• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 13
  • 3
  • Tagged with
  • 16
  • 12
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 2
  • 2
  • 2
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
11

Bâtir les mémoires locales, « pluraliser » le récit national : le musée communautaire au prisme des usages politiques de la mémoire et du patrimoine au Kenya et en Éthiopie / Building Local Memories, « Pluralizing » the National Narrative : Community Museums and the Political Use of Heritage and Memory in Kenya and Ethiopia

Josse-Durand, Chloé 16 September 2016 (has links)
Cette recherche aborde la scène politique de deux pays d’Afrique de l’Est (Éthiopie-Kenya) en s’appuyant sur une analyse des enjeux politiques inhérents à la mise en place d’institutions mémorielles telles que les musées, les mausolées et autres lieux de mémoires. Notre thèse est que ces musées sont à comprendre avant tout comme des espaces intermédiaires de négociation entre les groupes qui les portent, l’État qui les finance ou les autorise, et les organisations internationales qui soutiennent et influencent les projets patrimoniaux des gouvernements. Cette recherche se concentre ainsi sur deux études de cas : le musée Konso en Éthiopie et le musée-mausolée de Koitalel Samoei au Kenya. Ces institutions s’inscrivent dans des contextes politiques particuliers au début des années 2000, à savoir l’application effective du pluralisme politique au Kenya et le renforcement de l’autoritarisme en Éthiopie. Au Kenya, la négociation autour de l’interprétation du passé en termes politiques se fait au sein même du musée-mausolée dédié au héros Koitalel Samoei, tandis que le cas éthiopien souligne plutôt que les rapports de pouvoir sont restructurés ou réorganisés par la présence d’un premier musée ethnographique en région, le musée Konso.L’apparition de musées communautaires témoigne, au Kenya comme en Éthiopie, d’un retour de l’identité ethnique en politique, qui est à la fois brandie comme une bannière par les gouvernements, mais également utilisée comme une catégorie opératoire ou une ressource par des acteurs particuliers, qu’on appellera ici des « entrepreneurs de patrimoine ». Par l’usage d’un nouveau capital, le patrimoine et sa préservation, ces « entrepreneurs de patrimoine » s’imposent ainsi à la fois comme des « entrepreneurs de soi » au sens de Michel Foucault, mais également comme des « entrepreneurs du nous » en politique, occupant une position graduelle dans les négociations et les prises de décisions publiques. Dès lors, il faut décentrer le regard pour s’intéresser à ce que le musée fait au politique, et non plus seulement à ce que la politique fait des musées.En incluant également l’analyse des usages politiques de la mémoire étatiques et internationaux, ce travail cherche à renverser la perspective en adoptant une entrée microsociologique et ethnographique en science politique, étudiant les déterminants et les modalités de la reconstruction nationale du point de vue des musées communautaires. Cette approche « par le bas », articulée aux niveaux d’analyse macro (État, idéologie, cadre institutionnel) et micro (les institutions et acteurs du patrimoine, les élites politiques locales) invite ainsi à une réflexion plus générale sur la construction, la qualification et les perceptions des régimes politiques, entamant une réflexion sur la nature de l’État qui se dévoile à travers ces nouvelles politiques mémorielles et patrimoniales, ainsi que sur le rôle joué par ces nouveaux « entrepreneurs de patrimoine » dans la reconfiguration de la compétition politique. / This dissertation aims at understanding the political scene in two East African countries – Ethiopia and Kenya – by analysing the political dynamics surrounding the creation of memorial institutions such as museums, mausoleums and other memory spaces. I argue that these institutions must be first and foremost understood as intermediary spaces of negotiation between groups that are supporting them; the State that is financing and / or authorising them; as well as international organisations that are assisting and influencing the countries’ patrimonial policies. The two case studies of this research - the Konso Museum in Ethiopia and the museum-mausoleum of Koitalel Samoei in Kenya – are institutions that relate to specific political context: in Kenya, where political pluralism has been effectively accepted in the 2000s, the negotiation surrounding the political interpretation of the past takes place within the mausoleum-museum. In Ethiopia, where authoritarianism has been reinvigorated, local power relations are structured and reorganised by the presence of the South region’s first ethnographic museum.Both in Kenya and Ethiopia, the contemporary emergence of community museums illustrates the growing salience of ethnic identities in the political sphere – used as a resource and category of action both by the State and “patrimonial entrepreneurs”. By using a new kind of capital – heritage and its conservation – the latter strengthen their position both as “self entrepreneurs” (in the sense of Michel Foucault) and “we-entrepreneurs”, occupying an intermediary position in negotiations and public decision-making. Thus, we must look not only at what politics do to museums but also how museums do impact on political dynamics.In my research, through the study of community museums, I analyse the political uses of State and international memories, thus aiming at understanding the determinants and modalities of nation (re)building. I have adopted a microsociological and ethnographic approach within the framework political science. This “bottom-up” approach, articulated with macro levels of analysis (the State, ideologies and institutions) as well as micro levels (institutions and actors of heritage, local political elite) leads my argumentation to a larger debate on construction, qualification and perceptions of political regimes, the nature of the State as well as the role played by these new “patrimonial entrepreneurs” in the reconfiguration of political competition
12

