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La christianisation des campagnes en Afrique romaine à la fin de l'Antiquité (312-439)

Hoohs, Muriel 03 June 2014 (has links)
Dans une société qui avait déjà fait une large place, non au monothéisme en tant que tel, mais à un certain hénothéisme, le christianisme a pu apparaître comme un phénomène inédit, en comparaison du polythéisme traditionnel. Plusieurs originalités le caractérisent, même si séparément, elles peuvent se retrouver dans d'autres mouvements religieux. Dans l'histoire de l'Afrique romaine cependant, l'élément déterminant qui peut expliquer la généralisation des conversions au christianisme se situe peut-être moins dans une croyance en un au-delà meilleur ou dans un rapport d'intimité inédit avec le sacré, que dans les aspects matériels mis en place par l'Église - assistance charitable, réseau d'évêchés, encadrement ecclésiastique - et dans le choix du Prince de faire de son empire un monde chrétien. Cette décision politique, initiée par Constantin et majoritairement suivie par ses successeurs, a sans doute représenté l'un des outils les plus efficaces de la christianisation dans la longue durée, mais elle pose la question des limites du processus, dans la mesure où les individus christianisés n'en sont pas pour autant nécessairement chrétiens, selon la définition que l'on retient pour ce terme. La dimension religieuse et individuelle est essentielle à la compréhension d'un processus qui, malgré la popularité de certaines pratiques, comme le culte des martyrs, a rencontré de nombreux obstacles : depuis le judaïsme et le paganisme, jusqu'au schisme donatiste et aux violences qui lui sont corrélées. Dans sa volonté de les annihiler, le pouvoir a donné à la christianisation de l'empire une dimension politique qui a renforcé l'institution ecclésiastique et sa légitimité. / .
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Thomas d’Aquin Physicien. Étude du Commentaire thomasien sur la Physique et de ses sources rushdienne et albertinienne / Thomas Aquinas as a Physicist. Study of his Commentary on Physics in comparison with Averroes’s and Albert’s works

Brochier, Emmanuel 03 December 2010 (has links)
Après les travaux de F. Del Punta, S. Donati et C. Trifogli, sur les commentaires inédits de la Physique au XIIIe siècle, cette étude propose une réévaluation du commentaire thomasien. En resituant celui-ci dans la tradition exégétique dominée par le Grand commentaire d’Averroès et la paraphrase de Maître Albert, l’intention plutôt énigmatique de Thomas prend un caractère moins théo-centré et, en un sens, plus physique, mais aussi plus paradoxal. / Following the works by F. Del Punta, S. Donati and C. Trifogli on the unpublished comments of Physics in the thirteenth century, this study puts forward a revaluation of Aquinas’s comment. By placing it in the exegetic tradition dominated by Averroes’s great comment and Albert’s paraphrase, Thomas’s rather puzzling intention becomes less theo-centred, and in a way, more physical, but also more paradoxical.
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Dire et représenter le vrai dans les chroniques et les romans chevaleresques catalans : Comparaison des chroniques de Bernat Desclot et Ramon Muntaner et des romans « Tirant lo Blanc » et « Curial e Güelfa » / The concept of truth in the Catalan chronicles and chivalric novels : Comparison betwenn the chronicles of Desclot ant Muntaner ant the novels « Tirant lo Blanc » and « Curial e Güelfa »

