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El otro, el cine y el intelectual : Víctor Gaviria, el poder de la imagen cinematográfica

Salcedo, Julian 08 1900 (has links)
Dans une société médiatique on ne peut pas définir l’intellectuel comme une personne qui simplement travaille avec les lettres; on doit le définir plutôt comme une personne qui utilise d’autres moyens de communication en cherchant la meilleure façon de critiquer la société. En regardant la problématique de la définition de l’intellectuel dans la société médiatique on étudie dans ce mémoire les films Rodrigo D. No futuro et La Vendedora de Rosas réalisés dans les bidonvilles de Medellin par le directeur colombien Víctor Gaviria. Dans les films on peut voir la vie de jeunes garçons et des enfants pour qui la réalité est faite de drogue et de pauvreté. L’étude s’étend sur trois chapitres : Dans le premier on examine l’ensemble socio-historique dans lequel les films ont été réalisés et aussi on examine le concept de « sicariato » qui a été utilisé dans des études scientifiques et des romans. Le second chapitre porte sur la problématique de la définition de l’intellectuel et sur le processus de création de Víctor Gaviria, appelé « Voluntad Realista ». Dans le troisième chapitre on examine le manifeste écrit par Víctor Gaviria « Las Latas en el fondo del río » dans le contexte historique du troisième cinéma latino-americain, dont les cinéastes ont écrit des manifestes semblables. / In a media society, we cannot define the intellectuals as a person who works only with letters. We should instead define the intellectual as one who uses different forms of communication or different media to better criticize society. Following existing definitions of the intellectual in a media society, we study in this thesis the films Rodrigo D. No futuro and La Vendedora de Rosas that were made in the shantytowns of Medellin by Colombian filmmaker Víctor Gaviria. In these films we can see the lives of teenagers and kids who live in a poor and violent society. This study is divided into three chapters. The first chapter surveys the socio-historic moments in which the films were made and looks at the concept of “sicariato” that has been used in academic studies and novels. In the second chapter we look at the problematic of the definition of the intellectual and at Víctor Gaviria’s creative process called “Voluntad Realista”. In the last chapter we study Gaviria’s manifesto “Las latas en el fondo del rio” in the historical context of Latin America’s ‘Third Cinema’, whose filmmakers wrote similar manifestos. / En una sociedad mediática no podemos definir al intelectual como una persona que se dedica simplemente a trabajar con las letras. Debemos definir al intelectual como una persona que utiliza otros medios de comunicación para buscar la mejor forma de criticar a la sociedad. Mirando la problemática de la definición del intelectual en una sociedad mediática hemos estudiado en esta memoria los largometrajes Rodrigo D. No Futuro (1990) y La Vendedora de Rosas (1999), que fueron producidos en las comunas de Medellín por el cineasta colombiano Víctor Gaviria. Estos largometrajes muestran las vivencias de jóvenes y niños que habitan en una realidad violenta llena de droga y pobreza. Nuestra investigación se articula en tres capítulos: el primero enfoca el momento socio-histórico en que las películas fueron filmadas, para luego examinar el concepto del “sicariato” que ha sido utilizado en estudios científicos y obras literarias. El segundo capítulo se adentra en la problemática de la definición del intelectual y en el proceso creador de Víctor Gaviria que llama la “Voluntad Realista”. En el tercer capítulo estudiamos el manifiesto escrito por Víctor Gaviria “Las latas en el fondo del río” en el contexto histórico del tercer cine, cuyos cineastas produjeron manifiestos similares.
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Believing in belief : the modernist quest for spiritual meaning (Croyer en croyance : la quête moderniste pour le sens spirituel)

MacPhail, Kelly C. 09 1900 (has links)
Cette thèse défend l’idée que plusieurs auteurs modernistes ont utilisé des concepts centraux à la croyance religieuse traditionnelle afin de préconiser le changement social. Au lieu de soutenir l'hypothèse de la sécularisation, qui prétend que les modernistes ont rejeté la religion en faveur d'une laïcité non contestée, j'argumente en faveur de ce que j'appelle « la spiritualité moderniste, » qui décrie une continuité intégrale des concepts spirituels dans l'agitation de la période moderniste qui a déstabilisée les institutions qui avait auparavant jeté les bases de la société Occidentale. En me basant sur les écrit de Sigmund Freud, William James et Émile Durkheim concernant les fins poursuivis par la religion, je développe cinq concepts centraux