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La diversité de nos passions ! Corps, âmes et sagesse dans les Essais de Montainge / «La diversité de nos passions !» Body, soul and wisdom in the Essais of Montaigne

Ferrari, Emiliano 28 June 2011 (has links)
La considération des passions dans les Essais met au jour un phénomène complexe et transversal, où se manifeste le grand présupposé de l’anthropologie de Montaigne : l’homme est une unité indivisible de corps et d’âme. Comme l’homme, les passions sont des phénomènes mixtes qui ont une double étiologie : elle peuvent naître dans le corps ou dans l’âme. Par sa propre constitution, l’homme est donc naturellement sujet à un « nombre infiny des passions », et la sagesse des Essais n’est que la capacité de gouverner et modérer les forces passionnelles pour réaliser la perfection humaine qui seule soit possible : savoir « jouyr » de son propre être singulier. L’éthique demandera ainsi une connaissance préalable des limites et des pouvoirs physiologiques et psychologiques qui sont propres à l’homme, car la sagesse doit être efficace et réellement utile. La connaissance du corps conduira à une critique de l’hylémorphisme psychologique et à l’affirmation de l’indépendance des dynamiques corporelles : l’expérience des actes involontaires, l’affectivité organique, les passions sensibles se développent sans aucune référence animique mais, au contraire, ils affectent profondément l’âme. La connaissance psychologique, quant à elle, cherchera à saisir, par l’introspection directe, les dynamiques qui constituent les passions de l’âme. Cette connaissance permettra à l’âme de découvrir son propre pouvoir d’engendrer des passions, ce qui lui permettra de gérer les conflits et les tensions entre les passions par le moyen d’autres passions. Se dessine ainsi, dans le livre III des Essais, une discipline de l’âme qui est une gestion de ses propres mouvements passionnels mais aussi des passions corporelles : l’âme doit en fait pratiquer un constant retour à son corps, et par cela intensifier l’unité psychosomatique. C’est dans cette unité, toujours à rétablir, que l’homme a accès à la jouissance de son être et à la perfection morale. / The study of the emotions in the Essais of Montaigne shows a complex phenomenon, which demonstrate the great assumption of the Montaigne’s anthropology: man is an undividable unity of body and soul. Like human being, the emotion is a mixture experience that has a double aetiology: it raise in the body and in the soul. For his particular constitution, man is naturally subject to « nombre infiny des passions », and the wisdom of the Essais is nothing else that the ability of governing and harmonising the emotional forces, for realise the only human possible perfection: enjoy the proper life in his immanent singularity (sçavoir jouyr loiallement de son estre). For that goal, the moral philosophy needs to know the real physiological and psychological powers and limits of human being, because wisdom must be useful et practicable. The knowing of the body in the Essais will lead to a deconstruction of the hylomorphic psychology and to the affirmation of the independence and autonomy of the body’s dynamism: the experience of the involuntary actions and sensible emotions arise without any reference to the aristotelic psyché, and the soul fell this events as affections. On the other side, the psychological knowledge tries to understand, b the introspection, the psychological acts (linked to imagination and judgement) that constitutes the emotions of the soul. By that understanding, the soul discover his power of arising the emotions, that witch give him the concrete possibility of manage the conflicts and the tensions between passions, using the power of other different passions. This process, in the third book of the Essais, sketch a real discipline of the soul that is an administration of the soul’s emotions («passions de l’ âme») and of the body’s emotions («passions corporelles»): the soul has to rest in connection with his body, and in doing so it can intensify the psychosomatic unity. It is in that unity, constantly reaffirmed, that man has access to the enjoyment of his proper being and to the moral perfection.
