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Redefining and Adapting Feedback for Mental-Imagery based Brain-Computer Interface User Training to the Learners’ Traits and States / Redéfinition et adaptation du feedback donné à l’utilisateur lors de l’entraînement à l’utilisation des interfaces cerveau-ordinateur en fonction du profil de l’apprenant

Pillette, Léa 16 December 2019 (has links)
Les interfaces cerveau-ordinateur basées sur l’imagerie mentale (MI-BCIs) offrent de nouvelles possibilités d’interaction avec les technologies numériques, telles que les neuroprothèses ou les jeux vidéo, uniquement en effectuant des tâches d’imagerie mentale, telles qu’imaginer d’un objet en rotation. La reconnaissance de la commande envoyée au système par l’utilisateur repose sur l’analyse de l’activité cérébrale de ce dernier. Les utilisateurs doivent apprendre à produire des patterns d’activité cérébrale reconnaissables par le système afin de contrôler les MI-BCIs. Cependant, les protocoles de formation actuels ne permettent pas à 10 à 30 % des personnes d’acquérir les compétences nécessaires pour utiliser les MI-BCIs. Ce manque de fiabilité des BCIs limite le développement de la technologie en dehors des laboratoires de recherche. Cette thèse a pour objectif d’examiner comment le feedback fourni tout au longde la formation peut être amélioré et adapté aux traits et aux états des utilisateurs. Dans un premier temps, nous examinons le rôle qui est actuellement donné au feedback dans les applications et les protocoles d’entraînement à l’utilisation des MI-BCIs. Nous analysons également les théories et les contributions expérimentales discutant de son rôle et de son utilité dans le processus d’apprentissage de contrôle de correlats neurophysiologiques. Ensuite, nous fournissons une analyse de l’utilité de différents feedback pour l’entraînement à l’utilisation des MI-BCIs. Nous nous concentrons sur trois caractéristiques principales du feedback, i.e., son contenu, sa modalité de présentation et enfin sa dimension temporelle. Pour chacune de ces caractéristiques, nous avons examiné la littérature afin d’évaluer quels types de feedback ont été testés et quel impact ils semblent avoir sur l’entraînement. Nous avons également analysé quels traits ou états des apprenants influaient sur les résultats de cet entraînement. En nous basant sur ces analyses de la littérature, nous avons émis l’hypothèse que différentes caractéristiques du feedback pourraient être exploitées afin d’améliorer l’entraînement en fonction des traits ou états des apprenants. Nous rapportons les résultats de nos contributions expérimentales pour chacune des caractéristiques du feedback. Enfin, nous présentons différentes recommandations et défis concernant chaque caractéristique du feedback. Des solutions potentielles sont proposées pour à l’avenir surmonter ces défis et répondre à ces recommandations. / Mental-Imagery based Brain-Computer Interfaces (MI-BCIs) present new opportunities to interact with digital technologies, such as neuroprostheses or videogames, only by performing mental imagery tasks, such as imagining an object rotating. The recognition of the command for the system is based on the analysis of the brain activity of the user. The users must learn to produce brain activity patterns that are recognizable by the system in order to control BCIs. However, current training protocols do not enable 10 to 30% of persons to acquire the skills required to use BCIs. The lack of robustness of BCIs limit the development of the technology outside of research laboratories. This thesis aims at investigating how the feedback provided throughout the training can be improved and adapted to the traits and states of the users. First, we investigate the role that feedback is currently given in MI-BCI applications and training protocols. We also analyse the theories and experimental contributions discussing its role and usefulness. Then, we review the different feedback that have been used to train MI-BCI users. We focus on three main characteristics of feedback, i.e., its content, its modality of presentation and finally its timing. For each of these characteristics, we reviewed the literature to assess which types of feedback have been tested and what is their impact on the training. We also analysed which traits or states of the learners were shown to influence BCI training outcome. Based on these reviews of the literature, we hypothesised that different characteristics of feedback could be leveraged to improve the training of the learners depending on either traits or states. We reported the results of our experimental contributions for each of the characteristics of feedback. Finally, we presented different recommendations and challenges regarding each characteristic of feedback. Potential solutions were proposed to meet these recommendations in the future.
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Une analyse de l'entame conversationnelle de communications orales et écrites.

