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Les opinions séparées à la Cour internationale un instrument de contrôle du droit international prétorien par les États /Manouvel, Mita Oraison, André. Stern, Brigitte January 2006 (has links)
Texte remanié de : Thèse de doctorat : Droit : La Réunion : 2002. / Titre provenant de l'écran d'accueil. Bibliogr. p. [367]-373. Notes bibliogr.
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Rendre justice à la culture en droit international des droits humains : les peuples autochtones comme exemple de la question des cultures minoritaires à la lumière d'une approche socio-juridiqueRoy Trudel, Elisabeth 10 1900 (has links) (PDF)
Par le biais de ce mémoire, je propose de démontrer les liens entre deux problématiques qui sont habituellement étudiées de façon isolée mais qui sont pourtant indissociables : d'une part, la difficulté à définir la culture en droit international des droits humains de façon à refléter toute la richesse de cette notion et, d'autre part, la conceptualisation et la justification des revendications des groupes minoritaires. Ce mémoire examine l'hypothèse selon laquelle la rigidité et le caractère réducteur qui imprègnent la conception de la culture en droit international contribueraient à figer et à uniformiser les cultures, empêchant ainsi la pleine réalisation des droits humains de nombreux groupes minoritaires. De quelle manière l'ambivalence de la relation entre la culture et les droits humains peut-elle être surmontée afin que les revendications des groupes minoritaires tels des peuples autochtones puissent être fondées sur leurs cultures (au pluriel) sans que ces dernières ne soient figées par le droit? J'aborde cette problématique en me basant principalement sur une approche sociojuridique, c'est-à-dire une approche qui conçoit le droit dans son contexte social et culturel, qui elle-même s'inspire et intègre des approches issues de différentes disciplines, notamment l'anthropologie. Si ma réflexion se veut inclusive et prend en compte l'importance, pour tous les êtres humains, de la culture et son traitement en droit international, c'est par l'analyse en profondeur d'exemples tirés de la réalité des peuples autochtones que je tente d'illustrer une problématique plus générale. J'examine plus précisément des exemples qui émanent des contextes canadien et finno-scandinave afin de saisir les façons dont le droit est utilisé, revendiqué, contesté et perpétuellement renégocié dans ces pays. Mon mémoire explore les différentes facettes de la culture et l'influence de cette notion dans le contexte des droits humains et s'interroge quant à l'utilité d'une approche interdisciplinaire à travers laquelle ces droits rendraient davantage justice à la culture et vice versa. Je cherche ainsi à contribuer à une perception et une utilisation des droits humains qui valoriseraient la complexité de la réalité lorsqu'il est question de cultures et d'identités.
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L'écotourisme autochtone au Mexique face au droit internationalCastillo, Joaquin Alfonso 01 1900 (has links) (PDF)
L'écotourisme autochtone au Mexique est devenu de plus en plus important pour le développement économique et social des communautés et des peuples autochtones. Depuis 2007, le gouvernement mexicain a établi un programme de tourisme alternatif pour les autochtones de différentes régions du Mexique telle la province du Yucatan où se trouve un nombre important d'autochtones Mayas et une grande diversité de ressources naturelles. L'État mexicain a contracté des obligations internationales en ce qui a trait au respect des droits fondamentaux des communautés et des peuples autochtones : l'autodétermination et l'autonomie, l'égalité homme/femme et la non-discrimination dans la jouissance d'un niveau de vie suffisant. Ce mémoire se base sur les principaux instruments internationaux, reconnus par le Mexique, qui traitent des droits humains et des droits des peuples autochtones en droit international ainsi que sur la Constitution mexicaine. Des changements importants ont été effectués durant les dix dernières années dans cette Constitution tel que celui effectué par décret en 2001 qui reconnaît le droit à l'autodétermination des peuples autochtones et le plus récent, en 2011, un des grands changements de la réforme constitutionnelle qu'on retrouve à l'article 1 de la Constitution mexicaine et qui a été bonifié, passant de « garanties individuelles » à « droits humains et leurs garanties ». Ce changement est très significatif car bien que les deux expressions mettent l'accent sur l'accès aux garanties individuelles, dans la modification, les droits humains viennent en première place. Il renforce les droits individuels fondamentaux existants et permet l'extension des droits collectifs. Ce changement pourrait également mettre plus en valeur et en priorité l'application des instruments internationaux au Mexique tels la Convention no 169 relative aux peuples indigènes et tribaux (1989) et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (1976) qui sont reconnus comme des instruments de droits humains par le système interaméricain. Nous étudions donc le dilemme du respect ou non des obligations internationales par l'État mexicain ainsi que le respect des droits mentionnés ci-haut dans le cadre des programmes d'écotourisme autochtone dans la province du Yucatan.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : écotourisme autochtone, droit international, autodétermination, autonomie, égalité homme/femme, niveau de vie suffisant, province du Yucatan.
