• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 63
  • 5
  • 4
  • 3
  • 3
  • 1
  • Tagged with
  • 88
  • 49
  • 25
  • 23
  • 16
  • 12
  • 10
  • 9
  • 9
  • 8
  • 8
  • 7
  • 7
  • 7
  • 7
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
51

La figure de l'artiste et le rôle de l'art dans les romans de Romain Gary / The figure of the artist and the role of art in the novels of Romain Gary

Kim, Hyun-hee 17 October 2013 (has links)
La conception du « roman total » proposé par Romain Gary met fin au « chef d’œuvre ». Traversant « le siècle des ténèbres », Romain Gary trouve une part de responsabilité de l’art et de l’artiste dans l’impuissance de la culture face à l’horreur existante. Pourtant, bien qu’il mette l’accent sur la fonction sociale de l’art, Romain Gary n’adhère pas à l’art engagé, ni au roman réaliste ou au Nouveau roman. Il ne cherche pas à imposer ses idées au lecteur, mais veut lui ouvrir un espace de liberté. L’art doit être une jouissance pour qu’il finisse par devenir une force éthique. Il amène une prise de conscience de ce qui manque à la réalité. L’esthétique garyenne consiste à rendre au lecteur son autonomie de pensée. Nombre de ses personnages incarnent la figure de l’artiste sous différentes formes provocatrices : picaro, dandy, clown, etc. Pour Romain Gary, créer, c’est jouir et la jouissance est une révolte métaphysique contre la condition de la vie et contre la souffrance. Les artistes dans ses romans figurent bien ceux qui mènent cette lutte. Transgresseurs des valeurs et des ordres établis, les artistes chez l’auteur tiennent à se libérer de la réalité. Cette libération s’effectue d’une part à travers la création d’un monde imaginaire, d’autre part à travers le dépassement de soi ou la création de soi. Transformant leur vie comme une œuvre de leur imagination, les artistes garyens témoignent d’une identité multiple et en « devenir ». / Néant
52

Richard Wagner et l'Opéra de la Rédemption : contribution à la question de la créativité mélancolique

Gledel, Matthieu 10 March 2010 (has links) (PDF)
L'écriture poétique et musicale de Richard Wagner repose sur un certain nombre d'enjeux qui ne peuvent être ignorés et qui éclairent une création unique dont les implications dépassent le simple cadre de l'opéra. Toutefois, leur mise en évidence ne peut s'opérer qu'à la condition de prendre en compte la mélancolie de Wagner, tout en évitant les confusions qui persistent dans l'appréhension de cette psychopathologie. Aujourd'hui encore, celles-ci laissent en effet paraître une place bien problématique à la notion de créativité mélancolique. Pourtant, au sein d'une logique psychique particulière, le Maître de Bayreuth fit bien le choix de créer une musique qui allait être à même de supporter l'être de son sujet dans l'enfer d'un monde dont il percevait la décadence
53

W.G. Sebald, Die Ausgewanderten : radiographie d'une écriture de l'exil

Savaton, Christine 15 September 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse consacrée à Die Ausgewanderten de W.G. Sebald (1992) procède à une étude microscopique et détaillée de l'écriture dans sa singularité, une radiographie du texte et de sa matérialité hétérogène. L'étude montre la structure binaire sous-jacente de l'ouvrage, la complexité des stratégies stylistiques et narratives, la manière dont le signifiant se soumet à l'impératif catégorique du signifié mais aussi la prééminence de signes tangentiels et obliques ; elle s'intéresse également à la singularité de l'enchaînement des discours rapportés et met en lumière le geste mélancolique du narrateur sébaldien. Il apparaît que l'intertextualité revêt une spécificité particulière puisque la polyphonie sébaldienne est orientée différemment de celle envisagée par M. Bakhtine. La deuxième partie s'attache à étudier la critique de la civilisation (Kulturkritik) dans une œuvre fortement marquée par la constellation idéologique de l'École de Francfort et plus précisément par " La Dialectique de la Raison " de Horkheimer et d'Adorno. La prose allemande muséale de l'auteur, qui rappelle celle d'Adalbert Stifter mais aussi, par ses emboîtements narratifs, emprunte la virtuosité bernhardienne, est incrustée de " moments " de bonheur ou de beauté qui mettent en évidence et soulignent l'inouï du monde concentrationnaire. Les thématiques de l'exil et du pays natal sont au centre des intérêts de la troisième partie. L'étude s'attache à montrer que l'ouvrage réécrit en quelque sorte une littérature de l'exil que l'auteur, professeur de littérature de langue allemande, a eu l'occasion de fréquenter mais aussi d'analyser. C'est un " chœur d'exilés " qui se fait entendre dans Die Ausgewanderten et qui manifeste la tragédie de l'homme moderne.
54

