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Développement d'assistants technologiques cognitifs pour la schizophrénie : favoriser l’autonomie et l’adhésion au traitement / Development of assistive technologies for cognition in schizophrenia : helping autonomy and adherenceSablier, Juliette 08 September 2010 (has links)
Contexte. La schizophrénie (SCZ) est associée à des troubles cognitifs qui entravent les capacités fonctionnelles des patients. En particulier, les déficits des fonctions exécutives handicapent la réalisation des Activités de la Vie Quotidienne (AVQ), et altèrent l’adhésion au traitement. Des Assistants Technologiques pour la Cognition (ATC), initialement conçus pour les maladies neurologiques, pourraient être utilisés comme outils de remediation cognitive pour compléter les traitements conventionnels dans la SCZ.Objectifs. Notre objectif clinique était d’améliorer l'autonomie et l'adhésion au traitement de patients SCZ grâce à deux ATC : Mobus et DoPill. Notre objectif technologique était de vérifier que ces ATC étaient adaptés aux besoins et aux capacités des patients SCZ.Méthodes. Des personnes ayant un diagnostic de SCZ selon les critères du DSM-IV ont testé Mobus au cours de trois études. Il s’agit d’un logiciel installé dans des smart phone qui offre un rappel des AVQ. De plus, l’utilsateur a la possibilité d’exprimer son vécu quotidien (symptômes, émotions...). Dans la troisième étude, un autre ATC a été testé : le DoPill. Ce pilulier intelligent avertit l’utilisateur lorsqu’il est temps de prendre son médicament. Des capteurs détectent la prise médicamenteuse. Les informations sur la réalisation des AVQ, le vécu des patients et l’adhésion au traitement, enregistrées de manière écologique par Mobus et DoPill, sont accessibles aux aidants à distance via Internet.Résultats. Nos trois études ont permis d’optimiser Mobus et DoPill. De plus, Mobus aurait amélioré certaines capacités de planification des utilisateurs, et DoPill aurait facilité l’adhésion au traitement. Cependant, ces résultats doivent être reproduits car leur significativité est faible.Conclusion. Le développement d’ATC ne peut se faire qu'en étroite collaboration entre le patient, son aidant et le programmeur, par étapes successives permettant d'améliorer le produit afin qu'il réponde au mieux aux besoins des utilisateurs. Cette collaboration est nécessaire sur le plan technique, mais aussi éthique. En effet, il ne s'agit pas d'isoler le patient dans un environnement technologique impersonnel, mais bien de l’accompagner quotidiennement dans sa réinsertion sociale. / Background. Cognitive impairments in schizophrenia (SCZ) lead to a negative functional outcome. Especially, executive deficits are associated with difficulties in achieving Activities of Daily Living (ADL) and treatment adherence. Assistive Technologies for Cognition (ATC), first concieved for neurological disease, could be used as tools of cognitive remediation in SCZ, to complete the action of antipsychotics.Objective. Our clinical aim was to enhance the autonomy and adherence of SCZ people with the use of two ATCs: Mobus and DoPill. Our technological aim was to investigate whether SCZ patients would be able to use such ATCs.Methods. Outpatients diagnosed with SCZ according to DSM-IV criteria tested Mobus in three studies. This application, implemented in smart phones, provides ADL recall. In addition, patients can report self-experiences anywhere at anytime. In the third study, another ATC, the DoPill, was tested. This smart pill dispenser alerts the patient when it’s time to take medication. Sensors detect when pills are taken out. Information about ADL’s execution, self-experiences and adherence, are ecologically registered by Mobus and DoPill and remotely available for caregivers via Internet.Results. Our three studies allowed to improve Mobus and DoPill in order to make them the most suitable to the needs of SCZ people. Furthermore, Mobus enhanced some planning skills of the participants, whose adherence as well progressed with the use of DoPill. Nevertheless, these findings have to be reproduced, as we found only weak significance. Conclusion. A close collaboration between the patient, the caregiver and the programmer is essential for developing ATC. This teamwork is necessary for technical issues, but also for ethical concerns. Indeed, ATC are not meant to isolate people by replacing the human element of relatives and caregivers by a machine. On the contrary, they offer a sense of security and are aimed at accompanying the patient in his/her social rehabilitation.
