• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 11
  • 4
  • 2
  • Tagged with
  • 19
  • 19
  • 13
  • 9
  • 7
  • 6
  • 5
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
11

S'approprier son chez-soi dans une résidence privée pour aînés au Québec : le point de vue des résidents

Goyer, Geneviève 08 1900 (has links)
Dans notre société vieillissante, de plus en plus d’aînés quittent des maisons qu’ils habitent depuis des années pour s’installer dans des résidences spécialement conçues pour les personnes âgées. Selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et logement, au Canada, à l’âge de 90 ans c’est plus de la moitié des personnes âgées qui ont fait ce changement. En conséquence, la construction de résidences privées pour aînés a augmenté de façon exponentielle. Dans ce contexte il apparaît pertinent de se demander comment les individus s’approprient leur chez-soi dans les résidences privées pour aînés au Québec et si l’aménagement de ces derniers soutient ou nuit à cette appropriation. Deux concepts constituent les bases de cette recherche pour tenter de comprendre cette situation. Celui du chez-soi tel que défini par Serfaty-Garzon qui suggère le rapprochement entre la spatialité de la maison et l’identité personnelle de l’occupant, et celui de l’appropriation caractérisée par une série d’actions par lesquelles un espace (space) se voit transformé en un lieu de vie (place). Cette étude questionne aussi le modèle standardisé des résidences privées pour aînés et ses intérieurs très structurants, modèles de rationalité, qui ne semblent pas prendre en compte les besoins spécifiques des individus et dont l’aménagement même dicte la manière d’habiter des occupants et rend difficile la personnalisation des espaces limitant ainsi le sentiment d’être chez-soi. Par une approche phénoménologique, à l’aide de parcours commentés, la présente recherche a permis d’explorer l’expérience sensible des aînés dans leurs espaces intimes et de découvrir comment ils ont transformé ces logements normalisés en chez-soi personnalisé. Les résultats démontrent qu’on ne peut présumer des besoins des aînés puisqu’ils ne forment pas un groupe homogène. De ce fait, il faut éviter la standardisation et concevoir des espaces de vie multifonctionnels et adaptables qui offrent aux occupants un maximum de contrôle favorisant ainsi leur appropriation des lieux et un plus grand sentiment d’être chez-soi. / In our aging society, we are seeing more and more older adults leave homes where they lived for years to move into residences especially designed for the elderly. According to Canada’s Mortgage and Housing Corporation, in Canada, by the age of 90, more than half of older adults have made the change. As a result, there’s been an exponential increase in the construction of residences for the elderly. In this context it seems relevant to ask ourselves how individuals appropriate their new homes in private seniors’ residences in Quebec and if the layout of these housing facilities support or impede this appropriation. In order to understand this situation, this research is based on two concepts. That of the chez-soi (home) as defined by Serfaty-Garzon which suggests a connection between the spatiality of the house and the personal identity of the occupant, and that of the appropriation characterized by a series of actions by which spaces can be transformed into places. This study also questions the standardized design model of these facilities and it’s rationalized interiors that do not seem to take into account the specific needs of the occupants dictating instead a way of living and restricting the personalization of the space thus limiting the feeling of being “home”. Through a phenomenological approach, using the walking interview method, this research has explored the sensitive experiences of the seniors in their private spaces and discovered how they transformed these standardized apartments into personalized homes. The results show that seniors’ needs cannot be presumed since they are not a homogeneous group. Therefore, we must avoid standardization and provide spaces that are multifunctional and adaptable, offering the occupants maximum control, thus encouraging their appropriation and creating a greater sense of being at home.
12

