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Le cyberpunk vernaculaire de l’Amérique latine : dystopies, virtualités et résistances

Muñoz Zapata, Juan Ignacio 04 1900 (has links)
Héritière de la tradition fantastique borgésienne, imprégnée d’une réalité composée de mythes précolombiens et des résidus industriels de la modernité, et développée à l’ère de la mondialisation, du post-modernisme, des jeux vidéos, du cinéma numérique et d’animation, la tendance cyberpunk latino-américaine est cultivée du Mexique jusqu’en Argentine, en passant par Cuba et d’autres pays souvent méconnus dans le monde de la science-fiction comme le Paraguay et la Bolivie. Pressenti dans les œuvres de certains écrivains canoniques comme Ricardo Piglia, Carmen Boullosa ou Edmundo Paz-Soldán, le cyberpunk se manifeste avec force dans l’écriture de jeunes artistes interdisciplinaires et de collaborateurs assidus des fanzines. Cette adaptation du sous-genre dans un continent où la référence reste encore le réel merveilleux et le réalisme magique, malgré l’apport des générations plus récentes comme celle de « McOndo » ou celle du « Crack », essaie d’élaborer une série de réponses aux questions issues de la conjoncture historique et artistique dans laquelle nous vivons : comment situer l’identité latino-américaine dans la nouvelle cartographie culturelle mondiale à travers une littérature qui cherche à se renouveler par rapport au canon littéraire et à la marginalité de son propre genre? Quelles sont les stratégies d’assimilation et de résistance qu’adoptent des jeunes auteurs latino-américains devant le cyberpunk anglo-américain littéraire et cinématographique? Peut-on parler d’un impact esthétique et philosophique du cyberpunk sur la culture latino-américaine, perçue habituellement comme une consommatrice passive de ces produits culturels et non comme une productrice? Ce travail cherche à parcourir l’ensemble de ces questions à partir d’une réflexion sur les principaux dispositifs constitutifs du cyberpunk – la dystopie et la virtualité – dans les discours (post)identitaires en Amérique Latine. Représentation presque mimétique de l’espace socioculturel et historique latino-américain à travers la violence et la répression politique, militaire, ethnique ou sexuelle, la dystopie est un moyen d’articuler certaines figures spatiales aux mythes nationaux et à la politique identitaire dans le contexte de la mondialisation. Cette dernière réalité socioculturelle, ainsi que l’idéologie esthétique que véhicule celle-ci à travers le cyberpunk, crée un conflit avec ces discours identitaires nationaux, conflit qui est accentué ou dissous par la représentation de la réalité virtuelle. La réalité virtuelle, comprise ici comme la direction que le récit prend pour défaire ou consolider la figure dystopique, mène à réfléchir également sur les enjeux de la (post)identité. Penser à une (post)identité (en gardant bien à l’esprit cette parenthèse) à travers le cyberpunk signifie poser une question sur la résistance au passé identitaire des mythes nationaux, au présent de la mondialisation culturelle, et aux discours post-humanistes qui semblent marquer le futur. À l’appui de travaux sur la dystopie et la réalité virtuelle dans le cyberpunk anglo-américain, ainsi que des études culturelles latino-américaines, je parcourrai un corpus composé des romans écrits entre 1990 et 2005. Ce corpus comprendra La Primera Calle de la Soledad (1993) de Gerardo Horacio Porcayo, Santa Clara Poltergeist (1991) de Fausto Fawcett, Ygdrasil (2005) de Jorge Baradit, et les films argentins No muera sin decirme adónde vas (1992) d’Eliseo Subiela et La sonámbula (1998) de Fernando Spiner. Dans ces oeuvres, la dystopie se configure aux possibilités narratives de la virtualité et traverse des thématiques identitaires comme les mythes sexuels et nationaux, la mémoire et le traumatisme ainsi que les projets utopiques des minorités. / Heirs to the tradition of Borgesian fantasy, impregnated by a reality built upon pre-Columbian myths and the industrial residues of modernity, and developed in the age of globalisation, postmodernism, videogames, digital cinema and animation, Latin American cyberpunk is cultivated from Mexico to Argentina, passing through Cuba and other countries not usually recognized in the world of science fiction like Paraguay and Bolivia. Barely perceived in the works of certain canonical writers such as Ricardo Piglia, Carmen Boullosa or Edmundo Paz-Soldán, cyberpunk manifests itself fully in the writings of young interdisciplinary artists and constant fanzine collaborators. This sub-genre adaptation in a continent better known not only for “lo real maravilloso” and magical realism, notwithstanding other more recent generations of writers such as “McOndo” and “Crack”, tries to elaborate a series of responses to questions issued from the historical and artistic moment of contemporary life: how to place Latin American identity within the new worldwide cultural mapping by means of a literature searching to reinvent itself within the mainstream space and the marginality of its own genre? What are the strategies of assimilation and resistance adopted by these young Latin American cyberpunk writers in the face of literary and cinematographic Anglo American cyberpunk? Can one speak of an aesthetic and philosophical impact on Latin American culture, normally perceived not as a producer but rather a passive consumer of this sort of cultural production? This thesis intends to deal with these questions in reflecting on one of the constituent devices of cyberpunk: dystopia in conjunction with post-identitary discourses in Latin America. An almost mimetic representation of Latin America’s sociocultural and historical space through violence and political, military ethnic or sexual repression, dystopia is a means to articulate certain spatial figures in national myths and identity politics within the context of globalisation. This latter sociocultural reality, along with the aesthetic ideology that conveys it throughout cyberpunk, enters in conflict with those discourses of national identity, leading us to reflect on post-identity issues. Relying on works on dystopia and identity in Anglo American cyberpunk, as well as on Latin American cultural studies, I will peruse a corpus made up of the novels La primera calle de la soledad (1993) by Gerardo Horacio Porcayo, Santa Clara Poltergeist (1991) by Fausto Fawcett, Ygdrasil (2005) by Jorge Baradit, and the films No muera sin decirme adónde vas (1992) by Eliseo Subiela and La sonámbula (1998) by Fernando Spiner. In these works, dystopia meshes with virtual reality narratives and covers aspects of the identity such as national and sexual myths, memory, trauma as well as minorities utopian projects.
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Scénarios d’aveuglement dans la littérature d’Orhan Pamuk, d’Ernesto Sábato, et de José Saramago

