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Dieu n'est pas chirurgien : un cheminement éthique à la recherche des traces du sacré en chirurgie / God is not a surgeon

Caillol, Michel 18 December 2012 (has links)
La différence entre Dieu et un chirurgien, réplique-t-on classiquement à celui-ci lorsque il s'estime comme créateur de son opéré, c'est que Dieu, lui, ne se prend pas pour un chirurgien. Qu'y a-t-il dans cette action qui soit si spécifique que son agent, le chirurgien, puisse à ce point risquer de s'idolâtrer ?Il semble bien, tout d'abord, qu'il y ait dans la chirurgie une réelle dimension religieuse c'est-à-dire un rapport certain avec le sacré – l'interdit –, ce que l'on ne doit pas profaner. Le questionnement sur le chirurgien et la chirurgie éclaire cet aspect. Si tout chirurgien est d'abord un médecin, et comme tel s'il a bien pour mission de soulager une personne humaine lorsqu'elle est affectée par la maladie ou le traumatisme, pour autant son mode « opératoire » est particulier. La chirurgie, malgré la prégnance de plus en plus forte de l'appareil techno-scientifique à son service, reste encore une activité manuelle et particulièrement immédiate. Elle nécessite certes une connaissance scientifique, mais sa technicité se nourrit de l'expérience pratique. C'est ici qu'elle recèle l'autre dimension sacrée que représente le sacrifice, de manière sans doute plus aboutie que la médecine purement clinicienne. Mais elle est surtout agressive, parce que douloureuse et sanglante, et transgressive, parce qu'elle autorise son agent à inter-venir, à rentrer dans un corps humain. Cette intervention ne se fait jamais sans un rituel quasi religieux qui semble attester de la sacralité de son champ : le corps-personne de l'opéré. Malgré la profonde influence de la Modernité qui, avec Descartes en particulier, vise à dissocier radicalement le corps de l'esprit, une analyse rigoureuse de la pratique chirurgicale tend à infirmer cette illusion, même s'il y a nécessité d'objectivation pour parvenir à assumer la transgression qui consiste à ouvrir un corps. La phénoménologie nous éclaire sur la subjectivité transcendantale du chirurgien qui, en même temps qu'il vise son opéré comme l'objet de son faire, ne peut pas être complètement extérieur à cet opéré et à son intervention. Le chirurgien ne saurait être le simple réparateur d'un objet, ni même un vétérinaire, obligé qu'il est de par la spécificité morale de l'être humain qu'il prend en charge. Il devient alors plus que la cause efficiente de l'opération chirurgicale, pour être nécessairement concerné par sa finalité. Cette obligation de viser à la restauration du pouvoir-être au monde de son opéré, plus que de le re-mettre dans une norme arbitraire, fait en effet de la chirurgie une action morale. Car oublier cette finalité, cherchant à s'exonérer de cette responsabilité qui dépasse le pur faire, ce serait réduire la chirurgie à une simple fabrication. La démesure alors guetterait celui qui pourrait se prendre pour Dieu, mais au mauvais sens du concept, puisque s'ouvriraient subrepticement les portes de la barbarie. Etre instrumentalisé par le désir jamais assouvi de son patient, comme être prisonnier de sa pure technicité, sont alors les deux écueils, intimement liés, qui empêchant le chirurgien de décider, ferait perdre toute dimension morale à son action. D'autant que le lent « désenchantement du corps » présent dans nos sociétés occidentales contemporaines, semble participer de ce déni. La question de la contribution de la chirurgie au vaste désir de transformation de l'homme, véhiculé par le transhumanisme, s'abreuve peut-être à la source d'une insidieuse barbarie.Retrouver la nature spirituelle de l'homme reste alors sans doute le point d'appui le plus sûr pour parer à une telle dérive, en sacralisant ainsi, et la personne de l'opéré, et le geste d'y intervenir, lui rendant peut-être son véritable sens._____ / At the question what is the difference between God and a surgeon when the latter thinks he is the creator of his patient, we usually answer that God does not think he is a surgeon. However it seems there is a spiritual/religious dimension in the act of surgery, meaning there is a definite link with what is sacred, forbidden, what should never be defiled. If each and every surgeon is a doctor before being anything else, and as a doctor his role being to relieve a human person affected by a disease or a trauma, his way of 'operating' is particular. Despite the imposing help of science-technology, surgery is still a manual activity that is particularly immediate. And above all it is very aggressive, because it causes pain and blood is involved, and transgressive because it allows his representative to 'step in' the human body.This intervention always happens with a lot of almost religious rituals that certifies the sacredness of the field/subject : the body-person belonging to the operated. Despite the profound influence of the Modernity that particularly