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L'horizon comme problème. Contribution à une histoire plurielle de la phénoménologie / The horizon as a problem. Contribution to a plural history of phenomenology.Djian, Aurelien 09 December 2017 (has links)
L’enjeu de la thèse est à la fois d’esquisser une cartographie des usages phénoménologiques du concept d’« horizon » au XXème siècle, et en même temps de justifier l’idée d’une histoire plurielle de la phénoménologie. Plus précisément, il s’agit de montrer l’existence d’au moins deux versions alternatives de « la » phénoménologie au XXème siècle, délimitant deux cadres conceptuels et problématiques radicalement distincts qui déterminent deux manières dont il est fait usage de l’« horizon » et deux histoires de ce concept. Ainsi, chaque version — l’herméneutique phénoménologique d’inspiration heideggerienne, incluant le premier et le second Heidegger, Gadamer, Levinas, Henry, Marion vs. la phénoménologie husserlienne — repose sur une certaine conception du « phénomène » — ce qui est structurellement caché et inconstitué et est le fondement (= phénomène par excellence) de ce qui se montre (= phénomène vulgaire), raison pour laquelle il faut le laisser se montrer d’une manière herméneutique (Leben an und für sich, Sein des Seiendes, Sein als Lichtung, la vie, Autrui, la donation) vs. tout objet en tant que sens réduit constitué comme unité d’une multiplicité de conscience et exemplaire arbitraire d’une structure eidétique à décrire — qui définit le type de problèmes et d’usages de l’« horizon » en jeu dans chaque version : dans l’histoire de l’herméneutique phénoménologique, de la stabilisation de l’horizon de la vie en et pour soi et l’explicitation de l’horizon de l’être dans les Problèmes fondamentaux de la phénoménologie et Être et Temps à la nécessité de dépasser l’horizon, concept intrinsèquement lié à la métaphysique moderne de la subjectivité, chez le second Heidegger, Levinas, Henry et Marion, en passant par l’option synthétique dans Vérité et Gadamer qui assume l’horizon subjectiviste critiqué par Heidegger tout en maintenant sa critique à l’égard de la métaphysique de la subjectivité. D’un autre côté, chez Husserl, l’histoire de l’horizon commence par la détermination de son rôle local comme opérateur synthétique temporel et intentionnel entre multiplicité des perceptions externes et unité de la chose dans Chose et Espace, avant que sa fonction soit généralisée dans les Ideen I comme opérateur temporel et intentionnel de constitution du phénomène transcendant et immanent comme tel. C’est précisément la définition générale du phénomène de la phénoménologie husserlienne comme unité d’une multiplicité synthétisée par horizon qui constitue alors le catalyseur de développements théoriques concernant les trois opérations méthodiques censées être adaptées à l’étude du phénomène — l’épochè, la réduction eidétique et l’analyse intentionnelle, la réflexion phénoménologique —, développements que nous essayons de retracer, des Ideen I aux derniers textes, dans la seconde partie de ce travail. Cette analyse menée sur les deux fronts — l’horizon et la phénoménologie — nous mène alors à deux résultats importants : d’abord, nous aurons dégagé la signification du concept d’« horizon » dans ces deux versions de la phénoménologie que nous aurons radicalement distinguées ; ensuite et surtout, après avoir différencier ces deux versions de la phénoménologie sur la base du caractère alternatif des concepts de « phénomène » qui les fondent, nous aurons justifié théoriquement la possibilité d’une appropriation à venir de la phénoménologie d’inspiration husserlienne qui, plus d’un siècle après la parution des Ideen I, reste encore à accomplir. / My work aims at proposing a cartography of the phenomenological uses of the concept of horizon in the 20th century, as well as justifying the idea of a plural history of phenomenology itself. In fact, both issues are intimately related for the main goal is to show the existence of (at least) two alternative versions of phenomenology in the 20th, defined by two radically different conceptual and problematic frames determining two different way of using the term « horizon », and two different histories of this notion. Thus, each version — Heidegger-inspired hermeneutical phenomenology, including Heidegger himself at his « first » and « second » stage, Gadamer, Levinas, Henry, Marion vs. Husserlian phenomenology — is based on a very distinctive conception of what a « phenomenon » is — what is structurally concealed, unconstituted, and founds what structurally shows up, reason why it has to be made hermeneutically manifest (Leben an und für sich, Sein des Seiendes, Sein als Lichtung, life, the Other, giveness) vs. any possible meaningful object constituted as a unity in a multiplicity of any possible consciousness, constitutive correlation whose character of possibility must be grasped as that of an eidetic structure the phenomenologist has to describe — which define the kind of problems and uses of the « horizon » that will be at stake: as for hermeneutical phenomenology, it all starts with Heidegger’s explicitation of the horizon of Leben an und für sich and being and ends up with the further rejection of such a concept, considered as connected to modern metaphysics of subjectivity, by the second Heidegger, Levinas, Henry and Marion, through Gadamer’s attempt to combine the use of the term of « horizon » and a renewed critic of metaphysics; on the other hand, as for Husserl’s phenomenology, the horizon is first considered in Thing and Space as a temporal and intentional synthetic function in virtue of which the unity of the thing is made out of a multiplicity of external perceptions, before its synthetic function is generalized in Ideen I to the constitution of each and every transcendant and immanent objectivity. Then it is precisely such a generalization which, as it defines Husserl’s concept of « phenomenon » itself as a unity constituted in a multiplicity synthesized through an horizon, implies theoretical developments related to phenomenology’s methodical operations — épochè, eidetic reduction and intentional analysis, phenomenological reflexion — in virtue of which such phenomena can be studied, developments we try to follow in the second part of this work. At this point, we are finally led to two main results: first, we’re from now on able to value the differentiated significance of the concept of « horizon » in both versions of phenomenology; secondly, and more importantly, by radically distinguishing those two ways of doing phenomenology, we pave the way to (and justify theoretically) a further appropriation of Husserl’s phenomenology that, more than a century after the publication of Ideen I, is still to be carried out.