La melancolía en Atlántida de Oscar Villegas : representación teatral del carácter nacional mexicano

Ducasse, Isabelle 04 1900 (has links)
Les images qui représentent le Mexicain le montrent habituellement sous les traits d’un être extrêmement mélancolique qui fait face à un destin tragique. Les nombreux mythes entourant le Mexicain, issus de la culture même, sont effectivement reliés de près ou de loin à la peur et la tristesse, soit deux composantes essentielles de la mélancolie. L’anthropologue Roger Bartra dans La jaula de la melancolía: identidad y metamorfosis del mexicano analyse ces éléments clés qui constitueraient la personnalité du Mexicain. L’objectif de cette recherche est de démontrer que Atlántida d’Oscar Villegas est l’œuvre par excellence qui représente cette mélancolie toute mexicaine. Dans sa pièce de théâtre, Villegas raconte l’histoire d’une jeune artiste de cabaret qui vit de nombreuses désillusions dans un monde vulgaire et pervers où les valeurs humaines font défaut. Le dramaturge met en scène le Mexico urbain des années quarante et montre le désespoir et l’impossibilité pour les habitants de ses quartiers pauvres de changer le cours de leur vie. En plus d’être une pièce de théâtre qui, tant au niveau de son contenu que de sa forme, porte en elle les marques de la mélancolie, Atlántida met en relief ces caractéristiques devenues au fil du temps représentatives de l’image nationale du Mexicain. L’étude de cette œuvre s’appuie sur les théories d’analyse du texte théâtral d’Anne Ubersfeld qui propose une approche centrée sur l’action et les conditions de communication contenues dans les dialogues. Faire le pont entre la pièce de théâtre de Villegas et l’essai de Bartra permet d’explorer le lien intrinsèque qui semble s’établir entre Mexicain et mélancolie. / Mexican men and women are commonly depicted as extremely melancholic beings bound to a tragic fate. Numerous myths about them, direct products of their own culture, are linked to sadness and fear which are the two basic components of melancholy. The anthropologist Roger Bartra, in his work La jaula de la melancolia; identidad y metamorfosis del Mexicano, analyses these culturally acquired elements of the personality of Mexicans. The objective of this investigation is to demonstrate that Oscar Villegas' Atlántida is an exemplary representation of Mexican melancholy. In this play, Villegas tells the story of a young cabaret exotic dancer who lives constant disillusions in a vulgar and perverted world where human values are lacking. The playwright takes us to the poor neighbourhoods of Mexico City in the Forties to portray people in despair who are unable to change the course of their lives. Besides being a theatre play about melancholy, Atlántida outlines the very caracteristics that have become the national feature of Mexicans throughout time. The study of this work is based on Anne Ubersfeld's theories of theatrical text analysis, suggesting an approach that centers on the line of action and contexts of communication found in the dialogues. The study of both Villegas' play and Bartra's essay allows us to explore the intrinsic correlation that seems to exist between Mexicans and melancholy. / Las imágenes que representan al mexicano suelen mostrarlo bajo los rasgos de un ser sumamente melancólico que sufre un destino despiadado. Los mitos que la propia cultura ha creado en torno al mexicano tienen una relación directa con la tristeza y el miedo, ambos componentes de la melancolía. El antropólogo Roger Bartra en La jaula de la melancolía: identidad y metamorfosis del mexicano analiza esos elementos centrales de la personalidad del mexicano. El objetivo de esta investigación es demostrar que Atlántida de Oscar Villegas es la obra por excelencia de esa melancolía mexicana. En su obra de teatro, Villegas relata la historia de una joven cabaretera que vive desilusiones aplastantes dentro de un mundo bajo y vulgar que carece de valores humanos. El dramaturgo pone en el escenario el México urbano de los años cuarenta y enseña la desesperación y la imposibilidad de cambiar la vida en sus colonias pobres. Además de ser una obra teatral que, tanto en su contenido como en su forma, lleva matices explícitos de la melancolía, Atlántida retrata de manera muy clara esas características que se volvieron con el tiempo representativas del “carácter nacional mexicano”. El estudio de esta obra se apoya en las teorías del análisis del texto teatral de Anne Ubersfeld que propone concentrar la atención en las acciones y las condiciones de comunicación contenidas en los diálogos. Al hacer el puente entre la obra de teatro de Villegas y el ensayo de Bartra, se explora el vínculo que parece establecerse entre mexicano y melancolía.
55

