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Paul Claudel au Japon : rencontre diplomatique et poétique / Paul Claudel in Japan : diplomatic and poetic encounterNegishi, Tetsuro 10 January 2015 (has links)
Notre thèse se consacre au double aspect de Paul Claudel, grand poète français et aussi diplomate compétent, en nous limitant à l’examen de ses activités de 1921 à 1927 au Japon. Une partie importante de la recherche est consacrée à l’analyse de ses réalisations diplomatiques. Nous les envisageons dans les domaines économique, politique et culturel, en nous référant aux instructions officielles qui permettent de saisir ses missions. Nous insistons sur ses entreprises, le voyage du Gouverneur Général de l’Indochine, ainsi que la fondation des établissements français au Japon, auxquels il a consacré beaucoup d’efforts. Notre recherche visera ainsi à en rendre compte et à en dégager les caractéristiques qui témoignent autant de sa fidélité au Quai d’Orsay qu’à l’engagement de sa pensée politique dans le nouveau régime international. L’autre partie est consacrée à sa rencontre avec le Japon. Nous abordons ce sujet en trois étapes : une analyse des textes sur le séisme de 1923 qui introduit à la comparaison des textes littéraires avec ses écrits diplomatiques, ainsi qu’à son approche de la littérature japonaise, qui donnera lieu à des tentatives originales. Puis une analyse de l’écriture de ses innovations littéraires en rapport avec ses thèmes personnels. Et enfin une analyse de la forme des livres publiés au Japon, à propos de laquelle il développe une réflexion sur l’importance du support matériel du poème: un livre ou un papier faisant appel à un caractère chinois, une peinture ou une calligraphie. En bref, nous tentons de dégager ce chemin de la création claudélienne qui suit sa double vision diplomatique et poétique qu’enveloppe son intuition majeure, celle de la co-naissance. / This paper addresses the literary and diplomatic works of Paul Claudel (1868-1955), a great French poet and competent diplomat, during his stay in Japan from 1921 to 1927. The first approach is to study his economic, political and cultural efforts as French Ambassador in Tokyo and the relationship between France and Japan, by consulting the ministerial directives that inform us on the task taken up by Claudel. The focus in this part is on the major activities he directed: the Governor General of Indochina’s official visit and the foundation of two French institutions in Japan. This research clarifies the characteristics of his efforts that are not only faithful to his duties but also reflect his personal political vision in the new international system after World War I. The other approach aims at his encounter with Japan. The research is conducted from three perspectives : the first is an analysis on his works concerning the Great Kanto Earthquake in 1923, which show us not only the different style between his literary works and the diplomatic documents, but also his approach to Japanese literature. The second is an analysis of his literary innovation that originates from his personal thesis. And the final part is on the important material sources for his poetic works: books or papers with Chinese characters, pictures or calligraphy on them. In short, we define Claudel’s process of creation which stems from his diplomatic and poetic vision based on his personal philosophy of “co-naissance”.
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La politique culturelle française du Brésil de 1945 à 1970 : institutions, acteurs, moyens et enjeux / French cultural policy in Brazil from 1945 to 1970 : actors, institutions, strategies and issuesPereira, Marcio Rodrigues 04 June 2014 (has links)
C’est dans le contexte de l’accentuation des disputes entre les empires européens, qu'afin de préserver son empire et d’augmenter son pouvoir politique et économique dans le monde, la France inaugure sa politique culturelle internationale durant l’ultime quart du XIXe siècle. Toutefois, c’est surtout à partir de la dernière année de la Seconde Guerre mondiale que nous constatons une politique culturelle internationale plus pragmatique et une constante augmentation du budget, utilisé par le ministère des Affaires étrangères, pour le rayonnement de la culture française dans le monde. Au Brésil, entre 1945 et les années 1970, cet effort se traduit par la mise en place, par la diplomatie français sur place et au Quai d’Orsay, de stratégies visant à étendre la présence culturelle française sur tout le territoire national (avant la guerre les éléments culturels français sont, de façon disproportionnée, concentrés dans l’axe Rio de Janeiro - São Paulo) et à tous les groupes sociaux (avant 1945 la culture française ne touche pratiquement que l’élite brésilienne). / In the context of heightened disputes among European empires, France launches its international cultural policy during the last quarter of the 19th century to preserve its empire and increase its political and economic power in the world. However, it is from the last year of World War II that the French Ministry of Foreign Affairs uses a more pragmatic policy for international cultural affairs, which includes an increasing budget, to influence French culture in the world. At the Quai d’Orsay, and in Brazil, the French diplomatic effort between 1945 and the 1970s results in established strategies to extend the French cultural presence throughout the national territory and all social groups of Brazil. Before the war, French cultural elements are disproportionately concentrated in the axis Rio de Janeiro–São Paulo; before 1945, French culture influences mostly the Brazilian elite.