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Concept de l'autisme bleulérien dans la logique freudienne de l'aliénation et de la séparationGailis, Janis 25 June 2010 (has links) (PDF)
Dans son texte princeps " Dementia praecox ou groupe des schizophrénies " Paul Eugène Bleuler note que " l'autisme est à peu près la même chose que ce que Freud appelle autoérotisme ". Pourtant, en examinant en détails les autres définitions de l'autisme proposées par Bleuler, tout comme les travaux sur lesquels il a fondé ses élaborations, ainsi que les divers ouvrages de Sigmund Freud, rédigés pour répondre à Paul Eugène Bleuler, on peut constater, que cette remarque concernant la substitution pure et simple de l'auto-érotisme par l'autisme, en essayant éviter ainsi toute référence à la sexualité, est loin d'être exhaustive. La thèse de Bleuler selon laquelle " nous appelons autisme ce détachement de la réalité combiné à la prédominance relative ou absolue de la vie intérieure " ouvre des perspectives fort intéressantes pour la clinique. Ainsi ce n'est pas le narcissisme primaire, mais plutôt le narcissisme secondaire qui correspond à l'autisme bleulérien. Néanmoins cette réponse ne satisfait ni Sigmund Freud, ni Jacques Lacan qui essayent tous les deux d'affiner la conceptualisation psychanalytique des psychoses. Si Jacques Lacan a bien repris à son compte certains concepts freudiens, issus des tentatives de Freud de retravailler le concept bleulérien de l'autisme selon la théorie de la libido (comme le principe de plaisir / le principe de la réalité, la réalité psychique ou la perte de la réalité dans la névrose et dans la psychose), il les remanie à sa façon, souvent d'une manière subversive. C'est en questionnant et en remettant en cause le concept du narcissisme primaire, issu de la discussion à propos de l'autisme bleulérien, que Jacques Lacan en arrive à l'élaboration du stade du miroir et au cheminement qui lui permet la conceptualisation de l'aliénation / séparation, tout comme au questionnement du rapport du sujet et de l'Autre dans l'autisme. C'est ainsi qu'il indique également la perspective qui peut mener à la conception d'une certaine disposition du réel, de l'imaginaire et du symbolique selon la théorie des nœuds borroméens qui, à notre avis, pourrait correspondre à l'état autistique
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Pleine conscience, régulation émotionnelle et psychose : états des connaissances et applications cliniquesEL-Khoury, Bassam 11 1900 (has links)
Cette thèse est divisée en trois parties principales, ayant toutes trait à la régulation des émotions ou à l'efficacité des interventions issues de la troisième vague des thérapies cognitives comportementales, en particulier chez les personnes ayant des symptômes psychotiques. La thèse est composée d'un chapitre de livre rédigé en francais, de quatre articles rédigés en anglais (introduction, deux méta-analyses et une étude pilote) et d’une discussion générale rédigée en anglais. L'introduction, déjà publiée sous le format d’un chapitre de livre (et d’un article) constitue un examen exhaustif de la littérature portant sur la régulation des émotions dans la schizophrénie et dans les autres troubles psychotiques. Les individus présentant une schizophrénie présentent des dérégulations, indépendantes l’une de l’autre, dans les trois domaines distincts suivants: l’expression des émotions, le traitement des emotions, et l’expérience émotionnelle. Cette première partie de la thèse recommande fortement l'intégration des stratégies de régulation des émotions, notamment celles de la troisième vague des thérapies cognitives comportementales telles que la pleine conscience, l'acceptation et la compassion, dans le traitement des personnes souffrant de psychose.
Dans la deuxième partie de la thèse, deux méta-analyses examinant l'efficacité des stratégies de la troisième vague des traitements cognitifs comportementaux dans la régulation des émotions sont présentées. La première méta-analyse vise à examiner l'efficacité de la thérapie basée sur la pleine conscience pour tous les troubles psychologiques ainsi que pour les conditions médicales. La deuxième méta-analyse porte plus spécifiquement sur l'efficacité des stratégies de la troisième vague pour la psychose. Les résultats des deux méta-analyses démontrent des tailles d'effet entre modérées et larges, avec un effet plus marqué sur les symptômes affectifs, notamment l'anxiété, la dépression et la détresse. En outre, les stratégies étudiées (la pleine conscience, l'acceptation et la compassion) sont des fortes modératrices positives de l'efficacité des traitements. Ces résultats suggèrent que ces stratégies sont efficaces dans la régulation des émotions, du moins lorsqu'elles sont mesurées au sein de grands bassins de participants, y compris les personnes souffrant de psychose.
La troisième partie de la thèse implique le développement et la validation préliminaire d'une nouvelle intervention de groupe pour des individus en début de psychose à l'aide d'une combinaison de stratégies d'acceptation, de compassion et de la pleine conscience. Douze individus ont participé à cette étude pilote. Les résultats démontrent la faisabilité et l'acceptabilité du traitement. Des améliorations significatives dans la régulation des émotions et dans les symptômes affectifs sont observées, et sont potentiellement liées à l'intervention.
Globalement, la thèse offre un soutien empirique du rôle de la régulation émotionnelle dans le traitement des personnes atteintes de troubles psychotiques. Plus de recherches sont nécessaires pour valider l'efficacité du nouveau traitement. / This thesis is divided into three main parts, all pertaining to emotional regulation or to the efficacy of third wave cognitive behavioral treatments particularly in individuals having experienced psychotic symptoms. The thesis consists of one book chapter published in French, four articles published in English (i.e., introduction, deux meta-analyses and a clinical pilot study), and a general discussion. The introduction already published as an article (and as book chapter) involves a comprehensive review of the literature on emotion regulation in schizophrenia and other psychotic disorders. Individuals with schizophrenia and other psychotic disorders tend to show emotional dysregulations at the experiential, expressive, and processing levels. This first part strongly recommends integrating emotion regulation strategies, namely third wave cognitive behavioral strategies such as mindfulness, acceptance and compassion in the treatment of individuals with psychosis.
