• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 136
  • 20
  • 11
  • 9
  • 7
  • 3
  • 3
  • 3
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 218
  • 118
  • 49
  • 47
  • 34
  • 23
  • 19
  • 18
  • 18
  • 18
  • 18
  • 16
  • 16
  • 16
  • 15
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
81

La culture : force racialisée, commémorative et reconstructice dans les sillons de l'ouragan Katrina / Culture : a racialized, three-dimentional driving force in the aftermath of hurricane Katrina

Marcin, Freddy 04 December 2013 (has links)
En Août 2005, l'ouragan Katrina s'est abattu sur la ville de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane causant mort, désespoir, angoisse mais aussi destruction massive. Katrina a forcé une partie de la population affectée à déménager, et à chercher refuge dans les états voisins. Face aux premières images de l'une des pires catastrophes des Etats-Unis, la prépondérance des AfricainsAméricains parmi les victimes a été choquante. Katrina a révélé au monde entier et a mis sous les projecteurs la persistance de l'esclavage, du racisme et des inégalités raciales. Les AfricainsAméricains ont dû s'organiser seuls au Superdome et au Convention Center pour sur/vivre. Ce travail de recherche analyse le lien étroit qui existe entre les notions de «race» de classe et la géographie. Nous examinerons les concepts hautement controversés de « refugiés » et de « pilleurs» dans le contexte américain. Nous chercherons à comprendre comment l'histoire et le racisme peuvent influencer les comportements et les décisions politiques. Etait-ce une catastrophe naturelle, un désastre créé par l'humain ou une crise héritée de legs culturels? La culture et la race ont été les facteurs principaux de cette tragédie. Nous traiterons de cette catastrophe non pas comme un simple phénomène cyclonique mais comme un évènement culturel. La culture a successivement condamné et sauvé les Africains-Américains en 2005. Le jazz, le blues et le hip-hop ont été de véritables atouts suite à Katrina. Les Africains-Américains ont utilisé ces genres musicaux afin d'exprimer leur chagrin et colère. L'écriture est devenue une véritable thérapie assimilée à une catharsis. Grâce à cela, ils ont pu dire non à une annihilation programmée / In August 2005, hurricane Katrina made landfall on the city of New-Orleans, Louisiana causing not only death, despair, anguish but also massive destruction and subsequent relocation. As the catastrophe made headlines worldwide, people were shocked by the overwhelming preponderance of the African American poor among those stranded within the city. Many explained the disproportion as a result of continual neglect. The devastation left by Katrina brought to light the enduring legacy of slavery, racism and racial inequality. African Americans were left alone to fend for themselves at the Superdome and at the Convention Center. This doctoral research provides an insight into the correlation between race, class and geography. We will explore the highly controversial concepts of "the refuge(s)" and "looters" in the US context. We will try to figure out how history and cultural racism influence behaviors and political decisions. Was Katrina a natural catastrophe, a man-made disaster or a cultural crisis? Besides race, culture seems to be a major component in this tragedy. We delve into this analysis from the framework of cultural studies. On the one hand, culture condemned African-Americans in 2005, but on the other hand, it put them out of harm's way. Jazz, blues and hip-hop became serious assets in the aftermath of hurricane Katrina. African-Americans used these musical genres to express grief and anger. They used writing as a powerful tool to recover from Katrina. Jazz, blues and hip-hop proved to be synonymous with catharsis
82

Un capitalisme d'ingénieurs : construire un groupe aéronautique après une fusion / Engineers’ capitalism : building a group after a merger in the aircraft industry