de la croyance religieuse que les modernistes ont cherché à resignifier, à savoir la rédemption, la communauté, la sacralité, le spectre, et la liturgie, et, dans chaque cas, j'ai montré comment ces catégories ont été réinterprétées pour traiter des questions considérées comme essentielles au début du vingtième siècle, à savoir ce que l’on identifie aujourd’hui comme le féminisme, l'écologie, la biopolitique, les crises, et le rôle du poète. Le chapitre I se concentre sur la rédemption par le féminin telle qu’on la trouve dans le recueil de vers de H.D. portant sur la Seconde Guerre mondiale, Trilogy (1944-1946), qui projette un certain espoir grâce à un mélange synchrétique de Christianisme, de mythes anciens, d’astrologie, et de psychologie. Mon deuxième chapitre discute de The Grapes of Wrath (1939) de John Steinbeck, qui élargit le rôle de la communauté en avançant une écologie universelle qui concevoit tous les gens comme étant intimement liés entre eux et avec le monde. Le chapitre III traite de la notion du sacré dans The Light in August (1932) de Willam Faulkner et Nightwood (1936) de Djuna Barnes, qui préconisent une foi privatisée qui accentue l'illégitimité des concepts de sacralité et de pollution en élevant des individus qui sont marginalisés biopolitiquement. Le chapitre IV cherche à comprendre le retour des morts, et je soutiens que le topos a été utilisé par les modernistes comme un symbole de crises sociales; le chapitre enquête d'abord sur “The Jolly Corner” (1908) de Henry James, que j'ai lu comme la séquence rêvée d'un homme faisant face à son propre spectre, Ulysses (1922) de James Joyce, où Stephen Dedalus est hanté de façon répétée par le spectre de sa mère, et Mrs. Dalloway (1925) de Virginia Woolf, qui se concentre sur le motif caché de la Fête des Morts. Ma cinquième section traite de la liturgie, la langue poétique utilisée pour les rites religieux, dans la première poésie de Wallace Stevens, qui conçoit le rôle du poète comme une vocation de l'imagination. / This dissertation argues that many modernist writers used concepts central to traditional religious belief in order to urge social change. Against the secularization hypothesis, which posits that the modernists fully jettisoned religion in favour of an unquestioned secularism, I argue for what I term “modernist spirituality,” which identifies an integral continuance of spiritual concepts within the dire turmoil of the modernist period that destabilized the institutions such as an established organized religion that had previously formed the foundations of Western society. Hence, in each of my dissertation chapters, I have looked outside of organized religion to literature to find that spiritual impulse. Building upon the purposes of religion as defined by Sigmund Freud, William James, and Émile Durkheim, I name five concepts central to religious belief that the modernists sought to resignify, namely redemption, community, sacredness, the spectre, and liturgy, and, in each case, I have shown how these categories were reinterpreted to treat issues considered vital in the early twentieth century that would now be identified under the categories of feminism, ecology, biopolitics, crisis, and the role of the poet. The first function of spiritual belief addresses the intertwining of redemption and humanity’s actions within history, and for this reason, Chapter I focuses on redemption through the feminine as seen in H.D.’s book of World War II verse, Trilogy (1944-1946), which offers hope through a syncretistic blend of Christianity, ancient myths, goddess traditions, astrology, and psychology. My second chapter discusses John Steinbeck's The Grapes of Wrath (1939), which enlarges the role of community by positing a universal ecology of holiness that sees all people as connected with one another and with the land. Chapter III treats the notion of the sacred in William Faulkner’s Light in August (1932) and Djuna Barnes’ Nightwood (1936), both of which urge a privatized faith that emphasizes the illegitimacy of concepts of sacredness and pollution by elevating individuals who are marginalized biopolitically. Chapter IV seeks to comprehend the return of the dead in dreams or in visions, and I argue that the topos was used by modernists as a symbol of social crisis; the chapter first investigates Henry James’ “The Jolly Corner” (1908), which I read as a dream sequence of a man facing his own ghost, James Joyce’s Ulysses (1922), wherein Stephen Dedalus is haunted repeatedly by the ghost of his mother, and Virginia Woolf’s Mrs. Dalloway (1925), which is textually ordered by the hidden motif of the Day of the Dead. My fifth section is an epilogue that treats liturgy, the poetic language used for religious rituals, in the early poetry of Wallace Stevens, who revisions the role of the poet as a vocation of the imagination.
