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Autorstrategien im Moskauer Konzeptualismus : Il'ja Kabakov, Lev Rubinstejn, Dmitrij A. Prigov /

Küpper, Stephan, January 2000 (has links)
Texte remanié de: Diss.--Philosophische Fakultät II--Berlin--Humboldt-Universität, 1999. / Bibliogr. p. 185-205. Notes bibliogr.
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La "naissance" des créances / The" birth" of obligations

Audit, Pierre-Emmanuel 05 December 2013 (has links)
Si la date de naissance des créances a été débattue, la légitimité de l’utilisation du concept de « naissance » pour appréhender une créance et les effets qui lui sont prêtés n’a jamais été discutée. Ce terme, tiré du champ lexical de la biologie, ne semble pourtant pas adapté à la description d’une créance ; cette inadéquation explique notamment la diversité des opinions qui ont pu être émises quant à la date de naissance d’une même créance. Par ailleurs, il est contestable d’avoir prêté à ce concept la vertu d’expliquer les effets attachés aux différents stades de réalisation qu’une créance est susceptible de connaître : leur fondement réside en premier lieu dans des considérations pratiques ou de politique juridique. Sur un plan méthodologique, le concept comme la vertu explicative qui lui a été prêtée témoignent de l’utilisation d’une méthode de raisonnement qui a été à juste titre critiquée au tournant du XXe siècle : le conceptualisme. La difficulté à appréhender la réalisation des créances dans le temps s’explique par plusieurs facteurs, parmi lesquels la diversité des événements susceptibles d’intervenir dans ce processus, la relativité de l’idée qu’une créance puisse être considérée comme « existante » à une date donnée, la pluralité des degrés de certitude susceptibles de la caractériser, ou encore le constat que chacun des effets que l’on peut lui prêter est régi par des considérations qui lui sont propres. Afin de concilier ces différents paramètres, on propose de recourir à une méthode de raisonnement souple reposant sur un jeu de présomptions, dont les résultats doivent être affinés ou corrigés en fonction de la particularité de la situation considérée. / The double-sided civil law notion of “obligation” divides into créance on the active side and debt on the passive side. It encompasses claims pursued against a wide variety of debtors, whether arising on the basis of contract, tort, or statute. Debates on the date when an obligation might arise (for example, date of contract as contrasted with time of performance or moment of breach) rest on the assumption that an obligation comes into existence at one point in time, which mechanically triggers the same legal consequences for all kinds of obligation. This thesis discusses the appropriateness of the concept which has been used in traditional French theory to characterize that moment (the naissance or “birth” of an obligation), the soundness of the method of reasoning which has led to treating this concept as the cause or explanation of the rules governing an obligation at a given date, and the validity of the idea that an obligation can be considered to come into existence at one specific moment. It then suggests another perspective, based on identifying presumptive dates for different categories of obligations, but subject always to verification of relevance for the particular issue(s) that may flow from the putative existence of the obligation.