for Descartes aims for a completely dissociation between the body and the spirit, a drastic analysis of the surgical practice tends to invalidate this illusion, even though there is a need to objectify the subject to be able to undertake the infringement of opening a human body. The surgeon could never simply be fixing an object or even be a veterinary, because he is obligated to respect the moral specificity of the human being he is in charge of. More than putting the person back in an arbitrary standard, this duty of aiming for the re-establishment of 'being able to be' in the world of the person operated, makes surgery an ethical act. Because trying to forget that intention by exonerating oneself of this responsibility that goes beyond the simple action, would reduce surgery to a plain manufacturing. But one must be careful of the exaggeration of believing he is God in the wrong way because it might allow the doors of savagery to slowly open.The transhumanism carrying the question of the contribution of surgery to the wide desire to transform the human being, might takes its source from an insidious savagery. Finding the spiritual nature of the human being is then definitely the starting point to ward off such a drift, keeping the person who is operated and the act of operating sacred.
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La signification du concept de "paix" dans l'Augustinisme / The meaning of the concept of "peace" in the Augustianism

Ben Moubamba, Bruno 12 September 2012 (has links)
Ce qui intéresse Saint Augustin, c'est la manière dont les élus, distingués des autres par la grâce de Dieu et non d'après leurs mérites qui sont inexistants, vont vivre leur exil parmi les impies d'une cité terrestre, privée de repos, donc de paix. Mais pas plus que cette dernière n'est assimilable à l'État, pas plus la cité de Dieu n'est totalement identifiable à l'Église. Nous comprenons bien qu'il s'agit de deux cités au sens allégorique sui sont empiriquement mélangées (perplexae) ici-bas. En assimilant progressivement la première à l'état et la seconde à l'Église, les théocratiens médiévaux (comme l'islam politique de nos jours) en sont venus, contre la pensée de l'évêque d'Hippone, à soumettre l'État à l'Église, méconnaissant de la sorte la perspective eschatologique de la thématique des deux.Les disciples de Saint Augustin ont-ils été fidèles à l'enseignement du docteur de l'Occident chrétien, notamment au plan politique ? Dans la mesure où ils ont été unanimes à reconnaitre que la véritable « civilisation » est fondée sur la Foi en un Dieu qui s'est révélé, et où l'homme la comprend comme une « ultime et radicalissime possibilité de son être », c'est la situer hors du monde. Il restait à combattre toute tentative de la réduire aux dimensions empiriques de l'existence intramondaine de la condition humaine, dans l'étroitesse de la cité terrestre, cette, cette société adamique qui précède toujours la cité à venir et la prépare dans les tribulations de l'histoire humaine : « Là, nous nous reposerons et nous verrons ; nous verrons et nous aimerons ; nous aimerons et nous louerons ». (Œuvres de Saint Augustin, traduction française Georges Combès, Bibliothèque augustinienne, Paris, Desclée de brower, 1959). N'est-ce pas une image de la paix à laquelle tendent tous les êtres-humains ? / What interests Saint Augustine, is the way elected officials, distinguished from others by the grace of God and not on their merits which are non-existent, will live in exile among the ungodly of an earthly city, private rest so peace. But just as the latter is comparable to the state nor the city of God is totally identifiable with the Church. We understand that these are two cities in the allegorical sense empirically following are mixed (perplexae) here below. Gradually assimilating the first state and the second in the Church, the medieval théocratiens (such as political Islam today) have come against the thought of the bishop of Hippo, to submit the State the church, unaware of the way the eschatological perspective of the theme of the two.The disciples of St. Augustine were they faithful to the teaching of the doctor of the Christian West, especially in politically? To the extent that they were unanimous in recognizing that the true "civilization" is based on faith in a God who revealed himself, and when man understands it as an "ultimate radicalissime possibility of his being," c is to place it outside the world. It remained to fight any attempt to reduce the size of the empirical worldly existence of the human condition, in the narrowness of the earthly city, this, this company Adamic which always precedes the city to come and prepare the tribulations of human history: "Here we will rest and we'll see, we will see and we will love, we love and praise." (Works of Saint Augustine, George Combe French translation, Augustine Library, Paris, Desclée de Brower, 1959). Is not this a picture of the peace to which all things tend-humans?