Coutant, Hadrien 28 November 2016 (has links)
Cette thèse interroge la dynamique d’intégration d’un groupe industriel après une fusion. Elle se fonde sur la trajectoire de l’entreprise aéronautique Safran, entre 2005 et 2015. A partir d’une ethnographie dans une division de Recherche et Développement en électronique embarquée, de cent soixante entretiens et de littérature grise, elle étudie les stratégies et dispositifs d’intégration et leur mise en œuvre à deux niveaux de l’entreprise : la direction générale et des équipes d’ingénierie. L’objet de cette thèse est de comprendre comment, dans une entreprise créée par une fusion, est produite cette intégration face à différentes forces centrifuges et conflictuelles, à ces deux niveaux. Ce cas montre comment est construit un nouvel ordre politique dans une entreprise autour de structurations organisationnelles fondées sur des imbrications sociotechnique et d’une idéologie professionnelle d’ingénieurs. Ce « capitalisme d’ingénieurs », notion qui permet d’expliquer le mode d’intégration spécifique de Safran, s’inscrit dans la trajectoire de la pensée technocratique des grands corps d’ingénieurs français mais est rendue économiquement viable dans l’entreprise par la forme du marché aéronautique et le type de concurrence qui s’y joue. C’est le moyen pour la direction de faire converger une stratégie de marché, un enrôlement des actionnaires – dont l’Etat – et une intégration interne à la firme. Cette stratégie d’intégration est confrontée aux dynamiques contradictoires de rationalisation du travail de R&D. La thèse articule dans le cas d’une firme, une analyse de sociologie de l’entreprise et des organisations avec une sociologie économique et une sociologie du travail. / This thesis explores the post-merger integration dynamics of an industrial group, following the path of a French aeronautics firm, Safran, between 2005 and 2015. Based on an ethnography of the Research and Development division producing aeronautic on-board electronics, 160 interviews and review of grey literature, the thesis analyzes the integration strategies and devices at two distinct levels – top management and engineering teams. This thesis aims to understanding how integration is produced at both levels after a merger, against conflicting and centrifugal forces. The Safran case shows how a new political order is built in a firm around organizational structures based on sociotechnical interdependences and engineers’ professional ideology. This “engineering capitalism” – a notion that explains and characterizes the specific mode of integration at Safran – is linked with the technocratic thought of the French engineering grands corps. It is made economically viable by the shape of the aeronautics market and the kind of competition that takes place within it. It is a means for the top management of the firm to collectively articulate a market strategy and shareholders’ enrollment – including the State as a shareholder – with the internal integration of the enterprise. This work is based on a combination of sociology of organizations and firms, economic sociology and sociology of work.
83

La responsabilité sociale des entreprises est-elle sociale?

Dandurand, Guillaume January 2012 (has links)
La thèse de maîtrise écrite dans le cadre du programme de Mondialisation et développement international a pour sujet la Responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) et le rôle social joué par ces dernières. Alors que la conceptualisation de la RSE et la théorisation du sujet sont nombreuses et divergentes, en raison notamment de la pluralité de regards et de perspectives sur la question, le projet de recherche est développé de manière à balayer les divers théories et concepts pour en soutirer les failles et les forces. Cette thèse répond à l'invitation d'Elizabet Garriga et Domènec Melé (2004, 66) de trouver un courant théorique qui pallie les faiblesses des approches de leur taxonomie en plus d'en catalyser les forces. Dans cette partie, les théories politiques présentent un cadre d'analyse permettant d'aborder la RSE sous une perspective de relations de pouvoir entre une entreprise, les stakeholders et l'État. Puis, les théories éthiques recensent tour à tour le développement durable et les droits humains avant de souligner leur apport implicite à l'approche du bien commun afin de présenter la particularité de guider les entreprises à respecter et honorer un ensemble de normes. Puis finalement, la théorie des stakeholders apporte une dimension descriptive, systématique, des échanges potentiels entre l'entreprise et les stakeholders, contrastant avec les autres approches, qui sont principalement, et éminemment normatives. Après une conceptualisation et une revue de littérature sur le sujet, la RSE est alors théorisée sous une perspective de l'anthropologie française du don de Marcel Mauss. En considérant les outils d'analyse laissés par Marcel Mauss et son legs sur le don et le contre-don, la RSE peut être comprise comme un ensemble de relations sociales dynamiques entre une communauté et une entreprise au sein desquelles les deux agents sociaux s'échangent des biens et services – par le biais de la RSE – dans le but d'assurer une certaine cohésion sociale. Le principe généré par le du don et contre-don est en soi consternant de simplicité. Une personne X représentant un groupe d'individus donne à un autre agent Y, représentant lui aussi un groupe d'individus. En acceptant le don, l'agent Y se place dans une position où il se trouve obligé de redonner à la personne X. C'est le contre-don, qui résulte de la triple obligation : celle de donner, de recevoir et de rendre. À travers ces échanges matériels irréductibles, les deux agents s'engagent l'un à l'autre, ils créent, recréent et perpétuent cet engagement social. Un lien est tissé; leur relation est donc sociale. C'est sous ce schème analytique que le cadre théorique s'inscrit, en utilisant le don de Mauss comme assise afin de déterminer si la RSE est sociale. Le cadre théorique ainsi développé est finalement analysé par une étude de cas localisée au Nigéria, mettant sur la sellette les activités de RSE de l'entreprise pétrochimique Royal Dutch Shell.
84