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Les déplacés internes en Chine : droit interne et internationalTousignant, Philippe 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur les personnes déplacées par le développement en contexte chinois. En effet, le développement fulgurant de la République populaire de Chine comporte des coûts environnementaux et sociaux importants au cœur desquels se retrouvent les déplacés, victimes du développement. Or, traiter des personnes déplacées internes (PDI) en droit international relève à première vue d'un paradoxe qui s'explique néanmoins par l'insertion discursive et historique du concept même de PDI, ainsi que de la prise en compte des coûts associés au développement. La prise en compte de ces coûts et du sort des PDI sont liés aux impératifs de légitimité du système et de maintien de l'ordre tant sur le plan international que national. L'élaboration d'une définition de PDI en soft law pose la question de la catégorisation des migrants en fonction de deux critères. La migration doit être interne à l'État et de nature contrainte ou involontaire. Dès lors le caractère subjectif du dernier facteur pose problème quant à la délimitation des catégories juridiques et à l'application concrète de protection aux diverses victimes du développement, révélant les flous du droit international. Les déplacés sont générés par des projets qui correspondent à des visions particulières du développement. Celles-ci conçoivent le développement soit de manière limitée comme croissance économique, soit de manière holistique comme durable et socialement responsable. Les projets sont classés, dans la présente étude, en fonction du lien entre développement et déplacement. Ce lien comprend le déplacement comme cause directe ou indirecte, mais également comme un moyen de développement. Le développement repose quant à lui sur des modèles mis en œuvre par des dispositifs juridiques et politico-administratifs qui oscillent entre protection et inclusion, puis exclusion et marginalisation. Le droit chinois apparaît à la fois comme structurant les migrations et comme structuré par celles-ci. Ce droit se retrouve dans le contexte originel causant la migration, parmi les conditions du mouvement et au sein du régime post-réinstallation. Il est donc à la fois agent déclencheur et stabilisateur, en opération dans tous les aspects liés à la migration. L'étude se termine sur les recours des justiciables qui, dans un contexte de mutations sociales importantes et à l'instar du gouvernement, doivent redéfinir leurs techniques et approches de l'accès à la justice. Dans ce cadre, les justiciables recourent à des moyens judiciaires et extrajudiciaires, tantôt en politisant des questions juridiques, tantôt par la judiciarisation de questions politiques. Malgré l'harmonie sociale proclamée, près de 80 000 à 100 000 incidents de masse surviennent annuellement selon le gouvernement. Concerné par la stabilité sociale, celui-ci utilise un éventail de moyens juridiques et extrajuridiques devant promouvoir l'accès à la justice afin de réduire les tensions. Les interventions musclées du gouvernement, hors du droit, même lorsque menées à la faveur des justiciables marginalisent la fonction formelle du système juridique. Ainsi, la recherche de solutions systémiques aux problèmes du développement et de l'accès à la justice reste fondamentale pour société chinoise actuelle et les défis auxquels sont confrontés les déplacés du développement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : personnes déplacées internes, déplacés du développement, migrations, droit international, droits humains, projet de développement, République populaire de Chine, accès à la justice
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La contribution du tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie au développement des sources du droit international public : le dilemme normatif entre droit international classique et droit international pénalDeshaies, Mélanie 09 1900 (has links)
Ce mémoire traite de la contribution du Tribunal pénal international
pour l'ex-Yougoslavie (« TPIY ») au développement des sources formelles du
droit international public. Il considère, plus précisément, le dilemme normatif
entre le droit international classique, polarisé sur l'État et « résorbé» dans une
juridicité formelle, et le «droit de l'unité substantiel », codifiant le mythe
kantien de la paix par le droit et associant juridicité et légitimité par une
intégration de l'éthique dans le droit. L'analyse postule la rétroaction du droit
sur ses sources et étudie les courants idéologiques du droit international
contemporain à partir de la jurisprudence du TPIY. Le mémoire conclut à une
