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La parole aux travailleurs du sexe : comprendre leurs perceptions des risques entourant le métier et les stratégies mises en place pour les gérer

Gaudette, Maxim 01 October 2018 (has links)
Cette thèse porte un regard sociologique pour comprendre globalement le phénomène du risque chez les hommes qui exercent le travail du sexe. Plus précisément, elle s’intéresse, d’un point de vue constructiviste, à leurs perceptions des risques du métier et aux stratégies mises en place pour les gérer. Notre analyse phénoménologique se base sur les histoires et les expériences vécues de 11 hommes interviewés dans les villes d’Ottawa et de Montréal. Elle montre que les risques rencontrés par ces hommes ne se limitent pas à ceux d’ITS et de violence telle qu’identifiée par la littérature spécialisée. Pour les travailleurs du sexe, le risque de stigmatisation est tout aussi important, si ce n’est plus, que les risques d’ITS et de violence qui semblent plutôt être liés à l’interaction sexuelle en tant que telle. Notre recherche conclut qu’au quotidien le risque est vécu comme un concept labile et que sa gestion n’est pas un processus univoque et unidimensionnel, mais pluriel et toujours dépendant du contexte.
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Le travail des danseuses nues : au-delà du stigmate, une relation de service marchand

Lacasse, Shirley January 2003 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Citoyenneté, identité et mobilisation communautaire autour du VIH dans une organisation de travailleuses du sexe au Karnataka, en Inde

Chevrier, Claudyne 06 1900 (has links)
Ce mémoire interroge les possibilités présentes et futures d’actions concertées pour remettre en question les structures sociales d’exclusion qui affectent des groupes désignés à risque, entre autres en les rendant plus vulnérables à l’infection au VIH. En Inde, l’attention grandissante portée aux travailleuse(r)s du sexe (TS) par la santé publique dans les interventions contre le VIH contribue à façonner l’identité des groupes ciblés en les associant à l’épidémie du VIH et à sa prévention. L’acceptation et la réorganisation de cette catégorie servent de base d’organisation d’efforts collectifs pour un groupe de TS de Mysore, dans l’état du Karnataka. Les membres de ce collectif, nommé Ashodaya, déploient des actions concertées pour remettre en question les limites de catégories qui leur sont assignées (avec des tentatives pour désamorcer certaines dynamiques d’exclusion sociale -en limitant la stigmatisation), et s’imposer comme un groupe de citoyennes à part entière en s’incluant dans des sphères civiles comme citoyens, comme représentants d’une occupation et non comme individus marginalisés ou « représentants » d’une maladie. L’inclusion d’Ashodaya dans les efforts de prévention du VIH offre un accès à des ressources humaines et matérielles qui lui seraient autrement inaccessibles, mais limitent les possibilités d’actions du groupe en restreignant sa participation à la prévention. Le contexte particulier de l’engagement et du programme d’Avahan, branche indienne de la Bill and Melinda Gates souligne la fragilité des acquis de groupes comme Ashodaya. / This thesis questions the present and future possibilities for concerted actions to challenge social exclusion structures affecting social groups designated as being at risk, in part by making them more vulnerable to HIV infection. In India, the increasing attention given to sex workers (SW) by public health instances in HIV prevention contributes in shaping the identities of the targeted groups as associated to the epidemic and its prevention. The acceptance and reorganization of this label of SW act as basis for the organization of collective efforts for a SW organization in Mysore, in the state Karnataka. The members of this collective, named Ashodaya, use concerted actions to question the limits of these assigned labels (with attempts to defuse certain dynamics of social exclusion associated with stigmatization), and impose itself as a group of full-fledge citizens by including themselves in civil life as citizens representing an occupation, and not as marginalized individuals or “representative” of a disease. The inclusion of Ashodaya in the HIV prevention efforts offers an access to human and material resources that would not be otherwise available. However, it also limits its action possibilities in restricting its participation to prevention. The particular context of the engagement and the program of Avahan, Indian chapter of the Bill and Melinda Gates foundation, highlight the fragility of the work of groups like Ashodaya.
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Citoyenneté, identité et mobilisation communautaire autour du VIH dans une organisation de travailleuses du sexe au Karnataka, en Inde