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De l'Europe du Sud-est à la Région Mer Noire : une Süd-Ost Politik pour la Commission européenne? De l'endiguement de l'Union Soviétique à l'élargissement de l'Union européenne / From a South-Eastern Europe to the Black Sea area : A Süd-Ost Politik for the European Commission? From the Soviet Union endiguement to the European Union enlargementRoger, Ludwig 19 June 2014 (has links)
Réinscrivant le processus d’intégration européenne dans une Histoire de la Guerre froide et post-Guerre froide et plus généralement dans une histoire européenne plus longue que le seul XXe siècle, cette thèse explore l’histoire des relations de la Commission européenne avec la périphérie sud-orientale du continent. La longue période chronologique étudiée permets de mettre en exergue les « forces profondes » qui se tiennent derrières les actions de l’exécutif de la CEE/UE dans une région critique pour l’Europe. Pour se faire, nous nous sommes basés sur les archives de la Commission européenne, du Conseil, du Département d’État américain, des Ministères des affaires étrangères français et britannique, de la bibliothèque de Cluj-Napoca en Roumanie et d’entretiens.Divisée en quatre parties, chacune se centrant sur une période chronologique, ce travail analyse l’action de la Commission face aux changements qui ont bouleversé l’Europe du Sud-est entre 1960 et 2010. L’adaptation constante de la politique de la Commission, de la « doctrine de l’Association » à la Synergie de la Mer Noire, nous ont amené à développer l’idée d’une Süd-ost politik qui se met en place dès le début des années 1960. Cependant, contrairement à l’Ostpolitik de Bonn, il ne s’agit pas pour Bruxelles d’aller vers les États communistes du Sud-est européen ou l’Union soviétique, mais plutôt de lutter contre leur influence. La Süd-Ost politik communautaire est clairement anticommuniste et antirusse.La Communauté fait barrage à Moscou en étendant le modèle de la démocratie libérale capitaliste dans la zone autour des Détroits. La situation stratégique d’Athènes, d’Ankara et plus tard de Tbilissi ou Kiev n’est pas oubliée par Bruxelles. Ainsi, la Commission s’inscrit dans une plus longue histoire, son action fait écho à la lutte entre Paris, Londres et Saint-Pétersbourg pour le contrôle des Détroits, aux tentatives des États de la région de copier les modèles nationaux d’Europe de l’Ouest et à la politique orientale des Puissances occidentales après 1918.Cependant, la Commission doit ménager des État membres qui lui rappellent sans cesse que ces actions doivent rester limitées aux traités. L’Avis sur la Grèce en 1976 marque le point culminant de ce débat entre Conseil et Commission. Parallèlement, au cours des années 1970, Bruxelles veille à ne pas laisser émerger dans sa périphérie des organisations qui pourraient la concurrencer. Il en sera ainsi de la Conférence pour la coopération et la sécurité en Europe et de son volet méditerranéen mais aussi de la Coopération Balkanique.Si la chute de l’Union soviétique fait naitre des hésitations sur la conduite à suivre vis-à-vis de l’Europe du Sud-est et sa nouvelle extension vers le Caucase et dans les anciennes républiques soviétiques. Bien vite la Commission revient à sa politique d’extension du modèle européen. Cependant, le centre des préoccupations communautaire n’est plus la Grèce ou la Turquie. Avec l’effondrement de l’Empire soviétique, le champ d’action de la Communauté -devenue Union- s’est élargi à l’ensemble de la Région Mer Noire.Pourtant, la non résolution du problème de Chypre, l’instabilité financière de la Grèce, les crises politiques turques, le maintien hors de Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie sont des exemples des difficultés rencontrées par la Communauté dans la région.La guerre en Géorgie et l’annexion de la Crimée par la Russie à la suite de la révolution à Kiev illustrent que le processus « doux » d’inoculation des valeurs du Traité de Rome ne va pas de soi du moment que celui-ci rencontre une opposition « dure ». Nous achevons notre réflexion en nous posant la question de la capacité de l’Union et de la Commission à absorber à terme l’ensemble de la Mer Noire ce qui mettrait la Mésopotamie et l’Asie centrale en contact direct avec le processus d’intégration européenne.Il s’agit maintenant de savoir si la Mer Noire deviendra un " lac Européen". / Fitting the European integration process into the history of the Cold War and post-Cold War and more generally in European history longer than the “short” twentieth century, this thesis explores the history of relations between the European Commission and the South-Eastern outskirts of the continent. The long period studied allows to highlight the "deep forces" that stand behind the actions of the executive of the EEC / EU in such a critical region for Europe. To do so, we relied on the archives of the European Commission, the Council, the U.S. State Department, the British and French Ministries of Foreign Affairs, the library of Cluj-Napoca University in Romania and interviews.Divided into