31 |
Incidence de la représentation contextuelle immersive sur l’activité de co-idéationBeaudry Marchand, Emmanuel 12 1900 (has links)
La phase d’idéation constitue les premiers grands pas d’itération dans le processus de design. Elle est dans une position d’amorce propice pour influencer fortement la direction des propositions conceptuelles fondatrices des projets et leur raffinement ultérieur. Ainsi, la possibilité d’intervenir sur la démarche du travail d’idéation présente une excellente occasion d’inclure et d’outiller des participants non-professionnels du design de manière à leur accorder un rôle qui outrepasse celui de personnes ordinairement consultées qu’en aval. Cependant, les formes de représentation traditionnellement employées pendant le processus d’idéation introduisent un décalage important entre la manière courante de vivre les environnements et la manière de les penser lors de leur conception, un décalage où le contexte de l’activité de conception marque une rupture vis-à-vis le contexte préexistant du projet. Nous proposons d’explorer l’utilisation de la représentation photogrammétrique immersive de contextes en réalité virtuelle (RV) – i.e. la numérisation spatio-visuelle d’environnements réels en tant que modèles 3D – comme piste de réponse aux problèmes soulevés par les représentations traditionnelles. Dès lors, une question se pose : quelle incidence porte la RV sociale et sans lunette, couplée à la photogrammétrie immersive du contexte du projet de design, sur la cognition de design des collaborateurs lors de la co-idéation ? Partant du design comme processus social où s’opère une négociation collaborative, nous identifions l’expression verbale comme principal outil des designers et l’expression graphique par la production d’esquisses comme mode complémentaire de communication et de réflexion. Toutefois, en approchant l’activité de design sous l’angle d’une activité fondamentalement cognitive, et plus spécifiquement dans le cadre de la cognition incarnée, la gestuelle ressort comme troisième mode essentiel pour peindre un portrait plus détaillé du rôle de la représentation contextuelle immersive en design. Nous proposons une étude comparative entre trois différentes conditions de travail observées lors des séances d’un atelier de design industriel universitaire : (i) la co-idéation en atelier traditionnel avec papier et crayon, (ii) la co-idéation en RV sans contexte, et (iii) en RV avec contexte 3D immersif. Nous avons retenu 21 enregistrements audio-vidéos (environ 20 minutes chaque) pour l’analyse, soit : un par condition pour sept équipes de trois collaborateurs. Sur le plan verbal, les séquences observées ont été segmentées puis codées selon le cadre des conversations de design. Notre codage de la gestuelle organise quant à lui chaque occurrence de geste co-discours selon le caractère dominant parmi les types communément distingués dans la littérature (organisationnel, déictique, iconique, et métaphorique) ; puis précise diverses caractéristiques intra-gestuelles dont la deixis de mise en place. En opérationnalisant ainsi la deixis gestuelle selon un ancrage disjoint ou conjoint de l’imagerie gestuelle avec la représentation graphique utilisée, nous mettons au jour les moments de dissociation ou de symbiose de la cognition de design avec les différents types de représentation. Les résultats indiquent que, malgré des processus de co-idéation semblables au niveau des dynamiques de conversation, la production d’esquisse est la moins fréquente en RV avec contexte, mais que dans cette même condition les gestes iconiques spontanés sont presque trois fois plus souvent liés à la représentation (64%) qu’en RV sans contexte (24%) et en papier et crayon (20%). Nous interprétons ces résultats comme l’annonce d’un processus créatif qui se retrouve, à ses fondements, plus souvent marié à l’expérience de l’environnement visuo-spatial représenté lorsqu’un modèle contextuel immersif est utilisé. Les résultats de l’analyse des gestes déictiques nous mènent aussi à explorer l’idée de qualités cognitivement plus affordantes pour le support de ce qui paraît être une perception « augmentée », où les participants projettent plus fréquemment des éléments imaginés dans la représentation lorsqu’en RV avec contexte. / The ideation phase constitutes the first great iterative steps in the design process. Holding a launch position in the process, this phase encompasses developments that can have a strong influence on the creative directions of the core conceptual propositions and their subsequent refinements. Thus, one can foresee the possibility of revisiting some of the common tools and practices ideation adheres to as an access-point to foster participation from people of varied backgrounds beyond a passive stance of providing input on propositions conceived upstream. Yet, the forms of representation traditionally put in place throughout the ideation process induce a significant gap between the way we live environments in our daily experiences – at their reception – and the way they are reflected upon, grasped and imagined during their conception, a shift that tends to bear with it a rupture from the pre-existing contexts of projects. We propose to explore the use of immersive photogrammetric representations of contexts in virtual reality (VR) – where photogrammetry implies visuo-spatial scanning, or digitization, of actual environments to produce textured 3D models – as a means to overcome these problems of traditional representations. One can then ask: what influence does headset-free social VR have on the design cognition of collaborators during co-ideation when coupled with the immersive photogrammetric representation of the design project’s context? Viewing the design process as an inherently social one where takes place a collaborative negotiation, we identify verbal expression as the primary tool of designers and graphical expression, through the production of sketches, as a complementary mode of communication and reflection. However, moving to a cognitive view of the design activity, more specially under the lens of embodied cognition, gesturing emerges as a third fundamental mode to in a quest to depict a more detailed portrait of the role of immersive contextual representations in design. This research is structured as a comparative study contrasting three studio conditions observed during the sessions of an undergraduate level industrial design studio: (i) the traditional pen and paper design studio, (ii) collaborative VR without context, and (iii) collaborative VR with 3D immersive context. A total of 21 audio-video recordings (around 15 to 20 minutes each) were analyzed, corresponding to one per condition for each of seven teams of three collaborators. Verbal-wise, the observed session recordings were segmented and coded according to the design conversations framework. Gesture-wise, every occurrence of co-speech gesturing was defined and organized according to the dominant dimension among the types commonly established in literature (organisational, deictic, iconic, and metaphoric) before being coded with various intra-gestural characteristics including their deixis of enaction. Through this characterisation of gestures’ deixis, operationalized as the independent or joint anchoring of gestural imagery with the graphical representation at hand, we reveal the instances of dissociation or symbiosis of the participants’ design cognition with the different representational setups. Results indicate that, despite similar co-ideation processes in terms of verbal dynamics, sketching is least used in VR with context, yet in this same condition spontaneous iconic gestures were observed to be representation-dependant (anchored) nearly three times (64%) the proportions observed in VR without context (24%) and pen and paper (20%). We interpret these results as highlighting a creative process that is, at its foundations, notably more often wed to the experience of the represented environment when an immersive contextual model is used. Furthermore, our analysis of deictic gestures also confronts us with the idea of greater affordance for supporting what appears to be a form of “augmented” perception, where participants more frequently project mentally imagined elements in the representation when in VR with context.
|
32 |
Función-significado-forma: un modelo para el estudio de los tiempos verbales del españolCruz Enríquez, Maura 07 1900 (has links)
No description available.
|
33 |
« Étude du lien entre les comportements non verbaux émis par de jeunes hommes soumis à un test de stress (TSST) et leur niveau de stress physiologique : influence des expériences passées de maltraitance »Dufour, Pierre 02 1900 (has links)
No description available.
|
34 |
Frame semantics for the field of climate change : d iscovering frames based on chinese and english termsZheng, Ying 12 1900 (has links)
La plupart des dictionnaires spécialisés de termes environnementaux en mandarin sont des dictionnaires papier, compilés et révisés il y a plus de dix ans, et contiennent principalement des termes nominaux. Les informations terminologiques se limitent aux connaissances véhiculées par le terme et son ou ses équivalents anglais. Pour les lecteurs qui souhaitent connaître les propriétés sémantiques ou syntaxiques des termes et pour les lecteurs qui veulent voir l’usage des termes dans des contextes réels de textes spécialisés, les informations fournies par les dictionnaires existants sont insuffisantes. Dans cette recherche, nous avons compilé une ressource terminologique en ligne du mandarin, décrivant les termes verbaux chinois dans le domaine du changement climatique. Cette ressource comble certaines des lacunes des dictionnaires environnementaux mandarin existants, en révélant le(s) sens du terme à travers la(les) structure(s) actantielle(s) et en montrant, à travers des contextes annotés, les propriétés sémantiques et syntaxiques du terme ainsi que ses usages pratiques dans des textes spécialisés. Cette ressource répondra mieux aux besoins du public.
