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Des bleus sur l'arc-en-ciel : archéologie des dynamiques de violence dans le couple lesbien

Queyroi, Isabelle 04 1900 (has links)
Problématique : La violence conjugale dans le couple lesbien est un phénomène très répandu et pourtant encore trop largement passé sous silence. On constate un manque d’intérêt pour cette question de la part des différentes communautés concernées, malgré plus récemment un regain d’attention pour le phénomène. Les tabous et les débats qui entourent la violence homoconjugale féminine continuent de l’exclure de la plupart des mouvements luttant contre les violences faites aux femmes. Pourtant, chaque année des femmes souffrent en silence de la violence de leurs conjointes; pourtant, chaque année ces victimes se perdent un peu plus dans l’invisibilité de leur condition. Le sujet de la violence conjugale dans le couple lesbien interpelle à plus d’un titre : à la fois sur la compréhension, mais aussi sur les solutions cliniques offertes. Comment dès lors apporter une réponse idoine à une catégorie de victimes méconnues et non reconnues, très souvent assaillies d’intolérance, de préjugés et d’ignorance de la part de celles et ceux censés les aider? Méthodologie : Des femmes victimes ainsi que des intervenantes de différentes disciplines des sciences humaines, familières avec la thématique de la violence homoconjugale féminine, ont été rencontrées. Avec un guide d’entrevue et des entretiens semi-dirigés, les répondantes ont raconté leur expérience. Selon la perspective sociologique wébérienne, elles ont ouvert sur le sens qu’elles donnaient à la violence vécue ou rapportée. L’analyse des données recueillies a ainsi été scrupuleusement effectuée selon une grille très précise afin de faire ressortir les thèmes et les sous-thèmes les plus emblématiques des discours en présence. La dimension interdisciplinaire a permis d’ouvrir sur une compréhension holistique plus aboutie de la thématique à étudier ainsi que d’être envisagée comme une piste de solution au niveau de l’intervention. Résultats : Il ressort que les formes de violence les plus utilisées par les abuseures sont les violences psychologiques, verbales, sexuelles et, dans une moindre mesure, physiques, dans le but d’assoir un pouvoir, une domination et un contrôle sur la victime. La présence du cycle de la violence conjugale a également été identifiée. Par comparaison avec les femmes victimes de leurs conjoints, les victimes homoconjugales féminines vivent un plus grand isolement et un plus grand stress, principalement en lien avec leur orientation sexuelle, couramment appelé : le stress des minorités sexuelles. De nouvelles formes de violence ont pu être identifiées, notamment la lesbophobie intériorisée. Entre deux femmes, la violence conjugale est banalisée et minimisée, réduite à un simple « crêpage de chignons ». Cette vision porte un tort considérable à la réalité de ce qui se passe dans l’alcôve lesbien, mais surtout constitue une atteinte supplémentaire à la victime. En dernier lieu, il s’avère que la relation d’aide pour les femmes, victimes de leurs conjointes demeure problématique et très insatisfaisante, principalement par le manque de structures adéquates, de formation des intervenantes, de publicisation sur le phénomène de la violence conjugale lesbienne. En outre, les préjugés des différents personnels socio-judiciaires sur le lesbianisme est encore très prégnant et constituent un frein à l’intervention. Conclusion : La violence conjugale dans le couple lesbien est engluée dans une toile d’araignée que tisse l’abuseure qui prend un pouvoir illicite sur sa partenaire avec la complicité du regard néfaste de la société à l’encontre du lesbianisme, du manque d’information et de formations des différents personnels sur cette thématique ainsi que du silence des communautés sur la lutte des violences faites aux femmes. Il y aurait tout lieu de privilégier la mobilisation, l’inclusion, l’éducation, l’information, la formation de tous. Car la violence conjugale lesbienne n’est pas une affaire privée. Elle est l’affaire de tous / Context. Domestic violence in lesbian couples is a widespread and largely ignored phenomenon. There is a lack of interest in this issue on the part of the various communities concerned, despite more recently renewed attention to the phenomenon. The taboos and debates surrounding female homoconjugal violence continue to exclude it from most of the movements fighting violence against women. However, each year, women suffer in silence from their partner's violence and each year these victims lose themselves a little more in the invisibility of their condition. The subject of conjugal violence in the lesbian couple raises many questions both on understanding and on the clinical solutions proposed. How to provide an appropriate response to this category of unrecognized victims who are very often confronted with intolerance, prejudice and ignorance from those who are supposed to help them? Methods. Women victims of domestic violence in a lesbian couple were met as well as practitioners from several disciplines of the humanities familiar with the theme of female homosexual violence. Using an interview guide and semi-structured interviews, we asked them to describe their experiences on this issue. The meaning they give to the violence experienced or reported has been gathered from a Weberian sociological perspective. The data analysis was scrupulously carried out according to a very precise grid in order to bring out the most emblematic themes and sub-themes of their narratives. The interdisciplinary perspective allows us for a more complete holistic understanding of the problem and can also be considered in itself as an avenue of intervention in the context of female homosexual violence Results. It appears that the type of violence abusers most commonly use to exert power, domination or control on the victim is psychological, verbal, sexual and, to a lesser degree, physical to exercise an authority, a domination, and a control on the victim. The conjugal violence cycle was also identified. In comparison to female victims of male partners, female homo-conjugal victims experience greater social isolation and stress, largely related to their sexual orientation, commonly referred to as stress of sexual minorities. New types of domestic violence have also been identified, such as internalized lesbophobia. Violence between two women is trivialized, minimized, and reduced to “cat fights.” This conception considerably detracts from the reality of what is happening in the lesbian alcove. Above all, it constitutes an additional attack on the victim. Finally, it appears that counseling support is very problematic and unsatisfactory for these women because of the lack of adequate support structures, training for practitioners and awareness of lesbian conjugal violence phenomenon. Furthermore, the prejudice from different personal socio-judiciary regarding lesbianism is still taking a stronger hold and can slow down the intervention process. Conclusion. Domestic violence in the lesbian couple is rooted in the spider web that the abuser weaves to take power over his partner with the complicity of society's harmful view of lesbianism, lack of information and professional training on the subject as well as the silence of the communities on violence against women. We must promote the mobilization, inclusion, education, information and training of all on this important issue. Domestic violence between lesbians is not a private matter. This is everyone's problem.