An alternative development model in Africa inspired by China?

Chen, Lijuan 10 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat cherche à savoir s’il existe un modèle de développement alternatif inspiré par la Chine en Afrique, et dans l’affirmative, comment et pourquoi il est diffusé dans certains pays et moins dans d’autres. Cette recherche contribue à combler une lacune dans la littérature sur l’effet des engagements de la Chine en Afrique en matière de modèle de développement. Mon argument principal qu’un tel modèle a plus de chances d’émerger dans un État autoritaire disposant de la marge de manœuvre permettant de mettre un accent particulier sur les infrastructures et l’industrialisation. Je suppose que les pays avec un État développemental, des héritages marxistes et une influence coloniale relativement faible ont tendance à adopter davantage le modèle de développement alternatif, alors que les États neoliberaux sur lesquels l’ancienne puissance coloniale a toujours la mainmise est moins à même de prendre le modèle. J'élucide mes hypothèses à travers une comparaison entre l’Éthiopie et le Sénégal. L’Éthiopie est un pays qui produit ce modèle de développement de manière volontaire et globale, tandis que le Sénégal l’adopte de manière modérée, voire minimale. Les hypothèses sont finalement testées avec plusieurs autres cas de pays africains. Cette recherche est principalement basée sur la méthode comparative et le traçage des processus. Le premier chapitre comporte mon cadre théorique et ma méthodologie. Je présente les caractéristiques de ce modèle de développement alternatif sur la base de mes observations et la revue de littérature dans le deuxième chapitre. J'expose deux études de cas principales au chapitre trois, suivi de mes explications de leurs situations différentes au chapitre quatre. Le chapitre cinque propose brièvement plusieurs autres études de cas tests et finalement synthétise les résultats de mes recherches, tout en rappelant le contexte international et les contraintes de la diffusion du modèle en question. / This Ph.D. dissertation seeks to verify if an alternative development model inspired by China is emerging in Africa and if so, how and why it is diffused in some countries. This dissertation helps to fill a gap in the literature on the effect that China’s engagement in Africa has had regarding development model. I argue that countries with a developmental state, Marxist legacies and relatively weak colonial heritages tend to embrace more the alternative development model because the state, often authoritarian, is able to devise autonomous development, with special emphasis on infrastructure and industrialization. I theorize that the neoliberal state still under control of the former colonial master someway is less apt to take the model. I assess my arguments on the intrinsic and external conditions facilitating the diffusion of the alternative development model through a comparison of Ethiopia and Senegal. Ethiopia is a country on the path of this development model in a voluntary and comprehensive way while Senegal adopts it in a moderate, if not minimal way. Later, the hypotheses are tested with more cases of African countries. This research is mainly based on the comparative method and process-tracing. The first chapter is my theoretical framework and methodology. I present the alternative development model based on my observations and literature review in the second chapter. I expose two main case studies in chapter 3, followed by my explanation of the different situations of the two cases in chapter 4. In chapter 5, I make several more cases studies briefly with a regional vision and finally synthesize my research findings.
13

Centre, périphérie, conflit et formation de l’État depuis Ménélik II : les crises de et dans l’État éthiopien / Center, periphery, conflict and state formation since Menelik II : the Crisis of and within the Ethiopian State.