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Etude à la bonne gouvernance : la responsabilité administrative entre droit et éthique

Mostoghiu, Aurelia 11 June 2013 (has links)
La question de la bonne gouvernance se pose actuellement de plus en plus avec beaucoup d’acuité au sein du monde, en général, et dans l’Union Européenne, en particulier, condition sine qua non d’adhésion pour tout ancien et futur membre. Le succès d’une bonne gouvernance s’appuie notamment sur un haut niveau de responsabilité des gouvernants dont le rôle réside dans l’effort de renforcer l’État de droit et la démocratie. Le déficit observable de cette responsabilité dans les pays issus du bloc communiste, principalement la Roumanie, est causé par la faible institutionnalisation, par les composantes défaillantes de l’État de droit, par l’instabilité juridique, par le processus incertain des réformes irréversibles et par la précarité de la dimension éthique des conduites. Ces causes ont inévitablement déclenché un phénomène symptomatique de la crise de l’établissement de l’État de droit : la corruption. Les enjeux de la corruption ont déterminé l’intervention indélébile de la Commission européenne, même après l’adhésion de la Roumanie. Paradoxalement, la lutte anticorruption, inexorablement imposée par l’Union Européenne, a envisagé des perspectives d’harmonisation normative juridique et éthique. En somme, moins de corruption conduit à plus de responsabilité. Parfois, le processus de mise en œuvre effective des réformes s’avère risqué à cause du clivage des partis politiques, menés par des intérêts privés. Pour cela, le rôle de l’éthique, grâce à la pédagogie pratique, doit davantage être valorisé. Désormais, il faut enrichir les responsables politiques et administratifs d’une conduite intègre, d’une haute conscience, purement et simplement les responsabiliser. / The question of the good governance settles at present more and more with a lot of acuteness within the world, generally, and in the European Union, in particular, indispensable condition of membership for quite former and future member. The success of a good governance leans in particular on a high level of responsibility of the government the role of which lives in the effort to strengthen the rule of law and the democracy. The observable deficit of this responsibility in countries stemming from the Communist Bloc, mainly Romania, is caused by the low institutionalization, by the failing components of the rule of law, by the legal instability, by the uncertain process of the irreversible reforms and by the precariousness of the ethical dimension of the conducts. These causes inevitably activated a symptomatic phenomenon of the crisis of the establishment of the rule of the law: the corruption. The stakes in the corruption determined the indelible intervention of the European Commission, after the membership of Romania. Paradoxically, the wrestling about anticorruption, inexorably been imperative by the European Union, envisaged perspectives of legal and ethical normative harmonization. As a matter of fact, less corruption leads to more responsibility. Sometimes, the process of effective implementation of the reforms turns out risky because of the split of the political parties, led by private interests. For that purpose, the role of the ethics, thanks to the practical pedagogy, must be more valued. From now on, it is necessary to enrich the political and administrative persons in charge of an honorable conduct, a high consciousness, purely and simply them to give responsibilities.