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Les technologies de l’information et de la communication utilisées en contexte de violence conjugale : une analyse des liens entre les cyberviolences vécues, les stratégies d’adaptation et la détresse psychologique

Laguë Maltais, Florence 04 1900 (has links)
Cela fait près de 50 ans que les études criminologiques se penchent sur l’étude des violences conjugales. Au cours de ces décennies, de nombreuses avancées ont fait évoluer notre compréhension de ce phénomène : entre autres, les études féministes ont conduit à concevoir ces violences comme un problème social important. À travers cette perspective, les violences conjugales ne sont plus conçues comme un conflit entre deux partenaires, mais plutôt comme un moyen utilisé par un partenaire pour contrôler et dominer l’autre. L’arrivée relativement récente des technologies de l’information et de la communication (TICs) a grandement modifié l’expérience des femmes victimes de violences conjugales : plusieurs études montrent que les TICs sont utilisées en contexte de violence conjugale et de séparation. Alors que les violences conjugales ont été beaucoup documentées, force est de constater que très peu d’études sur le sujet intègrent les cyberviolences dans leurs analyses. Par conséquent, les cyberviolences, leurs impacts émotionnels perçus et les stratégies d’adaptation et de recherche d’aide mobilisées par les femmes à l’ère du numérique sont encore relativement peu connus. Pour pallier ces limites, le présent mémoire explore les liens entre les violences conjugales traditionnelles et les cyberviolences perpétrées par un partenaire ou ex-partenaire intime. Trois objectifs spécifiques sont visés, soit de 1) documenter les expériences de violences conjugales traditionnelles et de cyberviolences auprès de femmes victimes de cyberviolences, 2) préciser les impacts psychologiques perçus, ainsi que les stratégies d’adaptation et de recherche d’aide mobilisées par les femmes victimes de cyberviolences et 3) évaluer la contribution des violences perçues et des stratégies d’adaptation à la prédiction de la détresse psychologique. Pour ce faire, un échantillon de 419 femmes âgées de 18 à 29 ans a rempli un questionnaire portant sur leurs expériences de cyberviolences perpétrées par un partenaire ou ex-partenaire intime dans les 12 mois précédant l’étude. Des analyses descriptives et des analyses de régression linéaire multiple ont été effectuées. Les résultats suggèrent que les violences conjugales et les cyberviolences conjugales sont cooccurrentes et que les cyberviolences ont un impact important sur la santé émotionnelle des femmes qui en sont victimes. Par ailleurs, contrairement aux attentes, les stratégies d’adaptation et de recherche d’aide n’ont pas été associées à une diminution de la détresse psychologique perçue. Les résultats de ce mémoire font état de l’importance de poursuivre la recherche sur le phénomène des cyberviolences et particulièrement sur l’efficacité perçue à moyen et long termes des stratégies d’adaptation et de recherche d’aide. Aussi, considérant la cooccurrence des cyberviolences et des violences conjugales traditionnelles, il apparaît nécessaire de poursuivre les efforts de sensibilisation auprès des différents intervenants et intervenantes œuvrant auprès des victimes de violences conjugales sur les cyberviolences. Une meilleure connaissance de ce phénomène leur permettrait de promouvoir des stratégies efficaces auprès des victimes afin d’y faire face. / For almost half a century now, criminology studies have addressed the problem of intimate partner violence (IPV). Although many perspectives have contributed to the study of IPV, it was feminists who brought IPV into the social sphere. Indeed, feminists no longer refer to IPV as a dispute between two partners, but rather as a means of domination and control. The relatively recent creation of new technologies, such as smartphones and social media, are known to be used in context of IPV (Dimond et al., 2011; Marganski et Melander, 2018; Stanley et al., 2018; Woodlock, 2017). While we know a lot about IPV, it is surprising that very few studies include cyberviolence in their analysis. To date, we know very little about cyberviolence in intimate relationship, its emotional consequences and its specific coping and help-seeking strategies. In order to bring insight into this phenomenon, the present study explores the links between intimate partner violence and cyberviolence. Precisely, the study aims to (1) document the experiences of intimate partner violence and cyberviolences of women victim of cyberviolences, (2) define the perceived psychological consequences and coping strategies used by women victims of cyberviolences and (3) explore the incidence of violence and coping strategies on perceived psychological distress. To do so, a sample of 419 women aged 18 to 29 completed an online questionnaire on their experiences of cyberviolence in their intimate relationship in the past 12 months. Descriptive analysis and multiple regression analysis have been conducted. The results suggest a co-occurrence of intimate partner violence and cyberviolence. Cyberviolence also have a significant impact on women’s emotional well-being. Surprisingly, none of the coping or help-seeking strategies were associated with a reduction in perceived psychological distress. The results of this study highlight the importance of studying medium- and long-term effectiveness of coping and help-seeking strategies in the context of cyberviolence. Moreover, considering the co-occurrence of cyberviolence and IPV, it seems relevant to raise awareness about cyberviolence among social workers working with victims of IPV. A better understanding of cyberviolence could help promote effective coping strategies among victims.
