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L'ordre public immatériel en droit public français / Immaterial public order in French public lawPeyroux-Sissoko, Marie-Odile 27 November 2017 (has links)
Notion centrale des rapports entre l’État et les individus, l'ordre public mis en œuvre par la police administrative est traditionnellement identifié comme étant matériel. Essentiel à l'équilibre entre maintien de la paix sociale et garantie des droits et libertés individuels, il y est particulièrement fait recours lorsqu'est en cause la sécurité. La législation (lato sensu) récente en matière d'état d'urgence le rappelle. Mais l'ordre public n'est pas uniquement matériel, limité à la sécurité, à la tranquillité et à la salubrité publiques. Notion classique du droit public, l'ordre public ne cesse d'évoluer. Il est en effet possible de tirer de divers phénomènes épars l'existence d'un ordre public immatériel dont l'émergence et l'utilisation visent à répondre à des déséquilibres apparus dans l'État de droit. Permettant notamment la protection de valeurs objectives à partir desquelles la société est ordonnée, l'ordre public immatériel vise à rééquilibrer les rapports entre le collectif et l'individuel. Il est en ce sens une notion fonctionnelle. Il est ainsi possible de définir l'ordre public immatériel et de construire un régime juridique qui lui soit adapté. Impuissant à restreindre les libertés dans la vie privée, il s'exprime dans le cadre de l'espace public auquel il est cantonné, ce qui limite d'autant les risques d'intrusion de l'État. Il peut être vu comme une notion autonome. Cette formalisation permet d'identifier plus facilement l'ordre public immatériel. Surtout, elle laisse entendre qu'il pourrait s'imposer durablement dans l'ordre juridique français. / A key notion in the relationship between the State and individuals, public order implemented by the administrative authorities is normally considered as material. Essential to the balance between maintaining social peace and ensuring respect for individual rights and freedoms, public order is implemented especially where security is involved. Recent legislation (in the broad sense) introducing the state of emergency is a case in point. However, public order is not merely material or restricted to matters of public security, peace or health. Public order, a traditional notion in public law, continues to evolve. From the various different phenomena, it is indeed possible to deduce the existence of an immaterial public order, the emergence and implementation of which are intended to offset the disequilibrium arising from the rule of law. The purpose of immaterial public order, which ensures the protection of objective values around which society is organised, is to restore the balance between the public and the individual. In that sense, it is a functional notion. It is therefore possible to define immaterial public order and build a legal system adapted to it. Immaterial public order, which is powerless to restrict freedoms in private life, expresses itself in the public domain to which it is confined, thereby limiting the risks of State intervention. lt can be seen as a notion in its own right. As a result of this formalisation, immaterial public order can be more readily identified. Above all, formalisation suggests that it could become a permanent feature of the French legal system.
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Stratégies de légitimation des États de facto : l’industrie touristique en « République moldave de Pridnestrovie »Cloutier, Félix-Antoine 08 1900 (has links)
Ce mémoire étudie l’industrie touristique comme stratégie de légitimation interne et externe dans les États de facto. En nous basant plus particulièrement sur le cas de la Transnistrie, nous avons employé une analyse mixte se basant sur des données et politiques officielles ainsi que sur des observations photographiques obtenues directement sur le terrain. L’industrie touristique est une stratégie « deux en un » servant à la fois la construction des identités et s’adressant à un public interne et externe. Nos résultats font ressortir l’utilité de cette stratégie à des fins de légitimation tout en établissant l’existence de liens étroits entre le secteur touristique public et privé. Alors que le secteur public est concentré principalement vers la justification de l’existence de l’entité de facto et de son identité distincte, le secteur privé agit comme un agent de liaison avec le monde extérieur et selon les attraits commerciaux et économiques. Malgré l’existence d’une certaine opposition entre les secteurs de l’industrie touristique, nous soutenons qu’ils sont complémentaires et servent l’État transnistrien dans sa quête de légitimation interne et externe. / This paper is interested in the study of tourism and its industry as a strategy for internal and external legitimization in de facto states. Using the particular case of Transnistria, we used a mixed analysis based on official data and policies as well as photographic observations obtained directly on the field. Tourism industry provides a "two-in-one" strategy, serving both identity and state formation and is aimed at both internal and external audiences. Our results highlight the usefulness of this strategy for legitimization purposes while establishing the existence of close links between the public and private tourism sectors. While the public sector is mainly focused on justifying the existence of the de facto state and its distinct identity, the private sector acts as a liaison with the outside world, and according to financial and economical gain. Despite the existence of some opposition between both sectors of the tourism industry, we argue that they are complementary and that they serve the Transnistrian state in its quest for internal and external legitimization.