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La polémique dans le Coran : Essai d'analyse du contre-discours et de la riposte coranique.Azaiez, Mehdi 19 October 2012 (has links)
La recherche proposée souhaite être une contribution aux études coraniques contemporaines. Elle vise à analyser un genre prépondérant du Coran : la polémique. L'étude s'appuie pour l'essentiel sur l'analyse du contre-discours tenu par les détracteurs du Coran, dont ce dernier se fait lui-même l'écho, et la riposte coranique qu'elle génère. L'investigation tentera de répondre aux questions suivantes : comment le discours coranique réfute la parole qui le nie ? Quelles sont les stratégies discursives mises en place ? Quelles sont les représentations de l'opposant qu'elles entraînent ? A quels effets (de sens) sur qui et sur quoi ces stratégies conduisent-elles ? Ce travail empruntera des voies méthodologiques pluridisciplinaires issues des sciences de l'histoire des religions, des théories de la linguistique (la polyphonie, l'intertextualité et le discours rapporté) et des sciences de l'argumentation et de la rhétorique (le modèle dialogal et les questions argumentatives). / Although counter-discourse - or the Qur'ān's quotation of opponents real or fictitious - is a fundamental characteristic of the Qurānic rhetoric, it has never been systematically studied. This PhD seeks to partly fill in this gap. For this purpose, our work will propose a localization, a quantification and a categorization of the phenomenon in the Qurānic corpus. The investigation will attempt to answer the following questions : how the Qur'anic discourse rejects the words that denies itself ? What are the discursive strategies in place ? What are the representations of the opponents ? This work will use multidisciplinary science of history of religions, theories of linguistics (polyphony, intertextuality, and reported speech) and science of argumentation and rhetoric.
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A presença do outro : um viés lingüístico-discursivo na linguagem jurídicaMontano, Elza Eliana Lisbôa January 2007 (has links)
Reposant sur le présupposé théorique du dialogisme de Mikhaïl Bakhtine, cette thése est une étude d'énonciation, dans laquelle sont examinés les concepts de genres de discours, de style et de sujet du text. La théorie de Jean-Michel Adam met en avant la séquencialité de cet énoncé; Catherine Kerbrat-Orecchioni nouns montre les catégories utilisables par le sujet énonciateur, s'identifiant à travers sa subjectivité pour etré perçu comme sujet du processus. La méthodologie utilisée dans ce travail est d'ordre qualitatif. Le corpus analysé est le Vote nº 81.360, exposé dans le contexte de la Cour Supréme Brésilienne (Supremo Tribunal Federal), qui est fondée sur la législation en vigueur. L'entendement de ce corpus typifie le délit de viol. II résulte de cette lecture une jurisprudence déterminante pour que ce crime intègre la liste des articles légaux, ne permettant pas aux prisionniers de bénéficier d'une progression du régime des peines. La question du genre est importante dans la recherche, dans la mesure où le Code Pénal indique que l'article qui typifie le délit de viol vise à protéger la liberté sexuelle de la femme, indépendamment de sa moralité. La Conférence Mondíale sur les Droits de l'Homme, qui s'est tenue à Vienne, reconnait dans l'article 18 de sa déclaration que les Droits Fondamentaux des femmes et des fillettes font inaliénablement, intégralement et indissociablement partie des droits universels de la personne; autrement dit, la violence de genre est incompatible avec la dignité du moi et de l'autre, en tant que citoyennes. D'autre part, les sujets davantage concernés par de vote sont des femmes: l'une, l'énonciateur de la décision prise dants le vote analysé; l'autre, la victime violée. / Esta tese é um estudo de enunciação, cujo pressuposto teórico é o dialogismo de Bakhtin, onde discuto os conceitos de gêneros de discurso, estilo, sujeito do texto. A teoria de Adam identifica a seqüencialidade desse enunciado; Kerbrat-Orecchioni mostra-me as categorias possíveis de serem usadas pelo sujeito enunciador, identificando-se mediante sua subjetividade para que possa ser identificado como sujeito do processo. A metodologia usada nesta tese é a qualitativa. O corpus analisado é o Voto n° 81.360, exposto em um contexto, o Supremo Tribunal Federal (STF), legalmente amparado para isso. O entendimento deste corpus tipifica o delito de estupro. Dessa leitura, resulta uma jurisprudência determinante para que esse crime entre no rol dos artigos legais, não permitindo aos presos terem progressão de regime. A questão de gênero é importante para a pesquisa, pois o Código Penal explicita que o artigo que tipifica o delito de estupro visa a proteger a liberdade sexual da mulher, independentemente de sua moralidade. A Conferência Mundial dos Direitos Humanos, realizada em Viena, em sua Declaração, no art. 18, reconhece os Direitos Humanos das mulheres e das meninas são inalienáveis e constituem parte integrante e indivisível dos Direitos Humanos universais, ou seja, a violência de gênero é incompatível com a dignidade do eu e do outro, como cidadãs. Além disso, os sujeitos relevantes desse voto são mulheres: uma, o enunciador da decisão impressa no voto analisado; a outra, a vítima violentada.