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Napeuat tipatshimitishuat : récits d’hommes autochtones sur l’arrêt de la violence en contexte conjugal

Boucher, Philippe 08 1900 (has links)
La prévalence et la persistance de la violence en contexte conjugal sont préoccupantes dans les communautés autochtones (Brassard et al., 2011, 2015). En effet, les hommes (54 %) et les femmes (61 %) autochtones sont plus susceptibles d’être victimes de violence en contexte conjugal que les allochtones (36 % et 44 %, respectivement) (Cotter, 2021). La présente étude vise à comprendre comment les hommes autochtones mettent fin à la violence en contexte conjugal. D’une part, l’objectif est d’explorer le sens donné à l’arrêt de la violence en contexte conjugal. D’autre part, l’étude s’intéresse aux récits et aux processus de bifurcation vers cet arrêt de la violence. Des entretiens qualitatifs ont été menés auprès de six hommes innus et innus-naskapis ayant vécu de la violence bidirectionnelle ou unidirectionnelle. Les résultats démontrent que la plupart des hommes identifient les contextes coloniaux, communautaires et familiaux comme des sources de la violence en contexte conjugal. L’intersection entre un contexte d’épuisement et de déstabilisation crée un environnement propice aux processus de bifurcation vers l’arrêt de la violence en contexte conjugal. Trois types de processus de bifurcation sont développés, mettant en évidence différentes conceptions de l’arrêt de la violence : 1) un processus « spontané, mais inachevé », 2) un processus « constant et efficient » et 3) un processus « mouvementé et abouti ». Ces processus impliquent des apprentissages sur le passé, la violence et la communauté pour développer une posture non-violente. Souvent accompagnés de diverses sources de soutien, les hommes résolvent les sources de la violence afin d’apaiser leurs souffrances et ainsi réagir différemment aux expériences éprouvantes. / The prevalence and persistence of violence within the conjugal context in Indigenous communities are concerning (Brassard et al., 2012, 2015). In fact, Indigenous men (54%) and women (61%) are more likely to be victims of violence within the conjugal context than non-Indigenous people (36% and 44%, respectively) (Cotter, 2021). This study aims to understand how Indigenous men end violence within the conjugal context. On the one hand, the objective is to explore the meaning given to ending violence within the conjugal context. On the other hand, the study focuses on the narratives and bifurcation processes towards ending violence. Qualitative interviews were conducted with six Innu and Innu-Naskapi men who had experienced bidirectional or unidirectional violence. Findings show that most men identify colonial, community, and family contexts as sources of violence within the conjugal context. The intersection between a context of exhaustion and destabilization creates an environment conducive to the bifurcation processes towards ending violence within the conjugal context. Three types of bifurcation processes are proposed, highlighting different conceptions of violence cessation: 1) a “spontaneous, but incomplete” process, 2) a “constant and efficient” process and 3) a “hectic and thorough” process. These processes involve learning about the past, violence and the community, in order to develop a non-violent posture. Often accompanied by various sources of support, men resolve the sources of violence to alleviate their suffering and thus react differently to distressing experiences.
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Le design tenant compte des traumatismes : adapter le domicile privé des survivantes de violence conjugale

Moreau, Sabrina 01 1900 (has links)
Enjeu de santé publique, la violence conjugale occasionne diverses conséquences chez les nombreuses femmes qui la subissent. En quittant leur partenaire violent, la majorité des survivantes se retrouvent sans logement et se heurtent à des risques liés à leur habitation (p. ex. itinérance, précarité financière, retraumatisation, insécurité, instabilité, discrimination, etc.). Laissées à elles-mêmes, peu de femmes obtiennent du soutien professionnel et une place en maison d’hébergement. L’environnement bâti où elles habitent peut autant favoriser leur guérison que menacer d’y nuire. Ainsi, un aménagement adapté peut impacter positivement leur expérience post-traumatique. Récemment, les spécialistes du design souhaitent ajuster leur pratique aux besoins spatiaux résultant de la violence conjugale par une approche centrée sur les traumatismes. Cependant, il manque de connaissances sur le contexte du domicile privé, puisque les études se concentrent davantage sur l’hébergement collectif d’urgence. Cette recherche questionne comment le design tenant compte des traumatismes (TID) peut intervenir dans le domicile privé des survivantes afin de faciliter leur processus de guérison. Ce mémoire vise à vérifier s’il est nécessaire de développer une offre en TID et à évaluer les besoins des femmes dans leur chez-soi. Par la théorisation enracinée, la méthodologie mixte se déroule en trois phases pour pallier le vide théorique. Tout d’abord, un cadre conceptuel sur le TID détermine les thèmes à aborder avec les informatrices. Ensuite, une enquête par questionnaire en ligne explore la perception des prestataires de services québécois. Enfin, une étude de cas comparative se concentre sur deux femmes par des entrevues semi-dirigées, une documentation photographique et une analyse des conditions environnementales. Les résultats révèlent que le domicile privé doit s’adapter au parcours de vie de chaque survivante et au contexte de sa séparation pour tendre vers la stabilité résidentielle et la projection vers un avenir émancipant. Il importe de comprendre les besoins et défis spécifiques à l’environnement bâti pour supporter une guérison holistique par le chez-soi. De la sorte, cet espace doit valoriser une perception positive et sécuritaire, une personnalisation des lieux, une utilisation libre de l’intimité et un rapport sain avec l’extérieur. À ce jour, le continuum de services existants offre un début d’assistance en habitation et gagnerait à se compléter par une spécialisation en TID. En conclusion, des réflexions émergent sur la reconnaissance légale de l’adaptation du domicile des survivantes ainsi que sur la conscientisation aux multiples visages et expériences de vie intersectionnelles. En alliant l’aménagement à l’intervention sociale, la participation active des femmes au processus de conception encourage leur autodétermination. Il est aussi question de suggérer des pistes de services qui peuvent s’offrir aux femmes survivantes et aux professionnel.les travaillant auprès d’elles. Néanmoins, cette exploration théorique ne propose pas de stratégies applicables directement par une pratique en design d’intérieur. Il reste nécessaire de poursuivre ce premier effort pour traduire les résultats de recherche en des moyens concrets de les opérationnaliser dans une démarche de conception. / A public health issue, domestic violence has various consequences for the many women who experience it. By leaving their violent partner, the majority of survivors find themselves without