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L'emploi des mots "noir" et "nègre" dans l'hexagone aux XIXe et XXe siècles / The use of words "black man" or "negro" in the 19th and 20th centuries in France

Montrésor Timpesta, Pascale 19 June 2017 (has links)
De Toussaint Louverture à Fanny – l'héroïne du roman de Marie Ndiaye En Famille– l'emploi et la réception des mots « noir » ou « nègre » correspondent soit à une lutte de la reconnaissance réciproque entre le maître et l'esclave soit à la révolte du sujet noir qui impose son droit à la parole ou encore au déni de cette lutte pour fonder un projet sociétal qui ne repose plus sur l'occultation de l'Autre mais sur un dialogue interculturel. Au XIXème siècle, contrairement aux textes scientifiques qui réifient le sujet nègre afin de le catégoriser, la littérature, quant à elle, promeut l'interaction et l’intersubjectivité en mettant en scène l'appréhension du sujet noir et du sujet blanc au sein de la métropole. L'expérience de l'Ailleurs se vérifie aussi en France où les sujets s'interrogent sur leurs places respectives dans l'espace commun. Si ce siècle est marqué par des valeurs européo-centristes qui rejettent l'humanité du sujet noir, le XXème siècle, quant à lui, révèle, une parole nègre qui les conteste en revendiquant sa dignité. Cependant, les désillusions des indépendances et des départementalisations découvrent aussi bien les limites de l'européocentrisme que celles de cette parole nègre car les essentialismes n'enraient ni la solitude ni le désarroi de l'être. Dans les textes littéraires, scientifiques et politiques, la production et la réception des mots « noir » et « nègre » témoignent des tentatives d'émancipation de la domination de l'Autre pour constituer une poétique et un projet sociétal qui s'appuie sur l'éthique d'un dialogue entre les cultures et entre les genres. / From Toussaint Louverture to Fanny – the heroine of Marie NDiaye novel’s En famille – the use and reception of these words refer either to a struggle for recognition between mas-ters and slaves or to the uprising of the black man who imposes his right to the freedom of speech or the denial of this struggle in order to found a society project which no longer relies on the obliteration of the Other but on an intercultural dialogue. In 19th century, despite the scientific texts reifying the Black man in order to categorize him, literature promotes interac-tion and intersubjectivity by portraying the apprehension of Blacks and Whites. Experiencing each other in France is questioned within a common space. Whereas this century marked by Eurocentrism values denying the humanity of the Black man, the 20th century reveals that the Negro speech puts into question these values by claiming his dignity. After the Second World War however, the independence and the departmentalization brought disillusion, revealing both the limits of Eurocentrism and the word Negro since essentialisms have neither the soli-tude nor the dismay in being. In literature, science and politics, the production of the words « black » and « negro » and its response bears witness to the attempts of the emancipation from the Other’s domination to create a common poetics and society based on a project effi-cient dialogue between culture and genders.
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[fr] ÉTHIQUE ET ESPOIR: UNE PERSPECTIVE CHRÉTIENNE À PARTIR DE PAUL RICOEUR / [pt] ÉTICA E ESPERANÇA: UMA PERSPECTIVA CRISTÃ A PARTIR DE PAUL RICOEUR

DAVI JOSE DA SILVA 13 August 2007 (has links)
[pt] Reducionismos de cunho ético desembocam na vida prática do homem ocidental, herdeiro de uma visão ética do mundo e do mal que cristalizou durante séculos uma mentalidade de fundo insuficiente para ajudar a responder as perguntas mais fundamentais do ser humano, tais como: da liberdade, da esperança, da natureza da angústia, da condição do homem no interior do mundo e da história, do real sentido da vida, da relação com os outros, consigo mesmo, com a natureza e com Deus, etc. O presente trabalho tem o objetivo de investigar a crítica ricoeuriana com relação a essa cosmovisão que esvaziou o homem de sua subjetividade e suscitou outros tantos prejuízos no campo da ética. Veremos além dessa crítica, a nova proposta ética que no pensamento do filósofo se chama: ética da exigência de ser e do esforço por existir, a qual, a bem da verdade, considera o homem como um ser que está exprimido entre limites e possibilidades, contingência e aspirações etc, mas que é um ser chamado a articular a finitude com a perspectiva do infinito, orientado pelo princípio esperança que o permite sonhar mundos possíveis de inocência (mas não de ingenuidade), de liberdade (mas não de libertinagem) só porque foi, é e será sempre, um ser de relação para cujo sentido último tem como fundamento esse Ser maravilhoso ao qual chamamos Deus. / [fr] Reducionismos d`empreiente morale ils débouchent dans la vie de l`homme occidental, héritier d`une vision morale du monde et du mal qu`a cristallisé pendant des siècles une mentalité de fond insuffisant pour deaider à répondre aux questions le plus fondamental de l’être humain, talle como: da liberte, de l`espoir, de