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Believing in belief : the modernist quest for spiritual meaning (Croyer en croyance : la quête moderniste pour le sens spirituel)

MacPhail, Kelly C. 09 1900 (has links)
Cette thèse défend l’idée que plusieurs auteurs modernistes ont utilisé des concepts centraux à la croyance religieuse traditionnelle afin de préconiser le changement social. Au lieu de soutenir l'hypothèse de la sécularisation, qui prétend que les modernistes ont rejeté la religion en faveur d'une laïcité non contestée, j'argumente en faveur de ce que j'appelle « la spiritualité moderniste, » qui décrie une continuité intégrale des concepts spirituels dans l'agitation de la période moderniste qui a déstabilisée les institutions qui avait auparavant jeté les bases de la société Occidentale. En me basant sur les écrit de Sigmund Freud, William James et Émile Durkheim concernant les fins poursuivis par la religion, je développe cinq concepts centraux de la croyance religieuse que les modernistes ont cherché à resignifier, à savoir la rédemption, la communauté, la sacralité, le spectre, et la liturgie, et, dans chaque cas, j'ai montré comment ces catégories ont été réinterprétées pour traiter des questions considérées comme essentielles au début du vingtième siècle, à savoir ce que l’on identifie aujourd’hui comme le féminisme, l'écologie, la biopolitique, les crises, et le rôle du poète. Le chapitre I se concentre sur la rédemption par le féminin telle qu’on la trouve dans le recueil de vers de H.D. portant sur la Seconde Guerre mondiale, Trilogy (1944-1946), qui projette un certain espoir grâce à un mélange synchrétique de Christianisme, de mythes anciens, d’astrologie, et de psychologie. Mon deuxième chapitre discute de The Grapes of Wrath (1939) de John Steinbeck, qui élargit le rôle de la communauté en avançant une écologie universelle qui concevoit tous les gens comme étant intimement liés entre eux et avec le monde. Le chapitre III traite de la notion du sacré dans The Light in August (1932) de Willam Faulkner et Nightwood (1936) de Djuna Barnes, qui préconisent une foi privatisée qui accentue l'illégitimité des concepts de sacralité et de pollution en élevant des individus qui sont marginalisés biopolitiquement. Le chapitre IV cherche à comprendre le retour des morts, et je soutiens que le topos a été utilisé par les modernistes comme un symbole de crises sociales; le chapitre enquête d'abord sur “The Jolly Corner” (1908) de Henry James, que j'ai lu comme la séquence rêvée d'un homme faisant face à son propre spectre, Ulysses (1922) de James Joyce, où Stephen Dedalus est hanté de façon répétée par le spectre de sa mère, et Mrs. Dalloway (1925) de Virginia Woolf, qui se concentre sur le motif caché de la Fête des Morts. Ma cinquième section traite de la liturgie, la langue poétique utilisée pour les rites religieux, dans la première poésie de Wallace Stevens, qui conçoit le rôle du poète comme une vocation de l'imagination. / This dissertation argues that many modernist writers used concepts central to traditional religious belief in order to urge social change. Against the secularization hypothesis, which posits that the modernists fully jettisoned religion in favour of an unquestioned secularism, I argue for what I term “modernist spirituality,” which identifies an integral continuance of spiritual concepts within the dire turmoil of the modernist period that destabilized the institutions such as an established organized religion that had previously formed the foundations of Western society. Hence, in each of my dissertation chapters, I have looked outside of organized religion to literature to find that spiritual impulse. Building upon the purposes of religion as defined by Sigmund Freud, William James, and Émile Durkheim, I name five concepts central to religious belief that the modernists sought to resignify, namely redemption, community, sacredness, the spectre, and liturgy, and, in each case, I have shown how these categories were reinterpreted to treat issues considered vital in the early twentieth century that would now be identified under the categories of feminism, ecology, biopolitics, crisis, and the role of the poet. The first function of spiritual belief addresses the intertwining of redemption and humanity’s actions within history, and for this reason, Chapter I focuses on redemption through the feminine as seen in H.D.’s book of World War II verse, Trilogy (1944-1946), which offers hope through a syncretistic blend of Christianity, ancient myths, goddess traditions, astrology, and psychology. My second chapter discusses John Steinbeck's The Grapes of Wrath (1939), which enlarges the role of community by positing a universal ecology of holiness that sees all people as connected with one another and with the land. Chapter III treats the notion of the sacred in William Faulkner’s Light in August (1932) and Djuna Barnes’ Nightwood (1936), both of which urge a privatized faith that emphasizes the illegitimacy of concepts of sacredness and pollution by elevating individuals who are marginalized biopolitically. Chapter IV seeks to comprehend the return of the dead in dreams or in visions, and I argue that the topos was used by modernists as a symbol of social crisis; the chapter first investigates Henry James’ “The Jolly Corner” (1908), which I read as a dream sequence of a man facing his own ghost, James Joyce’s Ulysses (1922), wherein Stephen Dedalus is haunted repeatedly by the ghost of his mother, and Virginia Woolf’s Mrs. Dalloway (1925), which is textually ordered by the hidden motif of the Day of the Dead. My fifth section is an epilogue that treats liturgy, the poetic language used for religious rituals, in the early poetry of Wallace Stevens, who revisions the role of the poet as a vocation of the imagination.