a home and face risks related to their housing (eg homelessness, financial precariousness, re-traumatization, insecurity, instability, discrimination, etc.). Left to themselves, few women obtain professional support and a place in a shelter. The built environment where they live can promote their healing as well as threaten to hinder it. Thus, a custom-designed layout can positively impact their post-traumatic experience. Recently, design specialists wish to adjust their practice to the spatial needs resulting from domestic violence through a trauma-centered approach. However, there is a lack of knowledge about the context of the private home, since studies focused more on collective emergency accommodation. This research questions how trauma-informed design (TID) can intervene in the private home of survivors in order to facilitate their healing process. This master aims to verify whether it is necessary to develop an offer in TID and to assess the needs of women in their homes. Through grounded theory, mixed methodology takes place in three phases to fill the theoretical gap. First, a conceptual framework on TID determines the themes to be discussed with the informants. Next, an online survey explores the perception of Quebec service providers. Finally, a comparative case study focuses on two women through semi-structured interviews, photographic documentation and analysis of environmental conditions. The results reveal that the private home must adapt to the life course of each survivor and to the context of her separation to tend towards residential stability and the projection in an emancipating future. It is important to understand the specific needs and challenges around the built environment to support holistic healing through home. In this way, this space must promote a positive and safe perception, a personalization of the premises, a free use of privacy and a healthy relationship with the outside. To date, the existing continuum of services offers a start in housing assistance and would benefit from being supplemented by a specialization in TID. In conclusion, reflections emerge on the legal recognition of the adaptation of survivors’ home as well as on the awareness of the many faces and intersectional life experiences. By combining design with social intervention, the active participation of women in the design process encourages their empowerment. It is also suggested avenues of services that can be offered to women survivors and professionals working with them. Nevertheless, this theoretical exploration does not offer strategies that can be applied directly to an interior design practice. It is still necessary to continue this initial effort to translate the research results into concrete means of operationalizing them in a design process.
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Le profil psychopathologique des conjoints violents

Ménard, Ingrid 04 1900 (has links)
Les études typologiques sur les conjoints violents ont mis en évidence qu’il n’existe pas un profil unique de conjoints violents et que certaines psychopathologies peuvent expliquer le passage à l’acte (ex. : caractéristiques associées à un trouble de la personnalité, abus de substances, dépression, etc.). Toutefois, il existe un manque de connaissance concernant le profil psychopathologique et des traits de personnalité des conjoints qui agressent sexuellement leur partenaire. Ainsi, cette étude a pour objectif de classifier des conjoints violents à partir de leurs psychopathologies et traits de personnalité (MCMI-III et NÉO-PI R) afin de vérifier s’il existe une concordance entre les profils obtenus entre, d’une part, une approche dimensionnelle et, d’autre part, une approche catégorielle. Dans un second temps, cette étude a pour objectif de distinguer les groupes de conjoints violents en fonction : du type de violence commise, soit sexuelle et/ou physique ; de leur niveau d’hostilité envers les femmes ; de leurs stratégies de résolution de conflit en contexte conjugal ; de leurs stratégies d’adaptation face à des situations stressantes ; et de leurs croyances sur le viol. Pour ce faire, 121 hommes ayant été condamnés pour avoir commis au moins une forme de violence conjugale ont été rencontrés en entrevues et ont complété des questionnaires. Parmi eux, 21 ont commis au moins une violence sexuelle et 100 ont commis au moins une forme de violence physique et/ou psychologique. En ce qui concerne l’analyses de classification (two-step cluster anlysis) réalisé à partir de données obtenues à l’aide du MCMI-III, elle a permis d’identifier trois groupes, soit le sadique/antisocial, le très pathologique et le non pathologique. L’analyse de classification à partir de données obtenues à l’aide du NÉO PI R a permis d’identifier trois groupes présentent certaines similitudes avec les trois groupes de notre première classification, soit celle obtenu en fonction du MCMI-III. En effet, l’hostile présente aussi des caractéristiques associées au trouble de la personnalité sadique et antisociale. Le névrosé est caractérisé par la présence de diverses psychopathologies et le contrôlant est caractérisé par une absence de caractéristiques associées à un trouble de la personnalité et autres trouble mentaux. / Studies on abusive spouses have shown that there are different factors that predispose a man to become violent (sexual, physical, psychological). Indeed, compared to non-violent partners, violent partners present more psychopathologies (ex.: personality desorders, anxiety, etc). Furthermore, the different typologies of violent spouses have shown that there is no single profile of violent spouses. The majority of studies have found that antisocial and borderline personality disorders are significantly associated with the perpetration of violence in intimate relationships. However, there is a lack of knowledge regarding the psychopathological profile of spouses who sexually assault their partners. This study aims to: (1) classify (two step cluster) abusive spouses on the basis of their psychopathological profile; and (2) to compare the psychopathological characteristics (e.g., substance abuse) and types of violence committed (e.g., physical or sexual) in the profiles. To do this, 121 men who had been convicted of committing at least one form of spousal violence were interviewed and completed questionnaires (MCMI-III NÉO PI-R, CTS2, CISS, Rape Myth Scale, Hostility Toward Women Scale). Among them, 21 had committed at least one sexual violence and 100 had committed at least one form of physical and/or psychological violence. The two-step cluster anlysis of the MCMI-III data identified three groups: sadistic/antisocial, highly pathological and non-pathological. The classification analysis based on data obtained using the NEO PI R identified three groups with certain similarities to the three groups in the first classification (MCMI-III) : the hostile, which presents characteristics associated with sadistic and antisocial personality disorder, the neurotic, which is characterized by the presence of various psychopathologies, and the controlling, which is characterized by an absence of characteristics associated with a personality disorder and other mental disorders.