Bach, Jean-Nicolas 24 October 2011 (has links)
Cette thèse revient sur les caractéristiques des conflits armés éthiopiens contemporains(nature et manifestations) à partir d’une réflexion sur la trajectoire historique de l’État,héritier de l’empire construit par Ménélik II à la fin du XIXe siècle et dont les frontièresn’ont que peu varié depuis (hormis l’indépendance de l’Érythrée en 1993). L’expérienceimpériale est également à l’origine d’une perception de l’espace politique éthiopien entermes de « centre » et de « périphérie ». Perception qui demeure dominante au sein desétudes éthiopiennes, notamment dans l’étude de conflits perçus comme opposant le« centre » (assimilé à l’« État moderne ») à ses « périphéries » conquises durant la périodeimpériale (assimilées aux « sociétés traditionnelles »). La réflexion est donc construite àpartir de l’articulation des trois grands thèmes suivants : la formation de l’empire et del’État éthiopien, les conflits armés, et le thème centre-périphérie. Le thème centrepériphériese situe en effet au coeur des interprétations de la formation des empires etdes États. Le rapport entre ce deux thèmes (formation de l’État et thème « centrepériphérie») est ici reformulé à partir des notions de « secteur politique central » et de« secteur politique périphérique » (Coulon 1972). L’État est alors défini comme unprocessus historique produit par la formation (formelle, symbolique et cognitive) de cesdeux secteurs politiques central et périphérique. Ces deux secteurs interdépendants, dontles caractéristiques évoluent en fonction des reconfigurations économiques, sociales etpolitiques, sont à comprendre au sein d’un même ensemble produisant l’État éthiopien etson identité, sa nation.Cette thèse analyse donc le rapport entre la formation de ces deux secteurs politiques etles conflits armés en vue d’en offrir une grille de lecture renouvelée et dépassant lalecture dominante opposant le « centre » à ses « périphéries ». L’étude de trois régionsconflictuelles (Érythrée, Gambella, Afar) et de leur rapport à l’État éthiopien font alorsapparaître non plus une, mais trois grandes tendances de conflit (toujoursinterdépendantes et parfois cumulatives), à savoir : le conflit entre les deux secteurspolitiques, le conflit à l’intérieur du secteur politique central, et le conflit à l’intérieur dusecteur politique périphérique. Enfin, ce travail défend l’idée selon laquelle ces conflitsémanent d’une double crise de l’État éthiopien : une crise « de » l’État (remise en cause del’État éthiopien lui-même), et une crise « dans » l’État (remise en cause du régime et dugouvernement éthiopien, mais pas de l’État en lui-même). De cette double crise, héritéede la période impériale et qui éclot lors du Second règne d’Hailé Sélassié (1941-1974),dérivent les conflits éthiopiens contemporains. / This work deals with contemporary Ethiopian armed conflicts (nature and forms) out of areflexion on the state trajectory. The Ethiopian state is to be studied in the continuity ofthe empire built by Menelik II at the end of the XIXth century, whose borders haveremained almost unchanged since then (except the Eritrean independence in 1993). Theparticular perception of the Ethiopian political space studied in terms of “centre” and“periphery” is also embedded in this imperial period. A perception which remainscharacteristic of Ethiopian studies, considering the Ethiopian armed conflicts as opposinga “centre” (considered synonymous with “modern state”) to its “peripheries” inheritedfrom the imperial conquests (seen as “traditional societies”). The thesis is thus built outof these three following themes which represent the core of the reflexion: the Ethiopianempire- and state formation, armed conflicts, and the centre-periphery relation. In fact,the centre-periphery relation has been determinant in the theories dealing with empiresandstate-formation. Here, I aim at redefining the relationship between state-formationand the centre-periphery theories by using the notions of “central political sector” and“peripheral political sector” (Coulon 1972). The State shall then be considered as ahistorical process produced by the formation (formal, symbolical, and cognitive) of thesesectors. The sectors are dependent of each other and their characteristics derive fromconstant economic, social and political reconfigurations. They shall be considered in asame whole which produces the Ethiopian state and its identity, its nation.The thesis analyses the relationship between the formation of these two political sectorsand armed conflicts in order to rethink the dominant view considering conflicts as acentre conflicting against its peripheries. Illustrated by the study of three regions (whichhave been experiencing armed conflicts since the imperial period, i.e. Eritrea, Gambellaand Afar), and focusing on their constant and changing relations (formal or perceived)with the Ethiopian state, this work confirms the existence of three main conflict trends(interdependent and sometimes cumulative): the conflict between the two sectors, theconflict within the central sector, and the conflict within the peripheral sector. Finally, Iargue that the current Ethiopian conflicts derive from a dual state crisis: a crisis “of” theEthiopian state (the radical refusal of the state), and a crisis “within” the Ethiopian state(refusal of the regime or the government, but not the State itself). This dual crisisinherited from the imperial period took form during the second reign of Haile Selassie(1941-1974). The roots of contemporary armed conflicts in Ethiopia have to be situated insuch a crisis, and their continuation in its resilience.
14