Intimité au Québec : étude ethnographique d'un réseau personnel

Gauthier, Maude 10 1900 (has links)
Cette recherche a pour objectif général de rendre compte de l’expérience de l’intimité, de la famille à l’amitié, tel qu’elle est quotidiennement vécue dans la vie de différentes personnes dans mon réseau personnel. Elle tient compte du contexte postmoderne du vécu de l’intimité, caractérisé par des relations plus flexibles et une multiplication des modèles (Allan, 2008 ; Stacey, 1991). J’y problématise l’intimité sous l’angle des tensions qui émergent dans notre expérience quotidienne par rapport aux normes et aux idéaux d’intimité. M’inspirant de la pensée queer, j’aborde l’intimité d’un point de vue critique, à partir de plusieurs auteures (notamment Berlant, 2000 et Butler, 2002) qui remettent en question les normes d’une intimité durable, associée notamment à l’amour familial et un idéal communicationnel de dévoilement de soi. L’expérience personnelle constitue alors un lieu où des tensions s’expriment et peuvent être saisies, un lieu qui est un point de départ pour développer une critique nuancée. L’ethnographie que j’ai réalisée auprès de gens dans la vingtaine et la trentaine a mobilisé un ensemble de méthodes : observation, réflexivité, entrevues individuelles et de groupes avec treize personnes, méthodes visuelles (création de schémas et de dessins). Ancrée en communication, elle constitue une recherche transdisciplinaire qui mobilise notamment des études sociologiques et des textes critiques. Elle propose un portrait de l’intimité spécifique au Québec et à mon réseau personnel, constitué de petits groupes et de relations dyadiques. Ce réseau est majoritairement composé de jeunes adultes ouverts à certaines intimités non traditionnelles (comme les couples de même sexe) et vivant dans la région métropolitaine de Montréal. Mes analyses explorent d’abord les formes d’intimité caractérisant mon réseau, tant conventionnelles, comme le couple et la famille, que moins conventionnelles, comme le célibat. Ainsi, je me penche sur certaines normes d’intimité, comme celle du couple, en analysant comment elles s’accomplissent, produisent du sens et ont des effets inégaux sur différents sujets. Mes analyses lient des idéaux à des pratiques concrètes et matérielles, notamment l’investissement de l’intimité dans la maison et la propriété privée. Je me tourne également vers certaines formes d’intimité moins souvent abordées, principalement les petits groupes d’amis. J’aborde la communication de manière à décentrer le dévoilement de soi entre deux personnes, souvent perçu comme élément central à l’intimité (Jamieson, 1998), et à prendre en compte les dynamiques de groupe et leurs effets de pouvoir. Ciblant l’idéal de dévoilement, j’analyse en quoi il s’articule à des normes (de couple, familiales, des groupes d’amis) et côtoie différentes autres pratiques communicationnelles comme celles impliquant les médias mobiles et numériques. En guise de discussion finale, je reviens sur les grandes lignes du projet et je développe une réflexion sur les défis posés par la combinaison d’approches critiques et ethnographiques. En somme, la contribution de ma recherche consiste à analyser le vécu de l’intimité en regard de concepts issus d’études culturelles et critiques. / This thesis addresses contemporary transformations of intimacy, from family to friendship, as it is experienced in the everyday life of my personal network of relationships. It takes into account the flexible character and the multiplicity of arrangements of contemporary relationships (Allan, 2008; Stacey, 1991). I focus on some tensions in our intimate lives as a way to critically examine norms and ideals regarding intimacy. Inspired by queer theory, I address intimacy with a critical perspective drawing on authors such as Berlant (2000) and Butler (2002), who question the norms of lasting relationships that are associated with familial love and with the communicational ideal of self-disclosure. Personal experience is the site where these tensions appear and it is the starting point from which a nuanced critique can be developed. The ethnography I have conducted with people in their twenties and their thirties combined a series of methods: observation, reflexivity, individual and group interviews with thirteen persons, visual methods (creation of schemas and drawings). Grounded in communication studies, my research is trans-disciplinary and mobilises sociological studies and philosophical essays, among others. It portrays intimacy in Quebec, and more specifically in my personal network composed of small groups and dyads. This network is mainly comprised of young adults, open to non-traditional intimacies (such as same-sex couples) in the Montreal metropolitan area. My analyses explore the forms of intimacy that characterize my network, including both conventional (e.g. the couple, the family) and less conventional (e.g. celibacy) forms of intimacy. Thus, I analyze the ways in which the norms and ideals of intimacy, such as the couple, are performed, generate meaning and affect various people in different ways. My analyses link collective ideals to concrete and material practices, such as the investment of intimacy in the house and private property. I also turn to some forms of intimacy that are usually given less attention than the couple or the family, mainly small groups of friends. My approach to communication decenters self-disclosure between two people, which is generally perceived as a communication practice at the heart of intimacy (Jamieson, 1998). Instead of focussing on this practice, I analyse how this communication ideal is articulated to couple, family, and friendship norms, and combines to other practices, such as the use of mobile and digital media. In the final discussion, I summarize the main elements of my thesis and reflect upon some challenges raised by the articulation of critical and empirical studies. In sum, the contribution of this research lies in its analysis of lived realities and micro contexts, using concepts from critical and cultural theory.
13

L’apport des savoirs expérientiels à la compréhension des dépendances : le cas de personnes avec une expérience d’itinérance participant au projet Chez Soi à Montréal