rupture entre le discours rhétorique du TPIY sur les sources, se réclamant du
droit international classique, davantage compatible avec le principe de légalité,
et les pratiques normatives effectives du Tribunal, ressemblant à un
jusnaturalisme moderne, fondé sur des valeurs morales et éthiques. / This thesis studies the contribution by the International Criminal
Tribunal for the former- Yugoslavia ("ICTY") to the development of Public
International Law. Specifically, it analyses the normative dilemma between
sources ofClassic International Law - correlated to the will ofStates, as wel/
as legal formalism - and the "International law ofsubstantial unity" - which
codifies the Kantian myth of ''peace by law" and moves the classic idea of
legality from formalism to legitimacy by using ethical references. The analysis
assumes Law's retroactive effect on its sources and considers ideological
movements of Contemporary International Law in the jurisprudence of the
ICTY. The thesis concludes to a clash between ICTYabstractfindings related to
sources ofInternationallaw and the actual "day-by-day" normative practices
ofthe Tribunal. While the first brings into play Classic International Law and
the rule of law, the second looks more like a neo-naturalism, fashioned by
moral and ethical values. / "Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de Maîtrise en droit - option recherche(LL.M)"
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Exécution au Québec de sûretés présentant des liens avec plus d'une juridiction canadienne dans le contexte d'une failliteCyr, Jacques-Michel 01 1900 (has links)
Ce mémoire aborde les différentes questions juridiques se présentant lorsqu'une partie cherche à
fàire reconnaître et à exécuter au Québec, dans le contexte d'une faillite, une sûreté présentant
des liens avec plus d'une juridiction canadienne. Plus précisément, le présent ouvrage traite des
questions de juridiction se présentant dans de telles circonstances, particulièrement devant quel
tribunal des procédures judiciaires doivent être intentées et à l'intérieur de quelle juridiction ces
procédures doivent être entamées. Par ailleurs, les questions entourant l'interaction entre la Loi
sur la faillite et l'insolvabilité et les dispositions législatives provinciales sur l'exécution et
l'ordre de collocation de sûretés dans le contexte d'une faillite présentant des liens avec plus
d'une juridiction canadienne sont abordées. De plus,la problématique entourant l'étendue de la
reconnaissance au Québec de sûretés créées à l'étranger sera développée. Pour ce faire, une
étude comparative des régimes mis en place au Québec et dans les juridictions canadiennes de
common law en matière de sûretés sera effectuée. Enfin, la dernière partie de ce mémoire traitera
des règles applicables à la reconnaissance au Québec de jugements originant d'une autre
juridiction canadienne en matière de reconnaissance et d'exécution de sûretés. / This dissertation addresses the legal issues that must face a party seeking to recognize and
enforce in Quebec, in the context of bankruptcy, a security linked to more than one canadian
jurisdiction. In that regard, this paper deals with the issues of jurisdiction arising under those
circumstances, more specifical1y the determination of the Court before which legal proceedings
must be introduced and the jurisdiction where those proceedings must take place. Also, the
questions surrounding the interaction between the Bankruptcy and insolvency Act and the
provincial legislation pertaining to the enforcement and order of payment of securities is
developped in the context of a bankruptcy affecting goods located in more than one canadian
jurisdiction. Moreover, the extent ofthe recognition in Quebec of securities created in another
canadian jurisdiction is assessed. In doing so, a comparative study of the schemes put in place in
Quebec and the other Canadian jurisdictions is completed. Final1y, the last part of this paper
focuses on the rules applicable to the recognition in Quebec of judgments originating from other
Canadian jurisdictions dealing with the recognition and enforcement of securities. / "Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de maîtrise en droit des affaires"
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Notion d'internationalité et fraude à la loi en matière de contratMestiri, Najla 08 1900 (has links)
Un auteur a dit:
«L'association d'idée avec la girafe se présente immédiatement à
l'esprit, en donner une définition est difficile, mais chacun reconnaît
l'animal». Tel est le cas pour la notion de contrat international qui apparaît souvent comme
évidente, mais lorsqu'il est question de donner une définition précise la tâche s'avére
complexe.
