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"Le songe est la règle de nos vies" : le rêve chez les Iroquoiens des XVIIe et XVIIIe sièclesCaissy, André 20 April 2018 (has links)
Les Iroquoiens des XVIIe et XVIIIe siècles sont parmi les nombreux peuples qui ont accordé une importance centrale a l'univers onirique. Les songes permettaient un contact fréquent et intense avec le monde surnaturel et leur influence s’étendait dans tous les domaines de la vie iroquoienne. Dans la présente étude, on cherchera à préciser les origines du rêve selon les Iroquoiens ainsi que sa nature et ses fonctions. De plus, les attitudes individuelle et communautaire face aux songes feront l'objet d’une attention particulière. Cette analyse permettra de parvenir à des constats originaux sur les relations entre individus et communauté ainsi que sur certaines valeurs essentielles chez les Iroquoiens de l’époque. Le traitement du rêve s’intègre dans les concepts d’échange et de réciprocité fondamentaux aux sociétés iroquoiennes. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Les fortifications chez les Iroquoiens nordiques de 1400 à 1650 de notre èreDeschamps-Léger, Simon 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les fortifications des Iroquoiens nordiques de 1400 à 1650 de notre ère. Les Hurons, les Iroquois et les Iroquoiens du Saint-Laurent constituent les principaux groupes à l’étude. L’objectif initial consistait à comprendre l’absence de fortification sur certains sites de la région de Saint-Anicet et vérifier certaines informations ethnohistoriques suggérant que seulement les villages les plus imposants bénéficiaient d’une fortification. Notre étude, qui s’appuie sur 207 sites, confirme que les villages les plus imposants étaient plus souvent fortifiés, particulièrement chez les Hurons. Par contre, au niveau de l’Iroquoianie, on dénote la présence de fortifications sur des sites de taille modeste et leur absence sur certains sites de grande taille. On constate aussi chez les Hurons, les Iroquoiens du Saint-Laurent et les Iroquois que les sites frontaliers, à proximité des autres groupes, ont plus souvent fait l’objet de fortifications et ce peu importe leur taille. De plus, l’augmentation du nombre de sites fortifiés concorde, pour les trois groupes à l’étude, avec une augmentation des conflits intragroupes et intergroupes. Notre étude confirme aussi la relation étroite entre une sédentarité prolongée et la présence d’une palissade.
À partir des données compilées, nous avons également tenté d’observer dans quelle mesure évoluent les différentes caractéristiques physiques des fortifications (nombre de rangées, taille des pieux), les structures connexes (remblais/fossés, entrées, galeries, séparations internes) de même que l’influence européenne et les essences de bois employées. Encore une fois, l’augmentation de la taille des pieux et du nombre de rangées s’accordent avec une augmentation des conflits tandis que la présence de structures défensives connexes préhistoriques et l’utilisation de remblais et fossés chez les Iroquoiens du Saint-Laurent confirment une vocation défensive dès le XVe siècle.
Nous abordons en dernier lieu la valeur symbolique et d’intégration sociale des fortifications iroquoiennes. L’adéquation des données concernant l’évolution physique des palissades iroquoiennes ainsi que leur valeur symbolique et d’intégration sociale, somme toute limitée, confirme à notre avis la fonction défensive prévalante des fortifications iroquoiennes de 1400 à 1650 de notre ère. Nous reconnaissons toutefois les implications sociales et symboliques découlant des fortifications, dont la construction opportuniste était essentiellement communautaire et non-coercitive. / This thesis focuses on the study of the northern Iroquoians fortifications from 1400 to 1650 A.D. The Huron, Iroquois and Iroquoians of the St. Lawrence are the main groups under study. The initial objective was to understand the lack of fortification on Saint-Anicet site and to verify some ethnohistorical information suggesting that only the most imposing villages were fortified. Our study, based on 207 sites, confirms that the larger villages were more often fortified, particularly among the Hurons. However, at the Iroquoian level, we denote fortifications on small sites and their absence on some large sites. We also found that Huron, St. Lawrence Iroquoians and Iroquois border sites, near other groups, were more often fortified regardless of their size. In addition, the increase in the number of fortified sites for the three groups coincide with an increase in intra-group and inter-group conflicts. Our study also confirms the close relationship between a prolonged sedentary lifestyle and the presence of a palisade.