Imaginaires de la filiation : la mélancolisation du lien dans la littérature contemporaine des femmes

Ledoux-Beaugrand, Evelyne 09 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse à un changement de paradigme dans l’imaginaire de la filiation tel qu’il est donné dans la littérature des femmes et les écrits du féminisme. L’hypothèse de travail est la suivante : à l’imaginaire d’une filiation déployée uniquement dans la latéralité des liens sororaux, se substitue au tournant des années 1990 un imaginaire mélancolique de la filiation, corollaire de la posture d’héritière désormais occupées par les auteures et penseures contemporaines. Parallèlement au développement d’une troisième vague du féminisme contemporain, la France et le Québec des années 1990 ont en effet vu naître ce qui est qualifié depuis peu de « nouvelle génération d’écrivaines ». « Premières », à l’échelle de l’histoire de la littérature des femmes, « à bénéficier d’un riche héritage littéraire féminin » (Rye et Worton, 2002 : 5), les auteures appartenant à ces « nouvelles voix » s’avèrent en effet doublement héritières, à la fois d’une tradition littéraire au féminin et de la pensée féministe contemporaine. Alors que la génération des années 1970 et du début des années 1980, se réclamant en un sens des discours d’émancipation des Lumières (liberté, égalité, fraternité), refusait l’héritage des générations antérieures, imaginant une communauté construite dans la sororité et fondée sur le meurtre des figures parentales, la génération actuelle n’est plus, quant à elle, dans la rupture. Située dans l’appropriation du passé et de l’histoire, elle réinvestit l’axe vertical de la généalogie. Or, c’est dans un récit familial mortifère ou encore lacunaire, morcelé, troué par le secret, ruiné par le passage du temps, toujours en partie perdu, qu’avancent les auteures, tout en questionnant le généalogique. Celui-ci ne s’entend pas ici en tant que vecteur d’ordre ou principe d’ordonnancement hiérarchique, mais se pose plutôt comme un mouvement de dislocation critique, « dérouteur des légitimités lorsqu’il retrace l’histoire des refoulements, des exclusions et des taxinomies » (Noudelmann, 2004 : 14) sur lesquels s’est construite l’histoire familiale. En d’autres termes, l’interrogation filiale à l’œuvre chez cette génération héritière participe d’une recherche de l’altérité, voire de l’étrangement, également présente dans les écrits théoriques et critiques du féminisme de la troisième vague. Cette thèse, en s’étayant sur l’analyse des récits de femmes et des écrits féministes publiés depuis les années 1970 – moment qui coïncide avec l’émergence de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le féminisme de la deuxième vague –, a ainsi pour objectif de cerner les modifications que connaît l’imaginaire de la filiation à travers ce changement de paradigme. À l’aune de cette analyse menée dans la première partie, « De la sororité aux liens f(am)iliaux. Imaginaires de la filiation et représentations du corps », il s’agit, dans les deux parties suivantes intitulées « Des fantômes et des anges. La filiation en régime spectrale » et « Filles et mères, filles (a)mères. La filiation en régime de deuil » et consacrées plus précisément à l’étude des récits sélectionnés, de dégager les modalités filiales explorées par les auteures depuis le tournant des années 1990. / This thesis studies a change of paradigm in the way women’s literature and feminist writings imagine filiation. The analysis is based on the hypothesis that at the turn of the 1990s, the imagination of a lateral filiation, which takes the form of a sorority, is replaced by a melancholic filiation, corollary to the heiress’ posture of contemporary writers and thinkers. Parallel to the development of the Third Wave feminism, France and Quebec of the 1990s observe the emergence of a new generation of women’s writers. « [F]irst », in regards to the history of women’s literature, « to benefit from a visibly rich female literary heritage » (Rye and Worton, 2002: 5), the authors belonging to these “new voices” are doubly heiresses: of this female literary tradition and of the contemporary feminist thought. While the generation of the 1970s and early 1980s, in a sense reclaiming the discourse of the Enlightenment (Liberty, Equality, Fraternity), refused all the legacy from the former generation and imagined itself as a sorority founded upon the murder of the parental figures, the “new” generation is not breaking with the past anymore. On the contrary, it seeks to appropriate this past as well as history. Therefore these authors identified with this new generation investigate the vertical axe of genealogy. However, the family plot they explore through a genealogical gesture is whether baleful, whether partial, parceled out by secrets or by the passing of time and always appears, in any case, to be already lost. Yet, genealogy is not to be understood here as a mere vector of order or hierarchy but is rather related to a critical movement of dislocation that aims to “divert legitimacies by retracing the repressions, exclusions and taxonomies” (Noudelmann, 2004: 14) upon which any familial history is constructed. In other words, this generation of heiresses explores inheritance and filiations as a way to encounter otherness, not to say the uncanny. A similar search is also at stake in the critical and theoretical writings of the Third Wave feminism. Based on the analysis of women’s writings and feminist thinking published since the decade of 1970s – that sees the Second Wave feminism growing bigger and more influent – this thesis’ main objective is to circumscribe how the imagination of filiations is modified throughout the change of paradigm. By the light of this analysis lead is the first part of the thesis entitled “De la sororité aux liens f(am)iliaux”, it becomes possible in the two others parts, “Des fantômes et des anges. La filiation en régime spectral” and “Filles et mères, filles (a)mères. La filiation en régime de deuil”, both dedicated to the reading of the selected writings, to identify new forms of kinship explored by women’s writers since the 1990s.
56