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José Antonio de Alzate y Ramírez : una empresa periodística “sabia” en el Nuevo Mundo

Hébert, Sara 04 1900 (has links)
José Antonio de Alzate y Ramírez (1737-1799) est reconnu aujourd’hui, entre autres choses, comme un des premiers journalistes, scientifiques, critiques littéraires et patriotes mexicains. Ce mémoire présente, dans un premier temps, une introduction à la vie et l’œuvre du personnage et rend compte de la réception globale de celle-ci, de 1831 à nos jours. Nous y montrons que les différents journaux d’Alzate, ses Diario literario de México (1768), Asuntos Varios sobre Ciencia y Arte (1772-1773), Observaciones sobre la física (1787-1788), et Gaceta de literatura (1788-1795), ont été étudiés principalement dans le contexte historique de la création de la nation mexicaine et que les intentions patriotiques ou proto-nationales qui lui ont été prêtées méritent d’être nuancées. Effectivement, bien qu’il ait publié plusieurs textes susceptibles de contribuer à améliorer certains domaines de l’économie américaine, tels que les activités minières, l’agriculture et les arts manuels, l’auteur révèle à travers son discours un désir de participer, au moyen de ses journaux, au mouvement scientifique européen. En ce sens, nous défendons l’hypothèse qu’Alzate ait choisi de pratiquer un type de journalisme spécifique, inspiré notamment du Journal des Sçavans (1665) et du Journal de Physique (1771-1773), qui lui permettrait de s’adresser autant à ses compatriotes, qu’aux membres de la République des Lettres. Nous présentons une étude comparative des similarités qui existent entre les publications d’Alzate et les deux journaux français ci-haut mentionnés, notamment en ce qui concerne les buts énoncés par leurs éditeurs ainsi que les modalités discursives et les thèmes qui les caractérisent. Dans le même ordre d’idée, nous soutenons que les publications d’Alzate présentent plusieurs des éléments clés qui définissent les journaux savants produits en Europe durant le dix-huitième siècle selon les études réalisées par Jean-Pierre Vittu. Enfin, nous expliquons comment le modèle du «journal savant» a été adapté par Alzate aux particularités de la Nouvelle-Espagne. Nous abordons, entre autres, les questions de la censure, de la critique et du manque de ressources financières dont il a souffert, facteurs qui, selon nos études, ont façonné l’entreprise du personnage. D’autre part, nous analysons les attitudes scientifiques adoptées par Alzate en tant que membre de la République des Lettres. Nous examinons aussi les principales sources de savoir qu’il a préconisées en tant qu’auteur afin d’accomplir certains devoirs propres aux membres de cette communauté. / José Antonio de Alzate y Ramírez is known for being one of the first Mexican journalists, scientists, literary critics and insurgents. The first chapter of this thesis offers a concise presentation of the author’s life and work and an overall review of the studies that were made of his Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) and Gaceta de literatura de México (1788-1795), from the year 1831 until this day. This work shows that his four newspapers have been studied mainly within the historical context of the creation of the Mexican nation and it demonstrates that the patriotic or proto-national intentions that were attributed to him deserve to be reconsidered. This thesis demonstrates that Alzate chose to produce a particular type of journalism somewhat similar to the French Journal des Sçavans (1665-1683) and Journal de Physique (1771-1773) that would allow him to contribute personally to the progress of science. Up to this day, no important study has been made comparing the prestigious French journals and Alzate’s publications. We are taking a first step in this direction as we highlight how his project appears to have been directly inspired by the two French periodicals, comparing the goals their editors shared and the subjects they explored. It will also be shown that Alzate’s periodicals present the essential elements that define most of the learned journals (“journaux savants”) published in Europe during the eighteenth century, as defined by Jean-Pierre Vittu. Finally, this thesis illustrates how Alzate adapted the model of the “journal savant” to the particularities of the society of New Spain. It focuses on the subjects of censorship, criticism and the lack of financial or institutional support that the Mexican journalist had to deal with. It also clarifies Alzate’s scientific attitudes as an author by examining his objective of belonging to the universal Republic of Letters and the specific purposes that its members were trying to achieve. It also presents a new definition of Alzate’s global scientific vision and explores the sources of knowledge he considered to be valuable in order to accomplish his goals as a “savant”. / José Antonio de Alzate y Ramírez es reconocido hoy como uno de los primeros periodistas, científicos, críticos literarios y hasta “insurgentes” mexicanos. En primer lugar, ofrecemos una breve presentación de la vida y obra del autor y damos cuenta de la recepción general que tuvieron sus Diario literario de México (1768), Asuntos varios sobre ciencias y artes (1772-1773), Observaciones sobre la física, historia natural y artes útiles (1787-1788) y Gaceta de literatura de México (1788-1795), desde 1831 hasta nuestros días. Damos a entender, entre otras cosas, que la obra de nuestro personaje ha sido estudiada principalmente dentro del contexto histórico nacional mexicano y que las intenciones patrióticas que se le han prestado merecen ser matizadas. Por nuestra parte, preferimos analizar sus publicaciones e intenciones en relación con su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras. En este sentido, en el segundo apartado de nuestra memoria, demostramos que Alzate eligió practicar un tipo de periodismo, inspirado principalmente en el Journal des Sçavans (1665-1683) y el Journal de Physique (1771-1773), que le permitiera participar personalmente en el progreso de la Ciencia. Hasta el momento, no se había hecho ningún trabajo comparativo entre las principales publicaciones sabias francesas y los papeles que produjo Alzate. Damos, pues, un primer paso en esta dirección y señalamos en qué manera se asemejan dichas publicaciones, sobre todo en cuanto a propósitos, contenido y modalidades discursivas. Mostramos, pues, que los papeles periódicos publicados por el novohispano presentan muchos de los elementos fundamentales que caracterizan, según Jean-Pierre Vittu, al “papel periódico sabio” europeo. Luego, ilustramos cómo dicho género de periodismo fue adaptado por Alzate a las particularidades de la sociedad colonial novohispana. Abordamos los temas de la censura, de la crítica y de la falta de recursos económicos que constituyeron los principales obstáculos que nuestro publicista enfrentó a lo largo de su carrera. Volvemos también a definir las actitudes científicas manifestadas por Alzate como productor de saber en función de su sentimiento de pertenencia a la República de las Letras y de los deberes que buscaron cumplir sus miembros. Redefinimos, pues, la visión científica global que adoptó y las fuentes de saber que consideró válidas.