Gutiérrez-Araya, Marcio 04 1900 (has links)
Dans la littérature sur les dépendances, les auteurs mettent souvent l’accent sur les dimensions biologique, psychologique, sociologique, ou sur une combinaison de celles-ci, sans prendre en considération la perception des personnes dépendantes. De plus, il semblerait y avoir des divergences entre les différents modèles explicatifs qui peuvent être situés entre deux pôles principaux : dans le premier, la consommation prend source à partir de facteurs individuels; dans le second, ce sont les conditions sociales qui créent le terreau propice à l’usage de drogues. Cette dichotomie est incarnée par la divergence entre les modèles sociologique et les approches psychologique et biologique. Or, tel que le suggèrent Allué (1999) et Griffiths (2005), il faut s’intéresser à la perception des individus pour en saisir toute l’entièreté et l’intensité de leur expérience. Dans cette recherche, la parole de douze participants du projet Chez Soi, un projet d’intervention ayant pour objectif d’offrir un logement subventionné et un suivi intensif par des équipes d’intervenants à des personnes en situation d’itinérance ayant des problèmes de santé mentale, sera analysée afin de voir quel est l’apport de leurs savoirs expérientiels à la compréhension de la consommation. Comment perçoivent-ils leurs problèmes de consommation? Quelle est la contribution des savoirs expérientiels de ces personnes à la compréhension de la toxicomanie? Quels liens peut-on faire entre la perception des participants et la littérature consultée? Ce mémoire permet de constater que les participants et leurs savoirs expérientiels nous apportent une compréhension holistique de la consommation car ils conjuguent les dimensions sociologique, psychologique et biologique dans leurs explications. Bien que la dimension relationnelle soit prédominante, la perception qu’ont les participants de leurs dépendances est notamment abordée à travers la thématique de la santé mentale. En contextualisant les éléments soulevés par les participants au sujet de leur consommation dans leurs histoires de vie, nous pouvons nous rendre compte que ceux-ci sont pris dans une sorte d’engrenage qui les enferme dans la consommation. / In the literature on addictions, authors often put the emphasis on the biological, psychological, or sociological dimensions or some combination of them, without taking into consideration people’s own perspectives on their drug use. Moreover, there seem to be divergences amongst the various explicative models, which may be situated between two majors poles: in the first, addiction takes source in individual factors; in the second, social conditions create propitious grounds for drug usage. This dichotomy is incarnated by the divergence between the sociological models and the psychological and biological models. However, as suggested by Allué (1999) and Griffiths (2005), one must take into consideration the individual’s perception in order to appreciate the wholeness and intensity of their experience. In this research, testimonies of twelve participants from the At Home project, an intervention project whose aim is to offer subsidized housing and an intensive follow-up by teams of interveners to homeless people with mental health issues, will be analyzed in order to pin down the contribution of their experiential knowledge to the understanding of addiction. How do they perceive their addiction problems? How can one relate the participants’ perception to the existing literature? This thesis highlights that participants and their experiential knowledge bring us a holistic understanding of addiction because they tend to combine the sociological, psychological and biological dimensions in their explanations. Even though the relational dimension is predominant, the perception that the participants have of their addictions is addressed under the thematic of mental health. By putting into context the elements brought up by the participants regarding addiction throughout their life, we can realize that they are caught up in a spiral of addiction.
14

Le chez-soi et la construction des identités géographiques individuelles : habiter en communauté fermée à São Paulo (Brésil)