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Lire et écrire les signes divins : recherches sur la divination romaine à travers l'historiographie impériale / Reading and Writing divine Signs : roman Divination through imperial HistoriographyLoriol, Romain 02 April 2016 (has links)
La divination est à Rome l’instrument central du dialogue avec les dieux, et les sources témoignent de l’attention que les Romains portent aux signes divins sous la République et sous l’Empire, dans la pratique publique comme privée. Or, loin d’être une simple manifestation de crédulité, ou à l’inverse la coquille vide d’un ritualisme formel, la croyance aux signes divins a un caractère rationnel, attesté par l’existence à Rome de savoirs et de procédures divinatoires très élaborés. Cette rationalité est sensible dans un autre champ, qui n’a pas ou peu été exploré : les récits de signes. La narration d’un signe divin, telle qu’on en trouve en abondance chez les historiens impériaux, se présente sous la forme d’une description factuelle et sèche dont l’intérêt paraît limité. L’objectif de ce travail est de montrer au contraire que le récit de signes est une forme très riche qui traduit et met en œuvre la pensée divinatoire des Romains.Un signe divin ne peut être reconnu, interprété, discuté qu’à condition d’avoir été verbalisé. Puisqu’un signe est toujours mis en mots, la posture d’un sénateur devant un prodige qui lui est annoncé, celle d’un simple particulier face à un présage et celle d’un lecteur vis-à-vis du signe qu’il lit ou entend raconter sont similaires : ils reconnaissent et interprètent un signe à partir de sa traduction verbale. Ce que l’étude du récit de signes éclaire alors, ce sont les enjeux de cette mise en mots et de sa réception : sur quels critères un phénomène était-il reconnu à Rome comme un signe ? Quels obstacles rencontrait ensuite son interprétation ? À quelles conditions un signe divin pouvait-il être chargé d’une signification politique, morale, voire d’un sous-texte comique ? Quelles sont enfin les potentialités esthétiques propres au récit de signes ? Il s’agit là de montrer, en déployant ces strates de sens et en dégageant la structure fonctionnelle d’un signe, comment il pouvait être construit et compris – de montrer, autrement dit, pourquoi la divination est un art de lire et d’écrire les signes divins. / In Rome, divination is the essential instrument of the dialogue with the gods, and sources are witness to the attention that the Romans paid to divine signs under the Republic and the Empire, in the public as well as in the private practice. Yet, far from being a simple expression of credulity, or, conversely, the hollow shell of a formal ritualism, the belief in divine signs has a rational nature, as shown by the existence in Rome of extremely elaborate divinatory knowledge and procedures. This rationality is discernible in another field, which has not, or only partially, been explored: tales of signs. The narratives of divine signs, plenty of which can be found in imperial historians’ works, appear as factual and plain descriptions whose interest seems limited. The aim of this dissertation is nonetheless to show that tales of signs are a rich form of expression which translates and implements the Romans’ divinatory thought. A divine sign cannot be recognised, interpreted, discussed unless it has been verbalised. Since a sign is always put into words, the stances of a senator confronted with a heralded wonder, of an average individual faced with an omen and of a reader vis-à-vis a sign which he reads or hears about are similar: they recognise and interpret a sign from its verbal translation. Thus, the study of tales of signs sheds light on what is at stake in this verbalisation and its reception: what criteria allowed for a phenomenon to be recognised as a sign in Rome? What could impede its subsequent interpretation? Under what conditions could a divine sign be charged with political, moral meaning or even a comical subtext? Finally, what are the aesthetic potentialities specific to tales of signs? We intend to show, by unfolding these strata of meaning and by exposing the functional structure of a sign, how it could be constructed and construed – in other words, to show why divination is a craft of reading and writing divine signs.