Creep show suivi de "Je est des autres" : de l'esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche

Rivard, Stéphane 12 1900 (has links)
Dans Creep show, un narrateur présente ses creeps, les malades de son entourage, des schizophrènes inadéquatement nommés, afin de les ramener à la vie par ses mots. En se souvenant de certains moments où la folie se manifestait à lui, il veut déterrer ses ensevelis, les faire parler en leur prêtant son écriture. Dans un récit morcelé pouvant évoquer une galerie de portraits en mouvement, les protagonistes sont présentés comme des monstres, des rêveurs ou des sources d’inspiration selon le moment relaté par un narrateur affecté qui se replonge littéralement dans un passé s’échelonnant entre l’enfance et l’âge de dix-huit ans. Portant autant sur la maladie mentale que sur la honte et la peur des mots, Creep show est un texte sur le silence et l’impuissance, sur l’incapacité de nommer adéquatement la folie ; il s’agit d’un court récit de dix-sept scènes encadrées par un prologue et un épilogue où l’écriture d’un traumatisme se vit comme une histoire d’amour. L’essai intitulé “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche décrit la genèse d’une esthétique « borderline ». Dans une approche à la fois psychanalytique et narratologique, fondée sur les concepts de la mélancolie, du kitsch et de la crypte, l’analyse tente de montrer quel type de construction thématique et formelle soutient cette esthétique. À partir d’éléments représentatifs de l’univers de Marie-Sissi Labrèche (la question de la limite, la pulsion de mort, le rapport au corps et l’instabilité), l’essai s’intéresse à la façon dont la narratrice de Borderline (2000) donne à lire une identité sédimentaire, un autoportrait masqué-fêlé, où « Je est [des] autre[s] ». En regard de ces éléments, l’hypothèse d’une machine textuelle fonctionnant – thématiquement et formellement – dans et par l’instabilité et l’altérité oriente la réflexion vers l’idée d’une écriture du trauma qui pourrait représenter une tentative de réappropriation identitaire passant par l’esthétique dite « borderline ». / In Creep show, the narrator presents his creeps – some family members who are schizophrenics and inadequately appointed – and revives them by its words. By remembering certain moments when the insanity showed itself to him, he wants to dig up the buried and make them speak by lending them his writing. In a split narrative, which could evoke a collection of portraits in movement, the protagonists are presented as monsters, dreamers or sources of inspiration according to the narrator who literally dives back into the past. Presenting mental illness as the shame and the fear of the words, Creep show is a novel about silence and about the importance to understand adequately the insanity; it is a short narrative of seventeen scenes where the writing of a traumatism is experienced as a love story. The essay entitled “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche describes the genesis of a “borderline” aesthetic. In a psychoanalytical and narratological approach established on the concepts of the melancholy, the kitsch and the crypt, the analysis tries to show which type of thematic and formal construction supports this aesthetic. With representative elements of the universe of Marie-Sissi Labrèche (the question of the limit, the death drive, the body obsession and the instability), the essay is interested in the way the narrator of Borderline ( 2000 ) offers a reading of the sedimentary identity and a misleading self-portrait. According to these elements of reflection, the hypothesis of a textual machine working in and by the instability (and the otherness) leads the analysis to the idea that writing the trauma could represent an attempt at reclaiming identity through the aesthetic called “borderline”.
57