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Responsabilité et engagement dans le stoïcisme / Responsibility and commitment in Stoic philosophy

D'Jeranian, Olivier 28 November 2015 (has links)
Cette recherche prend pour objet d’étude la conception stoïcienne de la responsabilité, éclairée par la thématique contemporaine de l’engagement. Les différents niveaux du discours – ontologique, physique, psychologique, moral et politique – réinterrogent également, par leur articulation problématique, l’unité des stoïciens. On résume traditionnellement leur fatalisme à un «compatibilisme», dans la mesure où ils conjuguaient liberté et déterminisme. Cette compatibilité est au principe même de la notion de responsabilité, dont il s’agit de comprendre comment, de la physique à la morale, mais aussi, du stoïcisme hellénistique au stoïcien impérial, elle reçoit un traitement autant inédit qu’équivoque. On s’interrogera ainsi sur l’articulation du concept de «cause» (αἴτιον) avec celui de «ἐφ' ἡμῖν» (ce qui dépend de nous), concepts qui mettent en jeu la problématique de l’imputation – où il s’agit de fonder la responsabilité humaine – dans son lien avec celle de l’assomption, où il s’agit de la reprendre à son propre compte en accomplissant son rôle et ses devoirs. Ces deux versants de la responsabilité mobilisent toutes les branches du système stoïcien, et leur caractère organique. On montre que la responsabilité reçoit une extension maximale, parce que son analyse est synthétique. Le passage de la responsivité ontologique à l’assomption morale, qui ouvre, de Chrysippe à Épictète et Marc Aurèle, à une éthique de la responsabilité et à un engagement philosophique, qui fait fond sur l’idée d’acceptation et de renversement, constituera le point de mire de notre questionnement. / This research studies the Stoic conception of responsibility, informed by the contemporary theme of commitment. Different levels of the discourse - ontological, physical, psychological, moral and political - will also question anew, by their problematic articulation, the unity of the Stoics. Traditionally, their fatalism is summarized by a "compatibilism", insofar as they associate freedom and determinism. This compatibility is at the very principle of the concept of responsibility, which we should understand by how it receives a treatment as unique as equivocal, from its physics to its morals, but also from the Hellenistic to the Imperial stoicism. We will thus wonder about the articulation of the concept of "cause" (αἴτιον) with that of "ἐφ' ἡμῖν" (that which is up to us), concepts that involve the issues of attribution - where it comes to build up human responsibility - and assumption, where it comes to seize it again by performing one's role and duties. Those both sides of responsibility mobilize all the branches of the Stoic system and their organic character. We show that responsibility receives a maximal extension, because its analysis is synthetic. The shift from ontological responsiveness to moral assumption that leads, from Chrysippus to Epictetus and Marcus Aurelius, towards an ethics of the responsibility and a philosophical commitment, which builds on the idea of acceptance and overthrow, will be the focus of our inquiry.
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Être résistance : illustration d’une nouvelle théorie de la résistance chez le dernier Foucault

Tacheji, Marc-James M.J. 08 1900 (has links)
Dans le présent mémoire, je revisite l’oeuvre de Foucault à la lumière des analyses qu’il offre entre 1981 et 1984 dans ses derniers cours au Collège de France. À l’encontre de l’avis qui voit une rupture dans la pensée foucaldienne – opinion justifiée par la transition radicale qu’opère Foucault depuis l’étude de la relation entre pouvoir et savoir à l’analyse des techniques de subjectivation dans l’Antiquité – j’illustre qu’il y a continuité et complémentarité entre ses analyses des années 1970 et ses démonstrations des années 1980. Foucault trouve, au fondement de la pratique politique gréco-romaine, une éthique définie comme travail de soi sur soi. Aussi tente-t il, au travers de ses dernières analyses, de réactualiser l’askêsis comme fondement oublié de l’éthique, et l’êthos comme condition d’efficacité de la politique. Si, jusqu’en 1980, Foucault s’intéresse aux mécanismes et aux dispositifs permettant le gouvernement de la population, à partir de 1980, c’est la question du gouvernement de soi comme condition nécessaire du gouvernement des autres qui investit ses analyses. L’objectif de