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La nozione di « événement » nella fenomenologia francese contemporanea / The notion of « event » in French contemporary phenomenology / La notion d’« événement » dans la phénoménologie française contemporaineViri, Federico 13 December 2014 (has links)
Le but de ce travail est de reconstruire la structure théorique et l’aspect historique de la notiond’« événement » dans le milieu de la phénoménologie française contemporaine, et en particulierdans les travaux de J. Derrida, J.-L. Marion et C. Romano. Le processus de reformulation de laphénoménologie qui est l’objet de notre étude s’étend des années 80 aux années 2000 et nepouvait adopter une approche diverse de celle qui consiste précisément dans le développementdu thème de l’événement, dont on a tenté de mettre en lumière les différentes traditions dont ilhérite. Il s’agit en général d’une référence mixte à la phénoménologie heideggerienne del’inapparent et au post-structuralisme. La question du statut de l’anthropos et du futur de laphénoménologie demeure en arrière-fond grâce aux questions ouvertes par la notion d’ «événement ». / The purpose of this work is to provide a theoretical and historical reconstruction of the notion of« event » in the field of French contemporary phenomenology and as it is developed in the worksof three main authors, notably J. Derrida, J.-L. Marion et C. Romano. The starting point of thework is in the attempt to reform French phenomenology from 80’s till nowadays through theconcept of event. Accordingly, the heritage of French contemporary phenomenology is identifiedin the tangle of Heidegger’s inapparent phenomenology as well as in post-structuralism. Thequestions cornering the definition of anthropos and the future of phenomenology are thereby inbackground.
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La triple occultation des femmes croyantes abrahamiques au Québec : analyse de perspectives contemporaines de solutions féministesChouinard, Carmen 03 1900 (has links)
Ce travail part du postulat que l’occultation des femmes croyantes au Québec résulte de la combinaison de trois facteurs : la sécularisation de la société, l’idéologie des féminismes de la deuxième vague et les discours patriarcaux propres aux communautés abrahamiques du Québec. À compter de la Révolution tranquille, dans les années soixante, la société québécoise s’est d’abord laïcisée puis sécularisée rapidement. Cette révolution a progressivement éloigné les institutions religieuses des dynamiques politiques, ainsi que du milieu de la santé et de l’éducation. En même temps, la sécularisation a écarté le discours religieux de l’espace public et l’a relégué à l’espace privé, où le discours des femmes croyantes s’est trouvé circonscrit. Parallèlement à ce processus rapide de sécularisation, durant le dernier quart du 20e siècle, se produisait la montée des féminismes de la deuxième vague. Depuis le début du troisième millénaire de l’ère commune, cette deuxième vague a commencé à céder la place à une troisième, mais celle-ci n’est toujours pas dominante en milieu québécois. Il faut mentionner que pour les adhérentes des féminismes de la deuxième vague, religion et féminisme sont incompatibles.
Outre la sécularisation et la montée des féminismes de la deuxième vague, le troisième facteur d’occultation demeure toujours la dimension patriarcale traditionnelle des institutions et communautés abrahamiques (juive, chrétienne et musulmane). Leur édification millénaire et leurs processus herméneutiques respectifs, fortement ancrés dans des systèmes patriarcaux, s’ouvrent difficilement à la plupart des innovations suggérées par leurs adeptes féministes.
Pour chacune des religions abrahamiques qui font l’objet de cette thèse, une universitaire féministe a été sélectionnée : Norma Baumel Joseph, juive orthodoxe, Denise Couture chrétienne catholique romaine et Samia Amor, musulmane de tradition sunnite. Ce travail cherche à comprendre l’approche herméneutique postmoderne ainsi que les actions préconisées par chacune de ces femmes afin de lutter contre la triple occultation des femmes croyantes.
Par la relecture des textes sacrés, ces croyantes, spécialistes de leur tradition religieuse respective, tentent d’innover en matière d’interprétation religieuse pour ouvrir de nouvelles perspectives confrontant les exégèses patriarcales traditionnelles. Leurs approches de croyantes féministes invitent les féminismes du Québec à une ouverture à la pluralité culturelle qui inclurait la pluralité du religieux, tant intra-religieux que multireligieux. Finalement, ces auteures croyantes partagent, pour deux d’entre elles, la pratique du dialogue interreligieux comme piste possible pour redonner aux femmes croyantes une visibilité au sein de la société sécularisée, favorisant ainsi une reconnaissance de la place et des rôles particuliers qu’elles peuvent jouer dans une société québécoise réellement inclusive et égalitaire. / The premise of this thesis is that the concealment of religious women in Quebec is the result of
three factors: the secularization of the society, the ideology of the second wave feminism in
Quebec, and the patriarchal discourses found in the Abrahamic communities of Quebec. Starting
with the Quiet Revolution in the 1960s, Quebec society first laicized its institutions and then
quickly secularized socially. At the same time, this secularization process put aside religious
discourse from public space and relegated it to the private sphere, where the discourse of
religious women was circumscribed. Parallel to this rapid process of secularization, in the last
quarter of the 20th century, the rise of second wave feminism took place. Since the beginning of
the third millennium, this second wave has started to give way to a third wave, but this latest
wave has not yet become dominant in Quebec. It is important to add that for the followers of
second wave feminism, religion and feminism are incompatible.
Apart from this secularization and the increase in second wave feminism, the third concealment
factor still remains the traditional patriarchal dimension of the Abrahamic institutions and
communities (Jewish, Christian and Muslim). Their respective millennial edification and
hermeneutical processes are deeply anchored in patriarchal systems, making it very difficult to
open up to most innovations suggested by their feminist members.