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Pratiques et défis liés à la responsabilisation des auteurs de violence conjugale présentant une problématique de santé mentale

Lapointe, Hélène 30 April 2024 (has links)
La violence conjugale est une problématique grave et complexe ayant de multiples conséquences. Au Québec et ailleurs, la responsabilisation des auteurs de violence conjugale (AV) constitue un principe clé de la lutte à la violence conjugale. Parmi les différents défis pouvant être rencontrés par le personnel d'intervention figure la concomitance de problématiques liées à la santé mentale. Peu d'études se sont toutefois penchées sur les impacts de ces problématiques sur le processus de responsabilisation. Ce mémoire vise à identifier et décrire les défis découlant des situations où des AV présentent des problématiques concomitantes liées à la santé mentale sur le processus de responsabilisation, à en clarifier les impacts et à soulever des pistes d'intervention quant à la manière de favoriser la responsabilisation en dépit des défis occasionnés. Cette recherche qualitative exploratoire réalisée selon une analyse secondaire de données s'inscrit dans le cadre théorique des savoirs expérientiels et combine différentes méthodes de collecte de données, soit des entrevues individuelles, des observations directes et des groupes de discussion dans trois organismes du réseau À cœur d'homme. Les résultats issus de l'analyse inductive ont mis en évidence les impacts de manifestations s'apparentant à des troubles de la personnalité, de l'usage de substances, de l'adaptation, ainsi que de traumatismes craniocérébraux sur le processus de responsabilisation. Pour le personnel d'intervention y étant confronté, les conséquences de ces problématiques sur la responsabilisation sont multiples, notamment de devoir composer avec les lectures erronées des situations, des difficultés dans le maintien de l'alliance thérapeutique et des difficultés de priorisation des interventions. Des pistes de solution concrètes ont également été identifiées, passant de la confrontation à la collaboration interprofessionnelle. Les résultats ont fait l'objet d'une discussion les mettant en relation avec les écrits antérieurs, soulignant les forces et limites du mémoire et suggérant des pistes pour la pratique et de futures recherches. / Intimate partner violence (IPV) is a serious and complex issue with numerous consequences. In Quebec and elsewhere, holding perpetrators accountable is one of the key principles in effort to prevent IPV. Among the numerous challenges faced by practitioners stands the concurrence of mental health issues. However, few studies have examined the impact of these issues on the accountability process. This exploratory qualitative research using secondary data analysis seeks to identify and describe the challenges arising from co-occurring mental health issues on the accountability process, to clarify the impacts, and to suggest ways of promoting accountability despite the challenges involved. This exploratory qualitative research falls within the theoretical framework of experiential knowledge and combines different data collection methods: individual interviews, direct observation sessions and a focus group with practitioners within three À Coeur d'homme network organizations. The results of the inductive analysis highlighted the impact of personality disorders, substance use disorders, adaptation disorders and traumatic brain injury on the accountability process. For practitioners, the consequences of these issues on the accountability process are numerous. Among the main ones are dealing with misinterpretations of the situations, difficulties maintaining the therapeutic alliance, and challenges in prioritizing the interventions. A number of tangible avenues were also identified, ranging from confrontation to collaboration with other professionals. The present findings were then discussed in light of previous research, highlighting the strengths and limits of this research and suggesting possible avenues for practice and future studies.
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La violence domestique envers les femmes au Mexique : une analyse multidimensionnelle et intersectionnelle

Valle-Fajer, Minea 03 1900 (has links)
En s’inscrivant dans la perspective du féminisme intersectionnelle et en mobilisant des méthodes mixtes, cette recherche tente de mieux comprendre la violence domestique envers les femmes au Mexique, à la fois à travers une analyse du discours des féministes mexicaines et d’une analyse statistique multidimensionnelle de données d’enquête identifiant les facteurs institutionnels, économiques et socioculturels associés au risque de vivre de la violence domestique. Cette thèse se démarque des réflexions féministes traditionnelles faites au Mexique puisqu’elle approche les rapports de genre en lien avec d’autres systèmes d’oppression et de subordination, fondés notamment sur les rapports de classe et l’ethnicité. Ainsi, elle appréhende la violence faite aux femmes en lien avec le patriarcat, sans réduire ce dernier à quelques indicateurs sociodémographiques et comportementaux mesurés au niveau individuel, mais en tenant compte du contexte d’inégalité de genre au niveau régional. Ce faisant, la recherche tente de réconcilier les deux grandes perspectives théoriques qui expliquent la violence conjugale, soit les approches de la violence familiale (qui s’attardent à des facteurs au niveau microsocial) et les approches féministes (qui mettent l’accent sur la structure patriarcale, c’est-à-dire le contexte plus large des inégalités de genre). Les résultats des entretiens réalisés avec des féministes représentant les trois branches du féminisme mexicain (féminisme hégémonique, populaire et autochtone) ont révélé les fractures existantes à l’intérieur du