Décadence et imaginaire littéraire dans les romans de Drieu La Rochelle : la représentation du corps / Decadence and litterary imaginary in the novels of Drieu la Rochelle : the picturing of the body

Silva, Sonia da 06 November 2009 (has links)
En s'employant par la plume au redressement de la France, Pierre Drieu la Rochelle s'inscrit dans la lignée des écrivains et des penseurs qui ont dénoncé la décadence – Paul Bourget et, surtout, Barrès et Nietzsche, les deux maîtres qu'il se reconnaît. "Je me suis trouvé comme tous les autres écrivains contemporains devant un fait écrasant : la décadence", écrit-il dans la préface de Gilles, citant volontiers Aragon, Céline, Malraux ou encore Montherlant, ces écrivains et intellectuels de l'entre-deux-guerres avec lesquels il partage une certaine fraternité prophétique. Si Drieu a vécu et envisagé les rapports de sa création littéraire avec l'idéologie et la politique à travers le prisme de la convulsion du temps provoquée par la crise de l'antimodernisme et de l'antiparlementarisme, il affronte ce qu'il considère être un «fait écrasant» en pratiquant une "observation systématique". Dans "son œuvre de satire", cette référence obsédante à la décadence, qu'il décèle plus particulièrement dans le corps individuel et social, fait l'objet de transfigurations littéraires qui visent toutes à la dénoncer. Pour essayer de cerner les enjeux d'une telle représentation, qui se situe à la jonction de l'idéologie et de la littérature, il est nécessaire d'analyser les fondements de l'imaginaire de la décadence inhérents à la période de l'entre-deux-guerres. À ce prix, il devient possible de distinguer l'unité et la cohérence de l'œuvre de Drieu, articulée autour de cette décadence que l'on doit considérer comme un "fait d’imagination" (Pierre Citti) et cristallisée autour d'un motif central : le corps / In reflecting on and reasoning about the decline of his country, Pierre Drieu la Rochelle appears as an heir to those writers and theoreticians who denounced its decadence, including Paul Bourget but principally Barrès and Nietzsche, the two masters with whom he identifies. "Je me suis trouvé comme tous les autres écrivains contemporains devant un fait écrasant : la décadence", writes the novelist, in the preface to Gilles. Thus he gladly cites Aragon, Céline, Malraux and Montherlant, who were all writers and intellectuals of the interwar years, and with whom Drieu shares some kind of prophetic fraternity. Drieu foresees the interaction of his literary creativity with ideology and politics through the lens of the convulsion of time, occasioned by the crises of antimodernism and antiparliamentarism. Consequently he faces what he considers to be a "crashing fact" in practising a "systematical observation". In his "satirical work", his insistent reference to decadence, which he detects in both the individual and collective body, is subjected to literary metamorphosis ; this imagery betrays his intimate obsession. In order to grasp what is at stake in such a mental representation, situated at the intersection of ideology and literature, it is necessary to understand first of all the foundations of the imagination of decadence, inherent in the troubled world of the interwar years. This is necessary in order to set apart the unity and the coherence of Drieu's work, focused on this decadence to be considered as an "fait d’imagination" (Pierre Citti) and made real through a central topic : the body
85

Contraintes, structures et modes de financement des entreprises biotechnologiques : une comparaison internationale / Financing constraints and capital structures of biotech firms : an international comparison

Tendil, Lysiane 09 January 2012 (has links)
Le financement des entreprises biotechnologiques (EB) est abordé selon deux axes principaux de recherche, les contraintes financières (CFI) et les structures financières (SF). Notre objectif est d'examiner, dans une perspective internationale, l'existence de CFI et d'une SF particulière pour ce type de firmes qui appartiennent à la catégorie des entreprises technologiquement innovantes (ETI). Pour ce faire, nous scindons les pays de notre échantillon en modèles de capitalisme, avec d'un côté, les EB des pays « néo- ou ultra-libéraux » (PL) et de l'autre, « intermédiés » (PI). Ce découpage nous permet de révéler les différences « systémiques ». Par ailleurs, des considérations individuelles (caractéristiques des EB) et conjoncturelles (prise en compte du krach boursier du printemps 2000) sont intégrées en tant qu'autres déterminants des conditions de financement des EB. Il ressort de cette triple approche (structurelle, conjoncturelle et individuelle) (abordée selon les données de panel) que des différences s'observent au niveau agrégé entre PL et PI, et entre PL (hors USA et USA seuls) que ce soient dans les CFI ou les SF. Néanmoins, il semblerait que les émissions publiques d'actions soient partout très importantes en termes de CFI et de SF. Mais, en revanche, le coût du capital des EB n'est pas apparu significatif. / We approached the financing of the biotech firms (BF) according to two mainstreams of research, the financing constraints (FC) and the capital structures (CS). Our objective was to look for the existence of the FC and a particular CS for high tech firms from an international point of view. To do so, we placed the countries of our sample into models of capitalism. On the one hand, we had the BF of the “neo- or ultra-liberal” countries (LC), and on the other hand, the BF of the “intermediate” countries (IC). Comparison of the models then allowed us to observe “systemic” differences in terms of our objective. Individual factors (the characteristics of the BF) and cyclical factors (taken into account by the stock market crash of spring 2000) were integrated as other determinants of BF's financing conditions. From this triple approach (structural, cyclical and individual) it emerges (according to panel data) that some differences can be observed at the aggregated level between LC and IC, and within LC (between USA alone and USA excluded) which are in the FC or CS. Nevertheless, the data indicate that the public stock issues are very important everywhere in our sample in terms of FC and CS but that the BF's cost of capital is not significant.
86