Chevrier, Claudyne 06 1900 (has links)
Ce mémoire interroge les possibilités présentes et futures d’actions concertées pour remettre en question les structures sociales d’exclusion qui affectent des groupes désignés à risque, entre autres en les rendant plus vulnérables à l’infection au VIH. En Inde, l’attention grandissante portée aux travailleuse(r)s du sexe (TS) par la santé publique dans les interventions contre le VIH contribue à façonner l’identité des groupes ciblés en les associant à l’épidémie du VIH et à sa prévention. L’acceptation et la réorganisation de cette catégorie servent de base d’organisation d’efforts collectifs pour un groupe de TS de Mysore, dans l’état du Karnataka. Les membres de ce collectif, nommé Ashodaya, déploient des actions concertées pour remettre en question les limites de catégories qui leur sont assignées (avec des tentatives pour désamorcer certaines dynamiques d’exclusion sociale -en limitant la stigmatisation), et s’imposer comme un groupe de citoyennes à part entière en s’incluant dans des sphères civiles comme citoyens, comme représentants d’une occupation et non comme individus marginalisés ou « représentants » d’une maladie. L’inclusion d’Ashodaya dans les efforts de prévention du VIH offre un accès à des ressources humaines et matérielles qui lui seraient autrement inaccessibles, mais limitent les possibilités d’actions du groupe en restreignant sa participation à la prévention. Le contexte particulier de l’engagement et du programme d’Avahan, branche indienne de la Bill and Melinda Gates souligne la fragilité des acquis de groupes comme Ashodaya. / This thesis questions the present and future possibilities for concerted actions to challenge social exclusion structures affecting social groups designated as being at risk, in part by making them more vulnerable to HIV infection. In India, the increasing attention given to sex workers (SW) by public health instances in HIV prevention contributes in shaping the identities of the targeted groups as associated to the epidemic and its prevention. The acceptance and reorganization of this label of SW act as basis for the organization of collective efforts for a SW organization in Mysore, in the state Karnataka. The members of this collective, named Ashodaya, use concerted actions to question the limits of these assigned labels (with attempts to defuse certain dynamics of social exclusion associated with stigmatization), and impose itself as a group of full-fledge citizens by including themselves in civil life as citizens representing an occupation, and not as marginalized individuals or “representative” of a disease. The inclusion of Ashodaya in the HIV prevention efforts offers an access to human and material resources that would not be otherwise available. However, it also limits its action possibilities in restricting its participation to prevention. The particular context of the engagement and the program of Avahan, Indian chapter of the Bill and Melinda Gates foundation, highlight the fragility of the work of groups like Ashodaya.
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La prostitution : une mesure de la marchandisation de la personne?

