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Le changement social et l'État moderne en MongolieFloret, Arthur P. J. 12 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse socio-historique d'un cas extrême de changement social par son ampleur et sa rapidité: l'apparition ex-nihilo, à partir des années 1990, d'une population de plus de 100 000 mineurs artisanaux en Mongolie. Pour ce faire, il offre, premièrement, des outils théoriques au lecteur pour comprendre la tension entre permanence et mouvement qui anime les sociétés humaines. Deuxièmement, il identifie les tendances récurrentes de l'histoire mongole pour rendre le présent plus intelligible. Troisièmement, il détaille les principales caractéristiques contemporaines de ce nouveau phénomène, ainsi que ses potentialités pour le proche avenir. Mais surtout, à chaque étape, il construit une théorie locale et partielle du changement social, qui montre l'impact croissant de l'État moderne et de son idéologie du progrès et de la rationalité dans la vie de tous les individus, qui laisse les plus marginaux d'entre eux de plus en plus dépourvus d'influence sur leur environnement. / This paper outlines a socio-historic analysis of an extreme case of social change in Mongolia in the 1990s, which saw the sudden emergence of more than 100 000 artisanal miners. The first chapter discusses the relevant concepts which assist to develop an understanding of the tensions between stability and movement in human societies and how this in turn produces change. The next chapter identifies the recurring trends of Mongolian history and how that contributes to the present situation. The final chapter details the characteristics of this phenomenon and how it might develop in the near future. This paper proposes a new theory that, applied to this specific case, illustrates the impacts of the modern state on each individual and how it diminishes control from the marginalised groups of society.
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La culture matérielle des épaves françaises en Atlantique nord et l'économie-monde capitaliste, 1700-1760Dagneau, Charles January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Le gouvernement du Québec, les relations internationales et l'environnement économique international (1973-1994)Hamel-Perron, Hugo 05 1900 (has links)
L'objectif de ce mémoire est de jeter les bases d'un nouveau récit historique portant sur les
relations internationales du Québec, en rupture partielle avec le récit traditionnel, essentiellement issu des écrits provenant de la science politique, qui décrit l'activité internationale du gouvernement québécois en cherchant dans les particularités de l'histoire québécoise elle-même les forces de changement. Ce faisant, nous tentons plutôt de montrer que l'histoire des relations internationales du Québec est inexorablement enchâssée dans l'histoire canadienne, dans l'histoire nord-américaine et surtout dans l'histoire du capitalisme et du néolibéralisme. Depuis le début de son existence en tant qu'entité politique moderne, le gouvernement québécois entretient des liens avec des gouvernements étrangers, l'intensité de ceux-ci étant function des grandes transformations affectant le système capitaliste international au grand complet. Vers la fin de la période 1867-1973, la politique internationale du gouvernement québécois est institutionnalisée
politiquement et juridiquement grâce à la formulation de la doctrine Gérin-Lajoie, qui s'appuie sur les dispositions constitutionnelles propres au Canada pour élaborer la politique internationale québécoise.
Dans la période 1973-1981, les relations internationales du Québec se focalisent davantage sur des questions économiques, telles que la quête de capitaux étrangers et la projection d'une image de marque positive sur les marchés étrangers. Puis, dans la période 1981-1994, l'activité internationale du Québec est marquée par le virage néolibéral qui affecte tous les gouvernements capitalistes dans le monde. Ainsi, l'appareil diplomatique du Québec est de plus en plus perçu comme un outil de promotion des exportations des entreprises québécoises et d'adaptation à l'augmentation de l'interdépendance économique, et de moins en moins comme un réseau de contacts politiques et culturels.
Afin de faire cette démonstration, nous puisons essentiellement dans deux types de sources
primaires : d'une part, des sources gouvernementales, dont les rapports annuels des différents ministères associés aux relations internationales du Québec et du Canada au fil de la période et les livres blancs de politique internationale qu'ils ont publié, et d'autre part, des publications issues du milieu des affaires, dont la revue Les Affaires, excellent baromètre de la mentalité dominante de la classe entrepreneuriale du Québec et du Canada francophone. / The objective of this thesis is to lay the foundations of a new narrative of the Quebec
government's international relations, one distinct from the traditional account that emerged from the work of political scientists who have described the international activities of Quebec as essentially the product of its unique historical path. By contrast, this thesis aims to show that the history of Quebec's international relations must be understood as being embedded in the larger histories of Canada and North America, and especially in the histories of capitalism and neoliberalism.
