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Le miroir des cheikhs : musée et patrimonialisme dans les principautés arabes du golfe Persique / The mirror of the Sheikhs : museum and patrimonialism in the Arab principalities of the Persian Gulf

Kazerouni, Alexandre 15 November 2013 (has links)
Cette thèse s’attache à déconstruire, à localiser et à inscrire dans des dynamiques politiques locales d’abord, régionales et internationales ensuite, la perception qui s’est faite jour à compter du milieu des années 2000, que « le Golfe », espace aux contours rarement définis, serait devenu le lieu d’un développement culturel de très grande ampleur. Cette nouvelle image internationale des principautés arabes du golfe Persique, éloignée de leur association traditionnelle aux hydrocarbures et à la guerre, repose sur deux phénomènes distincts, voire opposés : la formation d’un marché de l’art arabe et iranien basé à Dubai qui se fait le reflet de la formation de nouvelles bourgeoisies dans les grands pays voisins, et la multiplication des annonces de musées à forte visibilité internationale au Qatar et à Abou Dabi qui ont pour cible prioritaire un public européen. Les musées sont l’objet principal de cette étude, le marché son objet secondaire. En croisant l’histoire et la science politique, une typologie binaire des musées golfiens et l’évolution du rapport de force entre les trois grandes composantes sociales des populations nationales des principautés depuis les années 1960, il apparaît que le musée, cette institution d’origine européenne qui sous sa forme moderne est apparue au XVIIIe siècle et qui compte au nombre des premières formes d’espaces publics, est dans les principautés arabes du golfe Persique un outil de renforcement de l’autoritarisme. Ce rôle qui est le sien depuis le temps de sa genèse dans les années 1960, s’est accentué au Qatar et à Abou Dabi depuis la Guerre du Golfe de 1990-1991. / This doctoral thesis aims at deconstructing, spatializing and inscribing in local and then international political dynamics the new perception emerging in the West that presents « the Gulf », a region whose boundaries are rarely defined, as the place for a large scale cultural development. This new international image of the Arab principalities of the Persian Gulf, that no longer reduces them to oil and war, but associates their names to culture, relies on two different phenomenons : the birth of an Arab and Iranian art market based in Dubai that reflects the formation of new elites in the neighbouring regional powers on the one hand, and the rise of a new type of museums targeting a European audience first, characterized by their international visibility, in Qatar and in Abu Dhabi on the other. The museums are the main object of this research, the art market its secondary one. By mixing political science and history, a binary typology of the museums and the evolution of the balance of power between the three main social components of the national communities in the Arab principalities since the 1960, the museum, this institution of European origin born in its modern form in the 18th century as one of the earliest forms of public spaces, appears as a tool for the consolidation of authoritarianism. This role that the museums has been playing since the 1960s, when the regional importation of this cultural model started, has even increased in Qatar and in Abu Dhabi since the end of the 1990-1991 Gulf War. Since that period, the new museums are actively taking part to the political marginalization of the national bureaucracy.
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Léopold II et le marché de l'art américain: histoire d'une vente singulière, 1909

Tellier, Geneviève 09 May 2009 (has links)
En 1909, Léopold II décide, sans raison apparente, de vendre tous ses objets d'art sur le marché de l'art américain. Ce geste extraordinaire est sans doute lié à son opiniâtre volonté de prévoir pour son successeur un patrimoine dynastique. Empêché de le faire, il préfère tout vendre lui-même, y trouvant sans doute un certain plaisir car cet homme d'affaires est émoustillé par les prix faramineux que le marché américain offre à la veille de la Grande guerre. En outre, certaines pièces qu'il met en vente (c'est le cas de plusieurs tableaux) ont été abîmées par l'incendie du château de Laeken en 1890. Il aurait même vendu un faux, le Portrait de Duquesnoy par Van Dyck ... / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Contribution à l'étude du mouvement symboliste: l'influence de l'occultisme français sur la peinture belge (1883-1905)

Clerbois, Sébastien January 1999 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Alexander Calder: mobile, couleur et forme

Leclercq, Catherine January 1991 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les plasticités du cadre : Andy Warhol et le cinéma expérimental américain / The plasticity of the frame : Andy Warhol and the American experimental cinema