The Aesthetics of Madame de Staël and Mary Shelley

Mouratidis, Maria 12 1900 (has links)
L’esthétique de Madame de Staël and Mary Shelley discute l’art de l’improvisation et le concept de l’enthousiasme dans les écrits de ces deux auteurs. Dans ce projet, j’explore l’esthétique d’improvisation et d’enthousiasme de Madame de Staël dans Corinne, en me référant à son autre roman Delphine, à sa pièce de théâtre Sapho, et à ses nouvelles ainsi qu’à ses textes philosophiques comme De l’Allemagne, De l’influence des passions, et De la littérature. J’argumente que Madame de Staël représente à travers le caractère de Corinne une esthétique anti-utilitaire. J’explique qu’elle évoque des valeurs cosmopolites qui valorisent une culture indigène qui est en opposition avec l’impérialisme de Napoléon. De plus, j’examine comment les improvisations de Corinne dérivent d’un enthousiasme qui est associé à la définition que Platon offre du terme. Ceci est évident par la signification que Madame de Staël présente du terme dans De L’Allemagne. J’interprète la maladie de Corinne comme étant d’origine psychosomatique qui est manifesté par la perte de son génie et par un suicide lent qui est une expression de colère contre la patriarchie. Le caractère de Corinne permet à Madame de Staël d’explorer le conflit que les femmes artistes éprouvaient entre ayant une carrière artistique et adhérant à l’idéologie domestique. Chapitre deux se concentre sur l’intérêt que Shelley démontre sur l’art de l’improvisation comme elle l’exprime dans ses lettres à propos de l’improvisateur Tommaso Sgricci. Malgré sa fascination avec la poésie extemporanée, Shelley regrette que cette forme d’art soit évanescente. Aussi, j’examine son enthousiasme pour un autre artiste, Nicolò Paganini. Son enchantement avec se violoniste virtuose est lié à des discours concernant le talent surnaturel des improvisateurs. J’argumente qu’il y a un continuum d’improvisation entre les balades orales du peuple et les improvisations de culture sophistiqué des improvisateurs de haute société. J’estime que les Shelleys collaboraient à définir une théorie d’inspiration à travers leurs intérêts pour l’art de l’improvisation. Chapitre trois considère le lien entre cosmologie et esthétique d’inspiration à travers la fonction de la musique, spécialement La Création de Joseph Haydn, dans The Last Man de Shelley. J’examine la représentation du sublime des Alpes dans le roman à travers de discours qui associent les Alpes avec les forces primordiales de la création. Les rôles de la Nécessité, Prophétie, et du Temps peuvent être compris en considérant la musique des sphères. Chapitre quatre explore les différentes définitions de terme enthousiasme dans les écrits de Shelley, particulièrement Valperga et The Last Man. Je discute l’opinion de Shelley sur Madame de Staël comme suggéré dans Lives. J’analyse les caractères qui ressemblent à Corinne dans les écrits de Shelley. De plus, je considère les sens multiples du mot enthousiasme en relation avec la Guerre civil d’Angleterre et la Révolution française. Je présente comment le terme enthousiasme était lié au cours du dix-septième siècle avec des discours médicales concernant la mélancolie et comment ceci est reflété dans les caractères de Shelley. / The Aesthetics of Madame de Staël and Mary Shelley discusses the art of improvisation and the concept of enthusiasm in the writings of these two authors. In this project, I explore Madame de Staël’s aesthetics of improvisation and enthusiasm as represented in Corinne by drawing from her other novel Delphine, her play Sapho, and her short stories as well as her philosophical texts such as De l’Allemagne, De l’influence des passions, and De la littérature. I argue that Madame de Staël embraces through Corinne an anti-utilitarian aesthetic. I maintain that she represents a cosmopolitanism that values indigenous culture as opposed to Napoleon’s Imperialism. Furthermore, I examine how Corinne’s improvisations derive from an enthusiasm that can be associated to Plato’s elucidation of the term in Phaedrus and in Ion. This is evident by Madame de Staël’s own definition of enthusiasm as presented in the closing chapters of her De l’Allemagne. I interpret Corinne’s illness that is manifested in the loss of her genius as having psychosomatic origins and as being a slow suicide that is an expression of anger against patriarchy. The character of Corinne allows Madame de Staël to explore the conflict that women artists faced between having an artistic career and adhering to the domestic ideology. Chapter two focuses on the interest that Shelley takes in the art of improvisation as is manifested in her letters about the improvisator Tommaso Sgricci. Despite her fascination with extempore poetry, she regrets that this art form is evanescent. Moreover, I examine her enthusiastic response to another artist, Nicolò Paganini. Her fascination with this virtuoso violinist is linked to discourses about the unnatural talent of improvisatores. I argue there is a continuum of improvisation from the ballad form of the common people to the high-cultured improvisatore. I hold that the Shelleys were collaborating in defining the theory of inspiration through their interest in the art of improvisation. Chapter three considers the link between cosmology and aesthetics of inspiration through the function of music, especially Joseph Haydn’s The Creation, in Shelley’s The Last Man. I examine the representation of the sublimity of the Alps in the narrative through discourses that associate the Alps with the primordial forces of creation. The roles of Necessity, Prophecy, and Time can be understood in the novel by taking into account the notion of the music of the spheres. Chapter four explores the different meanings of the word enthusiasm in Shelley’s writings, primarily in Valperga and The Last Man. I discuss Shelley’s views on Madame de Staël as presented in Lives. I analyze Corinne-inspired characters in Shelley’s texts. In addition, I consider the meaning of enthusiasm in Shelley’s writings in relation to the English Civil War and the French Revolution. I present how enthusiasm was linked in the seventeenth-century to medical discourses about melancholia and how this is reflected in Shelley’s characters.
58