Falesse, Mireille 04 May 2005 (has links)
UNE ANALYSE DE L’ENTAME CONVERSATIONNELLE DE COMMUNICATIONS ORALES ET ECRITES (SUR RÉPONDEUR TÉLÉPHONIQUE ET INTERNET) MIREILLE FALESSE ULB - FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES - FÉVRIER 2005 La trame de base de l’étude est essentiellement linguistique et la plupart des catégorisations des éléments relevés sont de cet ordre également, l’étude prenant en compte le langage sous son aspect pragmatique dans les limites de la présentation des situations particulières ainsi que du collationnement des données du corpus. Deux types de messages ont été choisis : des messages oraux laissés par des appelants sur répondeur téléphonique et des messages – provenant de nouveaux utilisateurs – recueillis dans des forums de discussion sur Internet. L’analyse permet de préciser les souhaits et intentions communicationnels des émetteurs ; d’autre part le relevé des éléments constitutifs du corpus auquel nous avons procédé dans la seconde partie nous a permis d’entrer plus avant dans sa description. L’énonciation est à l’énoncé ce que le processus de fabrication est à l’objet produit ; l'énoncé est le résultat alors que l'énonciation est l'acte de création du locuteur. C’est cet acte, la procédure de construction du message, les intentions du locuteur, les marques de son intervention en tant que sujet parlant – ses pensées, ses intentions, ses émotions au moment de la « prise de parole » (orale ou écrite) – qui ont fait l’objet de notre propos. Dès lors, les éléments de base du schéma de la communication ont été posés et les particularités de notre corpus explicitées à la suite d’un double choix : celui des outils d’analyse réellement utiles à la démarche et celui des éléments essentiels et nécessaires constitutifs des énoncés retenus et à retenir. L’énonciation et l’énoncé Le travail porte sur l’analyse d’un certain type de discours à l’intérieur d’actes de communication sur base d’énoncés, produits d’un acte d'énonciation, qui comportent des marques énonciatives faisant référence à la fois au locuteur et à l'allocutaire. Il en est tenu compte lors de la description du corpus car les éléments retenus portent non seulement sur la structuration phrastique de l’énoncé mais également sur le sens qui lui est donné ainsi que ses utilisations caractéristiques en fonction des intentions, choix et motivations des destinateurs. Le sens et le son La considération du langage sous sa double articulation favorise une analyse appariant les points de vue sémantique et phonologique : le sens et le son. Lors de la réalisation de la langue dans la parole d'un émetteur, le code employé nous informe sur son origine, son niveau d'éducation, son milieu social alors que la forme sonore qu’il donne à son énoncé nous informe sur son identité, son sexe, son âge, son type psychophysiologique, son humeur. La spécificité de la communication humaine La différence entre la communication socio-animale et la communication humaine est la possibilité offerte ou non à l’énonciateur de s’impliquer personnellement dans la formulation de son message. La personnalisation du message Consciemment ou non, l'émetteur introduit donc dans son message toute une série de données personnelles en rapport avec son milieu social, ses intentions personnelles, sa vision du monde, sa culture, l’objet du message. Et c’est précisément ce qui constitue l’objet de notre analyse quoique quelques réserves quant aux données sociales qui pourraient nous être fournies par notre corpus puissent être formulées. Le code commun Lorsqu'il réalise un acte de communication, il est évident que tout locuteur tient à être compris et – pour ce faire – se réfère à une langue, un parler, un code commun susceptible d'être interprété dans le sens qu'il désire par son interlocuteur ; il choisit un langage précis. En l’occurrence, pour ce qui nous concerne, la langue en question est le français tel qu’employé par des interlocuteurs francophones et plus précisément – pour la partie orale de notre corpus – des francophones vivant en Belgique durant les dernières années du vingtième siècle. La communication L’énonciation étant la production individuelle d’un message, la formulation particulière d’un énoncé, le duo énoncé-énonciation s’intègre dans un cadre défini : celui de la communication. D'emblée, des considérations essentielles sont notifiées ; elles seront récurrentes tout au long des descriptions préconisées par les auteurs que nous découvrirons ci-dessous : o la présence de deux intervenants qui sont l'émetteur et le récepteur ; o le fait d'établir une relation avec autrui, une relation dynamique c'est-à-dire interactive ; o la nécessité de moyens (techniques, signes et signaux) ; o la définition d'un message. Une approche pluridisciplinaire Dans un premier temps, le choix d’une analyse sociolinguistique semblait s'imposer du fait du type particulier d’un travail à élaborer sur base d'un corpus permettant le relevé d’expressions, d’énonciations dues à des modes de communication relativement innovants, d’énoncés sous des formes particulières, dont les canaux spécifiques – a priori – devaient avoir un impact dans le processus d’énonciation. L’observation du langage dans son application relationnelle, donc sociale, semblait pouvoir permettre de préciser certains liens entre le langage et la société et les conditions sociales de la communication. Mais, le corpus que nous avons pu réunir ne peut répondre aux besoins d’un tel type d’analyse ; en effet, les messages téléphoniques fournis sont semi-confidentiels car – privés ou publics – ils ne comportent pas – ou peu – de précisions quant au lieu ou au milieu dans lesquels évolue l’énonciateur. Il est possible de procéder à un relevé de marques sociales dans l’emploi des termes, la construction des phrases, la formulation des messages mais les énonciateurs n’étant pas identifiés – et ne pouvant pas l’être du fait de circonstances inhérentes au type de collationnement – le corpus ne comporte pas de données sociales en nombre suffisant. Quoi qu’il en soit, la linguistique – étude scientifique du langage – s’est, à des degrés divers, enrichie au contact d’autres disciplines tout au long du vingtième siècle : psychologie, anthropologie, mathématiques, informatique. Par ailleurs, malgré les limites que nous avons évoquées précédemment, notre corpus comportant de nombreuses marques individuelles des énonciateurs nous permettra cependant d’aborder l’étude de rituels de conversation, d’actions et interactions entre les interlocuteurs, de situations de communication particulières, de pratiques singulières du langage. Notre propos a été de procéder à une analyse logique du corpus et comporte donc deux parties - celle relative à l’énoncé et à son contenu ; celle