Obsolescences : philosophie des techniques et histoire économique à l'épreuve de la réduction de la durée de vie des objets / Obsolescences : the philosophy of technology and economic history regarding the shortening of objects’ lifespans

Guien, Jeanne 04 April 2019 (has links)
La notion d’obsolescence met en jeu notre rapport aux objets et à l’action, nos représentations de l’histoire et du temps. Elle questionne le devenir des techniques, la négativité à l’œuvre dans l’histoire des pratiques. C’est une notion controversée, dont les enjeux sociaux, économiques et écologiques font débat. La controverse actuelle, focalisée sur la notion d’ «obsolescence programmée», tend cependant à réduire l’obsolescence à une pratique dissimulée, sur la base de discours postulant toute sorte de déterminismes historiques. Cette thèse propose d’élargir la réflexion à l’ensemble des produits éphémères et des notions qui les désignent, afin d’étudier l’histoire de leur mise en marché et en discours. Par une enquête historique et philosophique, on montre que la réduction de la durée de vie des objets est depuis deux siècles une pratique courante qui a fait l’objet de théorisations publiques, tantôt critiques, tantôt apologétiques, en Europe et aux États-Unis. L’obsolescence, mise en récit, est traitée tantôt comme une conséquence de l’activité humaine, tantôt comme une loi de l’économie, de la nature ou de l’histoire. Critiquant cette approche, comme celle qui réduit l’obsolescence à un vice caché, cette thèse étudie des objets officiellement conçus, vendus et achetés pour leur durée de vie limitée — les produits jetables — et montre comment la jetabilité a été construite comme une propriété distinctive et valorisante de produits fort divers, et fort utilisés. À partir du cas du gobelet jetable, on analyse la réduction de la durée de vie des objets comme limitation de leur présence au monde, occultation de leur réalité économique, matérielle et environnementale. / The notion of obsolescence adresses our relationship with objects and human action, our representations of history and time. It challenges technological and social change. It is a controversial topic, raising environmental, economic and social issues.However, focused as it is in France on the notion of "programmed obsolescence”, the current controversy tends to confine the debate to concealed practices, on the basis of considerations conveying a deterministic view of history. This dissertation broadens the scope of reflection and discusses all commercial short-lived products and all the notions used to qualify them. Since they have been on the market for two centuries, we argue on the basis of a historical and philosophical inquiry that shortening the lifespan of objects has been a common and open practice in Europe and the United States. Throughout the XIXth and XXth centuries, obsolescence has been theorized, criticized or promoted publicly in various narratives, which often define it as an effect of human activity, or uses it as a law of economics, nature or history. In order to criticize these approaches and reinforce the demonstration that commercializing obsolescent products has been a public and accepted practice, this dissertation examines the case of objects publicly designed with a limited lifespan : disposable products. We argue that disposability has been constructed as a distinctive and positive feature of a wide range of various products. Through the case study of disposable cups, we ultimately consider some pathways for further research on the shortened lifespan of objects, as devices used to conceal their own social, material and environmental reality.
87