Léon, Benjamin 21 September 2016 (has links)
En tant que préalable à l’appréciation d’une forme, le cadre demeure une question centrale en esthétique de l’image. Où débute une forme, où s’achève-t-elle ? Si le cadre délimite l’image en y circonscrivant un espace au regard, il peut jouer de ses plasticités et renverser ce présupposé en son contraire : la tendance all-over de l’expressionnisme abstrait montre bien des exemples où le cadre se défait dans une ouverture qui rend l’espace à son indétermination, fut-elle fixée à l’avant de notre regard. Le point de départ de cette recherche vient du concept établi par Meyer Schapiro du cadre comme « véhicule matériel » où il y fait distinction entre l’image-objet (absence de limites de surface et visibilité du support) et l’image-signe (limite de surface liée à la représentation). Faisant état de cette différence fondamentale, nous proposons un travail interdisciplinaire – le cinéma expérimental et sa relation avec les autres arts – où l’œuvre d’Andy Warhol servira de fil conducteur. A partir d’une première occurrence appelée cadre-surface, il semble important de revenir sur certains malentendus concernant le Pop art tant sur le plan historique, philosophique, qu’esthétique en proposant le concept de « ready-made illusionniste ». Dans un deuxième temps, le cadre-perception sera l’occasion d’affiner notre travail en revenant sur la position du spectateur face aux images à travers le concept de « Pensée visuelle » développé par Rudolf Arnheim. On verra de quelle façon le cinéma expérimental à tendance structurelle et matérialiste (Michael Snow, Paul Sharits, Peter Gidal) se nourrit de la relation figure-fond établit par la psychologie de la forme (gestalt). Par là, comment le film ouvre aux possibles phénoménologiques d’un autre rapport à l’image ? Enfin, la dernière partie situera le cadre à sa propre destitution physique dans un chemin qui va du cadre-écran au cadre-performance. Devant cette typologie quelque peu taxinomique, nous souhaitons moins y penser un cloisonnement entre les différents types de cadre qu’y trouver force circulaire afin de répondre à l’hypothèse suivante : en quoi la matérialité des premiers films de Warhol nous engage progressivement dans une réflexion ambiguë parce qu’ambivalente autour d’une image spectrale et dématérialisée ? / As a prerequisite to the assessment of a form, the framework remains a central issue in the aesthetics of the image. Where does a form begin, where does it end? If the frame defines the image circumscribing there a space for the eye to see, it can play of its plasticity and overturn this assumption into its opposite: the all-over pattern of abstract expressionism shows examples where the frame opens up to an undetermined space, whether it might have been fixed or not before we set eyes on it. The starting point for this research comes from the concept established by Meyer Schapiro of the frame as a "material vehicle" where he makes a distinction between the image-object (no surface boundaries and visibility of support) and the image-sign (surface boundary associated with the representation). Stating this fundamental difference, we propose an interdisciplinary work - experimental cinema and its relationship to the other arts - where Andy Warhol’s work will serve as a guideline. From a first occurrence called frame-surface, it seems important to revisit some misunderstandings about Pop art, historically, philosophically, and aesthetically, by proposing the concept of "ready-made illusionist". Secondly, the frame-perception will be an opportunity to refine our work by returning to the position of the viewer facing images through the concept of "visual thinking" developed by Rudolf Arnheim. We'll see how experimental film with structural and materialistic tendency (Michael Snow, Paul Sharits, Peter Gidal) feeds on the figre-ground organization established by the psychology of form (Gestalt). Then, how does the film open to the phenomenological possibilities of another connection to the image? The last part will place the frame over its own physical removal on a path that goes from frame-screen to frame-performance. Given this typology somewhat taxonomic, we wish to think of it less as a division between different types of frame than to find circular strength in it, in order to meet the following hypothesis: how does the materiality of early Warhol films progressively engage us in an ambiguous, since ambivalent, reflection around a spectral and dematerialized image?
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O Mercado primário de arte contemporânea no Rio de Janeiro e em São Paulo : análise sociológica / The contemporary primary art market in Rio de Janeiro and Sao Paulo : sociological analysis / Le marché de l'art contemporain à Rio de Janeiro et São Paulo : analyse sociologique