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Laver la patrie de la tache de l’ignorance L’État, les mineurs et les enfants de l’Équateur (1760-1845)

Rompré, Hélène 05 1900 (has links)
La métaphore de la famille a été utilisée, aussi bien à l’époque coloniale qu’à l’époque républicaine, pour illustrer le système politique idéal, la domination d’un groupe privilégié, les parents, sur une population obéissante, les enfants. Cette thèse survole les multiples facettes de la minorité en Équateur à l’époque coloniale et au début de l’époque républicaine (1760-1845), en se penchant sur les stratégies mises en place par l’État pour reléguer à un rang subalterne des individus n’appartenant pas à la catégorie raciale blanche métisse, c’est-à-dire les Indiens, les Noirs, les sang-mêlés, à travers un discours infantilisant. Elle s’intéresse aussi à la résistance d’individus refusant de se percevoir comme des mineurs et qui n’acceptaient pas l’ordre établi, les lois ou les décisions gouvernementales. En se présentant comme des parents compétents et en réclamant la patria potestad, l’autorité légale sur leurs enfants, des adultes considérés comme des enfants métaphoriques dans la grande famille patriarcale, par exemple des femmes, des pères indiens ou même des esclaves d’origine africaine, ont revendiqué plus d’autonomie pour eux, pour leurs familles, ou pour leurs communautés. Les guerres d’indépendance ont donné naissance à une république, la Grande-Colombie, et plus tard à un pays, l’Équateur. La figure symbolique du « parent » n’était plus incarnée par le roi d’Espagne et son appareil bureaucratique. Le système politique avait maintenant plusieurs « pères », membres d’un groupe restreint de Créoles qui, hier encore, se plaignaient d’être infantilisés par les Espagnols tyranniques. Les gens du peuple, en grande partie composé d’Indiens, étaient toujours considérés comme des « enfants » dans la nouvelle république. Comment expliquer que, dans une Nation désormais libre, des pans entiers de la population demeurent sous la tutelle d’hommes blancs? Une justification sera utilisée à répétition pour expliquer ce phénomène : l’ignorance du peuple et le besoin d’encadrement temporaire de celui-ci. Ainsi, s’est construit sur plus d’un siècle un véritable « mythe », celui d’une Nation en émergence où tous les citoyens seraient enfin placés sur un pied d’égalité, d’une Nation propre qu’on aurait nettoyée à l’aide d’écoles et de campagnes d’éducation populaire d’une tache tenace : celle de la Barbarie. / The family metaphor has been used throughout the history of Ecuador by colonial and republican governments alike to embody the perfect political system and the domination of a privileged group, the « parents », over a submissive population, their metaphorical children. This doctoral thesis is concerned with the concept of minority in the late colonial and early republican eras (1760-1845). It draws on State discourses and strategies to legitimize the colour-class domination of the Indians, the people of African descent, as well as people of mixed ancestry, perceived as childlike. This thesis is also concerned with resistance strategies of individuals who did not consider themselves minors and did not accept laws, government decrees or the hierarchical order intended to place them in this submissive position. By presenting themselves as competent parents asking for patria potestad, legal authority over their children, many adults such as women, Indian fathers or slave parents, fought for greater autonomy for themselves, their families, or their communities. After the Wars of Independence and the birth of Gran Colombia, followed by that of the Republic of Ecuador, the symbolic head of the political family, the King of Spain, as well as the bureaucracy that represented him in his American Empire, disappeared. The political system of Ecuador now rested in the hands of multiple « fathers », members of a select Creole oligarchy, members of the same group that had complained during the colonial period and the revolutionary period that the Spanish King had abused his powers as a tyrannical father. The Ecuadorian population, in particular its indigenous segment, was still considered to be composed of « children ». The new challenge was to explain why, after fighting for freedom from oppression, the majority of adults still needed to be under the tutelage of White Patriachs, as tribute payers, slaves or peones (forced laborers). An argument was used repeatedly to justify the preservation of the colonial order in the republican era: the ignorance of the plebe and its temporary need for guidance. Over more than a century, the myth of the construction of the Ecuadorian Nation, where all citizens would live freely and equally, was counterbalanced by another myth, that of a Nation that needed to be cleansed from its ignorance. There appeared to be only one possible means to get rid of this lingering imperfection: public education.