mouvement féministe au Mexique (antagonisme entre l’institutionnalisation et l’autonomie du mouvement féministe). De façon générale, l’analyse des entretiens a montré que l’engagement des féministes envers la cause des femmes est en accord avec les «idéaux types» des trois branches du féminisme mexicain. Les féministes hégémoniques mettent surtout l’accent sur la structure patriarcale de la société mexicaine et sur les inégalités de genre lorsqu’il s’agit de trouver des causes à la violence faite aux femmes. Pour les féministes du secteur populaire, la violence faite aux femmes s’explique autant par les inégalités de genre, que par les effets du système économique capitaliste. Le discours des femmes autochtones semble, quant à lui, tenir davantage compte de l’articulation des rapports de genre, des rapports ethniques, ainsi que des rapports socio-économiques. Néanmoins, nous constatons que les féministes de la branche hégémonique et populaire semblent de plus en plus sensibles à l’entrecroisement de systèmes de domination et d’oppression. Par ailleurs, l’analyse multiniveau effectuée à partir des données de l’Enquête nationale portant sur la dynamique des relations dans les ménages (2006), a révélé plusieurs résultats importants qui méritent d’être soulignés. D’abord on constate que les différences de prévalence des violences entre les municipalités mexicaines sont en grande partie expliquées par leur composition sociale, c’est-à-dire par des caractéristiques des femmes et de leur couple (niveau micro), plutôt que par des différences entre le niveau des inégalités de genre dans les municipalités mexicaines mesurées par l’ISDH (Indice Sexospécifique du Développement Humain). Les résultats des analyses montrent que les femmes autochtones ont en général des taux de violences moins élevés que les femmes métisses (groupe majoritaire). Enfin, en ce qui a trait à la relation entre le contexte d’inégalité de genre et la violence conjugale, les résultats suggèrent que plus l’ISDH d’une municipalité est élevée, plus il y a de femmes qui subissent les formes de violences. Cela va à l’encontre des postulats habituels des théories féministes et suggèrent que les progrès récents de la situation de la femme en matière de santé, d’éducation et de revenu n’ont pas bouleversé les rapports de genre encore très patriarcales qui continuent à privilégier la suprématie des hommes (Casique, 2004). / By adopting the intersectional feminist approach and mobilizing mixed methods, this research seeks to better understand partner violence in Mexico, both through a discourse analysis of the Mexican feminist movement and a quantitative multidimensional level of analysis by identifying the institutional, economic and socio-cultural factors associated with the risk of experiencing domestic violence. This research differs from the traditional feminist reflections made in Mexico because it takes into consideration gender inequality in interaction with other systems of oppression and subordination, mainly based on social class and ethnicity. Thus, it captures partner violence in relation to patriarchy, without reducing it to sociodemographic and behavioral indicators measured at the individual level, but by taking into account the structural context of gender inequality at the regional level. By integrating individual and contextual factors, this research attempts to reconcile the two major theoretical perspectives that explain partner violence, which are the family violence approach (that linger to factors at the micro level) and feminist approaches (which focus on the patriarchal structure, in other terms the broader context of gender inequality). The results of the discursive analysis from the interviews with the feminists representing all three branches of the Mexican feminism (hegemonic, popular and indigenous feminism) revealed existing fractures within the feminist movement in Mexico (antagonism between institutionalization and autonomy of the feminist movement). In general, this analysis showed that the feminists’ gender struggle and their demands are consistent with the "ideal types" of the three branches of the Mexican feminism. Hegemonic feminism focuses mainly on the patriarchal structure of Mexican society and gender inequality when it comes to finding the causes of violence against women. For the popular feminism, violence against women is explained by both gender inequalities and the vulnerable economic situation. The discourse of indigenous women emphasizes the articulation of gender, ethnic and socio-economic inequalities. However, we found evidence that hegemonic and popular feminism seem increasingly sensitive to the intersection of systems of domination and oppression. In addition, multilevel analysis using data from the National Survey of Dynamics of Relationships within Households (2006) revealed several important findings that deserve to be highlighted. Firstly, we show that differences in the prevalence of partner violence among Mexican municipalities are largely explained by their social composition, that is to say, by the characteristics of women and their relationship (micro level), rather than differences between the level of gender inequality in the Mexican municipalities measured by the GDI (gender-Human Development Index). In addition, the results show that indigenous women generally have lower rates of violence that the rest of mestizas Mexican women (majority group). Finally, in regard to the relationship between the context of gender inequality and domestic violence, and contrary with what would be expected, violence is higher in municipalities with higher GDI. This result seems to contradict feminist assumptions. It would seem that despite recent progress in women’s situation in areas such as health, education and income in Mexico, it has not been able to transform the gender order.