Since the beginning of its existence as a modern political entity, the Quebec government has
nourished links with foreign governments, the intensity of which were determined by the
transformations affecting the entire international capitalist order. Towards the end of the 1867-1973 period, the international policy of the Quebec government was institutionalized, both politically and juridically, through the formulation of the Gérin-Lajoie doctrine, which drew upon Canadian constitutional particularities as the basis of Quebec international policy. In the period framed by the 1972-73 and 1981-82 economic crises, Quebec's international relations focused increasingly on economic issues, notably the search for foreign investment and the projection of a positive brand image abroad. Then, in the period extending from the 1981-82 crisis to the conclusion of the North American Free Trade Agreement in 1994, Quebec's international activity was transformed by the neoliberal shift affecting all of the world's capitalist governments. Thus, Quebec's diplomatic apparatus came to be perceived as a tool for the promotion of Quebec business exports and the adaptation to the rise of
economic interdependence and free trade, and decreasingly, as a network of political and cultural diplomatic ties.
To demonstrate this, this thesis is based upon two main bodies of primary sources: first,
government publications such as the annual reports issued by the different ministries that have been associated with Quebec's and Canada's international relations throughout the period, notably the white papers that they published; and secondly, publications produced by the business community, mainly Les Affaires magazine, an excellent barometer of the dominant mentality of the Quebec and French-Canadian business class.
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Géopolitique du pétrole et conflictualité dans le golfe de Guinée / Oil geopolitics and conflictuality in the Golf of GuineaArnaud Noël, Voula Emvoutou 01 July 2013 (has links)
L’accès aux ressources pétrolières par les importateurs et le contrôle de sa rente par les exportateurs mobilisent des enjeux et jeux complexes dans les régions pétrolifères et davantage dans le Golfe de Guinée. Dans cette dernière région, les puissances importatrices de pétrole ont été au centre de plusieurs conflits tant au sein des Etats qu’entre ces derniers. Au Congo Brazzaville par exemple, Elf avait été accusé - dans une plainte déposée au Tribunal de Grande Instance de Paris le 20 novembre 1997 - par l’ancien président Pascal Lissouba d’avoir aidé Sassou Nguesso à réaliser son coup d’Etat de 1997. Les autres majors, en l’occurrence Shell, Mobil et Texaco ont également été mis en cause dans certaines guerres civiles de la sous-région notamment au Nigeria et en Angola. A côté de ces conflits dits internes, le Golfe de Guinée a été et reste le théâtre de moult différends frontaliers maritimes à enjeu pétrolier où est observé l’ombre des importateurs d’or noir. Aujourd’hui, le Golfe de Guinée fait face à une nouvelle convoitise de son pétrole. Ce regain d’intérêt stratégique pour le Golfe de Guinée suscite une réflexion heuristique.L’hypothèse principale de cette étude est que, la nouvelle convoitise du pétrole du Golfe de Guinée constitue une réelle menace à la stabilité, et partant au péril des efforts de développement des pays producteurs d’or noir de cet espace. Elle présage la résurgence d’un régime complexe de conflits dans la sous-région. En effet, le déficit démocratique, la mal gouvernance économique, la décomposition des territoires, les replis des identités, les procédés concurrentiels d’accès aux hydrocarbures par les puissances consommatrices et les luttes de puissances entre ces dernières rendent redoutable le tropisme d’empires pétroliers dans la sous-région. Si tant est que le pétrole a été dans le Golfe de Guinée un véritable casus belli, il est constant que la gouvernance pétrolière pourrait aseptiser cette région empestée par les conflits pétroliers et la conduire ainsi au développement. / Access to oil resources by importers, and the controlling its revenue by exporters raise complex issues in the oil regions and more especially in the Gulf of Guinea. In the latter region, importing oil powers have been at the center of many conflicts both within states and between them. In Congo Brazzaville, for example, Elf had been accused - in a complaint to the Tribunal de Grande Instance in Paris November 20, 1997 - by former President Pascal Lissouba of aiding Sassou Nguesso to make his coup in 1997. Other major oil companies, namely Shell, Mobil and Texaco have also been implicated in some civil wars in the sub-region such as Nigeria and Angola. In addition to these so-called internal conflicts, the Gulf of Guinea has been and remains the centre of maritime border disputes on oil where importers of black gold are noticed. Today, the Gulf of Guinea is facing a new desire for its oil. This renewed interest in the strategic Gulf of Guinea raises a heuristic thinking.The main hypothesis of this study is that the new interest for oil in the Gulf of Guinea is a real threat to the stability and hence the risk of the development efforts of the producers of black gold country this space. It portends the resurgence of a complex system of conflicts in the sub-region. Indeed, the democratic deficit, the bad economic governance, the decomposition of the territories, the folds of identities, competitive processes to access oil by consuming powers and the power struggles between them make the tropism of oil empires in the sub-region questionable. That is if the oil has been in the Gulf of Guinea a real casus belli, it is clear that oil governance could sanitize the area tainted by oil conflict and thus lead to development.