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Écrire la théorie littéraire : l'œuvre littéraire de John Cage et la révision du commentaire critique

Simard, Charles Robert 06 1900 (has links)
Le texte qui suit, malgré son libellé onomastique (le nom « John Cage »), son orientation disciplinaire (la « théorie littéraire ») et sa visée thématique (« la révision du commentaire critique »), se place d’emblée dans une posture d’écriture et de création. Il consiste à proposer comme point de départ l’identité de la forme textuelle et de sa dérivation métatextuelle, en d’autres mots : de la voix citée et analysée avec l’autre voix citante et analysante. Cette prémisse dérive elle-même d’une confrontation locale : les spécificités et les idiosyncrasies de la textualité mise en place par John Cage à partir des années quarante (partitions littéraires des recueils Silence et A Year from Monday, mésostiches de M et X, réécritures et « writing through » d’Empty Words…). En effet, l’examen par la théorie littéraire d’un corpus aussi disséminé et « néologique » que l’est celui de John Cage pousse son rédacteur à poser la question de sa propre écriture (« autoréflexivité ») et à rendre possible une réalisation artistique personnelle (« performativité »). C’est donc à travers la contingence d’une langue et d’une subjectivité au travail que la théorisation (textuelle) du texte cherche ici à s’élucider et à s’écrire. Le travail commence par installer les modalités à la fois circulaires et circulatoires de la théorie littéraire, une tension rhétorique et épistémologique qu’il identifie sous le nom d’« aporie autoréflexive » (le texte théorique est concerné par la question de lui-même). Il s’efforce ensuite d’analyser la nouveauté de l’œuvre littéraire cagienne, en empruntant un schéma dialectique et antagoniste : d’un côté, une « textualité-objet », originale et orthographique, de l’autre, une « textualité-sujet », disséminante et intertextuelle, anarchique et jubilatoire. Enfin, le texte propose la révision, la recomposition, la « réécriture » du commentaire critique sur les bases nouvelles d’une textologie autoréflexive et performative — une indiscipline d’écriture qui utilise sciemment les coordonnées linguistiques de son élocution (néologie, typographisme, procédés citationnels…) et qui fait place sans camouflage ou refoulement à la personnalité intertextuelle, contextuelle, métissée du rédacteur. Par l’entremise d’une sorte d’« exemplarité textuelle » (Cage), ce travail insiste pour une synthèse à la fois productive et expressive des voix analysées et analysantes dans les études littéraires. On verra que, par moments, cette proposition implique que le texte se marginalise. / The following text, despite its onomastic labelling (the name “John Cage”), its disciplinary orientation (“literary theory”), and its thematic aim (“the revision of the literary commentary”), positions itself as a writing and creative venture. It starts by stating the strict identity of texts and metatexts, in other words, of the quoted, analyzed voice, with the quoting, analyzing other voice. This premise derives from a specific confrontation: the specificities and idiosyncrasies of John Cage’s literary production since the late 1940s (the literary scores from the anthologies Silence and A Year from Monday, the mesostics from M and X, the rewritings and “Writing through’s” from Empty Words…). Indeed, the examination by literary theory of a body of work as disseminated and “neological” as John Cage’s encourages the literary critic or theoretician to ask the question of his own writing (“self-reflexivity”) and also to make possible an original artistic realization (“performativity”). It is therefore through the possibilities of a language and of a subjectivity at work that the (textual) theorization of texts tries herein to elucidate and to write itself. This work starts by setting up the modalities both circular and circulatory of literary theory—a rhetorical and epistemological tension that will be identified as the “self-reflexive aporia” (the theoretical text is primarily concerned by the question of itself). It then tries to analyze the novelty of Cage’s literary work, using a dialectical and antagonistic configuration: on one hand, an “objective textuality”, original and orthographical; on the other hand, a “subjective textuality”, disseminating and intertextual, anarchic and unrestrained. Finally, this text proposes the revision, recomposition and “rewriting” of the critical commentary on the basis of a new self-reflexive and performative textology. That is: a sort of undiscipline in writing that knowingly manoeuvres the linguistic coordinates of its elocution (neology, typographism, quotation processes…) and that does not try to conceal or repress the intertextual, contextual, heterogenous and disparate personality of its author. Through a sort of “textual exemplarity” (Cage), this work insists on a synthesis both productive and expressive between the voices analyzing and the voices being analyzed. We will see accordingly that this proposition implies, from time to time, that the text be marginalized. / Toutes les illustrations qui ponctuent cette thèse ont été réalisées par Chantal Poirier. Elles ont été insérées dans le texte selon un ordre méticuleusement aléatoire.
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Chronique, enquête et silence : autopsie de la présentation du conflit interne par la presse de Lima jusqu’au massacre d’Uchuraccay, 1960-1983

Otis, Louis 08 1900 (has links)
En 2003, la Commission de vérité et de réconciliation du Pérou (CVR) publie un rapport sur la période de guerre interne et de violence qui a déchiré le pays entre 1980 et 2000. Ce rapport étudie ces deux décennies pour faire la lumière sur les événements et évaluer la position de divers secteurs de la société afin que les Péruviens puissent se réconcilier avec un pan de leur histoire. Dans son rapport, la CVR consacre une section aux médias, notamment la presse écrite, et salue le rôle « important » qu’ils ont joué, tout en notant au passage que leur couverture du conflit n’a pas favorisé la pacification du pays et a même pu la compromettre par moments. Ce mémoire vise à étudier la couverture de la guerre interne par les trois quotidiens péruviens les plus importants pour le tirage, Expreso, El Comercio, et La República. Il porte surtout sur la période comprise entre le début des hostilités, le 17 mai 1980, et le massacre de huit journalistes dans le village andin d’Uchuraccay, le 26 janvier 1983. Un regard est également jeté sur l’évolution du journalisme au Pérou depuis les années 1960, marquées par l’élection d’un gouvernement démocratique et aussi par l’instauration d’un régime militaire qui se maintiendra au pouvoir pendant 12 ans. Les bouleversements au cours de cette période difficile expliquent, au moins en partie, le désintérêt initialement manifesté par ces quotidiens, au-delà des différences idéologiques manifestes, à l’endroit des premiers pas du Sentier Lumineux et de sa « guerre populaire ». / In 2003, the Truth and Reconciliation Commission (TRC) of Peru published a report on the internal war and violence that tore the country apart from 1980 to 2000. The report studied those two decades in order to shed light on the events, investigating the involvement of different sectors of society, so that Peruvians would be able to come to peace with their recent history. In its report, the TRC had a section on the media – including the written press. The report underscored the “important” role the media had played, but also stated that their coverage of the war might not have helped bring peace and may have even at times worsened the situation. This thesis aims to study the coverage of the internal war by the three daily newspapers with the largest circulation, Expreso, El Comercio and La República. It focuses on the period between the start of the war on May 17, 1980 and the massacre of eight journalists in the Andean village of Uchuraccay on January 26, 1983. It also considers the evolution of Peruvian journalism since the 1960s, when a democratic government was elected and a military junta subsequently took power and held it for 12 years. Beyond the ideological differences that characterize the three papers studied, this rocky period accounts for, at least partially, the initial lack of interest shown by the newspapers towards the first guerilla actions of the Shining Path and its popular war.