relative à l’énonciation et ses modalités – bien que l’analyse de ces communications se complexifie du fait de l’absence – en présentiel – de l’interlocuteur car le corpus concerne les messages de l’énonciateur et les indications relatives au destinataire proviennent uniquement du locuteur. L’analyse conversationnelle Une conversation est un échange interactif, les deux locuteurs participent à sa construction : ils ont une action réciproque. Dans le cadre de ce corpus, le message pré-enregistré donne des directives à l’appelant et Internet a ses codes de conduite que l’énonciateur – même si, nouvel Internaute et ne se connaissant pas encore d’interlocuteur – se doit de connaître et respecter s’il souhaite être entendu et accueilli au sein de la communauté virtuelle. Deux modes de communication spécifiques Nous présupposons que des procédures originales de communication se créent du fait des formes d’expression spécifiques requises par les méthodes prises en compte - le téléphone et les répondeurs téléphoniques ainsi que l’ordinateur (mails, news groups) – car il s’agit bien de transmettre un message sans interlocuteur direct, uniquement par le biais de la voix (mots employés, syntaxes particulières, ton), de l’écrit ou de la dactylographie. Nous avons effectué tout d’abord l’analyse externe du corpus en le contextualisant par l’explicitation de la procédure de collationnement ainsi que de l’origine des messages et des procédures suivies pour les obtenir. Ensuite vient la description interne du corpus c’est-à-dire de l’énoncé et de l’énonciation. In fine, nous avons procédé à l’analyse conversationnelle. Sous le regard des auteurs Il était incontournable de mentionner Ferdinand de Saussure dont le Cours de linguistique générale reste un apport essentiel dans l'analyse du langage et de la communication humaine. D’autre part, tout un chacun, de nos jours, dès qu’il s’intéresse un tant soit peu à la notion de communication entend parler du « Schéma de la communication » de Jakobson – nous pourrions même dire qu’il s’agit d’une information de notoriété publique – dont nous reprenons la présentation synthétique. Dans son étude du langage, Jakobson a non seulement mis en évidence l'importance des six éléments constitutifs de la communication mais également celle des six fonctions du langage en regard. La communication implique de nombreux éléments (la langue, la norme, les interlocuteurs, le message, le contact, le code commun, la culture, les références sociales, les divers supports) et le propos de la linguistique est – à travers l'étude de réalisations individuelles – de retrouver ce qui est commun à tous les locuteurs et constitue une langue (parlée ou écrite) et même d’aller au-delà en essayant de retrouver ce qui pourrait être commun à toutes les langues. Et, à l’inverse, ce qui fait la particularité d’une langue, d’une culture, et qui relève donc de la sociolinguistique. D’autre part, dans la troisième partie, nous analyserons une série de message d’internautes (en tout ou en partie) où l’émetteur procède à des choix de styles d’écriture tout à fait particuliers. Cela peut aller de formulations à caractère humoristique (autodérision, emploi d’un accent « typé », déclarations pseudo-philosophiques, participation aux newsgroups de « spécialistes » de l’humour, la dévalorisation d’autrui, dérision, moquerie pure et simple) à l’emploi de procédés stylistiques (jeux de mots, références contextuelles liées aux moyens de communication, au canal transmetteur, interpellation du locuteur, mise en scène ou mise en situation, style emphatique) en passant par l’expression d’un état d’esprit personnel (émotivité, agressivité) ou l’emploi d’éléments affectifs et/ou évaluatifs. D’autres marques linguistiques se présenteront également qui portent sur l’insistance, la polémique, le self-contrôle, l’image de l’autre, l’interpellation, la critique, la dévalorisation, le niveau culturel et social, les insultes, les menaces, la politesse, l’irritation, l’inquiétude, l’agressivité. Il arrive que le locuteur fasse usage de procédés tels que la mise en scène ou un emploi particulier de la ponctuation… Quels que soient la fonction ou les choix du locuteur, l’analyse d’une situation interactive de la communication peut également bénéficier de l’apport de la sociologie et – de notre point de vue – surtout celui de Goffman ; précisons qu’il s’agit essentiellement de prendre en considération la théorie des faces : « sauvegarder la face », « ne pas faire perdre la face à autrui ». Dans le même ordre d’idée, nous avons également pris en compte l’apport de John Langshaw Austin au sujet des choix locutoires, illocutoires ou perlocutoires de l’émetteur, celui de William Labov concernant la variation linguistique ou de Christian Baylon concernant l’analyse sociolinguistique du message qui, selon lui, bénéficie d'une double approche : celle du linguiste, en fonction des éléments de première et deuxième articulations, de la sémantique, de la syntaxe, de l'intonation ; celle du sociologue, concernant l'intention du locuteur, le but du message, le rapport entre le locuteur et l'auditeur, l'état, l'institution. L’approche linguistique Les limites d’un travail linguistique La présente analyse s'élabore sur base d'un corpus déterminé comportant les textes de messages transmis sur Internet ou retranscrits sur base d'enregistrements audio ; certains de ces derniers présentant bien entendu des hésitations, rectifications, spécifiques à la mise en œuvre de l'énonciation. Les conditions et le processus de celle-ci, bien que sous-jacents à toute communication, ne peuvent être définis que de manière indirecte et déductive en fonction des indications transparaissant dans le dit effectif. En conséquence, sur base de l'étude de l'énonciation, il s'agit – pour présenter une démarche linguistique complète – de proposer une description rationnelle et justifiée des conditions d'élaboration du dit effectif. Pour ce faire, il nous faut "remonter le courant" et, à partir des énoncés du corpus, le « dit », procéder à une description des éléments constitutifs de l'énonciation, le « dire », et des conditions de cette énonciation, le « savoir-dire ». Les pronoms personnels et possessifs Dans une analyse conversationnelle, le positionnement des intervenants – entre autres par le choix et l’utilisation des pronoms personnels – prend toute son importance. La sélection de l’item devant représenter une personne s’effectue en référence au contexte communicationnel et aux intentions du locuteur. Les actes de parole : locutoire, illocutoire, perlocutoire Dès lors qu’un échange se fait entre deux personnes, l’une et l’autre ne sont jamais totalement libres de leur énonciation, l’une comme l’autre choisissent tel ou tel terme, tel ou tel type