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La diversité des modèles socio-économiques d’émergence technologique / The diversity of socio-economic models of technological emergenceReslinger, Coralie 02 July 2013 (has links)
L'émergence défie la hiérarchie économique mondiale. C'est particulièrement la capacité des pays émergents à s'imposer sur des segments à forte valeur ajoutée de la chaîne globale de valeur qui renouvelle les enjeux de l'économie du développement. Nous optons de ce fait pour une lecture technologique de l'émergence. L'émergence par la technologie s'est appuyée sur des systèmes institutionnels divers. Nous cherchons dans cette thèse à caractériser la diversité des modèles socio-économiques de remontée technologique des pays émergents. En adaptant le cadre des systèmes sociaux de production et d'innovation (SSIP) de Amable, Barré et Boyer (1997) aux spécificités de ces pays, nous analysons les arrangements institutionnels observables dans 27 pays émergents en 2005 (science et technologie, éducation, insertion internationale, marchés des biens, du travail et financier) et mettons au jour la diversité des modèles d'émergence. Cinq architectures institutionnelles sont révélées : les SSIP cocktail, dirigiste, dé-centralisé, mené par la finance et libéralisé. Les complémentarités institutionnelles variables les soutenant expliquent qu'aucune homogénéisation ne se soit produite malgré les forces de la mondialisation. Il n'existe ainsi pas de structure optimale à mettre en place pour s'engager dans l'émergence. Au contraire nous montrons que, puisque ces cinq modèles créent des avantages comparatifs institutionnels divers, les stratégies de remontée technologique privilégiées doivent être adaptées. De cette façon, les facteurs de croissance majeurs à soutenir sont dépendants non pas de la distance à la frontière mais de l'architecture institutionnelle nationale. / Emerging countries challenge the world economic hierarchy. It is above all their capabilities to upgrade within the global value chain which offers new insights and poses new questions to development economists. For this reason, we choose to study emergence into the technological prism.Different institutional systems have sustained technological emergence. In this thesis, we want to characterize the diversity of socio-economic models of technological upgrading in emerging countries. By adapting the Social Systems of Innovation and Production (SSIP) framework of Amable, Barré & Boyer (1997) for the study of 27 emerging countries in 2005, we analyse their institutional arrangements through six key domains (science and technology, education, international insertion, products, labour and financial markets) in order to observe the diversity of emerging models. We reveal the existence of five institutional architectures: cocktail, directed, de-centralised, finance-led and liberalised models. There is no world homogenisation even in an intense globalisation period because various institutional complementarities sustain these models. No optimal structure has to be adopted to enter into emergence. On the contrary, we show that, as institutional comparative advantages differ among this five emerging models, technological upgrading strategies have to be suitable. In this way, growth enhancing factors depend on national institutional architecture rather than on proximity to world technological frontier.