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José Antonio de Alzate y Ramírez : una empresa periodística “sabia” en el Nuevo Mundo

Hébert, Sara 04 1900 (has links)
José Antonio de Alzate y Ramírez (1737-1799) est reconnu aujourd’hui, entre autres choses, comme un des premiers journalistes, scientifiques, critiques littéraires et patriotes mexicains. Ce mémoire présente, dans un premier temps, une introduction à la vie et l’œuvre du personnage et rend compte de la réception globale de celle-ci, de 1831 à nos jours. Nous y montrons que les différents journaux d’Alzate, ses Diario literario de México (1768), Asuntos Varios sobre Ciencia y Arte (1772-1773), Observaciones sobre la física (1787-1788), et Gaceta de literatura (1788-1795), ont été étudiés principalement dans le contexte historique de la création de la nation mexicaine et que les intentions patriotiques ou proto-nationales qui lui ont été prêtées méritent d’être nuancées. Effectivement, bien qu’il ait publié plusieurs textes susceptibles de contribuer à améliorer certains domaines de l’économie américaine, tels que les activités minières, l’agriculture et les arts manuels, l’auteur révèle à travers son discours un désir de participer, au moyen de ses journaux, au mouvement scientifique européen. En ce sens, nous défendons l’hypothèse qu’Alzate ait choisi de pratiquer un type de journalisme spécifique, inspiré notamment du Journal des Sçavans (1665) et du Journal de Physique (1771-1773), qui lui permettrait de s’adresser autant à ses compatriotes, qu’aux membres de la République des Lettres. Nous présentons une étude comparative des similarités qui existent entre les publications d’Alzate et les deux journaux français ci-haut mentionnés, notamment en ce qui concerne les buts énoncés par leurs éditeurs ainsi que les modalités discursives et les thèmes qui les caractérisent. Dans le même ordre d’idée, nous soutenons que les publications d’Alzate présentent plusieurs des éléments clés qui définissent les journaux savants produits en Europe durant le dix-huitième siècle selon les études réalisées par Jean-Pierre Vittu. Enfin, nous expliquons comment le modèle du «journal savant» a été adapté par Alzate aux particularités de la Nouvelle-Espagne. Nous abordons, entre autres, les questions de la censure, de la critique et du manque de ressources financières dont il a souffert, facteurs qui, selon nos études, ont façonné l’entreprise du personnage. D’autre part, nous analysons les attitudes scientifiques adoptées par Alzate en tant que membre de la République des Lettres. Nous examinons aussi les principales sources de savoir qu’il a préconisées en tant qu’auteur afin d’accomplir certains devoirs propres aux membres de cette communauté. / José Antonio de Alzate y Ramírez is known for being one of the first Mexican journalists, scientists, literary critics and insurgents. The first chapter of this thesis offers a concise presentation of the author’s life and work and an overall review of the studies that were made of his Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) and Gaceta de literatura de México (1788-1795), from the year 1831 until this day. This work shows that his four newspapers have been studied mainly within the historical context of the creation of the Mexican nation and it demonstrates that the patriotic or proto-national intentions that were attributed to him deserve to be reconsidered. This thesis demonstrates that Alzate chose to produce a particular type of journalism somewhat similar to the French Journal des Sçavans (1665-1683) and Journal de Physique (1771-1773) that would allow him to contribute personally to the progress of science. Up to this day, no important study has been made comparing the prestigious French journals and Alzate’s publications. We are taking a first step in this direction as we highlight how his project appears to have been directly inspired by the two French periodicals, comparing the goals their editors shared and the subjects they explored. It will also be shown that Alzate’s periodicals present the essential elements that define most of the learned journals (“journaux savants”) published in Europe during the eighteenth century, as defined by Jean-Pierre Vittu. Finally, this thesis illustrates how Alzate adapted the model of the “journal savant” to the particularities of the society of New Spain. It focuses on the subjects of censorship, criticism and the lack of financial or institutional support that the Mexican journalist had to deal with. It also clarifies Alzate’s scientific attitudes as an author by examining his objective of belonging to the universal Republic of Letters and the specific purposes that its members were trying to achieve. It also presents a new definition of Alzate’s global scientific vision and explores the sources of knowledge he considered to be valuable in order to accomplish his goals as a “savant”. / José Antonio de Alzate y Ramírez es reconocido hoy como uno de los primeros periodistas, científicos, críticos literarios y hasta “insurgentes” mexicanos. En primer lugar, ofrecemos una breve presentación de la vida y obra del autor y damos cuenta de la recepción general que tuvieron sus Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) y Gaceta de literatura de México (1788-1795), desde 1831 hasta nuestros días. Damos a entender, entre otras cosas, que la obra de nuestro personaje ha sido estudiada principalmente dentro del contexto histórico nacional mexicano y que las intenciones patrióticas que se le han prestado merecen ser matizadas. Por nuestra parte, preferimos analizar sus publicaciones e intenciones en relación con su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras. En este sentido, en el segundo apartado de nuestra memoria, demostramos que Alzate eligió practicar un tipo de periodismo, inspirado principalmente en el Journal des Sçavans (1665-1683) y el Journal de Physique (1771-1773), que le permitiera participar personalmente en el progreso de la Ciencia. Hasta el momento, no se había hecho ningún trabajo comparativo entre las principales publicaciones sabias francesas y los papeles que produjo Alzate. Damos, pues, un primer paso en esta dirección y señalamos en qué manera se asemejan dichas publicaciones, sobre todo en cuanto a propósitos, contenido y modalidades discursivas. Mostramos, pues, que los papeles periódicos publicados por el novohispano presentan muchos de los elementos fundamentales que caracterizan, según Jean-Pierre Vittu, al “papel periódico sabio” europeo. Luego, ilustramos cómo dicho género de periodismo fue adaptado por Alzate a las particularidades de la sociedad colonial novohispana. Abordamos los temas de la censura, de la crítica y de la falta de recursos económicos que constituyeron los principales obstáculos que nuestro publicista enfrentó a lo largo de su carrera. Volvemos también a definir las actitudes científicas manifestadas por Alzate como productor de saber en función de su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras y de los deberes que buscaron cumplir sus miembros. Redefinimos, pues, la visión científica global que adoptó y las fuentes de saber que consideró válidas.