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Histoire(s) du narrative art (1965-1981) : récits photoconceptuels et formes hybrides du médium photo-texte / History of narrative art (1965-1981) : Photoconceptual stories and hybrid forms of the photo-text medium

Quoi, Alexandre 09 December 2011 (has links)
Marquée par le pluralisme, la décennie 1970 a vu apparaître l’étiquette « Narrative Art » regroupant de nouvelles pratiques conceptuelles, orientées vers la subjectivité et la transmission de récits, qui combinent photographie et texte. Cette étude retrace pour la première fois l’histoire de cette mouvance internationale encore méconnue et mal définie. L’analyse de sa fortune critique et l’observation de ses différents contextes d’émergence, en Europe et aux États-Unis, vise à dégager la spécificité d’un champ de recherche révélant une sensibilité de l’époque, où l’identité, la mémoire, l’autobiographie et la fiction constituent des thèmes dominants. Il s’agit également de mettre l’accent sur l’articulation polysémique de l’image et du langage au sein du dispositif photo-texte, une forme hybride qui se prête à de multiples manipulations et modes de diffusion. Les œuvres rattachées au Narrative Art invitent par ailleurs à réfléchir aux mutations introduites par le photoconceptualisme. En investissant les ressources formelles de la photographie, ces expérimentations traduisent le passage d’une assimilation du style documentaire et amateur à une attention esthétique grandissante qui renoue avec le paradigme pictural. Cette prolifération des usages artistiques du médium photographique a généré une investigation soutenue de ses propriétés et conventions, qui a contribué simultanément à interroger son objectivité et à accélérer son institutionnalisation. / Marked by pluralism, the Seventies witnessed the appearance of the label « Narrative Art » uniting new conceptual practices, oriented towards subjectivity and the transmission of stories, which combine photography and text. This study recounts for the first time the history of this international trend still misunderstood and ill-defined. The analysis of its critical fortunes and the observation of its different contexts of emergence, in Europe and in the United States, aims to bring out the specificity of a research field revealing the sensitivity of the period, for which identity, memory, autobiography and fiction constitute prevailing themes. It is also the matter of stressing on the polysemous articulation of image and language within the photo-text scheme, a hybrid form which lends itself to numerous manipulations and modes of diffusion. Moreover, the works attached to Narrative Art induce to consider the mutations introduced by photoconceptualism. In investing the formal resources of photography, these experiments convey the shift from an assimilation of the documentary and amateur style to a growing aesthetic attention which takes up again with the pictoral paradigm. This proliferation of the artistic uses of the photographic medium has generated a sustained investigation of its characteristics and conventions, which has contributed simultaneously to question its objectivity and to accelerate its institutionalization.
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Willem Boshoff, monographie d'artiste et catalogue / Willem Boshoff, artist's monograph and catalogue

Gentric, Katja 27 April 2013 (has links)
Le travail de Willem Boshoff s’articule autour de la date charnière d’avril 1994, les premières élections démocratiques en Afrique du Sud. Il fait des sculptures en granite et des installations de matériaux accumulés. L’artiste revendique son attachement à un art basé sur le langage, il est écrivain de dictionnaires. En revisitant les questions posées par les artistes du XXème siècle, textes et œuvres produits en Europe sont systématiquement vérifiés au regard de leur contrepartie sud-africaine. L’attitude de Boshoff, une mélancolique interrogation de son rôle de créateur, s’explique par les conditions politiques et son milieu culturel. L’artiste découvre des façons plus dynamiques de faire geste quand il adopte ce persona du druide. Lors de son objection de conscience au service militaire il avait appris qu’il est mieux de cacher la véritable signification d’un signe ou d’inventer des façons de disqualifier les textes. Les “Notes pour une esthétique aveugle” où l’essentiel n’est pas visible, inventent un dictionnaire à être lu avec les mains. Boshoff interroge ici les théories de perception qui munissent l’artiste sud-africain d’une façon de faire basculer le monde occidental vers une pensée qu’il peut réclamer sienne. La multiplicité des langues en Afrique du Sud s’ouvre à des questions de mémoire, d’écologie, de disparition, d’espace mental, des limites de la ficticité. Boshoff incite son spectateur à une opération de traduction qui peut être envisagée de façon tangible dans des œuvres tels que “Writing in the Sand” et les “Jardins de mots”. Le druide est le berger des mots et des plantes en danger d’oubli. Par le même geste il les protège contre la possibilité d’être pétrifiés ou fossilisés dans une théorie ou dans un dogme. Un champ d’intelligibilité du travail de Boshoff est créé à l’aide d’esprits apparentés: Sarkis, Mofokeng, Baumgarten, Gette, Mudzunga, Ulrichs, Zulu, Kosuth, Wafer, Bochner, Filliou, Darboven, Alÿs, Acconci, Langa, Marshall McLuhan, Ivan Vladislavić. / Willem Boshoff’s work articulates around a pivotal date, April 1994, the first democratic elections in South Africa. He may choose to work gigantic rocks of granite or establish vast installations of accumulated material. The artist claims that his work is based on language, often taking the form of Dictionaries. While reviewing the main questions by artists of the twentieth century, texts or artworks from Europe are systematically tested against their South African counterpart. Boshoff’s attitude is determined by a melancholic questioning of his role as a creator linked to a political situation and cultural milieu. He discovers more dynamic ways of presenting gestures when his artistic activity is related to the way of life of a druid. As a conscientious objector he learnt that it is often better to hide the true signification of a sign or to disqualify a text. Boshoff’s “Notes towards a blind Aesthetic”, where the essential is not visible, invent a dictionary to be read with the hands. Questioning perception theories provides the artist with a way of capsizing the occidental world towards patterns of thinking that he can claim for himself. The multiplicity of languages in South Africa opens up to questions of memory, ecology, disappearance, mental space as a site of creation, experiments with the limits of the fictional. The druid is one exceptional character amongst others in the contemporary art world. Boshoff obliges his visitor to participate in an act of translation which is given provisional but tangible form in such works as “Writing in the Sand” and the “Gardens of Words”. The druid becomes the guardian of words and plants in danger of being forgotten also safeguarding them against being petrified or fossilized into a set theory or dogma. Kindred spirits working on all continents are: Sarkis, Mofokeng, Baumgarten, Mudzunga, Ulrichs, Kosuth, Wafer, Bochner, Gette, Filliou, Darboven, Alÿs, Acconci, Langa, Marshall McLuhan and Ivan Vladislavić.