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La experiencia de mujeres jóvenes en el espacio público en Zapopan (México) : análisis de género y perspectivas urbanísticasBoudot, Amélie 08 1900 (has links)
Partant de la prémisse du droit à la ville, de l’(in)justice spatiale et du contexte de l’inégalité des genres, le problème de l’accès des jeunes femmes aux ressources de la ville est devenu évident. En particulier, elle se traduit par une mobilité limitée et des restrictions à la capacité des jeunes femmes d’occuper et de participer à l’espace public qui est essentiel à leur socialisation, à leur bien-être et à leur développement.
Face à un contexte urbain défavorable à la réalisation de leur droit à la ville, cette recherche questionne l’expérience dans l’espace public des jeunes filles issues de milieux défavorisés, en particulier lorsqu’elles se déplacent. La recherche se concentre sur l’expérience des jeunes femmes vivant dans le quartier périphérique et marginalisé de Miramar situé à Zapopan, une municipalité de la région métropolitaine de Guadalajara à Jalisco, au Mexique.
La recherche a été menée à partir d’un cadre méthodologique féministe, avec une approche qualitative et participative, incluant des méthodes de collecte de données basées sur la recherche-action et des processus d’éducation populaire avec 10 jeunes femmes âgées 15 à 19 ans. De façon complémentaire, des informations ont été recueillies par le biais de documents et d’entretiens semi-dirigés avec 12 acteurs clés de l’environnement urbain local afin d’approfondir la compréhension de la situation des jeunes femmes et des possibilités d’intervention.
Deux résultats méritent d’être soulignés. Tout d’abord, nous avons constaté que les jeunes femmes vivent une double exclusion dans l’espace public et voient par conséquent leur droit à la ville non réalisé. La première exclusion est liée à l’inégalité entre les genres et à la violence qu’elles subissent en tant que jeunes femmes. La seconde est associée au paradigme centré sur l’adulte et à la perception sociale selon laquelle elles sont des êtres vulnérables. Deuxièmement, nous montrons que les processus participatifs dans la planification urbaine sont utiles à la fois pour la production de connaissances et pour la réalisation du droit à la ville. / Starting from the premise of the right to the city, of spatial (in)justice and the context of gender inequality, the problem of access to the city’s resources by young women has become evident. In particular, it translates into limited mobility and restrictions on youths’ ability to occupy and participate in the public space, which is essential for their socialization, well-being and development.
Faced with an unfavorable urban context to the fulfillment of their right to the city, this research questions the experience in public spaces of young women from disadvantaged environments, particularly through their mobilities. The research focuses on the experience of young women living in the peripheral and marginalized Miramar neighborhood, situated in Zapopan, a municipality in the Metropolitan Area of Guadalajara in Jalisco, Mexico.
The research was carried out from a feminist methodological framework, with a qualitative and participatory approach, including data collection methods based on action-research and popular education processes with 10 young women 15 and 19 years old. In addition, complementary information was collected through documentation and semi-directed interviews with 12 key actors in the local urban environment in order to deepen understanding of the situation of young women and the possibilities for intervention.
Two results should be highlighted. Firstly, we observed that young women live a double exclusion in the public space and consequently see their right to the city unfulfilled. The first exclusion is related to gender inequality and the violence they experience as young women. The second is associated with the adult-centric paradigm and the social perception that young women are vulnerable beings. Secondly, we show that participatory processes in urban planning are useful both for the production of knowledge and for the fulfillment of the right to the city. / Partiendo de la premisa del derecho a la ciudad, de la (in)justicia espacial y del contexto de desigualdad de género, se ha puesto en evidencia el problema del acceso a los recursos de la ciudad por parte de las mujeres jóvenes. En particular, se traduce en una movilidad limitada y en restricciones con respecto a la capacidad de las jóvenes para ocupar y participar en el espacio público que es esencial para su socialización, su bienestar y su desarrollo. Frente a un contexto urbano desfavorable al cumplimiento de su derecho a la ciudad, la presente investigación se cuestiona sobre la experiencia en los espacios públicos de las jóvenes de entornos desfavorecidos, particularmente cuando se desplazan. La investigación se centra en la experiencia de mujeres jóvenes residentes de la colonia periférica y marginada Miramar ubicado en Zapopan, un municipio del Área Metropolitana de Guadalajara en Jalisco, México.
La investigación se realizó desde un marco metodológico feminista, con un enfoque cualitativo y participativo, que incluye métodos de recopilación de datos fundamentados en procesos de investigación-acción y de educación popular con 10 jóvenes de entre 15 y 19 años de edad. De manera complementaria, se recabó información mediante documentación y entrevistas semi-dirigidas con 12 actores clave del ámbito urbano local para profundizar la comprensión de la situación de las jóvenes y de las posibilidades de intervención.