ce mémoire est d’illustrer, à partir de la redéfinition foucaldienne de l’éthique, la présence d’une nouvelle théorie de la résistance dans ses derniers cours au Collège de France. Par voie de conséquence, je propose implicitement des éclaircissements sur la fonction qu’occupent L’Usage des plaisirs et le Souci de soi, ultimes publications de l’auteur, au sein de son oeuvre. / In this dissertation, I revisit Foucault’s work through the various analyses he offered between 1981 and 1984 while teaching at the Collège de France. Against the opinion which sees a radical turn in Foucault’s thought – opinion which is seemingly justified by the author’s break with his past demonstrations on the relation between power and knowledge, and his shift towards the study of the various spiritual exercises in Antiquity – I illustrate that there is a continuity and a complementarity between his earlier studies and his later interests. Foucault uncovers, at the basis of Greco-roman political practice, an ethics defined as an exercise of the self. He then attempts, throughout his last years at the Collège de France, to reinstate askêsis as the long forgotten foundation of ethics, and the êthos as the condition of political efficiency. Until 1980, Foucault is mainly interested by the mechanisms and devices enabling the government of populations. From 1980 on, it is the question of the government of self as a necessary condition for the government of others which invests his analyses. My objective, throughout this dissertation, is to illustrate how Foucault’s redefinition of ethics allows him to advocate a new theory of resistance in his last years at the Collège de France. This dissertation therefore implicitly suggests further clarification pertaining to the function of Foucault’s last two publications (L’usage de plaisir and Le souci de soi) within his work understood as a whole.
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Quelle réalité politique pour la notion de "citoyenneté mondiale" à l'époque contemporaine ? : aspects théoriques et critiques du cosmopolitisme politique contemporain / What is the political reality of the notion of “World Citizenship” in the contemporary era? : theoretical and critical aspects of contemporary political cosmopolitism

Lourme, Louis 08 December 2012 (has links)
La recherche porte sur l’actualité de la notion de cosmopolitisme. L’origine de cette notion remonte en effet aux racines de la philosophie, mais la période contemporaine présente une caractéristique inédite dans la mesure où elle offre la possibilité d’envisager, pour la première fois, une traduction politique de ce concept. Certes le cosmopolitisme a toujours eu une dimension politique, mais, aujourd’hui, la « citoyenneté » dont il est question dans l’idée de « citoyenneté mondiale » n’est plus seulement métaphorique. Ce travail peut donc être vu comme une théorisation générale du cosmopolitisme politique contemporain. La thèse défendue est la suivante : la notion de « citoyenneté mondiale » a gagné une effectivité politique nouvelle à l’époque contemporaine. Ce travail se propose d’analyser le cadre conceptuel proposé par ce qu’on appelle aujourd’hui la « démocratie cosmopolitique », c'est-à-dire le cosmopolitisme politique. Il s’agira de l’articuler à une compréhension plus générale du concept de cosmopolitisme, de montrer les biais par lesquels le cosmopolitisme gagne en effectivité sur le plan politique, et de mesurer la pertinence des critiques possibles. / The research focuses on the notion of cosmopolitanism as it applies today. The origin of this concept dates back to the roots of philosophy, but the contemporary period presents a unique characteristic which, for the first time, offers the possibility to consider this concept in a political sense. While cosmopolitanism has always had a political dimension, today "citizenship", when applied to "global citizenship", is no longer purely metaphorical.This work can therefore be seen as a general theory of contemporary political cosmopolitanism. The supported point of view is the following: the notion of "global citizenship" has taken a new political reality in modern times. This essay aims at analyzing the conceptual framework of what is now called the "cosmopolitan democracy", i.e. "political cosmopolitanism". It will articulate this conception to a more general understanding of the concept of cosmopolitanism, show the ways through which cosmopolitanism becomes more effective in the political sphere, and assess the relevance of possible critics.