For each one of those Abrahamic religions that are the focus of this thesis, a feminist scholar
was selected; Norma Baumel Joseph, an Orthodox Jew, Denise Couture, a Roman Catholic
Christian, and Samia Amor, a Muslim of Sunni tradition. This work aims to understand the
postmodern hermeneutical approach as well as the actions suggested by each one of these
women in order to fight against the triple concealment of religious women.
By re-reading the sacred texts, these believers, specialists of their respective religious tradition,
try to innovate in matters of religious interpretation in order to open up new perspectives that
confront traditional patriarchal exegesis. Their approach as religious feminists invite the
feminists of Quebec to be more open to a cultural plurality that would include religious plurality,
both intra-religiously and multi-religiously. Finally, these religious authors share, for two of
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them, the practice of interreligious dialogue as a possible avenue for giving religious women
anew a visibility in a secularized society, thus enabling a recognition of the place and particular
roles they can play in a Quebec society that is truly inclusive and egalitarian.
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Charles Taylor et les limites de la simple raisonSt-Laurent, Guillaume 05 1900 (has links)
Est-il encore légitime de distinguer, d’une part, la « simple raison », apte à convaincre n’importe quel penseur honnête et lucide, et d’autre part, le domaine de la foi religieuse, où les différences de conviction seraient a priori irréductibles, parce que soumises à des conditions de validité sui generis? Dans quelle mesure ce « partage des voix » entre la raison et la foi, que commandait au siècle des Lumières l’« exigence de l’émancipation » ou de l’affranchissement des tutelles autoritaires (le Selberdenken, le « penser par soi-même »), est-il encore d’actualité pour nous? Les temps ne sont-ils pas mûrs pour une autre attitude de la raison philosophique par rapport à la foi religieuse, qui se proposerait de mettre en question la théorie qui opposait la raison et la révélation comme deux « sources » irréductibles de vérité?
Le présent travail poursuivra trois objectifs principaux, dont la visée commune consistera à clarifier les tenants et aboutissants de la critique de la « simple raison » (reason alone) chez Charles Taylor, au regard de la totalité de son œuvre. Dans un premier temps, nous soulignerons que notre auteur récuse le paradigme épistémologique de la philosophie moderne au nom d’un paradigme herméneutique, plus sensible à la finitude langagière et historique de la raison humaine. Notre auteur reconnaît en effet au « débat herméneutique » (hermeneutical debate) une importance cruciale dans le contexte de la sécularité (ou de notre « âge séculier »), qui se caractérise par la coexistence d’une pluralité croissante de perspectives éthiques et spirituelles. Dans un deuxième temps, nous soutiendrons que ce paradigme herméneutique admet une distinction fondamentale entre deux modes de réflexion, l’argumentation transcendantale et la quête d’authenticité, et montrerons que l’argumentation transcendantale peut à son tour être comprise comme une modalité particulière de la « simple raison » dans le contexte du paradigme herméneutique. Ces deux premiers moments de nos analyses, de nature essentiellement exégétique, constitueront la majeure partie de notre thèse. Dans un troisième temps, nous examinerons la distinction entre l’argumentation transcendantale et la quête d’authenticité de façon à mettre en question les limites assignées par notre auteur à la première. Plus précisément, notre intention est de démontrer que la critique herméneutique de la simple raison proposée par Taylor présuppose elle-même la viabilité d’une « éthique transcendantale » et, par conséquent, la viabilité d’une conception transcendantale de la simple raison dans la sphère de la rationalité pratique. Cette éthique transcendantale affleure en plusieurs lieux dans son œuvre sous la forme d’un « humanisme » de type néo-aristotélicien, solidement ancré dans ses analyses des conditions d’arrière-plan inéluctables (ou transcendantales) de l’agir humain, sans toutefois être explicitement conçue et assumée en tant que telle. / Is it still legitimate to distinguish, on the one hand, ‘‘reason alone’’ or nonreligiously informed reason, whose conclusions are in principle able to satisfy any honest and lucid thinker, and on the second hand, the domain of religious faith, where differences of conviction would be a priori irreducible? Is this divide between reason and faith, which was prompted at the time of the Auflkärung by a great call to ‘‘emancipation’’ (to ‘‘think for yourself’’, Selberdenken), still relevant for us today? Are the times not ripe for another philosophical attitude in relation to religious faith, which would call into question the theory that opposed reason and revelation as two irreducible ‘‘sources’’ of truth?