Dos resultados deben destacarse. En primer lugar, observamos que las jóvenes viven una doble exclusión en el espacio público y por consecuencia ven su derecho a la ciudad incumplido. La primera exclusión está relacionada con la desigualdad de género y las violencias que viven por ser mujeres jóvenes; la segunda está asociada con el paradigma adulto-céntrico y la percepción social de que las jóvenes son seres vulnerables. En segundo lugar, evidenciamos que los procesos participativos en la planeación urbana son útiles tanto para la producción del conocimiento como para el cumplimiento del derecho a la ciudad.
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L'ordre sur le trottoir : une sociologie de la mendicité ordinairePerreault-Mandeville, Étienne 04 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la mendicité sur les trottoirs de la rue Sainte-Catherine à Montréal en 2019-2020. À travers cette recherche ethnographique, j’ai voulu comprendre comment les personnes mendiantes sont incitées à adopter des comportements désirés et attendus aux yeux des citoyens. Pour répondre à cette question, j’ai voulu, tout d’abord, démêler les termes « itinérance » et « mendicité » en montrant que la dernière consiste en une activité qui est pratiquée aussi par des personnes en situation de logement précaire ou à risque d’itinérance. Considérant la mendicité comme une pratique active plutôt que passive, j’ai voulu me départir de la conception unilatérale qui transforme la personne mendiante en récipient pour la charité.
Je me suis penché sur les formes de régulation qui encadrent cette activité dans l’espace public en tenant compte des transformations historiques, sociales et légales du trottoir et de la mendicité depuis la fin 19e et début 20e siècle, notamment dans le contexte nord-américain. En mobilisant le cadre théorique sur la gouvernementalité et la citoyenneté, j’ai voulu comprendre comment les personnes mendiantes maintiennent une conduite des conduites véhiculée par les citoyens ordinaires. Pour ce faire, j’ai analysé six types de rapports que les personnes mendiantes entretiennent au quotidien alors qu’elles pratiquent leur activité : rapports aux passants/piétons, aux mendiants et autres personnes marginalisées, aux commerçants adjacents aux lieux de mendicité, aux patrouilleurs à pied, aux espaces, à l’environnement et aux lieux ainsi que le rapport à soi et son identité. Les données d’analyse sont basées sur l’observation participante et la prise de note en vrac (jotting notes). J’ai également utilisé la photographie pour capter certains paysages sociaux urbains et complémenter l’analyse sur les rapports à l’espace, l’environnement et les lieux.
De cette analyse descriptive, je tends à démontrer qu’il existe de multiples modes de production de la gouvernementalité sur le trottoir. Premièrement, les patrouilleurs à pied, acteurs sociaux institutionnalisés, véhiculent le contrôle formel et étatique. Ils maintiennent l’ordre public et régulent l’activité de mendicité notamment par la production d’une tolérance sous contrainte ou conditionnelle à l’adoption de comportements désirés et ordonnés. Ils utilisent aussi des tactiques de positionnement et de circulation des corps afin d’éviter les éléments indésirables telles que les obstructions. Deuxièmement, le contrôle entre les piétons et les mendiants se fait par la production de la déférence à l’égard des piétons, ces derniers véhiculant un mode de conduite désiré et ordonné et utilisant le trottoir dans ses fonctions dominantes. Troisièmement, il existe une forme de délégation du pouvoir au sein des personnes mendiantes, permettant ainsi de maintenir l’ordre informel en l’absence du contrôle formel. L’analyse démontre la présence d’un contrôle de soi et d’un travail identitaire chez les personnes mendiantes, ces derniers cherchant à ne pas déranger ni ébranler l’ordre sur le trottoir. Un contrôle informel s’observe également pour l’appropriation du lieu de mendicité, allant d’un contrôle violent envers l’autre à un contrôle de soi permettant la négociation et la délimitation de l’espace. Enfin, je tends à démontrer que la gouvernementalité opère au plan de l’espace et qu’elle participe à rendre opportun certains comportements plutôt que d’autres jugés indésirables. L’analyse des espaces marginaux et primaires témoigne d’un rapport social, géographique et spatial inégalitaire entre les citoyens ordinaires et les personnes mendiantes/itinérantes. En conclusion, je veux démontrer que les personnes mendiantes tentent de légitimer leur présence aux yeux des citoyens ordinaires en pratiquant ce que je nomme la mendicité ordonnée ou ordinaire. / This master thesis focuses on panhandling on the sidewalks of Sainte-Catherine Street in Montreal in 2019-2020. Through this ethnographic research, I wanted to understand how panhandlers are encouraged to adopt desired and expected behaviors in the eyes of citizens. To answer this question, I first wanted to disentangle the terms “homelessness” and “panhandling” by showing that the latter consists of an activity which is also practiced by people in a situation of precarious housing or at risk of homelessness. Conceiving panhandling as an active rather than a passive practice, I wanted to get away from the one-sided concept that turns the panhandler into a recipient for charity.