La base théorique qui sous-tend cette recherche est la Sémantique des cadres (Fillmore, 1976, 1977, 1982, 1985; Fillmore & Atkins, 1992), et le FrameNet construit à partir de celle-ci. L’objectif principal de cette recherche est de découvrir et de définir des cadres sémantiques chinois dans le domaine du changement climatique, et d’établir des relations entre les cadres chinois définis. Les cadres sémantiques chinois sont découverts à l’aide de la méthodologie du dictionnaire environnemental multilingue DiCoEnviro (et de sa ressource d’accompagnement Framed DiCoEnviro) (L’Homme, 2018; L’Homme et al., 2020). Afin de rendre cette méthodologie applicable à une langue sino-tibétaine, le chinois, nous avons modifié et adapté cette méthodologie pour qu’elle convienne à la description des termes chinois et à la définition des cadres sémantiques chinois. Certaines de ces modifications et adaptations sont basées sur le Chinese FrameNet (CFN) (Liu & You, 2015).
Afin de découvrir les cadres sémantiques chinois, un corpus monolingue en chinois mandarin sur le changement climatique (MCCC) a d’abord été compilé. Ce corpus contient 224 textes
iv
authentiques chinois spécialisés dans le domaine du changement climatique, qui totalisent 1,228,333 caractères chinois, soit 547,592 mots chinois. Puis, les termes candidats ont été automatiquement extraits du MCCC à l’aide du logiciel de gestion et d’analyse de corpus – Sketch Engine. Après une analyse et une validation manuelle, nous avons déterminé quels termes candidats sont des termes réels. Par la suite, la structure actancielle de chaque terme a été écrite en analysant les contextes où le terme apparaît. Ensuite, chaque sens d’un terme polysémique a été placé dans une entrée séparée et 16-20 contextes ont été sélectionnés pour chaque entrée. Puis, chaque contexte a été annoté en fonction de trois couches – structure sémantique, fonction syntaxique et groupe syntaxique. Ensuite, les termes ont été classés en fonction des scénarios qu’ils évoquent. Les termes qui dépeignent la même scène ou situation dans le domaine du changement climatique, qui ont une structure actantielle similaire et qui partagent la majorité des circonstants sont classés dans un seul cadre sémantique (critères basés sur le projet DiCoEnviro (L’Homme, 2018; L’Homme et al., 2020)). Après avoir identifié les cadres sémantiques chinois, chaque cadre a été défini. Enfin, les cadres chinois découverts ont été reliés selon les huit types de relations entre cadres proposés par Ruppenhofer et al. (2016). Pour être affichés en ligne, les entrées de termes et les cadres sémantiques ont été encodés dans des fichiers XML.
Guidés par cette méthodologie de recherche, nous avons finalement relevé 23 cadres sémantiques chinois et nous les avons définis. Le résultat final de cette recherche est une ressource terminologique en chinois mandarin basée sur des cadres et spécialisée dans le domaine du changement climatique. Cette ressource terminologique se compose de deux parties. La première partie est la description d’un total de 39 termes verbaux chinois. Chaque sens d’un terme verbal polysémique étant placé dans une entrée séparée, il y a au total 59 entrées (chaque entrée contient la structure actantielle et les contextes annotés). Au total, 1,027 contextes ont été annotés. La deuxième partie de cette ressource présente les 23 cadres sémantiques chinois identifiés ainsi que les relations entre les cadres. / Most of the existing Mandarin Chinese specialised dictionaries of environmental terms are paper dictionaries, compiled and revised more than ten years ago, and contain mainly noun terms. Terminological information is restricted to knowledge conveyed by the term and its English equivalent(s). For readers who want to learn about semantic or syntactic properties of terms and for readers who want to see usage of terms in real contexts of specialised texts, information provided in existing dictionaries is insufficient. In this research, we compiled an online Mandarin Chinese terminological resource, describing Chinese verb terms in the field of climate change. This resource makes up for some of the deficiencies of existing Chinese environmental dictionaries, revealing meaning(s) of the term through actantial structure(s) and showing, through annotated contexts, semantic and syntactic properties of the term as well as its practical usages in specialised texts. This resource better meets the needs of the audience.