four parts, each focusing on a period of time, this work analyses the actions of the Commission to address the changes that have transformed the region between 1960 and 2010. The continuous adaptation of the policy of the Commission, from the "doctrine of Association” to the Black Sea Synergy, led us to develop the idea of a Süd-ost politik that was already designed in the early 1960s. However, unlike the Ostpolitik of Bonn, Brussels did not go toward the communist states of South-Eastern Europe or the Soviet Union, but rather prevent their influence. The Community’ Süd-Ost politik was clearly anti-communist and anti-Russian.This is the main continuity: the European Community had to block Moscow by extending the model of capitalist liberal democracy in the area around the Straits. The particular strategic situation of Athens, Ankara and later Tbilisi or Kiev is never forgotten by Brussels. In this, the Commission is part of a longer history, its action echoes the struggle between Paris, London and St. Petersburg for the control of the Turkish Straits, attempts by states in the region to copy Western European domestic models and the Eastern policy of the Western powers after the First World War.However, the Commission had to deal with the Member States that constantly reminded Brussels that its actions should remain within the framework of the Treaties. The Opinion on Greece in 1976 marks the culmination of the debate between the Council and Commission. Meanwhile, during the 1970s, the EEC executive carefully took care to stop the emergence of organizations in its periphery that could compete with the Community. This will be the Conference for Security and Cooperation in Europe and its Mediterranean component but also the Balkan Cooperation.In 1991, when the Soviet Union collapsed, the Commission was uncertain of what to do with South Eastern Europe and its new extension to the Caucasus and the former Soviet republics. The Commission quickly returned to its systematic policy of extending the European model. However, the centre of community concerns was not Greece or Turkey. With the collapse of the Soviet Empire, the scope of the Community –became Union- expanded to the entire Black Sea region.However, the failure to resolve the Cyprus problem, the financial instability of Greece that threatens the entire euro zone, political crises in Turkey, the decision to keep out of Schengen space Romania and Bulgaria are examples of the difficulties faced by the Community in the region.The war in Georgia and the annexation of Crimea by Russia following the revolution in Kiev illustrate that the “soft” inoculation process of the values of the Rome Treaty does not come by itself as long as it meets a “hard” opposition.We conclude our discussion by asking the question of the capacity of the Union and its Commission to absorb eventually the whole Black Sea basin, which would put Mesopotamia and Central Asia in direct contact with the European integration process.The question is now whether the Black Sea will eventually become a “European lake
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Le Service européen pour l'action extérieure : une expression institutionnelle de la méthode de l'Union, à la recherche d'une cohérence dans la politique étrangère / European external action service : an institutional embodiment of the union method, pursuing foreign policy coherenceGatti, Mauro 27 May 2013 (has links)
Le Service Européen pour l'Action Extérieure (SEAE ou Service) est une des innovations les plus importantes introduites par le Traité de Lisbonne. Il est également l'une des plus controversées, étant donné l'importance symbolique du premier service diplomatique métanational. Cette analyse vise à démontrer que le SEAE ne sert ni à mettre en place, ni à démonter une politique étrangère monolithique pour toute l'Union. Il devrait plutôt chercher à promouvoir l'harmonie entre les différentes actions externes qui existent déjà. Le Service, en d'autres termes, est l'expression d'une nouvelle approche de l'intégration européenne, qui ne propose pas la renonciation aux compétences des États Membres, mais vise à coordonner les politiques des institutions de l'UE et de ses membres, afin d'assurer leur cohérence. / The European External Action Service (EEAS or Service) is one of the most significant innovations introduced by the Lisbon Treaty. It is also one of the most debated, given the symbolic importance attached to this unprecedented non-national diplomatic service. This analysis intends to demonstrate that the EEAS is not a champion of the traditional approaches to European integration. The Service is functional neither to set up, nor to dismantle, a monolithic foreign policy of the Union, but it should rather seek to promote harmony between the different external actions that already exist. In other words, the Service is the expression of a novel approach to European integration, which does not postulate the renounce to the Member States' sovereignty, but rather seeks the coordination of the different European external actions.