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La divine comédie de Stan Brakhage : une lecture du film lyrique The Dante Quartet

Arsenault, Nadia 12 1900 (has links)
Film abstrait peint à la main sur de la pellicule recyclée, The Dante Quartet de Stan Brakhage est une adaptation personnelle de La divine comédie de Dante. Agissant comme un palimpseste où chaque couche révèle des éléments caractéristiques de l’oeuvre du cinéaste ainsi que l’influence de certains poètes et artistes, The Dante Quartet reprend certaines caractéristiques de l’ekphrasis. Dans ce mémoire, je travaille avec l’hypothèse heuristique que The Dante Quartet est une ekphrasis, et plus précisément une ekphrasis inversée. Ce mémoire s’intéresse à ce qui reste du pré-texte après son passage d’un média à un autre. Compte tenu du laps temporel qui sépare ces deux œuvres, il est aussi question d’influences contemporaines au travail de Brakhage. Le cinéaste basant son travail sur les phénomènes de vision (et plus particulièrement sur les visions hypnagogiques dans le cas qui m’occupe), le point sera fait sur la pensée de Brakhage à ce sujet, pensée qu’il expose dans son livre-manifeste Metaphors on Vision. / The Dante Quartet by Stan Brakhage is a personal adaptation of The Divine Comedy of Dante who took the form of an abstract movie made from hand painted images on recycled footage. Acting as a palimpsest in which each layer reveals characteristic features of Brakhage's work and the influence of different poets and artists on it, The Dante Quartet also includes some features of ekphrasis. In this thesis, I work with the heuristic assumption that The Dante Quartet is an ekphrasis, specifically a reverse ekphrasis. This thesis looks at what remains of the pre-text after the transfer from one medium to another. Given the temporal interval between these two works, I will also discuss of certain contemporary influences to Brakhage's work. As the filmmaker based his work on vision phenomena (especially on hypnagogic visions in that movie), the point will be made regarding Brakhage's thinking about this, thought that he describes in his manifesto Metaphors on Vision.
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Estereotipo, frontera y género : una lectura negociada de tres cintas de la India María

Pineda-Dawe, Mariana 12 1900 (has links)
Jouée par María Elena Velasco depuis la fin des années 1960, la India María met en scène une indienne « authentique » qui, malgré son statut et ses limitations sociales, dénonce le traitement des institutions auxquelles elle est soumise : les systèmes politique, judiciaire, économique et religieux. Néanmoins, lors des premières projections des films sur le grand écran, la critique portait essentiellement sur les aspects superficiels et a réprouvé la façon dont les indiens et le Mexique étaient représentés, car jugée réactionnaire. Au début des années 1990, des chercheurs ont commencé à étudier ses films en proposant une lecture « négociée » : ils s’intéressent à l’effet humoristique produit sur le public par sa performance et ses aventures, en même temps qu’ils reconnaissent l’ambigüité du personnage et des narrations, tout en soulignant les discours ethnique et de classe. À travers l’analyse de Tonta, tonta pero no tanto (Bête, bête, mais pas trop) de Fernando Cortés (1972), Ni de aquí ni de allá (Ni d’ici ni de là-bas) de María Elena Velasco (1988), et Sor Tequila (Sœur Tequila) de Rogelio González (1977), mon mémoire contribue à cette lecture en étudiant trois sujets : le stéréotype cristallisé dans ce personnage, afin de démontrer comment celui-ci permet une critique de la société mexicaine ; les nouveaux enjeux culturels auxquels le système néolibéral affronte les autochtones ; et la transformation du masculin et du public à travers une construction alternative du féminin. / Played by María Elena Velasco since the late 1960s, La India María brings to life an “authentic” indigenous woman who despite her social standing and limitations, denounces the treatment of institutions to which she’s subjected: the political, judicial, economic, and religious systems. However, since her first appearances in theaters, critics have focused more on superficial aspects of her performance, judging that indigenous peoples and Mexico were represented in a reactionary way. Since the beginning of the 1990s, researchers have proposed a “negotiated” reading of her movies: they paid attention to the effects Velasco’s humorous performance and adventures had on her audience, but they also recognized the ambiguity of the character and storylines, all the while stressing the ethnic and class discourses. Through the analysis of Tonta, tonta pero no tanto (Foolish, Foolish But Not so Much) by Fernando Cortés (1972), Ni de aquí ni de allá (Neither From Here nor From There) by María Elena Velasco (1988), and Sor Tequila (Sister Tequila) by Rogelio González (1977), my thesis contributes to this reading by studying three subjects: the stereotype as represented by this character, in order to show how it criticizes Mexican society; the new cultural challenges that the Neoliberal system presents to indigenous peoples; and the transformation of masculine gender models and the public through an alternative construction of feminine gender models. / Representada por María Elena Velasco desde finales de la década de 1960, La India María encarna una indígena “auténtica” que no obstante sus limitaciones y su posición social es capaz de denunciar el tratamiento de instituciones a las cuales está sometida: el sistemas político, el judicial, el económico y el religioso. Sin embargo, desde su debut en la pantalla grande, la crítica se concentró esencialmente en los aspectos superficiales de su interpretación, juzgándola reaccionaria por la manera de representar a los indígenas y a México. Desde comienzos de la década de 1990, algunos investigadores comenzaron a estudiar sus cintas proponiendo una lectura “negociada”: teniendo en cuenta los efectos cómicos que su interpretación y sus aventuras tenían sobre su audiencia, pero reconociendo la ambigüedad del personaje y de las narrativas, y considerando los discursos étnico y de clase. A través del análisis de Tonta, tonta pero no tanto de Fernando Cortés (1972), Ni de aquí ni de allá de María Elena Velasco (1988), y Sor Tequila de Rogelio González (1977), mi memoria contribuye a esta lectura con el estudio de tres temas: el estereotipo encarnado por la India María para demostrar que su uso critica a la sociedad mexicana; los desafíos culturales para los indígenas con la entrada del sistema neoliberal; y la transformación de lo masculino-público a través de una construcción alternativa de lo femenino.