L'internationalité du contrat a fait l'objet de plusieurs études et recherches
dans le but de délimiter cette notion. La doctrine et la jurisprudence ont élaboré deux
méthodes de qualification: économique et juridique; sans pour autant définir le
contrat international de façon nette, claire et précise.
Le but visé par cette étude est d'essayer d'établir le lien entre la possibilité de
fraude à la loi et la problématique de la définition du contrat international; par le biais
d'une étude comparative entre le droit civil (français, québécois, tunisien), la
common law (Royaume-Uni, Canada, États-Unis), le droit dans les pays à commerce
d'État et le droit conventionel. / One author said :
«L'association d'idée avec la girafe se présente immédiatement
l'esprit, en donner une définition est difficile mais chacun reconnaît
l'animal». This is the case for the notion of international contract, whose definition is
often presumed to be self-evident, but in reality constructing a precise
definition is a very complicated task.
The international nature of a contract has been the subject of many studies
and much research has been dedicated to this topic, aIl with the goal of
formulating a clear definition. Legal doctrine and jurisprudence have
succeeded in qualifying international contract as legal or economic without
actually defining it in any constant, clear or precise manner.
The aim of this study is to make an attempt at establishing a link between
possible evasion of the law and the problem of defining international contract;
this will b e a chieved v ia a comparative s tudy of c ivill aw (France, Quebec,
Tunisia), common law (United Kingdom, Canada, United States) law in
countries where the economy is state-run and international treaty law. / "Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures En vue de l'obtention du grade de maîtrise en droit"
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L'interprétation et le contrôle de la légalité des résolutions du Conseil de sécuritéSaihi, Majouba 04 1900 (has links)
L'interprétation est un domaine du droit très complexe, dont l'intérêt est de définir ou de
déterminer le sens et la portée des règles de droit en vigueur. L'interprétation va ainsi
clarifier un texte juridique. Là où l'obscur réside, l'interprétation, telle une lanterne, vient
éclaircir l'acte juridique. L'interprète aura alors recours à une argumentation pour
convaincre son auditoire. Certains États interpréteront de manière extensive les textes
juridiques. Ce phénomène se constate notamment au moment de l'interprétation des
résolutions du Conseil de sécurité. Face au pouvoir discrétionnaire des États, la mise en
place d'un régime juridique donné éviterait toutes interprétations abusives.
La première partie de cette étude aura pour objet d'étudier les différentes règles en matière
d'interprétation, telles précisées dans la Convention de Vienne sur le droit des traités de
1969.
La deuxième partie sera consacrée d'une part à un historique des résolutions du Conseil de
sécurité et d'autre part à l'application des règles d'interprétation à deux études de cas.