Dareys, Vincent 13 January 2012 (has links)
Notre étude comporte deux axes principaux : premièrement, une réflexion sur la signification de la notion de vérité pour les auteurs médiévaux des textes de notre corpus, historiens des XIIIe et XIVe siècles et romanciers du XVe, et sur la perception de cette signification par la critique actuelle; deuxièmement, une étude des rapports qu'entretiennent ces différentes œuvres, qui présentent une symétrie particulière du fait de la reprise de motifs caractéristiques de chacune des chroniques par chacun des romans. Ces deux axes sont mêlés et doivent s'éclairer mutuellement. Nous commençons par une approche sémantique de la notion dans les œuvres, par un repérage des problématiques concernées par notre sujet (littérature et réalité, distinction entre histoire et fiction au moyen âge, particularités du contexte culturel), et par une discussion des interprétations de la critique au sujet de la véridicité des œuvres. Nous recherchons ensuite dans la structure narrative de chacune des œuvres un rapport avec une conception commune de la notion de vérité, ce qui n'implique pas une même intentionnalité. Au contraire, ayant mis en évidence une référence commune à une certaine apparence de vérité, nous tâchons de mesurer la part de fictionnalisation et de parodie que ces œuvres comportent, à des degrés divers. Nous proposons ainsi une lecture des chroniques littéraire plutôt qu'historienne, et une conception de la reprise des chroniques par les romans comme parodie du discours historique. / Our study follows two main lines: first, a reflection on the understanding of the concept of truth by the medieval authors of the texts of our corpus, historians of the 13th and 14th centuries and novelists of the 15th century, and on how contemporary critics perceive this understanding; second, a study of the relations between these different texts which show a particular parallelism since some characteristic features of each chronicle are taken up in each novel. The two lines constantly cross and must throw light on each other. We begin with a semantic approach to the concept of truth in the texts, and then with a look into the issues related to the theme (litterature and reality, distinction between history and fiction in the Middlle Ages, particularities of the cultural context), and a discussion of critical interpretations of the veridicality of the texts. Then, in the narrative structure of each text of the corpus, we look for a relation with a common conception of the notion of truth, wich doesn't imply they have the same intentionality. On the contrary, after pointing out a common reference to a certain appearance of truth, we try to determine the levels of fictionalisation and parody in the different texts. So, we present a literary, rather than historical, reading of the chronicles, and a conception of the reuse of the chronicles by the novels as a parody of the historical discourse.
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Écriture du réel aux frontières de l'expérience mystique : lecture psychanalytique et théologie thérésienne

Silveira Rosa, Fernando 01 1900 (has links)
Cotutelle de thèse: PhD en philosophie par la Faculté de Philosophie de l’Université de Strasbourg et PhD en sciences des religions par l'Institut d’études religieuses de l'Université de Montréal. / Le réel, compris comme un impossible à signifier, apparait comme le point sur lequel philosophes, théologiens et psychanalystes achoppent quand ils lisent le récit d'une expérience mystique. En fait, la mystique se présente pour eux comme un réel, soit un impossible à maitriser par le langage. Pourtant les écrits de Thérèse d’Avila montrent que l’expérience mystique, au contraire, a un lien étroit avec le réel. Pour cerner ce qui, du réel, est en jeu dans ce qui, pour un mystique, constitue une expérience spirituelle singulière, nous nous appuierons d'une part sur le travail de Freud autour de la notion de trace et sur la façon dont Lacan a développé le concept de réel. D'autre part, il s'agira de mettre en perspective une théologie mystique chez Thérèse. Cette double approche marquée par l’attention à ce qui fait frontière entre le sens et le hors sens permettra d'aborder l’écriture comme un support matériel nécessaire pour reconnaitre les traces de l’émergence du réel. Cela nous permettra de postuler que le réel peut être lu comme une condition de possibilité d’existence de l’expérience mystique. À cet effet, Thérèse de Jésus sera convoquée à la fois comme mystique, soit comme celle qui a vécu une expérience avec Dieu, et à la fois comme théologienne, soit comme celle qui a réfléchi à cette expérience. Pour être en mesure de lire cette expérience vécue comme un impossible à représenter, nous nous servirons de la manière dont Freud et Lacan ont développé un savoir autour de ce réel, lu comme Dieu dans la mystique. Mais, là où Freud considérait le spirituel comme relevant du pulsionnel, Lacan définit l’expérience mystique à partir du champ de la jouissance, en l’inscrivant dans le champ de la logique signifiante dont le réel est un produit. Cela nous amènera à réinterpréter la trace inscrite dans le corps comme une dimension du réel qui résiste à la symbolisation du corps parlant. Ce rapport entre le signifiant et le réel permet de reconnaitre les savoirs psychanalytiques et mystiques comme un savoir-faire avec ce qui relève de l’impossible. Dans le cas de Thérèse, ce réel prend la forme du Dieu-Trinitaire comme vérité. Cependant, indiquer cette vérité ne lui suffit pas, car ce qui est en jeu dans cette expérience est vivre l’union avec ce Dieu qui ex-siste au langage. Le savoir-faire avec le réel en devient une conséquence possible, voire une grâce. / The real, understood as something impossible to signify, appears to be the point at which philosophers, theologians, and psychoanalysts stumble when they read an account of mystical experience. In fact, mysticism is presented as an impossible real to master through language. Yet, the writing of Teresa of Avila shows that mystical experience, on the contrary, has a close link with the real. To illuminate what of the real is at stake in what, for a mystic, constitutes a singular spiritual experience, we can look to Freud's work on the notion of trace and to the way in which Lacan developed the concept of the real to gain perspective of the mystical theology of Teresa. This dual approach, marked by attention to the boundary between the tangible and the intangible, makes it possible to consider these works as necessary material support for discerning emergent traces of the real. This allows us to postulate that real can be read as a condition of the possibility for the existence of the mystical experience. Thus, Teresa de Avila will be invoked as both a mystic, one who has lived an experience with God, and as a theologian, one who has also pondered this experience. To be able to understand this lived experience as impossible to represent, we can use the way Freud and Lacan discussions concerning the real, read here as God in mysticism. Yet, Freud considered the spiritual to be part of impulse, whereas Lacan defines the mystical experience in the field of jouissance, inscribing it in the field of signifying logic, of which the real is a product. This leads us to reinterpret the trace inscribed in the body as a dimension of real that resists the symbolic representation of the subject. This relationship between the signifier and the real makes it possible to recognize psychoanalytical and mystical knowledge as a kind of “know-how” of what is impossible. In the case of Teresa of Avila, the real takes the form of the Trinity as truth. To indicate this truth, however, is not enough for her, for what is at stake in this experience is living in union with God who ex-sist in language. In this case, the “know-how” with the real become possibly consequential, even a blessing.
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Sémantique et pragmatique de la musique: Une approche cognitive basée sur le travail de Philippe Schlenker et sur les oeuvres de Franz Liszt