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Symptôme et discours : Recherche sur le lien social et les conditions de possibilités de l’acte analytique / Symptom and discourse : Study of social link notion in PsychoanalysisSalvadero, Jérémie 14 December 2013 (has links)
Depuis les travaux de Freud sur le malaise dans la culture et la psychologie collective, les psychanalystes s’interrogent sur ce qui « tient les sujets ensemble », le lien social. Les scènes politiques et sociales de la modernité, liées à l’avènement du discours capitaliste, poussent à se demander : avec quels concepts, de quel point de vue et avec quelle position éthique les psychanalystes peuvent interroger le lien social ? La recherche explore la spécificité de la notion de lien social dans le cadre conceptuel et pratique propre au discours psychanalytique. Elle s’origine d’une préoccupation pour les conditions de possibilités de l’acte analytique. Elle se déplie autour d’une réflexion sur le déterminisme Réel, Symbolique et Imaginaire des dimensions subjectives, en s’efforçant d’estimer au mieux ce qui conditionne le sujet et ce qui relève de sa propre réponse à la structure : le symptôme. Une traversée des cliniques de l’amour, de la mélancolie et de la détresse, fait point d’appui pour explorer les échecs et les reprises du rapport à l’Autre. Des propositions sont faites concernant une « pensée de la modernité » : la condition anthropologique de l’individu et l’incondition du sujet ; le rejet de la castration dans le discours du capitalisme ; l’idéologie du « déclin du Père » ; les échecs de la construction du symptôme et les pathologies de la détresse. L’auteur soutient l’importance de penser ce que la psychanalyse peut dire dans le lien social plutôt que du lien social. Cette approche permettrait de situer le discours psychanalytique dans la modernité, loin des théories du déclin et plus proche d’un abord accueillant de l’inédit. / Since Freud’s work on the malaise in culture and collective psychology, psychoanalysts have been questioning what “holds subjects together”, the social link. The political and social sceneries of modernity, stemming from the advent of the capitalist discourse, leads to wonder : with which concepts, from which standpoint and with which ethical stance psychoanalysts can question the social link ? This research examines the specificity of the notion in the conceptual and practical framework of the psychoanalytic discourse. It opens with a questioning of the conditions of possibility of the analytic act. It unfolds around a reflection on the Real, Symbolic and Imaginary determinism of the subjective aspects, attempting to estimate as best as possible what influences the subject and what falls into their own response to the structure, the symptom. An exploration of the theory and phenomenology of love, melancholy and distress serves as a reference point to investigate failures and resumptions of the relationship to the Other. Proposals are made with regards to a “thought of modernity”: the anthropological condition of the individual and the uncondition of the subject; the rejection of castration in the discourse of capitalism; the ideology of “the decline of the Father”; the failures in the construction of the symptom and the pathologies of distress. The author maintains that it is important to conceive what psychoanalysis has to say within the social link rather than about the social link. This approach would allow situating the psychoanalytic discourse within modernity, far from theories of decline and closer to an inviting access to the unprecedented.
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Immanuel Wallerstein : de la sociologie du développement à l’histoire globale / Immanuel Wallerstein : from development sociology to global historyHugot, Yves David 21 September 2017 (has links)
Dans cette thèse nous avons cherché à prendre la mesure de la rupture épistémologique produite par l’analyse des systèmes-monde dans le champ des sciences sociales à travers l’étude d’un de ses principaux représentants, Immanuel Wallerstein. Dans un premier temps, ses recherches sur les mouvements nationalistes, la décolonisation et les indépendances africaines, se sont inscrites dans le cadre de ce qu’on a appelé la théorie de la modernisation qui corrélait changements sociaux et développement. Un tel modèle reposait sur une philosophie de l’histoire progressiste ordonnant les sociétés pensées comme des entités discrètes sur un axe menant de la tradition à la modernité, de sociétés agraires et rurales pauvres et oppressives pour l’individu à des sociétés urbaines industrielles prospères et individualistes. L’échec du développement des pays africains au cours des années 60 a fait douter