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L'enjeu de l'Europe Centrale-Orientale pour la diplomatie française sous François Mitterand, dans le contexte de la question allemande / The stake of East Central Europe for the French diplomacy under Francois Mitterrand in the context of the German questionMitrache, Marius-Mircea 30 October 2013 (has links)
François Mitterrand aimait l'Histoire, et décidemment l'Histoire avait aimé Mitterrand, car peut-être ce n'est pas par hasard que c'était lui le gouverneur du destin de la France au moment d'un si grand tournant dans l'histoire européenne. Si l'historien allemand Tilo Schabert le nommait « le président-philosophe », alors quelle a été sa réponse devant le Sphynx de l'Histoire, en 1989 ? Pour ou contre la réunification de l'Allemagne ? A vrai dire, le statu quo de la Guerre froide et l'existence des deux Allemagne au cœur de l'Europe, convenaient à merveille à la France. L'écrivain François Mauriac disait : « J'aime l'Allemagne tellement, que je désire en avoir deux ». Une Allemagne divisée a permis à la France de prendre le leadership ouest-européen. Avec une participation active dans la construction européenne, une relation privilégie avec Moscou, sa popularité parmi les capitales est-européennes, et son indépendance dans le cadre de l'Otan, la France semblait avoir tous les atouts pour être la première puissance de l'Europe Occidentale. Pour comprendre la diplomatie de Mitterrand, celle-ci doit être vue dans la perspective d'un monde en changement, d'un statu quo en cours de modification : son tour dans les capitales de l'Est, le projet pour le traité de Maastricht (avec son enjeu historique – l'adoption d'une monnaie unique), la ratification des traités consentant à la réunification de l'Allemagne, le soutien envers Gorbatchev et finalement son projet pour une grande confédération pan-européenne sur le moule de la Conférence sur la Sécurité et Coopération en Europe, évoquant l'ambition de Charles de Gaulle de construire l'Europe de l'Atlantique à l'Oural. Dans ce labyrinthe d'événements il y a un fil d'Ariane, un raisonnement clair et un peu trop visionnaire de la part de Mitterrand. C'est la qualité (et en même temps le défaut) de résoudre le présent en pensant l'avenir. Ceux qui comprennent tout avant les autres seront toujours incompris par la majorité. Mitterrand savait que l'Allemagne était un pays à risques, surtout pour l'hégémonie française et ensuite pour la construction européenne, le grand projet de construction européenne entamé depuis 1945. C'est le but de notre recherche de montrer la source et la forme des manifestations de la politique étrangère de Mitterrand envers l'Europe Centrale-Orientale. La diplomatie de François Mitterrand envers l'Europe Centrale-Orientale, qui redeviendra une carte mentale géographique suite à la question de la réunification allemande, se trouve au carrefour, à la croisée de l'approche gaulliste, réaliste, et de celle poursuivie par Pompidou et Giscard d'Estaing, l'approche constructiviste. Seulement à travers la grille d'une analyse réaliste-constructiviste on peut comprendre les ressorts et les jalons de sa politique étrangère concernant la réunification allemande, la construction européenne (le congrès de Strasbourg de 1989) et finalement l'Europe Centrale-Orientale sortie du communisme et l'Union soviétique (le projet de confédération pan-européenne sera présenté le 31 décembre 1989). Le fil d'Ariane que nous avons évoqué au début est une tresse faite par l'entrelacement des deux fils différents, celui du réalisme et celui du constructivisme. Par cette voie on peut comprendre de la part de Mitterrand, le désir l'accéler l'intégration de la Communauté européenne, la nécessité de trouver un encadrement pour la réunification pacifique de l'Allemagne, et puis faire son ancrage dans les valeurs occidentales, d'éviter la désintégration d'une Europe Centrale-Orientale. / François Mitterrand loved history, and history definitely loved Mitterrand, and because of this maybe it is not by chance that he governed the destinies of France at a great turning point in European history. If the German historian Tilo Schabert called him ”le président-philoshophe”, then one might ask what has been the response in front of the Sphynx of History in 1989. Was he for or against the reunification of Germany? Indeed, the status quo of the Cold War and the existence of two Germanys in the heart of Europe suited perfectly for France. The writer François Mauriac famously once said:”I love Germany so much that I want to have two.” A divided Germany has enabled France to consolidate the leadership of West European. With active participation in European integration, a special relationship with Moscow, with its popularity among the Eastern European capitals, and its independence in NATO, France seemed to have everything it takes to be the first power of the Western Europe. To understand it, the diplomacy of Mitterrand must be seen in the context of a changing world, where the status quo was challenged. Starting from this premises we can understand his diplomatic tour in the capitals of the East, the project for the Maastricht Treaty ( with its historic stake - the