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La subsistance subjective. Problématiques romantiques dans l’art conceptuel / The subsistence of the subject. Romantic issues in conceptual art

Meisel, Hélène 23 May 2016 (has links)
Paradoxale et anachronique, l’idée d’un « conceptualisme romantique » apparaît dès 1977 dans un article que Boris Groys consacre aux artistes moscovites imprégnés d’idéalisme russe. Réexaminée, dans les années 2000, par Jörg Heiser et Jan Verwoert, l’hypothèse critique est ensuite élargie à la scène conceptuelle internationale, où subsisteraient certains traits du premier romantisme allemand, comme l’écriture collective, la forme fragmentaire ou l’esprit du Witz. Contre la biographie, la subjectivité et l’expression, l’art conceptuel affiche pourtant, à la fin des années 1960, un anti-romantisme virulent. Défendant une pratique « émotionnellement neutre » où l’idée serait devenue « une machine à faire l’art », le mouvement se fait l’écho de l’antihumanisme des structuralistes et de leur mise à mort de l’auteur. Un existentialisme contrarié persiste pourtant chez certains artistes, continuant d’explorer les concepts de l’identité et de l’intersubjectivité, à l’ère des systèmes capitalistes et des réseaux cybernétiques. C’est à force d’explorations linguistiques que le sujet conceptuel se romantise, redécouvrant, par le biais des incohérences de la logique formelle, du mysticisme des pensées combinatoires et de l’ambiguïté de l’ironie, les bénéfices d’un « langage non gouverné ». / Paradoxical and anachronistic, the idea of a “romantic conceptualism” first appeared in 1977 in an article by Boris Groys dedicated to Muscovite artists imbued with Russian Idealism. Reexamined in the 2000s by Jörg Heiser and Jan Verwoert, the critical hypothesis was extended to take in the international Conceptual scene, where certain elements of the original German romanticism survived, such as collective writing, the fragmentary form or the Witz spirit. Against biography, subjectivity and expression, at the end of the 1960s Conceptual Art still showed itself to be virulently anti-Romantic. Defending an “emotionally dry” practice in which the idea would become “a machine that makes the art”, the movement echoed the Structuralists’ anti-Humanism as well as their putting to death of the author. Yet a frustrated existentialism persisted among certain artists who continued exploring the concepts of identity and intersubjectivity, in an epoch of capitalist systems and cybernetic networks. It is through linguistic explorations that the conceptual subject romanticises itself, rediscovering, through incoherencies in formal logic, the mysticism of combinational thoughts and from the ambiguity of irony, the benefits of a “non-governed language”.