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Identité et capitalisme de consommation dans les romans de Chuck Palahniuk : une étude comparative de Lullaby et Survivor

Perron, Carole-Ann 12 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse de l'enfermement identitaire présent dans les romans Lullaby et Survivor de l'auteur Chuck Palahniuk et montré en rapport au rôle que les personnages tiennent dans leur famille et à leur pratique d'habitation. En utilisant les théories de Baudrillard et de Foucault, l'imposition d'une identité par la société moderne s'explique en relation à sa domination par le capitalisme de consommation et par la présence médiatique. Les univers romanesques de cet auteur s'inscrivent dans la tradition américaine où, par l'emploi du langage littéraire, sont développées les notions de liberté et de libre arbitre au coeur de l'identité nationale américaine rendant possible la lutte contre les différents dispositifs de contrôle présents dans cette société (m'inspirant du projet de Weinstein). Cette étude ne porte pas seulement sur l'enfermement identitaire, tant individuel que culturel des personnages, mais aussi sur les problématiques de l'identité masculine et de la passivité dans ces deux romans. L'auteur tente de solutionner lesdits problèmes en brisant la solitude de ses personnages que ce soit parce qu'ils réussissent à faire partie d'une communauté les reconnaissant comme un sujet unique, parce qu'ils établissent une connexion grâce au partage de leur histoire personnelle ou parce qu'ils retrouvent les sentiments d'appartenance et d'amour liés à la famille. / This thesis focuses on the internalization of identity in Chuck Palahniuk's novels Lullaby and Survivor in regards to each character's role within their respective families and surroundings (environments). Using both Baudrillard and Foucault's theories, we can demonstrate that one's identity, created by our modern society, can be explained by its domination by the capitalist mantra and the mediatic presence. The literary universes created by Palahniuk are in the American style where literary language is used to develop the notions of liberty and free will within the American national identity, enabling the main protagonists to fight against the various control methods present within this society (inspired by Weinstein's project). This study does not fucus solely on the internalization of identity, both individual and cultural, but also on the problems related to the masculine identity as well as the character's passivity in both novels. The author attempts to solve these problems by breaking its character's solitude either by way of integrating them in a community that recognizes them as unique individuals, by establishing a connection based on the retelling of their personal history or by reconnecting with the feelings of filial love and belonging.
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Hispanité, Hispanophonie : étude de la rhétorique des discours et de l'agir

Ribas, Mélanie 11 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat a été réalisée en cotutelle internationale entre l'Université de Montréal (Canada) et l'Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 (France). / L’objet général de la recherche est de baliser un champ de réflexion sur la notion d’Hispanophonie, à travers une approche transversale de la communauté hispanophone linguistique, culturelle, politique et économique. Notre objectif est de tenter d’en comprendre les mécanismes de définition et d’affirmation et de questionner ses fondements et ses enjeux. Nous avons déterminé deux angles pour analyser la construction de l’Hispanophonie : le registre du discours et le registre de l’agir. Pour mener à bien la recherche, nous combinons deux types de réflexion à partir de ces deux axes de structure centrale : (a) l'une centrée sur le registre du discours, portant sur l'élaboration de la notion d'Hispanophonie, par analogie à celle de Francophonie, en nous basant sur l'existence d'une « Communauté de fait » et en livrant un éclairage à la fois historique et politique de sa construction ; (b) et l'autre axée sur le registre de l’agir, portant sur la compréhension et le décryptage des logiques de réseaux qui mobilisent activement les nations du sous-continent américain, dans leur recherche de visibilité politique, économique, diplomatique, linguistique et culturelle sur la scène internationale. A partir d’une analyse sur les stratégies discursives, nous étudierons les courants idéologiques et les différentes formulations, de l’Hispanité à la Communauté Ibéro-américaine des Nations, qui sous-tendent la construction de l'Hispanophonie. Nous démontrerons que les liens, qui fondent le sentiment d’appartenance et d’adhésion communautaire, dans le registre du discours, ne sont pas exclusifs dans le registre de l’agir. Si les discours politiques, célébrant les liens, parviennent à définir la communauté hispanophone et à la faire exister symboliquement ; au-delà des discours, l’Hispanophonie se cherche dans sa quête de construction et ne parvient pas à affirmer clairement son existence en son sein et, par conséquent, sa légitimité sur la scène internationale, dans le registre de l’action. / The general purpose of this thesis is to delimit a field of reflection about the notion of Hispanophony, the Spanish-speaking World, through a transversal approach of the linguistic, cultural, political and economic Hispanic community. Our aim is to try to comprehend the mechanisms of its definition and assertion and to question its foundations and challenges. We have identified two angles to pursue in this analysis of the construction of Hispanophony: the register of speech and the register of action. In order to pursue this research, we will combine two types of reflection, deriving from these two axes of the general structure: (a) one centered on the register of discourse, and the idea of elaborating the notion of Hispanophony, by analogy to that of the Francophony, taking as our basis the existence of a “Community of Fact” or “Established Community” and highlighting its historical and political construction; (b) the other focused on the register of action, based on the comprehension and the deciphering of the logic of social networks that actively mobilize the nations of the South-American continent, in their quest for political, economic, diplomatic, linguistic and cultural presence on the international stage. Starting from an analysis of discursive strategies, we will examine the ideological currents and different ways of expressing them from Hispanity to the Ibero-American Community of Nations which underlie the construct of Hispanophony. We will demonstrate that the close links that create the feeling of belonging and sense of community, in the register of discourse, are not exclusive in the register of action. If political speeches, by celebrating these links, succeed in defining the Hispanic community and making it symbolically exist; beyond the rhetoric of discourse, Hispanophony is seeking for itself in its quest for self-construction and remains unable to clearly affirm its existence within its core, and, consequently, its legitimacy on the international scene, in the register of action.