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Ulpiano e o estoicismo no direito romano do principado

Guida Neto, José 19 October 2012 (has links)
Made available in DSpace on 2016-04-26T20:21:18Z (GMT). No. of bitstreams: 1 Jose Guida Neto.pdf: 751785 bytes, checksum: c503791b85704d402e158e36682dbcbf (MD5) Previous issue date: 2012-10-19 / This thesis seeks to demonstrate how, in the Principate (High Roman Empire - the classic period from 27 BC to 284 AD), Stoic philosophy, absorbed by the sovereign of Rome, influenced the Roman law. As a guiding principle, we use the work of the jurist Ulpian in particular its Liber Singularis Regularum and the Title I of Book I from the Digesta of the Justinian I the Great, emperor of Easten Roman Empire. The history of the Principate is presented, preceded by the reasons that led to the end of the Republic, and gave rise this kind of Roman monarchy. After the presention of the history of the period, there is an explanation of Stoic thought, with emphasis on the last phase of this ancient school of philosophy, precisely the one that coincides with the Principate, and represents the pinnacle of Latin philosophical thought. Once the history of the period is presented together with the history of philosophy, then it is shown how classical Roman law absorbed these ideas that were found in legal texts of the jurist Ulpian. Completing the thesis, there is an explanation on how Ulpian s philosophy of justice was transmitted by means of the consolidation of Emperor Justinian "Corpus Juris Civilis" , thereby contributing to the formation of the Western civilization and, consequently, becoming the basis of Brazilian law / A presente tese busca demonstrar de que modo, durante o Principado (Alto- Império Romano - período clássico de 27 a.C. até 284 d.C), a filosofia estóica, absorvida pelos soberanos de Roma, influenciou o Direito Romano. Como fio condutor do trabalho usa-se a obra do jurisconsulto Ulpiano, em particular o título I do livro I do Digesto (do Imperador Justiniano I o Grande, Imperador Romano do Oriente) e seu livro de Regras . Faz-se um relato da história do Principado, antecedido dos motivos que culminaram com o fim da República e ensejaram esse gênero de monarquia romana. À história do período segue-se uma explanação do pensamento estóico com ênfase na última fase antiga de tal escola filosófica, justamente aquela que coincide com o Principado e representa o auge do pensamento filosófico latino. Posta a história do período, e, sobreposta a história da filosofia de então, procura-se demonstrar como o direito romano clássico absorveu tais ideais que são encontrados nos textos legais do jurisconsulto Ulpiano. Por fim, segue uma explanação de como a jus filosofia de Ulpiano foi transmitida graças à consolidação justinianeia do Corpus Juris Civilis e desse modo contribuindo com a formação da civilização ocidental e consequentemente tornando-se a base do Direito brasileiro
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La philosophie stoïcienne des passions : une analyse de l'amour-érôs

Therrien-Binette, Anne-Sophie 01 1900 (has links)
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La diàtriba cinico-stoica : uno strumento concettuale o un mitofilologico? : analisi del dialogismo diatribico e del ruolo dello interlocutore fittizio nella filosofia romana / La diatribe cynico-stoïcienne : un instrument conceptuel ou un mythe philosophique ? : analyse du dialogisme diatribique et du rôle de l'interlocuteur fictif dans la philosophie romaine / The Cynic-Stoic diatribe : a conceptual instrument or philological myth? : diatribic dialogism analysis and the role of the fictitious interlocutor in Roman philosophy

Maruotti, Amaranta 09 November 2016 (has links)
Notre thèse a comme point de départ la discussion critique d’un concept donné pour acquis par les spécialistes de la littérature et de la philosophie antiques. Il s’agit de la diatribe cynico-stoïcienne, ainsi nommée parce qu'elle ferait coexister des motifs cyniques et des thèmes stoïciens. Nous commençons par évaluer l'exactitude de la définition largement admise qui met la diatribe en relation avec toute une tradition d’argumentations relevant de la philosophie morale vulgarisatrice. Puis nous justifions notre choix d’accepter, en cherchant à les intégrer, certains acquits scientifiques récents, visant à défendre la diatribe comme un genre relevant de la méthode de direction spirituelle à l’intérieur des écoles philosophiques d’origine socratique, avec un accent particulier sur la situation d’énonciation maître-disciple. De ce genre littéraire controversé, d’origine grecque, nous analysons le passage à la latinité en examinant tout d’abord le problème terminologique, puis celui du cadrage philosophique. Parmi les procédés, définis comme diatribiques, nous nous intéressons à la seule caractéristique qui ne paraisse pas être mise en question et qui pour cette raison précisément pourrait servir de fondement à l’existence du genre même : le dialogisme et la présence d’un interlocuteur fictif. Nous concentrons ensuite notre attention sur l’œuvre de Sénèque, et notamment sur Les Lettres à Lucilius où la situation d’énonciation maître-disciple est intensément visible et dans