Wallerstein de la pertinence de ce modèle. Il a alors cherché à élaborer une théorie alternative de la modernité à l’échelle globale. Au lieu de lire l’histoire mondiale selon le fil d’une modernisation qui serait un processus se réalisant à l’échelle sociétale, il l’a organisée autour de l’échange inégal entre zones exploiteuses et exploitées appartenant à un même système social appelé « système-monde moderne. » L’histoire de la modernité depuis la Renaissance et la conquête de l’Amérique devenait alors celle d’une polarisation continue entre les différentes zones de ce système, sa globalisation à partir de la deuxième moitié du dix-huitième siècle et durant tout le dix-neuvième ne faisant qu’étendre au monde entier l’inégalité entre un centre développé et une périphérie sous-développée. Au-delà de la critique de la théorie de la modernisation et du développementalisme, l’analyse des systèmes-monde a aussi procédé à une remise en cause de l’image progressiste de l’histoire qui s’était imposée depuis la philosophie des Lumières. Le système-monde moderne apparu au tournant du quinzième et du seizième siècle, comme tout système, aura une fin, comme il a eu un début. Nous vivons dans un système social qui en tant que tel est voué à disparaître sans qu’on puisse dire s’il constitue un progrès par rapport aux précédents (jamais aucun système social n’a été aussi inégalitaire), ni s’il donnera naissance à un système qui sera meilleur (en bifurcation chaotique l’avenir est incertain).En élaborant une autre « chronosophie » (Krystof Pomian), une autre « image » (Thomas Kuhn) de l’histoire que celle, progressiste, qui sous-tendait le développementalisme et la théorie de la modernisation, c’est bien une révolution copernicienne et une rupture épistémologique dans les sciences sociales qu’expose l’analyse des systèmes-monde. C’est donc bien un nouveau paradigme qu’elle se propose de constituer, l’œuvre de Wallerstein incarnant le passage des histoires mondiales classiques fondées sur le nationalisme méthodologique et l’idée de progrès, vers les histoires globales actuelles. / This PhD thesis aims to study the epistemological break produced by world-systems analysis in the field of social sciences, through the study of one of its major representatives, Immanuel Wallerstein. Initially, his research on nationalist movements, decolonization and African Independences was part of what has been called modernization’s theory. Such a model, built on a progressist philosophy of history, orders societies - perceived as discrete entities - on a linear axis leading from tradition to modernity, from poor and oppressive agrarian societies to prosperous and individualistic urban, industrial societies. The failure of development in African countries during the 1960s caused Wallerstein to doubt the relevance of this model. He then sought to elaborate an alternative theory of modernity on a global scale. In this theory, modernisation - a process realizable on the societal scale - is not the guiding thread to the reading of world history. Rather, world history is organised through the unequal exchange between exploitative and exploited zones belonging to the same social system he called “modern world-system”. The history of modernity from the Renaissance and the conquest of America onwards became one of continuous polarisation between different zones of the system. Its globalisation from the second half of the eighteenth and throughout the nineteenth century expanded inequality between a developed centre and an underdeveloped periphery to the entire world. Further to the critique of modernisation and developmentalism, the world-systems analysis has also called into question the progressive image of history which had been imposed since the Enlightenment philosophy. The modern world-system as it emerges at the turn of the fifteenth to the sixteenth century will have a demise as it had a beginning. As a social system, it is bound to disappear. It does not constitute an improvement with regard to the precedent systems (never has any social system been so inegalitarian) and it is unlikely to breed a better system since in a chaotic bifurcation, the future is uncertain.By elaborating a new “image” (Thomas Kuhn) of history, a new chronosophy (Krzysztof Pomian), the world-systems analysis operates a Copernican revolution and an epistemological rupture in the social sciences with regards to the theory of modernisation presented as the compendium of nineteenth century social science. As such, the world-systems analysis emerges as a new paradigm. Wallerstein’s work constitutes the passage from world histories founded on methodological nationalism and the idea of progress to the current non-Eurocentric global histories.