Rodriguez, Hugo 30 March 2021 (has links) (PDF)
Ce travail propose une théorie générale de l'interface entre deux dimensions du fait musical : sa dimension sémantique (les significations que la musique peut contenir) et sa dimension pragmatique (ses usages en contexte). Cette théorie se situe dans une perspective naturaliste, au carrefour de trois disciplines : la philosophie de l'esprit, la psychologie cognitive et la musicologie historique. Elle part du postulat que la sémantique et la pragmatique de la musique sont des cas particuliers de certaines normes universelles (par exemple la norme de vérité) et certaines dispositions cognitives et sociales de l'être humain, pour l'essentiel non spécifiques à ce qu'on appelle la musique, l'art et l'esthétique. La première partie trace les grandes lignes de la théorie. Elle se fonde sur les travaux du linguiste et philosophe Philippe Schlenker. On y défend deux thèses principales : une thèse sémantique et une thèse pragmatique. La thèse sémantique soutient que toute signification musicale est indexicale, c'est-à-dire que toute signification musicale consiste dans le fait d'attribuer à une unité formellement cohérente de sons musicaux un ensemble de causes probables. Ces causes probables des sons musicaux peuvent être des entités réelles et/ou fictives, des entités objectives et/ou subjectives, des entités productrices de son ou non. Dans tous les cas, ces entités sont situées dans le contexte d'écoute de la musique, et la musique les « indique » à l'auditeur (d'où le terme « indexical »). Ces entités sont alors tenues pour être les contenus indexicaux vrais ou faux de la musique. La thèse pragmatique soutient que toute communication en musique consiste à organiser intentionnellement (y compris à distance, via des dispositifs de médiation adéquats, tels que des programmes, des techniques et lieux d'écoute, des rituels et autres conventions) la relation entre la musique composée/interprétée d'une part, et le contexte effectif ou supposé où cette musique sera perçue d'autre part, de sorte à maximiser la pertinence des significations indexicales, vraies ou fausses, inférées de l'écoute musicale dans ce contexte. La seconde partie du travail approfondit ces thèses en étudiant en détail trois phénomènes sémantico-pragmatiques suffisamment riches et complexes : la fiction, la narration et l'évocation. Cette seconde partie est bâtie sur l'analyse de trois poèmes symphoniques de Franz Liszt (Hamlet, Tasso et Mazeppa). Elle est ancrée dans le contexte de la querelle entre la musique à programme et la musique pure, qui a agité les milieux musicaux au XIXe siècle autour des mêmes problématiques que celles de ce travail. / This PhD aims to build a general theory of the interface between two dimensions of music : its semantic dimension (i.e. the meaningful nature of music) and its pragmatic dimension (i.e. the uses of music in context). The theory is grounded in a naturalistic perspective, at the intersection of three disciplines :philosophy of mind, cognitive psychology and historical musicology. The basic premise is that semantics and pragmatics of music are just particular cases of certain universal norms (i.e. the norm of truth) and certain social-cognitive dispositions of the human being, essentially non specific to what is usually called music, art or æsthetics. The first part outlines the main aspects of the theory, building on the work of linguist and philosopher Philippe Schlenker. We defend two claims :a semantic one and a pragmatic one. The semantic claim is that every musical meaning is indexical. In other words, a musical meaning is the set of possible causes attributed to a formally coherent unit of musical sounds, be they real and/or fictional causes, objective and/or subjective causes, sound producing or not sound producing causes. In any case, these possible causes are entities that are located within the listening context and are “indicated” by the music to the listener (hence the use of the word “indexical”). The entities that have possibly caused the musical sounds are, then, considered to be the true or false indexical content of the music. The pragmatic claim is that communication in music consists in organizing intentionally (including indirectly, at a distance, by means of relevant devices, such as programs, listening technologies, performance places, rites and other conventions, etc.) the relation between the composed and/or performed music and the supposed or effective context where the music would be listened, in order to enhance as much as possible the relevance of the true or false indexical meanings, inferred from the musical listening in this context. In the second part, the two hypotheses are further investigated by focusing on more complex semantico-pragmatic issues. We propose an in-depth analysis of three phenomena : fiction, narration and evocation. This three-part study is based on a detailed analysis of three symphonic poems by Franz Liszt (Hamlet, Tasso and Mazeppa). It is also grounded in the context of a central episode of 19th Century musical life :the quarrel between program music and pure music about the same semantic and pragmatic issues. / Doctorat en Langues, lettres et traductologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La liberté herméneutique chez Heidegger