Gingras, Catherine 03 1900 (has links)
Ce mémoire propose d’aborder la relation entre le chez-soi et la construction des identités géographiques. Plus précisément, il s’agit de se pencher sur l’importance que revêt cette dimension intime et familière de l’habitat dans la part des identités qui mobilise les lieux, territoires et paysages comme référents. S’interroger à cet égard s’avère d’autant plus pertinent aujourd’hui, dans un contexte de fragmentation socio-spatiale à l’échelle urbaine et de prolifération d’enclaves résidentielles qui témoignent d’un enfermement et d’une introversion de l’habitat. Nous abordons la question à travers le cas du projet AlphaVille São Paulo (Brésil), un large développement résidentiel composé de plusieurs communautés fermées. Les entretiens semi-directifs réalisés auprès de onze habitants de ce projet permettent de confirmer l’importance du chez-soi dans leur construction identitaire. En effet, le chez-soi en communauté fermée représente l’aboutissement d’un parcours géographique et permet au regard des habitants rencontrés une expérience de l’espace résidentiel qui s’approche de celle qu’ils ont connue au cours de l’enfance et qu’ils ont perdue à mesure que la ville s’est transformée en un milieu de plus en plus hostile. Ainsi, il leur permet dans une certaine mesure de revivre un idéal perdu. Néanmoins, habiter en communauté fermée contraint les territorialités : au sein de la métropole, le chez-soi fait figure de refuge. Il n’en demeure pas moins que les réponses des résidents révèlent une conscience que leur choix d’habitat constitue en quelque sorte une fuite de la réalité. Ainsi, ils entretiennent à l’égard de leur milieu de vie une relation qui oscille entre illusion et désillusion. / This thesis proposes to study the relationship between the home and the formation of geographic identities. More precisely, it aims understanding the role of this intimate and familiar place in the part of human identity that is defined through the individual’s interaction with places, territories and landscapes. This question appears particularly relevant in the present urban context, largely characterised by socio-spatial fragmentation and the proliferation of residential enclaves, which express a confinement of the home environment. We approach this question through the case of the AlphaVille São Paulo project (Brazil), a large residential development composed of various gated communities. The semi-directed interviews that were conducted with eleven residents allow us to confirm the relevance of the home in their identity formation. Indeed, the dwelling inside a gated community represents the final destination of the residents’ geographical trajectories. According to the inhabitants, this allows for a residential experience similar to the one they underwent during childhood and that was subsequently lost as the city transformed into a more hostile environment. Thereby, it allows, to a certain extent, for the revival of a lost ideal. However, living in a gated community constrains territorialities: within the urban context, the home place becomes a refuge. Nonetheless, the residents’ answers reveal a degree of consciousness that their choice of residence represents an escape from reality. Thus, their relationship towards their living environment oscillates between illusion and disillusion.
15

Le chez-soi et la construction des identités géographiques individuelles : habiter en communauté fermée à São Paulo (Brésil)

Gingras, Catherine 03 1900 (has links)
Ce mémoire propose d’aborder la relation entre le chez-soi et la construction des identités géographiques. Plus précisément, il s’agit de se pencher sur l’importance que revêt cette dimension intime et familière de l’habitat dans la part des identités qui mobilise les lieux, territoires et paysages comme référents. S’interroger à cet égard s’avère d’autant plus pertinent aujourd’hui, dans un contexte de fragmentation socio-spatiale à l’échelle urbaine et de prolifération d’enclaves résidentielles qui témoignent d’un enfermement et d’une introversion de l’habitat. Nous abordons la question à travers le cas du projet AlphaVille São Paulo (Brésil), un large développement résidentiel composé de plusieurs communautés fermées. Les entretiens semi-directifs réalisés auprès de onze habitants de ce projet permettent de confirmer l’importance du chez-soi dans leur construction identitaire. En effet, le chez-soi en communauté fermée représente l’aboutissement d’un parcours géographique et permet au regard des habitants rencontrés une expérience de l’espace résidentiel qui s’approche de celle qu’ils ont connue au cours de l’enfance et qu’ils ont perdue à mesure que la ville s’est transformée en un milieu de plus en plus hostile. Ainsi, il leur permet dans une certaine mesure de revivre un idéal perdu. Néanmoins, habiter en communauté fermée contraint les territorialités : au sein de la métropole, le chez-soi fait figure de refuge. Il n’en demeure pas moins que les réponses des résidents révèlent une conscience que leur choix d’habitat constitue en quelque sorte une fuite de la réalité. Ainsi, ils entretiennent à l’égard de leur milieu de vie une relation qui oscille entre illusion et désillusion. / This thesis proposes to study the relationship between the home and the formation of geographic identities. More precisely, it aims understanding the role of this intimate and familiar place in the part of human identity that is defined through the individual’s interaction with places, territories and landscapes. This question appears particularly relevant in the present urban context, largely characterised by socio-spatial fragmentation and the proliferation of residential enclaves, which express a confinement of the home environment. We approach this question through the case of the AlphaVille São Paulo project (Brazil), a large residential development composed of various gated communities. The semi-directed interviews that were conducted with eleven residents allow us to confirm the relevance of the home in their identity formation. Indeed, the dwelling inside a gated community represents the final destination of the residents’ geographical trajectories. According to the inhabitants, this allows for a residential experience similar to the one they underwent during childhood and that was subsequently lost as the city transformed into a more hostile environment. Thereby, it allows, to a certain extent, for the revival of a lost ideal. However, living in a gated community constrains territorialities: within the urban context, the home place becomes a refuge. Nonetheless, the residents’ answers reveal a degree of consciousness that their choice of residence represents an escape from reality. Thus, their relationship towards their living environment oscillates between illusion and disillusion.
16

Impacts des conditions de logement sur la santé psychologique et le bien-être d’adultes inuits au Nunavut et au Nunavik : une intervention de relogement issue d’investissements publics dans la construction et la rénovation de logements sociaux