I looked at the forms of regulation that govern this activity in public space, taking into account the historical, social and legal transformations of sidewalks and panhandling since the late 19th and early 20th century, particularly in the North American context. By mobilizing the theoretical framework on governmentality and citizenship, I wanted to understand how panhandlers maintain a behavior pattern conveyed by ordinary citizens. To do this, I analyzed six types of relationships that panhandlers maintain on a daily basis while they practice their activity: relationships with passers-by / pedestrians, panhandlers and other marginalized people, with shopkeepers adjacent to panhandling places, with foot patrols officers, spaces, environment and places as well as the relationship to oneself and one's identity. Analytical data is based on participant observation and jotting notes. I have also used photography to capture urban social landscapes and complement the analysis of relationships to space, environment and places.
From this descriptive analysis, I tend to demonstrate that there are multiple modes of producing governmentality on the sidewalk. First, the foot patrol officers, institutionalized social actors, convey formal and state control. They maintain public order and regulate the panhandling activity, in particular through the production of tolerance under constraint or conditional on the adoption of desired and orderly behaviors. They also use body positioning and movement tactics to avoid undesirable elements such as obstructions. Second, the control between pedestrians and panhandlers is achieved through the production of deference to pedestrians, the latter conveying a desired and orderly mode of driving and using the sidewalk in its dominant functions. Third, there is a form of delegation of power among panhandlers, thus making it possible to maintain informal order in absence of formal control. The analysis shows the presence of self-control and identity work among panhandlers, the latter aimed at not disturbing the order on the sidewalk. There is also informal control over the appropriation of the place of panhandling, ranging from violent control over others to self-control allowing negotiation and delineation of space. Finally, I tend to demonstrate that governmentality operates at the spatial level and that it helps to make certain behaviors appropriate rather than others, deemed undesirable. The analysis of marginal and prime spaces informs us about an unequal social, geographical and spatial relationship between ordinary citizens and panhandlers/homeless people. In conclusion, I want to demonstrate that panhandlers try to legitimize their presence in the eyes of ordinary citizens by practicing what I call ordered or ordinary panhandling.
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Archéologie de la radio comme dimension constitutive de l'espace public et culturel québécois : une contribution à la critique de la radio de Radio-CanadaRancourt, Marie-Laurence 24 April 2018 (has links)
Dans ce mémoire, nous nous appuierons sur les concepts d'espace public et de culture pour penser le rôle de la radio publique d'expression francophone du Québec. D'abord, nous entendons faire ressortir la complémentarité entre les positions théoriques de Jürgen Habermas et Hannah Arendt au sujet de l'espace public et de la culture. L'objectif est de montrer que leur pensée respective permet de jeter un regard neuf sur l'objet radiophonique. Notre projet est donc d'approcher cette figure à travers le prisme de la pensée conceptuelle d'intellectuels intéressés par les médias et porteurs d'un projet d'émancipation politique et sociale fondée sur la délibération, le dialogue, l'apprentissage et la critique. Ceci, en plus d'une reconstitution historique des origines de la radio de Radio-Canada, nous permettra de suggérer un idéal radiophonique duquel nous pourrons évaluer les conséquences la disparition de la Chaîne culturelle de Radio-Canada, survenue en 2004. Finalement, notre travail va dans le sens d'une théorie critique de la radio publique québécoise, le rapport de l'institution à la culture ayant changé, comme en témoigne l'analyse des mutations de son rôle dans l'espace public. Mots clés : Jürgen Habermas, Hannah Arendt, Radio-Canada, espace public, culture
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La place du jeu non structuré des enfants de 6 à 10 ans dans des espaces publics végétalisés de Montréal : une ethnographie critiqueEpikmen, Ipek 07 1900 (has links)
Le déclin du jeu extérieur dans le contexte urbain se manifeste sous forme d’une épidémie de sédentarisation, d'obésité et de dépression chez les jeunes. Il s’inscrit dans un contexte où, depuis la deuxième moitié du 20e siècle, les efforts des villes pour créer des environnements destinés à l’usage des enfants s’orientent principalement vers la production d’espaces ségrégués et fortement régulés. Aujourd'hui, certaines municipalités adoptent des objectifs d’inclusion et manifestent un intérêt à repenser la place des enfants et de leurs activités sur leur territoire. Ainsi, une meilleure compréhension des pratiques de jeu non structuré et des environnements qui les rendent possibles devient nécessaire. Cette recherche a été réalisée dans une approche d’ethnographie critique, dans la perspective d’une facilitatrice de jeu durant l’été 2021, au sein d’un camp de jour promouvant le jeu non structuré et risqué. Elle prend appui sur l’outil TOPO de cartographie comportementale, ainsi que sur des observations participantes. Menée dans trois espaces publics de Montréal, elle porte un regard critique sur les différents facteurs spatiaux et sociaux influençant le jeu des enfants dans la perspective du concept d’affordance. Elle discute l’influence des caractéristiques physiques de l’espace sur le jeu des enfants, l’influence de la perception du risque chez les adultes supervisant le jeu, les conflits avec les autres usagers de l’espace et l’influence de la gestion et de l’entretien de ces espaces publics, menés dans un souci de régulation et d’aseptisation. Cette recherche tente