From the compiled data, we also observed the evolution of different physical characteristics of the fortifications (number of rows, pile size), related structures (embankment / ditch, entrances, galleries, internal separations), European influence and species of wood used for construction. Again, the increase in pile size and number of rows is consistent with an increase in conflict, while the presence of prehistoric related defensive structures and the use of embankments and ditches among the St. Lawrence Iroquoians confirm a defensive vocation from the XVe century.
Finally, we discuss the symbolic and social integration value of the Iroquoian fortifications. The adequacy of the data concerning the physical evolution of the Iroquoian palisades, as well as their limited symbolic and social integration value, confirms in our opinion the prevalent defensive function of the Iroquoian fortifications from 1400 to 1650 AD. We recognize, however, the social and symbolic implications of fortifications, whose opportunist construction was essentially communal and non-coercive.
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Archéologie et complexe tabagique : étude de variabilité des pipes du Sylvicole supérieur des sites associés à certains Iroquoiens du St-LaurentSévigny, Mathieu January 2004 (has links)
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Les dépotoirs dans le schème d’établissement iroquoien : exemple du site Mailhot-CurranGuillou, Marine 09 1900 (has links)
Dans ce mémoire, intitulé « Les dépotoirs dans le schème d’établissement iroquoien: exemple du site Mailhot-Curran», je m’attèle à définir les modes de rejets des déchets dans le contexte d’un schème d’établissement sédentaire semi-permanent au Sylvicole supérieur.
Les dépotoirs des sites archéologiques ne semblent pas obtenir toute l’attention analytique qui leur est due et l’étude des modes de rejets a longtemps été négligée. Pourtant, les amas de déchets sont récurrents sur les sites du Nord-Est américain et ce depuis le Sylvicole moyen. L’étude approfondie de l’organisation d’un site iroquoien se doit de passer par la compréhension des modes d’élimination des déchets, puisque la gestion des rejets est généralement le reflet de la structure du site et du type de peuplement. Les dépotoirs peuvent fournir des informations précieuses sur les zones d’activité, la fonction du site ou encore la durée d’occupation.
Le village de Mailhot-Curran témoigne de plusieurs concentrations d’objets. Je souhaite établir si ces concentrations de vestiges peuvent être qualifiées de dépotoirs et si oui, peut-on en distinguer différents types? D’autre part, je m’intéresse à l’aspect social qui encadre la mise en place de dépotoirs. Bien que les dépotoirs soient des indices associés aux premières traces de sédentarité saisonnière, leur présence est précisément liée au phénomène de sédentarisation annuelle. Il s’agit également de définir le geste culturel, l’assainissement d’un village étant un schéma culturel très répandu. De ce geste de rejet découle forcément le choix d’un emplacement, ainsi que le concept de «flux de déplacement» des déchets. Il s’agit de déterminer le lien entretenu entre les aires d’activités et les aires de dépôts primaires et secondaires. Pour ce faire, il est primordial d’évaluer la densité, l’hétérogénéité et le contenu des dépotoirs. Suite à la définition de l’ensemble de ces concepts appliqués au site Mailhot-Curran, je souhaite, à travers une étude comparative, répondre à la question suivante : Les dépotoirs peuvent-ils refléter une pratique culturelle commune aux villages iroquoiens de la région de Saint-Anicet? / The purpose of this thesis is to determine waste management strategies in the context of the semi-sedentary settlement of the Late Woodland period.
The study of waste management strategies has long been neglected, with little attention given to middens in archaeological contexts being a by-product of this neglect. This is contrary to the importance of these features, as middens are present in Northeastern North America since the Middle Woodland period. The proper study of Iroquoian sites must include the analysis of waste management strategies, as these strategies generally mirror site structure and type of occupation. Middens can therefore provide information on activity areas, site function, and the duration of the site’s occupation.
