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Aventures et nouvelles aventures de l’opéra depuis la Seconde Guerre mondiale : pour une poétique du livret / Death and Revival of Opera since 1945 : for a Poetics of Libretto

Ameille, Aude 23 June 2011 (has links)
Le genre opératique a connu une histoire mouvementée depuis la Seconde Guerre mondiale, celle d’une « mort » et d’une « renaissance ». Cette thèse s’attache à déterminer les raisons qui ont conduit compositeurs et spectateurs à délaisser l’opéra après 1945, laissant à penser que le genre allait disparaître, puis celles qui ont amené le retour en faveur de celui-ci à partir du début des années 1980 jusqu’à l’époque présente. À la lumière de ce contexte historique, cette étude propose une poétique du livret moderne et postmoderne, en s’intéressant aussi bien aux conditions concrètes de son élaboration qu’à ses particularités thématiques ou stylistiques. Elle souligne ses spécificités par rapport aux livrets des siècles antérieurs, mais attire également l’attention sur la permanence de certaines caractéristiques. Ce travail contribue ainsi à définir le livret comme un genre littéraire à part entière. / Operatic genre has had a turbulent existence since the end of World War II, going through death and revival. This dissertation tries to determine the motivations of composers and spectators who tended to neglect opera after 1945 – time when the genre seemed bound to disappear – and then, the reasons leading to a new interest in opera from the eighties onwards. In the light of this historical context, the present study proposes a poetics of modern and postmodern libretto, studying the concrete conditions of its conception as well as its thematic or stylistic peculiarities. This essay underlines its specificity in comparison with libretto from past centuries, but also draws attention to the persistence of some characteristics. Therefore, this dissertation contributes to the definition of libretto as a full-fledged literary genre.
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Information d’urgence et information télévisée : analyse d’un paradigme communicationnel (les événements du tsunami de 2004 et du 11 septembre 2001) / Emergency news and broadcasted news : analysis of a communicational paradigm (the events of the 2004 tsunami and the 9/11 attacks).

Manuel, Alexandre 18 February 2011 (has links)
Bien que le continuum discursif de l’information télévisée soit marqué par un rituel quotidien, il inscrit les événements dans différents niveaux de profondeur pathémiques. Lors de grandes catastrophes telles que le tsunami d’Asie du Sud-Est de 2004 ou le 11 septembre de 2001, le degré de profondeur atteint semble avoir cristallisé une forme particulière, que le travail de thèse désigne comme information d’urgence, à l’égard de laquelle il s’attache à dessiner les plans conceptuels et définitionnels. Majoritairement manifestée par l’immixtion massive d’images d’amateurs, l’information d’urgence installe des conditions de lecture capables d’élever le pathos à son paroxysme, sur le fond d’une vérité probatoire qui plonge ses racines dans les pratiques sociales/culturelles. Alors qu’ils filtrent la « bonne » réception de l’image, comment les signes de l’imperfectibilité (caractéristiques de ces images) arrivent-ils à renvoyer au monde naturel avec une vérité saisissante ? Comment participent-ils à l’élaboration de la visée pragmatique de l’urgence ? Constituent-ils une autonomie ? En s’appuyant sur un corpus télévisuel de différents pays (France, Portugal et États-Unis), l’exploration des éléments constitutifs de l’information d’urgence guide la réflexion au-delà de la strate sémio-textuelle, vers l’analyse du paradigme communicationnel. En conséquence, s’inscrivant dans une polyphonie sémiotique (autour du verbal, du visuel et des pratiques), cette traversée interrogera les plans d’immanence avant de conduire à une définition stable du syntagme information d’urgence / Despite being a discursive continuum, broadcasted news is marked by daily ritual; it inscribes events into various pathemic depth levels. When catastrophes such as the 2004 South-Asian tsunami or the 9/11 attacks of 2001 occur, the depth level that is reached seems to crystallize into a specific form. My thesis work has led me to conceptualize this particular form as “emergency news” (information d’urgence) and the research aims at defining its conceptual and constitutive traits.