Stocco Ferreira, Daniela 18 February 2016 (has links)
Si la fascination incitée par l'art se montre incontestable, son autonomie en tant que sphère de la vie sociale, qui existe par lui-même et en lui-même ne se confirme pas. Selon de nombreux sociologues, l'art, comme toutes les activités humaines, se construit socialement et ne se présente pas exclusivement liée à des éléments essentiellement esthétiques. Dans cette perspective, des artistes, des experts en général, commissaires-priseurs et les acheteurs jouent leur rôle sur le marché de l’art visuel. Le but de ma recherche doctorale est d'analyser le marché de l’art contemporain à Rio de Janeiro et São Paulo entre 2010 et 2013. Grâce à ce circuit de production et de circulation d’oeuvres d’art, nous allons analyser l'insertion, l'influence de ces parties prenantes exercent sur le monde de l’art contemporain et la relation qu’ils cultivent entre eux. En outre, nous allons explorer les similitudes et les différences entre le marché de l'art dans les deux plus grandes villes du Brésil et d'autres villes à l'étranger, en particulier le marché de l'art à Paris. / The writing of Clarice Lispector is inhabited by a deep tension to rapture. This term, which may correspond to the Brazilian words êxtase, enlevo, is not common in the lexicon of Lispector; however, we chose to build a question observing the multiple occurrences of ecstatic figures which belong to her work. First, the rapture unfolds as a fracture in the temporality plan: it tears the opacity of the daily life, exposing the female protagonists of Lispector’s stories and novels to a different order of meaning and of reality, placing them outside the scope of understanding. The tension triggered by this rupture, the (des)encontro, leads the speech into a space that is, in Lispector’s terms, behind the thought. This work explores the possibility of addressing some of Clarice Lispector’s texts to highlight the range and depth of the tension which characterizes rapture, pursuing the highly non-thinking power of the writing of Clarice Lispector: its hieroglyphic character. In this perspective, the work of the Brazilian writer can be (re)thought as a struggle toward the not knowing, to which the writer refers in her text Água Viva (1973) as « thought behind the thought ».
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Le pluralisme cohérent de la philosophie de Gaston Bachelard / The pluralist philosophy of Gaston Bachelard

Lamy, Julien 14 October 2014 (has links)
La valeur philosophique des œuvres de Bachelard est généralement circonscrite dans les simples limites d’une double spécialisation, vers la science et vers la poésie. Or, bien que la double spécification de l’œuvre soit manifeste, elle conduit le plus souvent à une vulgate qui empêche d’en saisir la richesse et la complexité, au point qu’on parlerait de la philosophie de Bachelard au singulier par simple commodité. Est-Il sérieux de soutenir que Bachelard développe une philosophie au sens fort du terme, alors que les interprétations communes de son œuvre la réduisent à une réflexion sur la rationalité et l’imaginaire ? Quelles raisons peut-On avoir de dire qu’il existe une philosophie intégrale chez Bachelard, qui se déploie à partir de ses enquêtes régionales, mais qui excède le cadre disciplinaire de l’épistémologie et de la poétique pour s’essayer à des « aventures d’idées » et à des spéculations plus audacieuses ? Nous pensons qu’il faut réévaluer la pensée de Bachelard, et lui reconnaître une place de choix dans le tableau de la philosophie française du XXe siècle. Nous engageons une telle réévaluation en proposant la reconstruction de la philosophie pluraliste de Bachelard, sur la base d’une interprétation d’ensemble de son œuvre et d’une lecture intégrale du corpus. Nous défendons ainsi la thèse selon laquelle la philosophie de Bachelard, à la fois théorique et pratique, est un pluralisme cohérent, dont les implications sont psychologiques, ontologiques et axiologiques, en sorte que le pluralisme bachelardien se déploie autour non seulement d’une conception de l’esprit (Partie I), de l’être-Au-Monde et des modes d’existence (Partie II), mais aussi d’un perfectionnisme de la vie bonne, dans l’horizon d’une anthropologie complète (Partie III). / The philosophical significance of the works of Bachelard is generally contained within a simple, two-Fold speciality, science and poetry. Although the double specificity of the work is evident, it often leads to a vulgate which obscures the richness and complexity of the works to such an extent that it is just simpler to speak of the philosophy of Bachelard in the singular. Is it relevant to uphold the theory that Bachelard develops a philosophy in the true sense of the word, whereas the normal interpretation of his works reduces them to a reflection on rationality and imaginary? How can one defend the idea that an integral philosophy exists in the works of Bachelard, which is developed from his regional research, but which exceeds the disciplinary framework of epistemology and the poetic to experiment "adventurous ideas" and more audacious suppositions? We believe we need to re-Evaluate the theories of Bachelard and to grant him a place of honour in twentieth century French philosophy. We undertake this re-Evaluation by proposing the reconstruction of the pluralist philosophy of Bachelard, on the basis of an overall interpretation of his work and a reading of the whole corpus. We therefore defend the thesis whereby the philosophy of Bachelard, both theoretical and practical, is a coherent pluralism, with psychological, ontological and axiological implications, so that the pluralism of Bachelard unfolds around not only a conception of the mind (Part I), of the "being-In-The-World" and concepts of existence (Part II), but also perfectionism in leading the good life, within the scope of a complete anthropology (Part III).
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(In)visibilité de la radioactivité dans l’art et la photographie du Japon après « Fukushima » : médiations et expositions