de phrase, tel ou tel contenu… parce qu’elles souhaitent avoir un effet sur le destinataire ou parce que le destinataire a un effet Une conversation n’est pas une suite de communications univoques s’échelonnant, se suivant, se superposant de manière linéaire. En effet, il s’agit d’un échange dialogal participant à la construction d’un « édifice » commun, à l’élaboration d’un échange structuré réalisé dans le cadre d’un projet interactif. S’il n’y a pas accord à tout le moins sur le principe de « converser », il ne peut y avoir d’échange : la communication est duale (du locuteur vers l’interlocuteur et vice-versa). L’analyse conversationnelle Notre souhait, au travers de cette analyse, est – sur base des énoncés recueillis – de pouvoir décrypter le processus de l’énonciation et identifier les éléments constitutifs du savoir-faire correspondant aux intentions de l’énonciateur. Les messages pris en considération ne sont pas des monologues : les acteurs de notre corpus formulent des messages sous forme de conversation c’est-à-dire d’échanges car ils s’adressent à un interlocuteur réel quoique absent au moment de la construction de l’énoncé. Catherine Kerbrat-Orecchioni nous éclaire quant à la structure des conversations dans une démarche synthétisant différentes études abordant les types d’interactions de la vie en société. L’approche interactionniste a ouvert les disciplines linguistiques à d’autres disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie et l’éthologie des communications. Quant à l’analyse conversationnelle, elle comporte deux niveaux : o l’un concerne les relations entre les constituants du texte, o l’autre, les relations entre les interactants. Le système des places et le système des faces Catherine Kerbrat-Orecchioni fait état également de la relation verticale en se référant au système des places : les sociétés humaines se répartissent en strates sociales c’est-à-dire en groupes organisés qui régissent les relations humaines. Quelle que soit la société – même dans les sociétés qui se disent « égalitaires » – il y a toujours une répartition du pouvoir entre différents groupes. D’autres éléments pris en compte… D’autres éléments sont pris en compte tels que les modes, la politesse, les éléments de références, les déictiques, les processus d’encodage et de décodage, la redondance, les interférences, les procédés additifs et substitutifs. L’énoncé L'énoncé est l'aboutissement du processus de création. Chaque énonciateur construit sa communication à l'aide de mots qu'il choisit selon ses intentions et préoccupations personnelles et le sens qu’il souhaite leur donner. Chaque message développe une idée, un sujet particulier sur un thème de base. En fonction des techniques de communication (Internet, répondeur téléphonique) les thèmes rencontrés peuvent prendre des optiques très diverses. A la suite des aspects sémantique et syntaxique, nous abordons l’aspect pragmatique et ses caractéristiques : intention(s) et motivation(s) de l’énonciateur, type et objet du discours… De ce fait, nous procédons non seulement à la présentation - des déictiques : pronoms personnels et possessifs (pronominalisation du locuteur, de l’interlocuteur), pronom indéfini ou omnipersonnel, démonstratifs, localisation spatio-temporelle et termes liés à la spatio-temporalité, temporalité liée aux formes verbales ; - d’autres éléments de l’énonciation : majuscule, ponctuation, interjections, expressions partiellement désémantisées, éléments connexes aux signatures, éléments introducteurs et conclusifs, dessins, smileys ; - des formulations et emplois particuliers : style commercial, formes verbales (verbes injonctifs, déclaratifs ou d’opinion, performatifs), modalité (forme interrogative, modes des formes verbales dont l’impératif), modalisation (formes infinitive et impersonnelle, transformation passive, auxiliaires modaux), redondance et non-concision, subjectivité (humour, énervement). Les applications pratiques De prime abord – et nous avons déjà pu l’observer et le confirmer – nous pensons pouvoir établir qu’un jeu relationnel s’établit dans n’importe quel message. Tout un chacun, lorsqu’il entame une conversation, élabore son message en tenant compte – consciemment ou non – d’une perception personnelle de lui-même autant que d’une perception tout aussi personnelle d’autrui. En outre, le locuteur, en tant que personne intégrée dans une société, un groupe humain…, ressent un sentiment d’appartenance ou de discrimination sociale et applique ce sentiment à la perception de son interlocuteur. Tout contact avec autrui implique une connaissance a priori de la personne, une perception particulière qui n’est pas exempte de préjugés, impliquant une évaluation – de nouveau consciente ou non – de ses caractéristiques personnelles et de ce fait, de la place qui lui sera octroyée dans la construction de la relation. L’élaboration d’une conversation implique nécessairement la mise en œuvre d’un jeu relationnel. Dès lors, le message est formalisé et personnalisé par l’émetteur par le biais de formes expressives particulières. Le locuteur, se positionnant en tant que membre, non-membre ou opposant d’un groupe traduira dans son énoncé ses sentiments, impressions, opinions… sous des formes diverses qui peuvent aller jusqu’à l’extériorisation d’un énervement, d’un amusement, de l’ironie. Une lecture attentive des messages composant notre corpus nous a permis d’identifier certains messages tout à fait expressifs et particuliers que nous avons analysés plus particulièrement sur base d’une grille conforme au schéma synthétique de la communication tel que présenté en première partie. En conclusion A de nombreuses reprises, nous avons pu constater que l’énonciateur ne se contente généralement pas de structurer un message simple en un nombre restreint de mots et de le subdiviser en introduction, corps du texte, conclusion. Même si cette trame de base est bien souvent respectée, les formulations sont bien plus complexes qu’il n’y pourrait paraître à première vue. Spécificité de la communication humaine, le locuteur personnalise son message et élabore son énoncé sur base de termes qu’il a toute latitude de choisir en fonction de ses connaissances, intentions, préoccupations et goûts personnels ainsi que du sens qu’il souhaite lui donner. Sur base de l’analyse et des considérations qui s’ensuivent, nous avons posé le constat que la « sauvegarde de la paix », le désir de veiller à « sauver la face tout en ne la faisant pas perdre aux autres », le respect de l’usage… font – en complément de la transmission d’un contenu de message différencié – partie intégrante de la majorité des échanges conversationnels qu’il s’agisse de messages enregistrés sur répondeur ou de messages élaborés par des internautes novices.