“Emergency news” is mainly characterized by a significant amount of amateur images, intermingled with standard professional images. “Emergency news” thus sets up interpretation/reception conditions which in turn are able to heighten pathos to its maximum, within a background frame consisting of a proven truth rooted into social and cultural practices. When signs of imperfection —which are characteristic of amateur images— filter the “right” image reception, how can they reflect the natural world in a strikingly realistic way? How do they contribute to the pragmatic aims of urgency and emergency? Do they work in an autonomous manner? Based on a corpus composed of broadcasted images and news reports from three different countries (France, Portugal and the United States), the exploration of the various elements constitutive of “emergency news” guides the reflexion beyond the semio-textual strata, toward the analysis of the communicational paradigm. Thus, with its inscription in semiotic polyphony (revolving around the visual, the verbal and practices), this journey will question planes of immanence before leading to a stable definition of the “emergency news” syntagm
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L'actualité criminelle dans la presse du Puy-de-Dôme de 1852 à 1914. Etude de la chronique judiciaire

Soulier, Sebastien 16 September 2011 (has links) (PDF)
Le 29 juillet 1881, la loi sur la liberté de la presse marque le point de départ d'un développement sans précédent de la presse écrite en France. Un développement qui amène cette presse à jouer un rôle désormais essentiel dans la vie politique, sociale et culturelle de tous les français. Très rapidement, la presse du Puy-de-Dôme profite de ce bouleversement institutionnel pour se développer à son tour. Parallèlement au succès des romans feuilletons, l'actualité criminelle devient alors un des atouts commerciaux majeurs de cette presse écrite devenue populaire, et ce depuis le début des années 1860 et la naissance du Petit Journal. Tous les moyens sont bons pour faire voir à son lectorat. Les dépêches ne suffisent plus, il faut désormais se déplacer, enquêter, s'interroger et révéler, avec ou sans la collaboration des autorités judiciaires. En effet, la criminalité a depuis toujours suscité au sein de la population un éventail d'émotions aussi diverses que la peur, le dégoût, la curiosité, la réprobation et la fascination. En réponse à ces émotions, les révélations et les jugements d'actes criminels sont l'occasion pour la presse de multiplier les éloges ou d'émettre des critiques vis-à-vis du système politique et judiciaire, de s'inquiéter de la déchéance des valeurs morales, de s'effrayer des menaces anarchistes et des monstres tapis dans les ruelles et les champs. Plus que de simples outils d'information et de politisation, les journaux deviennent alors par le biais de l'actualité criminelle le relais des interrogations et des convictions de toute une société. Le but de cette réflexion est de mettre en avant les spécificités de cette représentation médiatique de la criminalité en insistant sur sa dimension provinciale et sur son évolution, des premières années du Second Empire aux dernières heures de la Belle Époque.
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De l'événement à l'histoire. Récits et images d'actualité de la victoire de Lépante en Toscane sous le règne de Côme Ier de Médicis / From event to history. Current narratives and pictures of the victory of Lepanto in Tuscany under the rule of Cosimo I de’ Medici / Dall'evento alla storia. Racconti e immagini d'attualità della vittoria di Lepanto in Toscana sotto il regno di Cosimo I de' Medici

Ostrovsky-Richard, Charlotte 01 December 2012 (has links)
Cette étude se propose d’étudier la réception de la nouvelle de la victoire de Lépante dans le grand-duché de Toscane sous le règne de Côme Ier et la transformation de l’événement d’actualité en objet historique, inscrit dans l’historiographie officielle médicéenne. La participation de la flotte toscane à la Sainte Ligue de Lépante en 1571 s’inscrit dans un contexte particulier de crise diplomatique avec le roi d’Espagne Philippe II de Habsbourg, dont la Toscane est un État vassal et dont l’autorité est de plus en plus contestée par les Médicis. Côme Ier de Médicis a vu aboutir les projets de son ambitieuse politique navale en 1560 avec la création de l’Ordre militaire marin de Santo Stefano, de sa politique dynastique en 1569 avec l’obtention, par le pape Pie V, du titre héréditaire grand-ducal, accompagné d’un contrat de collaboration militaire pour l’Ordre. La présence de la Toscane, sous la bannière pontificale, dans une coalition aussi prestigieuse que la Sainte Ligue, qui réunit Venise, l’Espagne et le pape, devrait constituer