Régionalisme, régionalisation des conflits et construction de l'État : l'équation sécuritaire de la Corne de l’Afrique / Regionalism, regionalization of conflict and state-building : the security equation of the Horn of Africa

Le Gouriellec, Sonia 25 November 2013 (has links)
En dépit de sa complexité analytique, la situation sécuritaire de la Corne de l’Afrique peut être soumise aux outils de la Science politique afin de mieux comprendre les interactions entre les différents acteurs. Cette recherche s’efforce d’analyser les ressorts d’une équation sécuritaire qui peut paraître insoluble : le régionalisme est-il aujourd’hui un prérequis à l’émergence d’une paix régionale ? Pour répondre à cette question il est nécessaire de comprendre quels rôles jouent les processus sécuritaires régionaux (régionalisation et régionalisme) dans la construction des États de la Corne de l’Afrique. Cette étude s’efforce d’étudier les interactions entre le régionalisme, fondement de l’architecture de paix et de sécurité continentale, la régionalisation des conflits, qui semble à l’oeuvre dans cette région, et les processus de construction/formation de l’État. Les rapports entre les trois termes de l’équation dépendent du contexte et des interactions entre les différentes entités composant la région (États, acteurs non étatiques qui se dressent contre eux ou négocient avec eux et acteurs extérieurs). Deux types de dynamiques sont mises en évidence au terme de cette étude : l’une endogène, l’autre exogène. Dans la première, nous constatons que les conflits participent à la formation de l’État. Ils sont en grande partie des conflits internes et montrent qu’il existe une crise dans l’État. Ces États dominent le processus de régionalisme qui tente de réguler la conflictualité régionale avec un succès relatif puisque les organisations régionales cherchent à renforcer ou reconstruire l’État selon les critères idéalisés de l’État wébérien vu comme source d’instabilité. Le processus exogène se caractérise par le rôle des conflits régionaux dont l’existence sert de justificatif au développement et au renforcement du régionalisme, perçu comme la réponse la plus appropriée à ces problèmes de conflictualités. Cette conflictualité a pour source l’État car celui-ci est perçu comme faible. Le régionalisme permettrait de renforcer les États et diminuerait leurs velléités de faire la guerre. / In spite of its analytical complexity, the security context in the Horn of Africa may be submitted to the Political Science’ tools in order to better understand the complex interactions between the various actors. The present research thus seeks to analyze the mechanism underlying what appears as an unsolvable security problem: is regionalism a prerequisite for the emergence of a regional peace? In order to answer this question, it is necessary to understand the role of regional security processes (regionalization and regionalism) in the state formation and state building of the Horn of Africa’s states. This study endeavours to explore the interactions between regionalism, which are inherent in the creation of an African peace and security architecture, the regionalization of conflict, which seems at work in this area, and construction/formation state process. The relationship between the three terms of this equation depends on the context and interactions between the various entities that make up the region (states, non-state actors that stand against them or negotiate with the states and external actors). This study thus reveals two kinds of dynamics at play: an endogenous process and an exogenous one. In the first one conflicts are involved in the formation of the state and are largely internal conflicts. It demonstrates that there is a crisis in the state States dominate the regionalism process which tries to regulate regional conflit with relative success because regional organizations seek to strengthen or rebuild the state according to the idealized criteria of the Weberian State seen as a source of instability. The exogenous process is characterized by the role of regional conflicts whose very existence serves to justify the development and the strenghtening of regionalism thus perceived as the most appropriate answer to those security problems. States are the source of conflicts because they are perceived as weak. Regionalism would strengthen states and reduce the inclination of states to make war.
15

Sublimés des Nouveaux Mondes – Évocation des lieux de l'expansion européenne dans les imprimés français, des origines à 1560 / Distilled New Worlds – Mentions of the European expansion in French printed writings before 1560