In the second part of the thesis, two meta-analyses reviewing the effectiveness of these third wave cognitive behavioral strategies in regulating emotions are presented. The first investigates the effectiveness of mindfulness-based therapy across all psychological disorders and medical conditions. The second meta-analysis focuses more specifically on the effectiveness of mindfulness interventions for psychosis. The results from both meta-analyses show moderate to large effect sizes, with higher ones for affective symptoms, especially anxiety, depression and distress. Furthermore, the investigated strategies (i.e., mindfulness, acceptance and compassion) are strong positive moderators of the treatments’ effectiveness. These results suggest that these strategies are effective in regulating emotions, at least when measured in large pools of participants, including individuals with psychosis.
The third part of the thesis involves the development and preliminary validation of a new group intervention for early psychosis using a combination of acceptance, compassion and mindfulness. Twelve individuals participated in this pilot study. Results indicated the feasibility and acceptability of the treatment, with improvements in emotion regulation and affective symptoms observed, and potentially linked to the intervention.
The thesis overall empirically supports the important role of emotional regulation in treating individuals with psychosis. More research is warranted pertaining to the effectiveness of the new developed treatment.
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Comparing tolerability profile of second generation antipsychotics in schizophrenia and affective disorders : a meta-analysisMoteshafi, Hoda 12 1900 (has links)
Les antipsychotiques de deuxième génération (ADG) sont de plus en plus employés dans le traitement de troubles psychiatriques. Selon de nombreuses observations cliniques, les effets secondaires reliés à la prise d’ADG diffèrent chez les patients atteints de schizophrénie (SCZ) et de maladies affectives (MA) éprouvent divers. Ainsi, il s’avère nécessaire d’étudier la fréquence et l'intensité des effets secondaires induits par les ADG qui pourraient différer selon le diagnostic. Pour ce faire, nous avons effectué une revue systématique de la littérature afin d’identifier l’ensemble des études rapportant les effets secondaires de cinq ADG (aripiprazole, olanzapine, quétiapine, rispéridone et ziprasidone) dans le traitement de la schizophrénie ou des maladies affectives. Les effets secondaires métaboliques et extrapyramidaux ont été recueillis séparément pour les deux groupes de patients, puis ont été combinés dans une méta-analyse. Des méta-régressions ainsi que des sous-analyses ont également été effectuées dans le but de regarder l’effet de différents modérateurs (i.e. âge, genre, et dose). Dans la présente méta-analyse, 107 études ont été inclues. Les résultats montrent que le traitement avec l’olanzapine a occasionné une plus importante prise de poids chez les patients SCZ comparativement aux patients MA. De plus, le traitement à la quétiapine a amené une hausse significative du taux de LDL et de cholestérol total dans le groupe SCZ par rapport au groupe MA. Selon nos résultats, les symptômes extrapyramidaux étaient plus fréquents dans le groupe MA, excepté pour le traitement à l'olanzapine qui a induit davantage de ces symptômes chez les patients SCZ. Également, nos résultats suggèrent que les patients SCZ seraient plus vulnérables à certains effets métaboliques induits par les ADG dû à une possible susceptibilité génétique ou à la présence de facteurs de risque associés au style de vie. D'autre part, les patients MA en comparaison aux SCZ étaient plus enclins à souffrir de troubles du mouvement induits par les ADG. Bref, les ADG semblent exacerber certains types d’effets secondaires tout dépendant de la maladie dans laquelle on les utilise. / Second generation antipsychotics (SGAs) are extensively prescribed for psychiatric disorders. Based on clinical observations, schizophrenia (SCZ) and affective disorders (AD) patients experience different SGAs side effects. The expanded use of SGAs in psychiatry suggests a need to investigate whether there is a difference in the incidence and severity of side-effects related to diagnosis. A comprehensive literature search was conducted to identify studies reporting side effects of five SGAs (aripiprazole, olanzapine, quetiapine, risperidone and ziprasidone) in the treatment of SCZ or AD. The metabolic and extrapyramidal side effects were collected separately for each group, and then were combined in a meta-analysis. Meta-regression and sub-analyses were also performed to investigate the role of different moderators (e.g., age, dose and gender). One hundred and seven studies were included in the analysis. Olanzapine induced a body weight gain significantly higher in SCZ patients than in AD patients. In addition, quetiapine treatment led to significantly higher LDL and total cholesterol mean change in the SCZ group relative to the AD group. Based on our results, the incidence of extrapyramidal side effects was more frequent in the AD group, except for olanzapine that caused more parkinsonism in SCZ patients. Our results suggest that SCZ patients may be more vulnerable to some SGA-induced metabolic disturbances, in which lifestyle risk factors and a possible inherent genetic vulnerability may play a role. Most of the studied SGAs caused more movement disorders in AD patients than in schizophrenics. It might be that an antipsychotic induces severity of side effect according to the phenotype.