la nature de afflige, de la condition de l`homme à l`interieur du monde et de l`histoire, du réel sens de la vie, de la relation avec les autres, elle même, avec le nature et avec Dieu, etc. Le présent travail a l`objectif d`enquêter la critique ricoeuriana concernant cette cosmovisão qui a vide l`homme de leur subjectivité et a suscité autres autant prejuizos dans le champ de l`éthique. Nous verrons autre de cette critique, la nouvelle proposition morale qui dans la pensée du philosophe s`appelle: éthique de l’exigence d`être et de l`effort par esistir, qui, le bien de la vérité, considère l’homme comme um être qui est exprime entre des limites et des possibilités, contingence et aspirations etc, mais que c`est un être appel à articuler finitude avec la perspective de l`infini, guidé par le début espoir qui le permet de rever des mondes possibles d`innocense (mais non de naïveté), de liberté (mais non de libertinage) seulement parce que ce a été, c`est et será toujours un être de relation pour dont le sens dernier a comme fondement cet Être merveilleux a qui nous appelons Dieu.
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Honos. Honestum. Honestas. Recherches sur l’honneur et le bien moral à Rome, des origines à la fin de la République / Honos, honestum, honestas. A study of honor and moral good in Rome, from the beginnings until the end of the Republic

Jacotot, Mathieu 14 November 2009 (has links)
Cette thèse étudie un ensemble de trois notions romaines, honos, honestum et honestas, qui recouvrent des objets socio-politiques (les marques d’honneur, le prestige social, les charges publiques) et des données morales et psychologiques (la conduite digne, le sens de l’honneur, le bien éthique). L’enquête cherche à éclairer la complexité et la plasticité de ces notions. Elle s’interroge également sur leur rapport avec le concept d’honneur, notamment tel qu’il est envisagé par les sciences sociales, ainsi que sur leur valeur morale et leur place au sein de l’axiologie. Les trois notions sont abordées à travers les représentations qu’en donnent les textes latins, pour les étudier de l’intérieur de la culture romaine ; elles sont simultanément interprétées à l’aide d’outils empruntés à la linguistique, la sociologie, l’anthropologie et l’histoire des idées. L’étude commence par une analyse du sens des mots honos, honestum et honestas, termes polysémiques mais cohérents sur le plan sémantique. Elle examine ensuite les pratiques de l’honos dans la vie des Romains : le prestige et les marques d’honneur, malgré leurs formes diverses, ont des mécanismes symboliques et économiques communs et une même source, l’adéquation à la morale ancestrale romaine. L’honos procure distinction et autorité mais contraint, par compensation, à l’honestas, conduite conforme à un code d’honneur. À l’échelle de la cité, l’honos a des fonctions de régulation morale et de structuration sociale et politique. C’est aussi une divinité, Honos, qui fait l’objet d’un culte et d’utilisations doctrinales. Dans un dernier temps, cette thèse confronte la pratique à la théorie et envisage les trois notions comme idées. Les auteurs latins, de Plaute à Salluste, ont constitué l’honos en objet de réflexion critique, en instrument idéologique et en ressort littéraire, et ont conceptualisé l’honestum dans la pensée éthique, en le constituant progressivement en bien moral suprême. / This dissertation examines the three Roman notions of honos, honestum, and honestas, which overlie both sociopolitical objects (marks of honor, social prestige, public duties) and moral and psychological givens (dignified conduct, sense of honor and ethical good). The purpose of this inquiry is to shed light on the complexity and plasticity of these notions. The dissertation also interrogates their relationship with the concept of honor, especially as conceived in social sciences, and their moral value and position within axiology. The three notions are examined through their use in Latin texts in order to study them within Roman culture; the dissertation also uses the interpretive tools of linguistics, sociology, anthropology, and the history of ideas. The study begins with an analysis of the words honos, honestum, and honestas, which are at once polysemic and semantically coherent. It then analyzes the honos practices in Roman life; despite their diverse forms, prestige and marks of honor share common symbolic and economic mechanisms and have the same source, conformity to ancestral Roman customs. Honos provides distinction and authority but it compensatorily limits the individual to honestas, a conduct that conforms to an honor code. On the level of the community, honos functions as a regulator of customs and an instrument of social and political structuring. It is also a divinity, Honos, which is the object of worship and of doctrinal uses. Lastly, this dissertation brings together theory and practice and imagines the three notions as ideas. Latin authors from Plautus to Sallustius constituted honos as an object of critical reflection, an ideological instrument and a literary device, and conceptualized honestum in ethical thought, gradually designing it as the highest moral good.