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La divine comédie de Stan Brakhage : une lecture du film lyrique The Dante Quartet

Arsenault, Nadia 12 1900 (has links)
Film abstrait peint à la main sur de la pellicule recyclée, The Dante Quartet de Stan Brakhage est une adaptation personnelle de La divine comédie de Dante. Agissant comme un palimpseste où chaque couche révèle des éléments caractéristiques de l’oeuvre du cinéaste ainsi que l’influence de certains poètes et artistes, The Dante Quartet reprend certaines caractéristiques de l’ekphrasis. Dans ce mémoire, je travaille avec l’hypothèse heuristique que The Dante Quartet est une ekphrasis, et plus précisément une ekphrasis inversée. Ce mémoire s’intéresse à ce qui reste du pré-texte après son passage d’un média à un autre. Compte tenu du laps temporel qui sépare ces deux œuvres, il est aussi question d’influences contemporaines au travail de Brakhage. Le cinéaste basant son travail sur les phénomènes de vision (et plus particulièrement sur les visions hypnagogiques dans le cas qui m’occupe), le point sera fait sur la pensée de Brakhage à ce sujet, pensée qu’il expose dans son livre-manifeste Metaphors on Vision. / The Dante Quartet by Stan Brakhage is a personal adaptation of The Divine Comedy of Dante who took the form of an abstract movie made from hand painted images on recycled footage. Acting as a palimpsest in which each layer reveals characteristic features of Brakhage's work and the influence of different poets and artists on it, The Dante Quartet also includes some features of ekphrasis. In this thesis, I work with the heuristic assumption that The Dante Quartet is an ekphrasis, specifically a reverse ekphrasis. This thesis looks at what remains of the pre-text after the transfer from one medium to another. Given the temporal interval between these two works, I will also discuss of certain contemporary influences to Brakhage's work. As the filmmaker based his work on vision phenomena (especially on hypnagogic visions in that movie), the point will be made regarding Brakhage's thinking about this, thought that he describes in his manifesto Metaphors on Vision.
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A poetics of apprehension : indeterminacy in Gertrude Stein, Emily Dickinson and Caroline Bergvall

Haslam, Bronwyn 09 1900 (has links)
Ce mémoire examine les poétiques de trois poètes très différentes, mais dont les œuvres peuvent être qualifiées d'indéterminées et de radicales : Emily Dickinson (1830-1886), Gertrude Stein (1874-1946) et Caroline Bergvall (née en 1962). Dickinson et Stein sont anglo-américaines, tandis que Bergvall est d’origine franco-norvégienne, bien qu'elle choisisse d’écrire en anglais. Toutes les trois rompent la structure syntaxique conventionnelle de l’anglais par leurs poétiques, ce qui comporte des implications esthétiques et politiques. Dans ce qui suit, j’analyse l’indétermination de leurs poétiques à partir de la notion, décrite par Lyn Hejinian, de la description comme appréhension qui présente l’écriture comme un mode de connaissance plutôt qu'un moyen d’enregistrer ce que le poète sait déjà. La temporalité de cette activité épistémologique est donc celle du présent de l’écriture, elle lui est concomitante. J'affirme que c'est cette temporalité qui, en ouvrant l’écriture aux événements imprévus, aux vicissitudes, aux hésitations, aux erreurs et torsions de l’affect, cause l'indétermination de la poésie. Dans le premier chapitre, j'envisage l'appréhension chez Gertrude Stein à travers son engagement, tout au long de sa carrière, envers « le présent continu » de l’écriture. Le deuxième chapitre porte sur le sens angoissé de l’appréhension dans la poésie de Dickinson, où le malaise, en empêchant ou en refoulant une pensée, suspend la connaissance. Le langage, sollicité par une expérience qu'il ne peut lui-même exprimer, donne forme à l'indétermination. Un dernier chapitre considère l’indétermination linguistique du texte et de l’exposition Say Parsley, dans lesquels Bergvall met en scène l’appréhension du langage : une appréhension qui survient plutôt chez le lecteur ou spectateur que chez la poète. / This thesis investigates the poetics of three very different female poets, whose works nevertheless are characterized as both indeterminate and radical: Emily Dickinson (1830-1886), Gertrude Stein (1874-1946), and Caroline Bergvall (b. 1962). Dickinson and Stein are Anglo-American, while Bergvall is of French-Norwegian descent yet writes in English, but all three fracture the conventional syntactic structures of the English language in their poetics. This move bears both aesthetic and political implications. In this thesis, I read the indeterminacies of their poetics through Lyn Hejinian’s notion of description as apprehension, which figures writing as a mode of knowing rather than a means of recording something the poet already knows. The temporality of epistemology in their work is thus the present tense of writing; thinking is concomitant with it. Following Hejinian, I contend that it is this temporality that, in making writing open to the vicissitudes, hesitations, reprisals, unexpected events, errors, and the torsions of affect, perturbs determination. The first chapter explores apprehension in Gertrude Stein’s work through her career-long commitment to the present tense of writing: perception occurs concurrently with composition. The second chapter, on Dickinson, hinges on the anxious dimension of apprehension, in which unease, in thwarting or repressing a thought, suspends its understanding. Indeterminacy figures as language claimed by an experience it can’t itself claim. Finally, the last chapter considers the linguistic indeterminacies of Say Parsley, where Bergvall stages the apprehension of language itself in using indeterminacy as a poetic strategy to determinate ends, placing the possibilities, uncertainties and responsibilities of apprehension onto the reader or spectator.