Djender, Amélie 08 1900 (has links)
En marge du débat éthique sur le statut juridique des échanges sexuels tarifés, ce mémoire a pour but d’explorer les présupposés théoriques sous-jacents à la conceptualisation de la prostitution comme mesure de la marchandisation de la personne. Au-delà de la question de la grille de rapport de pouvoir à appliquer pour définir la prostitution, nous proposons de questionner quelques présupposés théoriques sous-jacents à la conceptualisation de la prostitution comme étant une forme de marchandisation de la personne. Dans la mesure où la prostitution est distinguée des autres activités à partir de ce statut symbolique qui lui est accordé, notre recherche consiste à questionner les bases théoriques de cette caractérisation normative. La littérature féministe sur le sujet de la prostitution est cristallisée autour de la question de sa criminalisation et de sa stigmatisation sociale, mais elle ne se réduit pas à un débat polarisé entre abolitionnistes et règlementaristes. Nous allons dans un premier temps tenter de dégager les différentes problématisations du sujet de la prostitution et les perspectives épistémiques sur la recherche et la conceptualisation des échanges sexuels tarifés. Nous allons par la suite dégager les paradigmes normatifs qui constituent historiquement la prostitution comme la mesure de l’objectification des femmes. Enfin, nous restreindrons notre analyse à la définition de Pateman de la prostitution dans The Sexual Contract. L’objectif sera de déterminer si la conceptualisation du contrat de prostitution en tant que symbole de la marchandisation de la personne induit des limites dans la compréhension des rapports de pouvoir qui lui sont sous-jacents. Plus précisément, nous étudierons les présupposées normatifs au fondement de la distinction entre le contrat de prostitution et les autres formes contractuelles d’assujettissement. / This paper aims to explore the normative assumptions underlying the conceptualization of prostitution as a measure of the commodification of the person. I propose to question some of the theoretical assumptions underlying the conceptualization of prostitution as a form of commodification of the person. Insofar as prostitution is distinguished from other activities on the basis of this symbolic status, my research consists in questioning the theoretical bases of this normative characterization. Feminist literature on the subject of prostitution focuses on the issue of the criminalization of prostitution and its social stigmatization, but it is not reduced to a polarized debate between abolitionists and regulationists. I will first identify how the subject of prostitution has been problematized from different theoretical frameworks and present epistemic perspectives on the conceptualization of the problem of prostitution. I will then identify and analyze the normative paradigms that historically constitute prostitution as the measure of women objectification. Finally, I will focus on Carole Pateman’s definition of prostitution in The Sexual Contract. My aim is to identify in which extent the conceptualization of the prostitution contract as the symbol of body commodification is relevant to understand the power dynamics underlying this type of agreement. More specifically, I will study the normative assumptions underlying the distinction between the prostitution contract and other contractual forms of subjection.
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Le drame social du travail d'escorte indépendante à Montréal

Goudet, Anna 05 1900 (has links)
Ce mémoire vise à retracer les carrières des escortes indépendantes montréalaises et les tensions qui les traversent, afin de rendre compte de la complexité du « drame social » que constitue cette activité. Nos résultats montrent que cette profession présente de nombreuses similarités avec d’autres professions, en même temps que sa position particulière dans une matrice sociale stigmatisante et dans une relation de service intime lui confère toute sa singularité. Partie de la question « Comment commence-t-on et poursuit-on dans l’activité d’escorte, alors que celle-ci est stigmatisée ? », nous avons réalisé une enquête de terrain auprès d’escortes indépendantes, composée essentiellement de sept entrevues approfondies et de l’observation de leur environnement professionnel informatisé. Nous avons décidé de nous écarter du débat actuel, tant scientifique que militant, qui divise sur le sujet du travail du sexe. Notre cadre conceptuel est, dans un perspective interactionniste, à la croisée des sociologies des professions, de la déviance et du stigmate. Nous rendons compte de nos résultats sous la forme de quatre actes, afin de poursuivre la métaphore théâtrale engagée par Hughes, qui suivent les étapes d’une carrière d’escorte et qui mettent l’accent sur leur complexité intrinsèque. Ces étapes sont ancrées dans une ambivalence entre un effort de professionnalisation de leur pratique et une tentative de rester dans la norme en se distanciant de cette activité. Cette ambivalence, causée par la matrice sociale dans laquelle évoluent ces escortes et à l’intimité des relations de service, contribue à la pérennité de la stigmatisation de cette activité. / This master’s thesis aims to recount the careers of Montreal independent escorts and the tensions they encountered to expose the complexity of the "social drama" of this occupation. Our results show how the profession of escort presents numerous similarities with other professions while having a particular position on a stigmatizing social matrix and being characterised by an intimate relation of service that confers it its peculiarity. The question: "how do we begin and pursue the escorting occupation despite its propensity for stigmatization?" as a starting point, we carried out a field survey with independent escorts. Seven in-depth interviews were conducted and their computerized professional environment was observed. We decided to stay away from the current scientific and militant debate on sex work. Our theoretical frame is a fine balance between the sociologies of the professions, deviance and stigma, in an interactionist perspective. We report our results in four acts to pursue the theatrical metaphor brought by Hughes. The acts retrace the stages of the escorting career and emphasize on their intrinsic complexity. The escorts are caught in an ambivalence between an effort of professionalization of their occupation and an attempt to stay in the norm by distance themselves from this practice. This ambivalence is caused by the stigmatization that characterizes the social matrix where the escorts evolve and by the intimacy of their professional relationship. It contributes to a certain extent to the continued stigmatization of their own occupation.
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Perceptions des femmes exerçant différentes formes d'activités sexuelles rémunérées hors rue sur leur pratique