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Les rapports au travail et à l’emploi des immigrations musulmanes aux États-Unis / Muslim immigrants in the United States : work and occupational issues

Ben Hamida, Faysal 29 June 2010 (has links)
Au-delà de leur diversité, deux traits culturels distinguent les Musulmans d’autres immigrants ayant les mêmes caractéristiques sociologiques et ethniques : l’islam donne en effet une valeur particulière à la migration (hijra) et au travail. Cette particularité a été observée chez les premiers travailleurs musulmans arrivés aux États-Unis à l’époque de l’esclavage. L’islam est réapparu à l’époque de la Grande Migration, quand les Noirs ont inventé leur propre version de l’islam dans les grandes villes du Nord, pour se développer ensuite massivement à partir de 1965, à la suite des changements intervenus à la fois dans les lois sur l’immigration et dans la culture noire, ce qui a produit une relation complexe entre l’Amérique et ses Musulmans, dans l’ombre des questions internationales. Il en est résulté une série d’incidents très médiatisés sur le lieu de travail dus à la contradiction entre normes religieuses et normes de travail, qu’il importe de replacer dans le contexte de la diversité ethnique, géographique, socioprofessionnelle et de niveau d’éducation des Musulmans américains, de l’évolution de la législation et de la jurisprudence et des représentations des Musulmans. Si l’islam est aussi divers que les autres religions, il a néanmoins sa cohérence : la conception musulmane du travail est étroitement liée au rôle de la femme dans la vie professionnelle, à des particularités en matière d’emploi, et à des normes économiques dans le domaine financier. À l’ère de la mondialisation, des questions classiques comme la fuite ou la circulation des cerveaux et les transferts de fonds vers les pays d’origine doivent aussi être abordées de manière spécifique quand il s’agit d’immigrants musulmans. / Their diversity notwithstanding, two cultural traits set Muslims apart from other immigrants with similar ethnic and social backgrounds: the special value given by Islam to migration (hijra) and work. The latter cultural characteristic was noticed in the first Muslim workers to reach America in the days of slavery. Islam resurfaced during the Great Migration, when Blacks invented their own version of it in Northern cities, and surged after 1965, as a consequence of changes in both immigration laws and Black culture, which brought about complex relationships between America and its Muslims, in the shadow of international issues. This has raised a series of highly publicized workplace related issues when religious and work norms clashed, which must be set in the context of the diversity of American Muslims ethnic, educational, geographic and occupational characteristics, the evolution of workplace legislation and changes in American representations of Muslims. While Islam is as diverse as other religions, it has coherence: Islam’s conception of work is closely related to the role of women in the labor force, specific occupational characteristics and economic norms governing financial transactions. In the era of globalization, the classical issues of brain drain, brain gain and workers remittances also need to be addressed in a specific way when dealing with Muslims.