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Estereotipo, frontera y género : una lectura negociada de tres cintas de la India María

Pineda-Dawe, Mariana 12 1900 (has links)
Jouée par María Elena Velasco depuis la fin des années 1960, la India María met en scène une indienne « authentique » qui, malgré son statut et ses limitations sociales, dénonce le traitement des institutions auxquelles elle est soumise : les systèmes politique, judiciaire, économique et religieux. Néanmoins, lors des premières projections des films sur le grand écran, la critique portait essentiellement sur les aspects superficiels et a réprouvé la façon dont les indiens et le Mexique étaient représentés, car jugée réactionnaire. Au début des années 1990, des chercheurs ont commencé à étudier ses films en proposant une lecture « négociée » : ils s’intéressent à l’effet humoristique produit sur le public par sa performance et ses aventures, en même temps qu’ils reconnaissent l’ambigüité du personnage et des narrations, tout en soulignant les discours ethnique et de classe. À travers l’analyse de Tonta, tonta pero no tanto (Bête, bête, mais pas trop) de Fernando Cortés (1972), Ni de aquí ni de allá (Ni d’ici ni de là-bas) de María Elena Velasco (1988), et Sor Tequila (Sœur Tequila) de Rogelio González (1977), mon mémoire contribue à cette lecture en étudiant trois sujets : le stéréotype cristallisé dans ce personnage, afin de démontrer comment celui-ci permet une critique de la société mexicaine ; les nouveaux enjeux culturels auxquels le système néolibéral affronte les autochtones ; et la transformation du masculin et du public à travers une construction alternative du féminin. / Played by María Elena Velasco since the late 1960s, La India María brings to life an “authentic” indigenous woman who despite her social standing and limitations, denounces the treatment of institutions to which she’s subjected: the political, judicial, economic, and religious systems. However, since her first appearances in theaters, critics have focused more on superficial aspects of her performance, judging that indigenous peoples and Mexico were represented in a reactionary way. Since the beginning of the 1990s, researchers have proposed a “negotiated” reading of her movies: they paid attention to the effects Velasco’s humorous performance and adventures had on her audience, but they also recognized the ambiguity of the character and storylines, all the while stressing the ethnic and class discourses. Through the analysis of Tonta, tonta pero no tanto (Foolish, Foolish But Not so Much) by Fernando Cortés (1972), Ni de aquí ni de allá (Neither From Here nor From There) by María Elena Velasco (1988), and Sor Tequila (Sister Tequila) by Rogelio González (1977), my thesis contributes to this reading by studying three subjects: the stereotype as represented by this character, in order to show how it criticizes Mexican society; the new cultural challenges that the Neoliberal system presents to indigenous peoples; and the transformation of masculine gender models and the public through an alternative construction of feminine gender models. / Representada por María Elena Velasco desde finales de la década de 1960, La India María encarna una indígena “auténtica” que no obstante sus limitaciones y su posición social es capaz de denunciar el tratamiento de instituciones a las cuales está sometida: el sistemas político, el judicial, el económico y el religioso. Sin embargo, desde su debut en la pantalla grande, la crítica se concentró esencialmente en los aspectos superficiales de su interpretación, juzgándola reaccionaria por la manera de representar a los indígenas y a México. Desde comienzos de la década de 1990, algunos investigadores comenzaron a estudiar sus cintas proponiendo una lectura “negociada”: teniendo en cuenta los efectos cómicos que su interpretación y sus aventuras tenían sobre su audiencia, pero reconociendo la ambigüedad del personaje y de las narrativas, y considerando los discursos étnico y de clase. A través del análisis de Tonta, tonta pero no tanto de Fernando Cortés (1972), Ni de aquí ni de allá de María Elena Velasco (1988), y Sor Tequila de Rogelio González (1977), mi memoria contribuye a esta lectura con el estudio de tres temas: el estereotipo encarnado por la India María para demostrar que su uso critica a la sociedad mexicana; los desafíos culturales para los indígenas con la entrada del sistema neoliberal; y la transformación de lo masculino-público a través de una construcción alternativa de lo femenino.