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Les perceptions de la sexualité et les relations de couple de femmes haïtiennes immigrantes au Québec : pour une exploration des rapports hommes femmes en Haïti

Jean-Pierre, Myrlande 01 1900 (has links)
Ce mémoire a étudié les perceptions de femmes haïtiennes vivant au Québec depuis moins de cinq ans de leurs relations sexuelles avec les hommes et de leurs rapports de couple. Après avoir opté pour une méthodologie de recherche qualitative, la théorie féministe intersectionnelle a été retenue comme cadre d’analyse. Des entretiens individuels semi-dirigés ont été menés auprès de 9 femmes haïtiennes, âgées de 18 à 60 ans et ayant immigré au Québec depuis moins de cinq ans. Les perceptions des femmes de la sexualité ont été appréhendées comme étant un ensemble de discours et de pratiques inter reliés, qui se construit dès l’enfance, et qui reproduit les types de rapports inégalitaires entre hommes et femmes qui existent dans la société haïtienne et dans leur couple. Ces rapports inégalitaires sont véhiculés entre les générations à travers la plupart des institutions sociales comme la famille, l’école, la culture, la législation. Ce processus de construction des perceptions de la sexualité est également influencé par des enjeux socio-économiques et de pouvoir. Les résultats de cette recherche permettent de disposer de données scientifiques sur la sexualité des femmes et les rapports de couple en Haïti et l’influence du processus migratoire. Ces résultats soulignent également la nécessité pour le travail social haïtien d’encourager le développement de l’empowerment économique des femmes et leur participation aux débats actuels de la société sur l’évolution de la condition féminine. / The purpose of this research was to explore the perceptions of Haitian women that had immigrated to Quebec in the past five years, of their sexual relationships with men and the extent to which it is reflected in the different types of conjugal relationships. After choosing a qualitative research method, the intersectional feminist theory has been adopted for the analysis. Individual semi-structured interviews were conducted with 9 Haitian women, aged 18 and 60 years and having immigrated to Quebec in the past five years. The women’s perceptions of sexual relationships have been reported as being a set of practices and discourses interrelated built since childhood and reproducing the unequal relationships between men and women that exist in the Haitian society and in the couples. These unequal relationships are transmitted through the generations and through most of the social institutions such as family, school, culture, laws. This process is also influenced by socio-economic and power issues. The results of this research give scientific data on women sexuality and couple relationships as well as the influence of immigration process. These results also emphasize the need for the Haitian social work to encourage the development of economic empowerment of women and their participation in current debates in society on the development of women. / Memwa sa a vle etidye ki pèsepsyon fanm ayisyèn yo genyen de rapò seksyel yo ak gason, e nan ki mezi pèsepsyon sa yo repwodwi kalite relasyon ki egziste ant yomenm ak nèg yo. Rechèch la chwazi yon metodoloji kalitativ, apresa li kenbe teyori feminis entèseksyonèl kom kad ki pou pemet li analize done li yo. Rechèch la nenen 9 antrevi mwatye ouvè, mwatye fèmen ak 9 fanm ayisyèn, ki genyen ant 18 ak 60 lane, epi ki imigre nan pwovens kebèk, nan peyi Kanada depi mwens pase 5 lane. Dapre rezilta rechèch la, pèsepsyon medanm yo genyen de seksyalite yo tradwi pa yon pakèt pawòl ak yon pakèt abitid ki mare ansanm. Medanm yo komanse ranmase bagay sayo depilè yo te timoun lakay paran yo pou jiskaske yo vin granmoun lakay pa yo. Fason sa yo medanm yo konprann seksyalite a tou, se yon bagay ki soti nan relasyon fòskote ki egziste ant fanm ak gason, ni nan sosyete ayisyènn nan, ni nan relayon konjigal yo. Bagay sa yo transmèt de generasyon an generasyon gras ak lafanmi, lekol, lakilti, lwa peyia. Pou fini, pèsepsyon sa yo medanm yo gen de seksyalite yo a makonen ak yon seri de enterè ekonomik ak politik ki gen nan sosyete a. Resilta rechèch sa a fe plizyè bagay. Premyèman li pemèt nou genyen dokiman syantifik sou seksyalite fanm ak relasyon ki genyen ant fanm ak gason lè yap viv andedan kay, nan peyia. Dezyèmman, rezilta yo montre travayèz ak travayè sosyal yo an ayiti, kouma li enpotan pou yo ankourage medanm yo devlope pouvwa lajan lakay yo. Rezilta yo montre tou kouman li enpotan pou medanm ayisyènn yo chache rantre nan tout diskisyon kap fet nan sosyete ayisyèn nan sou kondisyon lavi fanm yo.
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La construction identitaire de l’homme violent / The construction of the identity of violent man

Ghossain, Anne-marie 17 November 2011 (has links)
Cette recherche qualitative et exploratoire porte sur la construction identitaire de l’homme marié violent au Liban. Elle s’appuie notamment sur les discours de l’homme violent et de la femme violentée (récits de vie, interrogatoires juridiques, questionnaires) et aussi sur le discours de personnes-ressources non violentes. La construction identitaire de l’homme violent au Liban est liée au système patriarcal fortement ancré dans la culture, les institutions et la vie des Libanais. L’homme évolue en fonction de 3 prototypes :- masculin : dominant, pourvoyeur, protecteur, agressif- féminin : soumise, femme au foyer, disponible, douce- du couple : verrouillage des autres prototypes dans une complémentarité sexisteLa violence masculine traduit la place de l’homme dans le couple (violences symboliques et violences spontanées), elle traduit aussi sa volonté de conserver l’ordre patriarcal dans la famille car toute évolution des prototypes notamment celui de la femme est sentie par l’homme comme une menace contre sa masculinité (violences interactionnelles). La violence est accentuée car le Liban évolue sous l’empire de stress, ce qui met les rôles patriarcaux en question en permanence. La trajectoire identitaire de l’homme violent libanais montre qu’il a un père autoritaire et sévère, parfois faible. Sa mère pourrait être envahissante, absente ou ambivalente. Du point de vue couple l’homme violent cherche le couple fusionnel car il traduit parfaitement la complémentarité patriarcale sexiste. L’ordre social patriarcal libanais est en perpétuelle reproduction engendrant des hommes sexistes prêts à devenir violents. La femme est encerclée par la violence même, sa honte d’être femme battue et/ou femme divorcée, mais aussi à cause du tiers d’idéologie sexiste : parents, amis, société, institutions concernées. La lutte contre la violence conjugale au Liban doit être totale : contre la violence, les inégalités de genre et la culture patriarcale. / This qualitative and exploratory research is about the construction of the identity of the violent married man in Lebanon. It is based on different sources, the violent man, the battered woman discourse (biography, court records, and questionnaires) and the discourse of non-violent resource-person. The construction of the identity of the violent man in Lebanon is related to the patriarchal system which is strongly anchored in the culture, institution and life of the Lebanese. In this environment man evolves into three prototypes:- The masculine: dominant, protector, provider, aggressive.- The feminine: submissive, housewife, available, soft.- The couple: the clamping of the two other prototypes in one complementary sexist relationship.The masculine violence can reflect the man’s place in the couple (symbolic violence, spontaneous violence), and can also show the willingness to conserve the patriarchal order in the family because every evolution of prototypes especially the women’s role is felt by man as a threat against his masculinity (interaction violence). Violence is accentuated because Lebanon is a society under stress, which permanently distorts the masculine image. The identity trajectory of the Lebanese violent man shows that he has an authoritarian and severe father figure, or a feeble one. His mother can be overbearing, absent or ambivalent. Concerning the couple, the violent man searches for the fusional couple because it reflects perfectly the sexist patriarchal complementarity. The Lebanese social patriarchal order is in perpetual reproduction generating sexist man ready to become violent. The woman is surrounded by violence, and shame feeling of being a battered woman and/or divorced woman, and because of the others that are sexist: parents, friends, society institutions and concerned responsible. The struggle against violence can only be total: it must be against violence, gender inequality and against patriarchal society.