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A poetics of apprehension : indeterminacy in Gertrude Stein, Emily Dickinson and Caroline Bergvall

Haslam, Bronwyn 09 1900 (has links)
Ce mémoire examine les poétiques de trois poètes très différentes, mais dont les œuvres peuvent être qualifiées d'indéterminées et de radicales : Emily Dickinson (1830-1886), Gertrude Stein (1874-1946) et Caroline Bergvall (née en 1962). Dickinson et Stein sont anglo-américaines, tandis que Bergvall est d’origine franco-norvégienne, bien qu'elle choisisse d’écrire en anglais. Toutes les trois rompent la structure syntaxique conventionnelle de l’anglais par leurs poétiques, ce qui comporte des implications esthétiques et politiques. Dans ce qui suit, j’analyse l’indétermination de leurs poétiques à partir de la notion, décrite par Lyn Hejinian, de la description comme appréhension qui présente l’écriture comme un mode de connaissance plutôt qu'un moyen d’enregistrer ce que le poète sait déjà. La temporalité de cette activité épistémologique est donc celle du présent de l’écriture, elle lui est concomitante. J'affirme que c'est cette temporalité qui, en ouvrant l’écriture aux événements imprévus, aux vicissitudes, aux hésitations, aux erreurs et torsions de l’affect, cause l'indétermination de la poésie. Dans le premier chapitre, j'envisage l'appréhension chez Gertrude Stein à travers son engagement, tout au long de sa carrière, envers « le présent continu » de l’écriture. Le deuxième chapitre porte sur le sens angoissé de l’appréhension dans la poésie de Dickinson, où le malaise, en empêchant ou en refoulant une pensée, suspend la connaissance. Le langage, sollicité par une expérience qu'il ne peut lui-même exprimer, donne forme à l'indétermination. Un dernier chapitre considère l’indétermination linguistique du texte et de l’exposition Say Parsley, dans lesquels Bergvall met en scène l’appréhension du langage : une appréhension qui survient plutôt chez le lecteur ou spectateur que chez la poète. / This thesis investigates the poetics of three very different female poets, whose works nevertheless are characterized as both indeterminate and radical: Emily Dickinson (1830-1886), Gertrude Stein (1874-1946), and Caroline Bergvall (b. 1962). Dickinson and Stein are Anglo-American, while Bergvall is of French-Norwegian descent yet writes in English, but all three fracture the conventional syntactic structures of the English language in their poetics. This move bears both aesthetic and political implications. In this thesis, I read the indeterminacies of their poetics through Lyn Hejinian’s notion of description as apprehension, which figures writing as a mode of knowing rather than a means of recording something the poet already knows. The temporality of epistemology in their work is thus the present tense of writing; thinking is concomitant with it. Following Hejinian, I contend that it is this temporality that, in making writing open to the vicissitudes, hesitations, reprisals, unexpected events, errors, and the torsions of affect, perturbs determination. The first chapter explores apprehension in Gertrude Stein’s work through her career-long commitment to the present tense of writing: perception occurs concurrently with composition. The second chapter, on Dickinson, hinges on the anxious dimension of apprehension, in which unease, in thwarting or repressing a thought, suspends its understanding. Indeterminacy figures as language claimed by an experience it can’t itself claim. Finally, the last chapter considers the linguistic indeterminacies of Say Parsley, where Bergvall stages the apprehension of language itself in using indeterminacy as a poetic strategy to determinate ends, placing the possibilities, uncertainties and responsibilities of apprehension onto the reader or spectator.