une occasion privilégiée de renforcer le discours de légitimation du principat médicéen. En effet, la victoire de Lépante constitue un événement au sens traditionnel du terme, c’est-à-dire un fait politico-militaire inattendu, éclatant, dont les représentations d’actualité cristallisent les enjeux diplomatiques du moment et dont les célébrations permettent de mettre en scène le pouvoir : plus que l’antagonisme, c’est la qualité de l’alliance qu’on lui oppose qui fait sens dans les récits et les images de Lépante. Pourtant, en Toscane, on n’assiste pas à une production aussi riche, féconde, variée et durable qu’ailleurs en Italie, notamment à Venise ou à Rome. Fidèle à sa tendance de fond qui préfère aux revendications ouvertes la discrétion et la prudence, le discours médicéen raconte une victoire de Lépante ambigüe, nuancée, comme une voix discordante au cœur du concert de célébrations qui suivent l’événement, dépassant le simple clivage des catégories de victoire et de défaite. Les représentations toscanes puisent leur matière même dans les correspondances militaires et diplomatiques des acteurs de la bataille : ils écrivent juste après l’avènement des faits, observent avec lucidité les graves disfonctionnements au sein de la Sainte Ligue, rendent compte de leur expérience concrète de la guerre et des lourdes pertes subies par l’Ordre au cours des combats. La nouvelle et les détails de la victoire se diffusent très largement grâce à une nouvelle forme éditoriale, les avvisi a stampa, des publications occasionnelles qui racontent et célèbrent la victoire. Celles qui sont publiées en Toscane révèlent des choix éditoriaux particuliers : l’imprimerie officielle grand-ducale semble vouloir ménager les susceptibilités en diffusant des versions canoniques pontificales ou espagnoles du déroulement des événements, qui ignorent la participation toscane, tandis que des récits plus favorables aux Toscans sont publiés par des typographes d’importance secondaire. Dans un troisième temps, l’événement s’inscrit dans l’historiographie officielle du régime grand-ducal ; la bataille de Lépante est traitée comme une « semi-victoire » dans un chapitre de l’Istoria de’ suoi tempi de Giovambattista Adriani, l’histoire officielle du règne de Côme ; en revanche, elle fait l’objet d’une célébration triomphale dans un cycle de fresques de Giorgio Vasari réalisé dans la Sala Regia du palais apostolique du Vatican. En effet, Côme renonce à faire représenter la victoire de Lépante à Florence, au Palazzo Vecchio, comme nombre de ses hauts faits militaires, pour envoyer l’artiste officiel de l’État opérer au service du pape, comme ambassadeur du prestige culturel de Florence : pour servir l’État , les arts seraient, en somme, bien plus efficaces que les armes. / This dissertation focuses on how the news of the victory of the battle of Lepanto was received and dealt with under the rule of Cosimo I de’ Medici in the Grand Duchy of Tuscany. This approach will then highlight that, from piece of news to historical information, this event was in fact transformed and discussed by the official Medicean historiography. The Tuscan fleet joined the Holy League in 1571. This coincides with a diplomatic crisis which crystallized the Medici’s contesting the authority of King Philip II of Spain over the vassal state of Tuscany. Cosimo I de’ Medici’s ambitious naval policy led to the creation, in 1560, of the Sacred Military Order of St Stephen and when, in 1569, Pope Pius V granted him the title of Grand Duke on the grounds of hereditary right, along with a military agreement to support the Order, his dynastic policy was finally asserted. The papal banner acknowledged a prestigious alliance between the Republic of Venice, Spain and the Pope. Being part of this Holy League offered Tuscany an opportunity to legitimate the Medicean princedom. The Battle of Lepanto may be considered as an event, that is to say, an unexpected military and political fact. The representations of this brilliant victory epitomize the diplomatic stakes of the time and the way the event was celebrated highlights its power issues. In fact, in the narratives and images of the Battle, what prevails is the strength of the alliance and not what it stood up against. Yet, works dedicated to the Battle in Tuscany were not as diverse and lasting as in other parts of Italy such as Rome and Venice. Medicean historians and artists gave a nuanced version of the Battle, mirroring a general trend of discretion. Their voices thus disrupted the harmonious celebrations which came after the event and challenged the dichotomy of victory versus