Davre, Amandine 08 1900 (has links)
Au lendemain du séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars 2011, la situation catastrophique qui s’est déroulée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a amené son lot de confusions, de peurs et d’angoisses. Face à une gestion gouvernementale du désastre hésitante et à une couverture médiatique peu appropriée à l’échelle de l’évènement nucléaire – une catastrophe dont les effets sont invisibles et s’étendent dans le temps – la création artistique japonaise s’est mobilisée. Hantés par ces évènements traumatiques et par une radiophobie ambiante, les artistes se sont autant questionnés sur le devoir de l’art en temps d’indicible désastre que sur sa possibilité et sa figurabilité. Consacrée à la mise en visibilité de la radioactivité, cette thèse met en lumière l’émergence d’une nouvelle impulsion artistique souhaitant composer avec la catastrophe nucléaire et compléter son iconographie, que nous nommons l’ « art post-Fukushima ». Nous nous intéressons au travail photographique de trois artistes japonais, Arai Takashi, Kagaya Masamichi et Takeda Shimpei, qui utilisent des techniques photographiques analogiques – daguerréotype, autoradiographie et radiogramme – visant à documenter et à exposer la trace de l’irradiation. Le sujet est ainsi approché sous l’angle des (in)visibilités de l’évènement nucléaire, de ses médiations et de ses expositions : exposition du support photosensible à la lumière (qu’elle soit naturelle ou radioactive) et à l’évènement nucléaire, exposition au sens plus large de promotion et de diffusion au Japon et en Occident, puis exposition du spectateur à ce type de photographie. À la veille du dixième anniversaire de la triple catastrophe, cette thèse de doctorat se destine à rendre visibles les enjeux de l’art post-Fukushima et à participer, à son tour, à replacer « Fukushima » et la contamination radioactive au centre de l’attention collective et à réactualiser sa mémoire. / On the 11th March 2011 an earthquake and tsunami struck Japan triggering a catastrophic chain of events at the Fukushima Daiichi nuclear power plant that seeded fear and confusion in the population. In the face of the government’s hesitant handling of the crisis and of inadequate media coverage regarding the scale of the disaster, Japanese artists mobilized to create their own responses relating to the ongoing and invisible effects of the calamity. In the shadow of the catastrophe, haunted by traumatic events and by an encompassing radiophobia, these artists have come to question the limits of figurability and also to ask what art is capable of and what its role can be. This thesis examines the emergence of “post-Fukushima art,” a term coined to describe a new, more politicized impulse in Japanese art, one that strives to provide an iconography adequate to the nuclear disaster and to render radiation visible. The thesis explores the photographic works of three artists in particular, Arai Takashi, Kagaya Masamichi and Takeda Shimpei. The trio employ analogue photographic techniques – daguerreotype, autoradiography and radiography – as a means to document and expose traces of irradiation. Their art is viewed through the prism of varied (in)visibilities linked to the nuclear catastrophe and addresses issues such as mediation and exposure. Exposure is understood in multiple senses, including exposure of a photosensitive support to light (such as radioluminescence), exposure to radioactive material generated by the disaster and, drawing on the French term exposé, exposure in the sense of exhibition. Exhibitions involve exposing viewers to photographs that relate to the catastrophe. On the eve of the tenth anniversary of the triple disaster, the thesis outlines the continuing stakes involved in post-Fukushima art as an effort to remember the event. It contributes to broader efforts aimed at refocussing attention on the aftermath of the disaster, including the radioactive contamination it caused.
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L’orgue italien de la Renaissance (1400-1550). Commandes artistiques, savoirs pratiques et usages liturgiques / Renaissance italian organ (1400-1550). Art commissions, practical knowledges and liturgical usage