This dissertation will pursue three main objectives, whose common aim is to clarify the motives and implications of the critique of ‘‘reason alone’’ in Charles Taylor’s work. First, we will show that Taylor rejects the ‘‘epistemological’’ paradigm of modern philosophy in the name of a hermeneutic paradigm, more sensitive to the linguistic and historical finitude of human reason. Our author maintains, indeed, that ‘‘hermeneutical debates’’ are now obligatory in our secular age, characterized by the coexistence of a growing plurality of ethical and spiritual perspectives. Secondly, we will argue that this hermeneutic paradigm admits of a fundamental distinction between two modes of reflection, that of ‘‘transcendental arguments’’ and the ‘‘quest for authenticity’’, and will show that transcendental arguments can in turn be understood as a specific modality of ‘‘reason alone’’ in the context of the hermeneutic paradigm. These two first stages of our analysis, mainly of an exegetical nature, will constitute the major part of our dissertation. Thirdly, we will examine the distinction between transcendental arguments and the quest for authenticity, to challenge the limits assigned by Taylor to the first domain. Specifically, we intend to demonstrate that the hermeneutical critique of reason propounded by Taylor presupposes the viability of a ‘‘transcendental ethics’’ and, therefore, the viability of a transcendental conception of reason in the domain of practical rationality. This transcendental ethics emerges at several occasions in his work as a kind of neo-Aristotelian ‘‘humanism’’, firmly anchored in his analysis of the inescapable background conditions of human agency, without being explicitly recognized as such.
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Le bonus vir en droit romain / The vir bonus in Roman lawGiannozzi, Elena 28 March 2015 (has links)
Le "vir bonus" apparaît à de nombreuses reprises dans les sources littéraires. Néanmoins, le"vir bonus" n’est pas seulement un idéal éthique, mais il est un critère herméneutique qui permet d’interpréter et de compléter des actes juridiques. C’est dans ce sens technique que les jurisconsultes y ont recours, au moins dès le IIe siècle av. J.-C.Le vir bonus doit être encadré dans le phénomène plus large de l’arbitrage à Rome et il doit être distinct de l’"arbiter ex compromisso". Il est surtout employé dans le domaine du droit des obligations et du droit des successions. Il est donc utilisé pour les actes juridiques bilatéraux et unilatéraux. Parfois le renvoi à l’homme de bien implique la présence d’un tiers qui est appelé à décider comme le ferait un "vir bonus" ; il a toutefois souvent une valeur objective.Dans cette hypothèse, le jugement de l’homme de bien (arbitratus boni viri) a une valeur abstraite. Si un lien existe entre les concepts de "vir bonus" et de "bona fides", le critère herméneutique de l’homme de bien est utilisé aussi dans des actes juridiques qui sont sanctionnés par une action "stricti iuris". L’emploi de l’"arbitratus boni viri" permet de rendre plus flexible le jugement sans pour autant remettre en cause la nature de droit strict de l’action. / The “vir bonus” is often mentioned in the sources. However, the “vir bonus” is not only an ethical ideal, but also a hermeneutic criterion that allows us to interpret and integrate the legal acts. This is the technical meaning given to it by the jurisconsults, at least starting from the II century a.C..The “vir bonus” should be replaced in the general context of Roman arbitration and distinguished from the “arbiter ex compromisso”. In particular, the “vir bonus” is used the field of obligation and inheritance rights. Therefore, it is used in bilateral as well as unilateral judiciary stores. At times, speaking of the “vir bonus” a third party is implied, called into question through the role and actions of a “vir bonus”; however, this third party often has an objective value. In this hypothesis, an honest man’s judgment (“arbitratus boni viri”) has an abstract value. Even though there is a link between the concepts of “vir bonus” and “bona fides”, the hermeneutic criterion of the “vir bonus” is also used in the actions that are “stricti iuris”. The use of the “arbitrates”“boni viri” allows judgment to be more flexible without questioning the “stricti iuris” nature of the action.
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Analyse phénoménologique du mouvement du soi des professionnels de l’intervention en soins spirituels du Québec : éléments d’une clinique entre herméneutique et spiritualités, la SophiatrieMecheri, Keira 07 1900 (has links)
L’analyse phénoménologique du mouvement du Soi a été menée auprès de dix-sept sujets, des intervenants en soins spirituels (ISS), ayant cheminé en direction d’une profession ouverte à la spiritualité et s’ouvrant à leur spiritualité. Notre démarche de recherche s’appuie sur la phénoménologie et s’ancre dans un paradigme constructiviste. Nous avons cherché à appréhender la formalisation d’un nouveau métier qui donne accès à une forme de psychologie spirituelle et laïque mise en pratique au moyen de soins spirituels non-confessionnels. Cette pratique particulière du soin spirituel au sein d’institutions de santé laïques nous a fait interroger les sources épistémologiques de l’herméneutique du Soi qui subit à la fois l’impact de l’histoire de la sécularité qui reconnaît la rupture culturelle et religieuse.
Cette recherche a permis d’accéder à une meilleure compréhension du parcours spirituel des ISS et de comprendre la nature d’un soin spirituel laïque qui engage la spiritualité personnelle de l’ISS. Elle a aussi permis de proposer un modèle d’accompagnement qui se situe à l’interface des soins spirituels et de la psychothérapie. Le mouvement du Soi s’exprime d’abord, chez l’ISS, dans la connaissance de ses propres blessures, de son humanité et dans un rapport à soi envisagé du point de vue de la normativité culturelle, religieuse, sociale et/ou institutionnelle. Ensuite, le Soi cherche à advenir à un nouveau rapport à l’existence que le sujet construit au fur et à mesure qu’il avance en direction d’une autonomie à conquérir – le gouvernement de soi – qui décrit une forme de maturité spirituelle ouverte à la spiritualité d’autrui. Enfin, l’atteinte de cette maturité se réalise pour le sujet au sein d’une création poétique de Soi qui est acceptation de Soi et permet au sujet ISS de déployer sa spiritualité au cœur d’un espace laïque au service du besoin spirituel des patients.