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Essai d'une théorie générale des aménagements de peine / Towards a general theory of sentence adjustments

Carpentier, Yan 02 December 2016 (has links)
Les aménagements de peine sont devenus le fer de lance d’une politique pénale de lutte contre la récidivefondée sur l’insertion ou la réinsertion des condamnés. Le nombre de mesures qualifiées comme desaménagements de peine n’a jamais cessé de croître au fil du XXe siècle. Pourtant, au fur et à mesure ques’amoncelaient les réformes éparses, aucune réflexion d’ensemble relative aux aménagements de peine n’a eu lieu.Ainsi, la notion d’aménagement de peine n’a jamais été construite alors que la France est sûrement le payseuropéen qui recourt le plus à ces mesures. La France apparaît alors comme le pays le plus fertile en matièred’aménagement de peine avec une variété de mécanismes importante. Cette variété rend nécessaire une théoriegénérale des aménagements de peine dans la mesure où le sens technique de cette notion demeure obscur.Une théorie générale semble le moyen le plus sûr pour tenter de déceler une cohérence parmi les diversesmesures. En ce sens, il ne peut y avoir de théorie générale s’il est impossible d’identifier abstraitement ce qu’estune mesure d’aménagement de peine. En effet, le désordre normatif a effacé les frontières entre les modalitésd’exécution de la peine, les aménagements de peine et les mesures de sûreté. Aussi, le cadre d’une théorie généralepermet de construire la notion même d’aménagement de peine. En outre, la construction d’une notion unitaire doitpermettre d’apprécier la technique unitaire de ces mesures. Ce faisant, la théorie générale restaure une certainelisibilité du droit et met en lumière toute la cohérence d’un système tendant à responsabiliser le condamné. / Sentence adjustment spearheads a new criminal policy of fight against recidivism based on integration orrehabilitation of convicted people. The number of measures qualified as sentence adjustment increased throughoutthe XXe century. However, as scattered reforms kept accumulating, no overall study regarding sentence adjustmenthas taken place. As a result, even though France is surely the European country that uses them the most, the conceptof sentence adjustment has never been constructed. France indeed seems to be the most fertile country regardingsentence adjustment, creating many different mechanisms. Since the technical sense of the notion of sentenceadjustment remains blurry, a general theory of sentence adjustment is necessary.A general theory seems to be the surest way to try to find a coherence among those various measures. Butthere cannot be a general theory if it is not possible to identify abstractly what is a sentence adjustment. Nowadaysthe normative disorder blurred the lines between enforcement of a sentence, sentence adjustment and preventivedetention. Therefore, a general theory would help build the concept of sentence adjustment itself. Besides, theconstruction of a concept would make it easier to assess the one technique behind all those mechanisms. By doingso, the general theory of sentence adjustment would restore some clarity to the law and give all of its consistencyto a system tending to give a sense of responsibility to the convicted.
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Structures et référence

Merle, Jean-Marie 22 November 2006 (has links) (PDF)
Synthèse des travaux de recherche effectués, sur will + BV, sur le conditionnel français, son invariant sémantique et sa traduction en anglais, sur les repères hypothétiques, l'opposition entre irréel et potentiel, le conditionnel journalistique et le discours indirect libre ; sur certaines constructions verbales (want, will) ; sur le sujet, la prédication, les constructions participiales, la qualification ; sur la focalisation (just ; l'exception) ; sur les prépositions ; sur les mots en wh. Présentation d'une réflexion actuelle qui porte entre autres sur la qualification, les structures résultatives, l'apposition, la coprédication, les nexus, les paradigmatiques, les structures de focalisation. L'auteur en est arrivé à essayer de rendre compte systématiquement dans ses travaux, entre autres, en relation avec la spécificité des phénomènes étudiés, de trois séries d'observables linguistiques dont les propriétés sont loin d'être entièrement explorées : trois modes de repérage - structurel, sémantico-référentiel, énonciatif ; trois incidences fondamentales - prédicative, co-prédicative, interne au syntagme ; trois types de constituants de base - syntagmes, nexus, propositions.
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Correction des effets de volume partiel en tomographie d'émission

Le Pogam, Adrien 29 April 2010 (has links)
Ce mémoire est consacré à la compensation des effets de flous dans une image, communément appelés effets de volume partiel (EVP), avec comme objectif d’application l’amélioration qualitative et quantitative des images en médecine nucléaire. Ces effets sont la conséquence de la faible résolutions spatiale qui caractérise l’imagerie fonctionnelle par tomographie à émission mono-photonique (TEMP) ou tomographie à émission de positons (TEP) et peuvent être caractérisés par une perte de signal dans les tissus présentant une taille comparable à celle de la résolution spatiale du système d’imagerie, représentée par sa fonction de dispersion ponctuelle (FDP). Outre ce phénomène, les EVP peuvent également entrainer une contamination croisée des intensités entre structures adjacentes présentant des activités radioactives différentes. Cet effet peut conduire à une sur ou sous estimation des activités réellement présentes dans ces régions voisines. Différentes techniques existent actuellement pour atténuer voire corriger les EVP et peuvent être regroupées selon le fait qu’elles interviennent avant, durant ou après le processus de reconstruction des images et qu’elles nécessitent ou non la définition de régions d’intérêt provenant d’une imagerie anatomique de plus haute résolution(tomodensitométrie TDM ou imagerie par résonance magnétique IRM). L’approche post-reconstruction basée sur le voxel (ne nécessitant donc pas de définition de régions d’intérêt) a été ici privilégiée afin d’éviter la dépendance aux reconstructions propres à chaque constructeur, exploitée et améliorée afin de corriger au mieux des EVP. Deux axes distincts ont été étudiés. Le premier est basé sur une approche multi-résolution dans le domaine des ondelettes exploitant l’apport d’une image anatomique haute résolution associée à l’image fonctionnelle. Le deuxième axe concerne l’amélioration de processus de déconvolution itérative et ce par l’apport d’outils comme les ondelettes et leurs extensions que sont les curvelets apportant une dimension supplémentaire à l’analyse par la notion de direction. Ces différentes approches ont été mises en application et validées par des analyses sur images synthétiques, simulées et cliniques que ce soit dans le domaine de la neurologie ou dans celui de l’oncologie. Finalement, les caméras commerciales actuelles intégrant de plus en plus des corrections de résolution spatiale dans leurs algorithmes de reconstruction, nous avons choisi de comparer de telles approches en TEP et en TEMP avec une approche de déconvolution itérative proposée dans ce mémoire. / Partial Volume Effects (PVE) designates the blur commonly found in nuclear medicine images andthis PhD work is dedicated to their correction with the objectives of qualitative and quantitativeimprovement of such images. PVE arise from the limited spatial resolution of functional imaging witheither Positron Emission Tomography (PET) or Single Photon Emission Computed Tomography(SPECT). They can be defined as a signal loss in tissues of size similar to the Full Width at HalfMaximum (FWHM) of the PSF of the imaging device. In addition, PVE induce activity crosscontamination between adjacent structures with different tracer uptakes. This can lead to under or overestimation of the real activity of such analyzed regions. Various methodologies currently exist tocompensate or even correct for PVE and they may be classified depending on their place in theprocessing chain: either before, during or after the image reconstruction process, as well as theirdependency on co-registered anatomical images with higher spatial resolution, for instance ComputedTomography (CT) or Magnetic Resonance Imaging (MRI). The voxel-based and post-reconstructionapproach was chosen for this work to avoid regions of interest definition and dependency onproprietary reconstruction developed by each manufacturer, in order to improve the PVE correction.Two different contributions were carried out in this work: the first one is based on a multi-resolutionmethodology in the wavelet domain using the higher resolution details of a co-registered anatomicalimage associated to the functional dataset to correct. The second one is the improvement of iterativedeconvolution based methodologies by using tools such as directional wavelets and curveletsextensions. These various developed approaches were applied and validated using synthetic, simulatedand clinical images, for instance with neurology and oncology applications in mind. Finally, ascurrently available PET/CT scanners incorporate more and more spatial resolution corrections in theirimplemented reconstruction algorithms, we have compared such approaches in SPECT and PET to aniterative deconvolution methodology that was developed in this work.