Perreault, Karine 01 1900 (has links)
Problématique. La crise du logement qui sévit dans le Nord canadien depuis plus de 50 ans engendre des conséquences sérieuses sur la santé psychologique et le bien-être des Inuit, le peuple autochtone ayant historiquement occupé le territoire aujourd’hui connu comme l’Inuit Nunangat. La situation du logement y est actuellement caractérisée par un manque criant de logements, une large proportion de logements non convenables et les taux de surpeuplement des ménages les plus élevés au Canada. Intervention et question de recherche. Le projet de thèse se déroule dans le contexte d’une intervention de relogement au Nunavut et au Nunavik – deux des quatre régions formant l’Inuit Nunangat – et s’intéresse à son fort potentiel de réduction des inégalités sociales de santé mentale entre les Inuit et les autres Canadiens. En 2014-2015, des investissements publics ont mené à la construction et la rénovation de centaines de logements sociaux, permettant ainsi à des familles inuites de déménager et d’améliorer considérablement leurs conditions de logement. Le cadre de référence de Dunn, qui conceptualise le logement comme déterminant social de la santé des populations, ainsi que la théorie de la sécurité ontologique de Giddens ont été mobilisés pour répondre à la question suivante : comment les conditions de logement influencent-elles la santé psychologique et le bien-être d’adultes inuits et de leur famille, dans le contexte d’une intervention de relogement au Nunavut et au Nunavik ? Plus spécifiquement, la thèse s’intéresse aux mécanismes qui relient le surpeuplement des ménages au sentiment d’avoir un chez-soi et ensuite à la santé psychologique et au bien-être d’adultes inuits et de leur famille. Devis de recherche, principales variables d’intérêt et participants. L’étude s’appuie sur une approche collaborative impliquant des partenaires régionaux. Le devis utilisé est un devis mixte explicatif, par lequel les résultats issus d’une enquête réalisée dans 12 communautés inuites sont ensuite approfondis par une série d’entrevues réalisées dans une de ces communautés. Dans l’enquête, un logement est considéré comme surpeuplé s’il comprend plus d’une personne par pièce (>1 PPP). Le sentiment d’avoir un chez-soi est quant à lui opérationnalisé selon les repères conceptuels de la sécurité ontologique du chez-soi. Les perceptions que les participants entretiennent envers leur environnement domestique sont mesurées selon huit construits : espace, identité, sécurité, contrôle, intimité, relations, satisfaction et localisation. Finalement, la santé psychologique est mesurée à l’aide de l’échelle de détresse psychologique de Kessler à 6 items. Dans les entrevues, le surpeuplement et le sentiment d’avoir un chez-soi sont explorés comme un ensemble de processus socio-psycho-affectifs découlant des expériences et des représentations du chez-soi qui influencent le bien-être des individus et de leur famille. Au total, 102 participants ont complété les questionnaires pré- et post-relogement de l’enquête réalisée au Nunavut et au Nunavik, alors que 25 participants ont été rencontrés pour des entrevues semi-dirigées dans une communauté du Nunavut, parmi lesquels 14 figuraient sur la liste d’attente d’un logement social et 11 autres avaient déménagé dans un nouveau logement social un à trois ans auparavant. Résultats intégrés. La thèse montre que le surpeuplement des logements est associé négativement au sentiment d’avoir un chez-soi puisqu’il crée des contraintes multiples et soutenues au quotidien et qu’il limite le contrôle que les individus ont sur leur vie. La nécessité de partager des ressources essentielles et limitées (nourriture, eau, espace) avec un trop grand nombre de personnes dans le ménage génère des dilemmes moraux et crée des tensions sociales, qui deviennent difficiles à contenir et peuvent donner lieu à des épisodes de violence. Pour plusieurs, la pénurie de logements est source d’instabilité résidentielle puisqu’elle les force à se déplacer d’un logement à l’autre (itinérance cachée). L’ensemble de ces situations génère de l’inquiétude de la part des parents au sujet du bien-être de leurs enfants, en plus de s’accompagner d’un sentiment d’impuissance et d’engendrer de la détresse. À la suite du relogement, la réduction du nombre d’adultes dans le ménage et l’augmentation du sentiment d’avoir un chez-soi sont associées à un déclin cliniquement significatif de la détresse psychologique. Concrètement, le chez-soi que les familles se sont créé offre la stabilité et la sécurité que plusieurs attendaient pour entreprendre des étapes de vie signifiantes, comme se marier ou agrandir la famille, tout en permettant d’éduquer les enfants d’une manière plus autonome et dans un cadre plus sain. L’ensemble de ces processus a permis aux familles (immédiates et élargies) de redéfinir leurs relations en dehors des contraintes du surpeuplement et de reprendre contact avec des pratiques culturellement valorisées, rendues possibles par la liberté de choix et l’espace qu’offre le nouveau chez-soi. Discussion. L’intervention a permis aux familles de mettre en place des processus relationnels et identitaires qui correspondent à la définition d’une « personne saine » dans une perspective inuite, c’est-à-dire une personne vivant en harmonie avec sa famille et dans un environnement favorable aux pratiques culturelles. Pour plusieurs, ces pratiques s’inscrivent dans un processus de guérison. L’interprétation des résultats à la lumière de la théorie de la sécurité ontologique révèle que, d’une part, les conditions de logement non convenables contribuent à la perpétuation des traumas intergénérationnels et, d’autre part, que la mise à l’échelle des opportunités que génère le relogement sous la forme de « politiques du chez-soi » pourrait représenter une source de résilience sociale dans la société inuite contemporaine. Toutefois, le contexte socioéconomique et politique de ces régions, largement déterminé par l’histoire coloniale récente, continue d’influencer la situation du logement et limite de plusieurs façons l’ampleur des bénéfices du relogement sur la santé psychologique et le bien-être. Les logements sont encore aujourd’hui construits d’une manière à accommoder un mode de vie occidental et demeurent inadéquats culturellement. Même pour la fraction de la population qui accède à un nouveau logement, la pauvreté, l’insécurité alimentaire et les taux de surpeuplement dans les communautés continuent d’avoir des répercussions sur les relations familiales et les processus de réappropriation culturelle, limitant ainsi la portée de l’intervention. Implications. La thèse appuie les revendications des partenaires de recherche qui militent pour des investissements accrus dans le logement abordable pour atteindre leurs objectifs de promotion de la santé mentale et favoriser le développement des communautés. Les résultats sont appliqués à la Loi sur la stratégie nationale sur le logement, qui reconnaît le droit au logement convenable comme un droit humain fondamental. Sur la base des effets observés et des expériences des participants, la thèse propose de revoir les principes à la base du système d’habitation dans le Nord et de réviser les critères d’acceptabilité du logement en les fondant sur les droits de la personne, pour finalement poser les