Huard, Delphine 03 1900 (has links)
La présente recherche rend compte de la perception de leurs activités de huit femmes ayant pratiqué ou pratiquant toujours diverses formes d’activités sexuelles rémunérées dans un contexte hors rue. Les formes d’activités les plus souvent abordées sont la danse nue avec et sans contacts, l’escorte, le massage érotique et le phénomène communément appelé « sugar daddy », soit l’échange des services contre rémunération avec un client en particulier. Deux participantes de l’échantillon ont, parallèlement à leurs pratiques hors rue, exercé dans la rue. Le terme « pratiques sexuelles rémunérées » a été privilégié afin d’assurer une perspective neutre, c’est-à-dire sans parti pris a priori pour aucune des deux visions préexistantes par rapport au phénomène se situant à deux extrémités de ce que nous percevons plutôt être un continuum, soit la vision abolitionniste voulant que la « prostitution » soit une forme d’exploitation et de violence sexuelle commise principalement à l’égard des femmes, qui devrait être décriminalisée pour les femmes, mais criminalisée pour les clients et les proxénètes, et la vision soutenant que le « travail du sexe » est un choix qui constitue un travail comme un autre et, conséquemment, mérite d’être décriminalisé complètement, et ce, même pour les clients et les proxénètes. Notre approche visait essentiellement à permettre d’aller chercher les visions subjectives des femmes sur leur pratique, point de vue que nous retrouvons peu dans les écrits et les débats sur le sujet. La cadre théorique qui sous-tend notre analyse est celui de l’intersectionnalité. Les principales sources de discrimination ressorties sont l’âge, le statut socioéconomique, et l’origine ethnique pour une participante. Ces sources augmentent les facteurs de vulnérabilité faisant que les femmes se dirigent vers l’univers des pratiques sexuelles rémunérées, y demeurent ou parfois y retournent après un arrêt, ceci afin d’assurer leur subsistance, la consommation de substances psychoactives ou pour pouvoir rembourser des dettes et/ou se payer certains luxes. Le but de notre étude est de découvrir et de comprendre la perception des femmes quant à leur expérience associée à la pratique de différentes formes d’activités sexuelles rémunérées hors rue. Il s’agissait plus spécifiquement de décrire, comprendre et analyser la trajectoire ayant conduit les femmes vers la pratique d’activités sexuelles rémunérées; comprendre leurs trajectoires et leurs expériences en fonction des différents types de pratique, plus ou moins intense, plus ou moins variée et plus ou moins étendue dans le temps et, enfin, de situer leur perspective sur le continuum du débat social positionnant la pratique d’activités sexuelles rémunérées comme étant soit une forme d’exploitation ou une forme de travail comme un autre. Afin d’atteindre ces objectifs, une approche qualitative faite d’entretiens semi-dirigés auprès des femmes a été réalisée. Nous avons ainsi pu situer les perspectives des femmes sur un continuum où plusieurs trouvaient leur place dans des visions plus nuancées de leur réalité, alors que d’autres rejoignaient davantage une des deux visions polarisées. En effet, certaines ont vécu leur expérience essentiellement comme une forme d’exploitation et de violence à leur égard, alors que d’autres en traitent comme un choix et un travail comme un autre. / This research is an analysis of the perception on their activities of eight women of different age groups who have undertaken or are still practicing various forms of remunerated sexual activities in an indoor context. Most common forms of remunerated sexual activities addressed by women in the study include nude dancing with and without contacts, escort services, massage parlours and the phenomenon commonly known as "sugar daddy", when women exchange services for remuneration with a particular client. Even though street prostitution was not specifically addressed in the study, two female participants in the sample practiced both indoor and outdoor activities. The term “remunerated sexual activities” has been chosen to ensure a neutral perspective. We wanted to focus on an unbiased approach that encompasses both common views on prostitution, on the one hand, the one that is known to be the abolitionist vision, which maintains that prostitution is a form of exploitation and of sexual violence committed primarily against women, and in that sense, it should be decriminalized for women but criminalize customers and pimps. On the other hand, the “pro-sex work” vision, arguing that "sex work" is a choice and it is a job like any other, deserves to be decriminalized completely, even for customers and pimps. Our approach was used essentially to get the subjective visions, that might be more nuanced than what we hear in the writings and debates on the subject, a way of giving a voice to those women we do not hear a lot about. The theoretical framework that underlies our analysis is the intersection of discrimination. The main sources of discrimination that emerged in our sample were those of age, social and economic status and ethnicity, for one person. Those sources of vulnerabilities increased the probabilities for women to go toward those practices, to stay in it and to return after a break, sometimes to meet their basic needs, to be able to pay for drugs or to reimburse some debts and/or afford luxury. The aim of the study is to discover and understand the perception of women regarding their experience in various forms of indoor remunerated sexual activities. To achieve this, we describe, understand and analyze the path that led women into engaging in remunerated sexual activities; identify and understand their journey and experiences based on their type of practice, more or less intense, more or less varied and more or less extended in time, of remunerated sexual activities and finally, place their perspective on the continuum of the social debate surrounding the phenomenon, whether it is more a way to exploit women versus a form of work like any other or somewhere in between, where we could locate the perspectives of women on a continuum where many of them found their way into more nuanced visions of their reality. A qualitative methodology was used where semi-structured interviews were conducted. It allows to discover nuanced perspectives among them, and for others, to validate their perspective among the polarized visions we often hear in the actual debates and studies, meaning some of them situate their realities more in a form of sexual exploitation and others in a common form of work.
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Travail du sexe chez les personnes qui s’injectent des drogues : impact sur les comportements à risque et associations avec l’infection par le VIH