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Grammaire de l'infinitif injonctif / Grammar of the injunctive infinitive

Khodabocus, Nooreeda 09 December 2016 (has links)
L’infinitif est souvent présenté comme un mode qui ne présente ni les marques de temps, ni de personne, ni de nombre. De ce fait, la grammaire traditionnelle le classe parmi les formes non personnelles du verbe avec le gérondif et le participe. Cependant, l’infinitif sert à exprimer un ordre, un conseil, une interdiction, entre autres actes directifs. On le retrouve dans les modes d’emploi de divers produits, dans les recettes de cuisine, dans le code de la route, dans les libellés de conseil, pour ne citer que quelques exemples. Selon les grammaires, dans cet emploi, l’infinitif serait utilisé à la place de l’impératif, dont il serait l’équivalent. Au vu de ces affirmations, cette thèse se propose d’étudier les caractéristiques de l’infinitif injonctif. Pour ce faire, nous nous intéressons à la catégorisation de l’infinitif et aux propriétés de l’injonction. En effet, l’utilisation de l’infinitif injonctif soulève des questions. Le texte injonctif est associé à un acte d’intimation à l’action ; il s’agit d’un acte directif par lequel un locuteur veut agir sur le comportement de son destinataire. Alors comment expliquer qu’une forme qui serait non personnelle et intemporelle puisse être employée dans un genre qui s’inscrit résolument dans une situation de communication où la présence d’un locuteur ne fait pas de doute, et où le message est destiné à un public déterminé ? Notre recherche a permis de montrer que l’infinitif est une forme verbale à part entière, avec des particularités qui lui sont propres. Notre étude sur corpus vient confirmer cette position au vu de l’organisation des constituants très riche de l’infinitif injonctif / The infinitive is often described as a mood which does not possess time, person or number markers. Hence, traditional grammars classify it as impersonal, along with the gerund and the participial. However, the infinitive can express an order, an advice, and a prohibition, among other directive speech acts. It is used in instruction manuals, in cooking recipes, in traffic regulation texts, in advisory texts, to name a few. According to grammars, in such cases, the infinitive is used instead of the imperative. It would thus be similar to the imperative. On the basis of these statements, this thesis intends to study the characteristics of the injunctive infinitive. To do this, we consider the categorisation of the infinitive as well as the properties of the injunctive discourse. Indeed, the use of the injunctive infinitive raises questions. The injunctive text relates to a directive speech act through which the speaker attempts to get the addressee to perform the action described. How is it, then, that an impersonal and tenseless verb form can be used in a discourse which is clearly linked to a communication situation where there is no doubt as to the existence of a speaker and where the speech is directed towards a particular audience? Our research shows that the infinitive is a verb form in its own right, with its own unique features. Our corpus-based study confirms this fact, as shown by the rich syntactic possibilities with the injunctive infinitive.