adoption of a single currency), the ratification of 2+4 treaty consenting to the reunification of Germany, his support for Gorbachev and finally his project for a major pan- European confederation on the mold of the Conference on Security and Cooperation in Europe , echoing the ambition of Charles de Gaulle to build a Europe from the Atlantic to the Urals. In this maze of events the common thread was Mitterrand's a clear insight of the consequences the will follow the reunification. Those who understand everything before others will always be misunderstood by the majority. Mitterrand knew that Germany was a country at risk, especially for the French hegemony and then to European construction, the great European project started since 1945. It is the goal of our research to show the source and the form of Mitterrand's foreign policy toward East Central Europe in the context of the German question, towards a region that once again will become for France a geographic mental map. Mitterrand's diplomatic approach finds itself at a crossroads between a Gaullist approach, a realist one, and the one pursued by Pompidou and Giscard d'Estaing, a constructivist approach. Only through the grid of a realistic - constructivist analysis one can decipher the milestones of its foreign policy regarding the German reunification (2 +4 Treaty in September 1990), the European integration (the stake European Council in Strasbourg in1989) and finally East-Central Europe's post-communist architecture (through project of the pan European confederation he unveiled on 31 December 1989). Only in this way we can understand Mitterrand's desire to accelerate the integration of the European community, the need to find a framework for the peaceful reunification of Germany by anchoring it its Western commitments, and at the same time avoiding the disintegration of East-Central Europe.
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Les ambassades des cités grecques d’Asie Mineure auprès des autorités romaines : de la libération des Grecs à la fin du Haut-Empire (196 av. J.-C. - 235 apr. J.-C.) / Embassies of Asia Minor’s greek cities to the roman authorities : from the liberation of Greece to the end of the Early Empire (196 BC – 235 AD)Claudon, Jean-François 26 June 2015 (has links)
Les ambassades des cités d’Asie Mineure constituent un poste d’observation commode pour qui veut apprécier les évolutions politiques et institutionnelles qui travaillèrent les communautés grecques de l’irruption des légions en Orient à la fin du Haut-Empire. Cette enquête portant sur un temps long permet notamment de cerner les évolutions dans les raisons qui poussaient les cités à en référer aux autorités romaines. Si l’institution du principat constitua une rupture indéniable en personnalisant les relations entretenues par les communautés de l’Orient grec avec une Rome conçue jusque-là par elles comme une puissance collective, il n’en reste pas moins que plusieurs éléments de permanence prouvent que la mue des ambassades civiques d’actes éminemment diplomatiques en faits purement administratifs n’était pas totalement réalisée à la fin du IIe siècle apr. J.-C. Les pratiques ambassadoriales ont quant à elles fortement évolué, car elles étaient tributaires des mutations institutionnelles, diplomatiques mais aussi sociales du monde romain. Toutefois, on a pu entrevoir à travers plusieurs phénomènes de contournement par les communautés grecques des normes diplomatiques romaines l’aspiration persistante des entités civiques à manifester une forme de vie extérieure, et donc un semblant d’autonomie à l’égard de Rome. Malgré l’apparition, notamment au sein des élites civiques, d’un discours dépréciatif condamnant l’envoi intempestif de délégations, dépêcher pour de bonnes raisons une ambassade à Rome permettait de donner à voir, non plus la liberté absolue de l’entité émettrice, mais le dialogue qu’elle était capable d’instaurer avec les maître du monde antique. / Asia Minor cities embassies are a good vantage point to assess political and institutional evolutions that went through Greek communities from the arrival of legions in the East to the end of the Early Empire. This investigation focuses on a long time scale that allows us to see evolutions in the reasons why cities would refer to Roman authorities. Principate institution was a break away in the relationships between oriental Greek communities and Rome, that they considered until then as a joint power. However, many continuities show that civic missions haven't quite shifted from being diplomatic acts to purely administrative facts at the end of the 2nd century. Ambassadorial practices have evolved a lot, being linked to institutional, diplomatic and social mutations of the Roman world. However, the several workarounds of Roman diplomatic rules can be seen as a persistent will for Greek communities to express their autonomy towards Rome. Despite the outbreak, especially among civic elites, of critical views towards inopportune delegations, sending a mission to Rome for good reasons would allow to show, not the complete freedom of the sending entity, but the dialog that it was able to establish with the masters of the antique world.