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Cognition sociale et traitement du contexte dans la schizophrénie : effets des stéréotypesCharest, Anick 12 1900 (has links)
Un déficit de la cognition sociale incluant l’attribution d’états mentaux, la
perception sociale et la perception des émotions est l’une des caractéristiques les plus
handicapantes de la schizophrénie. Les résultats d’une étude par Hardy-Baylé et al. (2003)
suggèrent que les difficultés des schizophrènes (SZ) à attribuer des intentions aux autres
seraient dues à l’incapacité à utiliser l’information contextuelle. Certaines études (Ivanko
& Pexman, 2003; Pexman & Olineck, 2002b) démontrent que des facteurs comme le degré
d’incongruité entre le contexte et l’énoncé, l’intonation de la voix et les caractéristiques
des personnages peuvent influencer la compréhension de l’intention ironique chez les
sujets sains (CT). L’objectif de cette étude est de manipuler des informations contextuelles
afin de déterminer si le type de métier du locuteur est un indice social facilitant la
compréhension de l’intention du locuteur (théorie de l’esprit ; TdE) et de la perception
sociale chez les patients SZ. Trente participants SZ appariés avec trente participants CT ont
été recrutés. Ils ont été évalués sur la compréhension de l’ironie et sur la mémoire de
travail. Les histoires étaient développées selon deux conditions de métier: un métier
favorisant la compréhension de l’ironie (e.g. comédien) et un métier ne favorisant pas la
compréhension de l’ironie (e.g. prêtre). Les résultats montrent que les patients SZ ont un
trouble de TdE et ils ne semblent pas sensibles aux stéréotypes contrairement aux
participants CT. Toutefois, les résultats indiquent que les participants SZ n’ont pas de
déficit concernant la perception sociale. / Individuals with schizophrenia (SZ) have a deficit in social cognition including
mental state attribution, social perception and emotional perception. The results of a
study by Hardy-Baylé et al. (2003) suggest that their inability to infer intentions and beliefs
to others may result from their inability to use contextual information. Studies (Ivanko &
Pexman, 2003; Pexman & Olineck, 2002b) showed that several factors such as level of
incongruity between context and speaker’s utterance, vocal inflections and character’s
features can influence the comprehension of an ironic intent among healthy (HT) subjects.
The aim of this study is to manipulate contextual information to determine if stereotypes
(type of speaker’s occupation) are social factors that cue comprehension of speaker’s
intention (theory of mind; ToM) and social perception in schizophrenia. Thirty SZ patients
and thirty HT participants were recruited for this study. Participants were tested on
working memory and irony comprehension. Each story had been manipulated with two
conditions of speaker’s occupation: occupation that cues ironic intent (e.g. actor), and
occupation that does not cue ironic intent (e.g. priest). The results showed that SZ
patients have an impaired ToM and are not sensitive to stereotypes as CT participants.
However, the results revealed that SZ participants do not have a deficit in social
perception.
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Schizophrénie et dépression : Recours aux services avant et après une hospitalisation pour tentative de suicideRouthier, Danielle 09 1900 (has links)
Contexte :
Une tentative de suicide antérieure et les troubles mentaux constituent d’importants facteurs de risque de suicide. Les services de santé ont un rôle important à jouer en matière de prévention.
Objectif :
Analyser les patrons de recours aux services à des fins de santé mentale avant et après une hospitalisation pour tentative de suicide chez les résidents montréalais qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie ou de dépression.
Méthode :
Les données proviennent de la banque médico administrative jumelée de l’Agence de Montréal. Les caractéristiques des patients et les taux de contacts avec les services trois mois avant et après l’hospitalisation index furent comparées. L’échantillon représentatif compte 525 Montréalais hospitalisés à la suite d’une tentative de suicide (avr. 2003-déc. 2004) qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie ou de dépression.
Résultats :
Le recours aux services a augmenté de manière significative suivant l’hospitalisation index. Les patients déjà en contact avec les services et les hommes avec comorbidité en termes d’abus de substances semblent en contact avec les services au cours des trois mois suivant leur hospitalisation contrairement aux femmes avec comorbidité. Le profil « urgence » de recours aux services semble prédire une absence de recours aux services.
Conclusions :
Les services de santé répondent aux tentatives de suicide, particulièrement chez les hommes avec troubles d’abus de substances. Cependant, des interventions sont requises en vue d’améliorer la coordination des services, principalement pour les personnes qui se présentent l’urgence, les femmes avec troubles d’abus de substances et les patients en marge du système avant leur hospitalisation. / Background:
Mental health disorders and suicide attempts are important risk factors for suicide. Health care services have an important role to play in preventing these deaths.
Objective:
To analyze patterns of service use for a mental health purpose before and after a hospitalisation following a suicide attempt among Montreal’s residents diagnosed with schizophrenia or depression.
