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De retour : le post-exil comme mise à l'épreuve de l'origine dans les spectacles de Jorge Lavelli et Andrei Serban

Feoli-Gudino, Anrea 08 1900 (has links) (PDF)
Au retour, l'altérité rencontrée une première fois lors de l'exil s'est transformée. La confrontation avec le «nouveau» pays d'origine mène à un chavirement identitaire et le «revenant» fait l'expérience de l' «entre-deux» du post-exil. L'exilé qui revient à son origine met sa personne, ceux qui l'accueillent et sa vie en général, à l'épreuve. Dans les mises en scène de Jorge Lavelli, exilé volontaire argentin, et d'Andrei Serban, exilé politique roumain, de retour dans leur pays natal, on découvre des fragments de leur origine, des traces de leur retour chez eux. Bertolt Brecht a été l'exemple séminal de ce mémoire. Il est rentré en Allemagne définitivement après un long exil. Lavelli vit des retours ponctuels à Buenos Aires. Serban tente un retour plus stable à Bucarest; après un premier retour de trois ans, il fait des retours ponctuels à Cluj et à Bucarest. Le premier chapitre de ce mémoire aborde l'altérité et l'identité du retour sous trois angles: être l'autre (Yvonne, princesse de Bourgogne -1972 de Lavelli et Oncle Vania -2007 de Serban); devenir l'invité chez soi (Mein kampf (farce) -2000 de Lavelli et La mouette -2007 de Serban); la langue maternelle comme outil identitaire (Divines paroles -1964, La fille de l'air -2004 et Le roi Lear -2006 de Lavelli; Une trilogie antique (Médée, Les Troyennes et Électre) -1990 et Qui a besoin de théâtre:? -1990 de Serban). Dans le deuxième chapitre, nous étudions comment la mémoire (Six personnages en quête d'auteur -1998 de Lavelli et La cerisaie -1992-1993 de Serban), la perte (Le roi Lear et Médée) et la quête de l'universel (La fille de l'air et Les Troyennes) se déploient sur la scène pour dessiner l'entre-deux du retour. Le chapitre 3 traite de la réception en deux temps: nous verrons les particularités de l'œuvre chez chaque metteur en scène quand il retourne dans son pays natal d'une part, et d'autre part, nous étudierons le regard que portent la critique et le public sur Lavelli. Des neuf spectacles à l'étude, sept contiennent des traces de reprise, de duplication ou de recréation de la version originale montée dans les pays d'accueil respectifs: la France pour Lavelli et les États-Unis pour Serban. Cette réflexion sur l'œuvre de metteurs en scène «revenants» procède d'une double approche: d'un point de vue philosophique et du point de vue de l'analyse théâtrale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : retour, exil, identité, origine, théâtre, mise en scène, Lavelli, Serban.
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La figuration de la violence dans Shame de Salman Rushdie : subversion, altérité et dualisme

Châteauvert, Ann 08 1900 (has links) (PDF)
Le traitement actuel de la violence exprime nos inquiétudes et nos préoccupations devant un monde rendu de plus en plus incertain. Cette violence nous convie à de nouveaux paradigmes, imaginaires, signes et représentations. Conséquemment, l'inflation des images de la violence entretient le désordre et le chaos de notre monde moderne, en plus d'en faire la propagande sous la forme d'un spectacle convenable et standardisé. À partir du roman Shame de Salman Rushdie, il sera montré que les images de la violence proposées par cet écrivain font émerger une violence fondatrice, un objet de pensée riche en interprétations, contrairement à une violence spectaculaire dénuée d'ambiguïtés et de nuances. À ce propos, les positions de plusieurs penseurs sur la question de la violence, du rapport à l'image et à la fiction seront abordées afin de mieux comprendre le rôle de la figuration de la violence dans l'œuvre romanesque de cet écrivain. L'étude du processus de figuration servira à dégager un réseau de figures construites autour de la violence et caractérisées par le dualisme et l'altérité. À partir du personnage principal de Shame, une idiote qui incarne et transcende le sentiment de honte, il s'agira d'examiner la relation subversive qu'entretiennent figure et affect. Dans ce cas-ci, la figure de l'idiot qui est à la fois une puissance d'affect et de concept, nous autorise à penser l'origine de la violence, mais permet aussi de poser un regard neuf sur le monde. Ce mémoire dépeint la manière singulière dont le récit décante le processus de figuration, c'est-à-dire en mettant une distance avec ses propres figures consentant ainsi à la prise de recul nécessaire d'une posture critique. Une critique de la violence deviendra donc le moteur d'une écriture peuplée de ruptures, de répétitions et d'exacerbations visant à détourner la violence contemporaine en l'attaquant avec ses propres armes. La figuration de la violence autorise la représentation de l'irreprésentable et l'aveu de l'inavouable et est en ce sens perçue comme une stratégie de subversion narrative et textuelle qui détruit les formes sclérosées de la littérature et vient modifier l'acte de lecture. Cette violence qui s'immisce dans l'imaginaire de Rushdie, en plus d'exposer les complexités de l'identité et notre rapport avec l'Autre, se mêle aux procédés littéraires des romans postmodernes afin de les transformer et les enrichir. Ce mémoire propose enfin une étude des particularités de la métafiction, de l'imaginaire contemporain, ainsi que de la satire, tactique de subversion par excellence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Violence, figuration, imaginaire, subversion, dualisme, identité, métafiction, postmodernité, Salman Rushdie, Shame.
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La construction de l'identité culturelle au cours de la traversée des cultures algérienne et française dans La goutte d'or de Michel Tournier