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Entre ready-made et fiction : la posture d’auteur chez Philippe Thomas / Between Readymade and Fiction : The Authorial Posture in Philippe Thomas

Jaret, Émeline 09 December 2017 (has links)
En 1977, Philippe Thomas (1951-1995) débute un travail qui se situe entre l’art et la littérature et qui conservera cette double dimension d’une œuvre procédant tant du voir que du lire. Il l’élabore en lui donnant une dimension narrative dont l’intermédialité, le réseau de ramifications intertextuelles et l’accumulation de travaux qui relèvent du dispositif construisent un récit à la forme discontinue. Participant d’une écriture des événements et s’appuyant sur une mise en parallèle de la présentation artistique et de l’énonciation, le projet de Thomas est celui d’une fiction du faire qui cherche à éprouver la frontière entre les mondes réel et fictionnel. Notre étude souhaite répondre aux objectifs d’une première monographie d’artiste et s’attache à décrire l’ensemble de l’œuvre de Thomas afin d’en reconstruire le parcours à l’aide d’un certain nombre de notions clés. Elle prend sa source dans la bibliothèque de cet artiste qui définit l’art comme un processus de recherche, comme une expérimentation du langage. C’est l’œuvre en train de se faire que nous observons, en nous intéressant à sa genèse et à ses conditions de réalisation. Et ce, afin de définir la posture d’auteur qui se dessine dans la spécificité d’une pratique artistique demandant la prise en compte tant de l’œuvre que de ses marges. Si le projet de Thomas met en place la disparition de l’auteur par le biais d’un protocole de signature de ses ready-mades, notre thèse rappelle qu’il s’agit d’une absence toute paradoxale : l’artiste caché par ses personnages demeure omniprésent et par là, participe de la redéfinition de l’auteur malgré la déclaration de sa mort une décennie plus tôt. / In 1977, Philippe Thomas (1951-1995) begins a practice situated between art and literature, and his works will conserve this dual dimension by proceeding both from the act of seeing and from the act of reading. Through intermediality, a network of intertextual offshoots, and an apparatus formed by the accumulation of works, he constructs a discontinuous narrative. Participating in event-based writing and relying on parallels between artistic presentation and enunciation, Thomas’ project is a fiction of making that seeks to test the frontier between real and fictional worlds. This study seeks to fulfill the need of a first monograph on the artist, and it describes the entirety of Thomas’ oeuvre so as to reconstruct his artistic career with the aid of a certain number of key notions. My first source is the library of this artist, who defines art as a research process like an experimentation of language. I observe the oeuvre as it is being constructed, by focusing on its genesis and on the conditions of its production. I do this in order to define an authorial posture shaped by the specificity of an artistic practice which requires consideration of both the works it produces and its margins. If Thomas’ project carries out the death of the author through a protocol of signatures of his readymades, my dissertation emphasizes that this is a paradoxical absence: the artist hidden by his personas remains omnipotent, participating in the redefinition of the author in spite of the declaration of his death a decade earlier.
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Willem Boshoff, monographie d'artiste et catalogue

Gentric, Katja 27 April 2013 (has links) (PDF)
Le travail de Willem Boshoff s'articule autour de la date charnière d'avril 1994, les premières élections démocratiques en Afrique du Sud. Il fait des sculptures en granite et des installations de matériaux accumulés. L'artiste revendique son attachement à un art basé sur le langage, il est écrivain de dictionnaires. En revisitant les questions posées par les artistes du XXème siècle, textes et œuvres produits en Europe sont systématiquement vérifiés au regard de leur contrepartie sud-africaine. L'attitude de Boshoff, une mélancolique interrogation de son rôle de créateur, s'explique par les conditions politiques et son milieu culturel. L'artiste découvre des façons plus dynamiques de faire geste quand il adopte ce persona du druide. Lors de son objection de conscience au service militaire il avait appris qu'il est mieux de cacher la véritable signification d'un signe ou d'inventer des façons de disqualifier les textes. Les "Notes pour une esthétique aveugle" où l'essentiel n'est pas visible, inventent un dictionnaire à être lu avec les mains. Boshoff interroge ici les théories de perception qui munissent l'artiste sud-africain d'une façon de faire basculer le monde occidental vers une pensée qu'il peut réclamer sienne. La multiplicité des langues en Afrique du Sud s'ouvre à des questions de mémoire, d'écologie, de disparition, d'espace mental, des limites de la ficticité. Boshoff incite son spectateur à une opération de traduction qui peut être envisagée de façon tangible dans des œuvres tels que "Writing in the Sand" et les "Jardins de mots". Le druide est le berger des mots et des plantes en danger d'oubli. Par le même geste il les protège contre la possibilité d'être pétrifiés ou fossilisés dans une théorie ou dans un dogme. Un champ d'intelligibilité du travail de Boshoff est créé à l'aide d'esprits apparentés: Sarkis, Mofokeng, Baumgarten, Gette, Mudzunga, Ulrichs, Zulu, Kosuth, Wafer, Bochner, Filliou, Darboven, Alÿs, Acconci, Langa, Marshall McLuhan, Ivan Vladislavić.