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Les Arméniennes de l'Empire ottoman à l'école de la France (1840-1914) : stratégies missionnaires et mutations d'une société traditionnelle / The Armenians of the Ottoman Empire at the School of France (1840-1915) : missionary strategies and changes from a traditionel societyCoutant, Paulette 16 November 2017 (has links)
A travers l’étude de l’éducation des jeunes Arméniennes, ce travail permet d’éclairer les évolutions culturelles et sociales d’une des minorités de l’Empire ottoman, avant sa disparition lors du génocide de 1915. Au début du XIXe siècle, les missionnaires protestants américains furent les pionniers dans la formation féminine au moment où les élites arméniennes se montraient aussi soucieuses du progrès de la nation par l’instruction. Les congréganistes catholiques français présents depuis des siècles auprès des chrétiens orientaux cherchent à réagir face à cette vigoureuse concurrence. Ils font appel à des religieuses des provinces de France, capables de s'adapter à des situations précaires. Pénétrer dans les familles, former la jeune fille, future mère, c'est permettre l'enracinement d'une culture catholique de tradition française. Le cadre chronologique, allant de 1840 à 1915, englobe la période de la présence des missions féminines dont l’action a été moins étudiée que celle des ordres masculins. La recherche s'appuie sur des archives publiques (diplomatiques et nationales) et surtout religieuses des ordres concernés (Dames de Sion, Franciscaines de Lons-le-Saunier, Oblates de l’Assomption, Sœurs de Saint-Joseph de l’Apparition, Sœurs de Saint-Joseph de Lyon, Capucins, Frères des Ecoles chrétiennes, Jésuites à Vanves et à Rome, Œuvres Pontificales missionnaires à Lyon), le plus souvent inexploitées, ainsi que sur la presse et les témoignages d’époque. Piliers des établissements catholiques français des zones rurales, en Anatolie orientale, mais aussi de ceux des grandes métropoles, de nombreuses Arméniennes acquièrent très jeunes une double culture franco-arménienne devenant ainsi des médiatrices pour la pénétration du savoir et de la culture de la France dans les établissements, et au-delà dans la société de l’Empire ottoman finissant. Des thèmes d’une portée plus générale sont abordés : les stratégies des religieux pour s’implanter et durer en terre musulmane face au frein du pouvoir ottoman et des Eglises nationales, l’évolution du statut de la femme et sa professionnalisation en Orient, l'éclosion d'élites féminines ouvertes à la modernité. En 1920, une page se tourne avec la destruction des écoles missionnaires en Anatolie, en même temps que l'extermination des chrétiens dans cet espace. / Throughout the study of the education of young Armenian girls, this piece of work allows light to be thrown on the cultural and social evolution of one of the minorities of the ottoman Empire, before its disappearance after the genocide of 1915. At the beginning of the 19th century, the American Protestant missionaries were pioneers in guidance of young women at the moment when the Armenian elite showed itself equally concerned about the nation's progress through education. The French Catholic Congregationallsts, present for centuries with the Eastern Christians, are trying to react to this vigorous competition. They made an appeal to nuns from the provinces of France who were capable of adapting themselves to precarious situations. To engage with the families, shape the young girl, a future mother, is to allow the implanting of catholic culture with the French tradition. The chronological framework, from 1840 to 1915, covers the whole period of presence of female missions whose actions were less studied than those of male orders. The research relies on the public archives (diplomatic and national) and above all religious from the relative orders (Ladies of Sion, Franciscaines of Lons-le-Saunier, Oblates of the Assumption, Sisters of St Joseph of the Apparition, Sisters of St Joseph of Lyon, Capucines, Brothers of Christian schools, Jesuits at Vanves and in Rome, missionary Pontifical works at Lyon), the most frequently unexploited along with the press and witnesses of the time. Pillars of the French Catholic establishments in rural areas in western Anatolia but also those of large metropolitan areas, very many Armenian women acquired a dual Franco-Armenian culture, becoming in this way the vehicles for the absorption of French knowledge and culture in the establishment, and further into the society of the Ottoman Empire which was coming to the end. Some themes of a more general view are tackled : the strategies of monks and nuns to implant themselves and last in Muslin territory faced with the restrictions of Ottoman power, the blossoming of elite young girls open to modernity. In 1920, a page was turned with the disappearance of missionary schools in Anatolia at the same time as the disappearance of Christians in this place.