The Mailhot-Curran site presents multiple zones with high artifact densities. This study is aiming to determine whether these concentrations can be considered as middens and, if possible, distinguish different types of middens. The social aspects of the creation of middens will also be discussed. Although middens are present at the early stage of seasonal sedentary settlements, their presence is linked to the phenomenon leading to annual sedentarization. As centralising waste is a widely occurring cultural practice, this concept will be defined. The choice of midden location and the spatial flow of waste result from this practice. As such, the relations between activity areas, primary deposition areas, and secondary deposition areas will be examined. The artifactual density, contents, and variability between deposition areas are analysed to determine the relations between these areas. The waste management strategies of the Mailhot-Curran site are compared with other sites of the Saint-Anicet region to establish whether these strategies are a shared cultural practice.
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La civilisation wendateSioui, Georges E. 24 April 2018 (has links)
Nous avons voulu, dans cette thèse, établir devant l'Histoire l'existence d'une civilisation nord-amérindienne méconnue: la civilisation wendate. Cette civilisation origina vers l'an 1000 de notre ère, lorsque les Wendats et leurs congénères ethniques (nous les appelons globalement les Nadoueks) adoptèrent résolument l'agriculture comme mode de subsistance. La civilisation wendate était en pleine effervescence au moment où les Européens arrivèrent au Nord-Est de l'Amérique du Nord, au début du I6è siècle, et connut sa fin au cours des années 1630 et 1640. Notre investigation a été par trois voies: l'histoire orale et la mythologie, l'archéologie, et enfin l'ethnographie euroaméricaine. La première voie visa à mettre en lumière l'idée que les Wendats ont traditionnellement eue de leur histoire et d'eux-mêmes; la seconde voulut démontrer comment cette idéologie s'est reflétée, préhistoriquement et historiquement, dans leurs modes sociaux, ainsi que d'occupation territoriale et la troisième voie a exposé comment les auteurs euroaméricains ont, à travers l'histoire, vu et interprété la civilisation wendate et en quelles façons les sources premières conventionnelles ont souvent, à leur insu, décrit ce que nous appelons "la pensée circulaire" et ainsi corroboré l'auto-perception wendate relevée dans la tradition orale et vérifiée par l'archéologie. Notre approche de la tradition orale wendate nous a permis de rendre compte d'aspects mal connus, voire encore inconnus de la pensée wendate (et amérindienne en général). Nous avons, notamment, dégagé les éléments de base nécessaires à la compréhension de la moralité sociale et de l'univers sacré des Wendats. Notre regard en profondeur sur l'archéologie, en plus d'indiquer pourquoi et comment cette discipline doit et peut causer un rapprochement entre autochtones et allochtones, a permis d'établir un tracé général du périple culturel et civilisationnel des Wendats à l'intérieur de l'univers essentiellement algique du Nord-Est. De façon particulièrement importante, la spécificité de la culture wendate, par rapport à l'iroquoise, est établie de façon claire et décisive, de même qu'est affirmé l'intérêt "scientifique" de la tradition orale (cf. l'idée des Wendats d'une centralité politique antique de leur peuple). Notre analyse de l'ethnographie euro-américaine des Wendats, enfin, nous a permis de présenter ce peuple dans son cadre de vie naturel, ainsi que de nous représenter le fonctionnement concret d'une société à pensée circulaire et de voir comment l'attitude des émissaires spirituels de la France contribua à l'anéantissement rapide de cette société. La civilisation wendate est donc essentiellement un effort de réhabilitation aux yeux de l'Histoire et du monde moderne, de la pensée d'une société nord-amérindienne détruite au 17è siècle par le processus de l'invasion européenne et toujours effectivement niée par l'Histoire officielle. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Dynamiques de pouvoir, genre et rituels autochtones dans les écrits des jésuites en Nouvelle-France, 1632-1724Danis, Ariane 08 1900 (has links)
Ce mémoire expose les représentations des pratiques rituelles traditionnelles des Iroquoiens et des Algonquiens que les missionnaires jésuites français ont dévoilés dans leurs écrits. Parfois malgré eux, les missionnaires présentent dans leurs témoignages des êtres doté-e-s de pouvoirs religieux, que nous examinerons ici. Le territoire analysé est donc principalement celui des missions jésuites, soit la vallée laurentienne, le pays périphérique et la région des Grands Lacs, tranche d’Amérique qui restait essentiellement autochtone lors de la période qui nous intéresse, soit de 1632, date de la première relation du jésuite Paul Le Jeune, jusqu’à 1724, date de publication de l’ouvrage Mœurs des Sauvages de Joseph-François Lafitau. Cet examen minutieux des ouvrages jésuites a alors révélé, dans une perspective de l’histoire du genre, des extraits