L'historique retracera l'évolution des résolutions avec comme césure la fin de la Guerre
Froide. Ensuite, nous verrons à travers deux exemples, comment les États peuvent
interpréter de manière extensive, voir abusive les résolutions du Conseil de sécurité. Ces
études de cas nous conduiront à étudier la pertinence de l'argumentaire utilisé par les États
pour justifier leur interprétation. Ceci aura pour intérêt de montrer le rôle stratégique du
phénomène interprétatif pour la mise en oeuvre des intérêts étatiques.
Cela permettra d'ouvrir une réflexion sur le contrôle de la légalité des résolutions du
Conseil de sécurité, ce dernier devenant nécessaire face à la liberté dont jouie le Conseil.
Ce contrôle permettrait d'une part de rétablir un équilibre organique au sein du système
onusien, et il permettrait d'autre part de redorer le blason du Conseil de sécurité en lui
conférant une certaine légitimité. / Interpretation is a very complex dimension of law whose relevance lies in defining or
determining the meaning and the scope of the legal mIes. In this respect, interpretation
elucidates a judicial text. Where obscurity lies, interpretation -like a lantem- brings light
to the judicial act. The interpreter will thus resort to argumentation in order to convince the
« interpretative community ». Sorne States will not hesitate to interpret judicial texts in a
broad manner. This phenomenon can better be observed in the interpretation of Security
Council resolutions. Faced with the discretionary powers of States, the creation of a judicial
framework would bring to an end most instances of abusive interpretations.
Part 1 studies the several mIes in of interpretation as established by the 1969 Vienna
Convention on the Rights of Treaties. Part II will focus on both the history of the Security
Council resolutions of and the application of the interpretation mIes of the Vienna
Convention in light of two cases. The historical overview will retrieve the evolution of the
resolutions until the end of the Cold War. Following this, we will see through the examples
of the Kosovo and Iraq conflicts, how broadly, and even abusively, States can interpret
Security Council resolutions. The two case studies will lead us to an analysis of the
pertinence of the argumentation used by the States to justify their interpretation. This will
show the strategie role that the interpretative phenomena play in the carrying out of State
interests. It will lead to a reflection on the control of the legality of Security Council
resolutions, a control necessary considering the liberty that the Council currently enjoys.
On the one hand, this control would allow to reestablish an organic equilibrium within the
UN. On the other hand, it would enhance the Security Council's image by conferring on it a
certain legitimacy. / "Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures En vue de l'obtention du grade de Maître en droit (L.L.M)"
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La formulation du panafricanisme dans la pratique conventionnelle et constitutionnelle en AfriqueNomo Mvilongo, Sylvain 10 1900 (has links) (PDF)
Les recherches menées dans le cadre de ce mémoire étudient le Panafricanisme dans la pratique des OIA et du droit constitutionnel en Afrique. Plus précisément, en adoptant une approche positiviste et pluridisciplinaire, notre réflexion questionne essentiellement les instruments juridiques pertinents des OIA et de la législation des États africains. De manière complémentaire donc, nous soutenons notre propos avec le support de tout ce qui nous été rendu accessible par la doctrine. Et cette dernière enseigne que le Panafricanisme, conçu et théorisé à l'extérieur du continent par les descendants Africains, a pour fondement idéologique, l'unité politique et socioéconomique des États et des peuples africains. C'est dans cet esprit qu'a été créée l'OUA le 25 mai 1963 à Addis-Abeba. L'OUA fut fondée pour renforcer l'unité et la solidarité des pays africains et ce, à travers la coordination et l'harmonisation des politiques de ses États membres. La Charte de l'OUA, compromis les approches inter-étatiste et intégrationniste, consacre la première expression juridique du Panafricanisme dans la pratique des OIA. Il s'agit de la coopération interétatique. En ce sens, l'OUA a mis un accent particulier sur la coopération entre ses États membres notamment en matière économique ce qui a donné lieu à l'adoption du Traité d'Abuja instituant la Communauté économique africaine en 1991. Si les thèses inter-étatistes sont toujours majoritaires au sein des OIA, le