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Les corses et la couronne d’Aragon fin XIIIe- milieu XVe siècle. Projets politiques et affrontement des légitimités / Corsicans and the Crown of Aragon- from the late XIII Century to the mid XV Century. Political Plans and Clashes of legitimaciesColombani, Philippe 25 November 2015 (has links)
L’origine des revendications de la Couronne d’Aragon sur la Corse remontent à 1297 lorsque le pape Boniface VIII, qui veut se concilier l’alliance du roi d’Aragon Jacques II, lui donne en fief le royaume de Sardaigne et de Corse, constitué pour l’occasion. Il revient au roi de transformer cette inféodation nominale en domination effective. Durant la première moitié du XIVe siècle, les Catalano-aragonais concentrent leurs efforts sur la Sardaigne mais peinent à s’imposer en Corse où la Commune de Gênes dispose déjà de points d’appui puissants. Les Corses, pris dans ce conflit entre grandes puissances méditerranéennes, ne s’engagent que prudemment pour l’un ou l’autre parti. Les seigneurs insulaires tissent d’abord des liens entre ces suzerains antagonistes, pour tenter de favoriser leurs propres seigneuries. La situation change radicalement après 1358. Les peuples de Corse mènent une vaste révolte anti-seigneuriale et obtiennent l’aide de la Commune de Gênes, qui prend le contrôle du nord de l’île devenu Terra del Comune. Rejetant cette légitimité populaire et génoise, des barons Cinarchesi du sud parviennent à reconstituer leurs seigneuries avec l’aide du roi d’Aragon, ennemi de Gênes et suzerain féodal légitime. L’alliance aragonaise change alors de nature : née d’une convention diplomatique entre puissances extérieures, elle devient un enjeu interne à la Corse. Des seigneurs corses, comme Arrigo della Rocca ou Vincentello d’Istria, s’imposent comme chefs d’un parti royal opposé à Gênes et bénéficient de l’aide de leur suzerain. Pour eux cette l’alliance est aussi un atout dans leur projet de se constituer une seigneurie unique de Corse. L’île devient le champ d’affrontement de projets politiques concurrents, par lesquels chaque protagoniste, local ou extérieur, affirme sa légitimité à gouverner. Étudier les liens qui se sont tissés, du XIIIe au XVe siècle, entre les Corses et la Couronne d’Aragon revient à associer deux grilles d’analyse : une grille méditerranéenne, qui intègre la Corse dans le vaste conflit entre Gênes et l’Aragon, avec pour objectif de comprendre la nature du projet politique de la Couronne d’Aragon en Corse, et une grille locale qui se préoccupe de la façon dont les Corses ont intégrés le fait aragonais. On peut alors appréhender les particularismes et les évolutions de la culture politique corse, autour des thèmes de la légitimité du pouvoir et sa représentation. Mes recherches s’appuient essentiellement sur le fonds de l’Archivo de la Corona de Aragón à Barcelone, encore peu exploité pour la Corse, et particulièrement sur les registres de la Cancilleria real. Les documents aragonais sont confrontés aux chroniques corses, italiennes et catalanes, ainsi qu’aux documents de l’Archivio di Stato di Genova, afin de multiplier les angles d’approche et les échelles d’analyse. / The claims of the Crown of Aragon on Corsica go back to 1297, the year Pope Boniface VIII, eager to form an alliance with King James II of Aragon, bestowed on him the opportunely-created Kingdom of Sardinia and Corsica. It was for the King to turn this theoretical allegiance into an effective domination. During the first half of the XIV Century, the Catalan-Aragonese concentrated their efforts on Sardinia but found it hard to impose their rule on Corsica, where the Commune of Genoa already had many strongholds. Corsicans, caught in the midst of this conflict opposing two great Mediterranean powers, were careful not to choose sides hastily. The lords of the island first made alliances with those rival suzerains, in an attempt to favour their own seigneuries. The situation changed radically after 1358, when the Corsican peoples rebelled against their lords and obtained the help of the Commune of Genoa, which then took the control of Northern Corsica, now “Terra del Commune”.Rejecting this popular – and Genovese- legitimacy, some “Cinarchesi” barons succeeded in reconquering their Southern seigneuries, with the help of the King of Aragon, the enemy of Genoa and lawful suzerain. This changed the very nature of the Aragonese alliance – initially meant as a diplomatic covenant between two foreign powers, it now became a major issue inside Corsican society. Corsican lords, such as Arrigo della Rocca or Vincentellod’Istria, emerged as leaders of a royalist party, opposed to Genoa and benefitting from the help of the Crown of Aragon. For them, the alliance was also an asset in their own plan to turn Corsica into one single seigneury. The island became the scene of many a clash between competitive political agendas, in which each player – both local and foreign, tried to assert its claim to rule Corsica.Studying the ties formed between Corsicans and the Crown of Aragon from the XIII Century to the XV Century amounts to analyzing the situation from two perspectives – a Mediterranean one, which comprehends Corsica in the vast conflict between Genoa and Aragon and aims to understand the nature of the political plan of the Crown of Aragon as regarded Corsica, and a local one, which focuses on the extent to which Corsicans absorbed the Aragonese reality. The latter perspective highlights the specificities and evolutions of Corsican political culture and, in particular, issues such as the legitimacy of power and its representation.My research is, for the most part, based on documents from theArchivo de la Corona de Aragón in Barcelona, so far hardly exploited as regards Corsica, and in particular on the registers of the Cancilleria Real. Aragonese sources are confronted with Corsican, Italian and Catalan chronicles, as well as with the documents from the Archivio di Stato di Genova, in order to present as many different perspectives and axes of study as possible.