The theoretical basis underpinning this research is Frame Semantics (Fillmore, 1976, 1977, 1982, 1985; Fillmore & Atkins, 1992), and the FrameNet built from it. The main objective of this research is to discover and define Chinese semantic frames in the field of climate change, and to establish relations between the Chinese frames defined. The Chinese semantic frames are discovered with the help of the methodology of the multilingual environmental dictionary DiCoEnviro (and its accompanying resource Framed DiCoEnviro) (L’Homme, 2018; L’Homme et al., 2020). In order to make this methodology applicable to a Sino-Tibetan language, Chinese, we modified and adapted this methodology to suit the description of Chinese terms and definition of Chinese semantic frames. Some of the changes and adaptations are based on the Chinese FrameNet (CFN) (Liu & You, 2015).
In order to discover Chinese semantic frames, a monolingual Mandarin (Chinese) Climate Change Corpus (MCCC) was first compiled. This corpus contains 224 authentic Chinese specialised texts in the field of climate change, totaling 1,228,333 Chinese characters, which is 547,592 Chinese words. Following this, candidate terms were automatically extracted from MCCC using the corpus
ii
management and analysing software – Sketch Engine. After manual analysis and validation, which of the candidate terms are true terms was clarified. Subsequently, the actantial structure of each term was written by analysing the contexts where the term occurs. Next, each sense of a polysemous term was placed in a separate entry and 16-20 contexts were selected for each entry. Then, each context was annotated in terms of three layers – semantic structure, syntactic function and syntactic group. After this, the terms were classified according to the scenarios they evoke. Terms that depict the same scene or situation in the field of climate change, have similar actantial structure, and share the majority of circumstants are categorised into one semantic frame (criteria based on the project DiCoEnviro (L’Homme, 2018; L’Homme et al., 2020)). After Chinese semantic frames were identified, each frame was defined. Finally, the discovered Chinese frames were linked according to the eight types of frame relations proposed by Ruppenhofer et al. (2016). To be displayed online, term entries and semantic frames were encoded in XML files.
Guided by this research methodology, we eventually discovered and defined 23 Chinese semantic frames. The end result of this research is a frame-based Mandarin Chinese terminological resource specialised in the field of climate change. This terminological resource consists of two parts. The first part is the description of a total of 39 Chinese verb terms. With each meaning of a polysemous verb term placed in a separate entry, there are a total of 59 entries (each entry contains the actantial structure and annotated contexts). A total of 1,027 contexts were annotated. The second part of this resource presents the 23 Chinese semantic frames identified as well as the relations between frames.
|
35 |
Vers une approche par concepts pour l'apprentissage des temps du passé en français langue étrangère dans le contexte de l'université au Japon / Towards a concept-based approach for the teaching of past tenses in French as a foreign langage in a Japanese university context.Renoud, Loïc 25 March 2016 (has links)
Cette thèse porte sur l'apprentissage des temps verbaux du passé composé, de l'imparfait et du plus-que-parfait en français langue étrangère (L2) par des étudiants de première langue (L1) japonaise à l'université au Japon. Dans ce contexte, nous avons expérimenté une approche d'inspiration vygotskienne pour l'enseignement de ces temps, appelée « approche par concepts », où les concepts en jeu (temps physique, aspect, phase du procès) sont présentés initialement pour favoriser un emploi plus conscient, et rendre les apprenants capables d'utiliser les temps selon à la fois leur intention communicative et la norme. On rend compte de deux versions mises en œuvre en 2012 sur 21 semaines et en 2013 sur 12 semaines. Mais l'analyse des résultats nous a conduit à réorienter notre problématique pour prendre en compte le rôle de la L1 dans la conceptualisation. Cela nécessitait de décrire le processus d'énonciation tel qu'il se déroule en temps réel, en L1 et en L2. On a ainsi proposé une nouvelle hypothèse, selon laquelle les concepts médiatisés en L1 sont investis au moment de l'énonciation par l'apprenant pour constituer le niveau conceptuel du verbe au centre