laquelle la présence de l’interlocuteur fictif est structurellement liée au développement de cette relation. Nous passons ensuite à l’étude des formes diatribiques de la satire romaine afin d’aborder les cas de Lucilius, Horace et Perse. Un bref exposé est finalement consacré à l’analyse des relations entre la diatribe, la Seconde Sophistique et la prédication religieuse. / The starting point of our thesis is the critical discussion of a concept taken for granted by literary and ancient philosophy scholars. This is the cynic-stoic diatribe, so named because cynical themes would coexist with Stoic ones. Our first step is assessing the accuracy of the widely accepted definition, which makes the connection between the diatribe and a tradition of topics relating to moral popular philosophy. Then we explain our choice to accept and to try to integrate recent scientific acknowledgments which accept the diatribe as a literary genre relating to the spiritual guidance method of the Socratic philosophical schools, with a particularly attentive focus on the relationship between master and disciple. Starting from this controversial genre of Greek origin, we analyze the transition to the Roman period, by first examining the terminological aspect and then the philosophical framing. Among the methods, defined as diatribic, we focus on the only feature which does not appear to be challenged and that for this exact reason could be the basis of the existence of the genre itself: dialogism and the presence of a fictitious interlocutor.We then focus our attention on Seneca's work, and particularly on Letters to Lucilius, where the attempt to create a master-disciple relationship is intensely visible, and in which the presence of a fictitious interlocutor is structurally related to the development of this relationship. Then we discuss the diatribic forms of Roman satire, to reach Lucilius', Horace's and Persius' cases. A brief presentation is finally devoted to the analysis of relations between the diatribe, the Second Sophistic and the religious preaching.
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Être résistance : illustration d’une nouvelle théorie de la résistance chez le dernier Foucault

Tacheji, Marc-James M.J. 08 1900 (has links)
Dans le présent mémoire, je revisite l’oeuvre de Foucault à la lumière des analyses qu’il offre entre 1981 et 1984 dans ses derniers cours au Collège de France. À l’encontre de l’avis qui voit une rupture dans la pensée foucaldienne – opinion justifiée par la transition radicale qu’opère Foucault depuis l’étude de la relation entre pouvoir et savoir à l’analyse des techniques de subjectivation dans l’Antiquité – j’illustre qu’il y a continuité et complémentarité entre ses analyses des années 1970 et ses démonstrations des années 1980. Foucault trouve, au fondement de la pratique politique gréco-romaine, une éthique définie comme travail de soi sur soi. Aussi tente-t il, au travers de ses dernières analyses, de réactualiser l’askêsis comme fondement oublié de l’éthique, et l’êthos comme condition d’efficacité de la politique. Si, jusqu’en 1980, Foucault s’intéresse aux mécanismes et aux dispositifs permettant le gouvernement de la population, à partir de 1980, c’est la question du gouvernement de soi comme condition nécessaire du gouvernement des autres qui investit ses analyses. L’objectif de ce mémoire est d’illustrer, à partir de la redéfinition foucaldienne de l’éthique, la présence d’une nouvelle théorie de la résistance dans ses derniers cours au Collège de France. Par voie de conséquence, je propose implicitement des éclaircissements sur la fonction qu’occupent L’Usage des plaisirs et le Souci de soi, ultimes publications de l’auteur, au sein de son oeuvre. / In this dissertation, I revisit Foucault’s work through the various analyses he offered between 1981 and 1984 while teaching at the Collège de France. Against the opinion which sees a radical turn in Foucault’s thought – opinion which is seemingly justified by the author’s break with his past demonstrations on the relation between power and knowledge, and his shift towards the study of the various spiritual exercises in Antiquity – I illustrate that there is a continuity and a complementarity between his earlier studies and his later interests. Foucault uncovers, at the basis of Greco-roman political practice, an ethics defined as an exercise of the self. He then attempts, throughout his last years at the Collège de France, to reinstate askêsis as the long forgotten foundation of ethics, and the êthos as the condition of political efficiency. Until 1980, Foucault is mainly interested by the mechanisms and devices enabling the government of populations. From 1980 on, it is the question of the government of self as a necessary condition for the government of others which invests his analyses. My objective, throughout this dissertation, is to illustrate how Foucault’s redefinition of ethics allows him to advocate a new theory of resistance in his last years at the Collège de France. This dissertation therefore implicitly suggests further clarification pertaining to the function of Foucault’s last two publications (L’usage de plaisir and Le souci de soi) within his work understood as a whole.