Perina, Hugo 12 June 2018 (has links)
Cette thèse propose une approche de l’orgue italien de la Renaissance qui croise les aspects sociaux, techniques et culturels de l’orgue afin de déterminer les spécificités des pratiques liées à l’orgue, des années 1430 jusqu’à la moitié du XVIe siècle. L’aménagement de deux tribunes d’orgues par Brunelleschi dans la cathédrale de Florence dans les années 1430 renouvelle radicalement la façon de concevoir la place de l’orgue au sens le plus concret (dans l’espace liturgique), mais aussi dans le champ symbolique. Ce changement de position demande aux facteurs d’adapter leurs techniques. Ces innovations sont autant de critères constitutifs de l’orgue dit a la moderna. Il est possible de suivre la diffusion des nouveaux canons esthétiques en Italie grâce aux déplacements des individus liés à l’orgue (artisans et commanditaires), à partir de trois centres principaux : la Toscane, la Vénétie et la Lombardie. La compilation de contrats de commande ou d’embauche prend la forme d’une base de données d’environ six cent cinquante entrées. En plus de fournir des informations techniques, ce corpus documentaire permet d’étudier le processus de professionnalisation des organistes et des facteurs, en rapport constant avec leurs employeurs et mécènes. L’aspect communautaire qui ressort des commandes est resitué dans le contexte plus large des relations économiques et diplomatiques entre les différents États italiens. La figure du commanditaire apparaît alors comme centrale dans la diffusion de l’orgue a la moderna et des pratiques professionnelles qui l’accompagnent. / This thesis offers a social, technical and cultural study of the Renaissance Italian organ. It aims to determine the specificities of practices related to the organ from the 1430s to the mid XVIth century. Brunelleschi’s building of two organ galleries in the cathedral of Florence marks a profound shift in the conception of the organ’s place—a shift that is both spatial (it affects the space of the liturgy) and symbolic. Such a displacement made it necessary for organ builders to adapt their craft. Those innovations are essential characteristics of the organ a la moderna. The diffusion of new aesthetic criteria by craftsmen and their employers can be traced back to three main regions: Tuscany, Veneto and Lombardy. A compilation of buying and hiring agreements is structured as a database of around six hundred and fifty entries. In addition to providing technical data, this corpus makes it possible to study the progressive professionalization of organists and organ builders, in relation to their employers and patrons. The community involved in the process of building the organs is also put back in the broader context of the economic and diplomatic relations between Italian states. The employer therefore becomes a key figure in the diffusion of the organ a la moderna and the professional skills and habits that it involves.
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Qu'est-ce qu'un auteur de cinéma ? : copyright, droit d'auteur et division du travail (années 1900-2010) / What is a film author? : copyright, authors' rights and the division of labor (1900s-2010s)