Method:
Data was taken from the linked administrative database of the Montreal’s Agency. Patient’ characteristics and contacts rates with services three months before and after the index hospitalisation were compared. The representative sample includes all 525 patients living in Montreal, who were hospitalised following a suicide attempt (Apr. 2003-Dec. 2004) and who were diagnosed with schizophrenia or depression.
Results:
Intensity of care increased significantly after the index hospitalisation. Patients in contact with services before and comorbidity of substance abuse disorder among men predicted a contact with services for a mental health purpose three months after the index hospitalisation contrary to women with comorbidity. Besides, the emergency room profile of service use predicted a lack of service utilisation.
Conclusions:
Health services respond to suicide attempts, including in men with substance abuse. However, there is an opportunity for increased aftercare coordination for suicidal individuals, in particular for those presenting at the emergency room, those with no previous contact with services and for women with substance abuse.
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Syndrome inflammatoire chez les schizophrènes toxicomanesIgue, Raouf 12 1900 (has links)
La schizophrénie est une maladie mentale grave qui présente une comorbidité fréquente avec la toxicomanie et avec divers troubles immunitaires. Une méta-analyse réalisée récemment dans notre laboratoire a montré une augmentation d’IL-6 (une cytokine pro-inflammatoire), du récepteur soluble d’IL-2 (un marqueur d’activation du système immunitaire), et d’IL-1RA (une cytokine anti-inflammatoire) dans la schizophrénie, suggérant l’existence d’un syndrome inflammatoire dans cette maladie. La toxicomanie aussi est associée au dérèglement du réseau des cytokines inflammatoires, mais les effets dépendent du type de drogues et ils sont parfois diamétralement opposés. On dispose encore de peu d’informations sur le statut immunitaire et inflammatoire des patients qui ont un double diagnostic de schizophrénie et de toxicomanie. Le but de ce travail était d’explorer l’existence d’un état inflammatoire systémique chez les patients schizophrènes et toxicomanes, et l’influence du traitement avec un médicament antipsychotique atypique, la quétiapine. Les objectifs spécifiques étaient : 1) Mesurer les concentrations plasmatiques des cytokines inflammatoires chez les schizophrènes et toxicomanes avant, pendant et après traitement avec la quétiapine ; et 2) Faire des études de corrélations entre les taux de cytokines, les symptômes cliniques, et la consommation de drogues. Les résultats montrent que comparativement aux contrôles normaux, les patients avec un double diagnostic présentent une augmentation d’IL-6, d’IL-1RA, du sIL-2R et d’IL-8 avant traitement à la quétiapine. Les augmentations des concentrations plasmatiques d’IL-1RA sont particulièrement importantes chez les patients avec double diagnostic, si on les compare à celles publiées chez les schizophrènes sans toxicomanie. Le traitement à la quétiapine n’influence pas les concentrations plasmatiques de ces cytokines, sauf sIL-2R qui augmente davantage au cours du traitement. Des corrélations positives de puissance modérée sont retrouvées entre IL-6 et dépression, IL-6 et alcool, IL-1RA et cognition, IL-8 et dépression, IL-8 et alcool, sIL-2R et cannabis. Notre étude révèle que la réponse inflammatoire est activée chez les schizophrènes et toxicomanes. De plus, la toxicomanie semble jouer un rôle facilitant ou potentialisateur dans les augmentations des taux circulants d’IL-1RA. Les études en cours sur différentes populations de schizophrènes avec ou sans toxicomanie, et chez des toxicomanes non schizophrènes permettront de préciser le rôle des différentes drogues d’abus dans le syndrome inflammatoire chez les schizophrènes, ainsi que les implications de ce syndrome sur le plan clinique et thérapeutique. / Schizophrenia is a psychosis which presents a frequent comorbidity with substance use disorders (SUD) and with various immune alterations. Using meta-analysis, we have demonstrated previously establishment of an inflammatory syndrome in schizophrenia patients, illustrated by elevated circulating levels of IL-6 (a pro-inflammatory cytokine), sIL-2R (marker of immune activation) and IL-1RA (an anti-inflammatory cytokine). SUD is also associated with dysregulation of inflammatory cytokines, but the effects may depend on the type of substance of abuse. The goal of this project was: 1) To measure plasma concentrations of inflammatory cytokines in schizophrenia patients with comorbid SUD, before, during and after treatment with an atypical antipsychotic, quetiapine; and 2) To perform correlation studies between plasma concentrations of inflammatory cytokines and clinical symptoms, including positive and negative symptoms, cognition, depression and substance use. Relative to normal controls, patients with a dual diagnosis showed increased plasma concentrations of IL-6, IL-1RA, sIL-2R, and IL-8 at baseline, IL-1RA increases being the most important. Quetiapine treatment did not influence plasma cytokine concentrations, except sIL-2R which increased further. Moderate positive correlations were found between IL-6 and depression, IL-6 and alcohol, IL-1RA and cognition, IL-8 and depression, IL-8 and alcohol and between sIL-2R and cannabis. This study demonstrates that the immune and inflammatory response is activated in schizophrenia patients with comorbid SUD. Furthermore, SUD may play a facilitating or potentiating role in the increases in peripheral levels of IL-1RA. Ongoing studies in different patient populations with schizophrenia with or without SUD, and patients with SUD alone will help elucidate the role of different substances of abuse in the inflammatory syndrome in schizophrenia, as well as the clinical and therapeutic relevance of this syndrome.