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Triptyque de libéralisation, mondialisation et financiarisation : implications pour la croissance économique, le développement et la stabilité dans les économies en développement et émergentes / Triptych of liberalization, globalization and financialization : implications for economic growth, development and stability in developing and emerging economiesIrshad, Saadia 11 April 2013 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'étudier le triptyque de la libéralisation, de la mondialisation et de la financiarisation du capitalisme moderne qui a engendré non seulement des conséquences pénibles pour les pays en développement et les économies émergentes au cours des années 1990, mais également une crise dévastatrice pour les économies développées au cours des années 2000 (i.e. des économies «aux systèmes financiers apparemment bien développés »). Dans cette optique, plusieurs corps de recherches théoriques et empiriques ont été identifiés, synthétisés et analysés afin de présenter un débat unique se concentrant sur la nature instable et factice du capitalisme néo-libéral, développé pendant les quatre dernières décennies. Cette thèse a des implications particulières pour la croissance économique et le développement, ainsi que pour la stabilité financière des pays en développement et des économies émergentes, qui ont également adopté ce capitalisme moderne. Par conséquent, cette thèse a été divisée en quatre chapitres. Le premier chapitre traite du lien entre finance et croissance. À cet égard, l'évolution des idées clés, les théories et les recherches empiriques sont présentées pour aboutir à l'analyse de la notion de répression financière, ainsi que ses implications dans les pays en développement et les économies émergentes. Le deuxième chapitre a analysé d'une part les propositions de libéralisation financière, avec un accent particulier sur le Consensus de Washington et la mondialisation financière, et d'autre part l'opposition à la libéralisation financière, en mettant cette fois l'accent sur la critique des structuralistes et des nouveaux institutionnalistes. Le troisième chapitre est, quant à lui, centré sur les implications de la série de crises et de l'instabilité dans la libéralisation et l'ouverture des marchés financiers des économies émergentes d'Asie et d'Amérique latine au cours des années 1990. Enfin, le dernier chapitre aborde l'incidence de la crise actuelle dans les pays développés pour explorer la fragilité des bases de la structure financière mondiale et ses implications dans le cadre de ce capitalisme financier néolibéral, qui exige une structure plus cohérente. / The objective of this thesis is to study the triptych of liberalization, globalization and financialization of modern capitalism which has not only came up with distressing consequences for developing and emerging economies during 1990s, but also devastating crisis for developed economies during 2000s - economies with ‘apparently' well-developed financial systems. In this aim, multi-pronged body of theoretical and empirical research has been identified, synthesized and analyzed to present a unique debate focusing on unstable and factitious nature of neo-liberal and finance-led capitalism, developed during last four decades. This dissertation has particular implications for economic growth and development as well as for financial stability in developing and emerging economies which also adopted this modern capitalism. In this aim, this thesis has been divided into four chapters. First chapter is dealing with the relationship between finance and growth. In this regard, evolution of key ideas, theories and empirical research is presented to reach at the concept of financial repression and its implications for developing and emerging economies. Second chapter has analyzed the propositions for financial liberalization with particular emphasis on Washington Consensus and financial globalization as well as the opposition against financial liberalization with particular emphasis on critique by new structuralists and Institutionalists. Third chapter is closely focused on the implications of series of crises and instability in liberalized and open financial markets of emerging economies of Asia and Latin America during late 1990s. Final chapter is using the incidence of current crisis in developed economies to explore the weak foundations of global financial structure and its implications for neoliberal form of finance-led capitalism which demands more consistent financial framework.
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La fabrique de l'homo entreprenans. Sociologie d’une politique éducative aux frontières du monde académique et du monde économique / The factory of the homo enterprenans. Sociology of an educational policy at the borders of the academic world and the economic worldChambard, Olivia 30 June 2017 (has links)
Cette thèse prend pour objet la diffusion dans les grandes écoles et les universités de modules de sensibilisation et de formation à « l’entrepreneuriat » ou à l’ « esprit d’entreprendre » destinés aux étudiants. Articulant science politique, sociologie de l’éducation et sociologie économique, ce travail retrace la genèse d’un problème public, sa mise en politique publique, et sa traduction en curriculum pour produire des conduites économiques d’un type particulier. Basé sur une enquête combinant méthodes qualitatives (entretiens, observations, archives) et quantitatives (passage et traitement de questionnaires), cette recherche montre, d’une part, comment certains espaces de l’enseignement supérieur se transforment sous l’effet de l’appropriation de cette nouvelle mission éducative et, d’autre part, comment le projet d’éduquer à l’entreprise se voit à son tour transformé par sa mise en forme scolaire et académique. Par ailleurs, ce travail établit que, si l’acclimatation de l’entrepreneuriat dans l’enseignement supérieur est rendue possible par la variété des usages dont il fait l’objet dans cet espace, ceux-ci ne sont toutefois jamais