Campeau, Laurence 04 1900 (has links)
No description available.
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Conceptualisation des pratiques d’empowerment dans la relation d’aide auprès des femmes avec un parcours de prostitution : regards des intervenantes

Moulin, Louise 08 1900 (has links)
L’empowerment, concept central de la prévention et de l'intervention psychosociale et en santé, est recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé autant pour les femmes ayant un parcours de prostitution, que plus généralement pour les populations socialement et politiquement défavorisées. Aujourd’hui, bien que de nombreux organismes et professionnels se déclarent promouvoir l’empowerment, la question continue de se poser sur la façon dont ces pratiques s’articulent et se vivent en intervention psychosociale. En plus des paradoxes et contradictions soulevés dans les écrits scientifiques, l'articulation de ce concept est possiblement encore plus complexe auprès d'individus marginalisés pour qui les contextes de vie et les structures d'intervention viennent freiner leur capacité d'autodétermination, comme c'est le cas des femmes avec un parcours de prostitution. L'aspect multidimensionnel des enjeux de sortie de la prostitution ainsi que le vécu d'abus et d'oppression de ces femmes soulèvent des défis importants dans l'établissement d'un lien de confiance et des objectifs d'intervention. Afin de conceptualiser les pratiques d’empowerment, cette recherche de nature qualitative et d’approche compréhensive, a recueilli les savoirs expérientiels de six intervenantes se disant pratiquer l’empowerment auprès de femmes ayant un parcours de prostitution. Les analyses ont permis de décrire : (1) les contextes dans lesquels les pratiques s’incarnent, (2) la façon dont les participantes adaptent leurs pratiques, (3) l’empowerment en tant que processus, (4) les conditions et mécanismes à l’empowerment et enfin, (5) les paradoxes et tensions que les participantes rencontrent dans l’application de leurs pratiques d’empowerment. Les résultats illustrent que les participantes exercent l’empowerment aux niveaux individuel, collectif et structurel, tout en décortiquant les conditions et mécanismes nécessaires pour soutenir le processus. Notamment, les résultats soulignent l’importance de développer une relation basée sur la congruence, la réciprocité et la coopération. / The World Health Organization promotes the use of empowerment-based approaches when working with socially and politically disadvantaged populations in general and more specifically with women engaged in prostitution. With the growing popularity of this concept, it is now used to label a variety of psychosocial practices, however, questions remain as to how these practices are articulated and put into practice in interventions, especially considering that certain authors have highlighted paradoxes associated with the concept of empowerment. The articulation of this concept may be even more complex when working with people who experience social marginalization and for whom life contexts and intervention structures can limit the possibilities of self-determination, as is the case for women with a history of prostitution. There are major barriers in establishing a bond of trust and developing pertinent objectives in interventions. Such barriers are related to the complex nature of exiting prostitution and the long-term impacts of experiences of abuse and oppression. In order to conceptualize empowerment practices, this qualitative research, with a comprehensive approach, gathered the experiential knowledge of six practitioners who describe their practice as empowerment-oriented and work with women who have experienced prostitution. Analyses allow us to describe: (1) the contexts in which the practices are embodied, (2) the way in which the participants adapt their practices, (3) empowerment as a process, (4) the conditions and mechanisms for empowerment, and finally, (5) the paradoxes and tensions that the participants encounter in applying their empowerment practices. The results illustrate that the participants exercise empowerment at individual, collective and structural levels, and dissect the conditions and mechanisms necessary to support the process of empowerment. The results underline the importance of developing a relationship based on authenticity, reciprocity and cooperation.
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L’analyse des trajectoires de travailleuses du sexe indépendantes

