizophrénie (pour les soins de santé et autres non reliés aux soins de santé) dans la perspective gouvernementale et simuler l’impact clinique et économique du développement d’un traitement dans une cohorte de patients nouvellement diagnostiqués avec la schizophrénie, suivis pendant les cinq premières années post-diagnostic.
Méthode : Pour le premier objectif de ce programme de recherche, un total de 14 320 patients nouvellement diagnostiqués avec la schizophrénie ont été identifiés dans les bases de données de la RAMQ et de Med-Echo. Les six états spécifiques de la schizophrénie ont été définis : le premier épisode (FE), l'état de dépendance faible (LDS), l’état de dépendance élevée (HDS), l’état stable (Stable), l’état de bien-être (Well) et l'état de décès (Death). Pour évaluer les facteurs associés au risque de se trouver dans chacun des états spécifiques de la schizophrénie, nous avons construit 4 fonctions de risque en se basant sur l'analyse de risque proportionnel de Cox pour des risques compétitifs. Pour le deuxième objectif, nous avons élaboré et validé un modèle de Markov avec microsimulations de Monte-Carlo intégrant les six états spécifiques de la schizophrénie. Dans le modèle, chaque sujet avait ses propres probabilités de transition entre les états spécifiques de la schizophrénie. Ces probabilités ont été estimées en utilisant la méthode de la fonction d'incidence cumulée. Pour le troisième objectif, nous avons utilisé le modèle de Markov développé précédemment. Ce modèle inclut les coûts directs de soins de santé, estimés en utilisant les bases de données de la Régie de l'assurance maladie du Québec et Med-Echo, et les coûts directs autres que pour les soins de santé, estimés à partir des enquêtes et publications de Statistique Canada.
Résultats : Un total de 14 320 personnes nouvellement diagnostiquées avec la schizophrénie ont été identifiées dans la cohorte à l'étude. Le suivi moyen des sujets était de 4,4 (± 2,6) ans. Parmi les facteurs associés à l’évolution de la schizophrénie, on peut énumérer l’âge, le sexe, le traitement pour la schizophrénie et les comorbidités. Après une période de cinq ans, nos résultats montrent que 41% des patients seront considérés guéris, 13% seront dans un état stable et 3,4% seront décédés. Au cours des 5 premières années après le diagnostic de schizophrénie, le coût direct moyen de soins de santé et autres que les soins de santé a été estimé à 36 701 $ canadiens (CAN) (95% CI: 36 264-37 138). Le coût des soins de santé a représenté 56,2% du coût direct, le coût de l'aide sociale 34,6% et le coût associé à l’institutionnalisation dans les établissements de soins de longue durée 9,2%. Si un nouveau traitement était disponible et offrait une augmentation de 20% de l'efficacité thérapeutique, le coût direct des soins de santé et autres que les soins de santé pourrait être réduit jusqu’à 14,2%.
Conclusion : Nous avons identifié des facteurs associés à l’évolution de la schizophrénie. Le modèle de Markov que nous avons développé est le premier modèle canadien intégrant des probabilités de transition ajustées pour le profil individuel des facteurs de risque, en utilisant des données réelles. Le modèle montre une bonne validité interne et externe. Nos résultats indiquent qu’un nouveau traitement pourrait éventuellement réduire les hospitalisations et le coût associé aux établissements de soins de longue durée, augmenter les chances des patients de retourner sur le marché du travail et ainsi contribuer à la réduction du coût de l'aide sociale. / Aim: Pharmacological strategies for schizophrenia have received increasing attention due to the development of new therapies more effective, better tolerated but more expensive. Schizophrenia is a chronic illness with various states of illness.
Objectives: This research program aimed: 1) to evaluate the factors associated with the risk of being in a specific state of schizophrenia in order to construct the risk functions of the course of schizophrenia modeling; 2) to develop and validate a Markov model with Monte-Carlo micro-simulations in order to simulate the natural course of patients who have been newly diagnosed with schizophrenic based upon the individual risk factors profile; and 3) to estimate the direct healthcare and non-healthcare cost of schizophrenia and to simulate clinical and economic impact of developing a new treatment, in a cohort of patients newly diagnosed with schizophrenia, over the first 5 years following their diagnosis.
Methods: For the first objective of this research program, a total of 14,320 newly diagnosed patients with schizophrenia were identified based on data from the RAMQ and Med-Echo databases. Six disorder states of schizophrenia were defined: first episode (FE), low dependency state (LDS), high dependency state (HDS), Stable state (Stable), Well state (Well) and Death state (Death). To evaluate factors associated to the risk of being in each disease state, we constructed 4 risk functions based on the Cox proportional hazard analysis for competing risks. For the second objective, a Markov model with Monte-Carlo microsimulations with the six specific states of schizophrenia was developed and validated. In the model, each subject had his own probabilities of transition between specific states, which were estimated based on the cumulative incidence function. For the third objected, we used the Markov model we previously developed. The model includes direct healthcare costs estimated from the Régie de l’assurance maladie du Québec and Med-Echo databases and direct non-healthcare costs estimated from the surveys and publications of Statistics Canada.
Results: A total of 14,320 individuals were identified in the study cohort as newly diagnosed patients with schizophrenia. The mean follow-up of the subjects was of 4.4 (± 2.6) years. The age, the sex, the schizophrenia treatment, and having comorbidities are factors that are associated with the schizophrenia course. After a five-year period, our results show that 41% of patients will be considered as having recovered, 13% will be in stable condition and 3.4% of patients will have died. The mean direct healthcare and non-healthcare cost of schizophrenia over the first 5 years following diagnosis was estimated $36,701 Canadian (CAN) (95% CI: 36,264 to 37,138). The direct healthcare cost accounted for 56.2% of the total cost, welfare assistance for 34.6% and long term care facilities for 9.2%. On the direct healthcare cost, hospitalisation cost accounted for 64.6%, medical cost for 11.4% and drug-related cost for 24%. In the case where a new treatment with 20% increase of effectiveness will be available, the direct healthcare and non-healthcare costs can be reduced up to 14.2%.
Conclusion: We have identified factors associated with the schizophrenia’s specific states, The Markov model we have developed is the first Canadian model incorporating transition probabilities adjusted for individual risk factor profiles using real-life data. The model shows a good internal and external validity. Based on the cost estimates, our results indicate that a new treatment could possibly reduce hospitalization and long-term care facility costs while potentially enabling patients to return to active employment that would in turn contribute to the reduction of the welfare assistance cost.
|
Page generated in 0.0353 seconds