Ng, Kenneth 08 1900 (has links)
Sommes-nous libres ou sommes-nous déterminés ? La liberté est-elle simplement une illusion dans un cours des choses gouverné par la nécessité ? Il semble que la question sur la liberté ne saurait trouver de réponse certaine si elle reste ainsi posée dans ces termes qui sont ceux de la troisième antinomie kantienne. Notre étude tentera de montrer, à l’aide du corpus heideggérien, que poser la question de la liberté dans le cadre de la causalité, c’est d’emblée mécomprendre l’essence de l’être humain, de la liberté et du monde. Ce n’est qu’en redécouvrant une liberté plus originaire que l’on pourrait comprendre en quoi nous sommes essentiellement libres. La thèse de notre étude est que la « liberté herméneutique » chez Heidegger correspond à cette liberté originaire. Notre mémoire retracera, en trois parties, l’évolution du concept de liberté chez Heidegger de l’époque de Sein und Zeit jusqu’à sa pensée tardive. La première partie de notre étude s’intéresse au Dasein en tant qu’il est être-au monde : en reproblématisant la relation de l’être humain avec son monde, nous montrerons que l’être humain est essentiellement libre en tant qu’il se caractérise par son ouverture herméneutique au monde. La deuxième partie cherche à éclaircir le lien entre liberté et vérité : le Dasein, en tant qu’il est libre, est aussi dans la vérité entendue comme ouverture. Nous pourrons ainsi mettre en évidence dans la dernière partie de notre mémoire la continuité entre le concept de la liberté lors du « tournant » avec celui de l’époque d’Être et Temps et approfondir la notion de l’authenticité au-delà d’Être et Temps. / Do we have free will or are determined? Is freedom only an illusion in a course of the world governed by necessity? It seems that the question of liberty cannot find a definitive answer if it remains thus posed in these terms which are those of the third Kantian antinomy. Our study will try to show, with the help of Heidegger’s work, that asking the question of liberty within the framework of causality is to misunderstand from the outset the essence of human being, of liberty and of the world. It is only by discovering a more radical liberty, freed from this framework, that one could understand how we are essentially free. The thesis of our study is that “hermeneutical freedom” in Heidegger corresponds to this radical freedom. Our thesis will retrace, in its three parts, the evolution of the concept of freedom in Heidegger from the time of Sein und Zeit until his later period. The first part of our study will look into Dasein as being-in-the-world: by problematizing the relationship between the human being and its world, we will show that freedom is essentially characterized as a hermeneutical openness to the world. The second part seeks to clarify the link between freedom and truth: Dasein, as it is free, is also truth understood as openness. We will thus be able to highlight in the last part of our study the continuity between the concept of freedom at the time of the "turn" with that at the time of “Being and Time” and be able to deepen the notion of authenticity beyond “Being and Time”.
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La représentation de la tragédie humaine dans la littérature des génocides du XXe siècle : les enjeux de la mise en récit d’une expérience catastrophique