relatifs aux rituels et aux sphères d’activités des hommes et des femmes autochtones. Ces résultats sont par le fait même confrontés à de nombreuses études d’une part sur les Premières Nations, et d’autre part sur les jésuites et leurs missions nord-américaines. Cette jonction multidisciplinaire nous mène alors à se demander : que voient, ou ne voient pas, les missionnaires du rôle des hommes, des femmes, et dans une certaine mesure, des « hommesfemmes » et des « femmes-hommes » au sein des rituels autochtones, et dans quelles circonstances ? / This thesis presents representations of the traditional ritual practices of the Iroquoians and Algonquians that the French Jesuit missionaries have revealed in their writings. Sometimes in spite of themselves, the missionaries describe Indigenous people endowed with religious powers, descriptions which we will examine. The territory analyzed is therefore mainly that of the missions, namely the St. Lawrence Valley, the surrounding country and the Great Lakes region, a slice of America that remained largely Indigenous during the period of interest to us, namely from 1632, date of the first Relations with the Jesuit Paul Le Jeune, until 1724, the date of publication of the book Mœurs des Sauvages by Joseph-François Lafitau. This careful examination of the Jesuit works reveals, from a perspective of gender history, excerpts relating to rituals and spheres of activity of Aboriginal men and women. These results are confronted with numerous studies on First Nations or on the Jesuits and their North American missions. This multidisciplinary convergence then leads us to ask: what do missionaries see, or do not see, in the role of men, women, and to some extent, “men-women” and “women-men” within Aboriginal rituals, and in what circumstances?
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Étude tracéologique des incisives de castor des collections iroquoiennes de Saint-AnicetLabonté, Jessica 04 1900 (has links)
Ce mémoire présente une analyse tracéologique, c’est-à-dire l’analyse fonctionnelle d’un objet à partir des microtraces d’usure, appliquée à une collection d’incisives de castor issue des sites iroquoiens de la région de Saint-Anicet: McDonald, Droulers et Mailhot-Curran. L’objectif est de mieux comprendre la fonction de ces objets fréquents sur les sites archéologiques iroquoiens, étant donné que la fonction précise est soit inconnue, soit présumée de façon spéculative. Pour répondre à cette question de recherche, l’analyse se déploie en trois volets : expérimental, analytique et comparatif. Le premier permettra d’éclairer la relation entre différentes matières travaillées et les traces laissées sur les outils en incisives de castor, ainsi que les mouvements effectués et la durée d’utilisation. Le deuxième volet aborde la tracéologie des incisives de castor de nos trois sites à l’étude, à partir des résultats des expérimentations. Le troisième volet de l’étude est dédié à la comparaison inter-sites. Ce projet permet de déterminer à quelles activités les outils sur dents de castor des collections ont servi, puis de comprendre les choix qui les sous-tendent. Cela permet donc de mieux comprendre l’humain derrière l’objet. Les résultats des analyses ont permis de démontrer l’utilisation des incisives de castor iroquoiennes comme outils servant à travailler le bois, mais plus spécifiquement comme outils servant à travailler des bois verts, tendres et mi-durs. De plus, il a été confirmé que les incisives de castor à double fonction, ciseau-racloir, sont le résultat d’outils recyclés ou réutilisés qui servaient à des usages divers. / This dissertation presents a traceological analysis, that is to say the functional analysis of an object based on microtraces of wear, applied to a collection of beaver incisors from Iroquoian sites in the Saint-Anicet region. : McDonald, Droulers and Mailhot-Curran. The goal is to better understand the function of these common objects at Iroquoian archaeological sites, given that the precise function is either unknown or speculated speculatively. To answer this research question, the analysis is deployed in three parts: experimental, analytical and comparative. The first will shed light on the relationship between different materials worked and the traces left on beaver incisor tools, as well as the movements made and the duration of use. The second part addresses the traceology of beaver incisors from our three sites under study, based on the results of the experiments. The third part of the study is dedicated to the inter-site comparison. This project makes it possible to determine what activities the beaver tooth tools in the collections were used for, then to understand the choices behind them. This therefore allows us to better understand the human behind the object. The results of the analyzes demonstrated the use of Iroquoian beaver incisors as tools for working wood, but more specifically as tools for working green, soft and semi-hard wood. Furthermore, it was confirmed that the double-function beaver incisors, chisel-scraper, are the result of recycled or reused tools that were used for various purposes.