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État des connaissances sur les fauteuils roulants motorisés intelligents (FRMIs) et recommandations pour la poursuite de leur développement : un examen de la portée

Todam Nguepnang, Nathalie 06 1900 (has links)
Contexte : La participation sociale d’utilisateurs de fauteuils roulants peut être affectée par certains facteurs, tels que l’accessibilité et les caractéristiques individuelles de ces derniers, pouvant limiter leur pleine implication dans la réalisation des activités signifiantes de la vie quotidienne. Afin d’améliorer leur mobilité, différents prototypes de fauteuils roulants motorisés intelligents (FRMIs) sont en développement, à l’intention de personnes présentant des déficiences physiques, cognitives ou sensorielles, et qui sont dans l’incapacité d’utiliser un fauteuil roulant motorisé (FRM). Le but visé est de leur procurer davantage d’autonomie dans leurs déplacements, et tenter ainsi de répondre à leurs besoins en termes de mobilité et de participation sociale. Objectif : Explorer la littérature portant sur le développement de FRMIs afin de comprendre dans quelle mesure les prototypes existants répondent aux besoins réels des utilisateurs, d’identifier les limites des études, et de faire des recommandations pour mieux orienter le développement continu des FRMIs. Méthodologie : Un examen de la portée a été réalisé suivant les six étapes proposées par Arskeys et O’Malley (2005), puis bonifiées par Levac et al. (2010). Les études publiées en anglais ou en français, jusqu’à septembre 2020, ont été consultées. Résultats : Au total, 41 études ont été retenues pour l’analyse. Les résultats suggèrent que les différentes technologies intégrées aux FRMIs pourraient contribuer à répondre à certains besoins d’utilisateurs présentant différentes incapacités, contribuer à améliorer leur mobilité, procurer de l’autonomie et favoriser leur participation sociale. Par ailleurs, des résultats complémentaires ont permis d’identifier : (a) d’autres technologies, pouvant favoriser davantage le sentiment d’autonomie et de confort aux utilisateurs, et (b) d’autres usages possibles du FRMI en clinique. Une limite importante identifiée est l’absence d’études expérimentales pouvant permettre d’évaluer l’efficacité du FRMI. Le point de vue des proches-aidants est également peu rapporté dans la littérature. Conclusion : Des études futures seraient à envisager en vue d’améliorer les prototypes de FRMIs existants. / Background: The level of social participation among wheelchair users can be affected by factors such as accessibility, as well as their individual clinical profile, which can limit their full involvement in meaningful activities of daily living. To meet their needs in terms of mobility and social participation, different prototypes of intelligent powered wheelchairs (IPW) are being developed, in order to improve the mobility of people with physical, cognitive or sensorial impairments, who have difficulties using standard powered wheelchairs. Objective: The aim of this study was to map the existing literature on the nature of studies carried out on IPWs to better understand how the existing IPWs meet the needs of powered wheelchair users, and to better guide the ongoing development of IPWs. Methods: A scoping review was conducted in accordance with the six stages of Arskeys and O’Malley’s (2005) framework which was later enhanced by Levac et al. (2010). All studies available until September 2020, written in English or in French, were included. Results: A total of 41 studies were included in the scoping review. The results suggest that the various technologies integrated into IPWs could meet some of the needs of powered wheelchair users (PWu), could help improve mobility, provide independence, and promote social participation of some PWu. Moreover, additional results were identified: (a) other technologies, that could provide more independence and comfort to users, and (b) other clinical uses of IPW. An important limitation of the literature is the lack of experimental studies that could help assessing the efficiency of IPW. The point of view of caregivers is also less reported in the literature. Conclusion: Further studies should be considered to improve the functioning of the existing prototypes of IPW.
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Aspects de la syntaxe du créole martiniquais

Térosier, Stéphane 12 1900 (has links)
Cette thèse est consacrée à l’étude de trois faits de langue du créole martiniquais (CM) et aborde ainsi certains aspects de l’interface syntaxe-sémantique/pragmatique. Le premier fait de langue concerne la périphérie gauche nominale du CM pour laquelle nous proposons de scinder la projection fonctionnelle DP en deux projections, Def(initeness)P et Specif(icity)P. La première de ces couches encode la définitude, tandis que la seconde marque la spécificité. Cette analyse permet de rendre compte de deux des propriétés des propositions relatives restrictives du CM. Il s’agit en l’espèce du fait qu’elles comportent deux occurrences du déterminant défini et que la présence ou absence de sa seconde occurrence résulte en une lecture spécifique ou non spécifique. Bien qu’ils ne puissent comporter qu’une seule occurrence du déterminant défini (motivée par une haplologie), les DP simples sont soumis à la même analyse. On peut ainsi rendre compte de leurs différentes interprétations. Le second fait de langue concerne les interrogatives partielles définies (IPD). Ces constructions se distinguent des interrogatives canoniques par les conditions de leur légitimation. Elles nécessitent l’inclusion dans le common ground d’une proposition existentielle qui partage avec l’IPD sa restriction et sa portée nucléaire. De ce fait, on ne peut ni commencer une conversation par une IPD ni y apporter une réponse du type rien. Les IPD se caractérisent donc par une présupposition forte que nous attribuons à la présence en position finale d’un déterminant clausal. Ce dernier est engendré dans la périphérie gauche de la phrase et prend pour restriction une proposition. En raison de son homophonie avec le déterminant défini nominal, nous suggérons qu’il est la réalisation d’un trait acatégoriel [+DEF]. Autrement dit, nous apportons ici de nouvelles preuves au point de vue selon lequel la définitude n’est pas une propriété exclusivement nominale. Le troisième fait de langue concerne l’interaction des verbes modaux du CM avec le temps. Qu’ils soient épistémiques ou radicaux, les modaux du CM sont des verbes à montée. Quelle que soit leur lecture, ils participent donc à des structures biclausales et sont sous la portée du temps. On observe cependant que l’interprétation temporelle des épistémiques est soumise à des contraintes qui ne s’appliquent pas aux radicaux. Ce contraste trouve son origine dans une différence d’orientation. Les radicaux sont orientés vers le sujet, alors que les épistémiques sont orientés vers le locuteur (ou le Siège de la Connaissance). Cela se traduit par une dépendance interprétative des épistémiques vis-à-vis de la couche fonctionnelle abstraite Sen(tience)P située dans la périphérie gauche de la phrase. Nous proposons un trait [sen] pour traduire cette dépendance. Les conséquences interlangagières de cette analyse sont évaluées. Les trois faits de langue à l’étude confirment l’importance capitale de la périphérie gauche nominale et phrastique dans l’interface syntaxe-sémantique/pragmatique. / This dissertation investigates three linguistic phenomena in Martinican Creole (MC) and addresses some aspects of the syntax-semantics/pragmatics interface. The first phenomenon concerns the nominal left periphery. I argue that the MC DP layer should be split into two distinct functional projections, Def(initeness)P and Specif(icity)P. The former projection encodes definiteness, while the latter marks specificity. This analysis accounts for two properties of MC restrictive relative clauses. First, they manifest determiner doubling. Second, the presence/absence of the second occurrence of the definite determiner is correlated with a specific/nonspecific reading. The proposed analysis can be applied to simplex DPs even though, owing to a haplology, they cannot feature more than one occurrence of the determiner. This allows for a straightforward account of their interpretational properties. The second phenomenon concerns definite wh-questions (DWQs). These non-canonical wh-questions are characterized by their peculiar licensing conditions. They can only be uttered if the common ground includes an existential proposition which shares its restriction and nuclear scope with the DWQ. As a result, they cannot be uttered out of the blue and do not tolerate nothing-type answers. In other words, DWQs are associated with a hard presupposition triggered by the clausal determiner which appears in the final position of DWQs. This determiner is base-generated in the left periphery of the clause and takes a proposition as its restriction. Because of its homophony with the nominal definite determiner, we suggest that it spells out an acategorial [+DEF] feature. This can be adduced as further evidence for the view that definiteness is not restricted to the nominal domain. The third phenomenon under study concerns the interaction of MC modal verbs with tense. Whether they receive a root or an epistemic reading, MC modals are raising predicates. Both epistemic and root modals are inserted in biclausal structures and are under the scope of tense. Nevertheless, the temporal interpretation of epistemic modals is subject to constraints which do not apply to their root counterparts. This contrast correlates with a difference in orientation. Root modals are subject-oriented, while epistemic modals are oriented toward the speaker (or the Seat of Knowledge). This results in their interpretational dependence on the abstract Sen(tience)P functional layer. To reflect this dependency, I argue for a [sen] feature. The cross-linguistic implications of this proposal are evaluated. The three phenomena under study confirm that the nominal and clausal left periphery plays a crucial role in the syntax-semantics/pragmatics interface.