Sarr, Adiouma 11 1900 (has links)
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Le " moi " et le " divin " chez Fichte et Nabert : une contribution à la philosophie de la religion / The « 1 » and the « divine » in Fichte and Nabert : a contribution to the philosophy of religion

Netrebiak, Olga 30 September 2017 (has links)
La présente thèse articule les deux catégories fondamentales de la philosophie de la religion : le « moi » et le « divin », ce en dialogue avec deux interlocuteurs privilégiés, Fichte et Nabert, chez lesquels cette double thématique fut exploitée de manière originale et géniale. Fichte pense le « moi » comme le centre de l'intériorité et de la vie consciente de l'homme qui est une activité incessante vers l'unité de soi. Nabert, quant à lui, part du concept fichtien du « moi » pour élaborer la catégorie du « divin » ; celui-ci apparaît alors comme une demande de la conscience en sa structure fondamentale : elle le reçoit alors qu'il s'affirme à même le« moi». L'examen conjoint de de ces deux pensées apporte, nous cherchons à le montrer, une contribution majeure à la philosophie de la religion contemporaine : elle permet en effet à celle-ci d'avancer dans les réponses aux nombreux défis qu'il lui appartient de relever, soit : la redécouverte de certains préliminaires comme la conscience religieuse, le langage adéquat sur « Dieu », la question critériologique dans la désignation du « divin », le « témoignage » absolu. A cet effet, trois catégories principales sont sollicitées et éprouvées : I'« intériorité » et la place de I'« affectivité » dans l'expérience religieuse, enfin la « vérité » qui polarise toute réflexion philosophique sur la religion. / The present thesis articulates two fundamental categories of the philosophy of religion: the « 1 » and the « divine », it is in the dialogue with two privileged interlocutors, Fichte and Nabert, where this double theme was exploited in an original and brilliant way. Fichte thinks of the « 1 » as the center of the interiority and the conscious lite of a man, which is an incessant activity towards unity of self. Nabert, on his part, starts from the Fichte's concept of the « 1 » and elaborate the category of the « divine »; this last appears as a demand of the consciousness in its fundamental structure: it the « divine » as the one that affirms itself in the « 1 ». The joint examination of these two thoughts brings, as we try to show, a major contribution to the contemporary philosophy of religion. lndeed, this contribution allows philosophy of religion to advance in the answers to many challenges that rise up before it: the rediscovery of certain preliminaries such as the religious consciousness, the adequate language about « Gad », the question about criterion in the designation of the « divine », absolute « testimony ». For that purpose, three main categories are solicited and approved: « interiority » and the place of « affectivity » in religious experience, and finally « truth » which polarizes all philosophical reflection on religion.
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Témoignage dans les marges : vérité, représentation, imaginaire et éternité chez Charlotte Delbo