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Les classifications des systèmes philosophiques d'Emmanuel Kant à Jules Vuillemin. Étude architectonique, logique et mathématique.

Mélès, Baptiste 06 December 2011 (has links) (PDF)
À la suite d'Agrippa, maint sceptique a argué de la pluralité des systèmes pour ruiner toute ambition de vérité philosophique : des systèmes contradictoires ne pouvant être vrais simultanément, leurs prétentions respectives s'annulent. L'argument n'a pourtant de valeur que si la pluralité des systèmes est elle-même irrationnelle. Or plusieurs philosophes ont rationalisé la diversité des systèmes philosophiques, suggérant par là que la raison puisse s'approprier sa propre limite ; notamment Kant, dans l'" Histoire de la raison pure " qui conclut la Critique de la raison pure (1781) ; Hegel, dans les Leçons sur l'histoire de la philosophie (1805-1830) ; Victor Cousin, dans Du Vrai, du beau et du bien (1828) et l'Histoire générale de la philosophie (1863) ; Charles Renouvier, dans l'Esquisse d'une classification systématique des doctrines philosophiques (1885-1886) ; et Jules Vuillemin, dans Nécessité ou contingence (1984).Étudier de manière interne chacune de ces entreprises permet de déterminer quels en sont les critères fondamentaux, la forme mathématique générale, et le but philosophique. L'histoire kantienne de la raison pure, injustement dédaignée, repose sur les concepts fondamentaux du criticisme, structure maint chapitre des trois Critiques, et annonce la paix philosophique perpétuelle dont est porteur le criticisme. Les Leçons de Hegel ne sont ni un résumé empirique ni une histoire biaisée de la philosophie : fondées sur la Logique et la Phénoménologie, elles mettent au jour la dialectique interne des systèmes. La classification de Renouvier n'est pas, comme on le dit parfois, a posteriori, mais repose au contraire sur le jeu a priori d'une table des catégories et d'une théorie de la contradiction. Enfin, la classification vuilleminienne des systèmes, qui s'appuie sur une classification des formes de prédication, généralise la classification kantienne. Seule la classification de Victor Cousin s'avère finalement a posteriori.Ancrées dans les concepts fondamentaux de chacune de ces doctrines, ces classifications montrent qu'un système peut construire l'image des autres et de leurs relations aussi rigoureusement qu'il décrit le monde : les relations entre systèmes ne sont pas moins structurales que les systèmes eux-mêmes.
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Les classifications des systèmes philosophiques d'Emmanuel Kant à Jules Vuillemin. Étude architectonique, logique et mathématique.