Pacouret, Jérôme 03 September 2018 (has links)
Pourquoi les films de cinéma sont-ils souvent attribués à des auteurs alors même que leurs génériques énumèrent des dizaines de noms propres et de noms de métiers ? A la suite de Michel Foucault et de sa définition de la « fonction-auteur » comme forme d’appropriation des discours, cette thèse étudie la genèse et l’existence des auteurs de films au prisme des luttes de définition de leurs droits de propriété. Plutôt que de considérer les auteurs de cinéma comme ceux qui « font » les films ou comme une fiction occultant le caractère collectif de leur fabrication, elle montre que les auteurs sont les produits d’une division du travail cinématographique et des rapports de domination qui la traversent. Ce travail, inscrit dans une perspective de sociologie historique, adopte un référentiel binational centré sur la France et les Etats-Unis, où les auteurs de films ne disposent pas des mêmes droits. Il vise à objectiver les dimensions nationales, internationales et transnationales de l’appropriation des films. La période étudiée débute au moment où des personnes et des groupes ont été définis juridiquement comme des auteurs de cinéma : dès les années 1900.La première partie de ce texte est consacrée à la définition du droit de propriété des films depuis l’émergence du cinéma jusqu’à l’adoption de la loi du 11 mars 1957 et du Copyright Act de 1976. Après des décennies de débats, ces lois ont défini différemment l’identité et les droits des auteurs de films. A partir de publications juridiques, cinématographiques et parlementaires, on étudie ces lois comme les résultats d’un travail de codification structuré par des normes préexistantes et par les relations entre les acteurs qui ont participé à leur rédaction. Le développement du droit de propriété cinématographique est à la fois la cause et la conséquence de la constitution d’un espace de négociation regroupant des professionnels du droit, des hauts fonctionnaires, des professionnels de la politique et des organisations professionnelles du cinéma, dont certaines se sont constituées dans le but de défendre le statut d’auteur de leurs membres. La deuxième partie de la thèse prolonge et dépasse l’étude du droit de propriété en analysant l’appropriation des films comme une relation structurée par la division du travail cinématographique et social. Les luttes de définition de l’auteur de film qui ont débuté dans les années 1910 ont contribué à la hiérarchisation du personnel cinématographique et à la différenciation de la valeur cinématographique par rapport à d’autres formes de valeur économique et artistique. Des témoignages, autobiographies et publications cinématographiques permettent de montrer que l’attribution des films à des auteurs dépend de diverses relations de production, de diffusion et de valorisation des films, comme la répartition des tâches et du pouvoir entre le personnel, les incertitudes et inégalités qui structurent les trajectoires des prétendants au statut d’auteur et les vertus cognitives et distinctives de la fonction-auteur employée par les critiques et une fraction des spectateurs. On mobilise pour cela les travaux de Pierre Bourdieu sur les champs de production culturelle, d’Howard Becker sur les mondes de l’art et d’autres recherches sur les professions et artistiques et non-artistiques. En outre, la thèse constate que les hiérarchies professionnelles du cinéma se sont construites à l’intersection de rapports de domination communs à différents domaines d’activité. Par exemple, le genre a servi à hiérarchiser les groupes professionnels, à répartir le travail cinématographique et à exclure les femmes de certains métiers du cinéma. Le cinéma a produit d’immenses inégalités de richesse qui ont attisées les luttes de définition de l’auteur et accru le prestige de certains métiers. La troisième partie est centrée sur les cinéastes et leurs mobilisations autour du droit de propriété des films depuis les années 1960. / Why are motion pictures often attributed to authors – or “filmmakers” – while dozens of names and occupations appear in film credits? Following Foucault’s definition of authorship as a form of appropriation, this dissertation focuses on copyright law and authorship battles in order to explain the origins and existence of film authors. Rather than considering authors as the individuals who “make” movies or as a fiction overshadowing the collective nature of filmmaking, I show that the attribution of films to authors is the result of the division of filmmaking labor and its power relations. This research uses a sociohistorical perspective and a transnational approach centered on the United States and France, where film authors are not granted the same authorship rights. It shed lights on the national, international and transnational dimensions of the appropriation of motion pictures. This study starts when film authors first appeared in copyright law: as early as the 1900s.The first part of this dissertation focuses on the writing of motion pictures’ property rights from the birth of cinema to the passing of the French copyright law of 1957 and of the Copyright Act of 1976. After decades of battles, these laws provided different definitions of film authors and granted them with different rights. Using legal publications, congressional records and reports, as well as film journals, I study French and American laws as the results of a codification process shaped by preexisting law and by the cooperation and power relation between the actors who participated in their writing. The development of motion pictures’ property rights are the cause and consequence of the constitution of a space for negotiation between lawyers, public officials, politicians and film organizations. I explain that French and American copyright norms were structured by legal expertise, competition between lawyers, relations between film organizations and the unequal economic, legal and political power of these organizations. A study of the revisions of the Berne Convention for the protection of literary and artistic works also show the interdependency between national and international norms of film authorship and authorship.The second part of the dissertation study the appropriation of motion pictures as a social relation based on the division of filmmaking labor and social labor. Film authorship battles which started in the 1910s contributed to the creation of professional hierarchies and to the differentiation of film value from other forms of economic and artistic value. I use various writings of film professionals, along with other sources, to show that film authorship was shaped by various aspects of film production, dissemination and reception (including the power relations between film professionals, the diversity of film careers and the uses of authors’ names by film critics and audiences). To study the division of filmmaking labor, I use Pierre Bourdieu’s research on cultural fields, Howard Becker’s work on art worlds as well as scholarship on professions. The dissertation also shows that the professional hierarchies of motion picture production interrelate with various forms of domination common to other fields. This dissertation is meant to be useful for scholars interested in the history of copyright law, motion pictures, authorship, the division of (artistic) labor, professions and transnational approaches.

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