Le mutuellisme dans la pensée de Pierre-Joseph Proudhon

Lebrun, Pascal 09 September 2022 (has links)
La pensée de Pierre-Joseph Proudhon est encore souvent décrite comme contradictoire ou incohérente; une lecture interne proposant une interprétation cohérente de son œuvre manque toujours dans la littérature. La distinction des concepts d’antinomie et de contradiction dans la pensée de l’auteur permet d’établir cette interprétation cohérente. Chez Proudhon, l’antinomie consiste en un rapport antagonique entre deux idées, les lois déterminant les choses en lesquelles elles s’incarnent. Cet antagonisme est irréductible et demande à ce que les deux idées soient mises en équilibre l’une avec l’autre, ce qui constitue la Justice. La contradiction survient quant à elle lorsque l’équilibre n’est pas atteint. Elle consiste en une situation qui pose problème dans la société, provoquant par là la souffrance, la misère, la violence et l’instabilité. La société constitue une chose en soi, un être collectif doué de consistance ontologique nécessairement en relation avec ses parties constituantes. Parallèlement, la liberté consiste en la capacité d’agir et de se déployer en fonction de son idée. La liberté de l’être collectif, de la société, est en relation antinomique avec celle de ses parties constituantes, puisque l’une peut être maximisée au dépends de l’autre. L’État représente la contradiction découlant de l’absence d’équilibre entre les libertés. Le fédéralisme proudhonien se veut la voie moderne pour établir l’équilibre dans ce rapport antinomique. Au plan économique, la valeur d’usage et la valeur d’échange sont aussi en rapport antinomique. L’équilibre dans ce rapport permet la découverte de la vraie valeur, la valeur constituée, qui représente la Justice dans les rapports économiques. Le capitalisme représente l’ensemble des institutions économiques empêchant la formation de la valeur constituée, ce qui en fait un système économique contradictoire, non conforme à la Justice et qui provoque la souffrance. Le mutuellisme proudhonien se veut la voie moderne pour établir l’équilibre et découvrir la valeur constituée de chaque bien, c’est-à-dire accomplir la Justice dans l’activité économique de la société. Cette lecture dessine les contours d’une pensée anarchiste toute en nuance, dans laquelle l’État et la propriété privée doivent disparaitre non pas par l’abolition de leurs fonctions, mais bien par leur intégration, conforme à la Justice, dans le tissu des relations sociales.
88

Les compagnies occidentales dans l'économie mondiale : origine institutionnelle des organisations du capitalisme industriel