defeat. Tuscan representations of the event drew their inspiration from an archival material made of diplomatic and military letters. Just off the battlefield, the protagonists of the combat put their experience down into words. They exposed that the Holy League was seriously dysfunctional and gave a first-hand testimony of the war and of how heavy the losses were for the Order. The news of the victory, but also its details, quickly and widely spread thanks to avvisi a stampa, a new editorial practice consisting in occasional publications extolling the grandeur of the victory. This thesis contends that the publications in Tuscany were ruled by a particular editorialist choice. In fact, it appears that the grand-ducal official press remained neutral and published mainly canonical versions of the Battle, praising both the papal and Spanish roles, but which overlooked the Tuscan participation, whereas narratives extolling the Tuscan input in the battle were handled by minor typographers. Furthermore the event made its way into the official historiography of the grand dukedom. In a chapter from Giovambattista Adriani’s Istoria de’ suoi tempi, which relates the official history of Cosimo’s rule, the Battle of Lepanto is described as a "semi-victory". On the other hand, it was treated as a grand victory by Giorgio Vasari in the series of frescos he painted for the Sala Regia in the Vatican palace. As a matter of fact, Cosimo, instead of having the Battle, and many other of his military feats, commemorated in the Palazzo Vecchio in Florence, decided to send the official artist of the State to the Vatican as a cultural ambassador. Arts seemed a better way to serve the State than weapons.
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Témoins de l'horreur, images de terreur : pour un portrait du sujet actuel

Bergeron, Catherine 11 1900 (has links)
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Le rôle des désignants d'événements historico-médiatiques dans la construction de l'histoire immédiate: une analyse du discours de la pensée écrite

Calabrese, Laura 26 February 2010 (has links)
Ce travail est divisé en deux grandes parties. La première explore la notion d’événement dans une perspective multidisciplinaire, à partir de l’histoire, la sociologie, l’ethnologie, la philosophie, la communication et la linguistique. Le but de ce parcours notionnel est double :tout d’abord, illustrer comment les sciences humaines évoluent (depuis les années 1950) vers une approche langagière de l’événement, et en deuxième lieu, nous doter des outils conceptuels nécessaires pour montrer que l’événement médiatique est une construction sociale dans laquelle le langage joue un rôle central. Cette construction est régulée par des routines de rédaction journalistiques, des contraintes matérielles (i. e. l’espace disponible pour rédiger des titres), des représentations et des habitus de lecture. En amont de la nomination par le média, des protocoles sociaux implicites règlent ainsi la mise en mots de l’événement. Cela explique l’énorme consensus dans la nomination d’événements à l’intérieur d’un même espace historico-géographique. <p>La réflexion théorique sur l’événement a également permis d’observer le fonctionnement singulier du discours d’information, notamment en regard du discours historique, tout spécialement à partir de leur saisie particulière du temps, à savoir, les temps courts des médias et les temps long ou mi-longs de l’histoire. Cette forme d’appréhender le temps n’est pas sans conséquences sur les modes de nomination des médias, car ils ont besoin de nommer toute occurrence jugée événementielle, souvent sans le recul nécessaire pour les intégrer dans un récit global. La pratique conduit en effet le discours de l’information à produire une grande quantité de désignants qui pourront être mémorisés par les lecteurs sans pour autant produire de véritables connaissances. Malgré cette hypertrophie, l’événement médiatique constitue un repère collectif primordial pour organiser le vécu public. En ce sens, il est à distinguer du fait divers, qui n’organise pas le temps social mais produit, au contraire, des discours répétitifs, ancrés sur des archétypes et non sur l’actualité. Dans sa fonction cathartique, le fait divers présente une mise en récit du dysfonctionnement de la société et, dans sa répétitivité, n’a pas besoin d’être mémorisé par le discours social. Comme corollaire, il produit moins de dénominations et plus de séquences narrativisées. Ainsi, un fait divers peut accéder au statut d’événement en fonction de la place que le discours d’information −et la société− lui