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Pensée, politique, totalitarisme : lire Platon avec Hannah Arendt

Lavallée, Marie-Josée 08 1900 (has links)
Cette étude, qui s'intéresse aux appropriations de l'Antiquité grecque au XXe siècle, se propose d'analyser les impacts de la lecture de Platon sur le développement de la pensée politique et éthique de Hannah Arendt. Notre approche du sujet est historique et philosophique. Premièrement, nous considérerons la toile de fond biographique, intellectuelle et historique de cette lecture. La relation intellectuelle entre Hannah Arendt et Martin Heidegger reçoit une attention particulière, puisque le Platon arendtien présente parfois des similarités avec celui de Heidegger. Nous considérerons également la réception de Platon en Allemagne entre la période de Weimar et l'après-guerre : les lectures idéologiques de l'époque nazie, et le débat autour du statut de Platon en tant qu'ancêtre du totalitarisme, clamé par Karl Popper, ont assombri la réputation philosophique de Platon jusqu'à la fin du XXe siècle. Nous trouvons des échos de ce climat intellectuel particulier dans le traitement de Platon chez Arendt. Dans un deuxième temps, nous examinerons les thèmes et les motifs de la lecture arendtienne en observant minutieusement une sélection d'ouvrages, d'essais, d'ébauches d'Arendt, en plus des notes du Journal de pensée (Denktagebuch) et des extraits de dialogues de Platon sur lesquels s'appuient sa lecture. Arendt déconstruit, transforme, altère et utilise ces textes afin de démontrer que notre tradition de pensée politique s'est édifiée sur un mépris de la politique qui trouve sa source dans la pensée platonicienne. Ce mépris culmine dans la pensée de Marx et le totalitarisme. Mais les réflexions d'Arendt sur la pensée, le jugement et la conscience, et son traitement du cas Eichmann suggère qu'elle s'approprie par moments la pensée de Platon. Des comparaisons avec d'autres penseurs émigrés allemands, qui s'inspirent aussi de Platon et des Grecs pour édifier leur pensée politique, Leo Strauss et Eric Voegelin, vont nous permettre d'affiner notre compréhension du Platon d'Arendt. / This study, which concerns the appropriations of Greek Antiquity in the 20th century, proposes to analyze the impacts of the reading of Plato on the development of Hannah Arendt's political and ethical thought. Our approach of this subject is historical and philosophical. First, we will consider the biographical, intellectual and historical background of this reading. The intellectual relationship between Hannah Arendt and Martin Heidegger receive a special attention, since Arendt's Plato is sometimes similar to the heiddeggerian one. We also consider Platonic reception in Germany between the Weimar period and the postwar era : the ideological readings of the Nazi era, and the debate surrounding Plato's status as the forebearer of totalitarianism, as claimed by Karl Popper, darkened Plato's philosophical reputation until the end of 20th century. We find some echoes of this particular intellectual climax in Arendt's treatment of Plato. Second, we will examine the themes and motives of arendtian reading by scrutinizing a selection of Arendt's books, essays, drafts, and notes from the Denktagebuch, and excerpts from the Platonic dialogues that informs her reading. Arendt deconstructs, transforms, distorts and uses these texts in order to show that our tradition of political thought was founded on a contempt for politics that finds its source in Platonic thought. This contempt culminates in Marx's thought and totalitarianism. But Arendt's reflections on thinking, judgment and conscience, and her treatment of Eichmann's case suggests that she sometimes appropriates Plato. Some comparisons with other German Émigrés thinkers who also reads Plato and the Greeks to inform their political thought, Leo Strauss and Eric Voegelin, will enhance our understanding of Arendt's Plato.
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Auto-reflexividad, erografía y leitmotivs liminales en la producción narrativa de Mayra Santos-Febres (1995-2009)

Sauriol, Lise 01 1900 (has links)
La recherche, construction et révision de l’identité nationale ont très longtemps constitué les éléments propulseurs de la production littéraire et intellectuelle de Porto Rico. Pourtant vers le milieu des années 90, un nouveau consensus émerge entre les écrivains qui revendiquent massivement la fin de la littérature en tant que lieu d’où forger la conscience nationale et refuse le leadership intellectuel qui avait jusqu’alors définit le travail littéraire. Les auteurs qui commencent à se manifester à ce moment se désintéressent du nationalisme comme thème littéraire. Le militantisme politique et la volonté de confrontation, modes représentationnels caractéristiques de la génération antérieure, disparaissent pour laisser place à une écriture exploratoire, centrée sur ses propres procédés, et apparemment apolitique. Une telle perte d’ancrages nationaux et territoriaux est significative de la conscience exacerbée que possèdent ces écrivains de la complexité des dynamiques culturelles qui régissent le monde postmoderne et globalisé, ainsi que de la « valeur » et de la position « marginale » qu’on leur attribue dans l’écologie mass-médiatique culturelle actuelle. La production narrative de Mayra Santos-Febres est paradigmatique de ces changements. J’aborde dans son écriture une série de dispositifs métalittéraires, autoréflexifs, « érographiques », et historiographiques qui, bien qu’ils résistent à une catégorisation homogène, démontrent un même intérêt pour des phénomènes interstitiels. En me basant sur les concepts de liminalité, principalement depuis la perspective de Victor Turner et d’écriture auto-réflexive (Patricia Waugh, Linda Hutcheon), j’analyse le positionnement liminal qu’assume Santos-Febres dans la structure culturelle globalisée actuelle, et la façon dont sa prise de position, également liminale, c’est-à-dire, sa prise de parole et son engagement se traduisent par un rapprochement narcissique à l’exercice littéraire autant dans les formes qu’elle crée qu’au niveau sémantique, narratif et discursif. Le premier chapitre analyse les contes « Dilcia M. » et « Acto de Fe » (Pez de vidrio) comme témoignages de l’érosion du patriotisme et militantisme antérieur; « La escritora» (Pez de vidrio) qui marque pour l’auteure un passage vers une esthétique centrée sus ses propres procédés créatifs; et le roman Cualquier miércoles soy tuya qui dramatise le positionnement assumé par les écrivains dans la chaine culturelle globalisée actuelle. Le second chapitre aborde la configuration des corps, espaces urbains et de l’écriture dans El cuerpo correcto qui, à travers une exubérance sexuelle/textuelle, projette des variantes réactualisées de la traditionnelle dichotomie corps/écriture. Le troisième chapitre se penche sur la configuration du travesti dans Sirena Selena vestida de pena. J’y propose de voir le travestisme, le boléro et l’écriture