Dupont, David 18 December 2018 (has links)
La généralisation du salariat, une rationalisation accrue des procédés de fabrication et le décollage d’une économie puisant en elle-même les principaux leviers de sa croissance figurent parmi les phénomènes générés par l’industrialisation au 19e siècle. Embrassant des pans toujours plus nombreux de l’activité économique, cette grande transformation qui colora de manière indélébile plusieurs aspects de la vie en société mena au développement d'importantes organisations capitalistes assujetissant un nombre grandissant de ressources matérielles et humaines à leur mode de fonctionnement. Ces organisations connurent une ascension fulgurante au 20e siècle, préparant le chemin à une transformation en profondeur de la société. La pierre d’assise au déploiement de ces organisations capitalistes fut d’abord une institution, la société par actions (compagnie), dont la présente thèse retrace la genèse. L’institutionnalisation des compagnies s’est étendue sur plusieurs siècles. Les coutours de cette institution furent, à travers le temps, façonnés par cette large trame d’échanges culturels et commerciaux liant entre elles plusieurs parties du globe et dans laquelle les compagnies se sont inscrites. À chaque modification significative de l’institution voit-on en effet que l’insertion des compagnies dans cet univers presque mondial joua un rôle clef, qui mérite d'être davantage souligné, ce à quoi vise la présente thèse. Sans que soient pour autant gommés ces jalons essentiels posés par le monde occidental dans cette aventure, la présente thèse fait ainsi une large place à ces points de vue de « l’histoire globale » qui focalisent leur attention sur les relations entre les civilisations sur le temps long. Ces perpectives ajoutent à l’image qui se dégage d’une institution séculaire, s’étant construite en plusieurs étapes, avant de servir de creuset à la fabrication industrielle des marchandises. De cette genèse de l’institution de la compagnie (des cités-États italiennes du Moyen Âge à l’industrialisation), trois moments ont été distingués, structurant en trois parties la thèse qui débute avec l’époque charnière de l’an mil. Partie 1. Après des siècles d’invasions, l’Europe de l’Ouest offre une image morcelée. Ses foyers de peuplement se sont pour la plupart recroquevillés économiquement et politiquement dans des seigneuries. Tandis que tardent à surgir des pouvoirs tutélaires instituant les cadres propices au commerce de longue distance, les quelques marchands qui s’aventurent à travers les territoires se regroupent en caravanes. Ce sont ces pionniers qui, allant à la rencontre de civilisations riches en trésors (matériels et intellectuels), introduisent en Occident des marchandises exotiques, mais aussi les techniques comptables et financières soutenant l’essor commercial subséquent de l’Europe de l’Ouest. L’institution de la compagnie en tire à première vue son origine. Partie 2. La montée des États absolutistes du régime westphalien conduit à l’encastrement des compagnies dans les politiques mercantilistes des monarchies au moment où l’Occident joue un rôle de plus en plus déterminant au sein des réseaux commerciaux de l’économie mondiale. Les compagnies responsables du transit des marchandises se voient alors assujetties aux visées d’intérêt national (politiques économiques, diplomatiques et militaires, notamment) des États absolutistes avec lesquelles l’objectif de rentabilité aura à composer. Partie 3. Au 19e siècle, la Grande-Bretagne, qui fait l’expérience de l’industrialisation, cherche à se délier des charges de la colonisation et adopte des politiques commerciales de facture plus libérale. Pour les économies subalternes, la nouvelle conjoncture commande un repositionnement. L’économie québécoise incarne alors l’archétype de ces transformations. On y cherche alors de nouveaux moteurs économiques tandis que ses liens commerciaux et impériaux avec la Grande-Bretagne se dénouent. Délier les sociétés par actions de leurs obligations en regard des objectifs concrets visant l’intérêt public apparaîssait comme une avenue prometteuse, qui fut d’ailleurs empruntée. Cette nouvelle formule institutionnelle fournit le terreau dans lequel prit forme une configuration sociale inédite, dominée par de grandes organisations et les principes de gestion qui les animent. L’organisation, en tant que forme sociale, devint ainsi le noeud liant entre eux un nombre croissant de choses et d’acteurs. En resituant l’évolution de l’institution de la compagnie dans la trame générale du commerce mondial, en plus de s’intéresser au procès d’engendrement de la société postmoderne, la présente thèse jette aussi un éclairage sur 1) les origines du capitalisme et sur 2) la montée en puissance de l’Occident dans l’économie mondiale. L’institution de la compagnie constitua en effet autant une manifestation de ces changements qu’un des principaux instruments les ayant rendu possible. / The generalization of wage labour, an increased rationalization of manufacturing processes, and the taking-off of an economy that draws from within itself the main propellants of its growth are among the phenomena generated in the 19th century by industrialization. Embracing a growing number of economic activities, this great transformation not only colored indelibly many aspects of life in society, but it also implicated the deployment of important capitalist organizations, which integrated in large numbers material and human resources, subjecting them to their modus operandi. This corporate body, the organization, experienced a meteoric rise in the 20th century, paving the path to a society less structured by the modern state. The building block of the organization was an institution, the company, and it is the genesis of this entity that the present thesis aims to trace. The institutionalization of the organizations of industrial capitalism spanned several centuries. The customs of these institutions were, through time, shaped by the broad framework of cultural and commercial exchanges that linked several parts of the globe and in which the companies were implicated. In each significant shift in the development of the institution, we see that the insertion of companies in this almost global universe played a key role. Without minimizing the importance of the milestones achieved by the Western world in this saga, this thesis attributes a large place to “global history” perspectives, which focus on the relations between civilizations over time. These perspectives add to the image that emerges of a secular institution, built in several stages and then used as a crucible for the industrial manufacture of goods. In this genesis of the institution of the company (from the Italian city-states of the Middle Ages through to industrialization), three key moments were identified, which served to structure this thesis into three parts, beginning with the turning point of the year 1000. Part 1. After centuries of invasions, Western Europe portrays a fragmented image. Its population centers are for the most part economically and politically divided into seigneuries. In the period preceding the emergence of tutelary powers, which established a framework that was conducive to long-distance trade, the few merchants who ventured across the territories formed caravans. It was these pioneers who, while venturing to meet treasure-rich (both material and intellectual) civilizations, introduced not only exotic goods into the West, but also accounting and financial techniques that supported the subsequent commercial development of Western Europe. At first glance, the company’s institution derives its origin from this. Part 2. The rise of the absolutists states of the Westphalian regime led to the intertwining of companies in the mercantilist policies of the monarchies at a time when the West played an increasingly decisive role in the commercial networks of the world economy. This subjected the companies responsible for the transit of goods, as well as their objectives for profitability, to the national interests (economic, diplomatic and military policies, in particular) of the absolutists states. Part 3. In the 19th century, parts of Great Britain were undergoing industrialization, and in seeking to free itself from the burdens of administrating colonies, it adopted more liberal trade policies. For subordinate economies, the new commercial climate forced them to shift their strategies. Quebec’s economy during this period embodied the archetype of this transformation. It was forced to seek new economic engines, as its trade ties with the empire unraveled. The empowerment of corporations, through a disembedding from public policy, appeared to be a promising avenue. This new institutional formula provided the breeding ground for an unprecedented social configuration, dominated by large organizations and the management principles that drive them. The organization, as a social form, would thereafter become the knot that binds together a growing number of entities and actors. By resituating the evolution of the institution of the company in the general framework of world trade, in addition to taking an interest in the generation of postmodern society, this thesis also sheds light on 1) the origins of capitalism and 2) the rise of the West in the world economy. The establishment of the company was as much a manifestation of these changes as one of the main instruments that made them possible.
89