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Les différences sexuelles dans l’activation cérébrale durant l’accomplissement de la tâche de rotation mentale chez les patients atteints de schizophrénieJimenez, Jose A. 08 1900 (has links)
Dans la population générale plusieurs études ont démontré que les hommes ont, par comparaison aux femmes, de meilleures performances dans les tâches de rotation mentale à trois dimensions. A l’aide de l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle, on a pu observer que l’exécution de cette tâche de rotation mentale s’accompagnait d’une activation du cortex pariétal chez l’homme mais du cortex prefrontal chez la femme. Ces différences entre les deux sexes suggèrent un fonctionnement neuronal différent dans l’appréhension des habiletés cognitives et comportementales. De fait, de nombreuses études ont signalé des différences notables entre les deux sexes quant à leur fonctionnement cérébral tant sur le plan émotionnel que de leurs habiletés visuo spatiales.
La schizophrénie est un trouble grave et persistant de la santé mentale dont l’origine est certes multifactorielle et dont les facteurs de protection sont partiellement biologiques, psychologiques et sociales. Cette maladie requiert une approche thérapeutique à la fois clinique médicamenteuse, psychologique et sociale visant à une réintégration des malades dans leur communauté. Le pronostic de cette maladie varie en fonction du sexe ainsi que les atteintes neurologiques, neuropsychologiques et socioculturelles. Il est donc surprenant que l’exploration des mécanismes neuronaux sous-tendant les anomalies fonctionnelles cognitivo-comportementales n’ait point, en schizophrénie, adressé à date la fonctionnalité différente de l’homme et de la femme.
Une étude pilote, réalisée dans mon laboratoire d’accueil, ayant suggéré chez le schizophrène, lors du traitement cognitif de stimuli émotionnels, une altération du dimorphisme sexuel observé dans la population normale, il devenait impératif de confirmer ces observations.
Ce mémoire vise à vérifier par résonnance magnétique fonctionnelle l’activité neuronale cérébrale témoignant de la performance neuropsychologique de schizophrènes des deux sexes et de la comparer à celle de sujets témoins sains appareillés pour l’âge, la dominance hémisphérique et le statut familial socio-économique. A cette fin, nous avons enregistré, lors d’une tâche de rotation mentale à trois dimensions, les variables neurocognitives traduisant la validité des réponses ainsi que leur rapidité d’exécution. Simultanément, nous avons enregistré, par résonnance magnétique fonctionnelle, les sites d’activation cérébrale ainsi que leur degré d’activation corticale. Les données expérimentales, neurocognitives et cérébro-fonctionnelles, furent analysées en comparant les deux sexes d’une part et les deux états de santé d’autre part. Les résultats de ce mémoire ont fait l’objet de deux articles qui sont inclus.
Les résultats obtenus confirment l’hypothèse d’un dimorphisme homme/femme dans la population générale ainsi que chez le schizophrène. Ces résultats appuient aussi l’hypothèse de l’altération, chez le schizophrène, du dimorphisme observé dans la population générale. / Sex differences in visuo-spatial abilities have been well documented in the general population, but there are only a few reports in schizophrenia. The purpose of the present study was to examine potential sex differences in performance and pattern of brain activations during mental rotation in schizophrenia patients relative to control participants.
First study: ¬Reports mainly the results of mental rotation behavioural data, collected from 17 men and 13 women with schizophrenia and the same number of healthy subjects matched for age and sex. The findings revealed the expected sex difference in the control participants (men faster and more accurate than women) and the unexpected reversal of normal sexual dimorphism in patients (women more accurate and faster than men).
Second Study: Reports mainly fMRI results investigating the neural correlates of mental rotation in men and women with schizophrenia relative to healthy controls. Thirty three schizophrenia patients (17 women and 16 men) were compared to thirty five healthy control participants (17 women and 18 men), while performing a classic mental rotation of 3-D figures. BOLD echo planar images were acquired on a 3Tesla Siemens TRIO system. Analyses were performed using SPM5 (UK Welcome Institute). Behavior data revealed a diagnosis-by-sex interaction with healthy men (HM) performing significantly better than schizophrenia men (SZ-M), and no significant difference between healthy women (HW) and schizophrenia women (SZ-W). fMRI results revealed that overall similar pattern of extensive cerebral activations (in the parietal and the prefrontal cortices) in HM and SZ-W, and deactivation during performance of the mental rotation task versus control task. In contrast, both HW and SZ-M showed much more restricted activations and deactivations in these regions.
The whole of these results suggests that sex differences in the cerebral activations during mental rotation in schizophrenia patients deviates from what we and others have observed in the general population and thus supports and extends existing evidence of a disturbed cerebral sexual dimorphism in schizophrenia. Moreover, the results emphasize the importance of including sex as a variable in neurocognitive and neuroimaging studies of schizophrenia.