bases d’un continuum de logement porteur de santé dans l’Inuit Nunangat. Les investissements que de telles propositions exigent sont nécessaires pour rapprocher les Inuit d’un véritable droit au logement convenable et, ce faisant, pour promouvoir des conditions de vie qui favorisent la dignité et le bien-être. / Introduction. The housing crisis that has plagued Northern Canada for over 50 years has led to serious consequences on the psychological health and well-being of the Inuit, the Indigenous group who has historically occupied the territory now known as Inuit Nunangat. The housing situation in this area is characterized by a severe housing shortage, a large proportion of inadequate housing and by rates of household overcrowding that are among the highest in Canada. Intervention and research question. The doctoral project takes place in the context of a rehousing intervention in Nunavut and Nunavik, two of the four Inuit regions within Inuit Nunangat. It focuses on the strong potential of this intervention to reduce social inequalities in mental health that exist between the Inuit and other Canadians. In 2014-2015, governmental investments for this area led to the construction and renovation of hundreds of social housing units. This enabled Inuit families to relocate and significantly improve their housing conditions. Using Dunn's framework of conceptualizing housing as a social determinant of population’s health, as well as Giddens' theory of ontological security, the thesis seeks to answer the following question: how do housing conditions influence the psychological health and well-being of Inuit adults and their families, within the context of a rehousing intervention in Nunavut and Nunavik? Specifically, the thesis investigates the mechanisms that link household overcrowding to the sense of home and to the psychological health and well-being of Inuit adults and their families. Study design, Main Outcomes of Interest, and Participants. The thesis’s project was conducted using an integrated knowledge translation approach involving regional partners. Using a mixedmethods sequential explanatory design, the research collected data from a survey carried out in 12 Inuit communities, followed by a series of interviews conducted in one of these communities to gain a deeper understanding of the survey data. In the survey, household overcrowding is defined as the presence of more than one person per room in a dwelling (>1 PPP), and sense of home is operationalized according to conceptual components of the ontological security from the home. Participants' perceptions of their home environment are measured across eight constructs: space, vii identity, safety, control, privacy, relationships, satisfaction, and location. Lastly, the psychological health is measured using the psychological distress Kessler 6-item scale. In interviews, overcrowding and sense of home are explored as a set of social-psycho-affective processes arising from the experiences and representations of home that influence the well-being of individuals and their families. A total of 102 participants completed pre- and post-rehousing survey questionnaires in 12 communities in Nunavut and Nunavik, and 25 participants were met for semi-structured interviews in a Nunavut community, among whom 14 participants were on a waiting list for social housing, and 11 others had moved to new social housing one to three years prior. Integrated findings. The thesis demonstrates that housing crowding is negatively associated with sense of home as it creates multiple and sustained constraints on daily routines and therefore limits the control that individuals have on their lives. Overcrowding implies sharing essential and limited resources, such as food, water, and space, with many other people in the household, thus creating moral dilemmas and tensions that are difficult to appease, which can escalate into verbal and physical violence. For many, the housing shortage causes residential instability, since it forces people to constantly move from one dwelling to another (hidden homelessness). All of these situations generate concern on the part of parents about the well-being of their children, as well as a sense of powerlessness and distress. Following rehousing, a reduction in the number of adults in a household and an increase in the sense of home are associated with a clinically significant decline in psychological distress. Specifically, the homes that families are able to create for themselves provide stability and security that many need to make significant life decisions, such as getting married or expanding the family, all the while allowing children to be raised more independently and within a healthier environment. Taken together, these processes have allowed families (immediate and extended) to redefine their relationships without the constraints of overcrowding and to reconnect with cultural practices, all of this made possible by freedom of choice and the less constrained space that the new home offered. Discussion. The rehousing intervention allowed the families to set up relational and identity processes that correspond to the definition of a “healthy person” from an Inuit perspective. This includes living in harmony with family members and maintaining an environment that favours cultural connectedness. For many, these practices are part of a healing process. Interpretation of viii the results in light of ontological security theory firstly reveals that unsuitable housing conditions contribute to the perpetuation of intergenerational trauma, and secondly, that scaling up the opportunities brought about by the intervention in the form of "home policies" can act as a source of social resilience in the contemporary Inuit society. However, the socioeconomic and political context of these regions, largely determined by recent colonial history, continues to influence the housing situation, and limits the extent of the rehousing benefits on psychological health and well-being in many ways. Housing today in Inuit Nunangat is still built to accommodate a western lifestyle and remains culturally inadequate. Additionally, even for the fraction of the population that accesses new housing, poverty, food insecurity, and overcrowding rates in communities continue to impact family relationships and cultural reclaiming processes, limiting the scope of the intervention. Implications. The thesis supports research partners who advocate for increased investment in affordable housing, so that existing objectives for mental health promotion and community development can be achieved. The results are applied to the National Housing Strategy Act, which recognizes the right to adequate housing as a fundamental human right. Based on the observed effects and the experiences of the participants, the thesis proposes: i) to revisit the principles underlying the housing system; ii) to revise the criteria for housing acceptability in keeping with the concept that adequate housing is a recognized fundamental human right, and iii) the thesis lays the foundation for what could form a healthy housing continuum in Inuit Nunangat. The investments that the thesis proposes are a necessary element in the establishment of housing rights for the Inuit, ensuring better living conditions that foster dignity and well-being.
17