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Le mode d'être des objets intentionnels : une étude du rôle constituant de l'intellect chez Thierry de Freiberg / On the mode of being of intentional objects : the constitutive function of the intellect by Dietrich of Freiberg (1250-1310)

Decaix, Véronique 18 March 2013 (has links)
Cette thèse traite de la doctrine catégorielle, de l’ontologie et de la théorie de la connaissance de Dietrich de Freiberg dans le De origine rerum praedicamentalium. L’enjeu principal est d’étudier la fonction constitutive que l’intellect opère sur catégories et sur l’étant en tant que tel. La première partie replace le traité dans le contexte historique des débats à l’université de Paris à la fin du XIIIe siècle touchant au statut des catégories et à la manière d’ordonner les genres réels de l’étant. Elle confronte la dérivation essentielle des prédicaments chez Dietrich aux modèles de systématisation élaborées par ses prédécesseurs, tels qu’Albert le Grand, Thomas d’Aquin, Henri de Gand. La deuxième partie s’attache aux objets constitués par l’intellect : l’Un comme principe du nombre et de la division, la relation et le temps. La dernière partie enquête la modalité sur laquelle l’intellect opère cette activité sur l’étant et montre en définitive que le sujet de la métaphysique, l’être quiditatif des étants, se situe à la croisée de la logique et du réel / This thesis deals with Dietrich of Freiberg’s doctrine of categories, ontology and theory of knowledge, as present in the treatise De origine rerum praedicamentalium. The primary aim is to examine the constitutive function the intellect exercises on the categories and being as being. The first part of this thesis replaces the treatise in the historical background of the late 13th century debates from the University of Paris regarding the nature of categories and the manner of organizing the real genera of being. It compares Dietrich’s deduction of the categories with the systematization of some of his predecessors such as Albert the Great, Thomas Aquinas and Henry of Ghent. The second part of the thesis deals with the objects caused by the intellect: the One as principle of number and division, relation and time. The last part investigates the manner in which the intellect exercises its constitutive power on being and demonstrates in the final analysis that the subject of metaphysics, the quiditative being of things, is placed at the intersection of logic and reality
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Une analyse de l'entame conversationnelle de communications orales et écrites, sur répondeur téléphonique et Internet

Falesse, Mireille 04 May 2005 (has links)
UNE ANALYSE DE L’ENTAME CONVERSATIONNELLE DE COMMUNICATIONS ORALES ET ECRITES (SUR RÉPONDEUR TÉLÉPHONIQUE ET INTERNET)<p><p>MIREILLE FALESSE<p>ULB - FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES - FÉVRIER 2005<p><p><p><p>La trame de base de l’étude est essentiellement linguistique et la plupart des catégorisations des éléments relevés sont de cet ordre également, l’étude prenant en compte le langage sous son aspect pragmatique dans les limites de la présentation des situations particulières ainsi que du collationnement des données du corpus. <p>Deux types de messages ont été choisis :des messages oraux laissés par des appelants sur répondeur téléphonique et des messages – provenant de nouveaux utilisateurs – recueillis dans des forums de discussion sur Internet.<p>L’analyse permet de préciser les souhaits et intentions communicationnels des émetteurs ;d’autre part le relevé des éléments constitutifs du corpus auquel nous avons procédé dans la seconde partie nous a permis d’entrer plus avant dans sa description. <p>L’énonciation est à l’énoncé ce que le processus de fabrication est à l’objet produit ;l'énoncé est le résultat alors que l'énonciation est l'acte de création du locuteur. C’est cet acte, la procédure de construction du message, les intentions du locuteur, les marques de son intervention en tant que sujet parlant – ses pensées, ses intentions, ses émotions au moment de la « prise de parole » (orale ou écrite) – qui ont fait l’objet de notre propos. Dès lors, les éléments de base du schéma de la communication ont été posés et les particularités de notre corpus explicitées à la suite d’un double choix :celui des outils d’analyse réellement utiles à la démarche et celui des éléments essentiels et nécessaires constitutifs des énoncés retenus et à retenir.<p><p>L’énonciation et l’énoncé<p>Le travail porte sur l’analyse d’un certain type de discours à l’intérieur d’actes de communication sur base d’énoncés, produits d’un acte d'énonciation, qui comportent des marques énonciatives faisant référence à la fois au locuteur et à l'allocutaire. <p>Il en est tenu compte lors de la description du corpus car les éléments retenus portent non seulement sur la structuration phrastique de l’énoncé mais également sur le sens qui lui est donné ainsi que ses utilisations caractéristiques en fonction des intentions, choix et motivations des destinateurs.<p><p>Le sens et le son<p>La considération du langage sous sa double articulation favorise une analyse appariant les points de vue sémantique et phonologique :le sens et le son.<p>\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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