Traité d'Abuja est un plaidoyer en faveur de l'approfondissement et du renforcement progressifs de la coopération entre les États africains. On voit ainsi graduellement émerger une vision plus intégrationniste de l'unité africaine. Cette nouvelle vision est d'ailleurs confirmée lors de la création de l'Union africaine en 2000 pour remplacer l'OUA, jugée inopérante face aux défis de l'Afrique postcoloniale. L'UA qui opère une redynamisation à la fois philosophique, institutionnelle et juridique du Panafricanisme, a pour mission de réaliser l'intégration politique et socioéconomique en accélérant la mise en place de la CEA. Dès lors l'intégration régionale, confirmée dans l'Acte constitutif de l'UA, apparaît comme la seconde expression juridique du Panafricanisme dans la pratique des OIA. L'UA traduit ainsi la pratique constitutionnelle de plusieurs de ses États membres qui s'engagent à promouvoir l'intégration régionale dans le but de réaliser l'unité de l'Afrique. En effet, le droit constitutionnel de la majorité des pays africains exprime un attachement à l'objectif de l'unité africaine soit par une déclaration dans le préambule de la constitution ou par un article. L'étude de la pratique juridique de l'unité africaine dans le droit constitutionnel révèle également que plusieurs d'entre eux sont disposés à transférer partiellement ou totalement leur souveraineté dans le but de réaliser l'unité africaine.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Panafricanisme, unité africaine, intégration, droit constitutionnel
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Justice transitionnelle et responsabilités pour crimes de génocide : complémentarité ou contradiction?Dakuyo, Aboubacar 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'inscrit de façon générale dans la problématique de la justice transitionnelle et les responsabilités pour les crimes internationaux. Il met particulièrement en relation la justice transitionnelle avec les responsabilités pour crimes de génocide dans les contextes de l'ex-Yougoslavie et du Rwanda. En partant d'une brève historique de la justice transitionnelle, l'auteur démontre que quoique les quatre mesures de la justice transitionnelle à savoir : le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et le droit aux garanties de non-répétition, visent toutes, la lutte contre l'impunité des crimes internationaux, leur objectif premier reste avant tout, la réconciliation et la paix. Quant au génocide, l'auteur situe la commission de crimes de cette nature longtemps avant la Deuxième Guerre mondiale. Toutefois, il montre que l'extrême cruauté du génocide n'a véritablement attiré l'attention de l'humanité que seulement lors de cette guerre. Aussi, l'autonomie juridique de ce crime n'a été consacrée qu'avec l'adoption de la Convention du 9 décembre 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide. Pour la première fois, le génocide acquiert le statut de crime du droit international et son interdiction est très rapidement reconnue comme une règle de jus cogens, c'est-à-dire, une norme à laquelle aucune dérogation n'est permise. La réflexion de l'auteur vise à montrer, dans une approche positiviste, comment s'arrime la finalité de réconciliation et de paix des mécanismes de justice transitionnelle avec les responsabilités pour crimes de génocide. Pour ce faire, il démontre dans un premier temps, qu'il existe une certaine complémentarité entre la justice transitionnelle et les responsabilités pénales individuelles et internationales étatiques pour crimes de génocide. Il explique cette position par le constat que même en période transitionnelle de l'ex-Yougoslavie et du Rwanda, les responsabilités pénales individuelles et internationales étatiques furent engagées. Dans un second temps, l'auteur soutient que certaines contradictions demeurent tout de même dans la relation entre la justice transitionnelle et les responsabilités pour crimes de génocide. Il souligne à cet égard, d'une part, des incohérences liées au système de justice pénale punitive, notamment lorsqu'il s'agit de punir des crimes de masse comme le génocide, et d'autre part, des contradictions inhérentes aux objectifs de réconciliation et de paix dévolus aux mécanismes de justice transitionnelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Justice transitionnelle, Droit à la vérité, Droit à la justice, Droit aux réparations, Droit aux garanties de non-répétition, Réconciliation/Paix, Génocide, Responsabilité pénale individuelle, Responsabilité internationale étatique.
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