comme un triple exercice métalittéraire. Le dernier chapitre aborde le procédé de re-signification littéraire des images sédimentées de subordination et d’infériorité de sujet « noir ». Nuestra Señora de la Noche se penche sur la re-signification de l’hyper-sexualisation et « exotisation » qui a cimenté la construction de « l’immoralité » de la femme noire. Fe en disfraz aborde le sadomasochisme comme espace de re-signification des schèmes de domination et soumission inscrits dans l’histoire esclavagiste de Porto Rico et du trauma qui origine, et subsiste, d’une telle hiérarchie. / For a long time, the construction and revision of national identity constituted the driving forces of literary and intellectual production in Puerto Rico. Around the mid 90s, however, a new consensus emerges among writers, which on a massive scale claims the end of literature as a space for forging national consciousness and rejects the intellectual leadership that had defined literary work until that time. At this point, emerging writers lose interest in nationalism as a literary theme. Political militancy and the desire for confrontation, representational modes that were typical of the previous generation, collapse to give way to exploratory writing, centered on its own processes, and apparently apolitical. This loss of territorial markers explains the heightened perception that those writers have of the complex cultural dynamics that govern the postmodern and globalized world, and of the “value” and “marginal” position that is attributed to them in the current mass-media cultural ecology. The narrative production of Mayra Santos-Febres is paradigmatic of these changes. I approach a series of meta-literary, self-reflexive, “erographic,” and historiographical devices in her writing, which, although they resist homogeneous categorization, share a concern for interstitial phenomena. Basing myself on the concepts of liminality, primarily from the perspective of Victor Turner, and of self-reflexive writing (Patricia Waugh, Linda Hutcheon), I analyse the liminal positioning that Santos-Febres adopts within the globalized cultural structure and the way in which her stance is equally liminal. In other words, her speech and commitment become a narcissistic approach to the practice of writing both in terms of the forms that it creates and with regard to semantics, narrative, and discourse. The first chapter analyses the stories, “Dilcia M.” and “Acto de Fe” (Pez de vidrio), as testimonies of the erosion of earlier forms of patriotism and feminist militancy; “La escritora” (Pez de vidrio), which for the author marks a transition toward an aesthetic centred on her own creative processes; and the novel Cualquier miércoles soy tuya, which dramatizes the stance adopted by writers in the current globalized cultural chain. The second chapter deals with the configuration of bodies, urban spaces, and writing in El cuerpo correcto, which, through a sexual/textual exuberance, project updated versions of the traditional body/writing binary. The third chapter focuses on the configuration of the transvestite in Sirena Selena vestida de pena and suggests viewing transvestism, the bolero, and writing as a triple meta-literary practice. The final chapter deals with the literary re-signification of the “sedimented” images of subordinated “black” subjects. Nuestra Señora de la Noche focuses on the re-signification of hyper-sexualization and exoticization, which cemented the construction of black women’s “immorality”. Fe en disfraz discusses sadomasochism as a space of re-signification of the dominant/submissive configuration inscribed in Puerto Rican slave history, and of the trauma that originates and survives in this hierarchy. / La construcción y revisión de la identidad nacional constituyeron, por un largo tiempo, los elementos propulsores de la producción literaria e intelectual en Puerto Rico. Hacia mediados de los años 90, sin embargo, emerge entre los escritores un nuevo consenso que reivindica masivamente el fin de la literatura como espacio de fragua de la conciencia nacional y rechaza el liderazgo intelectual que había definido el quehacer literario hasta el momento. Los escritores que empiezan a manifestarse en ese momento pierden el interés en el nacionalismo como tema literario. El militantismo político y la voluntad de confrontación, modos representacionales característicos de la generación anterior, se desmoronan para ceder paso a una escritura exploratoria, centrada en sus propios procesos y aparentemente apolítica. Tal pérdida de anclajes nacionales y territoriales traduce la percepción exacerbada que tienen esos escritores de las complejas dinámicas culturales que rigen el mundo postmoderno y globalizado, y del “valor” y de la posición “marginal” que se les atribuye en la ecología massmediática cultural actual. La producción narrativa de Mayra Santos-Febres es paradigmática de dichos cambios. Abordo en su escritura una serie de dispositivos metaliterarios, auto-reflexivos, “erográficos” e historiográficos que si resisten a una categorización homogénea comparten una misma preocupación por fenómenos intersticiales. Basándome en los conceptos de liminalidad, principalmente, desde la perspectiva de Victor Turner, y de escritura auto-reflexiva (Patricia Waugh, Linda Hutcheon), analizo el posicionamiento liminal que asume Santos-Febres en la estructura cultural globalizada y la manera en que su toma de posición igualmente liminal, es decir, su toma de palabra y compromiso se traducen en un acercamiento narcisista al ejercicio escritural tanto en las formas que crea como a nivel semántico, narrativo y discursivo. El primer capítulo analiza los cuentos “Dilcia M.” y “Acto de Fe” (Pez de vidrio) como testimonios de la erosión del patriotismo y militantismo feminista anterior, “La escritora” (Pez de vidrio) que marca para la autora una transición hacia una estética centrada en sus propios procesos creativos, y la novela Cualquier miércoles soy tuya que dramatiza el posicionamiento asumido por los escritores en la cadena cultural globalizada actual. El segundo capítulo aborda la configuración de los cuerpos, espacios urbanos y de la escritura en El cuerpo correcto que, a través de una exuberancia sexual/textual, proyecta variantes reactualizadas del tradicional binomio cuerpo/escritura. El tercer capítulo enfoca la configuración del travesti en Sirena Selena vestida de pena y propone ver el travestismo, el bolero y la escritura como un triple ejercicio metaliterario. El último capítulo se acerca a la re-significación literaria de las imágenes sedimentadas de subordinación del sujeto “negro”. Nuestra Señora de la Noche enfoca la re-significación de la hiper-sexualización y exotización que cimentó la construcción de la “inmoralidad” de la mujer negra. Fe en disfraz aborda el sadomasoquismo como espacio de re-significación de los esquemas de dominación/sumisión inscritos en la historia esclavista puertorriqueña y del trauma que origina y subsiste de tal jerarquía.