Allaire, Émilie 01 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, nous interrogeons le malaise que vivent certains immigrants en France : celui de ne pas réussir à s'intégrer à la culture en place, en dépit de nombreux efforts. Cette situation est dépeinte dans La goutte d'or de Michel Tournier, paru chez Gallimard en 1985. Le récit met en scène un jeune berger nommé Idriss, vivant dans une oasis du Sahara, qui quitte sa terre natale pour aller vivre à Paris. Le long de son voyage, Idriss s'est imprégné des différentes cultures qu'il a rencontrées. Dans le premier chapitre, nous introduisons les théories qui nous servent à analyser l'identité culturelle du personnage. La définition de la culture faite par Youri Lotman, sémioticien russe, nous permet de retracer les différentes cultures en jeu, un parcours culturel que nous détaillons dans le second chapitre. Nous pouvons également, grâce au concept de frontières optimisé par Rachel Bouvet, situer le personnage dans les cultures qu'il traverse : il se tient à la frontière, il est partagé entre plusieurs cultures. Il s'agit alors d'analyser son identité qui ne manque pas d'exprimer cette hybridité, analyse que nous menons dans le troisième chapitre. Afin de bien représenter le personnage principal, nous faisons appel à une conception, mise à jour par Amin Maalouf, qui concilie les particularités multiples de l'identité de chaque individu. En imbriquant dans une relation de cause à effet l'altérité et l'identité, à la manière de Gilles Thérien, nous nous penchons sur les rencontres qui jalonnent le périple du protagoniste. À travers la quête identitaire du personnage se joue un combat entre les cultures oasienne et française, chacune utilisant un langage sémiotique différent. La culture française est représentée par l'image : c'est en prenant sa photographie qu'une touriste française attire le protagoniste à Paris. Arrivé dans la métropole, il y découvre d'abondantes images qui ne lui correspondent pas. À l'opposé, la culture oasienne met de l'avant le signe, les formes abstraites. Entre ces deux pôles, le lecteur de La goutte d'or découvre l'occidentalisation erratique de la culture algérienne qui s'approprie par moment l'image. Déstabilisé par le monde occidental, Idriss se replie vers les immigrants et fait alors la découverte de la calligraphie, ce qui le soustrait au pouvoir aliénant de l'image. C'est en retrouvant le signe, écrit cette fois, qu'il trouve enfin son identité. Ce récit illustre le fait que dans le regard de l'immigrant, la profusion d'images est problématique: non seulement elles ne reflètent pas ce qu'il est, mais elles lui renvoient des possibilités douloureusement inatteignables. Ce qui permet de déterminer un manque important dans notre société : le commentaire de l'image. Cette dernière étape d'analyse nous amène à réconcilier les langages sémiotiques et les cultures dont ils sont l'apanage, à considérer que l'image doit être approchée par le biais du signe écrit ou sonore qui la rend inoffensive. C'est de cette façon que nous pouvons reléguer l'image au domaine de l'imaginaire, et nous tourner vers d'autres langages sémiotiques pour représenter l'individu. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Michel Tournier, La goutte d'or, Algérie, France, culture, identité, altérité, image, signe, photographie, calligraphie.
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Parcours identitaires de trois jeunes Burkinabès : de la rue au cirque social