Ville et campagne à l'épreuve des modes d'habiter. Approche biographique des logiques habitantes.

Morel-Brochet, Annabelle 17 November 2006 (has links) (PDF)
Cette étude centrée sur l'habitant analyse les sensibilités géographiques et la valeur des milieux de vie urbains, périurbains et ruraux. La méthode d'enquête par entretien biographique compréhensif a donné lieu à 69 récits de lieux de vie. La « relation habitante » comprend deux dimensions : l'une, concrète, s'exprime spatialement dans les modes d'habiter ; l'autre, plus idéelle, renvoie à l'habiter. Ce travail explore les composantes et les mécanismes de la relation habitante, examine la signification du caractère polytopique des modes d'habiter. Il évalue aussi la place de la matérialité des milieux et du vécu dans la valeur des espaces et le bien-être. Il est apparu que l'emploi des notions de ville et campagne par les habitants vise à différencier physiquement les milieux de vie et à témoigner de leur habitabilité. La multiplicité des lieux de vie au quotidien ou au cours de l'année suit une logique de compensation, de contraste ou de complémentarité en combinant leurs aménités.
18

Les figures du seuil comme dispositif de l’intime dans l’architecture domestique : du sens du chez-soi à l’espace d’habitation spécialisé

LaSalle, Virginie 02 1900 (has links)
No description available.
19

Colombian transnational families : experiential, emotional and relational dimensions of migration