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Espaces intérieurs, temporalité et sociabilités dans la littérature mémorialiste de Buenos Aires (1880-1910)

Sanchez, Santiago Javier 08 1900 (has links)
L’objectif général de notre projet est d’étudier l’interrelation entre espaces intérieurs, temporalité et sociabilités dans la littérature dite « mémorialiste » de Buenos Aires de la période 1880-1910. Notre recherche privilégie l’analyse des textes d’inspiration mémorialiste parus à Buenos Aires entre 1881 et 1904: Buenos Aires, desde setenta años atrás (José A. Wilde); La Gran Aldea (Lucio V. López); Las beldades de mi tiempo (Santiago Calzadilla); Memorias de un viejo (Víctor Gálvez) et Memorias. Infancia y adolescencia (Lucio V. Mansilla). Plus spécifiquement, nous essayons de définir notre concept de « dimension intérieure », à partir de l’intersection entre espace et temps perceptible chez les auteurs mémorialistes dès le commencement de leurs récits évocateurs. Parallèlement, nous cherchons à prouver que ce concept s’exprime comme la progression graduelle, à partir de la pensée des auteurs (c’est-à-dire, le premier espace intérieur, le plus intime), jusqu’à la conquête des espaces plus vastes, comme la maison de l’enfance, le quartier, la ville, la Nation. En même temps, nous explorons la relation problématique entre mémoire et espace intime, d’un côté, et les complexes relations entre mémoire et histoire nationale, de l’autre côté. Parallèlement, nous analysons la transition historique de la période coloniale à la période moderne -ce qui José Luis Romero appelle les ères « créole » et « alluviale »- depuis la perspective des sociabilités de la « haute société » et des « secteurs populaires ». Pour ce faire, nous analysons, en premier lieu, les espaces domestiques des grandes maisons coloniales de la « haute société » de Buenos Aires, dans Memorias. Infancia y adolescencia (Lucio V. Mansilla), avant de nous consacrer à d’autres sites qui nous permettent d’identifier les variables sociabilités historiques: « tertulias », magasins, « pulperías », cafés et clubs. / The main purpose of this project is to study the interaction between interior spaces, time and sociabilities in the ‘memorialistic’ literature of Buenos Aires between 1880 and 1910. Our perspective will privilege the analysis of ‘memorialistic’ texts published in Buenos Aires between 1881 and 1904: Buenos Aires, desde setenta años atrás (José A. Wilde); La Gran Aldea (Lucio V. López); Las beldades de mi tiempo (Santiago Calzadilla); Memorias de un viejo (Víctor Gálvez) and Memorias. Infancia y adolescencia (Lucio V. Mansilla). More specifically, we define the concept of ‘interior dimension’ that results from the intersections of the spatial and temporal dimensions emerging in these authors’ stories. We attempt to demonstrate that this concept covers multiple spaces, following a gradual progression that moves from the authors’ subjective recollections (conceived as the first, most intimate, interior space), to the conquest of greater spaces: the childhood home, the neighborhood, the town, the Nation. We also explore memory’s intricate relation to intimate space, on the one hand, and the complex relations between memory and national history, on the other. We analyse the historical transition from the colonial to the modern period -what José Luis Romero calls the ‘criolla’ and ‘alluvial’ eras- from the perspective of shifting sociabilities within both ‘high society’ and the ‘popular sectors’. In order to do this, we first analyze the domestic spaces of the big colonial houses of the ‘high society’ of Buenos Aires, in Memorias. Infancia y adolescencia (Lucio V. Mansilla), before turning to other sites that allow us to see the city’s changing historical sociabilities: ‘tertulias’, shops, ‘pulperías’, cafés and clubs. / El objetivo general de nuestro proyecto es estudiar la interrelación entre espacios interiores, temporalidad y sociabilidades en la llamada literatura “memorialista” de Buenos Aires del período 1880-1910. Nuestra perspectiva privilegia el análisis de los textos de inspiración memorialista aparecidos en Buenos Aires entre 1881 y1904: Buenos Aires, desde setenta años atrás (José A. Wilde); La Gran Aldea (Lucio V. López); Las beldades de mi tiempo (Santiago Calzadilla); Memorias de un viejo (Víctor Gálvez) y Memorias. Infancia y adolescencia (Lucio V. Mansilla). Más específicamente, procuramos definir nuestro concepto de “dimensión interior”, a partir de la intersección entre espacio y tiempo perceptible en los autores memorialistas desde el comienzo mismo de sus relatos evocadores. Al mismo tiempo, intentamos probar que este concepto se expresa como la progresión gradual, a partir del pensamiento de los autores (es decir, del primer espacio interior, el más íntimo), hasta la conquista de espacios más vastos, como la casa de la infancia, el barrio, la ciudad, la Nación. También exploramos la intrincada relación entre memoria y espacio íntimo, por un lado, y las complejas relaciones entre memoria e historia nacional, por el otro. Paralelamente, analizamos la transición histórica del período colonial al período moderno -lo que José Luis Romero llama las eras “criolla” y “aluvial”- desde la perspectiva de las cambiantes sociabilidades de la “alta sociedad” y de los “sectores populares”. Para ello, analizamos en primer término los espacios domésticos de las casonas coloniales de la “alta sociedad” de Buenos Aires, en Memorias. Infancia y adolescencia (Lucio V. Mansilla), antes de volcarnos a otros sitios que nos permitan identificar las cambiantes sociabilidades históricas: tertulias, comercios, pulperías, cafés y clubes.

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