Essai d'interprétation de la théorie de Michel Freitag sur le capitalisme et la postmodernité : du capitalisme industriel à la révolution managériale et organisationnelle

Gauthier, Marc-André 16 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Ce mémoire est un essai d'interprétation de la sociologie de Michel Freitag. Il vise à reconstituer l'unité de la théorie du capitalisme à partir de la révolution industrielle jusqu'à sa révolution managériale et organisationnelle et à éclaircir le lien qui s'y noue avec la théorie de la postmodernité. Communément associée aux aspects de la productivité et des rapports sociaux de production, la véritable dimension révolutionnaire du capitalisme résiderait plutôt selon Freitag dans la nature de ses innovations relatives au contrôle de la pratique humaine. Il y envisage en ce sens l'inauguration historique d'une nouvelle dynamique sociétale globale formellement fondée sur un mode de reproduction décisionnel et opérationnel des pratiques sociales. Le déploiement autonomisé de cette réalité "économique" contradictoire au procès historique de constitution des sociétés modernes entraînera l'Occident dans une crise d'ampleur civilisationnelle, une crise marquant pour Freitag l'origine de la transition postmoderne de la société. La tentative politique sociale-démocratique de résolution de la crise débouchera ainsi sur nouveau mode de gestion technocratique de la société. Mais c'est à la révolution managériale et organisationnelle que nous devons plus directement attribuer les racines de la dynamique sociétale contemporaine, une dynamique où c'est le système des organisations qui prend en charge l'intégration des pratiques sociales en lieu et place des institutions universalistes modernes.
90

"Quasi eingebettet in die Schrift" Der doppelte Erzählboden popmoderner Oberflächenbeschreibung und der ästhetische Fundamentalismus in Christian Krachts Roman 1979