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La sphère d'influence des groupes de sociétés / Sphere of influence

Lapin, Raphaël 28 September 2018 (has links)
La mondialisation des activités économiques va de paire avec un phénomène de délocalisation des droits de l'homme et de l’environnement dans des pays moins disant juridiquement. Le droit français est mal armé pour fournir des réponses appropriées aux problématiques suscitées par ce phénomène qui fait échapper les activités à tout ordre juridique contraignant. L'autonomie de la personnalité morale, la territorialité de la loi ou encore l'effet relatif des conventions sont autant de principes qui freinent une appréhension globale par le droit, des activités économiques et donc de l’entreprise dans son ensemble. En réponse, le mouvement de responsabilisation sociétale des entreprises (RSE) fournit un cadre normatif aux comportements des entreprises sur le marché qui a inspiré de récentes évolutions législatives dont la plus aboutie reste la loi du 17 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre. Cependant, ce mouvement de durcissement de la RSE ne parvient pas encore à saisir l’entreprise dans toutes ses dimensions et de fait, présente des limites dans les conditions de mise en œuvre même d’une démarche responsable.Les présents travaux ont justement pour objectif de fournir des critères de qualification et les éléments de mise en œuvre pour la notion de sphère d’influence dont la reconnaissance inscrirait dans notre arsenal juridique un outil au service d’une technique d’imputation d’une responsabilité autonome plus efficace. / The globalization of economic activities goes hand in hand with a phenomenon of relocation of production activities to less legally speaking countries. French law is poorly equipped to provide appropriate responses to the problems raised by this phenomenon, which makes activities escape any binding legal order. The autonomy of corporate personality, the territoriality of the law or the relative effect of contracts are all principles that hinder an overall understanding by law of economic activities and therefore of the company as a whole. In response, the corporate social responsibility (CSR) movement provides a normative framework for corporate behaviour on the market, which has inspired recent legislative changes, the most successful of which remains the law of 17 March 2017 on the duty of vigilance of holding companies and ordering companies. However, this hardening of CSR has not yet succeeded in grasping the company in all its dimensions and, in fact, has limits in the conditions for implementing even a responsible approach.The purpose of this thesis is precisely to provide qualification criteria and implementation elements for the notion of sphere of influence, the recognition of which would include in our legal arsenal a tool at the service of a more effective technique for attributing autonomous responsibility.
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Figures, gestes et cibles du Sportsman : la chasse dans les textes de Jim Harrison et Thomas McGuane / Hunting in the texts of Jim Harrison and Thomas McGuane : the sportsman's figures, gestures and games

Rolland, Céline 10 June 2016 (has links)
La chasse occupe une place significative dans les textes des auteurs américains Jim Harrison et Thomas McGuane. Elle apparaît soit comme un thème central, traité directement et pour lui-même, soit comme un thème secondaire ou encore comme une métaphore ou un motif sous-jacent qui permet de mieux comprendre les enjeux du texte, ses implications morales et esthétiques. Dans le corpus, la chasse correspond à une stratégie d'écriture fondée sur le leurre, lorsqu'elle recouvre ou qu'elle révèle un sens second. Le motif du double a partie liée dans le corpus avec la complexité du chasseur, un personnage qui dramatise des visées contradictoires : il est partagé entre le respect de la proie et le désir de la posséder. Le sportsman se confronte aux limites de son champ d'action qu'il détermine pour les respecter, alors que par contraste, certaines figures sont présentées comme des contre-modèles qui transgressent les bornes. Cependant, la transgression apporte dans certains cas un bénéfice au personnage et au groupe auquel il se réfère. Le chasseur revêt alors une fonction paradoxale : il incarne celui qui révèle que les bornes doivent être déplacées et dont la chasse "noire" redéfinit les limites de fait. Il fait figure de modèle paradoxal, dans le récit mais aussi d 'un point de vue métatextuel Chez Harrison et McGuane, les textes sur la chasse invitent à considérer l'écrivain comme un "chasseur noir" qui braconne sur les terres d'autres auteurs et d'autres systèmes de représentation mais dont la transgression est finalement valorisée : le souci de justesse qu'il incarne nécessite un travail d'accommodement à un monde changeant et donc le renouvellement des bornes et des formes. L'idéal sportif de la relâche du gibier reflète l'entreprise de l'écrivain : le souci de la distance à garder face à l'animal et celui de redéfinir les cadres formels se manifestent à travers une esthétique de la déprise qui remet le sens du texte en mouvement. / In the writings of the American authors Jim Harrison and Thomas McGuane, hunting is a central theme. Even when it is not the main topic of the text, hunting is significant. It may be one of the main themes, tackled directly for itself or it can be an ancillary tl1eme used as a metaphor or as an implicit motif in the structure. Hunting is also a writing strategy, reproducing the mimetic seduction of the lure, hiding or revealing a second meaning. The motif of the double is indeed central; it has to do with the logics of make-believe but also with the complex character of the hunter who enacts contradictory tendencies: torn between his respect for the prey and his desire to grasp and kill it, he also embodies an ambivalent attitude toward the Law. The sportsman faces the limits of his scope; he defines them so as to respect tl1em. By contrast other character-types are presented as foils to the sportsman. Their transgression may however become beneficient to the group he belongs to. In such cases, ehe hunter has a paradoxical function: he reveals that the landmarks must be displaced and his "black hunt" effectively replaces them. He embodies a paradoxical model in the story and for tl1e writer. Harrison's and McGuane's texts thus suggest to look at the writer as "black hunter" who trespasses into other writers' territories, also violating the limits conventionally separating several systems of representation. This transgression proves fruitful and as such is valorized. The hunter and the writer try to adjust and accommodate to a changing world; this quest implies new frames. The sportsman's ideal of catch-and-release reflects tl1e writer's aesthetics of release: both try to put the game back in movement.