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L’occupation amérindienne tardive du site Rioux (DaEi-19), île Verte : iroquoienne ou algonquienne?Gaudreau, Mariane 04 1900 (has links)
Ce projet de recherche a comme objectif général de déterminer l’identité culturelle des occupants amérindiens qui se sont établis sur le site Rioux (DaEi-19), île Verte, au cours du Sylvicole supérieur tardif. Plusieurs groupes culturels sont reconnus pour avoir transité dans la région de l’estuaire du Saint-Laurent pendant cette période, dont les Iroquoiens du Saint-Laurent, les Malécites, les Mi’kmaq et les Innus (Montagnais). Il est depuis longtemps accepté que les Stadaconiens se rendaient régulièrement dans l’estuaire et le golfe pour y exploiter les ressources marines et y faire la guerre. L’influence de ce groupe sur les Algonquiens de la région, et vice versa, fait encore l’objet de débats. L’identité culturelle des Amérindiens qui ont occupé les sites à caractère iroquoïde dans l’estuaire est toujours une question délicate, puisque les nombreux échanges ont pu, de part et d’autre, transformer la culture matérielle des différents groupes.
La méthodologie préconisée pour répondre à la question de l’identité culturelle est une approche holistique dans laquelle nous avons mis à contribution une foule d’informations provenant de diverses sources archéologiques et ethnohistoriques. Ce projet nous a permis de proposer que de petits groupes iroquoiens du Saint-Laurent se soient arrêtés au site Rioux pour y exploiter intensivement les ressources de la mer au cours du Sylvicole supérieur tardif. Bien que la recherche n’ait pas permis d’établir la présence d’un groupe algonquien sur place, l’influence algonquienne se fait toutefois sentir dans les matières premières utilisées sur le site. Ceci laisse croire que les Iroquoiens du site Rioux, et de la Côte-Sud en général, n’étaient pas intrusifs à la région et qu’ils participaient à un important réseau d’échange avec les Algonquiens des provinces maritimes.
Notre projet de recherche nous a aussi permis de constater les limites de notre méthodologie et de critiquer l’approche archéologique classique basée essentiellement sur l’identification stylistique, la typologie et l’identification macroscopique. / The main goal of this research project was to determine the cultural identity of the aboriginal people who occupied the Rioux site (DaEi-19), île Verte, during the last centuries of the Late Woodland period. Many cultural groups are known to have travelled in the estuary region of the St. Lawrence River, such as the St. Lawrence Iroquoians, the Maliseet, the Mi’kmaq and the Innus (Montagnais). It is common knowledge that the Stadaconians would, on a regular basis, travel to the Estuary and the Gulf to exploit marine resources and engage in warfare. The influence of this group on the local Algonquians, and vice versa, is still a matter of debate. The cultural identity of the aboriginal groups who occupied the estuarine iroquoian-like sites is still today a sensitive matter, since sustained interactions could have transformed the material culture of the different groups involved.