Ilea, Laura T. 08 1900 (has links)
Scénarios d’aveuglement dans la littérature d’Orhan Pamuk, d’Ernesto Sábato, et de José Saramago analyse trois œuvres importantes de trois auteurs contemporains : Mon nom est Rouge d’Orhan Pamuk ; « Rapport sur les aveugles » du roman Héros et tombes d’Ernesto Sábato ; et L’aveuglement de José Saramago. Malgré leurs différences, ces romans ont des points communs évidents, synthétisés dans la figure de l’aveuglement. Cette figure signale l’avènement, dans les textes, d’un régime de connaissance alternatif, centré moins sur le primat de la raison et du visuel que sur une nouvelle capacité cognitive, basée sur une logique spéciale du destin. L’aveuglement s’ouvre également sur une nouvelle compréhension de l’histoire, grâce à une capacité du récit de fiction qui passe par le point de fuite de la cécité. Pour Pamuk, l’aveuglement est le couronnement paradoxal d’une vision du monde, gravement mise en crise à la fin du XVIe siècle par le perspectivisme et le réalisme de la Renaissance, la voie d’entrée vers un monde imaginal qui n’est plus accessible à l’imaginaire occidental. Pour Sábato, il représente la variante renversée d’une quête de l’absolu qui passe par les antres de l’inceste, de l’enfer et du crime, tandis que le monde décrit par Saramago est un monde qui sombre sur la pente de la déchéance, en suivant une logique implacable. Il est l’équivalent de plusieurs formes de cécité qui menacent le monde contemporain, comme le fondamentalisme religieux, l’homogénéité préconisée par la société de masse, l’exclusion raciale, l’oppression idéologique. La thèse se divise en trois parties, La violente beauté du monde, Un mythe hérétique de la caverne et Une épidémie à cause inconnue, chacune d’entre elles analysant l’œuvre d’un auteur, mais établissant également des liens avec les autres chapitres. L’approche adoptée est interdisciplinaire, un croisement entre études littéraires, philosophie et histoire de l’art. Dans leur quête de nouveaux concepts et de nouvelles formes de pensée qui s’écartent du modèle rationnel dominant de la modernité, les trois auteurs partent de la présupposition que regarder les choses n’est pas du tout l’équivalent de voir les choses. Ils tentent d’articuler une logique du voir qui ressemble plutôt à la vision et à la clairvoyance qu’à la conformité logique. La figure de l’aveuglement sert de tremplin vers le monde imaginal (Pamuk), la pensée magique (Sábato) et la vision dystopique (Saramago) – des espaces ontologiquement différents où les auteurs mènent leurs attaques contre la rationnalité à tout prix. C’est précisément ces espaces que nous avons choisi d’explorer dans les trois romans. Nous soutenons également que ces trois textes proposent un nouveau régime de « connaissance » qui met en question les règles de pensée héritées de la Renaissance et surtout des Lumières, qui constituent un discours dominant dans la culture visuelle et philosophique moderne. / Blindness in the Literature of Orhan Pamuk, Ernesto Sábato, José Saramago examines three important texts by three well-known contemporary authors: My Name is Red by Orhan Pamuk; the chapter « Report on the Blind » from the novel On Heroes and Tombs by Ernesto Sábato; and Blindness by José Saramago. The trope of blindness is a common theme in these novels, despite their significant differences. Blindness introduces an alternative regime of knowledge, centered less on the primacy of the rational and the visual than on a new cognitive capacity, grounded in a specific logic of destiny. It proposes new understandings of history, due to a fictionalizing capacity, which passes through the fault lines of blindness. For Pamuk, blindness represents the paradoxical culmination of a traditional, Islamic world view, which was challenged in the 16th century by the perspectivism and the realism of Renaissance. This conception is regarded as the royal road to an imaginal world that remains inaccessible to the western imaginary. In Sábato’s novel, blindness prompts the reversed version of a quest for absolute, which passes through incest, hell and crime. In the dystopic world depicted by Saramago, this trope is symptomatic of a continuous decay, which follows an implacable logic. It also points to the many forms of blindness that threaten the contemporary world, such as religious fundamentalism, the leveling produced by mass culture and mass society, racial exclusion, ideological oppression. The thesis is divided in three chapters: The Violent Beauty of the World, A Heretical Myth of the Cave and An Epidemic with an Unknown Reason. Each chapter examines one of the three novels, but connections and cross-links among the individual chapters are also established. My investigation provides an interdisciplinary approach, which relies on paradigms from literary studies, philosophy and art history. All three authors examined in the dissertation start from the assumption that looking is not equivalent to seeing. Their texts attempt to formulate a logic of seeing indebted to vision rather than to logical accuracy. The figure of blindness serves as a springboard towards the imaginal world (Pamuk), magical thought (Sábato) and dystopia (Saramago) – ontologically different spaces where the authors counter rationality with new modes of vision. The dissertation explores the articulation of these spaces in the three novels. It argues that these texts on blindness propose a regime of « knowledge » that challenges the dominant discourses on vision, rationality, and the mind – the legacy of the Renaissance and the Enlightenment – in modern visual culture and modern philosophy.
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Redéfinition du concept d'utopie et des termes qui lui sont étymologiquement apparentés