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Seneca theologus : la religion d'un philosophe romain / Seneca theologies : the religion of a Roman philosopher

Merckel, Cécile 01 December 2012 (has links)
Cette étude des différents aspects de la théologie et de la religion de Sénèque, basée sur l’ensemble du corpus sénéquien, offre une perspective sur l’évolution et l’adaptation de la doctrine stoïcienne en contexte romain. Elle considère le phénomène religieux à la fois du point de vue de la religion civile du citoyen et de la piété intérieure de la personne. La diversité d’une œuvre mi-philosophique mi-poétique impose un point de vue plus synchronique que diachronique (même si l’évolution de la pensée de l’auteur est prise en compte), qui privilégie l’exégèse en fonction des genres littéraires et de leurs codes. La 1ère partie analyse les dominantes de la conscience religieuse romaine (l’opposition religio/superstitio), éclairées par l’héritage critique. La 2ème partie démontre que Sénèque cherche toujours à trouver une valeur aux discours de la religion traditionnelle et des poètes sur le dieu. Sa situation de philosophe homme d’état le contraint à faire des concessions, notamment au sujet du culte impérial. La 3ème partie fait un bilan doctrinal sur le monisme stoïcien et sur son appropriation par Sénèque, qui laisse la place à une vraie émotion religieuse à l’égard du deus rationnel. La hiérophanie progressive de la divinité par le progressant en sagesse implique un glissement de la physique vers l’éthique. La 4ème partie s’attache à la question de la recherche d’un langage adéquat pour définir la divinité. La 5ème partie traite du rapport de l’individu à la divinité. L’homme, héroïque dans son dépassement de la contingence, se hisse par un exercice de la pensée au rang du deus, jusqu’à leur communion dans la sagesse pure, notamment grâce à la prière philosophique. / This study of various aspects of Seneca’s religion and theology, drawn from the entirety of his body of work, offers a perspective on the evolution and the adaptation of the Stoic doctrin in the Roman context. The religious phenomenon is considered here simultaneously from two standpoints: the Citizen’s civil religion, as well as the inner piety of the individual. The diversity of a half-philosophical, half-poetical work would warrant a synchronic rather than diachronic view (even taking into account the evolution of the author’s thought), which favors an exegesis based on literary genres and their codes. The first part analyzes the dominant principles of Roman religious consciousness (the opposition religio/superstitio), in the light of critical heritage. The second part demonstrates that Seneca constantly tries to find some value in traditional religious discourse, as well as in the words of the poets. His situation as a philosopher/statesman forces him to make concessions, especially on the imperial cult. The third part constitutes a doctrinal summary of stoic monism and its appropriation by Seneca, who leaves room for a true religious emotion towards the rational deus. The progressive hierophany by an individual growing in wisdom implies a transition from physics towards ethics. The fourth part treats the question of the search for adequate language to define the divinity. The fifth part explores the relationship between the individual and the divinity. Man, heroic in his rise above contingencies, elevates himself through an exercise of thought to the rank of deus, up to communing with the god in pure wisdom, chiefly through philosophical prayer.