Plante, Marie-Ève 04 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire est né du désir d'approfondir la problématique des arts du cirque comme approche communicationnelle et pédagogique alternative pour les jeunes en difficulté. Précisément, il implique la dynamique des rapports pouvant s'établir dans un contexte incluant à la fois création et intervention : le cirque social représente une combinaison inédite d'apprentissage des arts du cirque et du « vivre ensemble » pour les jeunes qui ont été au préalable marginalisés, à travers des trajets de vécus de rue, voire de petites délinquances. Dès lors, le but de ce mémoire renvoie à explorer la question fondamentale de l'identité de ces jeunes, de sa formation originaire comme à travers l'expérience de la rue et de son évolution au contact du cirque. Les concepts associés aux théories psychosociales de l'identité et aux recherches sur le vécu de la rue, singulièrement en Afrique, au Burkina Faso, sont déclinés en recueillant le point de vue des premiers intéressés (les jeunes). Plus précisément, en ayant posé la dynamique qui les fait rencontrer le cirque, cette étude se centre sur les marqueurs par lesquels 3 jeunes Burkinabés se sont forgés une identité dans le contact avec des moniteurs québécois et, devenus à leur tour moniteurs, dans leur intervention auprès des petits de la rue au Burkina Faso. Afin de faire ressortir le comportement identitaire des jeunes s'épanouissant, progressant, à travers les arts du cirque, deux méthodes de recueil empruntées à l'ethnographie sont en dominante utilisées. C'est au sein de l'immersion qui implique une participation active et intense à la vie quotidienne, et ce, au cours d'un terrain de quatre mois. En premier lieu, le récit de vie thématique (sur le parcours identitaire), réalisé au cours de 2 entrevues semi-dirigées pour chacun d'eux (récit par ailleurs enrichi au fil d'entretiens informels, de partage de repas et d'activités ou de discussions) et l'ethnophotographie qui comporte spécifiquement ici deux objectifs. Il faut d'abord utiliser la caméra pour capter les émotions et les relations se dégageant lors de l'entraînement, des spectacles ou des périodes d'enseignement des moniteurs aux plus jeunes. Il s'agit en outre d'utiliser ces photographies comme témoignage visuel reflété aux 3 jeunes moniteurs afin de leur faire préciser (lors d'une rencontre où je leur présentais les images) l'impact voire l'influence du cirque sur l'aspect et le développement « identitaire » des jeunes qui pratiquent les arts du cirque. L'ethnophotographie devient ainsi un puissant révélateur non seulement de l'expression qui dépasse la parole, mais du caractère proprement communicationnel des paris éducatifs du cirque social, notamment dans l'apprentissage non-violent de diverses modalités expressives gratifiantes. L'analyse met en relief les effets de contraste entre la rue et l'éducation via les arts du cirque, mais également de similitude, notamment au plan de l'importance du groupe, cette fois orientée sur la cohésion, le respect, l'émulation, l'identification à des modèles positifs. La volonté de prévenir la délinquance, de transmettre à la fois ordre de valeurs et habiletés circassiennes, de même que de s'inscrire dans un projet de développement, personnel et collectif, apparaissent comme les grands indices de la qualité communicationnelle du cirque social. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité, cirque social, rencontre, jeunes de la rue, Burkina Faso, marginalité, reconnaissance sociale.
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La production de discours autour de l'oeuvre et de l'artiste Tracey Emin

Laurin, Audrey 09 1900 (has links) (PDF)
Tracey Emin est une figure singulière du monde de l'art londonien de par sa présence marquée autant dans le monde de l'art contemporain que dans les médias de masse. Les discours de l'artiste tendent à opérer un brouillage entre son œuvre et sa vie personnelle en se fondant sur une authenticité mis en avant par Emin elle-même. Elle se constitue ainsi une identité d'artiste femme en récupérant des stéréotypes attribués aux artistes. Toutefois, il ne peut être question de la véracité de l'authenticité d'Emin, puisque celle-ci est invérifiable. C'est pourquoi ce mémoire s'attarde plutôt sur le succès des actes et des discours d'Emin dans l'instauration de son statut d'artiste. Pour ce faire, le concept de performativité tel que développé par Judith Butler et les écrits de Foucault sur la parrhesia servent d'outils d'analyse afin de déterminer comment Emin parvient à se créer cette identité d'artiste femme tout en se faisant accepter comme telle par la plupart des spectateurs. Ce mémoire se penche sur les transformations dans les moyens employés par Emin afin de faire fonctionner son identité d'artiste. Ainsi, à travers l'analyse de l'œuvre The Exorcism of the Last Painting I Ever Made de 1996, il est question de la manière dont Emin doit se mettre en scène comme artiste à travers ses œuvres afin de se distinguer dans le monde de l'art étant donné son anonymat relatif à l'époque. La série de scandales qui éclate à la fin des années 1990 sert ensuite à démontrer comment, à travers une accession soudaine à la célébrité, Emin doit adapter ses discours à sa visibilité soudaine. Emin parvient finalement à maintenir sa visibilité au cours des années 2000 et l'examen de sa chronique hebdomadaire « My Life in a Column », publiée dans le journal The Independent, démontre comment Emin consolide son identité d'artiste en prenant le lecteur à témoin de ses aléas quotidiens. Le succès des diverses stratégies exploitées par Emin permet d'affirmer que sa pratique comporte une dimension politique insoupçonnée, puisqu'elle parvient à faire admettre des comportements habituellement jugés inadmissibles par le public. Ainsi, la performativité chez Emin opère une déstabilisation des normes qui forment son identité à la fois comme femme et comme artiste. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Tracey Emin, discours sur l'art, femme artiste, stéréotypes attachés à l'artiste, performativité.
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Identité, religion et traditions culturelles : le cas d'une jeune femme Banjara du Karnataka en Inde