Méthot, Benoit January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Die Entwicklung des Genres Antiutopie : Aldous Huxley, Margaret Atwood, Scott McBain und der Film "Das Leben der Anderen" /

Hachtel, Julia. January 2007 (has links)
Zugl.: Diplomarbeit.
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Vlivy na vývoj anglicky psané dystopie ve 21. století / Influences on the 21st century English-written dystopian literature

Petrová, Eva January 2018 (has links)
1 ABSTRACT The aim of this thesis is to describe, analyze and explain major influences on the development of dystopian literature of the 21st century written in English. Those influences are described and illustrated on selected literary works, specifically on Oryx and Crake (2003) by Margaret Atwood, Never Let Me Go (2005) by Kazuo Ishiguro, The Hunger Games (2008) by Suzanne Collins, Matched (2010) by Ally Condie, and The Bone Season (2013) by Samantha Shannon. The theoretical part aims to explain the term dystopia, to define dystopia as a genre, and to describe its history. This part also deals with the influences on the development of dystopia, focused especially on the 20th century, and with the summaries of the books selected for the use in the practical part. The practical part focuses on the major influences on the development of dystopian literature of the 21st century written in English. Those are influences relating to methods of social control, scientific and technological advancements, and from various apocalyptic ideas and visions, such as wars and diseases. The practical part includes descriptions of the influences, their explanations, and subdivisions, following by illustrations of those influences on the selected literary works. KEY WORDS Dystopia, dystopian novel, the 21st century, major...
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Manières de voir et d’être vue : l’impact des regards télévisuels dans Acide sulfurique d’Amélie Nothomb et Les Sorcières de la République de Chloé Delaume