L’analyse de contenu du mouvement de l’être a permis de formaliser quatre étapes évolutives à travers lesquelles s’accomplit le déploiement d’une psychologie spirituelle propre aux sujets spirituels : (1) la figuration en tant que pensée spirituelle qui se cherche dans un mouvement causal ; (2) la configuration qui renvoie à la pensée spirituelle engagée dans la construction d’un sens sur elle-même, d’une histoire à soi et d’une spiritualité à vivre ; (3) la refiguration comme la pensée qui se critique et se Remet en question (c’est la récursivité selon Morin 2006) ; (4) la transfiguration qui est le moment où la pensée se valide, advient et repart en mouvement rétrocausal. Cette dernière et quatrième étape du mouvement du Soi permet de mettre à jour les éléments constitutifs de la sagesse qui se centre sur la découverte, la construction et l’expression du Soi. Elle permet au sujet spirituel de se découvrir et de se prendre lui-même pour objet de conscience à portée universel, c’est-à-dire qu’il se projette adéquatement dans l’espace commun, entre sa spiritualité et la pensée dominante laïque. Cet entre-deux est ce qui caractérise la sagesse – Sophia en grec – dans la mesure où le sujet est capable de trouver un point de rencontre entre son histoire individuelle et l’histoire commune. Cette sagesse le fait s’inscrire au bon moment et au bon endroit (c’est le kairos) et l’aide à construire sa propre histoire soumise aux aléas de l’existence. Son expérience humaine et spirituel exprime alors son désir de l’indéterminé enchainé à la causalité.
Les résultats concernant la psychologie spirituelle et laïque ont donné lieu à une distinction entre la croyance religieuse et la spiritualité religieuse. Dans le premier cas, le sujet se retrouve dans une forme de culture de soi (Foucault, 1979) qui vise le seul rapport authentique à soi ; dans le second, il place le sujet dans une situation relevant du dépassement de soi (Hadot, 1993) qui le positionne dans une quête de sens continuelle. En somme, ce mouvement du Soi apparaît être soumis à une organisation spécifique de la pensée faisant que la quête de sens s’accomplie dans une récurrence qui l’abolit sans répit (il n’y a pas de sens) tout en l’affirmant sans arrêt (le sens est le sens lui-même). Ce mouvement de la pensée est en fait un mouvement du soi qui se perd dans l’élaboration d’un savoir sur soi inductif et déductif et qui décrit l’idée que « le sens du sens est un sens qui n’a pas de sens ». Mais qui permet d’arriver à un point de rencontre entre le soi et l’autre, entre l’intérieur et l’extérieur, entre le dedans et le dehors.
Finalement, la Sophia (Reconnaissance de Soi) est portée par le principe de récursivité (la critique de Soi qui permet de juger ses jugements, de critiquer sa critique et de dépasser les préjugés sur soi ou sur le monde) et est le point d’ancrage à notre construction clinique axée sur la compréhension de l’ensemble du mouvement de l’être. / The phenomenological analysis of the movement of the Self was carried out with
seventeen subjects, speakers in spiritual care (ISS), having journeyed towards a profession
opened to spirituality and opening to their spirituality. Our research approach is based on
phenomenology and is anchored in a constructivist paradigm. We sought to understand the
formalization of a new profession which gives access to a form of spiritual and secular
psychology put into practice by means of non-confessional spiritual care. This particular
practice of spiritual care within secular health institutions made us question the
epistemological sources of self hermeneutics which goes through both the impact of the
history of secularity, which recognizes the cultural and religious rupture.
This research provided a better understanding of the spiritual journey of the ISS and
an understanding of the nature of secular spiritual care that engages the personal spirituality
of the ISS. It had also made it possible to propose a model of accompaniment which is
located at the interface of spiritual care and psychotherapy. The movement of the Self is
first expressed in the knowledge of one's own wounds, of one's humanity and in a
relationship to oneself from the point of view of cultural, religious, social and / or
institutional normativity. Then, the subject seeks to come to a new relationship with himself
that he builds while moving in the direction of an autonomy to conquer - self-government
- which describes a form of spiritual maturity opened to other people’s spirituality. Finally,
the achievement of this maturity is made by a poetic creation of the Self which is the
acceptance of the Self that allows the ISS to deploy its spirituality in the heart of a secular
space at the service of the spiritual need of patients.
The content analysis of the movement of the Self has made it possible to define four
evolutionary stages through which the deployment of a spiritual psychology specific to
spiritual subjects is accomplished: (1) figuration as a spiritual thought that is sought in
causal movement; (2) the configuration which refers to the spiritual thought engaged in the
construction of a sense of itself, of a story of its own and of a spirituality to live; (3)
refiguration as a thinking that criticizes and questions itself (this is recursion according to
Morin 2006); (4) the transfiguration which is the moment when the thought is validated,
occurs and starts again in a retrocausal movement.