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Teleological constructivism & global justice / Constructivisme téléologique et justice distributive internationale

El Kholi, Hugo 21 January 2014 (has links)
Cette thèse développe une théorie de nos devoirs globaux de justice en accord avec notre expérience commune du devoir en général comme ayant une origine purement a priori. La base de cette théorie consiste en un nouveau type de constructivisme, que j’appelle « constructivisme téléologique » dans la mesure où il réhabilite la notion kantienne de téléologie pure pratique. Dans l’introduction, je jette les bases du constructivisme téléologique en montrant que toutes les théories déontologiques d’inspiration kantienne sont intérieurement téléologiques, dans la mesure où les principes de justice, bien que premiers par rapport au bien, sont eux-mêmes définis en lien avec les fins prescrites a priori par la raison. Dans le chapitre 1, je m’appuie sur la doctrine Rawlsienne du Droit des Peuples pour développer une théorie de la justice internationale qui reconnaît le rôle normatif joué dans la déduction de nos devoirs de justice par une certaine idée de la société internationale. Dans le chapitre 2, je détermine les conditions auxquelles cette théorie est compatible avec le constructivisme téléologique. Dans les chapitres 3 et 4, je définis le constructivisme téléologique comme une approche qui fait dépendre le choix des premiers principes non seulement du respect pour une procédure de réflexion idéale, mais aussi de la reconnaissance de la fin morale finale prescrite purement a priori par la raison. Finalement, dans le chapitre 5, j’explique comment le constructivisme téléologique différencie entre les devoirs éthiques et les devoirs de justice. En conclusion, je reviens sur la spécificité du constructivisme téléologique en tant qu’approche distincte en théorie politique. / This dissertation provides an account of our global duties of right and justice in line with our common experience of duty in general as having a purely a priori origin. The basis of this account is formed by a new type of constructivism, which I call “teleological constructivism” insofar as it rehabilitates the Kantian notion of pure practical teleology. In the introduction, I prepare the ground for teleological constructivism by showing that all Kantian-inspired deontological theories are internally teleological insofar as the principles of right and justice, though prior to the good, are themselves defined in relation to a final end prescribed purely a priori by reason. In chapter 1, I draw on Rawls’ doctrine of the Law of Peoples to develop an institutionalist account of international justice which recognizes the normative role played by a certain idea of international society in the deduction of our distributive obligations. In chapter 2, I further specify the terms of this account to make it compatible with teleological constructivism. In chapters 3 and 4, I go deeper into the definition of teleological constructivism as an approach that makes the choice of the first principles depend not only on respect for a procedure of ideal reflection, but also on the recognition of a final moral end prescribed purely a priori by reason. Finally, in chapter 5, I explain how teleological constructivism differentiates between ethical and juridical duties and argue for the superiority of the contractualist view over the property-based account of our duties of justice. In conclusion, I discuss the specificity of teleological constructivism as a distinct approach in political theory.

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