Leduc, Marie 06 1900 (has links)
Depuis 1984 (1949) de George Orwell, la télévision et les regards (panoptiques et synoptiques) qu’elle engendre constituent un leitmotiv du genre dystopique. Dans les dystopies Acide sulfurique (2005) d’Amélie Nothomb et Les Sorcières de la République (2016) de Chloé Delaume, ils occupent une place centrale. Imposant une façon de voir au moyen du cadrage de la caméra et transmettant le contenu filmé à un nombre illimité de téléspectateurs, ils sont responsables de l’horrible traitement des protagonistes. Les héroïnes, Pannonique et la Sybille, sont exposées sans leur accord sur les écrans des habitants de leur pays qui se divertissent de leurs malheurs. Les œuvres des autrices à l’étude critiquent toutes deux, chacune à leur manière, la « société du spectacle » (Guy Debord, 1967) qu’encourage la télévision. Suivant des perspectives intermédiales et féministes, ce mémoire s’intéresse aux conséquences de la contamination non seulement des personnages féminins mais également du genre romanesque lui-même par les regards télévisuels. Il semble avant tout qu’ils aient un effet non négligeable sur les protagonistes, puisqu’elles sont jugées selon leur apparence par les téléspectateurs et que leur sexe conditionne l’image qui leur est attribuée (la sorcière, la vierge, l’amoureuse, etc.). Or, l’impact des regards télévisuels ne se limite guère à l’intrigue des romans, puisqu’ils contaminent aussi la forme, la structure et la narration des œuvres. Acide sulfurique et Les Sorcières de la République apparaissent comme des « livres-écrans » qui font adopter la position de téléspectateur à leur lectorat et accueillent simultanément le virus télévisuel au sein du livre, tout en le combattant de l’intérieur. / Since George Orwell’s 1984 (1949), television and the (panoptic and synoptic) gazes that it generates have been a leitmotif of dystopian fiction. In the dystopian novels Acide sulfurique (2005) by Amélie Nothomb and Les Sorcières de la République (2016) by Chloé Delaume, they play a central role. By imposing a way of seeing through the framing of the camera and by transmitting the filmed content to an unlimited number of viewers, televisual gazes are responsible for the horrible treatment of the protagonists. The heroines, Pannonique and Sybille, are exposed without consent on the screens of fellow citizens who are entertained by their misfortunes. The works by the two authors examined both critique, each in their own way, the “society of the spectacle” (Guy Debord, 1967) that television encourages. From an intermedial and a feminist perspective, this research analyses the televisual gazes’ contamination of the novel that occurs through the portrayal of the female characters, but also through the form of the works themselves. Firstly, it seems that they have a significant effect on the protagonists, since they are judged by the viewers according to their appearance and because their sex conditions the image assigned to them (the witch, the virgin, the lover, etc.). However, the impact of televisual gazes is not limited to the intrigue of the novels : they also contaminate the form, structure and narration of the works. Acide sulfurique and Les Sorcières de la République appear as “screening books” inviting readers to adopt a viewer’s role and hosting televisual gazes like a virus, all while fighting them from the inside.
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La ville de Rebus : polarités urbaines dans les romans d'Ian Rankin (1987-2007)

Dujarric, Florence 07 December 2013 (has links) (PDF)
La présente étude analyse les représentations de la ville dans la série policière d'Ian Rankin dont l'inspecteur John Rebus est le protagoniste. La polarité étant l'un des principes organisateurs de l'écriture rankinienne, notre analyse s'articule autour de plusieurs couples de notions antinomiques. Nous remettons d'abord en cause la légitimité de l'antinomie qui oppose la littérature à la " littérature de masse ", dans laquelle est souvent classé le roman policier. Cela nous conduit à redéfinir le roman policier, et mettre en perspective la série dans le contexte du monde littéraire et artistique écossais contemporain. Puis nous étudions l'articulation entre topographie réelle et lieu imaginaire dans l'Edimbourg de Rankin. Toute une géographie urbaine se dessine dans les romans ; l'arpentage incessant de l'espace par le protagoniste fournit l'occasion de références très spécifiques à la topographie et à la toponymie, et la sérialité tisse peu à peu un dense réseau de points nodaux ainsi qu'une multiplicité de trajets potentiels que nous avons représentés par des cartes fournies en annexe. Mais dans d'autres cas, l'espace se fait générique, se réfère plus à des conventions cinématographiques qu'à la carte de la ville. Nous envisageons enfin la ville d'Edimbourg comme un personnage ambivalent dans la lignée des personnages du roman gothique. La filiation gothique est perceptible dans l'esthétique de la ville, et la surface de la carte est compartimentée suivant un ensemble d'axes polarisants. Toutefois, cette carte se déploie elle-même par-dessus un double souterrain et non cartographiable d'Edimbourg, à la fois mémoire et inconscient de la ville.
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Teorie petrifikovaných světů na příkladu antiutopické a dystopické literatury / The Theory of Petrified Worlds on the Example of Anti-utopian and Dystopian Literature