Gobeil, Cloé 11 1900 (has links)
La présente étude vise à mieux comprendre les trajectoires de vie de travailleuses du sexe indépendantes en s’intéressant au processus d’initiation à l’industrie du sexe, aux variations des pratiques, ainsi qu’aux risques de victimisation et aux stratégies mises en place pour limiter ces risques. Pour ce faire, une méthodologie qualitative a été mobilisée où treize travailleuses du sexe indépendantes ont été amenées à élaborer sur leur trajectoire de vie, de leur enfance jusqu’au moment de l’entretien. Les résultats illustrent des points d’entrée variés et de multiples motivations à offrir des services sexuels rémunérés. Certaines ont commencé en tant que danseuse érotique ou en tant que masseuse érotique, alors que d’autres ont commencé directement en tant qu’escorte indépendante. Si les besoins financiers s’avèrent être un élément influençant leur entrée dans l’industrie du sexe, on remarque qu’il ne permet pas, à lui seul, de maintenir les travailleuses du sexe dans l’industrie. Il y a donc une évolution des motivations au cours de leur trajectoire. Enfin, les risques de victimisation encourus découlent directement de leur relation avec les clients, mais la manière de les filtrer semble limiter considérablement les actes de victimisation. En parallèle, ce mémoire illustre l’amplification de la vulnérabilité des travailleuses du sexe indépendantes en raison de la marginalisation et des mesures législatives qui entourent l’industrie du sexe. / This study aims to better understand the life trajectories of independent sex workers by focusing on the process of initiation into the sex industry, the variations in practices, as well as the risks of victimization and the strategies implemented. to limit these risks. To do so, a qualitative methodology was mobilized where thirteen independent sex workers were led to elaborate on their life trajectory, from their childhood until the moment of the interview. The results illustrate varied entry points and multiple motivations for offering paid sexual services. Some started as an erotic dancer or as an erotic masseuse, while others started directly as an independent escort If financial needs prove to be an element influencing their entry into the sex industry, we note that it does not, on its own, allow sex workers to remain in the industry. We therefore observe an evolution of motivations during their trajectory. Finally, the risks of victimization incurred stem directly from their relationship with the clients, but the way of filtering them seems to considerably limit the acts of victimization. In parallel, this thesis illustrates the amplification of the vulnerability of independent sex workers due to the marginalization and legislative measures surrounding the sex industry.

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