d’offrir un regard holistique et critique sur les conditions favorables au jeu extérieur dans le contexte montréalais. Elle met en lumière l’importance de la plasticité des lieux, des conventions sociales d’utilisation de l’espace et des « capabilités », pour une meilleure compréhension et un meilleur aménagement d’environnements propices au jeu. / The benefits of play for children are innumerable; however, we are observing a decline in outdoor play in cities, tied to a sedentarization, obesity and depression epidemic in young children. This situation is attracting increasing interest in academic and municipal contexts. Until recently, North American cities’ efforts were limited to the provision of segregated children’s spaces. Now that some cities are ready to rethink the place of play in our cities at a larger scale, it becomes important to better understand urban outdoor play and the environments making it possible. This master’s thesis is based on a critical ethnography conducted as a playworker in a day camp promoting unstructured outdoor play in three green public spaces of Montreal, Canada during the summer of 2021. It explores a variety of physical and social factors influencing children’s outdoor play from a perspective of affordances. It discusses the influence of space characteristics on play, the importance of supervising adults’ perception of risk, the conflicts with other users and the influence of different approaches to management and maintenance of public spaces. This research attempts to offer a holistic and critical view on the adequacy of public spaces in terms of facilitating play, in the Montreal context. It highlights the transgressive nature of play and its confrontation with everlasting regulatory practices of public space management. In an attempt to provide a better understanding of planning spaces that can accommodate unstructured play, it discusses the importance of plasticity of spaces, the social conventions around the usage of spaces and capabilities.
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Convivialiser l'espace public : quels facteurs environnementaux freinent ou facilitent les contacts intergroupes? : l'exemple de Tan Mai à HanoïConan, Lucas 01 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse, à travers une étude de cas, aux facteurs environnementaux de l’espace public qui facilitent ou rendent difficile un rapprochement entre groupes sociaux différents. Il vient également mettre à l’épreuve des théories occidentales partagées entre les sciences sociales et le domaine de l’aménagement dans un contexte du sud global, plus précisément au Vietnam, à Hanoï. Le site d’étude est dans le quartier de Tan Mai au sud d’Hanoï, un quartier parmi les plus densément peuplés de la ville où l’on retrouve une forte concentration de migrants ruraux. Selon la littérature, il existe une forte discrimination entre les migrants ruraux et les Hanoïens. Dans le même temps, la sous-provision d'espaces publics ouverts à Hanoï limite les possibilités pour ces deux groupes de se côtoyer dans les mêmes espaces récréatifs et de socialisation. Face à ces constats, la fondation HealthBridge, l’entreprise sociale ThinkPlaygrounds! et le bureau d’UN Habitat au Vietnam ont développé une aire de jeux couplée à un jardin communautaire dont l’un des objectifs était de favoriser les relations entre migrants et non-migrants au cours de l’année 2019. Une étude post-occupationnelle de ce projet a été menée durant l’été 2022. Combinant enquête par questionnaires, entretiens semi-directifs et observations de terrain. Cette étude a permis d’identifier certains des facteurs liés à l’aménagement qui contribuent à faciliter ou à freiner les interactions intergroupes et qui participent à soutenir les relations entre migrants et non-migrantes dans cet espace. La recherche met en évidence non seulement un manque de connaissances, mais aussi les défis opérationnels auxquels sont confrontés les praticiens du domaine de l'aménagement lorsqu'il s'agit de concevoir des espaces favorisant les rencontres intergroupes. L'étude suggère une collaboration accrue entre les disciplines de l’aménagement et les sciences sociales pour améliorer l'opérationnalisation d'un design d'espace public soutenant les relations intergroupes. / Through a case study, this dissertation examines the environmental factors in the design of public spaces that facilitate or hinder interactions between different social groups. It also puts to the test Western theories shared between the social sciences and the field of planning in a context of the global South, more precisely in Hanoi, Vietnam. The study site is located in the Tan Mai district to the south of Hanoi, one of the city's most densely populated areas, with a high concentration of rural migrants. According to the literature, there is strong discrimination between rural migrants and Hanoians. At the same time, the under-provision of public open spaces in Hanoi limits the opportunities for these two groups to rub shoulders in the same recreational and social spaces. In response to these findings, the HealthBridge Foundation, the social enterprise ThinkPlaygrounds! and UN Habitat's Vietnam office developed a playground coupled with a community garden, one of the aims of which was to foster relations between migrants and non-migrants over the course of 2019. A post-occupancy study of this project was carried out during the summer of 2022. Combining a questionnaire survey, semi-structured interviews and field observations, this study identified some of the environmental-related factors that contributed to facilitating or hindering intergroup interactions. The identified factors also helped sustain relationships between migrants and non-migrants in the space. The research highlights not only a lack of knowledge, but also the operational challenges faced by planning practitioners when it comes to designing spaces that encourage intergroup encounters. The study suggests increased collaboration between planning disciplines and the social sciences to improve the operationalization of public space design supporting intergroup relations.