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Étude du rôle de la dopamine et de la sérotonine dans l’effet atténuateur des antipsychotiques et de l’OSU-6162 sur la récompense induite par la stimulation du faisceau médian prosencéphalique chez le rongeurBenaliouad, Faïza 10 1900 (has links)
La voie mésocorticolimbique est constitutée d’un ensemble d’éléments nerveux issus de l’aire tegmentaire ventrale mésencéphalique et projettant vers des régions corticales et sous-corticales. Les neurones à dopamine (DA) qui en font partie modulent plusieurs fonctions cognitives dont l’attention, l’apprentissage et la récompense. L’activité nerveuse des cellules à DA augmente lorsque l’organisme anticipe et reçoit une récompense, ainsi qu’au cours de la phase d’apprentissage des comportements d’appétence. Or, si l’activité dopaminergique de la voie mésocorticolimbique est désordonnée, voire aberrante, des stimuli neutres deviennent saillants et prennent une signification erronée. Cette anomalie fonctionnelle du système dopaminergique pourrait être à l’origine des symptômes psychotiques observés dans la schizophrénie. Cette hypothèse est renforcée par le fait que les médicaments antipsychotiques efficaces ont tous une activité antagoniste aux récepteurs à DA de type 2 (D2); les antipsychotiques dits classiques (i.e. halopéridole) possèdent une forte affinité pour les récepteurs D2 tandis que les antipsychotiques dits atypiques (i.e. clozapine) présentent une plus forte affinité pour les récepteurs à sérotonine de type 2a (5-HT2a) que pour les récepteurs D2. Les antipsychotiques atypiques semblent plus efficaces contre les symptômes négatifs (i.e. anhédonie) de la schizophrénie et induisent moins d’effets moteurs extrapyramidaux et de dysphorie que les antipsychotiques classiques. Il a été proposé que l’efficacité des antipsychotiques atypiques soit expliqué par leur double action antagoniste aux récepteurs 5-HT2a et D2.
Afin de mieux comprendre les mécanismes de ces médicaments, nous avons étudié leurs effets sur la récompense en utilisant le modèle d’autostimulation intracérébrale (ASI) chez le rongeur. Le but de la première étude était d’évaluer l’effet d’un antagoniste sélectif des récepteurs 5-HT2a, le M100907, sur la récompense et sur l’atténuation de la récompense induite par l’halopéridole. L’hypothèse était que l’atténuation de la récompense induite par l’ajout du M100907 à l’halopéridole serait similaire à celle induite par la clozapine. Dans une seconde étude, l’effet sur la récompense d’un agoniste partiel aux récepteurs D2, l’OSU-6162, a été caractérisé sous deux conditions : i) en condition de base et ii) lorsque la neurotransmission dopaminergique est altérée par l’administration systémique de quinpirole, un agoniste des récepteurs D2/D3. Les hypothèses étaient que l’OSU-6162 i) atténuerait la récompense induite par la stimulation et ii) empêcherait l’atténuation et la facilitation de la récompense induites par le quinpirole.
Les données obtenues montrent que le M100907 n’altère pas la récompense par lui-même mais réduit l’atténuation de la récompense induite par l’halopéridole. La co-administration du M100907 et de l’halopéridole induit une atténuation de la récompense d’amplitude similaire à celle induite par la clozapine, ce qui suggère que l’activité antagoniste aux récepteurs 5-HT2a de la clozapine contribue à son efficacité. Les données de la seconde étude montrent que l’OSU-6162 atténue la récompense, de manière dose-dépendante, ainsi que la facilitation, mais pas l’atténuation de la récompense induite par le quinpirole. Cette dernière observation suggère que l’OSU-6162 agit comme un antagoniste fonctionnel aux récepteurs D2 post-synaptiques.
Un ensemble de données suggèrent que le comportement d’ASI constitue un modèle valide permettant d’évaluer l’efficacité antipsychotique potentielle de nouvelles molécules. Le comportement d’ASI est atténué par les antipsychotiques cliniquement efficaces mais est peu ou pas modifié par des molécules dépourvues d’activité antipsychotique. Les données obtenues dans cette thèse permettent de supposer que l’OSU-6162 possède une activité antipsychotique de nature atypique, et cela sans altérer la neurotransmission sérotoninergique. / The mesocorticolimbic pathway is composed of neural elements that originate in the mesencephalic ventral tegmental area and project to cortical and sub-cortical areas. Dopamine (DA) neurons that constitute a major portion of this pathway play a role in several cognitive functions such as the attention, learning and reward. DA cell activity increases when the organism anticipates and receives a reward, as well as during the learning phase of appetitive behaviors. When dopaminergic impulse flow becomes aberrant, stimuli that should be considered as neurtral become salient and acquire an improper signification. This functional abnormality of the dopaminergic system underlies psychotic symptoms that are observed in schizophrenia. This hypothesis is reinforced by the fact that clinically effective antipsychotic drugs all display antagonism at the D2 sub-type of DA receptors. Classical antipsychotic drugs (i.e. haloperidol) possess a high affinity for D2 receptors while atypical antipsychotic drugs (i.e. clozapine) possess a higher affinity for type 2a (5-HT2a) serotonin receptors than for D2 receptors. Atypical antipsychotics seem more effective against negative symptoms (i.e. anhedonia) of schizophrenia and induce less extrapyramidal side effects and dysphoria than classical antipsychotics. It has been proposed that this efficacy of atypical antipsychotics is explained by their antagonistic action at both, the 5-HT2a and the D2 receptors.