Seelig, Arnim H. Alexander 08 1900 (has links)
Cette mémoire est une analyse du subtexte immanent dans le roman « 1979 » (2001) de Christian Kracht, auteur suisse, qui est le plus connu pour son début « Faserland » (1995). Ces oeuvres sont situées dans le mouvement de la littérature Pop allemande des années 1990 et en résultent en même temps. Dans ce contexte, le climat socio-politique après la réunification, notamment le Literaturstreit, jouera un rôle important dans mon interprétation comme fond de la poésie de Kracht. J’exposerai les difficultés que le discours de la littérature Pop porte en ce qui concerne l’œuvre de cet auteur, qui, même s’il est vu en général comme fondateur de ce genre littéraire en Allemagne, ne considère pas ses textes comme littérature Pop dans ses déclarations notoirement problématiques. Je devrais objecter que Kracht est en combat avec la littérature Pop d’une façon stylistique et pas rarement ironique, ce qui traverse la définition étroite dominante. Il fait cela en adoptant sur l’un côté le trait le plus signifiant du genre, à savoir le caractère superficiel extrêmement descriptif et en transmettant sur l’autre côté un message moral profond, ce qui rend impossible la classification de ses textes comme Pop, signifiant seulement le divertissement ou l’archivisme de Moritz Bassler. En fait, la fréquence de signifiants de Pop dans les textes de Kracht créent par leur arrangement un réseau de sens qui, dans le paradigme post- moderne, peut être décrit le mieux avec le terme « rhizome » de Gilles Deleuze et Félix Guattari. En faisant ça, Kracht suit une autre tradition qui traverse les limites de la littérature Pop, comme il se sert de la décadence, de l’esthétisme et du symbolisme du fin-du-siècle d’un Hugo von Hofmannsthal, d’un Stefan George et d’un Joris-Karl Huysmans avec leurs pointes de mise en garde contre les déficits du modernisme, du libéralisme et du capitalisme, d’une façon nommée « fondamentalisme esthétique » par le sociologiste Stefan Breuer. Cette recherche se référera aux interprétations originales des textes source, aux évaluations de littérature d’accompagnement, à savoir des manuels scolaires en critique littéraire, en sociologie et en histoire allemande, aux comptes rendu, dissertations et entrevues et aux textes philosophiques. Cette mémoire est écrit en allemand. / This master's thesis is an analysis of the subtext immanent in the novel "1979" (2001) by Swiss author, Christian Kracht, who is best known for his debut, "Faserland" (1995). These works are situated in and result from the 1990's movement of German pop literature. In that context, the socio-political climate after the re-unification, most notably the Literaturstreit, plays an important role in my interpretation as the background to Kracht's poetics. I delineate the difficulties that the pop literature discourse carries both, as a literary category and in regard to this author's work, taking into consideration his notoriously problematic statements to the effect that he does not consider his texts to be pop literature, in spite of being commonly regarded as the founder of this literary form in Germany. I shall argue that Kracht engages in a stylistic and more often than not ironic play with pop literature, which transgresses the dominant narrow definition of it. He does so by adopting on the one hand its most-defining feature of extreme descriptive superficiality, yet by conveying on the other hand a moral message of profound dimensions, which renders impossible the classification of his texts as pop, neither in the sense of mere entertainment nor in the sense of Moritz Bassler’s archivism. In fact, the very arsenal of pop signifiers present in Kracht's texts create through their arrangement a web of meaning, which in the post-modern paradigm can be best described with Gilles Deleuze's and Félix Guattari's term “rhizome." By doing so Kracht follows in the footsteps of another tradition which transgresses the boundaries of pop literature, as he reaches back to the aestheticistic décadence and symbolism at the fin-de-siècle of a Hugo von Hofmannsthal, a Stefan George, and a Joris-Karl Huysmans, with their strong undertones of warnings against the shortfalls of modernism, liberalism, and capitalism, in a fashion that is termed “aesthetic fundamentalism” by Stefan Breuer. This research draws on original interpretations of the source texts, on evaluations of secondary literature such as scholarly works in German literary criticism, sociology and history, on book reviews, essays and interviews, and on philosophical texts. The thesis is written in German. / Gegenstand der vorliegenden Arbeit ist der narrative Subtext im Roman 1979 (2001) des Schweizer Autoren Christian Kracht, der vor allem mit seinem Romandebüt Faserland (1995) bekannt wurde. Seine Texte stehen im Zusammenhang mit der Neuen Deutschen Popliteratur der 90er Jahre. In diesem Kontext hat auch das soziokulturelle Klima nach der Wiedervereinigung eine wichtige Rolle, das sich am prägnantesten im Literaturstreit äußerte, weshalb dieser in der hier vorgenommenen Intepretation von Krachts Poetik seinen Platz findet. Außerdem soll aufgezeigt werden, inwieweit die Neue Deutsche Popliteratur sowohl als gattungstechnische Kategorie als auch im Bezug auf Krachts Werk problematisch ist. Dies entspricht den Beteuerungen des Autors, dass er keine Popliteratur schreibe, obwohl er als ihr Gründer gilt. Das Argument dieser Arbeit ist, dass Kracht auf stilistische und oft ironische Weise mit Popliteratur spielt, wodurch er die bestehende enge Definition dieser transgressiert. Da er einerseits das bezeichnenste Merkmal von Popliteratur, nämlich die Oberflächenbeschreibung, übernimmt, andererseits aber dadurch eine tiefe moralische Aussage macht, lassen sich seine Texte nicht als Pop verorten,weder als Unterhaltung, noch im Sinne von Moritz Baßlers Archivismus. Vielmehr ergeben die von Kracht versammelten Pop-Signifikanten in ihrer Vernetzung ein Sinngebäude, das in postmoderner Parlanz mit Gilles Deleuze und Félix Guattari als „Rhizom“ bezeichnet werden kann. Indem Kracht so verfährt, knüpft er ebenfalls an eine Tradition jenseits von Popliteratur an, und zwar an die ästhetizistische décadence und den Symbolismus des fin de siècle eines Hugo von Hofmannsthal, Stefan George und Joris-Karl Huysmans, sowie deren Warnungen vor den Mängeln des Modernismus, Liberalismus und Kapitalismus, wobei diese Einstellung von Stefan Breuer als ästhetischer Fundamentalismus bezeichnet wird.

Page generated in 0.037 seconds