Brosseau, Christine 02 1900 (has links)
Cette recherche, axée sur les témoignages concentrationnaires, vise à montrer comment celui de Charlotte Delbo brise l’espace-temps, qui emprisonne généralement ce type de discours le liant à un moment et un décor dans l’Histoire. Plusieurs facettes de son écriture testimoniale seront explorées pour mettre en lumière l’actualisation et accessibilité de son témoignage qui évoque l’éternel dans une volonté d’écriture de représenter et faire ressentir l’Innommable. La première partie de ce travail fixe l’économie discursive à travers deux grandes vagues de témoignages concentrationnaires en se structurant autour d’auteurs-rescapés ayant marqué le genre, soit Primo Levi et Jorge Semprun. La seconde partie s’attache à démontrer l’exemplarité du discours de Charlotte Delbo. Dans une vision historique du discours concentrationnaire féminin, nous mettons de l’avant, à travers la comparaison de témoignages, la voix plus retentissante et troublante que donne Delbo à son témoignage. Ensuite, l’absence de contraintes qu’elle donne à sa parole concentrationnaire confronte nos représentations entourant cet univers ainsi que nos conceptions de la vérité, de la mémoire et du témoignage, amenant alors une reconfiguration de nos schèmes préétablis. Le dernier chapitre montre le rôle fondamental que Delbo accorde à l’imaginaire dans la réception de son témoignage singulier. De la puissance évocatrice du titre de son premier tome Aucun de nous ne reviendra en passant par les silences et les vides qu’elle laisse, ainsi que le décor elle nous amène à imaginer le non-dit. Finalement, l’étude de certaines figures récurrentes dans son œuvre, celles des personnages théâtraux et de la mère mettent en lumière la volonté animant son écriture, soit par le prisme de l’imaginaire de chacun d’exprimer l’Innommable. / This research on the testimonies of concentration camp survivors shows how Charlotte Delbo’s testimony broke the space-time convention that usually links this genre to a time and place in History. Her multifaceted type of writing will be explored to underscore the timeless and accessible aspect of her testimony, its desire to represent and feel the Unspeakable. The first part of this work examines the discursive prose through two waves of testimonies, structured around two authors who marked the genre, Primo Levi and Jorge Semprun. The second part shows the exemplary nature of Charlotte Delbo’s eyewitness account. In a historical point of view of the female’s testimonies, we emphasize, through testimony comparisons, that Delbo’s voice is louder and more troubling than the others. Her unrestrained speech confronts our representation of this universe, and touches our concepts of truth, memory, and testimony leading us to reorganize our preconceived notions. The last chapter shows us the pivotal role that Delbo gives to imagination in the reception of her peculiar testimony. From the force of her first title Aucun de nous ne reviendra, through the silences, the empty spaces and scenery, she pushes us to imagine the unsaid. Finally, the study of some recurrent figures she uses, the theatrical personae and the mother image shed light on the desire that motivates her writing in which she expresses the Unspeakable through the prism of individual imagination.
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Christopher Isherwood's experience in Weimar Germany : a testimony of the state of homosexuality in Weimar Germany

Le Brun, Calvin 08 1900 (has links)
Ce mémoire vise à explorer la situation de l’homosexualité sous la République de Weimar à travers la perspective de Christopher Isherwood. Durant ses séjours à travers l’Allemagne de Weimar, Isherwood à retranscrit et fictionnalisé un nombre important d’évènements et d’expériences qu’il a vécus. De cela découle une interprétation d’événements et d’émotions que je qualifie dans ce mémoire de traduction d’expérience. Cette expérience offre une perspective sur diverses problématiques liées à l’homosexualité dans la République de Weimar et présente la particularité d’être présentée d’un point de vue que s’affranchit de l’exigence de la vérité au profit du ressenti de l’auteur face à l’exactitude d’un évènement. Les œuvres de Christopher Isherwood telles que Goodbye to Berlin, Mr. Norris Changes Train, ou bien son mémoire Christopher And His Kind manipulent et interrogent divers discours sur la prostitution masculine, la dynamique des relations homosexuelles de l’époque, la relation entre le langage et la notion de « vérité », ainsi que la romantisation de la République de Weimar à travers les récits et les arts. / This memoir explores the state of homosexuality in the Weimar Republic from Christopher Isherwood’s perspective. During his stays throughout Weimar Germany, Isherwood transcribed and fictionalized a critical number of events and experiences he had. From this comes an interpretation of events and emotions, which I qualify in this memoir as a translation of experience. This experience offers a perspective on numerous questions linked to homosexuality in the Weimar Republic and has the particularity of being presented from a point of view which frees itself from the concept of truth, and benefits the emotions of the author instead of the accuracy of an event, Christopher Isherwood’s work like Goodbye to Berlin, Mr. Norris Changes Train, or his memoir Christopher And His Kind open many discourses on male prostitution, the dynamic in homosexual relationships of the era, the link between language and the notion of “truth,” and the romanticization of the Weimar Republic through stories and the arts. I decided to explore these topics through three respective chapters.

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