en mesure de modifier radicalement la signification d’un projet d’ « éducation au libéralisme » dont le cadre sémantique s’est cristallisé de longue date. En proposant une sociologie historique et politique de l’éducation à l’entrepreneuriat, cette thèse entend renouveler la connaissance de l’enseignement supérieur de deux façons : d’abord, en en donnant à voir des espaces et des acteurs jusqu’ici mal connus ; ensuite, en étudiant conjointement des dimensions rarement appréhendées ensemble (politiques universitaires et contenus d’enseignement). Ce faisant, ce travail contribue à la compréhension des mécanismes sociaux de production, de circulation et de légitimation de croyances et de pratiques économiques propres au capitalisme contemporain. / This thesis analyzes the dissemination of training modules on « entrepreneurship » or « entrepreneurial spirit » to the students of the « grandes écoles » and universities in France. Located at the intersection of political science, sociology of education and economic sociology, this research traces the genesis of a public problem, policy-making surrounding it and its translation into a curriculum to produce specific economic behaviors.Based on a field survey combining qualitative methods (interviews, participatory observations, archival research) and quantitative methods (questionnaires), this thesis demonstrates how certain areas of higher education are transformed by the appropriation of this new educational mission, and how the project of entrepreneurship education is in turn transformed by its school and academic formatting. This thesis then highlights that if the various uses of entrepreneurship in higher education have made its acclimatization in this space possible, these uses, however, are never able to radically change the meaning of a project of « education to liberalism » whose semantic framework has crystallized for a long time. Proposing a historical and political sociology of entrepreneurship education, this research intends to renew the knowledge on higher education in two ways : first, it analyzes spaces and actors that are typically/historicallunderstudied ; second, it analyzes two dimensions rarely considered together (university policies and content). This thesis therefore contributes to understanding the social mechanisms of production, circulation and legitimization of economic beliefs and practices characteristic of contemporary capitalism.
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Repenser le capitalisme d'État : l'économie politique chinoise en perspective comparée / Rethinking state capitalism : the Chinese political economy in comparative perspectiveSperber, Nathan 27 June 2017 (has links)
Ce travail propose un retour sur la notion de "capitalisme d'État" sur les plans à la fois théorique et empirique, comparatif et monographique, afin de renouveler notre compréhension du rôle économique des États dans la période actuelle. Il repose sur un examen critique de contributions théoriques passées au sujet des relations État-marché, y compris notamment des écrits ayant abordé explicitement le "capitalisme d'État" durant le siècle dernier ainsi que ces dernières années. Il s'agit, de plus, de formuler et d'appliquer un nouveau cadre conceptuel et méthodologique rendant possible d'évaluer les modalités, sites institutionnels et degrés d'intensité du contrôle et de l'influence étatiques sur la vie économique. Enfin, ce travail incorpore une investigation en profondeur des manifestations institutionnelles et des ramifications sociétales des prérogatives économiques du parti-État en République populaire de Chine, la formation nationale la plus souvent identifiée au capitalisme d'État aujourd'hui. Cette étude constitue donc une tentative de démontrer la pertinence d'un concept de capitalisme d'État reconstruit pour une économie politique critique, en particulier vis-à-vis du programme de recherches actuel sur le capitalisme comparé. Elle vise, de plus, à assumer et à retravailler la problématique des acteurs sociaux et de la formation des élites afin de mieux élucider l'organisation et l'action de l'État capitaliste. Dans la mesure où elle contribue à éclairer la trajectoire de développement chinoise et la configuration politico-économique actuelle du pays, cette étude représente aussi un effort en vue de mieux intégrer le cas chinois dans la recherche comparative en économie politique. / This study seeks to revisit the notion of "state capitalism", at once theoretically and empirically, comparatively and monographically, in view of renewing the critical understanding of the state's involvement in capitalist markets in the current period. This endeavour is premised on a critical examination of the extant theoretical literature on state-market relations, including past writings that have grappled explicitly with "state capitalism", both in the previous century and in recent years. It entails, further, the design and implementation of a novel conceptual-methodological framework for the comparative assessment of degrees, modalities, and institutional sites of state control and influence over the economic process. Finally, it features an in-depth investigation of the institutional instantiations and societal ramifications of the party-state's economic attributions in the People's Republic of China, the national formation most frequently identified with state capitalism today. Overall, this study embodies an attempt to vindicate the relevance of a reconstructed concept of state capitalism for critical political economy, and specifically for the research agenda on comparative capitalism. Additionally, it purports to reclaim the problematics of social agency and elite formation in relation to the elucidation of the capitalist state. In so far as it sheds light on China's development trajectory in the reform era and on its present-day political-economic configuration, this study also represents an effort to further the integration of China within comparative research in political economy.
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