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Sites, sounds & fragile ecosystems : exploring ecological sound art’s social impacts in the Indian contextOliparampil-Drouin, Priscilla 04 1900 (has links)
Espaces, sons et écosystèmes fragiles: exploration des impacts sociaux de l’art sonore écologique dans le contexte Indien cherche à découvrir le potentiel transformateur des œuvres sonores en interaction avec des espaces dotés de contextes écologiques vulnérables, offrant ainsi la possibilité de nourrir les discours critiques entourant divers enjeux environnementaux sur le territoire indien. Cette thèse de mémoire tente de découvrir, plus précisément, les retombées sociales potentielles qui sous-tendent les projets in situ de deux artistes sonores indiens, Farah Mulla et Pratyay Raha, réalisées au moyen d’installations sonores publiques et d’enregistrement de terrain. En encadrant ces impacts comme du soutien communautaire et de l’influence politique, cette analyse souligne les dimensions collaboratives et souvent interdisciplinaires des initiatives des artistes—des méthodes pouvant amplifier leur discours politique. De plus, cette recherche soutient que les philosophies collaboratives et interdisciplinaires sont enracinées dans la communauté élargie de l’art sonore. Cela est illustré par les programmes socialement engagés et expérimentaux des organisations autogérées par des artistes telles que l'Indian Sonic Research Organisation, Synthfarm et Khoj, qui offrent un soutien structurel à des artistes comme Mulla et Raha. Ces efforts sont dédiés à la diffusion des pratiques de l'art sonore et à la création d'espaces de partage des connaissances, au-delà des sphères conventionnelles des musées et des galeries. Enfin, cette étude cherche à faire émerger de nouveaux points de vue susceptibles de contribuer à une reconnaissance plus large quant à la place et l’importance de l’art sonore indien dans le domaine de l’histoire de l’art global, tout en explorant la manière dont les installations sonores et les enregistrements de terrain peuvent servir comme forme d’activisme sonore dans les espaces publics, sensibilisant ainsi les populations aux problèmes écologiques du context indien. / Sites, Sounds & Fragile Ecosystems: Exploring Ecological Sound Art's Social Impacts in the Indian Context seeks to uncover the intricate interplay between sound, space, socio-politics, and ecology, thereby shedding illuminating insights into the transformative potential inherent in sound-based art as catalysts for raising social consciousness and nurturing critical discourse within the ecological context of endangered indian settings. This thesis is an attempt to uncover the potential social impacts that underlie the site-specific endeavours of two Indian sound artists, Farah Mulla and Pratyay Raha, more specifically through forms of sound installation and field recordings. By framing these impacts as communal care and political influence, this analysis underscores the collaborative and often interdisciplinary dimensions of the artists’ initiatives, methods that can amplify their political agency. Moreover, this study contends that the collaborative and cross-disciplinary ethos are rooted within the broader community of sound-based artists, as evidenced by the socially-engaged and innovative programs of independent artists-run organisations such as the Indian Sonic Research Organisation, Synthfarm, and Khoj, which offer structural support for artists like Mulla and Raha. Their work is dedicated to disseminate sound art practices and fostering spaces for knowledge sharing beyond the conventional settings of museums and galleries. Finally, this research aims to bring forth new viewpoints that may contribute to a more expansive recognition of the place and significance of Indian sound art within the realm of art history. Simultaneously, it delves into how sound installation and field recording serve as instruments of political agency in public spaces, thereby raising awareness about pressing ecological issues caused by human dominance.