Pavlova, Olga January 2019 (has links)
In my dissertation Theory of Petrified Worlds on the Example of Anti-Utopian and Dystopian Literature, I deal with anti-utopian and dystopian literature, which has been largely neglected by Czech scholarship. After the introduction to the issue I deal with the detailed analysis of the novel We by Yevgeny Zamyatin, after which I devote my attention to the theoretical definition of terms, including the historical mapping of previous research. I focus on the historical context of the emergence of the genres, including a deeper analysis of its beginnings, i.e. the development of utopian literature from Plato to William Morris and Herbert George Wells, and in detail describe the emergence of anti-utopian literature primarily as an opposition to utopian tendencies and its evolution into dystopia. A major part of the work deals with a specific semiotic analysis of the characteristic and constitutive features of the genres of anti-utopian and dystopian literature of the 20th and 21st centuries. This includes, among other things, the closed and petrified world of the novels, which gave the name to the presented theory, the strict division of society, the existence of newspeak, the characteristics of the main and secondary characters, as well as the social and political context of the analysed works. In...
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El apocalipsis ecológico como crítica a la modernidad en dos novelas de Homero Aridjis

Loiselle, Michaël-Jean 11 1900 (has links)
L’opposition entre sociétés humaines et nature, qui pose les fondements ontologiques de la modernité, a provoqué l’insertion de tous les êtres – humains et non-humains – dans une nouvelle phase de l’histoire de la planète : l’Anthropocène. Alors même que l’origine anthropique du défi climatique rend impérative une réflexion sur notre rapport asymétrique à la nature, la culture a déjà commencé à développer une pensée écologique féconde. Dans l’œuvre dystopique de l’écrivain et activiste environnemental mexicain Homero Aridjis, qui nous propulse dans un paysage urbain immonde, infect et encrassé qui rend tangible et visible la crise écologique, l’apocalypse est pensée comme l’aboutissement d’un monde inscrit dans la matrice ravageuse de l’utopie moderne. À travers l’étude des différentes déclinaisons des dichotomies cultivées dans la pensée moderne – ontologique (culture/nature), géographique (Europe/Amérique) et de genre (masculin/féminin) –, le mémoire mettra en relief le changement paradigmatique auquel nous convie l’auteur des dystopies La leyenda de los soles (1993) et ¿En quién piensas cuando haces el amor? (1995). Contrairement à ce qui se traduit dans la cosmologie moderne, au sein de ce diptyque littéraire, culture et nature sont comprises comme des entités complémentaires. Ainsi, notre recherche propose non seulement une étude approfondie des motifs de la crise environnementale dans le roman, mais également des pistes pour réfléchir, via la fiction littéraire, à la réhabilitation des liens intrinsèques qui unissent culture et nature. / La oposición entre sociedades humanas y naturaleza, que sienta las bases ontológicas de la modernidad, condujo a la inserción de todos los seres – humanos y no-humanos – en una nueva fase de la historia del planeta: el Antropoceno. Si el origen antrópico del desafío climático nos obliga a reflexionar sobre la relación asimétrica del ser humano con la naturaleza, la cultura ya ha empezado a desarrollar un fecundo pensamiento ecológico. En la obra distópica del escritor y medioambientalista mexicano Homero Aridjis, quien nos convoca en un paisaje urbano inmundo, repugnante y contaminado que vuelve tangible y visible la crisis ecológica, el apocalipsis se concibe como el acabamiento de un mundo inscrito en la matriz destructora de la utopía moderna. A través del estudio de las distintas declinaciones de las dicotomías cultivadas en el pensamiento moderno – ontológica (cultura/naturaleza), geográfica (Europa/América) y genérica (masculino/femenino) –, esta memoria pondrá de relieve el cambio paradigmático que instila el autor de las distopías La leyenda de los soles (1993) y ¿En quién piensas cuando haces el amor? (1995). Al contrario de lo que promueve la cosmología moderna, en este díptico literario, cultura y naturaleza están entendidos como entes complementarios. Así, nuestra indagación propone no solamente un análisis profundo de los motivos de la crisis medioambiental en la novelística, sino también pistas para reflexionar vía la ficción literaria sobre la rehabilitación de los lazos intrínsecos que unen cultura y naturaleza. / The opposition between human societies and nature, which constitutes the ontological bases of modernity, has led to the insertion of all beings – humans and non-humans – in a new phase of the history of our planet: the Anthropocene. As the anthropic origin of the climate challenge obligates us to reflect upon the asymmetric relation of humankind with nature, culture has already started to develop a productive ecological thinking. In Mexican writer and ecological activist Homero Aridjis’s dystopic work, which propels us into a filthy, repulsive and polluted urban landscape that makes the ecological crisis tangible and visible, the apocalypse is thought of as the result of a world trapped in the destructive matrix of the modern utopia. Through analyzing different expressions of the dichotomies cultivated in modern thinking – ontological (culture/nature), geographic (Europe/América) and gender-related (masculine/feminine) –, this research underscores the paradigmatic changes that Aridjis promotes in his dystopic works La leyenda de los soles (1993) and ¿En quién piensas cuando haces el amor? (1995). Counter to the modern cosmology, in this literary diptych, culture and nature are understood as complementary entities. Therefore, our thesis offers not only a complete analysis of the ecological crisis motives in the novel, but also guidelines to reflect on the intrinsic bonds that link culture and nature through literary fiction.
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La ville de Rebus : polarités urbaines dans les romans d'Ian Rankin (1987-2007) / Rebus's City : urban polarities in the novels of Ian Rankin (1987-2007)