Higuera Silva, Angelica M. 08 1900 (has links)
Cette thèse souligne l'importance des aspects affectifs et relationnels de la migration pour les Colombiens migrants vivant à Montréal, qui s’occupent de leur famille transnationale, tout en refaisant leur foyer et en élaborant leur projet de vie. L’accent est mis particulièrement sur les dimensions vécues et émotionnelles de la migration, ce afin de proposer une perspective nuancée de la migration en tant que réalité incarnée. Ma recherche offre un aperçu des motivations personnelles et des processus décisionnels impliqués dans le mouvement transnational des migrants colombiens, reconnaissant, comme le suggère la littérature ethnographique, que les décisions des migrants transnationaux de vivre leur vie au-delà des frontières nationales ne sont jamais purement politiques ou économiques. En effet, les migrants se déplacent dans les limites imposées par les structures politiques, économiques, et sociales. Cependant, ces réalités sont équilibrées et contrebalancées dans la sphère de la vie domestique et affective, dans des intimités partagées en famille et d'autres facteurs qui dépassent la portée des politiques gouvernementales ou des fluctuations des marches du travail mondial. Ainsi, l'accent mis sur l’expérience vécue et sur la nature ambiguë et incertaine des émotions de la famille transnationale met en évidence des processus de migration transnationale en constante évolution. Mon analyse s'appuie sur une approche centrée sur l'expérience, et l'attention est principalement portée sur le corps, en tant que site de culture. Pour cette raison, la participation sensuelle et les expériences incarnées, comme manger et marcher, occupent une place privilégiée dans l'étude. Je fournis une description détaillée des expériences vécues et des émotions ressenties par les Colombiens qui ont émigré à Montréal. Ce faisant, je tente de donner une image plus complète de la migration telle qu'elle est vécue par ses principaux acteurs et de la migration colombienne en particulier. / This thesis highlights the importance of the affective and relational aspects of migration for Montréal-based Colombian migrants as they care at a distance for their transnational families while remaking their homes and crafting life projects. In particular, the focus is on the lived and emotional dimensions of migration, which allows a nuanced perspective on migration as an embodied reality. My research offers insights into the personal motivations and decision-making processes involved in transnational movement, recognizing, as the ethnographic literature suggests, that transnational migrants’ decisions to live their lives across national frontiers are never purely political or economic. Indeed, migrants do move within the limits imposed by political, economic, and social structures. However, these realities are counterbalanced within the domestic and affective life sphere by shared intimacies and other factors that extend beyond the reach of government policies or fluctuations in global labour markets. Thus, the emphasis on lived experiences and on the ambiguous and uncertain nature of the emotions of the transnational family highlights ever-changing processes involved in transnational migration that are not always taken into account in the academic literature. My analysis draws on an experience-centred approach, and attention is given primarily to the body as a site of culture. Consequently, sensorial participation and embodied experiences, such as eating and walking are given a privileged place in the study. I provide a detailed description of the lived experiences and felt emotions of Colombians who have migrated to Montréal. In so doing, I attempt to give a more complete picture of migration as lived by its principal actors and of Colombian migration in particular. / Esta tesis destaca la importancia que los lazos afectivos pueden llegar a tener para algunos migrantes colombianos radicados en Montréal, los cuales a la vez que mantienen lazos afectivos con sus familias transnacionales, rehacen sus hogares imaginan y planean un mejor futuro. El énfasis en la dimensión emocional y cotidiana de la migración nos ofrece una visión de la migración como realidad corporal. Mi investigación ahonda en las motivaciones personales y los procesos de toma de decisiones que intervienen en el movimiento transnacional, reconociendo, como sugiere la literatura etnográfica, que las decisiones tomadas por las migrantes transnacionales de vivir sus vidas a través de fronteras nacionales, nunca son puramente políticas o económicas. De hecho, los migrantes se mueven dentro de las estructuras políticas, económicas y sociales. Sin embargo, estas realidades se equilibran y contrarrestan en la esfera de la vida doméstica y afectiva, en las intimidades compartidas en familia y otros factores que se extienden más allá del alcance de las políticas gubernamentales o las fluctuaciones de los mercados laborales mundiales. Así pues, el énfasis en las experiencias vividas y en el carácter ambiguo e incierto de las emociones de la familia transnacional pone de relieve los procesos siempre cambiantes que conlleva la migración transnacional y que no siempre son tenidos en cuenta. Mi análisis se basa en un enfoque centrado en la experiencia, y se centra principalmente en el cuerpo como lugar de cultura. A su vez, la participación sensorial y las experiencias corporales, como comer y caminar, ocupan un lugar privilegiado en el estudio. Proporciono una descripción detallada de las experiencias vividas y las emociones sentidas por los colombianos que emigraron a Montréal. Con ello, trato de dar una imagen más completa de la migración tal como la vivieron sus principales actores y de la migración colombiana en particular.

Page generated in 0.0442 seconds