Mélancolie, scepticisme et écriture du pouvoir à l'âge baroque

Israël, Natacha 27 June 2014 (has links) (PDF)
Nous examinons d'abord les aspects de la souveraineté politique sur la scène shakespearienne. À la lumière des analyses consacrées par Walter Benjamin au drame baroque, en 1928, et de la réaction de Carl Schmitt dans Hamlet ou Hécube (1956), nous montrons que Shakespeare met en scène la mortalité des corps politiques et la souveraineté nouvelle de l'intrigant dans le temps terrestre. Sommé de maîtriser l'art et le tempo de l'intrigue, le Prince est néanmoins impuissant à empêcher la décomposition de l'État. En prenant appui sur le drame élisabéthain, notamment sur le vertige mélancolique et sceptique d'Hamlet, nous interrogeons alors l'effort contemporain en vue de l'ordre et de la synchronisation dans la cité. La théorie hobbesienne de la représentation politique et juridique moderne rompt avec la conception mystique de l'unité politique et toute écriture inspirée des lois, tandis que la scène civile y est dédiée à la paix du commerce entre les individus afin de garantir les conditions d'une autonomie réelle dans la sphère privée. Réciproquement, cette autonomie doit pérenniser les solutions à la mélancolie et au scepticisme conceptualisées dans Léviathan. Tout en entérinant la tragédie de l'existence humaine et de tout savoir déjà mise en scène par Shakespeare, Léviathan évite d'emblée l'exaltation schmittienne ainsi que la violence " pure " logée, selon Benjamin, dans l'état d'exception de la subjectivité. À travers les spectres qui, chez Hobbes, n'ont plus droit de cité, la scène shakespearienne défait cependant les mécanismes de l'ordre et de la synchronisation continus, cela sans congédier le droit ni le projet de l'autonomie.
59

Le rire et la mélancolie dans les romans de Milan Kundera / Laughter and melancholy in the novels of Milan Kundera