Dujarric, Florence 07 December 2013 (has links)
La présente étude analyse les représentations de la ville dans la série policière d’Ian Rankin dont l’inspecteur John Rebus est le protagoniste. La polarité étant l’un des principes organisateurs de l’écriture rankinienne, notre analyse s’articule autour de plusieurs couples de notions antinomiques. Nous remettons d’abord en cause la légitimité de l’antinomie qui oppose la littérature à la « littérature de masse », dans laquelle est souvent classé le roman policier. Cela nous conduit à redéfinir le roman policier, et mettre en perspective la série dans le contexte du monde littéraire et artistique écossais contemporain. Puis nous étudions l’articulation entre topographie réelle et lieu imaginaire dans l’Edimbourg de Rankin. Toute une géographie urbaine se dessine dans les romans ; l’arpentage incessant de l’espace par le protagoniste fournit l’occasion de références très spécifiques à la topographie et à la toponymie, et la sérialité tisse peu à peu un dense réseau de points nodaux ainsi qu’une multiplicité de trajets potentiels que nous avons représentés par des cartes fournies en annexe. Mais dans d’autres cas, l’espace se fait générique, se réfère plus à des conventions cinématographiques qu’à la carte de la ville. Nous envisageons enfin la ville d’Edimbourg comme un personnage ambivalent dans la lignée des personnages du roman gothique. La filiation gothique est perceptible dans l’esthétique de la ville, et la surface de la carte est compartimentée suivant un ensemble d’axes polarisants. Toutefois, cette carte se déploie elle-même par-dessus un double souterrain et non cartographiable d’Edimbourg, à la fois mémoire et inconscient de la ville. / The aim of the present study is to analyse the representations of the city to be found in Ian Rankin’s crime fiction series of which Inspector Rebus is the protagonist. Polarization being one of the structuring principles of the author’s writing, our work focuses on several pairs of antagonist notions in turn.The first one is the opposition between “high” and “low” (or “popular”) literature, the latter category being often associated with crime fiction. New categorizations of contemporary Scottish crime fiction are thus put to the test so as to assess its role and place within the landscape of Scottish literary and artistic life.Next the way Rankin’s novels map Edinburgh as a topography both real and imaginary is explored. As John Rebus endlessly paces the streets of the city, a literary geography gradually emerges and takes shape from one novel to the next, thus determining a network of focal points and potential trajectories which are depicted in the maps to be found in the annexes. This does not preclude the use of a more urban-generic type of space, which seems to have been modelled on representations of the city deriving from movies.In time, Rebus’ Edinburgh can be seen as a character in its own right, one fraught with ambiguities stemming from the Gothic novel tradition. This Gothic filiation is visible in the aesthetic of the city, while the polarity between surface representations and subterranean depths, full of twists and turns, calls into question the very possibility of mapping the city as it gradually discloses its past and unconscious memories.

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