accorde, à la fois dans l’espace public et dans la matérialité du support écrit. <p>En tant que construction sociale, l’événement médiatique n’est pas un objet discret. Non seulement il n’est pas disponible tel quel avant l’acte de nomination, mais il n’est pas immédiatement disponible et perceptible. Comme d’autres réalités sociales ou institutionnelles, les événements ont une « ontologie subjective » mais sont perçus comme objectifs. Dans ce cadre, l’instance de médiatisation est fondamentale pour donner corps à l’événement et l’ériger en objet d’intérêt public. La question qui se pose est celle de la mise en forme de l’événement en consensus avec le corps social. Si nous considérons les événements comme des faits institutionnels, il devient évident que leur mode de donation est médiatisé par le biais d’une instance socialement légitimée à laquelle on accorde cette mission :les médias. Le mécanisme de médiation qui intervient ici est la déférence :nous déférons aux journalistes la tâche d’identifier, de décrire et de nommer les événements publics. <p>L’analyse des désignants d’événements dans une perspective linguistique (sémantique et syntaxique) s’avère ainsi fondamentale pour interroger les représentations mobilisées par le média. En effet, ces séquences linguistiques, largement partagées par le corps social, sont des prêts-à-dire capables de condenser une énorme quantité d’information sur l’événement, de ses données les plus objectives (où, quand, quoi) aux plus subjectives (images, représentations) mais partagées intersubjectivement. La deuxième partie de cette thèse aborde la description de ces séquences linguistiques, dans une démarche qui va de la sémantique lexicale à la sémantique discursive. Les désignants d’événements sont envisagés sous leur forme expansée, c’est-à-dire comme des expressions définies formées à partir d’un nom événementiel, nom qui dénote un événement en langue (attentat, catastrophe, crise, etc.). Cette base lexicale sert à catégoriser l’événement −en fonction de cadres cognitifs communs−, orientant le sens et affectant les représentations des lecteurs. <p>Parmi les différentes formes, nous distinguons des expressions définies complètes (la guerre en Irak, le massacre de la place Tiananmen, les attentats du 11 septembre, l’affaire du voile) et incomplètes (la crise, la canicule, le tsunami). Ces dernières se caractérisent par la présence d’un opérateur indexical qui fait référence au moment de l’énonciation et ont donc une capacité plus faible à stocker la mémoire de l’événement. Une fois le moment discursif passé, ces expressions ont tendance à être complétées par un complément (i. e. la canicule de 2003). Les expressions définies complètes présentent, elles, une tendance à la condensation. Elles produisent ainsi des mots-événements :des toponymes et des dates en fonction événementielle (que nous appelons héméronymes), ainsi que des désignants occasionnels (Tiananmen, le 11 septembre, le voile, respectivement). Malgré l’effacement du nom événementiel présent dans la dénomination originelle (massacre, attentat, affaire), celui-ci est pour ainsi dire enregistré par l’expression restante, et sert par là à orienter le sens de l’expression. La preuve qu’un sens notionnel a été enregistré par ces expressions est qu’elles peuvent être réutilisées dans des emplois métaphoriques, pour des événements de même nature (le 11 septembre de l’Europe, un Tiananmen à l’iranienne, tsunami financier). L’approche discursive permet également de distinguer des dénominations et des désignations, moins figées et à plus forte valeur axiologique, mais qui contribuent également à la construction de l’événement. Si Mai 68 peut être catégorisé comme une révolte, une révolution ou un mouvement par la presse et par les principaux acteurs sociaux, il peut également être qualifié de coup d’épée dans l’eau ou de rupture culturelle. Les premières constituent des séquences largement partagées dont le but est de catégoriser, mémoriser et retracer l’événement, tandis que les secondes expriment surtout le point de vue d’un énonciateur ou groupe, et ont par là un contenu axiologique plus évident. <p>Nous essayons de montrer que la description linguistique est une condition nécessaire pour décrire la capacité mémorielle de ces désignants, qui ont des degrés de stabilité et de figement différents. L’établissement des différentes catégories (expressions définies complètes et incomplètes, xénismes, mots-événements accidentels, toponymes événementiels et héméronymes) permet d’étudier leur capacité mémorielle en fonction de leur morphologie. En effet, moins le désignant a de contenu lexical, plus il a de facilité à circuler dans des contextes qui ne sont pas celui d’origine. Ainsi, les toponymes et les héméronymes ont une plus grande capacité d’évocation, en raison de leur proximité avec le nom propre. Dans le discours d’information, ils fonctionnent comme des outils cognitifs qui servent à mémoriser des événements, des images et des discours sur les événements.<p><p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Temporalités dans les Novelle de Matteo Bandello et les Ecatommiti de Giovan Battista Giraldi Cinzio / Temporalities in Matteo Bandello’s Novelle and Giovan Battista Giraldi Cinzio’s Ecatommiti