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La guerre contre-insurrectionnelle guatémaltèque : sa généalogie, le déni des responsables et les sources historiques

Drouin, Marc 12 1900 (has links)
L’Amérique centrale, théâtre des dernières batailles rangées de la guerre froide, est aujourd’hui la région la plus violente au monde, selon les Nations unies. Notre étude s’intéresse à la forme de guerre irrégulière livrée par l’État guatémaltèque contre sa propre population pendant la deuxième moitié du vingtième siècle. À la lumière de rares témoignages d’exécutants et d’archives militaires et policières, nous examinons un mécanisme clandestin de répression dont les trois principales composantes – les enlèvements, la torture et les exécutions sommaires – pouvaient s’abattre sur toute personne soupçonnée, à tort ou à raison, de conspirer contre un statu quo d’exclusion. Au moment de leur articulation, ces moyens répressifs ont constitué un dispositif qui, à partir de 1966, s’est avéré d’une redoutable efficacité. Arme de prédilection des adeptes de la guerre antisubversive pendant plus de vingt ans, le dispositif permettait, telle une chaîne de production, l’accumulation des renseignements jugés indispensables à cette forme de guerre, ainsi que les cadavres dont l’absence éternelle ou la présence outrageuse sur la place publique servaient d’avertissement funeste à l’ensemble du corps social. Où chercher les origines d’un tel dispositif? À partir des ouvrages de référence cités dans le manuel de guerre contre-subversive de l’armée guatémaltèque, la réponse à cette question nous fera découvrir des parachutistes français pour qui la défaite militaire en Indochine et en Algérie pendant les années 1950 n’était pas une option et pour qui la victoire justifiait absolument tous les moyens. Le penchant de ces pionniers de la guerre hors-norme pour les cours magistraux, les entrevues et les articles, nous a permis d’étudier les méthodes qu’ils préconisaient et de repérer leurs traces au Guatemala. Alors que la guerre qui avait servi de prétexte au maintien du dispositif est terminée, sa très réputée efficacité assure encore aujourd’hui sa pérennité auprès de ceux qui peuvent s’offrir le service. En ce sens, la contre-insurrection se poursuit, et ce, malgré l’absence depuis une quinzaine d’années d’un conflit armé. Cette thèse aborde l’histoire de la guerre irrégulière et son déroulement au Guatemala. Les archives et les témoignages à notre disposition contredisent le déni des crimes commis dans les villes et les campagnes guatémaltèques, dont le génocide de 1982. Finalement, certains signes avant-coureurs indiquent que la violence et l’impunité actuelles au pays pourraient mener à la répétition de tels crimes à l’avenir. / Central America, said to have harboured the Cold War’s last pitched battles, is the world’s most violent place today, according to the United Nations. This dissertation studies the form of irregular warfare that the Guatemalan state waged against its own population during the second half of the twentieth century. Through an analysis of a few extant perpetrator accounts as well as military and police sources, this study sheds light on the three main modes by which the Guatemalan government acted against individuals justly or falsely suspected of conspiring against an exclusionary status quo: kidnapping, torture and summary executions. Combined, these three separate acts constituted a covert apparatus of repression which, beginning in 1966, proved immensely efficient. As the weapon of choice for the practitioners of counterinsurgency warfare for over twenty years, the apparatus, not unlike a production line, allowed for the accumulation of intelligence that was essential for the prosecution of this kind of war, as well as the bodies that, in their perpetual absence or desecrated presence in the public domain, served as a deadly warning to the entire social body. Yet, what are the origins and history of this apparatus of state terror? Starting with the cited references in the Guatemalan military’s counter-insurgency field manual, the answer to this question led to French paratroopers for whom military defeat in Indochina and Algeria in the 1950s was not an option, and for whom victory justified all means necessary. The penchant of the pioneers of this form of no-holds-barred warfare for lectures, interviews and articles allowed us to study the methods they encouraged and to identify their tell-tale signs in Guatemala. While the war that justified the existence of this apparatus has ended, its reputable efficiency has allowed it to persevere among those who can afford to pay for its services today. In this sense, if the war has been formally over in Guatemala for over fifteen years, the counter-insurgency continues. This dissertation traces the roots of irregular warfare and how it played out in Guatemala. Historical sources, including state records and perpetrator accounts, make denial of the crimes committed in urban and rural settings, including genocide in 1982, ring hollow. Finally, present warning signs indicate that on-going violence and impunity in the country could lead to the repetition of such crimes in the future.

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