Beaudet, Jacinthe 01 1900 (has links) (PDF)
Inspirée d'un premier séjour en Inde, la présente étude a comme questionnement général l'articulation de l'individualité au sein de la collectivité. L'objectif de notre recherche est plus précisément de comprendre comment la religion et les traditions culturelles pratiquées sur le sous-continent indien prennent place dans l'identité personnelle de l'individu. Dans cette optique est explorée l'identité d'une jeune femme banjara à l'aube de son mariage selon la méthodologie ethnographique. Ancienne tribu nomade aujourd'hui sédentarisée, les Banjaras de la province du Karnataka sont encore aujourd'hui fortement ostracisés par la population indienne en regard de leur origine culturelle. Les dimensions ciblées à l'observation de notre répondante sont le genre, l'identité culturelle, les pratiques et croyances religieuses, et l'état civil. Notre approche du phénomène identitaire se veut constructiviste. En cela, les travaux des sociologues Georges Herbert Mead, Max Weber et Peter Berger et Thomas Luckmann servent d'assises à la compréhension de notre objet. Notre cadre théorique, quant à lui, s'inspire principalement des travaux des anthropologues Luce Des Aulniers et Tzvetan Todorov concernant le rôle de l'altérité dans la construction identitaire. Le modèle de socialisation développé par Berger et Luckmann vient finalement appuyer l'interprétation de nos données recueillies en terrain. Notre expérience de l'Autre s'avère notamment l'occasion de réfléchir sur le rôle de la communication dans la compréhension du phénomène identitaire. Dans le contexte du vivre-ensemble contemporain, plus particulièrement de la cohabitation problématique d'appartenances culturelles et religieuses diverses, la réalisation et la diffusion d'un court documentaire ethnographique inspirée de la démarche de l'anthropologie visuelle partagée nous apparaît en cela non seulement une démarche communicationnelle créatrice et un médium permettant la co-construction et la transmission de la connaissance anthropologique, mais également un outil capable de favoriser la mobilisation d'individus vers de nouvelles formes de collectivités plus respectueuses de la différence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Inde, identité, religion, traditions culturelles, anthropologie visuelle
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Hôtel Canada? : recherche sur l'identité et le sens d'appartenance chez les immigrants arabes au Canada