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This last and fourth stage of the movement of the Self allows to reveal a form of
wisdom which approach is centered on the discovery, the construction and the expression
of the Self. Indeed, the spiritual subject can discover himself and take himself as the object
of consciousness with an universal scope, in other words, that he projects himself
adequately in the common space, between his spirituality and the dominant secular thought
. This in-between is what characterizes wisdom - Sophia in Greek - insofar as the subject
is able to find a meeting point between his individual history and the common history. This
wisdom makes him find himself at the right time, at the right place (this is the kairos) and
helps him to build his own story subjected to the vagaries of existence. Then, his human
and spiritual experience are expressing his desire for the indeterminate chained to causality.
The results regarding the spiritual and secular psychology gave rise to a distinction
between religious belief and religious spirituality. In the first case, the subject finds himself
in a form of self-culture (Foucault, 1979) which aims at the only authentic relationship with
the self; in the second one, it places the subject in a situation to surpass oneself (Hadot,
1993) which positions him in a continuous quest for meaning. In short, this movement of
the Self appears to be subjected to a specific organization of thought where the quest for
meaning is accomplished in a recurrence which abolishes it without respite (there is no
meaning) while affirming it without stopping (the meaning is the meaning itself). This
movement of thought is in fact a movement of the self which is lost in the formation of an
inductive and deductive self-knowledge and which describes the idea that "the sense of
meaning is a meaning that has no meaning". However, it makes it possible to reach a
meeting point between the self and the other, between the interior and the exterior, between
the inside and the outside; it also allows to judge the judgments, criticize the criticism and
overcome prejudices about oneself or the world.
Finally, Sophia (Self-recognition) is the anchor point of the whole movement of the
Self, making the object of our clinic essentially focused on the principle of recursion (Selfcriticism).
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La bienveillance organisationnelle comme motif de coopération, au-delà des règles et des rôles : trois essais / Organizational benevolence as a motive for cooperation, beyond rules and roles : three essaysMercier, Guillaume 29 June 2016 (has links)
La bienveillance est un motif d'action qui vise le bien de l'autre où répond à un bienfait de l'autre ; elle constitue également un élément du contexte organisationnel, qui participe du climat éthique dans lequel chaque membre agit. Elle prend diverses formes selon l'importance donnée au bien de l'autre, au sien propre et à la relation : elle peut être gratuite, utilitariste réciproque, instrumentale, etc. jusqu'à une forme de « bienveillance mutuelle », faite de gratitude, orientée vers l'autre dans une relation. La bienveillance organisationnelle - comme bienveillance d'un agent en tant qu'il participe avec d'autres de l'expérience organisationnelle, l'influence et est influencé par elle- peut émerger et se développer dans un engagement réciproque de agents, favorisant alors la coopération et un dépassement des normes d'action : elle est efficace - et paradoxalement, elle est d'autant plus efficace qu'elle ne vise pas cette efficacité. Cette bienveillance peut être comprise dans son rapport aux règles et aux rôles organisationnels: un rapport d'interprétation ou de réinterprétation réciproque. Cette thèse comprend trois essais :-Le cynisme organisationnel comme réponse à une violation de contrat psychologique: un moindre mal ? Le cas d'un cabinet de conseil -La bienveillance organisationnelle: prescrite ou proscrite? Les parcours de bienveillance dans un cabinet de conseil. Co-écrit avec Ghislain Deslandes.-Mercier, G. & Deslandes, G. (2016). There are no Codes, only Interpretations. Practical Wisdom and Hermeneutics in Monastic Organizations. Journal of Business Ethics. DOI: 10.1007/s10551-016-3055-4. / Benevolence is a motive for action that aims at the other's good or is an answer to the other's good deed; it constitutes also an element of the organizational context, which participates to the ethical climate within which each member acts. It takes various forms according to the importance give to the other's good, to one's own good and to the relationship: it can be gratuitous, utilitarian reciprocal, instrumental, etc. up to mutual benevolence', made of gratitude, directed at the other in a relationship. Organizational benevolence - as the benevolence of an agent in as much as he/she participates with others to the organizational experience, influences it and is influenced by it - can emerge and develop in a agents' reciprocal commitment, thus fostering cooperation and the exceeding of norms of action; it is efficient -and paradoxically, it is all the more efficient that it does not seek such efficiency. This benevolence can be understood in its relation with rules and organizational roles: a relation of reciprocal interpretation or reinterpretation. This thesis comprises three essays: -Organizational cynicism as a response to the violation of the psychological contract: A lesser evil? The case of a consulting firm -Organizational benevolence: prescribed or proscribed? Courses of benevolence in a consulting firm Co-authored with Ghislain Deslandes-Mercier, G. & Deslandes, G. (2016). There are no Codes, only Interpretations. Practical Wisdom and Hermeneutics in Monastic Organizations. Journal of Business Ethics. DOI : 10.1007/s 10551-016-3055-4.
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