The methodology used to answer the cultural identity issue is a holistic one in which the data from different archaeological and ethnohistoric sources are employed. This project allowed us to confirm the iroquoian nature of the archaeological remains and to suggest that small St. Lawrence Iroquoian groups established themselves on the Rioux site, mainly to intensively exploit the marine resources during the last centuries of the Late Woodland Period. Even though our project did not allow us to demonstrate an actual Algonquian presence on the site, their influence is felt though the lithic raw materials used, which leads us to believe that the Rioux site Iroquoians, and those that exploited the south shore of the river, were not intrusive to the region and that they participated in an important exchange network with the eastern Maritime Algonquians.
Our research project also allowed us to shed light on the limitations of our methodology and criticize the traditional archaeological approach based essentially on stylistic identification, typology and macroscopic identification.
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L’exploitation du phoque dans le secteur de l’embouchure du Saguenay (Québec, Canada) par les Iroquoiens au Sylvicole supérieur(1000-1534 de notre ère)Plourde, Michel 11 1900 (has links)
Au cours du Sylvicole supérieur (1000-1500 AD), le secteur de l’embouchure du Saguenay aurait été exploité par des groupes Iroquoiens du Saint-Laurent en quête de ressources marines, et plus particulièrement du phoque. Ces groupes provenaient vraisemblablement de la région de Québec où se trouvaient leurs camps de base et auraient ainsi développé une forme d’adaptation aux ressources marines de l’estuaire, faisant d’eux les groupes iroquoiens les plus mobiles de toute la vallée du Saint-Laurent. Dans cette étude, nous proposons que l’exploitation des mammifères marins fût pratiquée en deux temps, d’abord au printemps, lors de courtes périodes par des contignents de chasseurs masculins attirés par le phoque du Groenland et puis en été, par des familles entières profitant de la présence de phoques gris et commun. Les pinnipèdes étaient probablement traqués sur la batture ou sur les glaces et abattus à la hache ou à l’arc et à la flèche. Puisque les résidus alimentaires retrouvés dans les vases de cuisson étaient surtout composés de poissons et de mammifères terrestres, il est supposé que des sous-produits de la chasse au phoque aient été rapportés dans la région de Québec et utilisés comme réserve de nourriture, comme matière première ou comme monnaie d’échange. Nous défendons également l’hypothèse que ces excursions dans l’estuaire n’étaient pas nécessairement liées à la précarité de l’agriculture dans la région de Québec puisque cette pratique aurait été adoptée tardivement, soit après 1300 AD et peut être même à partir de 1400 AD. Les données sont issues de six sites ayant fait l’objet de fouilles répartis sur une bande littorale de 40 km de longueur. Il s’agit des sites Ouellet (DaEk-6), Anse-aux-Pilotes IV (DbEj-7), Cap-de-Bon-Désir (109G), Site archéologique des Basques-de-l’Anse-à-la-Cave (DbEi-5), Pointe-à-Crapaud (DbEi-2) et Escoumins I (DcEi-1). / During the Late Woodland period (AD 1000-1500), the area of the mouth of the Saguenay River was exploited by groups of St. Lawrence Iroquoians in search of marine resources, especially seals. These groups probably originated from the Quebec City region where their villages and permanent settlements were and thus developed a form of adaptation to the marine resources of the Estuary, making them the most mobile Iroquoian group in the St. Lawrence Valley. In this study, we propose that the exploitation of marine mammals was practiced in two stages, first in the Spring, during short periods by male hunters attracted by Harp seals and then in summer, by whole families taking advantage of gray and common seals. Pinnipeds were probably hunted on the foreshore or on the ice pack, with an ax or bow and arrow. Since the dishes cooked in the vessels consisted mainly of fish and land mammals, it is assumed that seal by-products were brought back in the Quebec City region and used as supplies, as raw material or as goods to exchange. We also propose the hypothesis that these excursions into the Estuary were not necessarily related to the precariousness of agriculture in the region of Quebec, since this practice was adopted later, after AD 1300 and perhaps even after AD 1400. The data used in this thesis are derived mainly from six sites located on a coastal strip extending over nearly 40 km. These sites are Ouellet (DaEk-6), Anse-aux-Pilotes-IV (DbEj-7), Cap-de-Bon-Désir (109G), site archéologique des Basques-de-l'Anse-à-la-Cave (DbEi-5), Pointe-à-Crapaud (DbEi-2) and Escoumins I (DcEi-1).