Tanaka, Shuko 03 May 2013 (has links)
Le rire et la mélancolie constituent l'ambiance dominante des romans de Milan Kundera. Ce sont les deux faces de son attitude vis-à-vis du narcissisme de l'homme reflété par ses personnages. Comme Narcisse, l'homme n'est jamais celui pour qui il se prend. Le narrateur présente cette vision kundérienne de l'homme, en racontant le comique et la misère des personnages. Comme le vécu de Kundera se reflète dans les situations des personnages, ce narrateur assume d'un côté une fonction d'autocritique. Mais d'un autre côté, ce narrateur reflète également le romancier, en prenant jusqu'au nom même de Kundera, et présente son image du romancier que croit être Kundera. Ainsi, Kundera lui-même n'est pas non plus hors de l'emprise narcissique. Néanmoins, le roman est le seul espace qui lui permet de méditer sa subjectivité narcissique en la relativisant. Pour Kundera, le roman permet d'échapper momentanément à la condition de Narcisse, grâce au jeu solitaire et sérieux de l'écriture dans les marges de l'hypothèse. / Laughter and melancholy constitute the dominant atmosphere of the novels of Milan Kundera. These are the two faces of his attitude about man’s narcissism and of which his characters are reflections. But man is never the person he thinks he is. Kundera expresses this vision of man through the narrators in his novels, who explore the comic and the miserable aspects of the characters appearing in them. Given the fact that the experience of Kundera is reflected in the characters’ situations, on one hand, the narrator endorses a function of self-criticism. On the other hand, this narrator reflects the novelist, sometimes taking even the name of Kundera himself, and presents his image of the novelist which Kundera believes himself to be. Therefore, Kundera is not free of narcissism. Nevertheless, the novel is the only place that allows him to ponder over his narcissistic subjectivity by the way of relativization. For Kundera, the novel enables him to escape momentarily the condition of Narcissus, by the solitary and serious game of writing in the margins of hypothesis.
60

"Orion aveugle marchant vers la lumière du soleil levant " : une théopoétique des romans de Claude Simon / "Orion aveugle marchant vers la lumière du soleil levant" : a theo-poetic of Claude Simon's novels

Chautard, Paul 21 September 2012 (has links)
C’est un fait, les théologiens français font le plus souvent abstraction dans leurs travaux, des oeuvres littéraires. La situation est particulièrement préoccupante pour les écrivains contemporains agnostiques, témoins de notre temps, qui interrogent radicalement, au nom de la complexité, nos catégories habituelles d’analyse. Les romans de Claude Simon se prêtent-ils à une réception théologique ? On pourrait a priori en douter, mais doit-on s’interdire d’interroger une oeuvre novatrice, distinguée par un prix Nobel pour sa force d’interpellation ? Nous assumons ce risque, conscient des difficultés théologiques qu’il faudra expliciter. Dans une première partie (« parcours exploratoires ») l’introduction à la lecture passe par un inventaire du contexte culturel et des expériences artistiques vécues par l’écrivain. Nous engageons cette recherche à partir de trois romans qui peuvent jalonner son parcours évolutif : Le palace (1962), pour la « période baroque », Les corps conducteurs (1971), pour la période dite « formaliste », Le jardin des plantes (1997), pour la période « post-moderne ». La deuxième partie (« vers une ouverture éthique et théologique ») construit progressivement la lecture d’un roman métisse à l’imaginaire grotesque qui comporte une dimension satirique, sensible, mystique sans mystère. La troisième partie (« du non sens proclamé du monde à l’insensé de Dieu ») s’intéresse aux articulations et limites du grotesque dans le « théodrame » du Crucifié-Ressuscité, face aux interrogations sans réponse des victimes de l’histoire et à l’angoissante question de la « déréliction » de l’homme. / Claude Simon in theology ? It is a fact. French theologians, more often than not, do not take literary works into account in their own studies. This is especially worrying for contemporary, agnostic and innovatory writers, critical observers of the age in which we live, vho, in the name of complexity, radically call into question our usual categories of analysis. Do Claude Simon’s novels lend themselves to consideration in a theological context ? A priori it is doubtful, but should such an innovatory work, rewarded by a Nobel prize for its strength of interrogation, NOT be subject to close scrutiny ? We accept this risk, being at the same time conscious of the theological difficulties which need to be clarified. In a first part (« the exploratory route ») the reader is introduced to the suject via an inventory of the cultural context and of the artistic experiences lived through by the writer. We embark on this research with three novels which can be considered to mark out his evolutionary journey : Le palace (1962), covering his « baroque period », Les corps conducteurs (1971) for his so-called « formalist period », Le jardin des Plantes for his « postmodern « period. The second part (« towards an ethical and theological development » ) progressively moves the reader towards a hybrid / mongrel novel, grotesquely make-believe, within which can be discerned a satirical, sensitive and mystical but not mysterious dimension. The third part (‘from the meaningless to the dementia of God ») examines the links and limits of the grotesque within the « theodrama » of the Risen-Crucified, set against the unanswered questioning by history’s victims and against the harrowing question of the « dereliction » of man.

Page generated in 0.0729 seconds