Mélès, Baptiste 06 December 2011 (has links)
À la suite d’Agrippa, maint sceptique a argué de la pluralité des systèmes pour ruiner toute ambition de vérité philosophique : des systèmes contradictoires ne pouvant être vrais simultanément, leurs prétentions respectives s’annulent. L’argument n’a pourtant de valeur que si la pluralité des systèmes est elle-même irrationnelle. Or plusieurs philosophes ont rationalisé la diversité des systèmes philosophiques, suggérant par là que la raison puisse s’approprier sa propre limite ; notamment Kant, dans l’« Histoire de la raison pure » qui conclut la Critique de la raison pure (1781) ; Hegel, dans les Leçons sur l’histoire de la philosophie (1805–1830) ; Victor Cousin, dans Du Vrai, du beau et du bien (1828) et l’Histoire générale de la philosophie (1863) ; Charles Renouvier, dans l’Esquisse d’une classification systématique des doctrines philosophiques (1885–1886) ; et Jules Vuillemin, dans Nécessité ou contingence (1984).Étudier de manière interne chacune de ces entreprises permet de déterminer quels en sont les critères fondamentaux, la forme mathématique générale, et le but philosophique. L’histoire kantienne de la raison pure, injustement dédaignée, repose sur les concepts fondamentaux du criticisme, structure maint chapitre des trois Critiques, et annonce la paix philosophique perpétuelle dont est porteur le criticisme. Les Leçons de Hegel ne sont ni un résumé empirique ni une histoire biaisée de la philosophie : fondées sur la Logique et la Phénoménologie, elles mettent au jour la dialectique interne des systèmes. La classification de Renouvier n’est pas, comme on le dit parfois, a posteriori, mais repose au contraire sur le jeu a priori d’une table des catégories et d’une théorie de la contradiction. Enfin, la classification vuilleminienne des systèmes, qui s’appuie sur une classification des formes de prédication, généralise la classification kantienne. Seule la classification de Victor Cousin s’avère finalement a posteriori.Ancrées dans les concepts fondamentaux de chacune de ces doctrines, ces classifications montrent qu’un système peut construire l’image des autres et de leurs relations aussi rigoureusement qu’il décrit le monde : les relations entre systèmes ne sont pas moins structurales que les systèmes eux-mêmes. / Following the example of Agrippa, a lot a sceptics argued that, because of the plurality of philosophical systems, there could be no unique philosophical truth: contradictory systems could not be true at the same time. But this argument presupposes that this plurality is itself irrational. And yet some philosophers took the diversity of philosophical systems as rational, suggesting that reason was able to take possession of its own boundary: Kant, in the “History of pure reason” of the Critique of Pure Reason (1781); Hegel, in the Lessons on the History of Philosophy (1805–1830); Victor Cousin, in his books Du Vrai, du beau et du bien (1828) and the Histoire générale de la philosophie (1863); Charles Renouvier, in the Esquisse d’une classification systématique des doctrines philosophiques (1885–1886); and Jules Vuillemin, in Necessity or Contingency (1984).By examining the internal structure of each of these attempts, we can show their main criteria, their general mathematical form, and their philosophical aim. Kant’s “History of Pure Reason” uses the fundamental concepts of criticism, plays a structuring role in the Critique of Pure Reason, and forecasts the perpetual peace of criticism. Hegel’s Lessons are neither an empirical summary nor a biased history of philosophy: they are grounded on Hegel’s Logic and Phenomenology, and reveal the internal dialectic of systems. Renouvier’s classification is not a posteriori, but combines an a priori table of categories with a theory of contradiction. Finally, Vuillemin’s classification of systems, which is grounded on a classification of elementary sentences, is a generalization of Kant’s classification. Only Victor Cousin’s classification is a posteriori.These classifications find their roots in the fundamental concepts of each of these systems. A philosophical system is thus able to account not only for the world, but also for other systems and for their relationship. The relationship between systems is not less structural than systems themselves are.