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Révéler le potentiel des lieux publics à travers les pratiques subversives de Lynne Cohen et du Péristyle NomadeMallette, Sophie 05 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la modification de notre perception de la ville par l’intermédiaire de pratiques artistiques. À travers l’analyse de la performance Cellule R-134 du collectif montréalais Péristyle Nomade et de la photographie Untitled (Astroturf) de la photographe étasunienne-canadienne Lynne Cohen, nous examinons le rôle que peuvent jouer certaines pratiques sur notre façon de percevoir autrement la ville – sans changer la ville elle-même. Ce changement de perception peut mener à une réappropriation de l’espace urbain par la révélation de son potentiel. La définition de certaines notions clefs, comme celles d’espace public, de lieux et de non-lieux, permet d’interroger le caractère paradoxal des lieux publics qui, malgré leur fonction « publique », n’encouragent pas la présence humaine. Ce sont les espaces publics, ou semi-publics, que nous sommes porté.e.s à fréquenter régulièrement en milieu urbain qui sont abordés ici. En effet, bien que la ville occupe une place déterminante dans la vie des personnes qui y vivent, elle n’est pas réellement conçue pour leur bien-être mais plutôt, pour servir des intérêts politiques et économiques. La ville contribue dès lors à générer un sentiment d’aliénation. Cette aliénation est alimentée, entre autres, par les dispositifs de sécurité déployés dans l’espace public. Ces mesures dissimulent bien souvent des motifs de contrôle et d’assujettissement tout en servant à justifier, et à maintenir, l’exclusion de certains groupes marginalisés. Les problèmes de circulation locale en milieu urbain ainsi que l’aspect peu accueillant, voire hostile, de nombreux lieux publics, attestent eux aussi du fait que le bien-être de la population n’est que très rarement une priorité. Les œuvres Cellule R-134 et Untitled (Astroturf), en se réappropriant et détournant les codes des stratégies de surveillance et de contrôle employés dans l’espace public, ou encore, en soulignant les manques d’infrastructures ou d’attention portée dans celui-ci, en révèlent leur absurdité et leur violence. Ces constats confirment la nécessité de percevoir la ville autrement et de se la réapproprier. Ce changement de perception est abordé à travers l’exploration des possibilités qu’offrent deux types d’expériences urbaines : collective, axée sur les échanges et les rencontres, et individuelle, faisant plutôt appel aux sens et aux émotions de façon intime. L’art favorise ces expériences et permet ainsi d’humaniser ces (non-)lieux fréquentés au quotidien. Les œuvres Cellule R-134 et Untitled (Astroturf) proposent ainsi des outils réalistes pour se réapproprier la ville plutôt que de la subir passivement. Elles encouragent l’agentivité dans un contexte où celle-ci est justement limitée et démontrent le pouvoir que nous avons sur notre capacité à faire sens. / This dissertation focuses on artistic practices as means of changing our perspective on the city. Through the analysis of the performance Cellule R-134 by the Montreal collective Péristyle Nomade and the photograph Untitled (Astroturf) by American Canadian photographer Lynne Cohen, we examine the role that certain practices can play on perceiving the city differently – without changing the city itself. This change of perspective can lead to a reappropriation of urban space by revealing its potential. The definition of certain key notions, such as public space, places and non-places, allows us to question the paradoxical character of public places which, despite their “public” function, do not encourage human presence. It is the public, or semi-public, spaces that we tend to frequent daily in an urban environment that are discussed here. Indeed, although the city plays a determining role in the lives of its inhabitants, it is not designed for their well-being but rather, to serve political and economic interests. The city therefore participates in generating a sense of alienation. This alienation is fueled, among other things, by the security measures implemented in public spaces. These measures, often concealing motives of control and subjugation, also serve to justify, and maintain, the exclusion of marginalized groups. Local traffic problems in urban areas as well as the unwelcoming, even hostile, appearance of many public places also attest to the fact that the well-being of the population is rarely a priority. The works Cellule R-134 and Untitled (Astroturf), by reappropriating and hijacking the codes of surveillance and control strategies used in public space, or by highlighting the lack of infrastructure or attention paid to them, reveal their inherent violence and absurdity. These observations confirm the need to perceive the city differently. This change of perspective is approached by exploring the possibilities offered by two types of urban experiences: collective, centered on exchanges and encounters, and individual, engaging the senses and emotions in an intimate way. Art encourages these experiences, humanizing the (non-)places we frequent daily. The works Cellule R-134 and Untitled (Astroturf) offer realistic tools for reappropriating the city rather than passively enduring it. They promote agency in a context where it is precisely limited and demonstrate the power we have over our ability to make sense.
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Der Literaturskandal: Symbolisches Kapital und Selbstbezug am Beispiel Thomas BernhardsRiendeau, Vincent 12 1900 (has links)
Ce mémoire analyse la réception de l’auteur autrichien Thomas Bernhard (1931-1989) au regard des scandales qui ont marqué sa carrière. Tantôt identifié comme l’imprécateur de l’Autriche, tantôt comme écrivain exceptionnel, il aura remis en question le rôle de son pays dans le national-socialisme et multiplié les attaques ad hominem. Il aura tenu un rôle ambigu dans l’espace public. Tout en insistant sur le caractère fictif de ses œuvres, il se mettait en scène de façon provocatrice dans le discours public ainsi que dans sa fiction.
Ce mémoire s’intéresse au fonctionnement du scandale en tant qu’événement social complexe ayant lieu dans l’espace public. Les chercheurs s’entendent pour considérer le scandale comme un trouble ou une irritation résultant d’une transgression, apparente ou avérée. Il s’agit en outre d’un phénomène intégré dans l’ordre social et géré par les médias, caractérisé par l’actualisation des valeurs morales.