To better understand the mechanisms of actions of these drugs, we studied their effects on reward using the intracranial self-stimulation (ICSS) model in rodents. The aim of a first study was to evaluate the effect of a selective 5-HT2a receptor antagonist, M100907, on the reward, and on the reward attenuation induced by haloperidol. The hypothesis was that the reward attenuation induced by the addition of M100907 to haloperidol is similar to the reward attenuation induced by clozapine alone. In a second study, the effect on reward of a D2 receptor partial agonist, OSU-6162, was characterized under two conditions: i) a basal condition and ii) under a state of abnormal dopaminergic neurotransmission elicited by systemic administration of quinpirole, a D2/D3 agonist. The hypotheses were that OSU-6162 i) should attenuate stimulation-induced reward and ii) prevent quinpirole-induced reward attenuation and reward facilitation.
Results showed that M100907, when give alone, did not alter reward; however when administered with haloperidol reduced the reward attenuation. Co-administration of M100907 and haloperidol induced a reward attenuation of a similar amplitude to that of clozapine, suggesting that 5-HT2a antagonism activity of this latter drug contributes to its effects on reward. Results from the second study showed that OSU-6162 dose-orderly attenuates reward and quinpirole-induced reward facilitation; however it did not reduce quinpirole-induced reward attenuation. This last observation suggests that OSU-6162 acts like a functional antagonist at post-synaptic D2 receptors.
A large body of data suggests that the ICSS behavior constitutes a valid model to evaluate the antipsychotic potential of new compounds. ICSS behavior is attenuated by clinically effective antipsychotics is weakly, or not at all, altered by compounds without antipsychotic activity. Results obtained in this thesis allow us to predict that OSU-6162 possesses an antipsychotic activity that would be similar to that of atypical, without altering the serotonergic neurotransmission.
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L’observance du traitement psychosocial chez des détenus fédéraux présentant un double diagnostic de schizophrénie et de trouble de la personnalité antisocialeGabrion, France 08 1900 (has links)
Ce rapport de stage porte sur l’observance du traitement psychosocial chez des détenus fédéraux présentant un double diagnostic de schizophrénie et de trouble de la personnalité antisociale. Après une recension des écrits, le milieu de stage est présenté, ainsi que la méthodologie, trois études de cas et, enfin, une analyse de celles-ci. L’observance du traitement et les problématiques de santé mentale ici traitées sont exposées de façon descriptive, assez précise et critique. Suite à l’analyse des trois études de cas dans un centre correctionnel communautaire (SCC), il semble que la clientèle judiciarisée, schizophrène et antisociale ne reçoive pas des services entièrement adaptés à ses déficits au niveau des compétences sociales. De même, le personnel du SCC présente certaines lacunes face à l’intervention préconisée avec ces individus. Dans ce sens, il est noté que les intervenants sont généralement insuffisamment disponibles, formés et disposés à réellement envisager la réadaptation sociale du détenu tel que perçue dans ce stage. Souvent, les suivis étant discontinus, l’alliance thérapeutique peine à s’installer. Or ce n’est qu’en instaurant une relation de confiance qu’un travail clinique profitable peut subsister. En somme, avant d’être remis en liberté, il serait souhaitable que ces hommes reçoivent du soutien quant à l’acquisition des savoir-faire et savoir-être nécessaires à toute socialisation. / This report concerns the observance of the psychosocial treatment at federal prisoners presenting a double diagnosis of schizophrenia and antisocial personality disorder. After a literature’s review, the training course’s place is presented, as well as the methodology, three case studies and, finally, an analysis of these. The observance of the treatment and the problems of mental health here treaties are explained in a descriptive, rather precise and critical way. Further to the analysis of three case studies in a community correctional center (CSC), it seems that the delinquent, schizophrenic and antisocial clientele do not receive completely adapted services to its deficits at the level of the social skills. Also, the staff of the CSC presents certain gaps in front of the intervention recommended with these individuals. In this sense, it is noted that the employees are generally insufficiently available, trained and inclined to really envisage the social rehabilitation of the prisoner such as perceived in this training course. Often, follow-ups being intermittent, the therapeutic alliance has difficulty in settling down. Now only while establishing a reliable relation a profitable clinical work can remain. As a matter of fact, before being released, it would be desirable that these people receive from the support as for the acquisition of the know-how and the social skills necessary for any socialization.
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