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La permanence de l'objet : une analyse de l'identité spatio-temporelle et intersubjective des objets / Object permanence : an analysis of objects' spatiotemporal and intersubjective identity

Gabaret, Jim 12 November 2018 (has links)
Ce travail participe aux recherches contemporaines qui s'attachent à améliorer notre compréhension de ce que nous appelons les « objets d'expérience », et en particulier des objets ordinaires. Il s'arrête sur une dimension qui leur apparaît propre, leur permanence, c'est-à-dire leur continuité spatio-temporelle, telle que nous pouvons la constater et en faire usage dans l'expérience perceptive ou le discours, et leur identité intersubjective – en dépit des différentes visées qu'autrui et moi pouvons avoir sur eux. L'objet est pluriel, son identité, qui n'est pas simplement logique, manque de critères nets, mais cela ne peut remettre en question son existence, comme le voudraient les éliminativistes que nous affrontons. Mais les universalistes, les intellectualistes et tous les idéalistes sémantiques qui, à l'inverse, voient des objets partout, par notre seul pouvoir de les penser, confondent objet réel et objet de pensée. Nous défendons un réalisme contextualiste de l'objet ordinaire qui en précise l'existence dans les contextes où il fait sens d'en parler, et d'abord le contexte perceptif, puisqu'il semble définitoire des normes d'objectification et d'objectivation les plus courantes dans nos pratiques identificatoires, réidentificatoires et catégorisantes, de s'inscrire au sein de la perception et de l'action. Ce sont des processus plus ou moins simples cognitivement et plus ou moins répandus éthologiquement qui sont enjeu selon les cas. Cette pluralité implique d'en explorer les terrains, en particulier dans le plus jeune âge lorsque beaucoup des normes réglant notre saisie cognitive du réel sont en formation. C'est pourquoi notre investigation choisit rapidement de se faire philosophie de la connaissance afin de comprendre la genèse des objets ordinaires dont nous parlons, plutôt que d'essayer de dresser de façon abstraite une liste exhaustive de leurs critères d'identité. Nous défendons que la permanence de l'objet peut être comprise à trois niveaux, perceptif, social et logicolinguistique. Le bébé atteint ces niveaux d'objectivité par des concepts naturels (concepts affordantiels et modules innés, qui ont une inscription corporelle et un développement social), des concepts expérientiels (prototypiques et essentialisants, aidés par nos activités humaines de socialisation et d'attention partagée, qu'on trouve aussi dans le monde animal), et des concepts lexicaux, hérités de notre langue. C'est l'occasion de remettre en cause l'opposition trop facile entre l'inné et l'acquis, ou le nativisme et le constructivisme. À chacun de ces niveaux, il y a des raisons d'utiliser, en un sens non mentaliste mais naturaliste et fonctionnaliste, la notion de représentation, pour comprendre ce qui fait la transcendance de ces objets distaux, traités à partir des stimuli proximaux mais différents d'eux. On peut user d'un discours réaliste à leur sujet, sans présupposer que celui-ci se fonde sur des capacités cognitives rationnelles propositionnelles, synthétiques, inférentielles ou judicatives de haut niveau et nécessairement spécifiques à l'humain, mais sans céder non plus aux oppositions classiques entre réalisme indirect et réalisme direct, ou conceptualisme et non-conceptualisme. De même, on défendra, au-delà des débats entre continuisme et discontinuisme sur l'humain et l'animal, un émergentisme qui pense à la fois la continuité des espèces et leurs différences chaque fois propres dans leur rapport aux objets de leur environnement, tels qu'ils sont visés dans des normes naturelles et sociales. / The understanding of the ordinary objects of our daily experience implies a definition of spatiotemporal and intersubjective levels of permanence. This is due to the fact that these objects, whose existence we defend against eliminativism and mereological nihilism, can be said to endure or perdure, at least in our experiences and our discourses about them. This existence in time and space and between subjects of experience cannot be defined by mere logical features. That is why we choose a contextualist approach of objects, and study perceptual situations where identifications and categorizations occur, especially at the early stages of objectification and objectivation which babies are able to achieve. The newborn and the young child indeed need to gain object permanence, a phenomenon first described by Gestalt psychologists like Michotte and Piaget's school of developmental psychology, and which has been even more accurately studied by cognitive psychologists such as Elizabeth Spelke, Dominique Baillargeon, Susan Carey or Susan Gelman. We defend the thesis that three types of object permanence can be distinguished (perceptual, social and logical-linguistic). Object transcendence can be described as an emergent feature of these stages. Babies acquire these levels of objectivity through normal and universal phases of development, even though different cultural environments can influence rhythms of maturation and the intentional behaviors relating to objects, which children develop. To access ordinary objects, infants need natural concepts (affordantial concepts and innate modular abilities - quite common among animals -, which are embodied and developed through social stimulations), experiential concepts (prototypical and essentialist tendencies, stimulated by joint attention and social phenomena that also occur in the animal world), and inherited lexical concepts. Nativism and constructivism work together and a realist, naturalist and emergentist approach of our cognitions of objects and their representations (understood only as a functional ability to register distal objects from proximal stimuli) enables us to overcome classical oppositions between direct and indirect realism, conceptualism and anti-conceptualism, as well as the continuity-thesis and the discontinuity-thesis between human and non-human beings.

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