de la scène de l'énoncé en L2. En outre, cet investissement correspondrait au développement vers les structures conceptuelles de la L2. Suivant la méthode microgénétique, une trentaine d'extraits issus de verbalisations et de tâches de résolution de problèmes en binômes et individuelles (en pensée à voix haute) sont analysés. Les résultats montrent que pour justifier le choix du temps verbal en L2, les apprenants s'engagent dans une activité métalinguistique spécifique sur des formes de la L1 impliquées dans les renditions verbales. L'interprétation proposée est que c'est un moyen pour eux de focaliser leur attention sur des concepts du japonais jugés adéquats pour constituer le niveau conceptuel du verbe de l'énoncé en français. À la fin de la thèse, des pistes sont proposées pour élaborer une approche par concepts pour les niveaux initiaux dans ce contexte, en tenant compte de cette stratégie d'apprentissage mais aussi en la cadrant. / This thesis deals with the learning of the compound past (passé composé), imperfect (imparfait) and pluperfect (plus-que-parfait) in French as a foreign language (L2) by Japanese first language (L1) students at a university in Japan. In this context, a vygotskyan approach, known as “concept-based approach”, was experimented with for the teaching of these tenses. The concepts that are involved (time, aspect, tense phase) were initially introduced to promote a more conscious use, and enable learners to employ the tenses according to the intended communicative goal as well as L2 norms. Two implementations with second year students in 2012 and 2013, carried out over 21 weeks and 12 weeks respectively, are reported on. An analysis of the outcomes of these implementations in turn led to a shift in focus of the research problem to also account for the role of the L1 in the process of conceptualization. As a result, this required describing the process of oral enunciation, as it unfolds in real time, in the L1 and L2. A new hypothesis is then proposed that, at the moment of speaking, L1 mediated concepts are used by learners to constitute the conceptual level of the verb at the center of the L2 utterance. Furthermore, we suggest that the use of L1 corresponds to the development towards L2 conceptual structures. About thirty extracts from verbalizations, and peer and individual (think aloud) problem-solving tasks were analyzed, using a microgenetic method. The results show that learners engage in a specific metalinguistic activity on L1 forms involved in verbal construals. An interpretation is then proposed that by doing so, it enables learners to focus on the concepts of the Japanese language they consider adequate to form the conceptual level of the verb predicated in the utterance in French. Finally, suggestions are made to improve a concept-based approach for initial levels in this context, by taking into account this learning strategy and providing a frame for it.
|
36 |
La danse des temps dans l'épopée, d'Homère au Roland / Dancing with Tenses in Epic, from Homer to the Song of RolandLakshmanan-Minet, Nicolas 21 November 2017 (has links)
Les épopées d’Homère et de Virgile, la Chanson de Roland sont marquées par une alternance qui peut paraître capricieuse. En fait, on la saisit beaucoup mieux dès lors qu’on prend en compte la présence des corps : ceux du jongleur, de l’aède, du récitant ; le corps du public. Postures, gestuelle, mouvements, regard, souffle, musique s’articulent à cette alternance pour en faire une véritable danse. Cette thèse étudie d’abord comment dansent chacun des temps principaux du récit dans ces épopées, en accordant la priorité à Homère et au Roland ; puis elle étudie comment cette danse des temps prend corps dans chacune des petites pièces dont nous décelons que sont composées les épopées anciennes comme le Roland : les laisses. / The Homeric and Virgilian epics, as well as the Chanson de Roland are full of tenseswitching, the use of which might seem capricious to the modern reader. It is in fact much better understood when bodies’ presence is taken into account — these bodies being the bard’s one as well as the audience’s. Postures, gestures, moves, eyes, breath, music are joint partners to tenseswitching, so that tenses really dance in epics. This study is firstly about how each one of the main narrative tenses dances in Homer and the Roland, and also in the Æneid. Then it studies the way tenses dance in each of the small pieces we find in the classical epics as well as in the Roland : the laisses.
|
Page generated in 0.0443 seconds