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Les perceptions de la sexualité et les relations de couple de femmes haïtiennes immigrantes au Québec : pour une exploration des rapports hommes femmes en Haïti

Jean-Pierre, Myrlande 01 1900 (has links)
Ce mémoire a étudié les perceptions de femmes haïtiennes vivant au Québec depuis moins de cinq ans de leurs relations sexuelles avec les hommes et de leurs rapports de couple. Après avoir opté pour une méthodologie de recherche qualitative, la théorie féministe intersectionnelle a été retenue comme cadre d’analyse. Des entretiens individuels semi-dirigés ont été menés auprès de 9 femmes haïtiennes, âgées de 18 à 60 ans et ayant immigré au Québec depuis moins de cinq ans. Les perceptions des femmes de la sexualité ont été appréhendées comme étant un ensemble de discours et de pratiques inter reliés, qui se construit dès l’enfance, et qui reproduit les types de rapports inégalitaires entre hommes et femmes qui existent dans la société haïtienne et dans leur couple. Ces rapports inégalitaires sont véhiculés entre les générations à travers la plupart des institutions sociales comme la famille, l’école, la culture, la législation. Ce processus de construction des perceptions de la sexualité est également influencé par des enjeux socio-économiques et de pouvoir. Les résultats de cette recherche permettent de disposer de données scientifiques sur la sexualité des femmes et les rapports de couple en Haïti et l’influence du processus migratoire. Ces résultats soulignent également la nécessité pour le travail social haïtien d’encourager le développement de l’empowerment économique des femmes et leur participation aux débats actuels de la société sur l’évolution de la condition féminine. / The purpose of this research was to explore the perceptions of Haitian women that had immigrated to Quebec in the past five years, of their sexual relationships with men and the extent to which it is reflected in the different types of conjugal relationships. After choosing a qualitative research method, the intersectional feminist theory has been adopted for the analysis. Individual semi-structured interviews were conducted with 9 Haitian women, aged 18 and 60 years and having immigrated to Quebec in the past five years. The women’s perceptions of sexual relationships have been reported as being a set of practices and discourses interrelated built since childhood and reproducing the unequal relationships between men and women that exist in the Haitian society and in the couples. These unequal relationships are transmitted through the generations and through most of the social institutions such as family, school, culture, laws. This process is also influenced by socio-economic and power issues. The results of this research give scientific data on women sexuality and couple relationships as well as the influence of immigration process. These results also emphasize the need for the Haitian social work to encourage the development of economic empowerment of women and their participation in current debates in society on the development of women. / Memwa sa a vle etidye ki pèsepsyon fanm ayisyèn yo genyen de rapò seksyel yo ak gason, e nan ki mezi pèsepsyon sa yo repwodwi kalite relasyon ki egziste ant yomenm ak nèg yo. Rechèch la chwazi yon metodoloji kalitativ, apresa li kenbe teyori feminis entèseksyonèl kom kad ki pou pemet li analize done li yo. Rechèch la nenen 9 antrevi mwatye ouvè, mwatye fèmen ak 9 fanm ayisyèn, ki genyen ant 18 ak 60 lane, epi ki imigre nan pwovens kebèk, nan peyi Kanada depi mwens pase 5 lane. Dapre rezilta rechèch la, pèsepsyon medanm yo genyen de seksyalite yo tradwi pa yon pakèt pawòl ak yon pakèt abitid ki mare ansanm. Medanm yo komanse ranmase bagay sayo depilè yo te timoun lakay paran yo pou jiskaske yo vin granmoun lakay pa yo. Fason sa yo medanm yo konprann seksyalite a tou, se yon bagay ki soti nan relasyon fòskote ki egziste ant fanm ak gason, ni nan sosyete ayisyènn nan, ni nan relayon konjigal yo. Bagay sa yo transmèt de generasyon an generasyon gras ak lafanmi, lekol, lakilti, lwa peyia. Pou fini, pèsepsyon sa yo medanm yo gen de seksyalite yo a makonen ak yon seri de enterè ekonomik ak politik ki gen nan sosyete a. Resilta rechèch sa a fe plizyè bagay. Premyèman li pemèt nou genyen dokiman syantifik sou seksyalite fanm ak relasyon ki genyen ant fanm ak gason lè yap viv andedan kay, nan peyia. Dezyèmman, rezilta yo montre travayèz ak travayè sosyal yo an ayiti, kouma li enpotan pou yo ankourage medanm yo devlope pouvwa lajan lakay yo. Rezilta yo montre tou kouman li enpotan pou medanm ayisyènn yo chache rantre nan tout diskisyon kap fet nan sosyete ayisyèn nan sou kondisyon lavi fanm yo.

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