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Les relations diplomatiques franco-autochtones à Montréal, 1701-1713Delbreil, Constance 06 1900 (has links)
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Dominique de Villepin et le monde : visions et pratiques d'une politique étrangère. / Dominique de Villepin and the world : visions and practices of a foreign policy.Tournayre, Nadine 24 June 2009 (has links)
Cette thèse analyse l’élaboration de la politique étrangère de Dominique de Villepin - telle que voulue par le Président Chirac - en se basant tout d’abord sur l’étude de la personnalité du ministre : Comment y a-t-il eu alors interaction entre son vécu, ses propres aspirations et la situation internationale à laquelle il a été confronté ? Chef de la diplomatie française de mai 2002 à mars 2004, il est arrivé au pouvoir à une période charnière. En effet, les attentats du 11 septembre ont eu pour conséquence la mise en place par l’Administration Bush d’un processus qui devait conduire à la guerre en Irak, mais aussi à une grave crise des principes internationaux. Pendant la crise irakienne, le ministre a essayé de défendre le droit contre la force, la négociation contre un certain arbitraire, le dialogue entre les cultures contre le choc des civilisations. Parallèlement, la crise en Côte d’Ivoire a été l’un autre enjeu de la politique de D. de Villepin, qui a notamment promu le rôle des organisations régionales. Les enjeux internationaux n’ont pas été les seuls champs d’action du ministre : de la Convention pour l’avenir de l’Europe à l’échec en France du référendum constitutionnel, de l’intégration dans l’Union des anciens pays de l’Est à la question des limites de l’Europe, la construction européenne a également été l’un des grands enjeux de son passage sur la scène politique française. À ce sujet d’ailleurs, nous analyserons la réception de sa politique, en élargissant notre propos à l’Amérique et à certains États de l’Union européenne. Enfin, nous essayerons de voir quelle peut être la pérennité de sa théorie des relations internationales, qu’il a longuement développée tant sur le fond – en voulant développer de nouveaux instruments de négociation – que sur la forme, avec toute l’importance qu’il a pu accorder au verbe. / This research analyses the making of Dominique de Villepin’s foreign policy - as decided by President Chirac – by studying in a first time the Minister personnality : so, how could an interaction be between his real-life, his own longings and the international context he had to face up? Head of French diplomacy from May, 2002 to March, 2004, he came into office in a transition period. Indeed, a consequence of 9-11 attacks was the process set up by the Bush administration, which would lead to war in Iraq, but to a serious crisis of international principles too. During Iraqi crisis, the Minister tried to defend law against strength, negotiation against some arbitrariness, dialogue between civilizations against clash of civilizations. At the same time, the Ivorian crisis has been one of the other stakes in D. de Villepin’s policy, who particularly promoted the role of regional organizations. International challenges were not the minister’s only sphere of activity : From the Convention for the Future of Europe to the constitutional referendum failure in France, from the former Eastern countries integration in EU to the limits of Europe matter, European construction was one of great stakes of his come by the French political stage. On that subject, we will analyze his policy reception, widening our remarks to America and to some countries of the European Union. At least, we would try to see what could be his theory of international relationship, which was developed both on the content – by developing new negotiation tools – and on the form, with all the importance devoted to word.
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