Khachouk, Aliaa 02 1900 (has links) (PDF)
Le mémoire présenté résume ma vision de l'identité et sens de l'appartenance chez les immigrants arabes au Canada. Les lignes générales de ce sujet dont je pourrais classifier les résultats dans le présent résumé sont : De nos jours, le monde est plein de conflits de ce genre (trouver une identité) parce que nous sommes dans un temps où la révolution technologique envahit la terre et fait changer les critères essentiels qui ont été utilisés, auparavant, pour définir l'identité. Par exemple, les valeurs anciennes comme la nation, la patrie, la culture, en rajoutant tous les attachements qui relient la personne avec les constituants de sa personnalité ou bien de son identité. Chercher l'identité, ou bien le sens de l'appartenance, est une question qui ne touche pas uniquement les émigrants, mais également chaque personne dans le monde. En plus elle est essentielle et sensible; elle se pose et s’impose chaque jour et partout. On partage en premier lieu notre humanité. Chacun parmi nous appartient à une identité culturelle différente de l'autre, celle qu'on doit défendre et garder pour garantir la richesse humaine et culturelle de notre monde. Être immigrant veut dire appartenir à deux pays (natal et d'accueil) et avoir deux identités civiques différentes. Mais décider à quel pays on appartient est relié à l'identité culturelle qui est responsable de nous donner la reconnaissance et le respect de notre existence comme des membres de l'humanité qui ont les mêmes droits. Le mémoire écrit/film se propose d'analyser le phénomène d'identité de l'immigrant, non seulement comme un phénomène d'immigration et d'intégration des immigrants arabes dans la structure sociale québécoise, mais aussi comme un aspect indissociable de leurs appartenances. C'est aussi un exemple de réussite, au-delà des mots, des rapports en tant que ponts créés entre la vie nouvelle et l'existence passée. L'objectif du mémoire écrit/film sera de mettre en lumière la vie de quatre personnages arabes vivant au Canada depuis longtemps, mais ayant conservé leurs traditions et leur mode de vie. Ces personnages ont échappé aux rudes conditions de vie dans leur pays d'origine, mais continuent de considérer le Canada comme un hôtel. Un hôtel dans lequel ils ont pourtant l'intention de rester pour une période indéterminée. La forme documentaire exprime le but de mon projet, évite ou essaie d'éviter le plus possible de transmettre un jugement précis aux spectateurs (la fonction de reportage), et tend en même temps à provoquer des questions en eux, des sentiments, des doutes, etc. La fonction de ce genre cinématographique résume ma définition du documentaire. C'est bien là la méthodologie générale adoptée par le film, qui puise son essence et son objectif dans le cinéma-vérité sans se conformer littéralement aux lois qui le caractérisent et que nous avons vues dans certains films des premiers réalisateurs québécois. Nous avons suivi la logique la plus générale et essayé de mettre en œuvre notre vision spécifique dans la présentation et l'interprétation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : L'identité, Immigrants, Patrie, Documentaire, Cinéma-vérité.
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Le rapport à soi, la relation à l'autre : les pratiques artistiques de Nan Goldin et de Pina Bausch, entre identité et devenir

Joly, Mylène 12 1900 (has links) (PDF)
Il est souvent dit des œuvres de Nan Goldin et de Pina Bausch qu'elles sont si près de l'individu qu'elles traduisent l'identité telle qu'elle est, criante de vérité, dépourvue de tous les oripeaux que lui impose la vie en société. L'identité s'avère cependant un phénomène discutable dans son unité et questionnable dans sa sédentarité. Elle paraît davantage observable dans sa multiplicité et son nomadisme. L'étude actuelle esquisse les voies par lesquelles la photographe et la chorégraphe parviennent à poser un regard sur cette mouvance plurielle, non seulement au sein de leurs œuvres, mais plus particulièrement à travers les approches qu'elles privilégient. En adoptant des processus comparables à la discipline de soi des écritures, elles accordent la création artistique à la construction du sujet. Le devenir de l'œuvre rejoint donc le devenir individuel, se révélant dans l'accumulation des expériences, se mouvant entre le soi et l'autre. L'essai est divisé en quatre chapitres. Le premier ébauche le contexte de la problématique tel qu'elle se positionne à mi-chemin entre l'histoire de l'art et l'histoire de la danse. Le propos soutenu revendique un décloisonnement des champs de recherche pour ouvrir la voie à plus de créativité dans l'étude des arts. Le second dessine d'abord les portraits des cheminements distinctifs de Pina Bausch et de Nan Goldin, permettant ensuite d'établir les parentés sur lesquelles s'appuiera l'étude. Le troisième définit les balises conceptuelles et met en forme la structure théorique nécessaire au regard proposé. Dans la foulée, il fonde la relation entre l'œuvre d'art et les écritures de soi. Enfin, le quatrième cherche à observer le rapport tissé entre la discipline subjective, et les démarches propres à la chorégraphe et à la photographe. Il vise à mettre en relief les dimensions que prennent le rapport à soi et la relation à l'autre dans la dialectique de l'identité et du devenir au fondement des pratiques des deux artistes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pina Bausch, Nan Goldin, devenir, identité, processus de création, écriture de soi, le soi et l'autre
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Le solo ou la construction de l'identité comme reflet d'une époque dans les spectacles de Pol Pelletier et de Robert Lepage