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Le village iroquoien de Mailhot-Curran, Saint-AnicetWoods, Audrey 04 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’étude d’un petit groupe d’Iroquoiens du Saint-Laurent qui habitait la région de Saint-Anicet au cours du Sylvicole supérieur tardif. Nous traitons de l’occupation villageoise de Mailhot-Curran (BgFn-2) et, plus particulièrement, d’une analyse morpho-stylistique de la poterie. En considérant la variabilité culturelle qui caractérise les Iroquoiens du Saint-Laurent, nous replaçons cette communauté à l’intérieur du grand réseau d’interactions auquel participe ce groupe culturel. Notre objectif général est de déterminer l’apparentement stylistique des potières de Mailhot-Curran selon quatre grandes échelles d’interactions sociales, soit locale, régionale, interrégionale et internationale, et de situer le site à l’étude dans le temps.
Cette étude permet de proposer que Mailhot-Curran date du XVIe siècle, mais contrairement à l’effervescence ressentie au site Mandeville au cours du même siècle, les potières seraient demeurées assez conservatrices dans la réalisation de leur poterie. De plus, les potières de Mailhot-Curran semblent posséder une identité villageoise relativement forte. Nous avons aussi observé qu’un style régional caractérise les sites de Saint-Anicet. En considérant l’aspect diachronique des sites Mailhot-Curran, Droulers et McDonald, nos résultats supportent l’idée qu’ils forment un ensemble culturel cohérent qui pourrait indiquer une occupation continue de la région par un même groupe. En outre, notre étude démontre que le site Mailhot-Curran appartient à la province occidentale qui inclut les régions de Prescott et de Summerstown en Ontario, les régions de Montréal et de Saint-Anicet au Québec, ainsi que le nord du lac Champlain au sud-est. Par contre, Mailhot-Curran semble se situer plus en périphérie du réseau d’interactions auquel participent les regroupements de Prescott et de Summerstown au nord du lac Saint-François et il parait s’ouvrir sur d’autres régions comme Montréal et le nord du lac Champlain. Par ailleurs, les potières sont ouvertes à certaines influences provenant de la province centrale, leur région voisine à l’est. / This thesis focuses on a small group of St. Lawrence Iroquoians that lived in the Saint-Anicet region in the last centuries of the Late Woodland period. The results concern the village occupation at the Mailhot-Curran site (BgFn-2) and, specifically, a morpho-stylistic analysis of the pottery. Taking St. Lawrence Iroquoian cultural variability into account, we discuss the cultural position of this community within the broad interaction network which involved this cultural group. Our main goal is to determine the potters’ stylistic relationship according to the local, regional, interregional and international interaction scales, and to date the site.
This study allows us to date the Mailhot-Curran site to the 16th century but, unlike the effervesce felt at the Mandeville site during the same period, the potters seem to have remained rather conservative in making their pottery. Furthermore, the Mailhot-Curran potters seem to have a relatively strong village identity. We also observe that a regional style characterizes the Saint-Anicet sites. Considering the diachronic character of Mailhot-Curran, Droulers and McDonald, our results support the idea that they form a coherent cultural ensemble which might suggest a continuous regional occupation by that group. Moreover, our study demonstrates that the Mailhot-Curran site belongs to the western province that includes the Prescott and Summerstown regions in Ontario, Montreal and Saint-Anicet in Quebec, and the northern Lake Champlain region to the southeast. On the other hand, Mailhot-Curran seems to lie on the periphery of the interaction network involving the Prescott and Summerstown regions located to the north of Lake St. Francis and seems to open up to other regions like Montreal and northern Lake Champlain. Otherwise, Mailhot-Curran’s potters are open to influences from the neighboring central province to the East.
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