Masse, Vincent 02 March 2010 (has links)
Cette thèse propose l'analyse des processus de l'intégration discursive des « Nouveaux Mondes » – c'est-à-dire des nouveaux lieux de l'expansion européenne des XVe et XVIe siècles – dans les imprimés français d'avant 1560. Le corpus s'y veut exhaustif, mais l'étude porte en priorité sur (1) les mentions brèves (dites sublimées), que celles-ci relèvent de la digression ou qu'elles soient intégrées, et (2) les textes actualisés, c’est-à-dire les traductions, les rééditions avec annexes, les adaptations, etc. Une division bipartite et heuristique est proposée, avec d'une part les actualisations d'écrits procédant par l'exclusion d'un ou d'élément(s) de l'hypotexte (c'est-à-dire du matériel textuel qui préexiste à l'acte de publication), et d'autre part par l'adjonction d'éléments supplémentaires. Cette division permet d'analyser les dits lieux, d'une part en fonction d'un principe de pertinence (lequel est révélé par les phénomènes d'exclusion), et d'autre part en fonction d'une recherche de l'inédit, voire de l'acte contentieux (qu'exprime éloquemment l'acte d'adjonction). La thèse démontre comment les deux principes, celui de la pertinence et celui de la recherche de l'inédit, sont liés à la culture émergente de l'imprimé, ainsi qu'au développement d'une grande variété de genres et de discours: littérature géographique, chroniques annales, pamphlets ou manuels anti-syphilitiques, lettres missionnaires, littérature eschatologique, traités didactiques, etc. Le concept d'acte de publication, qui est corrélatif à celui d'actualisation, permet d'aller au-delà d'une opposition entre l'ouvrage dit « périmé » et l'ouvrage dit « progressiste ». Pour ce faire est reconsidéré l'apport, pour la diffusion des nouveaux lieux, de textes comme le Tractatus de sphaera de Joannes de Sacrobosco (XIIIe siècle) et la lettre apocryphe du Prêtre Jean (XIIe siècle), qui aux XVe et XVIe siècles sont réactualisés suivant une perspective heuristique ou didactique, et participent ainsi à l'émergence d'une économie discursive des « Nouveaux Mondes ».
16

Sublimés des Nouveaux Mondes – Évocation des lieux de l'expansion européenne dans les imprimés français, des origines à 1560 / Distilled New Worlds – Mentions of the European expansion in French printed writings before 1560

Masse, Vincent 02 March 2010 (has links)
Cette thèse propose l'analyse des processus de l'intégration discursive des « Nouveaux Mondes » – c'est-à-dire des nouveaux lieux de l'expansion européenne des XVe et XVIe siècles – dans les imprimés français d'avant 1560. Le corpus s'y veut exhaustif, mais l'étude porte en priorité sur (1) les mentions brèves (dites sublimées), que celles-ci relèvent de la digression ou qu'elles soient intégrées, et (2) les textes actualisés, c’est-à-dire les traductions, les rééditions avec annexes, les adaptations, etc. Une division bipartite et heuristique est proposée, avec d'une part les actualisations d'écrits procédant par l'exclusion d'un ou d'élément(s) de l'hypotexte (c'est-à-dire du matériel textuel qui préexiste à l'acte de publication), et d'autre part par l'adjonction d'éléments supplémentaires. Cette division permet d'analyser les dits lieux, d'une part en fonction d'un principe de pertinence (lequel est révélé par les phénomènes d'exclusion), et d'autre part en fonction d'une recherche de l'inédit, voire de l'acte contentieux (qu'exprime éloquemment l'acte d'adjonction). La thèse démontre comment les deux principes, celui de la pertinence et celui de la recherche de l'inédit, sont liés à la culture émergente de l'imprimé, ainsi qu'au développement d'une grande variété de genres et de discours: littérature géographique, chroniques annales, pamphlets ou manuels anti-syphilitiques, lettres missionnaires, littérature eschatologique, traités didactiques, etc. Le concept d'acte de publication, qui est corrélatif à celui d'actualisation, permet d'aller au-delà d'une opposition entre l'ouvrage dit « périmé » et l'ouvrage dit « progressiste ». Pour ce faire est reconsidéré l'apport, pour la diffusion des nouveaux lieux, de textes comme le Tractatus de sphaera de Joannes de Sacrobosco (XIIIe siècle) et la lettre apocryphe du Prêtre Jean (XIIe siècle), qui aux XVe et XVIe siècles sont réactualisés suivant une perspective heuristique ou didactique, et participent ainsi à l'émergence d'une économie discursive des « Nouveaux Mondes ».

Page generated in 0.0533 seconds