Perrot, Edwige 08 1900 (has links) (PDF)
Depuis les années 1970 - décennie du Moi pour certains - le solo est un phénomène en pleine expansion. La volonté de s'exprimer en son nom propre, la tentation de dévoiler une partie de soi - disséminée dans quelques personnages -, celle, plus vertigineuse encore, de s'exposer aux spectateurs, de les convier à un quasi tête à tête, imprègnent cette forme théâtrale peut-être plus que toute autre. L'artiste est à la fois au centre de la représentation, mais il en est aussi le centre. Tout prête à penser que le solo cristallise certaines dérives de la modernité - tels le narcissisme, l'égocentrisme, l'exhibition du moi ou encore l'individualisme -, dérives qui, d'après Christopher Lasch, caractérisent l'époque contemporaine. Le solo n'est-il que le fruit de cette « culture du narcissisme » dont parle Lasch? Ne peut-on pas y lire, derrière le reflet négatif qu'a priori il renvoie, un rapport singulier du sujet au monde? Ne traduit-il pas une certaine manière de construire son identité? C'est autour de ces questions que cette recherche s'articule. Elle vise à interroger la construction de l'identité dans le solo à une époque et dans une culture particulières, une culture qui se partage entre dérives narcissiques et « idéal d'authenticité », cette dernière notion étant celle avancée par Charles Taylor pour contrer la vision uniformément pessimiste de Lasch. Nous avons souhaité étudier deux démarches diamétralement opposées - en termes d'esthétique - afin de mettre à l'épreuve nos hypothèses. À partir de trois spectacles solos de Robert Lepage (Les aiguilles et l'opium, La face cachée de la lune et Le projet Andersen) et de trois autres de Pol Pelletier (Joie, Océan et Nicole, c'est moi), nous avons tenté de montrer comment les spectacles étudiés mettent enjeu, par le biais des personnages, de la structure de la fiction et des figures identitaires qui se profilent derrière l'artiste, certains malaises de cette modernité décriée par Lasch et Taylor, tout en mettant en place néanmoins deux modèles identitaires au cœur desquels siège la figure de l'Autre. L'esthétique kaléidoscopique de Lepage s'oppose, bien sûr, à l'esthétique quasi monolithique de Pelletier. Multiplicité et transformation chez l'un, quête d'unité et cheminement intérieur chez l'autre. Le premier privilégie l'extériorité et l'objectivation tandis que la seconde nous entraîne sur les chemins, plus intimes, de l'intériorité et de la subjectivation. Au terme du parcours, c'est peut-être un autre visage du monde d'aujourd'hui qui se dessine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Spectacle solo, Identité, Altérité, Narcissisme, Authenticité, Robert Lepage, Pol Pelletier.
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Perspectives étudiantes des impacts de la mobilité universitaire : vue en plongée au Québec et en Argentine entre les années 1995 et 2005

Beaulieu, Judith 04 1900 (has links) (PDF)
Conçu comme un récit de voyage, ce mémoire présente la perspective d'étudiantes et d'étudiants qui ont vécu une expérience de mobilité universitaire. Le contexte de mondialisation amène de nombreux mouvements à travers le monde. Dans cette optique, le déplacement des personnes représente un volet important. Une des facettes de la mobilité touche moult étudiants qui chaque année partent suivre une partie de leur cursus à l'étranger. Cette recherche veut donner la parole aux étudiants qui quittent, mais surtout qui reviennent chaque année, la tête gonflée d'images. Riches d'un nouveau vécu, ils réintègrent leur société, parfois en décalage avec ce qu'ils étaient avant de partir. Diverses catégories permettent de classifier les impacts du retour : au niveau personnel, académique et professionnel la mobilité étudiante affecte la vie quotidienne des participants. Plus encore, certains étudiants sont frappés par des retombées intangibles, immatérielles, par un patrimoine qu'ils auront éventuellement la chance de transmettre. Au niveau culturel, les résultats de la recherche démontrent une belle ouverture à l'autre et une valorisation de la société d'attache par les étudiants. Au niveau symbolique, un passage a parfois été vécu et un renversement des représentations est noté. Au nord comme au sud, les résultats démontrent que l'expérience a été bénéfique et que les retombées s'avèrent somme toute les mêmes. Cette recherche de nature exploratoire montre un portrait impressionniste de la mobilité étudiante, tout en nuances et en demi-teintes. Elle a principalement été conçue à partir d'entrevues semi-dirigées menées avec des étudiants argentins et québécois. Elle constitue un appel au voyage et à l'ouverture face à l'étrange. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mobilité étudiante, stage d'études, patrimoine, rite de passage, voyage, identité et altérité, représentation.

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