Boni, Enrica 05 December 2015 (has links)
Cette étude se propose d’enquêter sur les temporalités dans les Novelle (1554 et 1573) de Matteo Bandello et dans les Ecatommiti (1565) de Giovan Battista Giraldi Cinzio. Ces deux ouvrages se distinguent des autres recueils de nouvelles du XVIe siècle par leur proximité chronologique et, surtout, par leurs singularités et nouveautés structurelles : émiettement temporel et formel de l’histoire-cadre dans le recueil de Bandello ; et irruption, au milieu des successions narratives du novelliere de Giraldi, d’un long texte théorique, Dialoghi della vita civile, dont les trois parties correspondent aux trois âges de la vie (l’enfance, l’adolescence et l’état adulte). Nos auteurs, qui ont vécu les secousses des Guerres d’Italie, puis la stabilité retrouvée sur des bases nouvelles, rendent compte, par des choix très différents dans l’approche du modèle du Décaméron, d’une période de transformation sociale, politique, culturelle et scientifique qui questionne plusieurs aspects de la nature et de la maîtrise du Temps. Après une première partie consacrée à l’analyse du temps chronologique et des données concrètes et mesurables (indication de l'heure, représentation des âges de la vie humaine), l'étude examine la mise en fiction des temporalités dans les deux recueils, afin de saisir les possibles enjeux théoriques de la construction narrative de la durée. L'analyse se focalisera en particulier sur les rapports entre « temps du récit » et « temps de l'histoire », ainsi que sur les liens entre dimensions temporelle et spatiale.Enfin, l'étude abordera la question de la mise en écriture du présent historique des auteurs, à partir des conceptions linguistiques et historiographiques de chacun. De ce point de vue, les perspectives différentes (mais parfois convergentes) de Bandello et de Giraldi infléchissent la mise en écriture de l’Histoire dans leurs recueils respectifs, en déterminant une élaboration complexe du rapport entre passés proche et lointain, présent et futur. / This study aims to investigate temporalities in Matteo Bandello’s Novelle (1554 and 1573) and Giovan Battista Giraldi Cinzio’s Ecatommiti (1565). These two literary works are distinct from other sixteenth-century collections of novellas in their chronological proximity and, above all, their structural innovations and peculiarities: temporal and formal fragmentation of the frame story in Bandello’s collection; and the irruption, amid the narrative sequences of Giraldi’s novelliere, of a long theoretical text, Dialoghi della vita civile, made up of three parts that correspond to the three stages of life (childhood, adolescence and adulthood). The authors, who experienced the upheavals of the Italian Wars, then stability restored on a new foundation, approach the model of the Decameron in very different ways, while each giving an account of a time of social, political, cultural and scientific change that questions many aspects of nature and man’s mastery over Time. After a first part, which concentrates on the treatment of chronological time and concrete, measurable data (indications of time, representations of the stages of human life), the study considers the fictional presentation of time lines in the two collections, in order to grasp the possible theoretical issues of the narrative construction of time scales. The analysis will especially focus on the relationships between “narrative time” and “discourse time”, as well as on the links between temporal and spatial dimensions. Finally, the study addresses the issue of putting the historical present of the authors in writing, relying on the linguistic and historiographical views held by each of them. From this point of view, the different (though sometimes convergent) perspectives of Bandello and Giraldi influenced the way in which History was put in writing in their respective collections, triggering an intricate relationship between near and distant past, present and future.