Dans la présente étude, il est postulé que le capital symbolique (cf. Bourdieu) joue un rôle d’a priori et de catalyseur dans les scandales. Une accumulation initiale de capital symbolique assure une visibilité médiatique automatique. Le capital d’identité de Thomas Bernhard – soit la personnalisation du capital symbolique – est hybride et complexe, de sorte qu’il est difficilement appréciable. La difficile appréciation du capital de l’auteur se traduit par l’incertitude des journalistes et du public quant à son message : réactions dispro-portionnées, critique du particulier perçue comme mise en cause de l’universel. Toute dé-claration, toute œuvre de Bernhard est assujettie à ses prestations « scandaleuses » antérieu-res. Ce mémoire insiste sur le caractère autoréférentiel du scandale et s’intéresse aux actes de langage performatifs (cf. John L. Austin). Le corpus comporte des romans de Bernhard, leurs recensions, des articles de quotidiens, des lettres de lecteurs, des documents juridiques ainsi que la correspondance entre Bernhard et Siegfried Unseld. / This master’s thesis analyzes the reception of the Austrian author Thomas Bernhard (1931-1989) and focuses on the scandals that punctuated his career. Acclaimed exceptional writer, he was, however, often referred to as Austria’s injurer. He called into question the in-volvement of his country in National Socialism and proliferated ad hominem attacks on politicians. His role in the public sphere was ambiguous: whilst insisting on the fictive character of his works, he staged himself provocatively.
The purpose of this master’s thesis is to show the functioning of scandals as com-plex social events taking place in the public sphere. Scholars consider scandals as public offenses resulting from real or apparent transgressions. Scandals are integrated into the so-cial order and are handled by the media. They trigger actualization of moral values.
This study postulates that symbolic capital (cf. Bourdieu) plays a role in scandals. It is both the prerequisite and the catalyst for successful scandalization. An initial accumula-tion of symbolic capital insures quasi automatically media attention. The identity capital of Thomas Bernhard – i.e. the personalization of his symbolic capital – is hybrid and intricate. This renders its interpretation difficult. The complexity of the capital configuration leads to an ambivalent appreciation of the author’s message by journalists and the public. Reactions are disproportionate and Bernhard’s particular though hyperbolic criticism is perceived as a questioning of universal values. Each and every declaration or work by Bernhard is subor-dinated and appreciated in regards to his preceding “scandalous” achievements. This mas-ter’s thesis emphasizes the autorefential nature of scandals and devotes a special interest to performative speech acts (cf. John L. Austin). The corpus includes some of Bernhard’s plays and novels, book reviews, newspaper articles, letters to the editor, court transcripts and Bernhard’s correspondence with his publisher Siegfried Unseld. / Diese Magisterarbeit untersucht die Rezeption des Autors Thomas Bernhard (1931–1989) angesichts der Skandale, die seine Karriere kennzeichneten. Bernhard galt zugleich als Österreich-Beschimpfer und als außergewöhnlicher Literat. Er stellte die Rolle Österreichs im Nationalsozialismus in Frage und griff wiederholt prominente Österreicher persönlich an. Einerseits bestand er auf den fiktionalen Charakter seiner Werke, andererseits inszenier-te er sich provokativ in der Öffentlichkeit.
Das Interesse der Arbeit gilt dem Funktionieren des Skandals als komplexes sozia-les Ereignis, das in der Öffentlichkeit obwaltet. Konsens herrscht in der Forschung darüber, dass ein Skandal ein auf einem realen oder vermuteten Normbruch beruhendes Ärgernis ist. Es handelt sich um ein im Gesellschaftssystem eingeschriebenes Phänomen, das von den Medien behandelt und zum Auslöser von Kontroversen über normative Fragen wird.
Diese Arbeit geht von der Annahme aus, dass das symbolische Kapital (vgl. Bourdieu) eine Vorbedingung des Skandals ist. Eine ursprüngliche Akkumulation symbolischen Kapitals sichert mediale Aufmerksamkeit. Das Identitätskapital Bernhards – die Personalisierung seines Kapitals – war hybrid und komplex, sodass es nur schwierig einzuschätzen war. Diese erschwerte Einschätzung seines symbolischen Kapitals führte zur Unsicherheit der Journalisten und des Publikums bezüglich seiner Botschaft: Immer wieder kam es zu überzogenen Reaktionen. Vor allem Bernhards hyperbolische Kritik des Beson-deren wurde pauschal als Infragestellung des Allgemeinen (des Österreichischen) wahrge-nommen. Jedwede Äußerung und jedwedes Werk Bernhards wurde vor dem Hintergrund seiner vorhergehenden »skandalösen« Leistungen gedeutet. Diese Arbeit betont den selb-streferentiellen Charakter und den pragmatischen Gehalt (vgl. John L. Austin) des Skan-dals. Der Korpus erfasst Texte von Bernhard, Rezensionen, Zeitungsartikel, Leserbriefe, Gerichtsprotokolle, Rechtsprechung und Bernhards Briefwechsel mit seinem Verleger Siegfried Unseld.
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