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Refus du luxe et frugalité à Rome : histoire d'un combat politique : (fin du IIIe siècle av. J.-C. - fin du IIe siècle av. J.-C.) / Luxury’s refusal and frugality in Rome : history of a political battle : (late third century BC – late second century BC)

Passet, Laure 28 November 2011 (has links)
Cette étude analyse la place et le rôle du mode de vie dans les discours et les pratiques politiques à Rome à la fin du IIIe siècle av. J.-C. et au IIe siècle av. J.-C. qui formaient un moment charnière. Le luxe faisait partie des pratiques de distinction de l’aristocratie à la fin du IVe siècle av. J. C. et au IIIe siècle av. J. C. À partir de la deuxième guerre punique, l’élite commença à s’inquiéter du rôle politique du faste et des menaces qu’il faisait peser sur le système oligarchique ; elle fit ensuite voter des lois régulant les festins pour éviter que ceux-ci ne servissent à gagner du crédit politique, mais sans évoquer franchement cette raison, par déférence pour le pouvoir et par souci de préserver sa légitimité. Le combat contre le luxe investit les discours, influant sur l’image que l’élite donnait d’elle-même. Les adversaires du luxe, comme Caton l’Ancien, mirent en avant une nouvelle qualité, la frugalité, correspondant à l’adoption d’un train de vie inférieur à ce que son rang permettait. Une représentation négative se structura autour du luxe, explicitement et définitivement associé aux vices, aux étrangers, en particulier aux Grecs, et implicitement considéré comme caractéristique des hommes inaptes à servir leur patrie ou aspirant à un pouvoir excessif. Une représentation antithétique se développa autour de la frugalité, qualité des vrais Romains fidèles aux mœurs de la campagne et soucieux des intérêts de la République, une image qui fut particulièrement appréciée par le peuple. Ces arguments connurent un immense succès dans les luttes politiques du dernier tiers du IIe siècle av. J. C. La frugalité était cependant difficilement applicable en toutes circonstances car elle heurtait les normes de l’élite : il importait de signifier à travers elle une position politique, mais il fallait aussi savoir recevoir convenablement ses amis. Le stoïcisme, qui se développait alors à Rome et qui prescrivait une vie tempérante, dut s’adapter à cette exigence. / This study analyses the place and role of the way of life in political speeches and practices in Rome in the late third century BC and in the second century BC, which formed a turning point. Luxury was a means of social distinction for the aristocracy in the late fourth century BC and third century BC. From the Second Punic War onwards, the elite began to worry about the political impact of this sumptuousness and the threats it posed for the oligarchic system. Consequently, the elite introduced laws regulating banquets in order to prevent hosts from gaining political prestige, without clearly citing this reason, out of deference for the government and in order to protect its own legitimacy. This fight against luxury spread in speeches and influenced the image of itself which the elite wanted to promote. The detractors of luxury, like Cato the Elder, proposed a new ideal – frugality, which implied adopting a lifestyle more humble than that which was allowed by one’s actual rank. A negative definition of luxury was proposed – it was explicitly and definitively associated with vice, foreigners (Greeks especially), and implicitly considered to be typical of men who were unable to serve their homeland or who aspired to excessive power. An antithetic representation of frugality was developed and was thought to be the quality of real Romans who were true to the values of the countryside and anxious to preserve the interests of the Republic. This image was highly valued by the people. These ideas played a significant role in the power struggles in the last third of the second century BC. Frugality remained nonetheless a difficult quality to adopt in all circumstances because it went against the standards of the elite – while it mattered for the elite to make their political position clear through frugality, it was also important to cater to one’s guests as befitted one’s rank. Stoicism, which was then developing in Rome and advocated a restrained way of life, had to adapt to this demand.

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