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L’actualité criminelle dans la presse du Puy-de-Dôme de 1852 à 1914. Etude de la chronique judiciaire / Crime Reports in the Press in Puy-de-Dôme (1852-1914). A Study of Court Reporting

Soulier, Sébastien 16 September 2011 (has links)
Le 29 juillet 1881, la loi sur la liberté de la presse marque le point de départ d’un développement sans précédent de la presse écrite en France. Un développement qui amène cette presse à jouer un rôle désormais essentiel dans la vie politique, sociale et culturelle de tous les français. Très rapidement, la presse du Puy-de-Dôme profite de ce bouleversement institutionnel pour se développer à son tour. Parallèlement au succès des romans feuilletons, l’actualité criminelle devient alors un des atouts commerciaux majeurs de cette presse écrite devenue populaire, et ce depuis le début des années 1860 et la naissance du Petit Journal. Tous les moyens sont bons pour faire voir à son lectorat. Les dépêches ne suffisent plus, il faut désormais se déplacer, enquêter, s’interroger et révéler, avec ou sans la collaboration des autorités judiciaires. En effet, la criminalité a depuis toujours suscité au sein de la population un éventail d’émotions aussi diverses que la peur, le dégoût, la curiosité, la réprobation et la fascination. En réponse à ces émotions, les révélations et les jugements d’actes criminels sont l’occasion pour la presse de multiplier les éloges ou d’émettre des critiques vis-à-vis du système politique et judiciaire, de s’inquiéter de la déchéance des valeurs morales, de s’effrayer des menaces anarchistes et des monstres tapis dans les ruelles et les champs. Plus que de simples outils d’information et de politisation, les journaux deviennent alors par le biais de l’actualité criminelle le relais des interrogations et des convictions de toute une société. Le but de cette réflexion est de mettre en avant les spécificités de cette représentation médiatique de la criminalité en insistant sur sa dimension provinciale et sur son évolution, des premières années du Second Empire aux dernières heures de la Belle Époque. / On July 29th 1881, the law on the freedom of the press marked the starting point of an unprecedented development in the French written press which led to its playing what then became an essential role in the social, political and cultural life of all French people. Before long, the press in Puy-de-Dôme benefited from this development, to evolve in the same way. In parallel with the success crime reports brought to serialised fiction, these crime reports became one of the major commercial assets of this newly popular written press, and had done so in particular from the beginning of the 1860s and the founding of the Petit Journal. Newspapers would stop at nothing to show the readership what was involved; dispatches no longer sufficed. From then on it became necessary to go and see, investigate, reason things out and disclose information, with or without the collaboration of the judicial authorities. Indeed, crime has always aroused a wide range of emotions in people such as fear, disgust, curiosity, reprobation and fascination. In response to these emotions, the revelations of and verdicts given for criminal acts provided the press with an opportunity to endlessly praise or else to express criticism of the political and legal system, to show concern about the decline in moral values and to be scared of anarchistic threats and of monsters hiding in alleyways and fields. More than being simple informational or politicizing tools, newspapers, through crime reports, then became the indispensable relay of the questionings and convictions of society as a whole. The aim of this reflection is to highlight the specificities of this media representation of crime while insisting on the form it took in the provinces and on its evolution in the first few years of the Second Empire and the final hours of the Belle Époque.

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